22 juin 2019 6 22 /06 /juin /2019 18:04

 

 

Ce texte que j’avais traduit à l’époque (octobre 2013), jamais je ne l’oublie, il est toujours présent dans mon cœur, dans mon esprit. En quelques mots il décrit l’état de terreur qui sévit au Honduras depuis le coup d’état de juin 2009.

Honduras : Communiqué des Femmes d'Aguan : NOUS NE VIVONS PLUS EN PAIX

 


Voici donc les paroles des Femmes de l’Aguan au Honduras, pour rompre le silence !

  

 Le Forum des Femmes de la Region du Bas Aguan, rapporte  devant la Communauté Nationale et Internationale

 

 

 

Communiqué 

 

Le Forum des Femmes de la région de l’Aguan, à la Communauté Nationale et Internationale, aux Organisations de défense des Droits de la Femme et des Peuples, aux Organisations de Droits Humains.

 

 NOUS DENONÇONS la répression permanente contre les COMUNAUTÉS ET LES ÉTABLISSEMENTS PAYSANS DU BAS AGUAN ET D’AUTRES RÉGIONS DU PAYS  et l’impact qui se traduit par les terribles dommages soufferts par les femmes d’Aguan et du Honduras. 

 

Depuis avril 2010, quand a commencé la Militarisation de l’Aguan, les familles Paysannes et en particulier les femmes NOUS NE VIVONS PLUS EN PAIX à cause des interventions militaires permanentes, car nous les femmes, nous partageons les plus grandes inquiétudes pour la sécurité de nos enfants et de nos hommes et aussi pour le peu de biens patrimoniaux que la vie nous a donné.

 La répression dans l’Aguan n’opère pas de discrimination entre sexes, ou genre, ou âges, dans certains cas des petits garçons, des petites filles sont harcelés par la police pour donner des informations sur leurs parents ou leurs voisins ou sur l’Entreprise Paysanne à laquelle ils appartiennent.

Il y a des Femmes qui ont perdu la vie assassinées par des paramilitaires, des Femmes qui ont été violées par les gardes des Grands Propriétaires, il y a des Femmes qui sont persécutées par la justice parce qu’elles se battent pour le Droit à la terre, plus de 100 femmes ont perdu leur mari parce que les sicaires, la police ou l’armée Nationale, les ont assassinés, il y a plus de 4OO enfants qui ont perdu leur père et qui subissent une crise alimentaire, il y a des femmes qui ont vécu l’expérience terrible de la séquestration par les gardes des Grands Propriétaires Terriens, il y a des femmes qui ont subi des attentats pour en finir avec leur vie, il y a des femmes qui ont avorté en conséquence des coups, des gaz ou parce qu’elles ont du courir, dormir dans la montagne ou traverser des rivières pour sauver leur vie. 

 

La répression, le harcèlement militaire permanent des femmes et des enfants provoquent de terribles traumatismes psychologiques qui nous marquent durement dans la vie quotidienne. Il y a des petits garçons et des petites filles dont le corps se met à trembler ou qui fondent en larmes ou qui courent se cacher en présence des militaires ou de policiers, nous les femmes nous faisons de terribles cauchemars et le moindre bruit altère notre système nerveux. En vertu du droit à jouir des bénéfices d’une vie en paix et dans la dignité, cette réunion de femmes de la région de l’Aguan EXIGE d’en terminer avec l’intervention militaire dans les Établissements Paysans et le retrait de la Force de d’Opération Conjointe XATRUCH III que dirige le Colonel German Alfaro qui jusqu’ici mène des actions qui ne bénéficient qu’aux seuls Grands Propriétaires Miguel Facusse, Reynaldo Canales et Rene Morales 

 

Halte aux persécutions judiciaires !

Halte à la violation des Droits Humains en Aguan !

Ni balles, ni coups contre les femmes, les petites filles et les petits garçons paysans du Honduras ! 

 

Colon, 16 juillet 2013 

 

Red de Mujeres del Movimiento Campesino del Aguan MCA. 

 

Red de Mujeres del MARCA. 

 

Red de Mujeres del Movimiento Campesino de Rigores. 

 

Red de Mujeres Campesinas de Orica. 

 

Red de Mujeres Campesinas de Luxon. 

 

Red de Mujeres Campesinas del Movimiento Campesino Gregorio Chávez 

 

Red de Mujeres Campesinas del Asentamiento Buenos Aires.

 

Red de Mujeres Campesinas del Asentamiento La Lempira.

 

Red de Mujeres del Asentamiento Campesino La Confianza.

 

Red de Mujeres del Asentamiento Campesino La Aurora.

 

Red de Mujeres Campesinas del Asentamiento La Concepción.

 

Red de Mujeres del Movimiento Campesino de Vallecito.

 

Red de Comedores Solidarios de Colon.

 

Mujeres de Ofraneh.

 

Mujeres Docentes de Colon.

 

Casa Luna de Tocoa, Colon.

 

 

Red de Mujeres del Movimiento Campesino de Rigores.

 

Red de Mujeres Campesinas de Orica.

 

Red de Mujeres Campesinas de Luxon.

 

Red de Mujeres Campesinas del Movimiento Campesino Gregorio Chávez

 

Red de Mujeres Campesinas del Asentamiento Buenos Aires.

 

Red de Mujeres Campesinas del Asentamiento La Lempira.

 

Red de Mujeres del Asentamiento Campesino La Confianza.

 

Red de Mujeres del Asentamiento Campesino La Aurora.

 

Red de Mujeres Campesinas del Asentamiento La Concepción.

 

Red de Mujeres del Movimiento Campesino de Vallecito.

 

Red de Comedores Solidarios de Colon.

 

Mujeres de Ofraneh.

 

Mujeres Docentes de Colon.

 

Casa Luna de Tocoa, Colon.

 

Source en espagnol :
Foro de Mujeres de la Región del Aguán, ante la comunidad Nacional e Internacional Informa.

Traduction Anne Wolff

Partager cet article
Repost0
21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 21:13

Pas facile de trouver des infos. Des images qui parlent aux francophones sans être entrecoupées de parfois longues interviews.

Alors oui, on peut observer des images de manifestants plus violents, il est vrai. Mais leur comportement est tout à fait pareil à celui des manifestants que l'on a pu voir au cours des dernières années au Venezuela ou au Nicaragua. Un manifestant qui brûle un bus de transport public (ou un passant chaviste), qui envoie des cocktails molotov ou tire au mortier maison sur les forces de l'ordre au Venezuela ou au Nicaragua est un brave petit qui résiste contre la dictature, se bat pour la LIBERTÉ et doit  être protégé contre l'abusive répression de son gouvernement par la communauté internationale. Mais ceux-là sont souvent membres de l'oligarchie ou des classes moyennes hautes ou encore des lumpens payés (et parfois armés) par les premiers pour semer le chaos. Au Honduras, dans un pays où 66% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, c'est principalement le petit peuple qui manifeste contre l'oligarchie mise en place par Washington, alors il doit être réprimé. Remis à sa place, à genou, en dessous de l'échelle sociale et en silence.  Et la communauté internationale doit s'indigner face à ces comportements inadmissibles. Pourtant, je vous promets, je pourrais prendre des images isolées de manifestations dans ces différents pays et rien ne différencie le comportement des protagonistes.

 

Une vidéo qui a été diffusée en direct hier depuis San Pedro Sula. Pendant les 8 premières minutes on voit la police militaire qui tente de se rapprocher des manifestants pour entamer le dialogue, mais comme les policiers viennent la matraque à la main, ces derniers ne leur fait pas trop confiance. Puis un policier se rend compte qu'il est filmé et demande d'arrêter et d'effacer ce passage. Heureusement il ne s'est pas rendu compte qu'il était diffusé en direct.

Le jeune homme qui tourne la vidéo montre alors des bombes lacrymogènes qui ont précédemment été tirées - plus de 100- par la police jusque dans les habitations, sans soucis des enfants, il recommande de ne pas leur faire trop confiance. A chaque moment les policiers pourraient se mettre à réprimer les manifestants.

Effectivement par la suite les policiers tenteront de confisquer le téléphone portable qui continue de filmer avant de pointer leurs armes vers les manifestants.

Depuis le début de la diffusion les connections se multiplient. 200, 400 là on arrive à 1000.

La conclusion : le Honduras vit un état de guerre générale.

Voilà, je vais faire ma ballade quotidienne au Venezuela et au Mexique, j'actualiserai ce post quand j'aurai plus de bonnes infos transmissibles vers un public francophone. Même en espagnol, elles arrivent au compte gouttes.

Anne

Partager cet article
Repost0
21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 19:40

Aperçu général des manifestations auto-convoquées du 19 juin au Honduras

Vaya, je vous invite à voir ou survoler cette vidéo qui donne un autre point de vue sur les manifestations qui se déroulent en ce moment même au Honduras, que celui – vomitif – des médias aux ordres. Elle dure  10 heures, et est une des rares à rendre compte de ce qui se passe réellement sur le terrain, dans l'ensemble du pays. Émise en direct à l’origine, ses auteurs relayaient les appels au peuple à descendre dans les rues et donnaient les multiples lieux de rendez-vous des concentrations. A survoler pour avoir une vision d’ensemble de ces mobilisations

C’est le coup d’état au Honduras qui m’avait révélé la puissance de médias mensonges orchestrés pour intoxiquer les inconscients collectifs et créer des matrice d’opinion en forme de manipulation.

Je vous rappelle le prétexte du coup d’état militaire du 28 juin 2009 orchestré par Washington : le Président du pays, Manuel Zelaya voulait se faire réélire à vie. Or tout second mandat est au Honduras interdit par un des articles « bétonné » (inamovible) de la constitution.

La réalité : le coup d’état a eu lieu le jour où était organisée une consultation populaire. La question : lors des prochaines élections présidentielles, législatives et régionales faut-il installer une quatrième urne pour un référendum, oui ou non à une réforme de la constitution (élaborée sous la dictature des années 80).

Et donc 1) Manuel Zelaya ne pouvait pas se présenter à ses élections présidentielles pour briguer un second mandat, puisque la convenance d’une réforme de la constitution se déciderait le jour même de ces élections. 2) Deux votes, la consultation populaire suivie éventuellement d’un référendum décideraient d’une réforme de la constitution qui serait un travail du législatif avec on l’espère une participation du peuple à l’élaboration d’une nouvelle constitution.

Mais Manuel Zelaya avait commis deux actes impardonnables aux yeux des gringos.

1) Il avait demandé une aide aux USA pour réaliser des programme sociaux de santé, d’éducation,… dont le pays avait cruellement besoin. Mais les USA avait refusé. En désespoir de cause, Mel c’était lors tourné vers l’Alba organisation d’états d’Amérique Latine impulsée par Hugo Chavez qui avait accepté de l’aider.

Mel n’a rien d’un communiste, fils d’un terrateniente (riche propriétaire terrien) réputé pour sa cruauté, contrairement à son père il voulait impulser le développement du pays et établir un peu plus de justice sociale.

2) Il avait eu la très mauvaise idée de vouloir transformer la base militaire US Soto Cano de Palmerola en aéroport à destination du public. Un crime impardonnable, cette base est une des pièces maîtresses du réseaux de bases, environ 70 de différentes importance et fonction qui forment relais, dormantes pour la plupart, des USA en Amérique Latine. Elle est une des bases clé des ce réseau. Par sa situation elle est un point relais entre l’Empire du Nord et son arrière cour du sud et par sa capacité, elle est capable d’accueillir de très gros avions cargo, elle est un point essentiel pour de rapides  projections de force en n’importe quel lieu de l’Amérique Latine.

 

Tôt le matin de la consultation populaire, le 28 juin 2009, les militaires avaient fait irruption chez le président, qu’ils avaient enlevé en pyjama, emmené à Soto Cano avant de le sortir du pays, après une première étape à Costa Rica, si je me souviens bien, et après une tentative de retour au pays sabotée, Mel s’était installé au Nicaragua à la frontière avec le Honduras. Le pays s’était soulevé pendant des semaines, alors que la Clinton faisait tout pour assurer la perpétuation du Coup d’état, pourtant reconnu et condamné comme tel par la quasi unanimité des pays de l’ONU. « Les 192 délégués des pays membres de l’ONU se sont levés pour acclamer le président renversé du Honduras » pouvait-on lire alors.

 

Pour les Honduriens c’était le début de l’enfer, de la Terreur.

Et quand à l’actuel Président illégitime, j’ai suivi les élections de novembre 2013, démontant tous les aspects du trafic de ses élections. "Ne vous inquiétez pas nous veillons sur tout" disaient les émissaires de Washington. Kubiske, ambassadrice US se rend alors au fin fond des campagnes pour apporter aux paysans leur carte d’électeur accompagnée de cadeaux et d'une méthode de « Bien voter», et oui cela allait jusque-là. Intimidation à l’entrée des bureaux de votes, arrêts ou menace aux observateurs étrangers qui auraient pu être trop lucides, disparition de bulletins en faveur de la candidate de LIBRE parti fondé par les mouvement populaires nés de la résistance au coup d’état d’un côté, apparition de bulletins en faveur du candidat des yankee, etc. Juan Orlando Hernandez avait alors été promu président du Honduras grâce aux artifices, subterfuges, menaces et autres intimidations utilisé par ses maîtres pour museler l’opposition.

Et rebelote en 2017 avec en plus cette aberration. Orlando Hernandez se présente pour un second mandat, cette fois par un subterfuge encore plus étrange ; l’article de la Constitution qui lui interdit de se présenter pour un second mandat est déclaré… inconstitutionnel. En 2013 j’avais suivi en détails jours après jour la campagne, minute après minute l’élection, pas en 2017, mais les échos disent que cette fois la confiscation des résultats réels fut encore plus flagrante. Au point que même Almagro le très contesté directeur de l'OEA avait demandé qu'il soit procédé à un nouveau vote. Mais quand les yankees ne veulent pas...

Pendant les jours qui avait suivi le coup d’état, j’étais vraiment tombée en amour de ce peuple résistant qui ne cesse de réinventer la joie au fond de la plus profonde douleur et de réaffirmer son courage quand la terreur donne envie de prendre ses jambes à son cou et de se planquer loin des assassins et bourreaux du pouvoir.

Être de ceux qui peuvent rire avec un couteau dans le cœur, j’ai ce don et je remercie qui de droit. Pourtant il a été soumis à rudes épreuves au cours de ces dernières années. Mais quand l’envie m’a pris de me laisser aller, de céder au cafard, à la menace de la dépression (une grande première), j’ai pensé à chaque fois à ce peuple simple, chaleureux, résistant qui sans cesse réinvente la joie dans la douleur, alegria, le plus beau mot que je connaisse en espagnol, et je me suis relevée, j’ai repris la route et mon combat.

Pourtant le Honduras m’a appris autre chose : si des centaines de milliers de personnes s’étaient levées et mobilisés en Europe en 1973 pour protester avec vigueur contre le coup d’état au Chili, en 2009 presque personne n’a bougé pour soutenir le Honduras contre le coup d’état militaire qui a ramené les escadrons de la mort dans le pays et les plus contemporains sicaires aux services des transnationales comme ceux qui ont assassiné Berta Caceres. Le monde a mal changé.

Et là ce peuple tenace m’apprend que 10 ans de terreur n’ont pas suffit pour le mettre à genou. Qu’il est capable toujours de se mobiliser massivement dans des manifestations spontanées, auto-convoquées qui font trembler le pouvoir, mobilisant massivement la population dans au moins 15 des 18 états du pays. Une population dont 66 % vit sous le seuil de pauvreté avec une espérance de vie qui environne 70 ans malgré toutes les richesses du pays et celle de son oligarchie.

 

« Demander un sou à ces gens pour le bien du peuple, c’est encore trop pour eux »

Manuel Zelaya 2009

Et pourtant aujourd’hui, même Adolfo Facussé membres d’une des familles les plus riches (la plus riche ?) du pays qui avait soutenu le coup d’état de 2009 s’associe à présent au mouvement populaire qui demande la sortie de Juan Orlando Hernandez : un corrompu qui ruine le pays, ses entrepreneurs et condamne sa population à la misère, à la mort prématurée selon ce représentant de pointe de l’entreprise privée du Honduras.

Juste pour montrer. Ce ne sont pas des voyous qui se révoltent aujourd’hui au Honduras, des pontes de l’entreprise privé, des membres des corps d’élite de la police s’associent au mouvement qui demande que le président corrompu démissionne.

"Il devrait renoncer, faire preuve d’humilité et reconnaître qu’il s’est trompé et que le peuple à un droit de regard sur l’usage qui est fait de ses impôts" dit Facussé qui sort d’une réunion avec le corps médical et les syndicats d’enseignants.

Un des hommes les plus riches du Honduras demande la démission du Président qui détourne les impôts et les fonds qui devraient alimenter l'économie du pays, le conduisant à la ruine.

La police militaire est déployée dans les rues alors que les manifestations gagnent en intensité, en violence aussi parfois. Un jeune de 17 ans a été tué par un tir de la police militaire, c’est le troisième mort de ces manifestations qui sont bien peu relayées sinon pour faire croire qu’il s’agit d’un déchaînement de pilleurs et de délinquants. Non c'est bien de la résistance d'un peuple qui associe dans un même combat, des ouvriers, des paysans, des membres des corps médical et enseignant, des entrepreneurs, des policiers, et bien d'autres membres de ce peuple admirable.

 

Anne Wolff

Honduras mémoire vive comme une blessure ouverte
Partager cet article
Repost0
21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 12:39

 

 

Accord signé entre le Secrétaire de Sécurité et des Polices Nationales du Honduras et les Représentants de la Police Préventive et des Groupes d’élite Cobra en grève.

La Conférence de Presse qui précède la signature de l'accord

L’accord nous est présenté par le délégué du Commissionné aux Droits Humains qui a servi de médiateur pour sa rédaction.

 

Premier point de l’accord, le secrétaire d’état de sécurité et des polices nationales s’engage à fournir aux policiers une nourriture suffisante pour leur assurer la santé dont ils ont besoin pour assurer leur (sale ?) boulot.

Deuxième point : il s’engage à fournir aux directions policières des uniforme de qualité pour assurer l’(in-?)dignité de leurs fonctions.

Troisième point, il s’engage à les informer des droits qui leurs sont accordés par la loi, dont la plupart du temps, ils n’avaient pas connaissance jusqu’ici.

Quatrièmement, il s’engage à travailler conjointement avec le haut commissionné aux Droits Humains pour le Honduras afin de mettre en place des conditions de travail décentes.

Cinquièmement, il s’engage à organiser des réunions périodiques avec les différentes directions policières pour les informer de l’évolution des processus qui les concernent et de créer une Table afin qu’ils puissent déposer librement leur requêtes et plaintes.

Six : Il garantit à la population hondurienne le respect des droits humains de toutes les personnes au niveau national, y compris celles qui exercent leur droit à la manifestation publique et pacifique.

Sept, elle s’engage à ne pas mener de processus disciplinaires et sanctions laborales à l’encontre des policiers qui exercent leurs droit constitutionnel de revendication et de grève dans le cadre de ce conflit.

Huit et neuf, les membres de la police qui participent à ce conflit pourront avoir recours au service de ressources humaines pour protéger leurs droits et auront accès direct aux instances supérieures pour transmettre les requêtes qui ne seraient pas transmises par la voie hiérarchique. Tout cela se fera sous contrôle du Commissionné National des Droits Humains.

 

Un peu d’histoire : Après le coup d’état militaire de 2009, le président de facto, Micheletti, choisit comme conseiller militaire Billy Joya Amendola. Joya avait fait ses classes dans le Chili de Pinochet et on le verra, lors du coup d'état, à la télévision du Honduras, présentant un gros dossier : l’élaboration du coup d’état sur le modèle de celui du 11 septembre 73 au Chili, expliquant qu’il fallait éliminer Zelaya pour les mêmes raisons qu’il fallait faire disparaître Allende et la résistance Chilienne. Pendant les années 80, sous le commandement de l’Ambassadeur US Negroponte, leur créateur (il récidivera en Irak), Joya fait partie de l’escadron de la mort B »-16 et des unités Lince (linx) et Cobra. C’est pour célébrer la réactivation de ce « bon vieux temps des dictatures » que seront recrées les unités Cobra après le coup d’état militaire de 2009. En juillet 2013, ce ne sont pas des lynx qui cette fois leur seront adjointes mais les toutes nouvelles unités d’élites Tigre, formées par le FBI et la DEA. (aide au développement fournie par les USA)

Alors oui : que cette nuit, ces jeunes policiers aient introduit le respect de droits humains constitutionnels de la population incluant celui de manifester publiquement et pacifiquement comme condition indispensable de l’accord, alors que son application devra se faire obligatoirement sous-contrôle du Commissionné National de Droits Humains Roberto Herrera Caceres, c’est un accord historique.

L’autre accord historique des dernières 24 heures est celui de développement conjoint signé par les présidents du Salvador et celui des EU du Mexique. Un programme qui devrait s’étendre au Guatemala et au Honduras, mais dont l’application est empêchée par le haut taux de corruption qui règne dans ces pays. Les fonds ne parviendraient pas à leur destinataires. Le Mexique donnera 30 millions de dollars afin de générer 20 000 emplois au Salvador. Une méthode de gestion des flux migratoires qui vise à supprimer leur cause en transformant les conditions de vie qui provoquent la migration forcée.

Voici les premières lignes de la Déclaration de Principe de MORENA (mouvement de régénération nationale du Président et de beaucoup d’autres Mexicains), un mouvement qui a fait raz de marée dans le pays et déborde les frontières internationalement, un mouvement qui propose un modèle pour le monde, un modèle qui fait appel à la bonne volonté, à la bienveillance, au meilleur de chacun  :

 

Il n’y a rien de plus noble et de plus beau que de se préoccuper des autres et de faire quelque chose pour eux. Le bonheur peut aussi s’atteindre en agissant pour le bénéfice d’autrui, voisins, compagnons d’étude ou de travail, quand une action est menée pour le quartier, la collectivité, le peuple où le pays. Ces actions nous définissent comme genre humain, formant une communauté, construisant une citoyenneté et faisant de ce monde un endroit un peu meilleur.

 

Et je souscris, parce que ce bonheur, je le connais. Sinon pourquoi le blog, sinon pour ce plaisir de partager, pour le plaisir de l’acte gratuit, apporter une contribution, si petite soit-elle à la collectivité. Il existe des personnes comme cela pour qui faire du bien aux autres, c’est se rendre soi-même heureux, je le sais j'en suis et j'en connais beaucoup d'autres.. Depuis des décennies, une question résonne en moi et insiste : « Comment les gens gentils pourraient-ils changer le cours de l’histoire ? », et là je vois des millions, des dizaines de millions de contribution à une réponse qui tient la route. De petites gouttes d’eau qui forment un grand courant.

 

Je connais bien à présent le cynisme, la cruauté, l’insensibilité de ceux qui nous ont fait un monde dans lequel les dépenses militaires des nations prennent le pas sur celles consacrées au bien-être des personnes. Comme je connais toute cette bienveillance humaine que j’ai rencontré tout au cours de ma vie, parmi des milliers, des dizaines de milliers de personnes de toutes origines, sociales, nationales, culturelles. Ces gens gentils avec qui j’aimerais que nous puissions contribuer un jour à changer le cours de l’histoire pour qu’enfin advienne l’humanité.

 

Cette nuit, entendre les jeunes des escadrons Cobra et Tigre s’excuser devant le peuple pour le mal qu’ils lui ont fait, voir qu’ils ont introduit les droits du peuple comme condition de leur accord, cela participe, un peu (et peut-être un peu plus, l’avenir nous le dira) à cette transformation du monde, vers un monde où chacun(e) aurait la possibilité de donner le meilleur de soi-même. Que rêver de plus beau ?

 

Anne W

 

Et en prime

1)la troisième manifestation de dizaines de milliers de professeurs au Chili. Pour vous montrer que le fascisme, cela se combat d’abord par la préservation de sa joie de vivre.  Les fascistes ne sont pas marrants, ils traînent comme une condamnation leur haine de l’autre qui traduit leur profond mal-être.

Hier, triste souvenir, la force de répression ont pénétrer dans les Collèges, mais je n'en sais pas plus

Troisième manifestation des professeurs contre la stratégie de destruction de l'enseignement du Gouvernement

 

2)Et un bouleversant cadeau de la joie comme forme de la résistance, un extrait du film « La noche de los Lapices », un groupe de jeunes militants, enlevés par la dictature militaire argentine, chantent dans leur cellule, bravant la torture, la terreur. Une histoire vraie, seul un d’entre eux, Pablo, survivra pour raconter l’horreur, les autres adolescents font partie des disparus… Je ne sais pas s’il existe une version française de ce film, mais s’il y en a une, vraiment je vous la recommande.

 

Plus jamais ça !

Partager cet article
Repost0
21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 10:01

Le peuple du Honduras manifeste avec cette "alegria" qui le caractérise au plus profond de la misère, de la terreur

our vous montrer un autre aspect de ces manifestations populaires que les grands médias veulent faire passer pour des actes de violence et de pillage d’un peuple sans respect.

Un accord vient d’être signé entre le gouvernement et les forces préventives de police et celles d’élite Cobra mettant un terme au mouvement de grève des « fusils baissés ».

Est-ce que cela va mettre un terme au gigantesque soulèvement populaire ? Est-ce qu’une fois satisfaits les policiers vont reprendre sans état d’âme leur rôle de répresseur du peuple ?

Est-ce qu’il est vraiment possible que l’Amérique Centrale se transforme sous la pression à présent conjuguée, multipliant leurs forces, du président des États-Unis du Mexique AMLO et de celui du Salvador, entraînant un effet domino ?

« Petit espoir deviendra grand, pourvu que les USA ne le tue pas dans l’œuf ». Amlo peut peut-être convaincre Donald Trump de l’intérêt qu’il y a a soutenir des programmes de développement dans les pays d’origine, plus efficaces et sans doute moins coûteux que les murs, leur vigilance et les emprisonnements de migrants, la continuité des politiques de déstabilisation de l’Amérique Latine depuis des décennies montrent que les présidents ont fort peu à dire dans les prises de décisions de ces politiques qu’ils sont chargés de faire appliquer.

Quand il est question des différents candidats de l’opposition à la présidence du Venezuela, les experts expriment la divergence de leur stratégie en ces termes : « Ils représentent différents investisseurs. » Tout est dit, il n’est plus question de choix politique de peuples qui élisent des mandataires qui leurs obéissent, mais bien de la mise en place de gestionnaires (gouvernance et non gouvernement) par des Corporations dont ils défendent les intérêts dans leur pays.

Je retourne suivre ce qui se passe au Honduras

 

Anne W

Partager cet article
Repost0
21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 09:20

Coup d'état militaire du 28 juin 2009 à écouter en lisant

 

C’est du délire. Presque 10 ans jour pour jour après le coup d’état militaire, qui a été suivit par deux Coup électoraux, le Honduras se soulève.

Après une révolte des policiers, des auto-convocations populaires se produisent sur tout le territoire.

Ne vous laissez pas tromper. La police et les corps d’élites se sont révoltés et le peuple enchaîne. Le gouvernemement envoie l’armée.

Les policiers révoltés ont fait une déclaration : ce n’est pas une question économique qui les motivent :Ils ne veulent plus réprimer ce peuple dont ils issus des plus profondes entrailles, des quartiers les plus pauvres.

Bon, des pronostics sur place se confirment les uns les autres, le gouvernement se battra jusqu’au bout, ils ont trop à perdre, tout ce qu’ils ont volé au pays qu’ils ont pillé, et l'argent du narcotrafic dont ils sont les principaux agents en Amérique Centrale et la bataille sera dure.

Deux moments d’intense espoir, hier, pour cette Amérique Centrale martyrisée.

La réunion du Président Constitutionnel des États Unis du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) avec celui récemment élu du Salvador, Nayib Bukele, pour lancer le plan de développement du Sud du Mexique, du Salvador, du Guatemala et du Honduras, « Sembrando vida » (semant la vie), le plan proposé par AMLO pour mettre un terme aux migrations forcées. Ce fut un moment fort, émouvant… un message pour le monde, un flambeau levé : la migration ne se « gère » pas avec de la répression, il faut prendre le mal à la racine. Migrer doit être un choix pas une obligation. Pour cela il faut créer les conditions d'une vie digne dans les pays d'origine de cette migration. Ainsi s'exprime le président nationaliste AMLO, un modèle pour son jeune voisin Bukele qui occupe la première place dans l'échelle d'approbation populaire des présidents d'Amérique Latine, suivi de près par AMLO.

Le premier pas de concrétisation de ce plan 200 000 hectares au Sud du Mexique et 50 000 au Salvador seront plantés d’arbres fruitiers et fournisseurs de bois qui sont aussi un outil de lutte contre le réchauffement climatique qui provoque de terribles sécheresse dans la région. Le Mexique apportera une aide financière à son voisin pour développer ce projet.

La déclaration de Nayib Bukele était un immense hommage à AMLO. Il faut dire que depuis des décennies, la région a eu un président qui voulait le bien du peuple, Manuel Zelaya au Honduras et l’armée l’a enlevé, sorti du pays. Le Plan avait été préparé sous égide des USA, et Hillary Clinton a fait le reste avec la bénédiction d’Obama.

Certainement AMLO commettra certainement des erreurs – qui n’en commet pas - mais oui, je suis d’accord avec le jeune président du Salvador : Pour la première fois, depuis deux cents ans, le Mexique a un président qui veut vraiment le bien du peuple, un bijou de président, irremplaçable. Il appelle à le soutenir. AMLO a repris la célèbre déclaration zapatiste, le Mexique doit devenir le pays ou le peuple commande et le gouvernement obéit. Et je sais qu'il est sincère et met tout en oeuvre pour que cela devienne une réalité. Et si c’est avec le Salvador que se concrétise aujourd’hui ce plan initié dès la prise de possession du président des EU du Mexique, le premier septembre dernier et présenté en mai par la présidente de la CELAC, c’est que la corruption des présidents et des gouvernements des autres pays est incommensurable et que cette corruption est la première barrière qui empêche qu’aucune aide parvienne jamais à ses destinataires, le peuple. Alors qu'aujourd'hui le Salvador vit l'espoir de connaître enfin une amélioration substantielle de ces conditions de vie. Une des initiatives du président Bukele : accordé des protections aux écoles, soulises à la violence des Maras, pour que les enfants puissent poursuivre leurs études en toute sécurité... prendre le mal à la racine.

Et voilà que le peuple du Honduras se lève. Le gouvernement a beaucoup à perdre, les gringos ont beaucoup trop à perdre, économiquement et stratégiquement, dit un haut commissionné des forces d’élite retraité, qui soutient le mouvement et a proposé que les retraités expérimentés comme lui apportent le soutien de leur expérience au mouvement.

Le coup d’état du 28 juin 2009, je l’ai suivi jour après jour (nuit après nuit ici, avec 8 heures de décalage horaire), vibrant d’espoir avec ce peuple magnifique, et voyant comment cette Harpie de Clinton créait les conditions de la perpétuation d’un Coup condamné presque à l’unanimité par la communauté internationale. C’était les débuts de ce blog et j’ai appris à décoder les manipulations des grands médias internationaux. J’avais même été menacée par un troll du Réseau Atlas (ou autre organisation similaire) dont j’avais repéré qu’il mettait sous des noms différents des messages de désinformation similaire sur chacun des sites francophones qui essayait de remettre un peu de vérité au sein de cette gigantesque intoxication. Il faut dire qu’une des première manœuvre de ce coup d’état, dirigé par des vétérans du genre. Le général Roméo Vasquez Velasquez et Billy Joya Amendola deux anciens du coup du 11 septembre 73 au Chili et des escadrons de la mort au Honduras et au Salvador. Il avait reçu l’aide d’un autre malfaiteur avéré, Negroponte venu apporter son aide à la genèse de ce plan de renversement de Mel Zelaya, dès juin 2008.

Cette fois encore, il est difficile de trouver l’information derrière un nouvelle campagne de désinformation de masse qui décrit le soulèvement policier comme une grève de caractère économique, et cet immense auto-convocation populaire de 12 état sur 14 que comptent le pays comme des soulèvement violents de pilleurs et incendiaires. Ce n’est pas cela ! C’est un peuple qui accomplit ce que lui dicte sa Constitution : la révolte légitime contre un dictateur. Une auto-convocation. Brillent par leur absence les grands leaders politique. Le président légitimement élu, a fait quelques apparitions, mais le mouvement est celui spntané d'un peuple qui depuis dix ans se bat sans relâche pour mettre un terme à ce coup d'état indéfiniment prolongé grâce au soutien actif des USA.

Et les Unités d’élites Cobra qui mènent le mouvement de soulèvement policier ont présenté leurs excuses au Peuple pour les répressions passées.

Le gouvernements et la direction des Polices tentent de faire croire à la version du résultat de manipulation des jeunes policiers qui aurait le cerveau lavé par des agitateurs politiques de haut niveau. Mais ce n’est pas le cas. C’est un vrai soulèvement populaire des professeurs, étudiants, ouvriers, transporteurs routiers, pères et mères de famille et des policiers qui relayent les information des différents lieux de concentration qui ont lieu dans tout le pays. Les étudiants manifestent, les policiers les laissent passer, les rejoignent pendant que la maison du Président est mise sous protection militaire.

Je ne sais pas comment tout cela va tourner. Il faut dire que l’aide au développement US dans ce pays d’Amérique Central auquel ils ont fait tant de mal a été la subsidiation et la formation de forces de répression para-militarisées. Même les jeunes enfants se font intégrés à ces programmes de formation de répresseurs du peuple.

Je pars à la pêche aux infos

Anne W

 

Partager cet article
Repost0
21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 18:34

 

Selon les critères qui justifient une intervention humanitaire au Venezuela, d’autres pays d’Amérique Latine devraient eux aussi bénéficier d’une telle intervention urgente, à commencer par la Colombie et le Honduras. Dans ces deux pays coexistent misère, violence, persécution et élimination systématique de l’opposition. Mais ces deux pays ont des gouvernements vassaux des USA.

Je vais donner quelques exemples comme très faible aperçu de toutes les raisons qui justifieraient une intervention humanitaire d’urgence dans chacun de ces deux pays. Des conséquences du « protectorat étasunien ».

 

Ces deux pays connaissent un exode au moins aussi inquiétant que celui des vénézuéliens.

La Colombie avec près de 8 millions de personnes déplacées dans le pays (à cause de 60 ans d un conflit armé permanent, une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts et à cause des expropriations par les transnationales - extraction, agro-industrie, tourisme « écologique »). Si des millions de personnes ont quitté le pays, l'exode aujourd'hui est principalement interne. Et chaque jour de nouveaux groupes indigènes et autres paysans, se joignent à cette errance sans but. En 2012, 1 enfant sur 4 mourrait avant d’avoir atteint l’âge de 6 ans… une majorité de ces enfants étaient des enfants de l’exode. Des Colombiens s’étonnent : si les vénézuéliens connaissaient vraiment les conditions de vie ici, la violence, la dénutrition, le déplorable système de santé, ils resteraient chez eux…

 

Depuis des années, c’est par dizaines que chaque jour des gens fuient le Honduras, l’année passée, à chaque heure, deux d’entre eux étaient des enfants non accompagnés. Ils se lancent dans un voyage de quelques 4 mille kilomètres à la poursuite d’un mirage « le rêve américain »,Seule une toute petite minorité d’entre eux connaîtront une issue « heureuse », une vie un petit peu meilleure que celle qu’ils connaissaient au Honduras. Pour avoir un aperçu de ce qui les attend : Maria José, jeune hondurienne sur la route de l'enfer j’ai pleuré en traduisant ce texte. Traite humaine , vols d’organes, viols, crime sadique, faim, soif, et ceux qui meurent ou finissent estropiés pour être tombé de la Bestia, les trains auquels les migrants s’accrochent pour traverser le Mexique…. Quelque part, l’histoire des Caravanes, c’est un peu la goutte d’eau qui cache la rivière… le flux migratoire d’Amérique Centrale vers les USA est dense, constant, et cela dure depuis des années. Les disparus de l’exode, ceux dont on entendra plus jamais parler se comptent par dizaines de milliers.

 

 

 

La Colombie est le pays où des enfants livrés à eux-mêmes, entrent par centaines, dès l’âge de 11 ou 12 ans dans les écoles de tueurs à gage des narcos et autres maffias. Leur initiation : manger de la chair humaine, celle d’un otage assassiné, un procédé initialement mis au point pour détecter les agents infiltrés de la DEA. C’est la seule éducation qui leur soit offerte, celle que leur donnent les narcotrafiquants. La plupart meurent avant d’atteindre 18 ans, auteurs de quelques crimes qui ont tué leur conscience.

 

Ce n’est pas une grave, très grave urgence humanitaire cela ? Venir en aide à ces enfants ! Leur ouvrir la possibilité d’un avenir digne, d’apprendre de l’intérieur ce que bonheur veut dire ?

 

En espagnol, il existe des dizaines de reportages à ce sujet, ce phénomène affecte plusieurs pays, mais la Colombie est en tête de ce sinistre peloton. Parmi tous les reportages et tous les témoignages d’enfants que j’ai vu, il existe un passage, un de ces enfants, particulièrement touchant, il exprime, simplement, ce que tous ces enfants ont sur le cœur. Ce qu’il dit entre autre au journaliste alors qu’il cherche les mots pour raconter son expérience : « Monsieur, si vous étiez à ma place, vous comprendriez… mais vous n’êtes pas à ma place… et vous ne pouvez pas comprendre » C’est vrai, on peut compatir, pas comprendre. 

Les bugs entre les vidéos se poursuivent, donc si ce n'est pas la bonne vidéo qui apparaît, voici le lien

Cette scène, 6 minutes est extraite d’un reportage que vous pouvez voir en entier ici : reportage entier. Ce gamin à 11 ans ou 12 ans, il est tueur à gage, pas besoin de comprendre l’espagnol pour devenir témoin de ce crime contre l’enfance… et devenir, peut-être, de ceux qui contribuent à ce que ces enfants ne meurent plus en silence. Ils sont des milliers, et plus sans doute, aussi au Mexique, dans toute l’Amérique Centrale. Au Pérou : tuer une personne qui dérange est le genre de boulot de dépanne que les gamins peuvent se voir proposer dans les rues…

La Colombie est souvent cité par les USA comme un modèle de démocratie en Amérique Latine.

 

 

Quand au Honduras, pourquoi ne parle-t-on pas d’avantage du Honduras, de l’urgence vécue là-bas par l’immense majorité de la population, dans le pays qui a le plus haut taux au monde de morts par homicide, alors que les élections organisées depuis le coup d’état pourraient servir de modèle pour un Manuel de Fraude Électorale… En 2O12, j’avais recensé quelques unes de ces méthodes… Une, parmi une bonne dizaine : on voyait Kubiske, ambassadrice des USA, aller au fin fond des campagnes, apportant des cadeaux aux habitants et aussi des cartes d’électeurs accompagnée d’une méthode pour « bien voter »…

Il y a deux catégories sur ce blog consacrées au Honduras, avec des suivis quotidiens, des traductions inédites… un bon aperçu du sort réservé aux pays « intervenus » par les USA… des griffes du Pentagone au crimes de la DEA… … …

La catastrophe du Honduras est le fruit pourri d’un coup d’état militaire, fomenté depuis les USA, qui en juin 2009 avait « rétablit la démocratie » dans le pays. Les deux principaux auteurs militaires de ce coup d’état, Joya Amendola et Vasquez Velasquez sont tous deux produits de l’École des Amériques (école des bourreaux de l’Amérique Latine), ils ont une longue histoire criminelle au service de Washington : au 20ème siècle, ils avaient été au service de Pinochet, sévi sous la dictature argentine et participé aux escadrons de la mort dans leur propre pays. Vous savez, ceux qu’avaient formé des Negroponte (présent en 2008 au Honduras pour préparer le coup d’état), et le même Eliott Abrams que Trump a joint récemment à son équipe de tueurs et de criminels de guerre, ses experts pour l’Amérique Latine. Abrams, l’opposition oligarchique n’en peut plus, elle se gargarise à coups de : waouh ! Un spécialiste des renversements de gouvernements, il ne va pas faire long feu le Maduro.

No Comment... les tueurs sadiques l’oligarchie fasciste latino adore cela. Quelques images du discours de Trump à Miami, parmi ces momies, pourraient servir de source d'inspiration pour un film d'horreur, style "Venezuela, le retour des zombies"

 

La situation du Honduras depuis juin 2009 est l’exemple des conséquence du premier coup d’état militaire US du 21ème siècle pour « rétablir la démocratie dans le pays ». C'est surtout le premier pas réussi d'un jeu de dominos qui vise à rendre à l'Amérique Latine son statut domestique (Brezinski). Presque 10 ans d’horreur, et c’est de pire en pire… JOH comme on l’appelle, Juan Orlando Hernandez, président du Honduras est considéré comme un bon élève par Washington.

 

En Colombie, en 2018, 287 leaders sociaux ont été assassinés probablement avec la complicité de l’état… ce qui est certain : l’état ne fait rien pour arrêter le massacre qui se poursuit… des groupes paramilitaires, certains fascistes, comme les Aguilas Negras, sèment la terreur en poursuivant un nettoyage (meurtres) politique, ethnique, social. Il répandent en permanence des tracts par dans lesquels ils profèrent des menaces, personnelles et générales, pour entretenir ce climat de peur permanente dans la population. L'état ne fait rien...

Au Honduras, en plus des incessants assassinats de militants, le métier de journaliste, comme au Mexique, est un métier dangereux pour les chercheurs de vérités qui désignent les responsables des crime contres l’humanité qui se produisent quotidiennement dans ces deux pays. On va voir si AMLO, Andres Manuel Lopez Obrador, président depuis peu, et de plus en plus populaire, réussira à redresser une situation qui pourrit depuis des décennies… Plus le peuple l’apprécie, plus les USA et les fascistes latinos le haïssent… on sait bien que c’est dangereux la haine de ces gens-là. Surtout par les temps qui s'annoncent.

Je pourrais ajouter des exemples et d’autres et encore, tous confirmeraient que le Honduras comme la Colombie, pays chéris des USA, sont dans une crise humanitaire grave, vivent des états de terreurs et de guerre permanente qui mériteraient une attention soutenue et une intervention urgente de la Communauté Internationale.

 

Une seule conclusion s’impose… les USA veulent entraîner toute la région sur les traces de la Colombie et du Honduras : état de guerre interne, omniprésence de la terreur sur fond de misère, expropriation massive des populations au profit des transnationales…. Et extermination de tous ceux qui incarnent les idéaux de socialisme, d’autodétermination, de souveraineté populaire…

 

Qui va réussir à arrêter le massacre avant qu’il ne commence…

 

« Nous allons mettre fin une fois pour toute au socialisme et au communisme »

«Nous allons commencer par le Venezuela »

« Après j’irai sur Cuba et sur la Nicaragua et enfin j’irai par toute l’Amérique Latine; ...Et dans le monde »

« Cette fois, il n’y aura pas de retour en arrière »

Donald Trump, Miami, 18 février 2019

 

Cette menace est aussi une menace pour l’humanité.

 

Anne Wolff

 

Partager cet article
Repost0
29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 10:20

Il y a eu trois ans hier que se produisait un coup d'état militaire qu Honduras. Actuellement la répression de la résistance Hondurienne qui n'a jamais cessé depuis s'intensifie. Des tentatives de déstabilisations de l'Amérique Latine ont commencé à se produire au cours des dernières semaines, elles trouvent leur place dans une "Chronique de tentative de recolonisation annoncée", les indices convergeaient, à présent les faits se multiplient et s'accumulent pour démontrer que "l'Empire" est passé à l'attaque. Pour tout ceux qui sonserveraient quelqu'ingénuité quand au rôle du gouvernement des USA dans ces tentatives, l'excellent article d'EVA GOLINGER qui démontre le rôle joué par le Département d'Etat  US dans le coup d'état militaire. Cet article a été écrit en juillet 2009, depuis beaucoup d'autres preuves sont venue encore confirmer l'importance de ce rôle.

Pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui, l'analyse d'Ava Golinger reste une aide précieuse.

 

Hilary Clinton, sinistre putschiste. Washington a joué un rôle indéniable dans le coup d’État contre le président Zelaya au Honduras
jeudi 30 juillet 2009.
 

L’excellent article ci-dessous a été écrit par Eva Golinger. De père nord-américain et de mère vénézuélienne, avocate spécialisée en droits de l’homme internationaux, analyse ici en détail la politique suivie par le département d’état américain (affaires étrangères) actuelle vis à vis du coup d’état au Honduras.

Eva Golinger

Eva Golinger

* Le département d’État avait connaissance du coup a priori.

* Le département d’État et le Congrès des États-Unis ont financé et conseillé les acteurs et les organisations au Honduras qui ont participé au coup.

* Le Pentagone a formé, éduqué, commandé, financé et armé les militaires honduriens qui ont exécuté le coup d’État et qui continuent de réprimer le peuple par la force.

* La présence de l’armée américaine au Honduras, qui occupe la base militaire de Soto Cano (Palmerola), a autorisé le coup d’État par sa complicité tacite et son refus de retirer son appui aux militaires honduriens impliqués dans le coup.

* L’ambassadeur des États-Unis à Tegucigalpa, Hugo Llorens, a coordonné l’expulsion du président Manuel Zelaya, de concert avec le secrétaire d’État adjoint Thomas Shannon et John Negroponte, qui est présentement conseiller à la secrétaire d’État Hillary Clinton.

* Depuis le premier jour du coup d’État, Washington parle de « deux partis » et du besoin de « dialoguer » pour rétablir l’ordre constitutionnel, ce qui donne de la légitimité aux chefs du coup en les considérant comme des joueurs égaux au lieu de criminels qui ont violé les droits humains et les principes démocratiques.

* Le département d’État a refusé de considérer légalement les événements au Honduras comme un « coup d’État », il n’a pas suspendu ou gelé l’aide économique et le commerce avec le Honduras et n’a pris aucune mesure pratique pour exercer des pressions sur le régime de facto.

* Washington a manipulé l’Organisation des États américains (OÉA) pour gagner du temps, permettant ainsi au régime du coup d’État de se consolider et d’affaiblir la possibilité d’un retour immédiat au pouvoir du président Zelaya, suivant en cela une stratégie toujours en vigueur qui vise à légitimer le régime de facto et à épuiser la résistance du peuple hondurien.

* La secrétaire d’État Clinton et ses porte-parole ont cessé de parler du retour au pouvoir du président Zelaya après avoir désigné le président costaricain Oscar Arias comme « médiateur » entre le régime du coup et le gouvernement constitutionnel ; et maintenant le département d’État décrit Roberto Micheletti, le dictateur qui s’est emparé du pouvoir durant le coup, comme étant le président intérimaire (« interim caretaker president »).

* La stratégie de « négociation » avec le régime du coup d’État a été imposée par l’administration Obama comme façon de discréditer le président Zelaya (comme s’il avait provoqué le coup) et de légitimer les chefs du coup d’État

* Des congressistes américains (démocrates et républicains) ont organisé une visite de représentants du régime du coup à Washington, l’accueillant avec les honneurs dans une autre arène de la capitale étasunienne.

* En dépit du fait qu’à l’origine c’est le sénateur républicain John McCain qui a coordonné la visite des représentants du régime du coup à Washington, par l’entremise d’une firme de lobbying liée à son bureau, le groupe Cormac, le régime illégal est maintenant représenté par Lanny Davis, le lobbyiste de renom et avocat de Clinton, qui se sert de son poids et de son influence à Washington pour faire accepter le régime du coup d’État par les congressistes sans considération partisane.

* Otto Reich et un Vénézuélien nommé Robert Carmona-Borjas, qui a joué le rôle de procureur du dictateur Pedro Carmona durant le coup d’État d’avril 2002 au Venezuela, ont aidé à préparer le terrain pour le coup d’État contre le président Zelaya au Honduras.

* L’équipe rassemblée par Washington pour planifier et aider à préparer le coup au Honduras comprend également un groupe d’ambassadeurs américains récemment assignés à l’Amérique centrale, des experts qui ont fait leurs armes dans les efforts de déstabilisation contre la révolution cubaine, et Adolfo Franco, ex-administrateur du programme de « transition vers la démocratie » de l’agence USAID contre Cuba.

Personne ne doute que les empreintes de Washington sont partout dans le coup d’État contre le président Manuel Zelaya qui a commencé le 28 juin dernier.

Beaucoup d’analystes, activistes, journalistes et même présidents l’ont relevé. Mais la majorité ont en commun le désir de blanchir l’administration Obama de toute responsabilité dans le coup d’État et de blâmer plutôt les vestiges de l’administration Bush-Cheney et les faucons de la guerre qui continuent de longer les couloirs de la Maison Blanche. Il peut être démontré que si d’une part il est certain que les suspects habituels, qui planifient et exécutent habituellement les coups d’État et les activités déstabilisatrices en Amérique latine, sont dans le coup, il y a aussi amplement de preuves confirmant que la nouvelle administration à Washington a joué un rôle direct dans le coup d’État au Honduras.

Le département d’État

La nouvelle forme de diplomatie des États-Unis, connue sous l’appellation « smart power » (« pouvoir intelligent »), a joué un important rôle avant, durant et après le coup d’État au Honduras. Lors d’un point de presse le 1er juillet, les porte-parole du département d’État ont admis qu’ils avaient une connaissance a priori du coup d’État lorsqu’ils ont dit que des diplomates américains avaient rencontré les groupes et les acteurs qui ont planifié le coup pour les encourager à opter pour une autre « solution » à leur mécontentement envers le président Zelaya. Le département d’État a également confirmé que deux hauts représentants du département, dont le secrétaire adjoint aux Affaires de l’hémisphère occidental Thomas Shannon et le secrétaire d’État adjoint Craig Kelley, étaient au Honduras une semaine avant le coup et qu’ils ont rencontré des groupes civils et militaires qui ont plus tard participé au renversement illégal du président démocratiquement élu. Ils affirment que leur mission était de « déconseiller » le coup (« urge against »), mais que, de toute évidence, la pression verbale n’a pas suffi à dissuader les acteurs du coup, surtout quand on sait que les actions manifestées par Washington ont contredit cette pression verbale.

Le jour du coup, la secrétaire d’État Hillary Clinton a publié une déclaration sur la situation au Honduras. Si les gouvernements partout dans le monde ont vite déclaré qu’il s’agissait d’un coup d’État, Mme Clinton ne considérait pas ces événements comme un « coup d’État » et n’a pas demandé le retour au pouvoir du président Zelaya. Ce qui est remarquable, c’est que dès le début les déclarations de Mme Clinton ont fait référence à « tous les partis concernés », prêtant ainsi de la légitimité aux chefs du coup d’État et rejetant en quelque sorte, publiquement, le blâme sur le président Mel Zelaya, qui aurait provoqué la situation : « Le geste contre le président hondurien Mel Zelaya viole les préceptes de la Charte démocratique interaméricaine et doit par conséquent être condamné par tous. Nous faisons appel à tous les partis au Honduras à respecter l’ordre constitutionnel et la primauté du droit, à réaffirmer leur vocation démocratique et à s’engager à résoudre les conflits politiques pacifiquement et par le dialogue. Le Honduras doit épouser les principes de la démocratie que nous avons réaffirmés au sommet de l’OÉA dont il a été l’hôte il y a moins d’un mois. »

Et depuis, bien qu’il ait parlé à plusieurs reprises d’un « coup », le département d’État a refusé de préciser que ce qui s’était produit était en effet un coup d’État. S’il le faisait, il serait obligé de suspendre l’aide économique, diplomatique et militaire au Honduras, ce qu’il n’est semble-t-il pas prêt à faire, puisque cela affecterait de façon considérable les intérêts américains dans ce pays et dans Amérique centrale en général. Le 1er juillet, des porte-parole du département d’État ont expliqué leur hésitation concernant la désignation des événements : « En ce qui concerne le coup comme tel, je crois qu’il serait préférable de dire que c’était un effort coordonné entre militaires et quelques acteurs politiques civils. L’armée est évidemment l’entité qui a exécuté le retrait forcé du président et qui a agi comme défenseur de l’ordre public durant ce processus. Mais pour que le coup devienne plus qu’un insurrection ou une rébellion, il doit y avoir un effort de transfert de pouvoir. Et à cet égard, le congrès, la décision du congrès d’assermenter son président, Micheletti, comme président du Honduras indique que le congrès et des membres clés du congrès ont joué un important rôle dans ce coup. »

Cette ambiguïté, qui consiste à qualifier les événements du Honduras de violation de l’ordre constitutionnel mais sans aller jusqu’à les désigner comme un coup d’État et sans appeler au rétablissement du président Zelaya dans ses fonctions, a été réitérée après la rencontre entre la secrétaire d’État Clinton et le président Zelaya le 7 juillet. Mme Clinton a fait la déclaration suivante : « Je viens de conclure une rencontre fructueuse avec le président Zelaya. Nous avons parlé des événements des neuf derniers jours et de ce qui va se produire. Je lui ai répété que les États-Unis sont en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Honduras. Nous continuons de soutenir les efforts régionaux par l’entremise de l’OÉA pour un règlement pacifique qui correspond aux dispositions de la Charte démocratique interaméricaine. Nous faisons appel à tous les partis à renoncer aux actes de violence et à rechercher une solution pacifique, constitutionnelle et durable aux graves divisions au Honduras par le dialogue. À cette fin, nous collaborons avec plusieurs de nos partenaires dans l’hémisphère pour créer une négociation, un dialogue qui puisse mener à une résolution pacifique. »

Il était clair, après cette rencontre, que Washington ne considérerait plus le retour de Zelaya à la présidence comme une solution nécessaire et qu’il ferait plutôt pression en faveur d’une « négociation » avec le régime du coup, ce qui à la fin favorise les intérêts américains. Selon des sources présentes aux réunions de l’OÉA qui ont eu lieu après le coup d’État, la présence d’une délégation américaine de haut rang a accru les pressions sur les autres États en faveur d’une solution « négociée » qui ne comprend pas nécessairement le retour au pouvoir du président Zelaya.

Cette méthode qui consiste à contourner l’enjeu principal, à manipuler la situation pour obtenir un résultat précis et à donner l’impression qu’on défend une certaine position alors que les actions démontrent le contraire, fait partie de la nouvelle doctrine Obama, le « smart power », qui se propose d’atteindre les objectifs impérialistes sans démoniser le gouvernement. Le « smart power » est « la capacité de combiner le "pouvoir dur" et "le pouvoir mou" ("hard power with soft power") pour donner une stratégie victorieuse. Stratégiquement, le "smart power" utilise la diplomatie, la persuasion, le renforcement de la capacité, le pouvoir militaire et l’influence économique et politique en les concertant de manière efficace à une légitimité économique et politique. » Il s’agit essentiellement d’associer la force militaire à toute forme de diplomatie, en mettant l’accent sur la « promotion de la démocratie » comme tactique principale pour influer sur la destinée des sociétés, par opposition à l’invasion militaire. [Note : Le « smart power » met l’accent sur l’utilisation d’agences comme USAID et le National Endowment for Democracy (NED) pour faire le « sale travail » de pénétrer et d’infiltrer silencieusement les organisations de la société civile pour faire la promotion des politiques des États-Unis. Cela explique pourquoi Obama a demandé 320 millions $ de plus pour un fonds de « promotion de la démocratie » dans le budget 2010 uniquement pour l’Amérique latine. Il s’agit d’une somme considérablement plus élevée que celle demandée et utilisée pour la « promotion de la démocratie » en Amérique latine durant les huit années combinées de l’administration Bush.]

 

Lire la suite : Hilary Clinton, sinistre putschiste. Washington a joué un rôle indéniable dans le coup d'État contre le président Zelaya au Honduras

 

Partager cet article
Repost0
29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 00:51

 

 


VAMOS TODOS A LUCHAR!! VAMOS TODOS Y TODAS A CREAR PODER POPULAR !!
VAMOS PUEBLO
A CONMEMORAR EL SURGIMIENTO DEL MOVIMIENTO SOCIAL Y POLÍTICO MAS GRANDE EN LA HISTORIA DE HONDURAS¡
¡VIVA EL FRENTE NACIONAL DE RESISTENCIA POPULAR!
A TRES AÑOS DE LUCHA, NO LE FALLEMOS A LAS Y LOS OPRIMIDOS¡
POR NUESTROS CAÍDOS, JURAMOS VENCER¡
¡PORQUE LA REVOLUCIÓN ES INEVITABLE, LA VICTORIA ES INMINENTE!


"Si de tantos miles solo veinte creen, con esos veinte luchemos por esos miles"  
Escuela de Educación Popular ROGER IVAN BADOS
FORMAR PARA VENCER
FNRP
Foto G. Trucchi/Opera Mundi
   
Foto G. Trucchi/Opera Mundi
(Fotos) Honduras: Tres años de resistencia contra el golpe
Por Giorgio Trucchi -LINyM

Un multitud de gente se volcó a las calles de Honduras para celebrar tres años de resistencia contra el golpe y rechazar cualquier tipo de ruptura institucional en América Latina.

© Fotos Giorgio Trucchi - Rel-UITA
Las fotos se pueden reproducir añadiendo los créditos
(Click en la foto para agrandar y e
n LEER TODO para galería)


































Partager cet article
Repost0
16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 20:35

 

 

Le hasard à fait que je bloguais lors du coup d'état au Honduras, le hasard a fait que nuit après nuit, j'ai pu suivre la levée du peuple qui entrait en Résistance, le hasard aussi m'a emmenée dans un monde sans internet... et puis, je savais qu'il me fallait la disponibilité d'esprit qui me permette de me remettre à lire en Espagnol avec un peu de fluidité, je n'ai pas pratiqué depuis des années, pour creuser les racines et comprendre les suites de ce coup d'état que subit le peuple du Honduras, mais quand la pieuvre est impliquée, ces tentacules s'étendent toujours au-delà des apparences.  Je continue ma recherche de texte qui font sens en ce qui concerne le Honduras mais aussi en ce qui concerne  le tissu international qui a parainé le coup d'état et qui au-delà de ce  mois de janvier dont il est question ici permettra au régime putschiste militarisé de se perpétuer... puis voirun peu à présent que les racines sont dénudées le domaine d'extension de la pieuvre.

Un texte qui remettra un peu les horloges à l'heure pourtout ceux qui aujourd'hui s'étonne avec ingénuité : "Obama maître assassin ? M'enfin ?" J'ai vu des crétins medire....Obama, il est bien mais ilne peut pas faire ce qu'il veut... les illusions quand on veut les cultiver... Obama, il n'est rien, une façade ad hoc au moment ad hoc, un maître valet, mais un maître valet qui a accepté en pleine conscience le rôle crée pour lui,celui de maître assassin "sympathique", celui d'embraseur de planète souriant, celui de tortionnaire Hollywoodien, celui d'ange de la mort... qui a vendu son âme pour un peu de gloire usurpée. Le golpe au Honduras, c'était peu après son investiture, après tout était dit... Et tout ce qui est décrit ci-dessous se poursuit jusqu'aujourd'hui et bien pire. Les escadrons de la mort sont une fabrication étasunienne et Obama aura été celui qui aura réactivé ceux dont on pensait que le fantôme s'éloignait avec les souvenirs d'horreur d'un siècle révolu. 

 

 

Honduras : Le Prix Nobel De La Paix Et Les Escadrons De La Mort
par Giorgio Trucchi - Rel-UITA
dimanche 10 janvier 2010, par Primitivi
http://www.primitivi.org/spip.php?article167&var_mode=calcul
Les assassinats, les poursuites et les tortures continuent durant les  
fêtes de fin d’année.
Les États-Unis bénissent le régime putschiste.
La communauté internationale brille par son absence.

La politique de terreur ne s’est pas arrêtée un seul instant depuis le  
28 juin passé au Honduras, renouant ainsi avec le fil de la violence  
des années 80. Les organisations honduriennes des droits de l’homme  
continuent de dénoncer des assassinats, des poursuites, des menaces et  
des tortures contre des membres de la résistance, ainsi que les  
épisodes inquiétants de violence contre des journalistes impliqués  
dans la lutte contre le coup d’État et la tentative grossière du  
gouvernement de facto de "tourner la page" sur tout ce qui est arrivé  
depuis les six derniers mois.

Le Département d’État nord-américain, au travers de son fonctionnaire  
Craig A. Kelly en visite au Honduras, a nouvellement demandé au  
président de facto, Roberto Micheletti, d’abandonner le pouvoir avant  
le 27 janvier, date de la passation de pouvor, et a appuyé la  
proposition du futur président en exercice Porfirio Lobo Sosa de  
décréter une amnistie incluant le président légitime Manuel Zelaya  
Rosales.

De cette façon, l’administration Obama et plusieurs pays européens  
cherchent à nettoyer le visage du nouveau gouvernement et à le rendre  
acceptable pour le reste de la communauté internationale. Cependant,  
pas un seul mot n’a été prononcé sur les cas innombrables de violation  
des droits de l’homme qui continuent d’ensanglanter le pays.

Pour le Comité des Parents de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH),  
qui a réalisé le 1 janvier passé une manifestaton sur la Plaza La  
Merced, rebaptisée Plaza de los Desaparecidos (Place des Disparus),  
face au Congrès National, au Honduras "opère un escadron de la mort  
ayant une infrastructure terroriste, responsable d’exécutions, de  
poursuite et de morts sélectives contre des membres de la résistance,  
tout cela étant pleinement connu de la police et de l’armée".

Dans un document rendu public à cette occasion, l’organisation  
historique dénonce qu’il existe "un modèle des violations  
systématiques des droits de l’homme commises par la même structure qui  
a cassé l’ordre constitutionnel le 28 juin 2009".

Les exécutions de Walter Tróchez et d’Edwin Renán Fajardo, éditeurs  
des documentaires et des reportages produits par le journaliste César  
Silva, en plus des séquestrations et des attaques continuelles conte  
le personnel du journal El Libertador et de Radio Globo, confirmerait  
l’existence de cette infrastructure assassine qui sème la terreur  
parmis les membres de la résistance.

"Aujourd’hui nous passons les premiers jours de 2010, et nous le  
faisons dans une ambience de terreur, grâce à laquelle les putschistes  
civils et militaires, nationaux et étrangers, cherchent à étouffer les  
voix de millions d’honduriens et d’honduriennes, qui rejettent la  
violence comme façon de diriger le consensus et de gouverner l’État",  
continue le document.

Un Noël ensanglanté

Edwin Renán Fajardo Argueta
Edwin Renán Fajardo Argueta, 22 ans, membre actif de la résistance, a  
été assassiné le 22 décembre dernier dans son appartement à  
Tegucigalpa, et ses assassins ont grossièrement essayé de simuler un  
suicide par pendaison. Dans les jours précédents l’assassinat, Edwin  
Renán Fajardo avait indiqué à ses amis se sentir préoccupé parce qu’il  
avait reçu plusieurs SMS menaçants sur son téléphone portable.
César Silva
César Silva, journaliste indépendant impliqué parce qu’il avait  
raconté et dénoncer à travers ses vidéos les horreurs du coup d’État,  
a été descendu d’un taxi par trois hommes armés le 28 décembre dernier  
et il a été emmené dans une prison clandestine où il a été frappéà  
maintes reprises pour qu’il donne des informations sur la résistance  
et des supposés dépôts d’armes provenants de l’étranger.

A l’aube l’un des kidnappeur est entré. Il m’a pris par le cou, il m’a  
jeté au sol, il m’a donné des coups de pied et m’a mis une chaise sur  
le cou pour m’étouffer. Il a jeté un paquet d’eau dans le nez. Je  
m’asphyxiais, et il a essayé de me mettre un sac dans la bouche. Mais  
de dehors ils l’ont crié : "Hé je t’ai dit que tu ne te mets pas aux  
pets (dans des problèmes) : Laisse-le ! ", a raconté le journaliste à  
la presse internationale.

Après être arrivé aux bureaux du COFADEH, après avoir été libéré après  
24 heures d’interrogatoire sauvage, Silva a raconté que les  
lidnappeurs lui ont dit qu’il avait un ange gardien qui a plaidé pour  
sa vie.

Plus de journalistes menaçés

Le correspondant de Prensa Latina, Ronnie Huete, le journaliste de  
Radio Globo, Rony Martínez et la jeune journaliste du Libertador, Suny  
Arrazola ont été plusieurs fois menacés de mort par SMS et constament  
harcelés, tandis que l’éditeur du même journal, René Novoa, a été  
cruellement agressé et frappé par des membres de l’armée et de la  
police tandis qu’il était dans un taxi.

Depuis le coup d’État, les journalistes du Libertador ont été soumis à  
une répression constante et son illustrateur Delmer Membreño a dû  
partir en exil après avoir été séquestré et cruellement torturé.

La brutalité de ce régime oppresseur s’est même acharné contre l’une  
des "grands-mères de la résistance".
María Yolanda Chavarría
María Yolanda Chavarría, 70 ans, a été arrêté par trois policiers et a  
été emenée dans une pièce obscur d’un poste policier le 22 décembre  
dernier. Comme l’a évoqué le COFADEH, les policiers ont continuée de  
l’insulter et ils lui ont dit que c’était un cuatrero [NDT : brigand,  
bandit de grand chemin (merci à reineroro)] et qu’ils avaient pris des  
photos d’elle montrant qu’elle était avec la résistance.

Non à l’amnistie

Devant cette situation, le COFADEH lancé un appel à la communauté  
internationale pour qu’elle "continue de regarder ce qui se passe dans  
le pays et déclare le Honduras en alerte maximale en matière des  
droits de l’homme.

C’est extrêmement urgent qu’avant le simulacre de passation de la  
présidence le 27 janvier prochain et après cette date, les  
organisations multilatérales ouvrent au Honduras des légations in situ  
pour coordonner les opérations de sauvetage du leadership social et  
politique opposé aux assaillants du pouvoir.

La situation au Honduras se dégrade vite, loin du regard  
international, et l’état d’incapacité absolue à se défendre doit être  
combattu – continue l’appel du COFADEH–.
Pour celles et ceux qui sont poursuivis par cette dictature nous  
exigeons des jugements équitables et un respect dans le processus, la  
liberté pour les quatre détenus politiques dans le Pénitencier  
National et le retour en sécurité d’environ une centaine de personnes  
qui se sont éxilées du Honduras, à cause danger mortel imminent  
qu’elles courent.

Sans un processus constituant populaire il n’y aura pas de paix et de  
tranquillité possible. Sans un nouveau Pacte Social et un consensus  
politique minimal, aucune possibilité de gouvernement ne sera  
possible", il finit le document.

Source : La R@l El Premio Nobel de la Paz y los Escuadrones de la Muerte
Traduction : Primitivi

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Anne Wolff
  • : Comprendre la globalisation, apprendre à y résister
  • Contact

Profil

  • Anne Wolff
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité

No Pub

Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.

Recherche

Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

Toutes Dernières Archives