28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 16:30

 

De retour de la ville, déphasée par ce choc de civilisation entre monde rural et urbain, alors que dans le train je me disais que je devais absolument vous traduire cet article qui annonce comment en Australie depuis des hélicoptères ils sont en train de massacrer 100 000 chevaux et autres animaux sauvages depuuisdes hélicoptères (mieu, je trouve le texte ci-dessous qui confirme mon anxiété grandissante concernant  les atteintes à la vie sauvage… à la vie tout simplement Leurs petits drones abeilles sont prêts… en plus ils pourront être utilisés pour des missions de surveillance.

Mobee, une abeille robotisée créée pour sauver notre monde

On se moque de nous ? Un peu faible ce n’est plus de la moquerie… le crime de lèse-vie est entré dans les mœurs… de Monsanto, entre autres et Billy l’eugéniste est de tous les mauvais coups, de la géo ingénierie et ses chemtrails toxiques, des vaccins qui stérilisent les femmes à leur insu, actionnaire de Monsanto et copain coopté de la bande à Rocky… relier les points et le dessein qui apparait dit qu’il est temps plus que temps de se réveiller.

Aussi à ce sujet Monsanto & Co : Disparition des abeilles, menace de guerre globale et grosse monnaie !  parce que la guerre totale, c’est aussi cela, le défolient total Round Up héritier de l’agent orange, les OGM dont la toxicité a été prouvée, la guerre à l’ortie, les matrices d’opinions qui préparent l’élimination des « « « marginaux » » » déjà en cours à petite échelle passe  à un stade supérieur, comme les cent mille chevaux sauvages d’Australie… un geste humanitaire parait-il… ils n’ont plus rien à manger (et pourquoi ?)… on achève bien les chevaux ! Et comme disait ailleurs un commentateur au sujet des stérilisations des femmes péruviennes à leur insu ; « On stérilise bien les chattes… ».

 

Etats unis : Monsanto saisit et détruit illégalement des abeilles reines résistantes au Roundup

Sur .le-veilleur.com 

 

Le 27 Mai 2013 à 11h14importance

L'Illinois saisit illégalement les abeilles résistantes au Roundup de Monsanto, et tue les reines restantes... La récente loi passée au sénat des états unis à donné des droits sans limites à monsanto, il n'a pas fallu attendre bien longtemps avant den constater les premiers effets. A coté de cela, l'accord de libre échange entre la zone européenne et les états unis est en marche, combien de temps va s'écouler avant que les usa n'imposent la vision mondialiste et suicidaire de monsanto à Bruxelle ? Le veilleur
 
L'Ag Departement de l'Illinois a saisi illégalement les abeilles privées du célèbre naturaliste, Terrence Ingram, sans lui donner un mandat de perquisition et avant que le tribunal soit mis au courant de l'affaire, rapporte « Prairie Advocate News ».
 
Derrière les violations flagrantes de ses droits constitutionnels se trouve Monsanto. Ingram faisait des recherches sur les effets du Roundup sur les abeilles qu'il élève depuis 58 ans.
 
« Ils ont détruit 15 ans de ma recherche »
, a déclaré l'avocat de « Prairie », en volant la plupart de son élevage. Dans une lettre certifiée du superviseur de l'inspection des ruchers de l'Ag Departement, Steven D. Chard a déclaré :
 
« Au cours d'une inspection de routine de vos colonies d'abeilles par les inspecteurs ... Susan Kivikko et Eleanor Balson le 23 Octobre 2011, la maladie bactérienne « loque américaine » a été détecté dans un certain nombre de colonies situées derrière votre maison... La présence de la maladie dans certains de vos colonies a été confirmée par les résultats des tests du Laboratoire de recherches apicoles USDA à Beltsville, Maryland, qui ont analysé les échantillons prélevés sur votre rucher... »
Ingram peut prouver que ses abeilles n'ont pas la « loque », et prévoyait de le faire lors d'une audience prévue en Avril, mais l'Etat a saisi ses abeilles à la fin de Mars. Ils ne les ont pas retournées et personne à l'Ag Dept semble savoir où sont ses abeilles.
 
Les abeilles auraient été détruites, ou elles auraient pu être remises à Monsanto pour déterminer pourquoi certaines de ses abeilles sont résistantes au Roundup. Sans les abeilles comme preuve, Ingram ne peut tout simplement pas se défendre contre les fausses accusations de « loque ».
 
Pire encore, tous ses reines sont mortes après que Kivikko et Balson aient « inspecté » sa propriété, en dehors de sa présence et sans mandat.
 
Fait à noter, les apiculteurs Illinois vont dans la clandestinité après l'expérience de Ingram et refusent d'enregistrer leurs ruches, au cas où l'Etat essaie de voler leur propriété privée sur les fausses allégations.
 
Traduct ion : Nutty juggler pour les moutons enragés

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Source :
CAP 2012

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 21:35

 

par Christophe NOISETTE



,

En 2010, quand ont été publiés, sur le site Wikileaks, des milliers de « câbles » étasuniens [1], la diplomatie de ce pays s’est révélée être au service des industries nationales et notamment de la promotion des plantes génétiquement modifiées (PGM). Inf’OGM écrivait alors : « Au Vatican, à Madrid, à Paris, mais aussi à Rome, au Caire, etc., les ambassades des États-Unis cherchent à imposer les PGM : c’est ce que nous confirment les dernières fuites obtenues par Wikileaks ». Ce rôle de lobbyiste qu’a endossé le Département d’État étasunien vient, à nouveau, d’être confirmé par une étude approfondie menée par l’ONG Food and Water Watch. Cette dernière a en effet sélectionné les 926 câbles diplomatiques destinés à quelques 113 pays entre 2005 et 2009 qui contenaient le mot « biotech » ou « GMO ».


 


 

Food and Water Watch explique, en préambule, qu’en 2009 aux États-Unis, le taux d’adoption des variétés transgéniques de soja, maïs et coton dépassait les 80%. Le marché des PGM dans ce pays était ainsi quasi saturé. Au niveau mondial, de même, en 17 ans, le marché des PGM se limitait globalement à quatre pays (États-Unis, Canada, Brésil et Argentine). L’industrie des OGM avait alors deux choix pour survivre : développer de nouvelles PGM ou conquérir de nouveaux pays. Le Département d’État a donc choisi clairement de soutenir une politique d’ouverture des marchés aux OGM sur l’ensemble du globe. Et l’administration Obama a mené exactement la même politique que celle menée sous George Bush, voire a été plus prolixe étant donné que le nombre de câbles « biotech » a augmenté de façon impressionnante entre 2005 (106 câbles) et 2009 (254 câbles).

 « User la résistance » des peuples

Tout d’abord, Food and Water Watch souligne que les États-Unis reconnaissent clairement qu’il existe une opposition aux OGM, dans l’Union européenne mais aussi dans certains pays en développement. Un des buts de la diplomatie étasunienne est donc de tout mettre en œuvre pour réduire, voire éliminer cette opposition. Ainsi, le rapport révèle qu’en dépit des efforts de l’ambassade des États-Unis en Hongrie pour « user la résistance de la Hongrie  », le public n’a montré « aucun signe de changement d’état d’esprit par rapport au moratoire sur le maïs transgénique ». Dans un autre câble, le Département d’État reconnaît le poids global de l’opinion européenne et avoue avoir essayé d’en limiter l’influence.

Les moyens mis en œuvre par le département d’État étasunien sont très importants et divers. Ainsi, les câbles nous apprennent que « au Pérou et en Roumanie, le gouvernement étasunien a aidé à la création de nouvelles ONG pro-biotech  ». Les médias sont aussi largement mobilisés pour vanter les mérites des OGM et diffuser les messages de propagande. Le rapport estime que 6% des câbles (destinés à 21 pays) visent délibérément la promotion des OGM dans les médias. En 2005, le Consulat des États-Unis à Milan a organisé une visite dans quatre villes pro-OGM qui s’est traduite par quatre pages d’interviews dans le magazine L’Espresso et quelques reportages télé... En 2006, c’est en Égypte que le département d’État organise une table ronde avec des journalistes qui, là encore, se convertit efficacement en articles. Un interview télé est même diffusé sept fois. En Slovénie, c’est un pamphlet en langue nationale qui est édité pour vanter les bienfaits des biotechnologies végétales. L’ambassade en Colombie, elle, a proposé la diffusion de quelques spots radios qui mettent en avant des experts favorables aux OGM. A Hong-Kong, le consulat a envoyé un DVD de propagande à chaque « high school ». Dernier exemple présenté dans le rapport de Food and Water Watch, l’ambassade de Zambie a proposé la diffusion de documentaires télé aux heures de grande écoute. La stratégie est la même indépendamment du pays.

 Chic, luxe et voyages d’affaire « tous frais payés »

La diplomatie s’est aussi immiscée dans les colloques en les organisant, les finançant, ou en plaçant comme intervenants ses experts. Ainsi, selon l’ONG Food and Water Watch, « les responsables du département d’État et des experts invités ont participé à 169 événements publics dans 52 pays entre 2005 et 2009  ». Un des buts est bien entendu d’influencer les politiques nationales pour qu’elles soient plus permissives avec les plantes GM. Le rapport mentionne un câble de 2008, en provenance de l’ambassade au Mozambique : « Notre atelier a permis une plus grande ouverture aux biotechnologies et visait les responsables au plus haut niveau en charge des politiques sur les biotech« . Au Yémen, un atelier devait être  »un catalyseur de la législation sur les OGM pour qu’elle considère la position étasunienne". Ces évènements peuvent aussi être des opérations de séduction en tant que telles, comme cette rencontre organisée à Venise, en 2005, avec Andrea Bocelli, un ténor italien très célèbre. En Slovaquie, l’ambassade a financé et co-organisé une conférence sur les biotechnologies dans la ville thermale de Piestany. Le chic et le luxe sont utilisés régulièrement pour favoriser leur opération de propagande et de lobby.
Une autre technique, connue elle aussi depuis des lustres : les voyages d’affaire « tous frais payés » aux États-Unis, au cœur de l’empire des OGM. Ces voyages sont à destination des journalistes, élus mais aussi des scientifiques ou des responsables administratifs. Le département d’État a organisé ou sponsorisé 28 voyages pour des personnes clés de 17 pays entre 2005 et 2009.

En France, Jack Bobo, conseil pour les biotechnologies au Département d’Etat, a récemment rencontré des membres du Haut conseil sur les Biotechnologies (HCB), à l’exclusion du vice-président (représentant France Nature Environnement (FNE) dans cette institution). Malgré les protestations officielles de FNE, aucun compte-rendu de la rencontre n’a été fourni. Jack Bobo est aussi intervenu en faveur des biotechnologies végétales en Hongrie, Thaïlande, Roumanie ainsi qu’au Vatican, comme l’a souligné Wikileaks.

Le rapport de Food and Water Watch souligne que le département d’État a fait pression, via les ambassades et autres agences, sur les politiques nationales pour dénoncer les lois trop restrictives, et pousser des lois favorables à l’importation ou à la culture des plantes transgéniques.
En 2006 et en 2008, le département d’État a fait pression sur la Pologne, en soulignant clairement qu’un moratoire sur les importations ou une loi trop restrictive sur les OGM auraient des répercussions sur les intérêts commerciaux entre ce pays et les États-Unis. De même, en Turquie, le département d’État a estimé que la proposition de loi pourrait faire perdre un million de dollars aux exportateurs de produits GM. Il a donc cherché des alliés pour qu’elle soit retirée. Au Nicaragua, suite à une campagne orchestrée par les États-Unis, c’est une loi jugée « anti-OGM » qui tombe, en Thaïlande, l’ambassade organise un lobby pour que soit annulé le moratoire sur les essais en champs de papayes GM. En 2005, l’ambassade en Afrique du Sud suggérait à Monsanto et à Pionner de proposer des candidats qualifiés pour des postes alors vacants dans l’administration sud-africaine en charge de biotechnologies. Au Burkina-Faso, l’ambassadeur a réussi à convaincre le Premier ministre de donner à Monsanto une autorisation non pas, comme prévu, pour un an, mais pour cinq ans, pour commercialiser son coton Bt GM.

 Deux crédos : breveter et ne pas étiqueter

D’autres câbles montrent que les États-Unis agissent pour éviter que des pays rendent obligatoire l’étiquetage des produits contenant des OGM. C’est un point qui revient régulièrement dans les câbles dépouillés par l’ONG. 11,6% des câbles en provenance de 42 pays évoquent cette question de l’étiquetage. L’autre thème récurrent dans les câbles est la propriété intellectuelle. Le département d’État a influencé de nombreuses lois, notamment dans certains pays du Sud, pour créer un climat juridique favorable aux brevets. C’est 7% des câbles retenus qui traitaient de questions liées à la propriété intellectuelle. En 2007, l’ambassade demande expressément au gouvernement ukrainien de poursuivre les contre-façons. Quant à l’Argentine, pays qui cultive du soja GM sur des millions d’hectares sans reconnaître les brevets de Monsanto, on se doute que l’ambassade a tout fait pour que cette entreprise puisse toucher des royalties sur ces semences. Plusieurs câbles évoquent les négociations que l’ambassade a menées, en 2005 et en 2007, des voyages d’affaire organisés aux États-Unis en 2008 ou une demande explicite de soutien faite par Monsanto à l’ambassade. Au final, «  l’Argentine a autorisé Monsanto à breveter ses nouvelles générations de soja GM en 2011, mais Monsanto avait déjà sécurisé le paiement de ses royalties en exigeant des agriculteurs qu’ils signent des contrats individuels en achetant leurs semences ».

Ce rapport démontre donc clairement que le gouvernement des États-Unis a eu, et continue d’avoir, un rôle de lobbyiste, transformant ses diplomates en véritables VRP de l’industrie semencière et des OGM. Et tout cela, financé par de l’argent public. Or, en agissant ainsi, les États-Unis vont délibérément contre les souverainetés nationales et les souhaits des peuples. Peu leur importe. L’économie capitaliste a besoin de nouveaux marchés et donc le gouvernement participe, sciemment, à l’ouverture de nouvelles frontières.

Et si cette attitude est critiquable en soi, n’oublions pas aussi de balayer devant notre porte : il n’est en effet pas rare, dans le domaine du nucléaire, que le gouvernement français se comporte de façon identique avec les pays étrangers, en vantant le bienfait de ses centrales...

 

 



[1Note : FWW n’a pris en compte que les câbles traitant des biotech agricoles et non pharmaceutiques. Wikileaks a révélé 250 000 câbles diplomatiques envoyés entre 2005 et 2009, ce qui ne représente que 10% de l’ensemble de ces câbles sur cette période.


Sur le même site de Inf’OGM - Veille citoyenne sur les OGM

ETATS-UNIS – OGM : la Cour suprême donne raison à Monsanto et clarifie les limites de l’extension d’un brevet sur les semences
par Christophe NOISETTE, 16 mai 2013

Le 13 mai 2013, la Cour suprême des États-Unis a rendu une décision qui fera date dans l’histoire de la propriété industrielle appliquée au vivant, en limitant encore davantage le contenu de l’exemption du brevet. La Cour suprême, à l’unanimité, a renforcé le pouvoir des entreprises semencières au détriment des pratiques millénaires des agriculteurs . Elle a pris soin de préciser que la décision ne s’appliquait qu’à ce cas précis et non pas « aux autres produits auto-réplicatifs ».
Ce procès, qui opposait (...)

 


UE - Les détaillants se mobilisent pour défendre le soja « sans OGM »
par Christophe NOISETTE, 10 mai 2013

A l’initiative des supermarchés allemands REWE, certains détaillants, supermarchés ou réseaux, de cinq pays européens ont élaboré une déclaration conjointe pour défendre les exportations de soja brésilien « non OGM ».
La déclaration s’inscrit dans un contexte particulier, décrit en préambule de cette pétition : la possibilité légale offerte dans plusieurs États membres de l’UE d’étiqueter des produits issus d’animaux nourris sans OGM, la diminution depuis 2005 - date de l’autorisation officielle du soja GM au (...)

 

 

LE RESTE DE L'ACTUALITE

ETATS-UNIS - Consultation publique : les étasuniens ne veulent pas d’arbres OGM, 23 mai 2013
ETATS-UNIS, OGM - Un sénateur veut abroger le « Monsanto Protection Act », 23 mai 2013
ETATS-UNIS – La littérature scientifique sous l’influence de l’industrie des OGM, 21 mai 2013
UE - L’AESA et l’industrie : des relations incestueuses renouvelées, 21 mai 2013
UE - 2013 : 1,55 million d’euros pour le système d’alerte sur l’alimentation humaine et animale , 15 mai 2013
Une étude non publiée compare la composition du maïs OGM et maïs non OGM, 7 mai 2013
FRANCE - Des peupliers OGM pour des projets industriels aberrants, 7 mai 2013
Polémique autour d’un gène viral présent dans les OGM, 6 mai 2013
Culture du soja non transgénique : stable, malgré l’étiquetage « sans OGM », 6 mai 2013
Printemps de l’OEB : une floraison de nombreux brevets , 6 mai 2013
UE - Pomme de terre OGM : BASF jette l’éponge, 4 mai 2013
OGM : Monsanto signe des accords de licence à tour de bras, 3 mai 2013
Impact potentiel d’un maïs OGM sur des insectes non cibles, 3 mai 2013
INDE – Un débat parlementaire houleux autour des rendements du coton OGM Bt, 3 mai 2013
GRACE : un programme d’évaluation sanitaire des OGM sous influence ?, 2 mai 2013
UE - OGM : premier avis non positif de l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA), 29 avril 2013

ETC.,...

 

 

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 18:21

 

 

 

 

D'après ETC Group, les 10 premières compagnies semencières controlent aujourd'hui 73 % du marché mondial des semences.

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Règlement Européen sur les semences : La Commission Européenne organise la pollution des champs par les semences brevetées de l'industrie...

Communiqué de Presse

Mardi 7 mai : La Commission Européenne a adopté hier matin une proposition de règlement sur les semences1, qui est désormais entre les mains du Parlement et du Conseil Européens.

La Coordination Européenne Via Campesina (ECVC) dénonce cet incroyable cadeau fait aux brevets et titres de propriété de l'industrie agro-alimentaire, l'agression violente que cette proposition représente contre les droits des agriculteurs et des jardiniers, et le contrôle bureaucratique qui s'y retrouve renforcé, et dont le seul résultat ne peut être que de définitivement tuer la biodiversité.

Le résultat obtenu est donc l'inverse des raisons invoquées par la Commission pour réformer la législation existante, à savoir une nécessité de simplification administrative et de protection de la biodiversité.

« Dans cette proposition, la Commission Européenne laisse la porte grande ouverte à la commercialisation sans restriction de plantes brevetées. Ces dernières vont évidemment se disséminer et venir polluer tous les champs, sans distinction. Le texte de loi est fait de telle façon, que c'est le paysan qui a été pollué qui devra payer une amende à l'industrie, comme s'il lui avait volé des semences. Alors que c'est cette dernière qui devrait porter la charge de la décontamination des champs des paysans... C'est d'autant plus grave que la plupart de ces plantes brevetées sont des OGM cachés. », a dit Andrea Ferrante, membre du Comité de Coordination de l'ECVC.

Pour faciliter encore ce processus d'appropriation du vivant par l'industrie2la liste de tous les producteurs qui resèment une partie de leur récolte (les « semences de fermes ») pourra directement lui être donnée par les états membres, qui en disposeront sous prétexte sanitaire, et pourront ainsi réclamer des taxes aux paysans. Pour la toute première fois, absolument tous les agriculteurs seront contrôlés.

Pourtant, le droit des agriculteurs d'échanger leurs semences ne peut être limité : il représente une première étape incontournable de la Souveraineté Alimentaire, mais aussi la première condition d'existence des agricultures paysannes et biologiques. Ces échanges sont indispensables aux sélections paysannes, qui garantissent le renouvellement constant de la biodiversité cultivée. Et seules ces sélections permettent l’adaptation locale des plantes à l’extrême diversité des terroirs et à la variabilité croissante des climats, sans recours exponentiel aux engrais et aux pesticides chimiques. 

« Il s'agit d'une attaque directe, d'une violence inouïe, contre les droits des agriculteurs et les pratiques qui leur ont permis de nourrir les populations du monde jusqu'ici, et leur permettront de le faire à l'avenir. En nous obligeant à payer des couts d'enregistrement, de contrôle ou des royalties inabordables, on essaie de nous forcer à se tourner vers les semences de l'industrie, avec la dépendance que ces dernières représentent et leur cortège de produits chimiques et phyto-sanitaires. Et ça deviendra tout simplement impossible pour le citoyen qui le souhaite de manger sainement. », a ajouté Guy Kastler, responsable des questions liées aux semences paysannes à l'ECVC.

La Coordination Européenne Via Campesina appelle le Parlement et le Conseil européen à modifier en profondeur cette proposition, pour enfin opposer et entériner les droits des paysans à produire et échanger leurs semences, contre les semences brevetées et l'appropriation du vivant par l'industrie.

Si par malheur ils laissent grande ouverte la porte aux brevets sur les plantes, l'ensemble des semences seront contaminées en quelques années par des gènes brevetés, propriétés d'une poignée de multinationales.

Ce qui rendrait le Parlement et le Conseil, à la suite de la Commission, responsables de l'insécurité alimentaire des citoyens européens dans les années à venir.

Contacts : Andrea Ferrante, Comité de Coordination de ECVC (It, Fr, En, Es) :+393480189221

Bureau ECVC (En, Fr, Es, It, De) : +3222173112

-Annexe 1 (technique) : Première analyse synthétique de la proposition de règlement sur les semences de la Commission Européenne

-Annexe 2 : Position de la Coordination Européenne Via Campesina sur la législation sur la commercialisation des semences 

+++

Annexe « technique » : Première analyse synthétique de la proposition de règlement sur les semences de la Commission Européenne :

1) Ce paquet better regulation est d'abord un immense cadeau à l'industrie 

a - Renforcement du contrôle du marché par les droits de propriété industrielle

Les semences de variétés hétérogènes brevetées pourront désormais avoir accès au marché
 sur la base de décisions (acte délégué) de la commission européenne. La directive 98/44 interdit le brevetage des variétés. L'Office Européen des Brevets ne refuse un brevet que s'il s'agit d'une variété homogène et stable telle que définie par l'UPOV, mais accorde des brevets sur des variétés hétérogènes. Cette proposition de règlement autorise la commercialisation des semences de ces variétés hétérogènes jusqu'à aujourd'hui interdite. Les semences de variétés paysannes hétérogènes sélectionnées et multipliées dans leurs conditions d'utilisation (le champ de production agricole) n'auront pas accès au marché. Seules les populations synthétiques ou les variétés hétérogènes brevetées de l'industrie pourront bénéficier de cet accès au marché.


Les variétés contenant des caractères ou des gènes brevetés pourront accéder beaucoup plus vite au marché
 sans avoir besoin de passer par les longues multiplications indispensables à l'homogénéisation et à la stabilisation des lignées dans lesquelles ont été introduits ces caractères ou gènes brevetés;


En quelques années, l'ensemble des semences seront contaminées par des gènes brevetées ou contiendront des gènes "natifs" brevetés, propriété d'une poignée de multinationales détentrices des plus gros portefeuilles de brevets;

L’Office Communautaire des Variétés Végétales
 gérera directement le catalogue selon les mêmes procédures que celles permettant d'obtenir un Certificat d'Obtention Végétale (COV), ce qui permet d'inscrire une variété protégée au catalogue sur la base des essais DUS déjà réalisés pour le COV et d'exclure du marché toute variété non protégeable par un COV, sauf les variétés hétérogènes ci-dessus.

Les obtenteurs disposeront de la liste de tous les paysans producteurs de semences de ferme, ce qui leur permettra de les poursuivre pour contrefaçon s'ils ne leur ont pas versé de royalties ou s'ils ont utilisé des semences de ferme d'espèces non dérogatoires;



Un suivi électronique de tous les échanges de semences en Europe, détenu par l'administration au prétexte sanitaire, pourra être mis au service des détenteurs de COV et de brevet qui pourront s'en servir pour poursuivre les agriculteurs qui utilisent des semences de ferme de variétés protégées par un COV, des semences (du domaine public ou leurs propres semences paysannes) contaminées par des gènes brevetés ou contenant des caractères "natifs" brevetés;

Opacité maintenue sur les procédés d'obtention, les brevets et l'origine des ressources génétiques utilisées. Les consommateurs et les paysans, bio ou conventionnels, qui ne veulent pas de plantes génétiquement manipulées par d'autres procédés  que la transgénèse (mutagénèse dirigée, fusion cellulaire...) seront obligés d'en consommer sans le savoir. Les sélectionneurs et les paysans seront menacés de poursuite en contrefaçon de brevet sans pouvoir savoir s'ils utilisent ou non des semences brevetées achetées sur le marché ou contaminées dans les filières ou dans leurs champs par des gènes brevetés. Enfin, l'absence d'obligation d'information sur l'origine des ressources génétiques utilisées légalise de fait la biopiraterie;

b - Les procédures d'accès au marché des semences sont allégées au profit des seuls gros opérateurs. Les auto-contrôles sous contrôle officiel et la multiplication des analyses obligatoires qu'ils entraînent sont une économie pour les gros opérateurs qui commercialisent de gros volumes, mais génèrent une bureaucratie et un coût inabordable pour les petits opérateurs. De plus, ils favorisent la fraude chez les gros opérateurs qui versent des sommes importantes aux organismes certificateurs privés chargés de contrôler leurs auto-contrôles



2) Ce paquet better regulation est une agression directe contre les
 semences de ferme, paysannes, biologiques, traditionnelles, locales... et les semences destinées à la culture pour l'autoconsommation (jardinage amateur) 


Les semences de ferme, paysannes et amateurs, aujourd'hui hors du champ d'application des directives limité aux seules semences commercialisées "en vue d'une exploitation commerciale", seront réglementées. 

a - Les paysans producteurs de semences de ferme
 et paysannes devront s'enregistrer sur une liste que les autorités pourront transmettre aux obtenteurs en vertu du règlement 1768/95 : ils seront de ce fait livrés aux poursuites des détenteurs de COV s'ils n'amènent pas eux-mêmes la preuve qu'ils n'ont pas fait de contrefaçon. Ils devront supporter et payer le coût des contrôles sanitaires et de biosécurité (ils ne seront exemptés que des frais connexes d'enregistrement), ce qui les incitera à abandonner leur activité pour se tourner vers les semences commerciales. Ils devront ensuite enregistrer tous leurs échanges de semences et tenir ces enregistrements à disposition de l'administration. Ils seront de ce fait livrés aux contrôles de légalité de ces échanges dont le statut n'est pas clarifié par la proposition de règlement de la Commission : ces paysans ne sont pas opérateurs au titre de l'article 1 PRM qui limite son objet à la production et à la commercialisation de semences destinées au marché. Ils devraient donc pouvoir bénéficier de l'exonération d'application du règlement au titre des "échanges en nature entre non opérateurs professionnels". Mais ils sont considérés comme des opérateurs professionnels au titre de l'article 3 qui concerne tout matériel de reproduction, qu'il soit ou non destiné au marché. Ils ne pourront donc que :

- soit échanger des semences dans le cadre "d'organisations de conservation de Ressources génétique" agrées par les autorités, sans qu'il soit précisé si la conservation à la ferme est reconnue ou non; 
- soit les commercialiser dans le cadre très restreint et très bureaucratique "des variétés de niche", sous réserve que la Commission publie les actes délégués nécessaires, ce qui risque de prendre de nombreuses années pour n'aboutir qu'à un règlement bureaucratique tout aussi inapplicable que la dernière directive "conservation". De plus, ce cadre les obligera à respecter les contraintes bureaucratiques et les autro-contrôles sous contrôle officiel, inabordables pour pour les petits volumes. 
Ils devront aussi tenir à disposition des autorités un registre indiquant les noms de tous les agriculteurs ou autres professionnels avec lesquels ils ont échangé des semences.

b- Les artisans semenciers bénéficieront de quelques nouveautés :
- variétés de conservation. Si les limitations quantitatives et géographiques de commercialisation disparaissent (ce qui est un progrès), ces variétés devront toujours être stables, relativement homogènes et anciennes (commercialisées avant entrée en vigueur du règlement). Les variétés de conservation qui ne peuvent pas être maintenues ni reproduites dans leur région d'origine (la majorité des légumes qui viennent d'autres  continents que l'Europe), ou qui n'ont pas de région d'origine déterminée, devront être enregistrées comme variété standard ou disparaître;

- variétés hétérogènes, sous réserve que la Commission publie les actes délégués nécessaires, sans imposer des mesures bureaucratiques accessibles aux seules semences brevetées;

- les variétés de niches peuvent constituer une réelle ouverture si la bureaucratie, les analyses et les autrocontrôles sous contrôle officiel, inabordables pour les plus petits opérateurs et pour les petits volumes ne viennent pas annuler l'avantage de la non obligation d'enregistrement au catalogue. L'obligation l'obligation d'enregistrer non seulement l'origine de tous leurs achats, mais aussi le nom de chaque acheteur de leurs semences parait totalement irréaliste



c- Les semences biologiques peu homogènes et peu stables seront toujours interdites, sauf évolution favorable de la fenêtre des variétés hétérogènes


Quelles que soient les conclusions de la commission, les citoyens européens doivent maintenant exiger de leurs élus européens et de leurs gouvernement :
- d'ouvrir largement l'enregistrement de variétés hétérogènes à toutes les espèces à condition d'y interdire l'inscription de toute variété contenant des plantes brevetées sous quelle forme que ce soit, 
- ou d'obtenir dans le même temps l'interdiction de tout brevet sur les plantes, les semences, les portions de plantes...-

- de rendre obligatoire lors de l'enregistrement l'information sur les procédés d'obtention et de sélection, sur tout titre de propriété industrielle et sur l'origine des ressources génétiques utilisées;
- de garantir le droit des agriculteurs à la protection des informations à caractère privé, notamment celles concernant le choix de la semence utilisée;
- d'ouvrir la commercialisation sans enregistrement obligatoire d'une part à toute semence non OGM commercialisée en vue d'une exploitation non commerciale (amateur...), d'autre part à toute remise directe de semences non OGM par le producteur (ou avec un intermédiaire au maximum à condition que le nom du producteur et sa région de culture soient indiqués sur chaque lot) au cultivateur final (y compris professionnel), - ou monter le plafond de chiffre d'affaire tout en fermant l'accès aux producteurs de semences brevetées ? -
- de reconnaître la sélection, la conservation et la gestion dynamique in situ à la ferme et les droits des agriculteurs qui en découlent  d'utiliser et d'échanger librement leurs semences de ferme et paysannes, sans obligation d'enregistrement ni contraintes autres que celles concernant les organismes de quarantaine;
- d'adapter les contraintes sanitaires, environnementales et de biosécurité aux semences biologiques; de maintenir un service public d'enregistrement et de contrôle à la portée de tous les petits opérateurs qui en ont besoin.

- de ne pas abandonner à la commission européenne, mais de contrôler eux-mêmes les modalités d'application de ce règlement, en toute transparence vis à vis du public.

2 D'après ETC Group, les 10 premières compagnies semencières controlent aujourd'hui 73 % du marché mondial des semences.

Source :

Règlement Européen sur les semences : La Commission Européenne organise la pollution des champs par les semences brevetées de l'industrie...

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 17:18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La  semaine prochaine se déroulera une manifestation internationale de protestation contre Monsanto et cie. Alors que vient en France d’être prononcé un jugement ignominieux contre les Gardiens des Semences de Kokopelli, je me propose de découvrir avec vous pendant quelques jours le Réseaux des Gardiens des Semences en partant du Venezuela, dans le but d’impulser et de nourrir les réflexions de réseaux de résistance au Monopole et à la Privatisation des Semences sur base d’une vaste implication populaire dans nos contrées.

Un voyage qui sera aussi pour moi une découverte, un voyage à remonter ce rhizome  et ces ramifications, ses multiples connections.

Une nouvelle loi des semences qui doit être votée de manière imminente au Venezuela inquiète les Gardiens et les paysans. La loi de 2002 garanti un pays libre de transgéniques et de droits sur les semences, ce qui fait du Venezuela la pointe de la lutte contre Monsanto et cie. C’est aussi l’héritage de Chavez et de sa vision écosocialiste  qui est menacé en tant qu’il représente l’espoir à long terme . Nous examinerons cette loi de 2002 et ce qu’impliquent les modifications proposées.

 

 

 

Je vais essayer aussi de vous faire partager cette vision venue du peuple et que Chavez a traduit, et ré impulsée, et renforcée par la révolution, celle d’un peuple qui la porte depuis la base et refuse de s’en laisser compter y compris par le gouvernement. Menant une critique impitoyable, qui est tout le contraire d’une critique d’opposition, mais bien la critique des peuples, organisés, intelligents, actifs, informés, dynamique qui savent que la révolution bolivarienne, incarnation de leur dignité, ne peut poursuivre et se développer que rassemblant les petites gens, unis, debout, fiers, dignes, critiques et créatifs. C’est aussi ce modèle de « démocratie communale en construction par et dans l’action » que je veux mette en évidence en approfondissant un exemple concret de son poly et multi fonctionnement à travers ce thème transplanétaire, essentiel et fondateur : la préservation et la multiplication des semences originaires comme fondation d’une culture, de modes de vie et de politiques qui déterminent l’économie (et non l’inverse), des racines sans lesquelles la vie se meurt.

Pour commencer je vous présente la Charte de la fondation du Réseau National des Gardiens des Semences rédigée en décembre 2012, et qui avait été précédée de la Déclaration de Monte Carmelo. A partir de là je suivrai le rhizome, au gré de mes recherches, découvertes et interrogations. Un voyage au pays des Semeurs.

 

 

 

 

Charte du Réseau National des Gardiens des Semences.

 

Par les Réseaux Communaux de Merida


Les porte-paroles des organisations et collectifs qui font partie de la RNGS (Réseau National des Gardiens des Semences) réunis les 8 et 9 décembre 2012 au Pied du grand Apu (dieu tutélaire) du Venezuela, le Pic Bolivar, le Grand-Père Bolivar, informés et pleinement conscients comme nous le somme du message de notre commandant président Hugo Rafael Chaves Frias du samedi 8 (1), nous offrons ici les meilleures énergies et vibrations positives pour sa guérison.


Nous réaffirmons en cette occasion notre engagement envers l’irréversibilité du processus révolutionnaire et assumons avec vitalité sa défense et son approfondissement depuis le pouvoir populaire, incarné dans les organisations de bases par lesquelles nous sommes tous Chavez. Le peuple est mur (el pueblo esta maduro)

Nous ratifions pleinement et le plus largement la déclaration de Monte Carmelo[i], issue de la première rencontre internationale de Gardiens des Semences, et invitons les collectifs et organisations qui voient en elles une déclaration de principe, une stratégie et un plan d’action conjoint à  adhérer à ce réseau, horizontal et ouvert.

 

 

 

 

La RNGS prétend à partir d’un commun accord et par la construction collective des savoirs, planifier et exécuter des actions qui permettent d’articuler, coordonner et impulser les forces entre les différents collectifs et organisations qui participent de l’éco socialisme et le Sumak Kawasay ou Bien Vivre, et que jamais elle ne se convertira en une nouvelle structure bureaucratique et de représentation.



Nous avons créé un groupe de courrier ouvert pour notre intercommunication publique et pour qui désire adhérer. Nous sommes tous partie du réseau mais personne sinon le collectif réuni ne parlera en son nom, nous compterons sur les multiples sites des organisations adhérentes pour diffuser nos activités, documents, chronogrammes, campagnes,  images, etc… selon les forces de chacun. La RNGS n’aura pas de site officiel, ni un courrier en particulier, pour participer au groupe il faut s’inscrire ici :

https://groups.google.com/d/forum/rednacionaldeguardianesdesemilla 


Nous privilégions dans l’immédiat quelques lignes d’action :

 

Trueke (troc, économie locale RED NACIONAL DE SISTEMAS DE TRUEKE NdT) : Faire avancer les processus de conformation des Nouveaux Système d’Echanges à Tachira, Cojedes et Aragua et la réactivation du Système deTrueke Merideño.


Transgénique et Agrotoxicologiques.

 Nous poursuivrons la campagne nationale Venezuela Libre de Transgéniques. Le moyen pour te joindre à cette lutte à travers la collecte de signature tu peux le demander à cette adresse venezuelalibredetransgenicos@gmail.com 

Tu peux également demander un modèle de décret municipal, de charte communale ou de règles de convivialité communautaires pour participer à la libération des transgéniques et agrotoxiques de chaque territoire par le pouvoir populaire organisé.

 

 



Plan Konukonciencia 2013 (plan de Souveraineté Alimentaire qui privilégie les potagers familiaux et/ou collectifs locaux NdT) : Nous développerons des rencontres locales, biorégionales et nationales de conuqueros et conuqueras.

Les rencontres locales se dérouleront depuis janvier jusqu’au mois de mai, les biorégionales de juin à août et la nationale en septembre pour arriver en novembre à la rencontre grand nationale (de la Grande Patrie Abya Yala NdT) des semeurs d'eau en Uruguay.

A partir de janvier circulera une lettre de présentation du plan Konukonciencia 2013, avec les propositions d’agenda et thématiques pour les rencontres, proposée à la réunion.




Nous appelons à l’Unité des Réseaux et Collectifs Révolutionnaires!!

 

Nous poursuivons genou à terre la lutte et l’ensemencement pour la configuration des différents Systèmes Economiques Communaux du Modèle Economique Ecosocialiste !!

 

Le Retour à Konuko joint au soin et à la multiplication des Semences Paysannes et Indigènes, depuis les peuples de Abya Yala, sont FONDAMENTAUX   pour la préservation de la vie sur la planète !!



Portes-paroles des Organisations et Collectifs du Réseau National de Gardiens des Semences du Venezuela.

Nous avertissons que les postures scientistes tendent à simplifier la nature, avec des visions de classe, anthropocentriques, colonialistes dérivées de l’évolutionnisme phallocratique qui méconnait les autres savoirs et autres cosmovisions, qui imposent leurs vérités et poursuivent justifiant les grands et puissants monopoles mondiaux.[ii]

www.redescomunalesmerida.wordpress.com
redescomunalesmerida@gmail.com 

 

 

 


RED NACIONAL DE SISTEMAS DE TRUEKE

 

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1. Le 8 décembre 2012, Chavez prononce à la télévision son dernier discours, avant de repartir pour une opération à Cuba. Il est conscient que cette fois, peut-être il ne s’en sortira pas. Après le Coup de Timon, prononcé après les élections et qui annonce les nouvelles phases de la révolution et par-dessus tout la lutte contre ses dérives et inerties par le renforcement de l’état communal qui implique la participation active de tout un peuple, ce dernier discours en est à la fois l’écho et un message émouvant qui hésite entre l’au revoir et l’adieu que vous pouvez lire dans sa version française intégrale ici : DISCOURS D'Hugo Chavez du 8 DECEMBRE 2012, TEXTE INTEGRAL traduit par Gaston Lopez - Le blog de cubasifranceprovence 

 

2. Déclaration fondatrice, lors d’un forum  qui a réuni des associations de tout le continent fin octobre 2012 et que je traduirai ultérieurement. Version originale espagnole ici Declaracion de Monte Carmelo: DECLARAMOS 

Et liste des organisations originellement signataires


Locales:

Semillero Socialista de Monte Carmelo, Sistema de Trueke del Territorio Comunal “Argimiro Gabaldón”, Consejo Comunal de Monte Carmelo, Comuna María Teresa Angulo, Asociación de Productores de Monte Carmelo, Baquianos del Conocimiento de Monte Carmelo, Liceo Bolivariano Benita de Jesús García de Monte Carmelo, Cooperativa “La Alianza”, Consejo Campesino Mixto Agroproductivo Bolivariano “Palo Verde la Tigrera”, Consejo de protección del niño/a y adolescente del Municipio Andrés Eloy Blanco, Misión Robinson de Monte Carmelo, Radio Colibrí, Radio Sanareña, Colectivo de Jóvenes Socialistas Unidos para Avanzar, Misión Saber y Trabajo, Grupo Bandola y Folklor, Consejo Comunal Caspo Centro, Consejo Comunal de Yay, Alcaldía y Empresas Públicas Comunales Socialistas del Municipio Andrés Eloy Blanco,

Nacionales:

Sistema de Trueke de Urachiche de Yaracuy, Sistema de Trueke Ticoporo de Barinas, Sistema de Trueke Kirikire de los Valles del Tuy de Miranda, Ecochigüira (Espacio Agroecológico de Propiedad Social), IALA (Instituto Universitario Latinoamericano de Agroecología ''Paulo Freire''), Movimiento Campesino Jirajara, Mercado Campesino-Comunal de Socopó, Espacio de Gestión Económica Comunal del Municipio Antonio José de Sucre, Gabinete Popular de Mujeres e igualdad de Género del Municipio Antonio José de Sucre, Consejo Comunal “El Polvero” del Municipio Rojas, Barinas, Frente de Productores Socialistas del Municipio Rojas, La Biofábrica del Buen Vivir, Sistema Nacional de las Culturas Populares de Lara, Consejo de Movimentos Sociales del ALBA, FRIDA (Frente Itinerante de Discusión Agroecológica), Colectivo Senderos, Colectivo Patios Productivos, Calendario Productivo Socio Cultural, Escuela Popular de Semillas, Programa Todas las Manos a la Siembra, Raíces de Venezuela de Puerto Ordaz, E. Bolívar, Oficina Nacional de la Diversidad Biológica (MPP Ambiente), C.N. Conservación de Recursos Fitogenéticos (MPP Ambiente), Feria de Semillas e Interculturalidad de Veroes, Yaracuy, EMS Leguminosas del Alba, Colectivo Cacique Tamanaco de la Zona rural de Caracas, Comunidad Hato Viejo de Río Claro, Colectivo Estudiantes del Agro (UCV Facultad de Agronomía) de Maracay, CVA Compañía de Mecanizado Agrícola y Transporte Pedro Camejo, Colectivo Agroecológico Tierra y Libertad (UBV, Caracas), Cooperativa Benbusa de San Cristóbal, Cooperativa Auka Dewan Napö, , Frente de Creadores Militantes, (INSAI) Instituto Nacional de Sanidad Agrícola Integral, INIA  (Instituto Nacional de investigaciones Agrícolas), M.P.P. para las Comunas y la Protección Social, Unidad de la Defensa Pública del Estado Lara, U.E.N. Antonio María Chacón Pineda del Diamante, Municipio Junín, Estado Táchira, Ruta del Café de Táchira, Escuela Popular Agroecológica Ezequiel Zamora de Carabobo, Escuela Popular Agroecológica Ezequiel Zamora Los Aposentos de Trujillo, E.C.L (Ejército Comunicacional de Liberación), F.A.L.D.A.S. en Revolución, Colectivo Ciudadanía al alcance de niños, niñas y adolescentes de Táchira, Rescate de Papas Nativas de Gavidia, Estado Mérida, Colectivo Ambientalista Tercer Planeta, Colectivo Herencia Verde, Colectivo Cimarrón de Maracaibo, Estado Zulia, El canto de la Guacamaya, Escuela Agroecológica de Barlovento, Colectivo Raíces y Saberes (IVIC), INCES de Aragua, E.P.A. La Providencia del Estado Aragua, U.P.S.A. Pedro Pérez Delgado, U.B.V. (Universidad Bolivariana de Venezuela), UNELLEZ (Universidad Nacional Experimental de los Llanos Occidentales Ezequiel Zamora),SENASEM (Servicio Nacional de Semillas), E.V.A.N. (Escuela Venezolana de Alinentación y Nutrición) del Instituto Nacional de Nutrición, UNAL – IVIC (Instituto Venezolano de Investigaciones Científicas), ULA (Universidad de Los Andes) ICAE de Gavidia, Estado Mérida, Colectivo Diversidad de la Escuela de Antropología-UCV, Movimiento Sin Gravedad de Maracay, TEVES-SNMP (Televisora Venezolana Social), Revista Poder Vivir, SURCO Alba Ciudad 96.3, Lara TV, Colectivo Diversidad de la Escuela de Antropología de la UCV. 


Internacionales:

Vía Campesina de Brasil, Vía Campesina de Paraguay, MST (Movimiento de los Sin Tierra) de Brasil, CONAIE (Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador) , Red de Guardianes de Semillas de Ecuador, Red de Guardianes de Semillas de vida de Colombia, Encuentro de Semillas de Uruguay, MPA (Movimiento de Pequeños Agricultores) de Brasil, OCN (Organización Campesina del Norte) de Paraguay, ACIT (Asociación Indígena del Tolima) de Colombia, Grupo Semillas de Colombia, CODEPANAL (Comité de defensa del patrimonio nacional) de Bolivia, FEOCORACEN (Federación de Cooperativas de la Reforma Agraria Región Central) de El Salvador, UNORCA (Unión Nacional de Organizaciones Regionales Campesinas Autónomas) de México, Organización Campesina de Misiones (Paraguay), Movimiento Campesino Paraguayo, Grupo Pedaluz de Colombia, Colectivo “Esa es la Voz” de Argentina,  

 http://idata.over-blog.com/0/05/94/24/semailles.jpg

[1] 

Source espagnole Carta de la Red Nacional de Guardianes de Semillas - Por: Redes Comunales Merida 

Traduction Anne Wolff 



  http://www.eos-numerique.com/maphoto/0704/67604130.jpg

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 14:32

 

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Gardien(ne) de Semences

Je sème à tous vents 

 

 

Le verdict de la honte, un jugement criminel. Aucun mot assez fort pour qualifier cet acte de totalitarisme, quand la volonté des transnationales évince celle des peuples en confisquant le monde jusqu’au principe même de la vie, ses semences.

Ce sont nos racines qu’ils tranchent, nos mémoires qu’ils condamnent. Notre avenir qu’ils confisquent.

Que nous vivions en ville ou à la campagne, tous nous pouvons accomplir cet acte simple de résistance, nous faire Gardien(ne) de Semences. Et transmettre cette charge aux générations à venir.

Pour comprendre les enjeux, lire aussi : Agro Bizness, la mainmise sur l'alimentation comme arme de domination des peuples ou « l’arche de Noé » végétale en Arctique.

 

 

Alerte rouge : Kokopelli a été condamné par la France
 La goutte qui fait déborder le vase de Soissons :
 Agriculteurs, jardiniers, cuisiniers, gastronomes, agronomes, diététiciens, scientifiques n'ayant pas encore vendu votre âme au diable du veau d'or capitaliste, amis de la Terre, citoyens responsables et indignés de l'hexagone ... , mettez-vous debout, nom de dieu, LEVEZ-VOUS pour condamner la déplorable décision de la justice française qui en condamnant la courageuse et indispensable association Kokopelli, nous prive de la biodiversité des semences en nous livrant pieds et poings liés aux firmes internationales de la mal-bouffe qui empoisonnent et dénaturent notre environnement, mettent impunément en péril l'immense défi écologique que nous avons le devoir de relever dès aujourd'hui. Honte au gouvernement français et à sa bande de satrapes si peu imposables s'il laisse les choses en l'état, honte à cette Europe soumise aux lobbies du système anglo-saxon. Il faut une fois pour toute en finir avec la collusion des politiques avec l'industrie et les banques qui remplissent leurs coffres et nourrissent grassement leurs actionnaires sans vergogne au dépend des peuples surtaxés et de notre planète privatisée. Cette condamnation va à l'encontre de chacun d'entre nous et pèsera lourd pour les générations futures si tant est qu'elles soient capables d'ingurgiter les pilules de merde synthétique chargées de saveurs artificielles, et garnies de puces RFID. N'entendez-vous pas dans nos plaines les rumeurs sourdes d'une guerre sans merci contre tout ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue ensemble ? Kokopelli petite bande de culs terreux déconnectés de la réalité officielle telle qu'on voudrait bien nous la faire avaler ? Renseignez_vous, allez sur le site de Kokopelli, et surtout Assemblons - nous ! REVOLTONS -NOUS vraiment, et cessons de tergiverser dans le néant à propos de tout et de rien en affichant une bonne conscience qui est devenue synonyme d'auto destruction et de mort à force de tourner en rond sur elle-même. NOUS SOMMES AUX PORTES DE L'ENFER, et il ne tient plus que de nous entendre sur l'essentiel pour bouter l'ennemi hors de nos horizons encombrés par les nuées de la surmédiatisation stérilisante. 
 G. Hadey
L’association propose aux jardiniers, aux paysans, d’être autonomes et responsables, face au vivant. Dans notre société du tout marchandise, c’est intolérable. Le plus grand grief (sous jacent) fait aux semences anciennes ou de pays, est d’être reproductibles et qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans le soutien de l’agro chimie. Voilà la faute de KOKOPELLI : conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et génétiques. A l’heure où l’on veut nous faire croire que le tout hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités d’assurer notre alimentation, propager l’autonomie semencière par l’exemple est devenu répréhensible. Ce qu’il faut retenir de ces condamnations, c’est la volonté affichée d ‘éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes.
Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et culturelle des variétés reproductibles : L’ETAT FRANÇAIS NOUS A FAIT ECHOUER.
Aujourd’hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre un boulevard à l’uniformisation culturelle et productiviste agricole. La disparition de la « vraie » biodiversité basée sur la variabilité génétique d’une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.
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Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l’ortie, les défenseurs de l’herboristerie et KOKOPELLI : chacun cherche à sa façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs. Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible ! Face à ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de l’Environnement et les condamnations qu’il obtient contre les défenseurs de la biodiversité, gageons que l’état français mettra un point d’honneur à prendre en réelle considération le devenir des générations futures.
L’association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance ? Mais maintenant, sauver la biodiversité est d’une extrême urgence. Si l’agriculture productiviste que protége le gouvernement se trompe, vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous ? Si nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier alimentaire ?
La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer « responsables, mais pas coupables ». Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.
N’obscurcissez pas l’avenir, il l’est déjà suffisamment.

Mais peut-être faut-il lancer un appel : aux semences, citoyens !

 

 

KOKOPELLI condamnée: biodiversité, la fin des illusions





kokopelli_print.pngCommuniqué de l'association Kokopelli

Les verdicts sont tombés : l'association Kokopelli est lourdement condamnée :

12 000 € pour le grainetier Baumaux
23 000 € pour l'état et la fédération des industriels de la semence (FNPSPF).

Il faut être réaliste : les semences que défend l'association Kokopelli, étant maintenues dans l'illégalité par une volonté politique, nous ne pouvions pas gagner ces procès.

Malgré les directives européennes, les avis de l'ONU, du Sénat, de scientifiques, d'agronomes affirmant l'urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, l'état français refuse de libérer l'accès aux semences anciennes pour tout un chacun.

C'est ce qui permet aujourd'hui aux magistrats d'infliger ces lourdes peines à l'association Kokopelli.

Dans le cas du procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux verra donc son bénéfice de 800 000 € augmenté de 10 000 € et recevra pour ses frais 2 000 €.

L'état français recevra 17 500 € au motif que KOKOPELLI vend des semences illégales, 5 000 € seront consacrés aux frais et à l'information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de l'association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-parents et qui servent à nous nourrir aujourd'hui par le jeux des croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses.

Nous avons eu droit au grenelle de l'environnement : il faut sauver la biodiversité ! alors pourquoi condamner une association qui sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2 500 variétés en risque de disparition ? Pourquoi condamner ces semences dont la FAO reconnaît qu'elles sont une des solutions pour assurer la souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à l'augmentation de la population mondiale ? Pourquoi les mêmes variétés, selon qu'elles sont vendues par KOKOPELLI ou d'autres opérateurs entraînent condamnation ou mansuétude ? Pourquoi les grandes surfaces vendent des fruits et légumes issus des variétés interdites à KOKOPELLI, en toute impunité (en tout cas à notre connaissance).

Les condamnations infligées à KOKOPELLI ne sont donc pas à chercher dans la nature des semences que protège l'association, mais dans ses actions.

L'association propose aux jardiniers, aux paysans, d'être autonomes et responsables, face au vivant. Dans notre société du tout marchandise, c'est intolérable. Le plus grand grief (sous jacent) fait aux semences anciennes ou de pays, est d'être reproductibles et qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans le soutien de l'agro chimie. Voilà la faute de KOKOPELLI : conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et génétiques. A l'heure où l'on veut nous faire croire que le tout hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités d'assurer notre alimentation, propager l'autonomie semencière par l'exemple est devenu répréhensible. Ce qu'il faut retenir de ces condamnations, c'est la volonté affichée d'éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes.

Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et culturelle des variétés reproductibles : L'ETAT FRANÇAIS NOUS A FAIT ECHOUER.

Aujourd'hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre un boulevard à l'uniformisation culturelle et productiviste agricole. La disparition de la « vraie » biodiversité basée sur la variabilité génétique d'une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.

Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l'ortie, les défenseurs de l'herboristerie et KOKOPELLI : chacun cherche à sa façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs. Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible ! Face à ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de l'Environnement et les condamnations qu'il obtient contre les défenseurs de la biodiversité, gageons que l'état français mettra un point d'honneur à prendre en réelle considération le devenir des générations futures.

L'association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance ? Mais maintenant, sauver la biodiversité est d'une extrême urgence. Si l'agriculture productiviste que protége le gouvernement se trompe, vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous ? Si nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier alimentaire ?

La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer « responsables, mais pas coupables ». Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.

N'obscurcissez pas l'avenir, il l'est déjà suffisamment. Mais peut-être faut-il lancer un appel : aux semences, citoyens !

Comité de Soutien à l'Association Kokopelli

La finalité de ce comité de soutien est :

- de protéger l'Association Kokopelli des attaques de l'état Français et du lobby semencier.
- de libérer les semences de vie de l'emprise des multinationales de l'agro-chimie et des transgéniques.

Le Manifeste de Kokopelli, fondateur et fédérateur de ce comité de soutien peut être téléchargé.

Contacts :

- Raoul Jacquin: 04 67 97 50 18 / raoul@kokopelli.asso.fr
- Jocelyn Moulin : 06 61 98 59 59
- Dominique Guillet: dominique@kokopelli.asso.fr

Les soutiens

Soutien du monde scientifique :

- Professeur Dominique BelPomme (Professeur de Cancérologie. Ecrivain)
- Dr. Christian Vélot (Maître de Conférences, Génétique Moléculaire)
- Jean-Pierre Berlan (Directeur de Recherches INRA)

Soutien du monde politique :

-

Soutien de Fondations et d'Organisations Internationales :

- Fondation pour une Terre Humaine
- Femmes Internationales Murs Brisés

Soutien du monde littéraire :

- Editions Yves Michel
- Editions Le Souffle d'Or
- Editions de Terran
- Editions Sang de la Terre
- Editions Indigène
- Sylvain Jouty (Ecrivain)

Soutien du monde associatif :

- Mouvement pour le Respect et le Droit des Générations Futures
- Association Artémisia Collège

Soutien du monde de la presse :

- Pascal Farcy (Rédacteur en chef de Univers-nature.com)
- Fabrice Nicolino (Journaliste. Ecrivain)
- Thierry Jaccaud (Rédacteur en chef de L'Ecologiste)
- Revue « Belle Santé »
- Claude Bureaux (Chroniqueur Europe 1)
- Christine Kristof (Journaliste pour la Nature et l'Ecologie)

Soutien des élus :

- Alice Cherbonnel (Génération Ecologie)
- Alain Bucherie (Verts 17. Adjoint au maire de la Rochelle)
- René Balme, maire de Grigny (Front de Gauche)

Soutien du monde de l'éducation :

- Gerard Coutureau (retraité de l'enseignement supérieur agronomique)

Soutien du monde artistique :

- Jean Paul Delaitte (artiste plasticien)
- Jean Louis Schoellkopf (artiste)
- Philippe Coudray (auteur bandes dessinées, peintre)

Soutien du monde économique :

- Laboratoire DEVA

Les procès Kokopelli
Source: Kokopelli
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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 21:06

 

Une nouvelle loi sur les semences doit être votée bientôt au Venezuela, vous savez, ce pays, libre d’OGM et de droits de propriétés intellectuelles sur le vivant, avec ses Gardiens des Semences.  A mes yeux, un des plus précieux héritages de l’œuvre d’Hugo Chavez, sa vision à long terme des conditions d’une souveraineté alimentaire.

Des paysans, des agrobiologistes vénézuéliens lancent aujourd’hui l’alerte. Cette souveraineté pourrait être menacée à court terme. A suivre donc.

C’est en faisant des recherches sur ce thème que j’ai découvert ce texte et ce blog que je vous invite chaleureusement à visiter. Vous y découvrirez un témoignage passionnant, un regard singulier sur l’Amérique Latine, le récit d’une belle personne.

Voici la présentation qu’il fait de lui-même

Qui suis-je? | Voyage en ficelle


Citoyen du monde, j’ai décidé à 27 ans de prendre le temps de réaliser un grand rêve: voyager. Mais pas n’importe comment, en y mêlant mon engagement, dans une quête de cohérence et de sens. Comment en suis-je arrivé là?

Aimant les voyages, celui que j’ai réalisé à 20 ans avec mon ami Xavier m’a donné le goût de l’aventure: sac-à-dos, tente, guitare, auto-stop, un tracé un peu aléatoire entre notre point de départ et notre point d’arrivée,… Deux semaines et 300 km plus tard, j’étais totalement sous le charme de cette simplicité dans le voyage, sans chercher à contrôler le temps et l’espace mais en vivant intensément le moment présent.

Mes études d’ingénieur terminées, quelque chose coince pour moi avec le “monde du travail” tel que je le connais. Cherchant davantage de sens dans ce que je fais, je m’intéresse alors à la coopération au développement. Après quelques mois durant lesquels je tente de faire des liens entre universitaires et ONG, je pars un mois au Bénin et au Togo, pour une mission d’identification en besoins techniques. Ce voyage, d’une très grande intensité, bouleverse totalement ma vision du monde. Non, le continent africain n’est pas un continent pauvre que les pays “riches” tentent d’aider! Mensonge pur! Il s’agit d’un continent extrêmement riche, du point de vue culturel comme des ressources et c’est d’ailleurs pour ça qu’est organisé son pillage effréné, en détruisant au passage les modes de vie qui y sont pratiqués, allant jusqu’à l’extermination de populations entières, populations parfois montées les unes contre les autres et armées allègrement par ces mêmes pays “riches”. Ressources contre armes n’est pas le seul troc, quand l’argent intervient, il part aussi bien souvent dans les paradis fiscaux. C’est ma rencontre avec le capitalisme, et la politique qui jusque là ne m’avait guère intéressé. Je ne lisais que les pages “Sport” du journal… Mais le petit bouquin prêté par mon ami Christel sur la Françafrique me bouleverse tellement que mon indignation n’ira que grandissant.  Quand je rencontre le chef de ce petit village au Togo, et que je lui parle de ma mission, il me regarde dans les yeux et me dit, à-travers Emmanuel mon traducteur: “Tout ça c’est très bien, mais la seule chose dont on ait besoin ici ce sont des engrais!”. Si le village ne recevait pas d’engrais, il n’y aurait pas de récolte, et ce serait la famine pour le village. C’est là que je comprend l’importance de l’agriculture, sans aucun doute l’énergie la plus importante pour l’homme. Mais ce n’est qu’en rentrant en Belgique et en lisant “Paroles de terre” de Pierre Rabhi que je découvre le mécanisme scandaleux des engrais, dont j’avais juste perçu le côté politique local en apprenant que le gouvernement togolais les bloquait…

Rentré au pays, je quitte mon boulot et profite de ce moment pour me former. C’est à ce moment que je rencontre le GAC de LLN, un groupe d’achats qui est une véritable plaque-tournante des alternatives dans la ville universitaire. Je modifie ma façon de manger, et participe activement dans le GAC et d’autres mouvements locaux. Lors de la préparation d’une action contre la consommation lors du marché de Noël, je découvre avec admiration le “Jeu de la ficelle”. C’est parti pour une grande histoire d’amour avec le jeu et son approche systémique. Dévorant formations et conférences, je suis très actif et commence à animer le “Jeu de la ficelle” avec de nombreux publics.

C’est donc tout naturellement que je lie cet outil fantastique à mon grand voyage. Après des mois de discussions et rencontres avec Rencontre des Continents, le choix est fait de travailler sur la suite du jeu. Au-delà de la dénonciation du système actuel, nous aimerions raconter des histoires inspirantes, celles de groupes qui, faisant face à ce système, agissent en créant du lien. Du lien entre les hommes bien sûr, mais avec la toile de la vie dans son ensemble.

Le voyage actuel est, à n’en pas douter, une expérience collective! Et parce que nous sommes avant tout un tissu de liens, en voici quelques-uns qui me portent:

  • Les amis du GAC de Louvain-la-Neuve
  • Les amis de Rencontre des Continents asbl
  • Les amis du Théâtre-Action
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Je considère que chaque être vivant mérite d’être considéré comme un frère, et que c’est en apprenant à aimer celui-ci que nous devenons riches.

Ce mercredi 26 septembre a eu lieu une action de sensibilisation à la problématique des semences transgéniques au centre de Quito. Banque de semences paysannes, animations pour enfants, présence de producteurs et des associations agro-écologiques du pays, je vous laisse les photos prises sur place.

L’événement intervient en tout cas à un moment où le débat fait l’actualité un peu partout.

  • En Equateur tout d’abord, il y a quelques semaines, le président Rafael Correa, qui jouit d’un soutien populaire important, a annoncé lors de son intervention télévisée hebdomadaire qu’il envisageait d’autoriser la culture d’OGM dans le pays, ce que la constitution interdit pourtant explicitement. C’est même totalement à contre-courant du travail de la COPISA (COnférence Plurinationale et Interculturelle de la Souveraineté Alimentaire), un organe de la société civile et de l’état qui a émis en début d’année une proposition de loi concernant la biodiversité, les semences et le soutien à l’agro-écologie. Elaboré de façon participative, ce travail a été réalisé suite à une demande de l’assemblée nationale de l’Equateur, et vise à assurer et promouvoir la libre circulation des semences paysannes, contrôler les semences industrielles certifiées et interdire et sanctionner l’entrée d’OGM dans le pays. Au moment où cette loi est discutée à l’assemblée nationale, la mobilisation organisée est donc de première importance. Plus d’informations ici en espagnol.

 

  • Au Paraguay, diverses manifestations ont eu lieu lors de la semaine de la semence, du 17 au 23 septembre, suite à la signature d’une loi autorisant le coton transgénique, et l’imminence d’une autre concernant des cultures transgéniques de mais, entre le président non-élu Federico Franco (désigné par le congrès) et les plus grands semenciers. Plus d’informations ici en espagnol.

 

  • Cette action était conjointe à une manifestation mondiale du mouvement Ocupy: Ocupy Monsanto S17, avec des actions dans les villes de nombreux pays dont Canada, Etats-Unis, Argentine, Japon, Allemagne, … Plus d’infos ici en anglais.

 

  • En Europe, l’association Kokopelli, lutant depuis des années pour libérer la semence paysanne vient de se voir condamner de façon scandaleuse par la cour européenne de justice, leur activité de sauvegarde de la biodiversité redevenant illégale! Mais nous ne nous laissons pas faire! Plus d’informations sur leur site.

 

  • Il y a quelques jours, une étude française mettait enfin sur le devant de la scène les risques sanitaires des OGM, alors qu’est dénoncée depuis longtemps l’insuffisance de tests d’une technologie dont on ignore encore tout des conséquences à long terme. Un point de vue des Amis de la terre ici.

 

  • En Belgique enfin, on apprend que les 80 comparants volontaires, solidaires avec les 11 inculpés de l’action d’échange de patates de Wetteren, ne sont pas autorisés à comparaître aux côtés des inculpés lors du procès qui débutera en janvier.

C’est le moment plus que jamais de réaffirmer que la semence doit être libre d’être conservée, reproduite et échangée: c’est la base de la biodiversité. Pour cela, il convient en Europe de modifier la loi infâme l’interdisant. Mais comme le dit le président de Kokopelli, légal ou pas nous continuerons à le faire!

C’est le moment d’interdire la culture d’OGM, et d’étendre cette interdiction au monde entier, n’en déplaise à des Monsanto et Co, des études sérieuses étant à réaliser avant toute poursuite de cette chimère. Si des expériences en plein champ sont réalisées, nous continuerons à les mettre hors d’état de nuire, que ce soit légal ou pas. De nombreuses régions sont libres d’OGM, est-ce le cas chez vous?

C’est le moment de revenir en arrière sur le brevetage du vivant. Il est tout à fait nuisible de se déclarer propriétaire d’une semence, de cellules, d’animaux, et de toucher pour cela des Royalties. Cela devrait redevenir illégal.

Les semences sont un bien commun, un des plus importants de l’humanité, les semences paysannes sont les gages de notre futur, et non celles qui ont besoin de tout le package industriel et qui, en aucun cas, n’offrent un meilleur bilan systémique. Ecoutez Vandana Shiva si vous avez des doutes!

La lutte s’intensifie, le débat revient sur la place publique, le défi mondial que représente cette question essentielle semble être prêt à être relevé, tendez les oreilles, préparez-vous à l’action, et dans tous les cas, gardons les semences, apprenons à les connaître, reproduisons-les, échangeons-les, elles sont la base de notre vie.

A diffuser!

Restez connectés!

http://www.combat-monsanto.org (FR, ENG, ES)

http://www.kokopelli-semences.fr (FR), http://www.kokopelli-be.com (FR)

http://www.redsemillas.org (ES)

 

Source : Voyage en ficelle | Voyager autrement…

 

 

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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