5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 15:33

Allons-y balançons du conspirationisme à qui mieux, mieux... pas vraiment prête à me laisser impressionner par une bande d'ignares autoritaristes et inquisiteurs qui voudraient clore le bec à ceux qui les dérangent ou pour certains à ceux que leurs gourous leur ont désignés comme cible à abattre.

On les appelle décideurs, dirigeants, spécialistes, certains ont des pouvoirs moins définis mais tout aussi influents. Ce sont les membres du cercle du Bilderberg.  Ils se réuninissent annuellement, dans ce cadre là (mais participent chacun à nombre d'autres cercles d'influence ou les mêmes noms se retrouvent)... avant ils  le faisaient beaucoup plus discrètement, mais depuis que la mèche est éventée, ils ne prennent plus la peine de se cacher. Simplement ils nous expliquent gentiment que cette réunion est en quelques sortes une réunion de famille agrandie entre gens du même monde, rien de bien méchant en somme.

Il faut avoir l'esprit vraiment mal tourné pour s'imaginer que ces décideurs, dirigeants, spécialistes qui ont des discussion sur les problèmes du monde pourraient prendre des décisions et définir des directions qui influeraient sur le confort de nos foyers... d'autant qu'il est tellement évident que nous ne sommes pasdu même monde...  Il faut tout de même être doté de sans gêne pour vouloir s'immiscer dans cette réunion à caractère privé... est-ce qu'il viennent eux, le dimanche, frapper à notre porte pour venir partager le gâteaud'anniversaire du petit dernier. Est-ce qu'ils se mêlent eux des décisions qui se prendront en profitant de la réunion de famille ?

Et pourtant j'affirme et assume ce mauvais esprit qui est le mien, ce monde dont ils discutent comme s'il était le leur est avant tout le nôtre et il serait donc tout simplement logique que les dicussions qui concernent ses orientations soient prises dans la transparence et avec notre participation... sans quoi - et sans même à avoir à invoquer le diable du complotisme à la rescousse - j'affirmerais qu'il s'agit tout simplement d'abus de pouvoir si nous prétendons vivre en démocratie. Même peut-être sans le savoir sommes nous soumis au règne d'une dictature transnationale, auquel cas, même avec tout le mauvais esprit qui me caractérise, je n'aurais rien à répliquer, puisqu'il est tout simplement normal, dans le cadre d'une dictature que quelques-uns décident pour tous.

 

 

Nouvel Ordre Mondial: L’hypocrisie médiatique sur le Bilderberg…

Toc toc… Qui est là ? Bilderberg. Bilderberg qui?

 

Steve Watson

 

Le 1er Juin 2012,

 

url de l’article original:

http://www.infowars.com/knock-knock-whos-there-bilderberg-bilderberg-who/print/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Alors que les représentants de toutes les organisations majeures de la planète se rencontrent dans un hôtel en Virginie, les médias de masse eux, rapportent que Justin Bieber s’est assommé en marchant et se cognant dans une porte fermée.

Les détracteurs disent de manière routinière que les réunions annuelles du groupe Bilderberg ne sont rien de plus de des sauteries rétrogrades et inintéressantes de passéïstes vieillissants dont le pouvoir sur la scène internationale s’est fânée depuis bien longtemps.

Regardez la liste des participants  de cette réunion 2012 à Chantilly, quoi qu’il en soit et il devient très clair que cette affirmation est diamétralememt opposée à la réalité.

Parmi ceux qui discuteront de politique cette année, nous trouvons Eric Schmidt, le directeur exécutif de Google, Craig J. Mundie, le chef du département recherche et stratégie de Microsoft et Reid Hoffman, le co-fondateur et directeur exécutif de Linkedin. Un autre participant de marque cette année est Peter Thiel, patron de Clarium Capital, qui a donné le coup de pouce fonancier pour les entreprise en ligne de Facebook et Paypal, ainsi que LinkedIn et Friendster.

Ainsi nous trouvons des hommes / femmes de haut-rang impliqués avec quelques unes des plus grosses compagnies de l’internet et des médias sociaux de la planète, tous participant ensemble à une réunion secrète durant un week-end.

Rien que cela devrait mobiliser l’attention des médias de masse.

Hélas, apparemment, non ; ceci n’est pas assez pour générer un intérêt collectif, simpement parce que Bieber s’est éclaté dans une porte.

Dont acte, prenons en considération qu’il y a également le vice-président de la commission européenne, le directeur général de l’OMC, le président de la Banque Mondiale et le vice-président du Forum Economique Mondial (Davos) qui y participent.

Non, même pas, çà ne le fait pas pour les médias du monde, Bieber a mal à la tête…

Ok bon, alors si on ajoute le conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, le commandant en chef du CyberCommand américain et le directeur le l’agence de la sécurité nationale (NSA) ?

Peut-être des représentants de tous les think-tanks les plus importants aux Etats-Unis ? Vous aimez les avoir dans vos émissions tous les jours n’est-ce pas mesdames et messieurs des médias de masse ? Vous savez les types du Hudson Institute, de la Brookings Institution, de l’American Enterprise Institute for Public Policy Research, du CFR, de l’American Enterprise Institute, de la Hoover Institution… tous au Bilderberg…

Allumez la télé et il y a 24 heures de couverture non-stop de la crise économique actuelle. Imaginez si des pontes de toutes les grosses banques du monde se réunissaient au même endroit avec les chefs de la finance de plusieurs pays importants de l’occident. Oh oui… pardon… C’est ce qu’il font.. Au Bilderberg !

Bilderberg a en participation des grands manitous de la Banque Nationale du Canada, de la banque espagnole Caixa de la Deutsche Bank allemande, de l’Österreichische Kontrollbank AG et de la UniCredit Bank d’Autriche, de la Banco Internacional do Funchal du Brésil.

On retrouve au Bilderberg le PDG de la banque Barclays, le président de la HSBC, le directeur de Goldman Sachs, le PDG du group financier canadien TD Bank Financial Group et le vice-président de Citigroup.

Respirons un grand coup…

Il sont là-bas les ministres des finances irlandais, polonais, finlandais, l’assistant premier ministre turc pour l’économie et les affaires financières, un ancien ministre des finances des Etats-Unis, quatre des plus éminents professeurs d’économie au monde et des journalistes du Financial Times, de l’Economist et du Wall Street Journal.

Jettez là-dedans une poignée de royaux des familles de Hollande et de Belgique et quelques politiciens de haut-rang et des hauts dignitaires d’Autriche, de la Chine, de la Grande-Bretagne, d’Irlande, de Russie, d’Italie, du Canada, d’Espagne et d’Allemagne, le chef des affaires étrangères du “Conseil National Syrien”. Ajoutez deux anciens candidats à la présidence des Etats-Unis, un gouverneur et un sénateur et vous ne faites que gratter la surface du who’s who de ceux qui participent à cette réunion Bilderberg.

Il est complètement idiot de dire que ce groupe de personnes n’a aucun pouvoir et n’a aucune influence sur la scène internationale. Leur influence est indéniable et irréfutable. Quiconque se lance dans une telle argumentation et ensuite vous dit que vous êtes fou est bien au-delà de la stupidité.

Où êtes-vous gens des médias de masse ? Pourquoi ignorez-vous ceci et choisissez plutôt de vous concentrer sur les activités sans aucun intérêt de Justin Bieber ?

Source : Nouvel Ordre Mondial: L’hypocrisie médiatique sur le Bilderberg… « Resistance71 Blog

Via :Brèves de Net

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 18:02

 

Un texte qui vient nourrir la réflexion sur la question des dettes, la néceesité de leur abolition et les moyens d'y parvenir. Un travail plus approfondi consisterait à démonter les mécanismes de création de dettes usuraires comme mécanisme de capture "en général".

Manque ici la description de l'amorce du piège... deux guerres et déjà des endettements, celui de l'Allemagne après la première étant une condition déterminante de la possibilité du nazisme (+ armement de l'Allemagne par les Ford, Rotschild et autres Bush senior)... deuxième phase destruction de l'Europe avec le coup d'accélérateur de dernière minute sur Dresde... et Plan Marshall prêt conditionné, (on vous prêtes pour que vous achetiez ce qu'on vous dit d'acheter = colonisation économique et culturelle, destruction de nos racines), promesse de bénéfices qui ne viennent pas, opportune crise du pétrole phase 1,  puis la phase 2 : les faits relatés ci-dessous et la spirale infernale (au sens propre d'enfer pour les peuples s'enclenche).. schématique mais bien réel et la phase suivante... peuples esclaves et à genous ou abolition des dettes et nouvelle donne.

 

La solution Ramel

ou

le rétablissement de l’esclavage

Article placé le 30 avr 2012, par Adrien Abauzit (Paris)

« J’efface les conséquences des erreurs du passé
pour donner à l’État les moyens de son avenir.
»

Dominique Ramel

Le 30 septembre 1797, le ministre des finances du Directoire, Dominique Ramel, provoqua un scandale chez la bourgeoisie et autres forces de l’argent, en annulant purement et simplement les deux-tiers de la dette française. Cet évènement, peu connu du grand public, est appelé par les historiens la « Banqueroute des deux tiers ». Précédemment, le gouvernement avait également fait brûler en place publique la planche à assignat, symbole de la spéculation de l’époque.

S’en était trop pour la bourgeoisie : Dominique Ramel ne joua plus aucun rôle sous le Consulat et l’Empire. Pour l’oligarchie, la défense de l’intérêt général est et a toujours été un péché mortel.

Seule une méthode identique permettra à la France de se débarrasser du piège à loup financier sur lequel ses élites politiques l’ont délibérément fait marcher.

Que la chose soit donc dite sans plus attendre : il est hors de question que la France rembourse sa « dette », qui par ailleurs usurpe son nom, puisque comme nous allons le démontrer, celle-ci est le résultat d’un braquage et non d’un engagement contractuel.

La chose paraît difficile à croire mais elle est pourtant réalité : la dette ne vient que d’un simple jeu d’écriture.

La « dette » française est illégitime

La « dette » française ne doit pas être remboursée parce qu’elle est illégitime. Elle est illégitime car elle est le produit d’une succession de mesures et de décisions qui d’abord, l’ont créée de toute pièce, puis ensuite, l’ont rendu irremboursable.

Comme l’a révélé André-Jacques Holbecq, puis comme l’a diffusé Etienne Chouard, avec d’autres à sa suite, la dette de la France vient la réforme de la Banque de France de 1973. Cette loi interdit à notre Banque centrale de prêter à l’Etat à taux zéro et, donc, l’oblige à emprunter avec des taux d’intérêts sur les marchés financiers en cas de budget déséquilibré.

Le chiffre commence à être connu : à quelques dizaines de milliards près, la somme des taux d’intérêts payés depuis 1973 est quasi égale au montant de la dette actuelle. Traduction : pas de taux d’intérêt = pas de dette. Grâce au Parti Socialiste, cet acte de haute trahison a été consacré au sommet de la hiérarchie des normes, à l’article 104 du traité de Maastricht, plus précisément, puis à l’article 123 du traité de Lisbonne.

Cette loi a été faite dans le dos du peuple, dans la plus totale opacité. L’immense majorité des citoyens (des quoi ?) ignore proprement son existence, si bien que ses initiateurs, Messieurs Valérie Giscard d’Estaing et Georges Pompidou, n’ont pour le moment aucun compte à rendre face à l’Histoire.

La chose paraît difficile à croire mais elle est pourtant réalité : la dette ne vient que d’un simple jeu d’écriture. Rien de plus. Est-il logique que la France ait vue naître une dette si colossale alors que les dépenses de l’Etat sont restées stables (contrairement aux idées reçues) et que jamais dans l’Histoire elle n’a produit autant de richesse ? Si l’équation ne tient pas, c’est parce que la source de la dette n’est pas prise en compte.

La classe politique française a agi par fraude. De l’extrême gauche à l’extrême droite, le secret a été bien gardé pendant des décennies. Il n’est donc pas sévère de considérer aujourd’hui un homme politique comme une prostituée de l’oligarchie financière. De même, journalistes et économistes ont failli à leur mission en ne divulguant pas le coup fourré  (le contraire nous eut étonné).

Le peuple français est tombé dans un guet-apens mise en place par les prostituées précitées sur ordre de leur maître. Les français l’ignorent, mais chaque année, ils payent un tribut à l’oligarchie financière.

Outre cette fraude inconnue, il existe une autre cause d’illégitimité de la dette, qui pour dire les choses clairement, frôle le délire et la folie : on a prêté à la France de l’argent qui n’existe pas. Le lecteur a bien lu.

Compte tenu de la dématérialisation de la monnaie suite à la dénonciation des accords de Bretton-Woods et de la libéralisation du système de réserve fractionnaire, les banques et autres organismes financiers ont prêté des capitaux qui n’étaient pas couverts par de véritables réserves, soit des capitaux qui n’existent pas et uniquement symbolisés, sans qu’on nous explique d’ailleurs en quel honneur, par une ligne comptable sur un ordinateur. Cet argent n’existait pas. Il était fiction. Pourtant, le peuple français fut bien sommé de rembourser cette fiction avec la sueur de son front et le produit de son travail. En droit, on appelle ce genre de manœuvre dolosive un dol.

Enfin, le poids de cette dette a été maintenu par une politique monétaire du franc fort, puis de l’euro fort, afin d’éviter tout rabotage par l’inflation.

Répétons-le, le peuple français s’est fait piéger par sa classe politique. Il serait temps qu’il s’en rende compte… Mais les derniers résultats électoraux nous laissent penser qu’il en est loin.

Un quart des impôts payés par le peuple français va directement dans les poches de l’oligarchie financière chaque année au titre des intérêts de la dette.

Abroger la loi de 73 n’est pas suffisant : il faut tuer la Bête

Quatre candidats à l’élection présidentielle ont fait semblant de proposer l’abrogation de la loi de 73. En effet, pour se faire, il faut dénoncer les traités européens, ce qu’aucun des faux abrogationnistes n’a fait. Comme toujours, nous étions dans le Théâtre de Guignol et non dans la politique sérieuse.

Ceci posé, même si nos faux abrogationnistes, nos faux dissidents, avaient été plus sincères et plus complets sur la question de la loi de 73, ils n’auraient pas pour autant fait trembler Goldman Sachs d’un seul pouce. Pourquoi ? Comprenez cher lecteur : avec ou sans crédit de la Banque de  France, nos candidats se proposaient de rembourser la dette. Dans tous les cas, les banques sont gagnantes, puisqu’on les paye. On ratifie le racket. On valide le braquage. On accepte l’humiliation sans broncher. Croyez-vous qu’il importe à JP Morgan d’être remboursée avec des capitaux venant des marchés ou d’une banque centrale ? Bien sûr que non ! JP Morgan veux notre argent, qu’importe sa forme ou son origine.

Entendons-nous : l’abrogation de la loi de 73 est indispensable et servira à financer nos déficits futurs. Mais il est hors de question d’utiliser ce nouveau levier pour rembourser les déficits passés, et pour cause : on ne rembourse pas un voleur.

Une simple abrogation de la loi de 73 est insuffisante puisqu’à elle seule, elle ne permet pas de détruire le carcan bancaire. Certes, les chaînes ne sont pas alourdies par de nouveaux taux d’intérêts, mais elles resteront intactes.

Le retour aux crédits de la Banque de France serait la perte d’une source de profit pour les banques, mais cette amputation serait parfaitement compensable par un surcroît de spéculation sur le marché des produits dérivés, et croyez bien que les concernés ne se gêneraient pas.

En revanche, il est un spectre qui terrifie les banquiers, un spectre contre lequel ils ne peuvent rien : la banqueroute. La banqueroute est un pistolet braqué sur la tempe des banques. Compte tenu de l’illégitimité absolu de ce montage qu’on nous oblige à appeler dette, aucun égard ne doit nous retenir d’appuyer sur la gâchette.

Tel Nicolas Ramel, il faudra opérer à une banqueroute partielle de la dette.

Martelons-le : le seul et unique moyen de mettre les banques au pas est la banqueroute. L’abrogation de la loi de 73 est insuffisante.

L’oligarchie financière, bien aidée en cela par la clique de prostituées qui nous gouverne depuis quarante ans, ne reculera devant aucun obstacle pour voler son argent au peuple de France.

La banqueroute ou l’esclavage

Un quart des impôts payés par le peuple français va directement dans les poches de l’oligarchie financière chaque année au titre des intérêts de la dette. Demain, à cause de l’augmentation des taux d’intérêts, c’est 30, 40, 50% de nos impôts qu’il nous sera sommé de donner à cette même oligarchie parasite.

En sus de cela, des sacrifices inacceptables tel ceux déjà pratiqués en Grèce seront exigés : blocage voire diminution des salaires des fonctionnaires, baisse des retraites privées et publiques, des allocations chômage, des aides sociales diverses, fermeture d’hôpitaux, de commissariats, augmentation d’impôts et création de taxes. Si tout cela n’aboutit pas à une guerre civile, le choc des civilisations soigneusement orchestré aidant, se sera miracle.

L’oligarchie financière, bien aidée en cela par la clique de prostituées qui nous gouverne depuis quarante ans, ne reculera devant aucun obstacle pour voler son argent au peuple de France.

Nous ne travaillerons plus pour nous même, plus pour nos familles, plus pour notre pays, mais pour des banques, des hedge funds et des fonds de pension. Notre travail ne nous appartiendra plus. L’esclavage, de plus en plus en visible, sera officieusement rétabli. Nos vies nous seront volées. Nos maîtres pourront tout exiger de nous et, assommés, mystifiés, déracinés et abrutis par le totalitarisme de marché, nous plierons.

Ce cercle de servitude ne peut être brisé que par la solution Ramel, la banqueroute.

La France a la chance de disposer en son Histoire d’une jurisprudence en la matière. Qu’on réitère donc la règle. Suite à la banqueroute de 1797, la France, jouissant de la confiance des investisseurs, a pu redécoller économiquement sous le Ier  Empire et continuer sa domination sur tout le continent…

Ecoutons donc ce conseil posthume de Dominique Ramel, cet authentique serviteur de la France (il y en eu peu). Un simple décret présidentiel suffirait à annuler la dette illégitime et éviter le retour à l’esclavage. Parti en si bon chemin, il faudrait ensuite déclarer nul et non avenus les produits dérivés, tel ce qui fut un jour fait aux droits féodaux, car on ne doit pas taxer la spéculation mais l’éradiquer.

Il est vrai que l’homme qui prendrait de telles mesures verrait son espérance de vie chuter aussitôt de plusieurs décennies. Pour un exploit de ce type, courage, patriotisme et volonté de sauver le peuple du péril qui le guette lui seraient nécessaires…Mais de tout cela, la classe politique française actuelle est précisément dépourvue.

Entende qui a des oreilles pour entendre.

Adrien Abauzit, pour Mecanopolis

 


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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 17:39

 

 

L’audit citoyen de la dette au centre des confrontations de classe grecques et internationales
Traductions disponibles : Português  
Intervention au séminaire sur l’audit de la dette qui s’est tenu a Francfort le 18 mai 2012.
  
L’audit citoyen de la dette publique a constitué, pratiquement dès le début de la crise de la dette en Grèce, non seulement un argument du débat politique mais surtout un acteur de l’actualité politique et sociale. Cette particularité grecque est due à deux facteurs : d’abord, au fait que depuis décembre 2010, il y a eu une campagne pour l’audit citoyen de la dette, la première campagne de cet ordre non seulement en Europe mais dans tout l’hémisphère nord de la planète. Ensuite, au fait que cette campagne a rencontré dès ses débuts un net succès populaire, ce qui a eu comme conséquence de rendre la question de l’audit de la dette presque incontournable.
Un événement politique de taille, tout à fait récent, vient de confirmer cette affirmation. Je me réfère à l’inclusion de « la formation d’une Commission Internationale d’audit de la dette » parmi les cinq points programmatiques de base, énoncés par le leader de la Coalition de la Gauche Radicale (SYRIZA) Alexis Tsipras au début de sa tentative –avortée- de former un gouvernement de gauche. Ce qui a suivi cette déclaration de Tsipras illustre bien la très importante place qu’occupe la question de l’audit citoyen de la dette dans l’affrontement politique en cours en Grèce. D’abord, Antonis Samaras, président de Nouvelle Démocratie, la droite traditionnelle qui s’alterne au pouvoir avec le Pasok social-démocrate, et ensuite Fotis Kouvelis, président de la Gauche Démocratique, scission de droite de Syriza, ont fait de cette Commission d’audit un véritable Casus Belli contre SYRIZA, la plus « extrémiste » et « folle » de ses propositions, « celle qui conduit la Grèce hors de l’Europe Unie et à la destruction » !!!
Bien que la suite des événements reste imprévisible, une chose est désormais sûre : la question de l’audit indépendant de la dette grecque plane au-dessus des péripéties de la lutte de classe grecque, en traçant une des lignes de démarcation entre ceux qui sont pour et contre les politiques d’austérité, ceux qui sont pour et contre le respect des divers engagements pris envers la Troika et les autres tuteurs de l’État grec. Ce n’est donc pas un hasard si les formations de droite et d’extrême droite qui partagent ce rejet des plans d’austérité (même les néonazis !), se déclarent en faveur de l’audit de la dette, arrivant même à parler de la dette illégitime et odieuse, ou encore à citer longuement le Cadtm et Eric Toussaint !
Cette situation s’explique si on tient compte du fait que, selon une enquête de l’été passé, on calcule à un peu plus de 3 millions (environ 30% de la population grecque) les Grecs qui non seulement se déclarent partisans de l’audit citoyen de la dette publique mais disent partager la « philosophie » et les objectifs de la Campagne pour une Commission d’audit ! Evidemment, ceci n’est pas dû uniquement à l’activité de notre campagne, mais illustre quand même bien son impact auprès de la population. À ce point, je crois pourtant que s’impose la réflexion suivante : bien qu’étant en apparence plutôt ingrate et réservée aux spécialistes (économistes, juristes…), la campagne pour l’audit citoyen de la dette a toujours inspiré de l’enthousiasme et a attiré des foules même beaucoup plus que des campagnes pour des causes qui, à première vue, semblent plus « compréhensibles » et proches des préoccupations des citoyens. Cette constatation on l’a faite d’abord en Grèce, mais ce qui est maintenant en train de se passer dans des pays comme la France ou l’Espagne renforce notre conviction qu’on est ici devant un phénomène général.
L’explication de cette réaction inattendue de vastes secteurs de la population est double : d’abord, il y a la dette elle-même qui constitue « la mère de tous les problèmes » actuels, de l’aveu même tant de « ceux d’en haut » que de « ceux d’en bas ». Par conséquent, tout ce qui a trait à ce problème et à sa solution devrait nécessairement provoquer l’intérêt sinon l’adhésion des gens. Ensuite, il y a la « philosophie », le noyau dur de la dynamique potentielle de l’audit citoyen de la dette publique. En des moments de crise profonde et encore plus quand cette crise oblige de fait, comme actuellement en Grèce, des pans entiers de la société à envisager sérieusement de prendre en mains leur destin afin de… survivre, on assiste au phénomène suivant : la sympathie de masse déjà existante pour l’audit citoyen se transforme en besoin de s’approprier sa « philosophie » profonde en vue de la traduire en actes là ou les citoyens habitent, travaillent, étudient, s’amusent, se soignent, communiquent, se meuvent… en somme, là où ils vivent, respirent et agissent collectivement.
En Grèce, on a assisté à un début de commencement de cette transformation de la sympathie en actes au moment où le mouvement populaire a atteint son paroxysme. C’est-à-dire au sommet du mouvement des Indignés, des Aganaktismeni grecs, en juin 2011. À ce moment, la campagne grecque d’audit de la dette était véritablement assiégée par des milliers de gens mobilisés qui nous demandaient que faire et offraient leurs services pour dévoiler des scandales. C’étaités de citoyens afin d’exercer leur droit de contrôle des activités de « ceux d’en haut » dans les quartiers, les municipalités, les lieux de travail, les écoles et les universités, les hôpitaux, etc, etc.
Malheureusement, cet encouragement n’a a jamais été accordé par la Campagne d’audit, et le résultat fut qu’une grande occasion d’un début exemplaire d’auto-organisation de la population mobilisée a été perdue. Reflux du mouvement aidant, la conséquence pour la campagne d’audit elle-même fut très négative. Privée des bénévoles « anonymes » qui pourraient l’aider à contourner les problèmes qu’elle rencontre (p.ex. ces bénévoles travaillant dans les ministères qui non seulement connaissaient de première main les « affaires » mais pourraient aussi se procurer des documents pour dévoiler les responsabilités), la Campagne grecque d’audit a été contrainte de se replier sur elle-même, sans jamais pouvoir honorer ses promesses initiales.
Pour nous, la leçon à tirer de l’expérience grecque est très claire : si elle veut remplir sa mission libératrice qui consiste à mettre en mouvement la population auto-organisée, la campagne d’audit citoyen de la dette ne peut ni être une affaire d’experts ni se limiter à un contrôle (d’ailleurs pratiquement impossible) au sommet, c’est-à-dire de la dette publique. Elle doit, dès ses débuts, associer à son travail la population en l’encourageant à pratiquer ses propres audits, c’est-à-dire « l’ouverture des livres » là où elle habite et travaille, communique et vit. Sans cet enracinement aux tréfonds de la société, la campagne d’audit est condamnée d’avance à s’arrêter à mi-chemin de son parcours tandis que l’enthousiasme initial sera progressivement remplacé par le découragement.
Exactement parce que partout ailleurs on n’en est pas là, parce que le mouvement des campagnes d’audit est encore en pleine expansion presque partout en Europe, il faut profiter des expériences des autres pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Car, et ne l’oublions pas, ces campagnes représentent aujourd’hui un grand espoir tout en ouvrant le chemin vers ce mouvement européen unitaire et de masse qui seul pourra rendre les travailleurs et les peuples d’Europe capables d’affronter et de vaincre la coalition de leurs adversaires de classe…
 

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 21:39

 

Le lourd bilan écologique du groupe minier Vale
vendredi 1er juin 2012


A quelques semaines de Rio + 20, le sommet mondial sur le développement durable, un collectif d’ONG dénonce les pratiques du brésilien Vale, deuxième plus grand groupe minier au monde.

La société minière Vale se trouve de nouveau sous les projecteurs. Un rapport, "Le non-développement durable de Vale 2012", rendu public le 18 avril à Rio, porte des accusations pour le moins sévères contre l’entreprise brésilienne privatisée en 1997. Selon l’organisation Articulation internationale des victimes de Vale (AIVV), qui regroupe 30 mouvements sociaux au Brésil, en Argentine, au Canada, au Chili et au Mozambique, Vale aurait causé en 2010 des dégâts sur l’équivalent d’une superficie de 741,8 km².

La société est accusée d’avoir émis, la même année, 89 millions de tonnes de dioxyde de carbone et 6 600 tonnes de particules en suspension, soit 29 % de plus par rapport à 2009. L’émission de dioxyde d’azote a été de 110 000 tonnes en 2010, soit 30 % d’augmentation en un an. Et celle du dioxyde de soufre a atteint les 403 000 tonnes, 25 % de plus qu’en 2009. Ce sont des chiffres officiels figurant en bonne place dans le rapport sur le développement durable 2010 de Vale.

Selon Andressa Caldas, responsable de l’ONG Justiça Global, le rapport de l’AIVV répond point par point au rapport de Vale, qui est présente dans le secteur des mines, de l’énergie et de la logistique : "Vale viole les droits humains non seulement au Brésil, mais aussi dans les 37 pays où elle intervient [...]. Au Canada, la tentative de Vale de changer radicalement sa relation avec les travailleurs et les syndicats a provoqué les grèves les plus longues de l’histoire du pays", souligne Andressa Caldas. Elles ont duré onze mois, entre 2009 et 2010, à Sudbury et Port Colborne, dans la province de l’Ontario, au sud-est du pays, et dix-huit mois à Voisey’s Bay, dans la province orientale de Terre-Neuve-et-Labrador.

"La crise mondiale actuelle a été utilisée comme justification pour réduire les salaires, augmenter les journées de travail, licencier en masse, supprimer des acquis sociaux", dénonce le rapport de l’AIVV. En 2012, quatre travailleurs sont morts dans des exploitations minières canadiennes de Vale. La direction de Vale, à Sudbury, a suspendu, le 30 janvier, l’activité de cinq mines après la mort de deux travailleurs ensevelis par un torrent de boue dû à une infiltration d’eau ayant inondé le tunnel où ils opéraient.

L’enquête réalisée par le syndicat United Steelworkers a conclu que Vale avait délibérément ignoré les problèmes d’infiltration, alors que cette zone aurait dû être isolée. "Malheureusement, des travailleurs sont morts. La compagnie était consciente que les conditions de sécurité n’étaient pas suffisantes, mais n’a rien fait pour y remédier. Nous faisons pression sur le gouvernement canadien pour qu’il admette la responsabilité pénale de Vale dans ces accidents", a expliqué le dirigeant du syndicat Myles Sullivan, à Rio.

Le rapport de l’AIVV brocarde par ailleurs l’entreprise brésilienne sur le non-respect des normes environnementales. A Rio, la ThyssenKrupp Companhia Siderúrgica do Atlântico (TKCSA), fruit d’un regroupement entre Vale et ThyssenKrupp Steel, le plus grand producteur d’acier d’Allemagne, possède une usine. A proximité de celle-ci, la population a subi une augmentation de 600 % des particules fines de fer dans l’air [Vale est le premier producteur mondial de ce minerai], selon des chiffres émanant du procureur de la République de l’Etat de Rio, qui avait déjà poursuivi l’entreprise et deux de ses dirigeants pour des faits similaires.

Vale visée par plusieurs mouvements

Les quatre premiers mois de l’année ont vu Vale devenir la cible de protestations dans l’Etat du Maranhão au Brésil, au Mozambique, à Sudbury (au Canada), à Morowali (en Indonésie) ou encore à La Loma (en Colombie). Dans l’Etat du Pará, où Vale est membre du consortium qui construit le mégaprojet controversé du barrage de Belo Monte, des manifestants ont occupé les chantiers de la rivière Xingú pour protester contre le déplacement des Amérindiens et les dégâts environnementaux que cela implique.

Les organisateurs du Public Eye Award 2011, en présence du Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, ont décerné le prix du public à l’entreprise Vale "dont la participation au projet du barrage de Belo Monte n’est que le dernier chapitre d’une histoire continuellement marquée par un comportement particulièrement irresponsable", soulignent les ONG. "La réalisation de ce projet va forcer près de 40 000 personnes à quitter l’endroit où ils vivaient, sans avoir été consultées et sans espoir de recevoir la moindre compensation. Dans la région, 80% des fleuves seront détournés pour le barrage, inondant une surface équivalente à celle du Lac de Constance". D’une puissance prévue de 11 200 mégawatts, Belo Monte constitue un des piliers du développement énergétique du Brésil, qu’il doit alimenter à hauteur de 10%.

Vale est signataire du Pacte mondial de l’ONU [1], membre du Conseil international des mines et métaux (ICMM) et de l’Indice de développement durable des entreprises de la bourse de São Paulo, qui établissent des principes de responsabilité sociale et environnementale. Pourtant, Vale a été élue "pire entreprise du monde 2011" par The Public Eye Awards, une distinction attribuée chaque année en marge du Forum de Davos par Greenpeace et l’ONG Déclaration de Berne visant à sanctionner les entreprises pour leurs pratiques sociales et écologiques irresponsables. Vale l’a emporté devant la société électrique japonaise Tepco, l’opérateur des centrales nucléaires de Fukushima.

L’AIVV va envoyer leur rapport aux organisations internationales de contrôle, telles que l’ICMM ou le Global Reporting Initiative, afin qu’elles fassent pression sur l’entreprise pour qu’elle modifie sa conduite. En 2010, Vale a réalisé un résultat opérationnel de 21,7 milliards de dollars [2], et, en 2011, de 22,2 milliards [3]. Vale a réagi par un communiqué précisant que la société était sensible "à toutes les suggestions et critiques visant à améliorer ses activités. Nous avons conscience que l’activité minière peut avoir des incidences fâcheuses pour les gens. C’est pour cette raison que nous travaillons en association avec les communautés locales et les gouvernements pour trouver des solutions garantissant aux personnes une meilleure sécurité."

Le groupe minier a admis l’existence de victimes au Canada. Il précise néanmoins avoir adopté de nouvelles mesures plus rigoureuses pour éviter la répétition de telles situations. Dans son dernier rapport, Vale admet qu’en 2010 il y a eu 11 accidents mortels. Il assure que son objectif est, désormais, de "zéro mort".

Par Fabíola Ortiz source ADITAL le 24/05/2012

Transmis par Linsay

Source : Le lourd bilan écologique du groupe minier Vale - Rouge Midi


[1] une charte de bonne conduite destinée à promouvoir les pratiques éthiques dans les entreprises

[2] 16,6 milliards d’euros

[3] 17 milliards d’euros

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 14:51

 

Après que La (Chienne de)garde ait démontré son incompétence par son incapacité à établir le lien de cause à effet entre la situation des enfants du Niger qui permet à son côté crocodile de verser quelques larmes, il n'est pas inutile de revenir sur ce sujet. Nous savions déjà que le FMI était entre les mains des rapaces, mais je n'imaginais pas qu'en plus il s'agissait de rapaces imbéciles qui touchent des fortunes pour ne pas savoir de quoi ils parlent, pour prendre des décisions qui affectent le monde sans rien y comprendre. Au moins avec le cynisme d'un Larry Summer on pouvait s'y retrouver, là franchement, je me demande si cette "dame" n'est pas tout simplement sénile...

300 et quelques mille euros par an pour servir de façade aux PPP (Profiteurs - Prédateurs - Parasites) je ne saurais trop l'encourager à suivre le bon exemple du président Urugayen et à mettre cette somme à disposition de ceux qui en ont vraiment besoin et de se retirer pour aller cultiver son jardin loin des affaires d'un monde auquel elle ne comprend manifestement rien.

Avoir des ennemis corriaces c'est jouable, mais rien n'est pire qu'un ennemi stupide, il n'y a aucune prise possible sur la gluanteur de la bétise !

Pour en savoir plus sur les causes de la catastrophe nigérienne, je vous invite donc à vous rendre sur OkeaNews    vous y apprendrez comment le FMI est cause de la situation de famine structurelle qui règne dans ce pays. Et que cela ne vous empêche pas de garder votre coeur ouvert pour nos amis grecs et  les enfants de ce pays qui sont aussi de plus en plus nombreux à souffrir de famine structurelle par la faute des mêmes et non de leur parents comme voudrait le faire croire (et en semble persuadée) l'incapable surpayée de service.

Désolée pais quand je vois de tels propos, cela me fiche un sacré mélange de rage et de gerbe... et surtout, surtout, un incommensurable mépris pour celle qui les a proférées... 

 

Quelques extraits de cet article qui s'accompagne de vidéos à lire et voir ici : Retour sur la politique du FMI au Niger - OkeaNews

(...)

En 2005, une crise alimentaire a frappé le Niger. Sur une population de 12 millions d’habitants, 3,6 millions souffraient de la faim et 800.000 enfants ont fait face à la famine. Mais les militants au Niger affirment que la famine n’a pas été causée par la sécheresse :

- «Il s’agit d’une famine structurelle. Une famine permanente, » dit le journaliste Moussa Tchangari.  »Elle a été causée par 20 ans de programmes d’ajustement structurel« . (...)

 

(...)Prenez le Niger qui, pour pouvoir rééchelonner sa dette, a dû accepter d’abolir son Office national vétérinaire, ce qui a ouvert le marché nigérien aux vaccins et médicaments vendus, beaucoup plus cher, par les multinationales. Incapables de les acheter, les éleveurs ont vu dépérir leurs troupeaux. Le a aussi obligé le Niger à liquider ses réserves alimentaires. Depuis, le rythme des famines s’accélère.(...)

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 09:45

 

Un petit complément à mon coup de gueule d'hier dans lequel manquait cet argument décisif : la situation déplorable des enfants du Niger évoquée par La(chienne de)Garde des PPP (Profiteur - Prédateurs - Parasite) est provoquée (comme les autres catastrophes de la guerre économique) par les politiques imposées via le FMI.

Trop en colère et débordant de mépris, je n'avais pas pris la peine d'ajouter ces précissions pourtant fondamentales qui nous laisse face à une question importante : La (chienne de)Garde est-elle de bonne foi et donc incompétente ou de mauvaise foi et d'une ignoble hypocrisie... qui démontre une fois de plus qu'il faut mettre un terme aux exactions véhiculée par l'intermédiaire du FMI ?

 

 

 

Grèce : le FMI et Lagarde ont tout faux


par Damien Millet – Eric Toussaint [1]

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a fait une déclaration à propos de la Grèce et de l’Afrique qui exige une mise au point. Voici 30 ans, éclatait la crise de la dette du tiers-monde. Poussés à s’endetter et à exporter de plus en plus, les pays du Sud subissaient de plein fouet la forte hausse des taux d’intérêt et la dégringolade des cours des matières premières orchestrées par les milieux financiers internationaux. Bien sûr, la corruption, l’autoritarisme et la mégalomanie de certains dirigeants de ces pays ont exacerbé la crise, mais ils ne l’ont pas provoquée. L’Afrique a été un continent particulièrement touché, les conditions de vie se sont nettement détériorées et les indicateurs sociaux sont alarmants. Les services publics de santé et d’éducation, entre autres, ont été laminés par les exigences des créanciers, mises en musique par le FMI. Interrogée sur la Grèce, Christine Lagarde déclareau quotidien britannique The Guardian : « Je pense davantage aux petits enfants d’une école d’un petit village du Niger qui n’ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui ont soif d’apprendre ». Christine Lagarde ne précise pas que le Niger a été soumis aux exigences du FMI pendant plus de 25 ans. Elle n’ignore pas que si des enfants nigériens sont privés d’une scolarité normale, le FMI en est largement responsable.

Un quart de siècle plus tard, la Grèce a été le premier pays de la zone euro à subir de plein fouet la crise qui a éclaté en 2007-2008. Comme au Sud, le remboursement de la dette a été érigé en priorité absolue par les créanciers de la Grèce, notamment les grandes banques privées françaises et allemandes. Pour cela, le FMI, l’Union européenne et la BCE ont imposé une série de plans d’austérité tous totalement dramatiques pour la population grecque. Aujourd’hui, la Grèce traverse une grave crise humanitaire, en plus d’une crise économique de grande ampleur. Le peuple grec connaît les dégâts provoqués par les politiques imposées par le FMI, et il a utilisé les urnes pour exprimer son rejet de l’austérité après avoir eu recours à une douzaine de grèves générales, à de multiples manifestations de rue ou encore à de nombreuses occupations de places publiques.

Lors des élections du 6 mai dernier, les électeurs grecs ont sanctionné les forces de la coalition qui ont appliqué les plans d’austérité et se sont soumis aux diktats de la Troïka (FMI, BCE et Commission européenne). La Nouvelle Démocratie et le PASOK ont payé le prix de leur totale soumission aux créanciers de la Grèce. Le LAOS, parti d’extrême droite et membre de la coalition précédemment au pouvoir, a quasiment disparu de la scène publique.

Syriza, la principale coalition de gauche radicale désormais deuxième force politique du pays, a mené campagne pour l’abandon des politiques d’austérité, pour un arrêt des remboursements et un audit de la dette publique de l’Etat grec, pour une refonte totale du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du statut de la BCE, pour le rétablissement des salaires et des pensions fortement amputés suite aux accords signés avec la Troïka, pour une fiscalité réellement redistributive, pour un audit des banques et la nationalisation de celles qui ont reçu des aides publiques, pour la levée de l’immunité des parlementaires et des mandataires publics.

C’est parce que son principal dirigeant Alexis Tsipras a eu le courage de proposer un virage à 180° pour avancer vers la justice sociale et redonner à la Grèce sa dignité que les voix d’une partie importante de la population grecque se sont portées vers les candidats et candidates proposés par Syriza. De nombreux Grecs souhaitent la mise en place d’un gouvernement qui soit aussi fidèle au peuple que les gouvernements précédents l’ont été à l’égard du FMI et des responsables de la débâcle européenne. Ce choix démocratique est combattu activement sur la scène internationale et dans le pays. Le peuple grec est présenté comme champion de l’irresponsabilité, de l’évasion fiscale, de la corruption et de la paresse. Des menaces de sanction contre la Grèce si le peuple fait de mauvais choix sont même prononcées par des chefs d’Etat ou des hauts responsables internationaux.

Christine Lagarde participe aussi à cette démarche de dénigrement du peuple grec. Dans l’interview au Guardian mentionnée plus haut, elle poursuit à propos des enfants nigériens qui n’ont droit qu’à deux heures de cours par jour : « Je pense à eux en permanence, parce que je pense qu’ils ont davantage besoin d’aide que les gens à Athènes. Et concernant Athènes, je pense aussi à ces personnes qui essaient sans arrêt d’échapper à l’impôt. » Quant à ceux qui tentent de survivre en Grèce sans emploi et sans accès aux services publics, elle ajoute : « Je pense autant à eux. Et je pense qu’ils devraient aussi s’aider mutuellement. En payant tous leurs impôts. »

Au-delà de la méconnaissance des réalités grecques – si les armateurs et l’Eglise orthodoxe sont exonérés d’impôts, la population n’y échappe pas, d’autant que la TVA a été fortement augmentée et une taxe foncière a été instaurée– cela révèle de la part du FMI un très grand mépris envers la population d’un pays qu’il est censé venir aider alors que la situation est extrêmement difficile. En premier lieu, à cause des effets de la crise internationale provoquée par la dérégulation financière qui a été systématiquement voulue par le FMI. En second lieu, à cause des mesures imposées depuis mai 2010 par le FMI et les dirigeants européens !

Cerise sur le gâteau, il est intéressant de souligner que Christine Lagarde, qui bénéficie d’un traitement annuel de 323 257 euros sans oublier 57829 euros de frais de représentation, ne paie pour sa part aucun impôt sur ce revenu grâce à son statut de fonctionnaire internationale. C’est vraiment le règne du « Faites comme je dis, mais pas comme je fais ! ». Madame Lagarde, trop c’est trop ! Vous êtes bien mal placée pour donner des leçons. L’organisation que vous dirigez et la ligne politique que vous suivez sont âprement combattues par les nombreux peuples qui souffrent des mesures que vous imposez, que ce soit en Afrique, en Europe, en Amérique latine ou en Asie. L’organisation que vous dirigez devrait être abolie et remplacée par une nouvelle institution véritablement démocratique veillant à la stabilité monétaire dans le respect des droits humains fondamentaux. Heureusement, se met en place une mobilisation européenne contre la dette illégitime, les plans d’austérité et le Pacte budgétaire, en solidarité avec le peuple grec et les autres peuples agressés. C’est la réponse adéquate pour permettre une véritable transformation sociale en rupture avec le néolibéralisme.

 

Notes

[1] Damien Millet est porte-parole du CADTM France (www.cadtm.org) ; Eric Toussaint est président du CADTM Belgique. Ils ont écrit AAA, Audit, Annulation, Autre politique (Seuil, 2012) et dirigé le livre collectif La Dette ou la Vie (Aden-CADTM, 2011) qui a reçu le Prix du livre politique à Liège en 2011.

Source : Oulala.net - Grèce : le FMI et Lagarde ont tout faux

Via : Les Dernières Nouvelles du Monde | Scoop.it

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 00:47

 

Pas gênée, va-t-on tolérer encore longtemps que ce genre de personnage décide de nos vies et portent des jugements, encouragent la chasse aux sorcières de petits fraudeurs qui cherchent à échapper au dilemme : payer son loyer ou manger, avoir faim ou prendre le risque de se retrouver habitant de la rue. Peut-on accepter cette gradation de la misère. Peu lui importe les gamins d’Athènes qui tombe d’inanition, peu lui importe ceux que leurs mamans abandonnent aux orphelinats débordés faute de pouvoir les nourrir…. On nage en plein délire, en plein mauvais délire ! Incapable, qui ne semble pas se rendre compte que son boulot consiste aussi à prendre connaissance de la condition réelle de ceux qui seront affectés par les décisions qu'elle prendra et non de se contenter de la version propagande de bas étage. Qu'on la vire pour incompétence caractérisée !

Tarée… si elle est tellement affligée par le sort des petits nigériens que ne donne-t-elle une partie de ce qu’elle gagne pour leur venir en aide… je trouve cela tout simplement indécent !

 

Christine Lagarde reproche aux Grecs de ne pas payer d’impôts, mais elle-même n’en paye pas !
 Du fait de son statut de fonctionnaire international, la patronne du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, est dispensée de payer des impôts sur ses 380 000 euros de traitement annuel.
 Christine Lagarde appelle tous les Grecs à payer leurs impôts
PARIS (Reuters) - Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a appelé ce week-end les Grecs à prendre leur destin en main en s’acquittant notamment de leurs impôts, ajoutant que les enfants démunis d’Afrique ont davantage besoin d’aide que la population grecque.
"Je pense qu’ils devraient s’aider mutuellement (...) en payant tous leurs impôts", a-t-elle dit dans une interview publiée ce week-end par le Guardian, en évoquant "tous ces gens qui tentent en permanence d’échapper à l’impôt".
"Je pense davantage à ces petits enfants d’une école d’un petit village du Niger qui n’ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui cherchent passionnément à avoir accès à l’éducation", poursuit-elle. "Je pense à eux en permanence, parce que je pense qu’ils ont davantage besoin d’aide que la population d’Athènes."
(...)

La patronne du FMI ne paie pas d’impôts
 
Révélé par le Fonds monétaire international (FMI), le salaire annuel de Christine Lagarde s’élèvera à 380 939 euros. Son statut de fonctionnaire international permet à la nouvelle directrice de ne pas être soumise à l’impôt sur le revenu.
Sur le traitement annuel de 323 257 euros, auquel s’ajoutent des frais de représentation de 57 829 euros, Christine Lagarde, la nouvelle directrice du FMI ne paiera aucun impôt, grâce à son statut fiscal spécifique de fonctionnaire international. Le statut du fonctionnaire international bénéficiaire de revenus issus d’une organisation internationale repose en effet sur le principe de non-imposition des revenus et traitements.
Les principes fondamentaux sont énoncés dans les articles 34 et 38 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, qui affirme que « l’agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels, nationaux, régionaux et communaux. » En revanche, il doit payer les « impôts et taxes sur les biens immeubles privés situés sur le territoire de l’Etat accréditaire, à moins que l’agent diplomatique ne les possède pour les compte de l’Etat accréditant », les droits de succession et les impôts sur le capital prélevés sur les investissements effectués dans des entreprises commerciales de l’Etat accréditaire. Le FMI applique ainsi la Convention sur les Privilèges et Immunités des Institutions spécialisées, datant de 1947, qui prévoit que ses fonctionnaires « jouiront en ce qui concerne les traitements et émoluments qui leur sont versés par les institutions spécialisées, des mêmes exonérations d’impôt que celles dont jouissent les fonctionnaires des Nations Unies, et dans les mêmes conditions ».
Ces dernières sont définies par la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946.

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 17:06

 

Un article incontournable pour compredre les fondements de la finance contemporaine mais aussi les risques qui sont ceux de toute volonté de soumettre notre biosphère à la gestion de l'ingénierie, depuis les  comportements humains au climat... le modèle intrégrable fonctionne très bien pour des durées déterminées et dont le terme est la plupart du temps imprévisible, imprévisible aussi la nature des évènements qui vont venir bouleverser le fonctionnement du système et les conséquence qui en résulteront, point de bifurcation de son fonctionnement. La gouvernance technochratique à la volonté de fonctionner selon les modèles critiqués ci-dessous... dans l'article qui suit et ceux auquel il renvoie nous comprenons mieux pourquoi nous devons refuser ce modèle.

Décrire la réalité du monde avec les chiffres est une tendance qui semble s’accélérer. Ainsi, la technologie numérique s’associe avec les modèles financiers pour montrer que nous, « humains, » interagissons avec notre environnement à l’aide de modèles mathématiques.

 

Ces modèles peuvent être très complexes pour une majorité de personnes, mais un commerçant n’a nullement besoin de maîtriser les modèles d’ingénierie financière pour comprendre la situation de son magasin et décider. Pour notre commerçant, même si le hasard ne peut pas être prédit ou contrôlé, il n’est pas moins suggestif. Les modèles mathématiques peuvent être brillants, mais plus ils le sont, plus ils peuvent avoir tendance à vouloir modéliser le monde tel que l’on souhaiterait qu’il soit. En fait, le problème n’est pas tant les modèles mathématiques, mais la manière dont nous les utilisons.

Regard sur la finance quantitative en France

Petit tour d’horizon de la finance quantitative en France sous le prisme du portail Next-Finance : Profil des acteurs, genèse de l’activité quant et perspectives du secteur.

Et en termes d’utilisations nous avons franchi la ligne jaune avec les quants, apparus sur le devant de la scène après le krach financier éclair du 6 mai 2010 (Wall Street a plongé de 9% pendant 20 minutes). Pour faire simple, les quants sont des mathématiciens et des programmeurs informatiques réunis dans les salles de marché des grandes banques d’investissement du système financier mondial. Les Quants sont au cœur d’une autre révolution dans la finance : le commerce d’actifs financiers à la vitesse de la lumière via des robots matheux.

L’objectif des quants est d’éviter de nouvelles crises financières en « quantifiant » le comportement humain en matière d’économie et en laissant de côté le hasard et l’aléatoire. Et oui, avec les Quants le comportement humain face aux marchés est déterministe et le marché n’est plus aléatoire !

Vous avez connu le règne des modèles mathématiques financiers basés sur des données aléatoires, vous avez aimé la simulation de Monte Carlo. Désormais tout ceci d’après les Quants, appartient au milieu conventionnel académique ! Aujourd’hui, le monde réel ce sont les quants et ses robots.

Mais le problème des quants n’est pas uniquement un problème de robots. Nous pensons, en effet, que leurs travaux conduisent presque toujours à la sous-estimation systématique des événements rares ou qualifiés d’extrêmes.

Modélisation mathématique en finance et sous-estimation systématique des risques

L’hypothèse statistique de normalité des distributions de prix et rendements est trop forte et les risques d’occurrence des évènements hors de l’intervalle de confiance sont dramatiquement sous-évalués Malheureusement, cet environnement de modélisation s’est unanimement imposé pour (...)

Mory Doré , Patrick Jaulent , 12 mars

 

Lire la suite : Opinion - Les robots ont pris le pouvoir dans la finance

 

 


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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 11:50

 

Des thèmes qui s'imposent : que sont les écologies aujourd'hui. Quels projets de monde proposent-elles chacune ? Pourquoi je propose une écosophie ? Pourquoi l'annulation des dettes odieuses est une condition nécessaire à sa réalisation ? Pourquoi la reconquête du territoire est une priorité ?

un débat aujourd'hui lui aussi confisqué, livré à la désinformation et à toutes les formes de propagandes, sans compter les chantages et menaces pour faire accepter une écologie capitaliste de l'austérité par les même qui continuent à bousiller la planète à vitesse accélérer et ne pense qu'auxmanières de conserver luers juteux bénéfices, dussent-ils pour cela éliminer une partie des habitants de la planète et plonger les peuples survivants dans la misère et la souffrance.

La question est aujourd'hui clairement posée à chacun d'entre nous "Sommes nous prêts à accepter de voir disparaître une bonne partie de l'humanité et des autres espèces habitant la Terre pour perpétuer un modèle qui a fait ses preuves d'incapacité à produire du bien-être" "Avons-nous chacun conscience que ceux qui sont ainsi menacés de disparition, cela peut être nous, nos enfants, nos proches."

Réunir le matériel qui permettrait un débat dans lequel chacun soit inclu et bien informé est un travail à part entière pour pour de nombreuses personnes. Trouver les bons documents, les compiler, les présenter... organiser les débats. Cela demanderait des équipes qui s'y consacrent en disposant de la logistique adéquate. Il existe un mouvement qui va dans ce sens mais qui n'a pas atteint son point de maturité. Tout ce que nous pouvons faire en ce moment c'est préparer ce débat en nourissant la réflexion de ceux qui y sont intéressés. cela va certainement être l'axe principal de ce blog à l'avenir.

Je dois dire que quand je l'ai commencé, je ne me rendaiq pas du tout compte de la gravité du problème, ni de l'intensité de cette confiscation du pouvoir populaire qui se produisait alors, déjà depuis un bon moment... petit à petit d'abord, de manière imperceptible et à présent de manière accélérée et à visage découvert... caché seulement derrière les voiles de la désinformation, de la propagande, du passé sous silence, mais aussi par les leurres du divertissement et de la diversion.

La planète est à présent en état d'urgence aggravée, l'annulation des dettes est un des moyens de lever cette barrière artificielle dressée par l'argent entre le monde et nous, entre notre monde et nous.

Il va sans dire que je n'adhére pas entièrement ni à l'analyse, ni aux propositions du texte ci-dessous, (exemple la partie toujours plus étendue de terres consacrées au "bio"carburants réduit la place prise par la production industriel des aliments, d'autant que cela augmente dramatiquement le noombre des personnes insuffisamment et/ou mal nourrie)  néanmoins la mise en action de comité d'audit des dettes représente un grand pas en avant vers la sortie du tunnel de l'austérité programmée

Anne

 

Annuler les dettes illégitimes, créer une société post-extractiviste

Nicolas Sersiron

L’organisation du monde repose sur quatre piliers : l’extractivisme, le productivisme, le consumérisme et les profits. Une sorte de plateforme est posée à leur sommet à la manière de celles qui servent à extraire le pétrole, l’énergie principale de ce système. Ni en pleine mer ni sur la terre, les piliers sont maintenant tellement hauts que la plateforme est au-delà des nuages. Là, une très petite partie de la population – que certains nomment oligarchie – vit comme dans un paradis (fiscal), totalement déconnectée des problèmes quotidiens de la majorité des habitants et des questions écologiques. Bien sûr, ce monde organisé par et pour ces gens vivant au-dessus, produit des déchets, des pollutions et du réchauffement. C’est le cinquième pilier, « l’alien », celui que l’on ne veut pas voir, celui des externalités négatives.

L’extractivisme est le plus imposant, celui sans lequel les autres n’auraient pu être érigés, ni la plateforme montée si haut. Il est constitué par le pillage des matières premières fossiles, minérales, agricoles, sylvicoles et halieutiques : l’appropriation, par quelques uns, des 4 éléments que sont l’air, l’eau, la terre et le feu (pétrole, uranium, charbon), des biens communs appartenant à tous. Il a été construit avec le pillage de la force de travail des esclaves et des peuples colonisés de l’ancien temps comme celui des employés et des petits producteurs d’aujourd’hui qui n’ont pas les moyens de nourrir, éduquer et soigner leur famille. A l’image de ces ouvrièr(e)s de Foxconn qui fabriquent les i phone, i pod, etc. en Chine. Ou, pire encore, celles du textile au Bangladesh qui travaillent – pour Zara et bien d’autres marques connues – plus de 200 heures, pour 30 ou 40 euros par mois. Des femmes, voire des enfants de moins de 15 ans, qui périssent trop fréquemment dans l’écroulement de leur usine mal construite ou dans l’incendie de ces ateliers dont les portes sont cadenassées afin de les contraindre à travailler devant leur machine, tard le soir.

Privatiser les ressources naturelles, sous payer le travail, et surtout ne jamais porter la responsabilité des pollutions et des désastres environnementaux, impliquait de trouver une solution de remplacement après la fin de l’esclavage puis la décolonisation de l’après dernière guerre. Alors l’endettement des pays et la corruption de leurs élites dirigeantes ont été soigneusement organisés par les gouvernements et les oligarchies du nord aidés par les institutions internationales à leurs soldes, Banque Mondiale, FMI, OMC pour assurer la continuité de l’extractivisme. La grande crise de la dette des années 80 a permis de parfaire le travail en imposant le libre échange à tous : une vraie concurrence faussée. Aujourd’hui les pays les plus riches en ressources naturelles ont les populations les plus pauvres. La malédiction des matières premières s’est abattue sur le Congo RDC avec une telle violence que selon le NY Times c’est près de 7 millions de congolais(es) qui sont morts assassinés depuis 15 ans dans l’est du pays, là où les sous sols sont les plus riches du monde, là où l’IDH (indice de développement humain) est un des plus bas au monde. Les PED (pays en développement) ont été envahis et conquis par les transnationales extractivistes. Elles laissent si peu de miettes que le remboursement de la dette publique, cet outil de l’asservissement des peuples, n’en finit jamais.

Au nord, l’extraction, par les actionnaires des plus values produites par les salariés, avait déjà fortement augmenté depuis la contre révolution conservatrice entamée dans les années 80. Mais la grande crise de la dette privée qui a débuté en 2007 avec les prêts « subprimes », conséquence de l’appauvrissement des salariés, a permis de renforcer encore ce processus. Pour sauver les banques privées, obèses et malades de leurs créances toxiques, les états les ont transformées en dettes à rembourser par les contribuables. La majorité desétats associés en Europe à la BCE et au FMI, ont imposé ce transfert. Traduction, baisse des salaires et des retraites, détérioration et privatisation accélérée des services publiques, hausse de la TVA, baisse des impôts des plus riches, maintien des paradis fiscaux, augmentation de la dette publique sont quelques aspects de la croissance de l’extractivisme au nord au profit de l’oligarchie protégée par l’opacité des nuages qu’elle fabrique. Cela contre l’avis de grands penseurs de l’économie comme Paul Krugmann ou Joseph Stiglitz qui connaissent la spirale récessive que ces décisions créent.

Faire tomber la plateforme, un rêve ! Voyons plutôt comment nous, les 99%, pourrions déconstruire les piliers. D’un côté les ressources naturelles sont de plus en plus limitées, on commence à voir le fond de la corne d’abondance. De l’autre, l’emploi sera de plus en plus rare sous l’effet des gains de productivité issus de la techno-science et aussi des délocalisations. La fabrication de multitudes d’objets à la durée de vie de plus en plus courte, et surtout de plus en plus inutiles, est une mauvaise réponse pour l’emploi comme pour la planète. Car si l’extractivisme est le premier pilier, il est aussi le plus fragile. Il repose sur les monopoles et la centralisation du pouvoir qui sont en opposition aux principes démocratiques. Or le productivisme et les profits dépendent de nous, de notre consommation ! Alors ne faut-il pas imaginer une société post-extractiviste sans pilier ni plateforme ? Plus de temps à perdre !

En premier, il faut annuler la part illégitime des dettes du sud. Depuis 1985, en 25 ans, un transfert net au titre du remboursement de la dette publique de 700 Mds$ s’est produit, des populations pauvres du sud, en majorité à travers la TVA, vers les très grandes banques et les pays du nord. De même, il faut annuler les dettes illégitimes des états du nord qui opèrent le même type de transfert des 99%, vers les 1%, dont une bonne part de ceux qui les détiennent sont les grands actionnaires des banques. En France c’est près de 50 Mds euros par an qui sortent de la poche des contribuables pour enrichir le plus souvent de grands utilisateurs des paradis fiscaux.

Un mouvement très important pour des audits citoyens est en cours dans de nombreux pays européens : www.audit-citoyen.org. Comment accepter que des gouvernements dont les budgets sont volontairement en déficit chronique depuis plus de 20 ans, baissent chaque année les impôts des plus favorisés et des entreprises les plus profitables comme celles du CAC 40. Les « Merkosy » qui demandent à la population de se serrer la ceinture pour sauver les états endettés, en réalité les banques privées (voir la catastrophe Dexia) sont les complices de la grande hémorragie financière : l’escroquerie nommée dette. Roberto Lavagna, ex ministre des finances argentin en 2002, explique dans Libération du 22 fév. 2012, titré « On préfère sauver les banques que les gens », comment son pays, dans un état aussi catastrophique que la Grèce aujourd’hui, a été sauvé par la décision unilatérale de non remboursement de la dette et le décrochage de la parité peso-dollar. C’est ce que la Grèce fera, j’espère très vite, avant que les désastres ne soient irréparables, et surtout, que les banques du nord aient eu assez de temps pour se désengager, ce à quoi travaille le gouvernement non démocratique Papademos en complicité avec l’Europe du centre.

En second, nous savons que l’énergie à très bas prix – principalement le pétrole – est la base du développement de la société thermodynamique, capitaliste et centralisée qui privatise et marchandise tout. Or ce système est responsable du réchauffement, de la faim et des désastres environnementaux. Jérémie Rifkin, dans « La troisième révolution industrielle » (ed. Les liens qui libèrent) propose une sortie des énergies fossiles. « Grace à l’internet, l’énergie créée sera partagée de la même manière que l’information en ligne aujourd’hui. Quand des millions d’immeubles produiront localement une petite quantité d’énergie, ils pourront vendre au réseau leurs excédents et acheter ce qui leur manque grâce à ce partage coopératif et décentralisé. A long terme, l’énergie deviendra quasi gratuite et l’accès à ces services l’emportera sur la propriété pour devenir le moteur essentiel de l’économie. » Pour ne pas être coresponsable de cette catastrophe, nous devons dès maintenant résister au gâchis de l’énergie dans les transports, les bâtiments passoires et l’hyper consommation de biens matériels.

Pour finir, nous devons comprendre que c’est notre alimentation qui détermine le modèle agricole productiviste dans lequel 70% des terres, souvent à l’autre bout de la planète, sont consacrées à la production de protéines animales, car pour en produire une seule, il faut en moyenne 7-8 protéines végétales. Or, l’agro… industrie-chimie-distribution-spéculation, le plus puissant lobby du monde, est le premier responsable de la destruction de la biodiversité, des forêts, des eaux douces, et surtout de la pauvreté, de la faim et de la dégradation de la santé des peuples. Ainsi le combat pour remplacer les protéines animales par des protéines végétales dans notre alimentation permettrait de casser ce modèle alimentaire consuméro-productiviste responsable de 50% de tous les GES émis. En supprimant la pression sur les terres agricoles dédiées à l’élevage, tel le soja OGM d’Amérique, sur les grandes forêts tropicales, il ferait aussi disparaître la spéculation sur les denrées alimentaires et sur les gigantesques accaparements de terre, créateurs de misère en Afrique plus particulièrement.

La suppression du système dette, la relocalisation, l’agroécologie, la diminution de nos besoins alimentaires et matériels inutiles, la recherche d’autonomie coopérative, le partage et le retour à la gratuité des grands services publics sont des moyens de saper durablement l’assise des piliers en haut desquels dansent nos maîtres.

cadtm.org

Via : La Vidure.

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 11:26

 

Le plan nord du gouvernement québécois : peuples autochtones : méfiez-vous de cet homme venu du sud

 

Un homme un jour a écrit : « Plus la fraude est importante, plus elle risque de prendre »

Jean Charest applique cette maxime à la lettre. Voilà que le gouvernement libéral annonce en grande pompe son PLAN NORD [1]. De quoi s’agit-il au juste [2] ? Il s’agit de la proclamation officielle que le gouvernement libéral de la province de Québec se met encore plus résolument au service des monopoles miniers et forestiers impérialistes, et qu’il fera tout pour utiliser les crédits publics, la législation et la coercition pour éliminer toute entrave à la surexploitation des richesses naturelles du nord québécois (hydro électricité, minerais et forêt), et ce pour le bénéfice principal des riches canadiens (francophones et anglophones) et étrangers, surtout chinois et indiens, les impérialismes montants en ces temps de crise économique et de repartage des marchés entre puissances.

Bien entendu, certains représentants des Premières Nations ont été conviés à la cérémonie d’annonce de la spoliation des terres ancestrales de leurs peuples, afin de venir affirmer leur attachement aux hommes d’affaires du Sud et « négocier » le prix de leur trahison des intérêts fondamentaux de leurs peuples pauvres, arnaqués et parqués dans des réserves infamantes depuis des années.

Il y a deux siècles les riches québécois et les ploutocrates canadiens les avaient délogés du Sud de la province et contraints à migrer et à dépérir dans quelques réserves (ghettos quasi bantoustans) au nord du 49e parallèle. Mais voilà qu’aujourd’hui on découvre ces immenses réservoirs de ressources naturelles, dont les impérialismes canadien, américain et chinois ont besoin pour leur expansion ; Charest annonce donc une nouvelle phase d’usurpation soi-disant consensuelle des droits ancestraux des autochtones refoulés au nord du 49e parallèle.

Une nouvelle phase de « déportation » s’annonce toujours plus au Nord, dit la chanson, en direction de la dernière frontière de la destinée manifeste des colonialistes du Sud contre les Innus et les Inuits. Voilà le défi que propose le gouvernement colonialiste du Québec à la population désoeuvrée du Sud de la province. Cette nouvelle phase d’exploitation s’échelonnera sur vingt-cinq années, déclare le chef d’État-major des riches monopolistes, l’honorable Jean Charest.

Des milliers de travailleurs du Sud et des autochtones aussi auront le privilège d’être exploités dans des conditions de travail parfois difficiles. Des cours d’eau à l’écosystème fragile seront harnachés, détournés de leur lit ; la faune locale sera éradiquée ; la flore, si lente à se régénérer en ces terres de nordicité, sera saccagée et détruite ; les territoires de chasse et de pêche amérindiens seront inondés, qu’importe ! Des routes seront construites à grand frais (à même les taxes des contribuables) à travers des territoires immenses dont une partie est couverte d’un pergélisol fragile qui sera dénaturé pour l’éternité ; de profondes fosses minières seront creusées dans cette terre vierge pour en extraire les minerais précieux que les multinationales expédieront aussitôt par train et par bateau vers les marchés de transformation asiatiques, laissant sur place, sur le pergélisol québécois, scories, déchets, eaux polluées, trous béants, derricks et machinerie lourde que la plupart du temps les monstres miniers ne prennent même pas la peine de rapatrier vers le sud…et au prochain gisement !

De ces milliards de soi-disant investissements, aucun autochtone ne verra la couleur de l’argent ; de ces gens venus saccager et polluer leur environnement, quelques miettes retomberont sous la forme de petits salaires éphémères pour quelques années de misère, puis, comme à Schefferville, à Wabush et à Murdochville auparavant, des villes minières fantômes finiront de pourrir debout et d’enlaidir à jamais le roc nordique détruit, transformé en un paysage lunaire désespérant.

Les redevances des compagnies minières frauduleusement annoncées à hauteur de 1,4 milliards de dollars ne seront finalement que de 125 millions de dollars sur cinq ans, à peine davantage que ce que Maurice Duplessis, un fasciste québécois héros des nationalistes d’aujourd’hui, libéraux et péquistes confondus, quémandait aux multinationales américaines du fer (un sou par tonne de minerai) en 1950. Ne parlons pas des redevances forestières, pires qu’une misère.

Mais même si le gouvernement Charest demandait davantage en redevances minières et forestières, il accorderait de l’autre main davantage de déductions fiscales pour la prospection et l’exploitation, à telle enseigne qu’en définitive ce ne seront jamais que des miettes qui tomberont de la table des riches multinationales dans l’escarcelle des travailleurs blancs du Sud et dans la besace des travailleurs autochtones du Nord.

Misérable Québec coincé entre, d’une part, ses sous-fifres nationaux francophones et anglophones et, d’autre part, les impérialistes internationaux francophones et anglophones (Brian Mulroney était bien président de l’Iron Ore, exploiteuse du fer de Wabush, un québécois francophone dirige également la compagnie Fer et Titane de Havre St-Pierre et de Sorel, de même pour l’Alcan au Lac Saint-Jean.). Il est maintenant de pratique courante, depuis la Révolution tranquille du moins, d’associer les capitalistes québécois à l’exploitation de la semi-colonie québécoise et canadienne du Nord autochtone.

La campagne de propagande est en marche depuis l’annonce de la conquête du Nord et il est ironique de voir les petit-bourgeois péquistes « exiger » plus de miettes en redevances pour le saccage du dernier territoire vierge de la province. Après, chacun retournera à sa misère et il se trouvera un « lucide millionnaire bien rémunéré » pour nous expliquer que le peuple québécois a vendu son droit d’aînesse pour un bien petit plat de dollars et qu’il n’est pas assez vaillant pour travailler pour moins que les salariés du tiers monde. Mais qui a demandé aux peuples autochtones le droit de saccager leur contrée ?

Le premier ministre Charest, qui joue ici son avenir politique, ment doublement de façon à livrer la marchandise québécoise à vil prix. La dame Marois du Parti québécois promet de « rapatrier davantage de ce butin national chauvin qui ne lui appartient pas » pour le bénéfice des riches financiers de Montréal, elle qui, dans son dernier budget en tant que ministre des finances du Parti québécois, proposait il y a quelques années de réduire les redevances et les impôts des minières, des forestières et des industriels québécois de 13 à 9 % des bénéfices nets des entreprises.

Mentez, mentez, disait celui que nous avons déjà cité, il en restera toujours quelque chose. Finalement Marois et Charest auraient le même mentor !

 

Notes

[1] http://www.ledevoir.com/politique/q...

[2] http://www.plannord.gouv.qc.ca/

 

Source : Le plan nord du gouvernement québécois : peuples autochtones : méfiez-vous de cet homme venu du sud - Presse-toi à gauche !

 

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