19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 11:58

 

Nous ne sommes plus là dans un simple processus d’accumulation de capital, mais bien dans un processus impliquant un changement qualitatif, une appropriation du monde. Et ce processus d’appropriation implique la prise pouvoir par quelques corporations tant sur le personnel politique, que sur les forces de répressions publiques et privées qui défendent leurs intérêts et la sécurité de leurs investissements contre les peuples dépossédés qui se rebellent.

Et en plus, ils ont le culot de se livrer à l’espionnage pour détecter les opposants avérés ou potentiels à l’iniquité absolue. L’ère du Totalitarisme Marchand s’installe simultanément sur tous les fronts.

Les 10 corporations qui dominent et contrôlent le marché mondial.

 

Par: Actualidad RT

 

Credito: Actualidad RT

Credito: Actualidad RT

 

Dix méga corporations contrôlent la production de quasiment tout ce que nous achetons, depuis les produits pour la maison à la nourriture pour animaux domestiques jusqu’aux vêtements.

 

Le site Policymic présente un graphique intitulé « L’illusion du choix » « The Illusion of Choice » qui montre que l’emprise de ces fameuses corporations atteint des ramifications que nous n’aurions jamais imaginées.

 

Par exemple, Yum Brands, qui est une filiale de Pepsi, possède KFC et Taco Bell. Tous les restaurants Yum Brands vendent uniquement des produits Pepsi à cause d’un accord spécial avec la compagnie fabricante de boissons rafraîchissantes.

L’entreprise Procter & Gambel, évaluée à 84 000 millions de dollars, s’est emparée d’un grand nombre de marques qui produisent une large gamme de produits depuis des médicaments et de la pâte dentifrice jusqu’à des vêtements de luxe. Au total, à travers ses réseaux, la compagnie atteint 4 800 millions (près de 5 milliards !) d’acheteurs dans le monde entier.

 

La corporation Nestlé, connue pour ses chocolats et évaluée à 200 000 millions de dollars, est la plus grande entreprise d’alimentation du monde. Elle possède près de 8 OOO marques différentes et détient des participations ou est associée avec un grand nombre d’autres entreprises comme le géant cosmétique l’Oréal, la productrice d’aliments pour bébés Gerber, la marque de vêtement Diesel et les fabricants d’aliments pour animaux domestiques Purina et Friskies.

 

Et ce schéma ne reprend pas que les entreprises de l’industrie alimentaire. Il montre également que les compagnies du secteur bancaire, dans lequel 37 banques étasuniennes ont fusionné, en un peu plus de 20 ans, pour ne plus être que 4 (JPMorgan, Bank of America, Welles Fargo et Citigroup) selon le tableau réalisé par la réserve fédérale.

 

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:53

 

 

Je suis très certainement beaucoup plus radicale que Michel Collon et bien plus dubitative aussi face à l’adoption du modèle industriel par les pays socialistes d’Amérique du Sud et moins Cocorico de ce « nous sommes tous affectés par la pauvreté des autres », je ne sais pas qui il rencontre dans notre petit pays, mais il est clair que la plupart des gens s’en contrefichent de la pauvreté tant qu’ils ne sont pas eux-mêmes touchés. Elitisme de pacotille, racisme et colonialisme sévères gangrènent les consciences et/ou les inconscients de non con-citoyens. S’il n’en n’était pas ainsi le monde irait bien mieux, si « nosotros todoas somos Chavez » est l’ontologie des uns, ce ne sont pas les petits Goldman Sachs en puissance qui manquent à l’appel quand il faut manifester pour revendiquer toujours plus de saccages, toujours plus de pillages, toujours plus de meurtres afin qu’ils puissent continuer à s’offrir de toxiques illusions.

Quand je traite certains sujets, comme le génocide actuels des peuples indigènes d’Amérique Latine, je sais bien que pour quelques rares personnes qui vont prendre conscience qu’il y a là une guerre et que nous en sommes par nos modes de vie partie, du côté des oppresseurs et autres assassins, pour une majorité d’autres, ces « assimilés bougnoules » qui ne veulent pas se soumettre à la « modernité feraient aussi bien de disparaître, sans bruit et sans laisser de traces, por favor. .

Pour le moment, moi, ce sont ces peuples-là qui m‘aident à vivre. Tant de courage, de lucidité, d’abnégation, de détermination et tant d’amour aussi forcent le respect. Et fiche là honte face aux tentations de se « laisser aller ».Leur lutte est une lutte assumée pour sauver la planète des Saigneurs Prédateurs, toute la planète, pas rien que leur petit bout de territoire, c’est là leur force : la générosité, l’esprit du collectif.

En Amérique Latine comme en Afrique se mettent en place les moyens d’une Solution Finale pour les peuples indigènes ! Et tous en appelle à la Communauté Internationale des Peuples, donc à moi, à vous, à nous !

 

PREFACE AU NOUVEAU LIVRE DE RAF CUSTERS

 
Chaque citoyen européen consomme par an en moyenne 26 kilos d’appareils[1] en tous genres : ordinateurs, téléphones, télévisions, électro-ménager... L’avons-nous décidé ? Le souhaitons-nous ?
 
Quoi qu’il en soit, cet acte apparemment innocent a en réalité un impact énorme. Sur la Nature, on s’en doute, mais aussi sur des êtres humains. Des femmes et des hommes du Sud sont condamnés à mourir de faim, leurs enfants seront privés d’éducation, ils souffriront de la malaria, de la tuberculose et autres maladies endémiques.
 
Mais quel lien y a-t-il donc entre ces achats au Nord et cette misère au Sud ? C’est ici que le livre de Raf Custers apporte un éclairage indispensable. Cuivre, aluminium, fer, plomb, cobalt, zinc, manganèse, bauxite, chrome, uranium, or et diamants proviennent surtout d’Afrique, et leur extraction crée à la fois une richesse fabuleuse et une misère impitoyable. Raf Custers se rend sur place sur place et nous fait comprendre comment.
 
Chasseurs de matières premières, nous le voyons comme une pièce qui doit absolument figurer dans votre dossier personnel « Puis-je faire quelque chose contre la faim, contre la pauvreté, pour la solidarité ? » Une pièce qui donne tout son sens aux recherches et à la colère de Jean Ziegler concernant la faim dans le monde, ses causes et la responsabilité des multinationales. Jean m’en a parlé : « Les chiffres sont catastrophiques. Toutes les cinq secondes, un enfant meurt de faim. 47.000 personnes meurent de faim tous les jours. Alors que l’agriculture mondiale dans l’état actuel de son développement pourrait nourrir sans problème douze milliards d’êtres humains ! Un enfant qui meurt de faim, au moment où nous parlons, est un enfant assassiné. Sur le plan de la lutte contre la faim, l’échec est total. »[2] Mais ce livre donne aussi tout son sens à mes recherches personnelles : pourquoi l’Amérique latine est-elle pauvre et quel espoir de libération apporte l’expérience d’Hugo Chavez, Evo Morales et d’autres…[3]

Nous sommes traumatisés, on peut le dire, par cette pauvreté qui persiste et même s’aggrave, en dépit des promesses les plus solennelles. Nous sommes angoissés par ce chiffre impitoyable : un milliard d’êtres humains souffrent aujourd’hui de la faim. Plus que jamais dans l’histoire de l’humanité ! Et donc nous sommes tous deux extrêmement soucieux de voir s’engager plus de forces encore dans cette bataille contre des règles économiques meurtrières, contre une concurrence aveugle qui pousse inexorablement à détruire la Nature et les hommes.
 
Plus de forces, cela veut dire plus de témoignages, plus de reportages, plus d’analyses concrètes sur cette affaire qu’on veut absolument nous cacher : comment la politique du Nord, la politique du 1% (menée en notre nom en plus !), comment cette politique assassine-t-elle ? N’est-ce pas un slogan facile ?
 
Le livre de Raf Custers prouve que non. Ce journaliste et chercheur - d’un genre particulier – parcourt le monde et il nous prête ses yeux pour voir tout ce qu’on cherche à nous cacher… Nous rencontrons ces mineurs maliens obligés par Bouygues et Cie de chercher l’or avec de l’arsenic et du cyanure qui les tuent en quatre ou cinq ans, et leur pays qui reste pauvre parce que les bénéfices de cette industrie s’en vont au Nord sans aucun partage. Nous entendons ces pêcheurs marocains que les bateaux industriels du Nord ont ruinés en pillant le poisson de l’Atlantique et qui ensuite ne trouvent aucun travail dans la région parce toute la richesse des mines de phosphate est confisquée par une élite marocaine corrompue qui la refile aux transnationales. Nous éprouvons l’amertume de ces paysans congolais qui vivent au pied d’un des plus grands barrages électriques du monde mais n’ont pas d’électricité parce que les tyrans et leurs protecteurs occidentaux ont décidé que cette énergie ne servirait qu’à faire du fric. Nous sentons l’angoisse de ces mineurs d’un peu partout qui ont ou n’ont pas de travail selon les décisions fluctuantes du « marché », c’est-à-dire - pour ne pas être hypocrites - des spéculateurs boursiers richissimes qui s’enrichissent sur leur sueur, mais dont la cupidité provoque des crises à répétitions. Tous ces gens, Raf Custers va à leur rencontre, les écoute et nous transmet leur vie : souffrances, colères, espoirs, résistances…

Mais le livre va plus loin. Raf Custers interroge aussi… certains responsables de ce pillage et de cet appauvrissement. Pas au plus haut niveau, on s’en doute, mais des acteurs locaux : ingénieurs, directeurs d’exploitation, experts des firmes minières transnationales confient leurs petits secrets au reporter qui a su les approcher. Et nous en apprenons de belles sur les méthodes locales de ces firmes. Nous comprenons mieux leur logique dangereuse. Des connaissances dont nous avons besoin, en tant que citoyens : il faut savoir comment fonctionne notre adversaire.
 
Mais Raf Custers n’est pas seulement témoin et reporter, il est aussi chercheur au Groupe de recherches sur l’économie alternative (Gresea), basé à Bruxelles. Et donc, il complète le dossier en analysant pour nous les mécanismes économiques, les règles de la concurrence, les stratégies spéculatives. En outre, quand il parcourt le monde, c’est aussi pour enquêter auprès de certains acteurs et experts locaux qui en savent long sur ces stratégies des multinationales. Bref, nous en apprenons beaucoup sur des groupes très connus : Bolloré, ArcelorMittal, George Soros, Mitsubishi. Et sur d’autres groupe moins connus qui préfèrent rester discrets, mais tout aussi importants : AngloGold, BHP Billiton, Banro, Umicore…
 
Reste la question : comment ces transnationales ont-elles tant de pouvoir ? S’amènent-elles avec tellement de canons ? Parfois oui, mais en général, c’est plus subtil : corruption, chantage et lobbying. Et là aussi Raf Custers nous permet de comprendre comment ceux qui sont les instruments des transnationales manœuvrent sur le terrain. C’est la Banque mondiale qui se présente toujours en humanitaire arrogant et dominateur alors que ses choix ont plongé dans la misère chacun des pays qu’elle a « aidés ». C’est le commissaire européen au Commerce, le Belge Karel De Gucht, qui s’amène à Kinshasa en rangeant au dernier moment son casque colonial au vestiaire. Ce sont ces ONG oeuvrant soi-disant à la « transparence », mais financées par un des spéculateurs les plus secrets et les plus criminels de la planète. C’est… oh surprise, le séduisant George Clooney transformé en vulgaire représentant de commerce des compagnies minières US qui cherchent à faire main basse sur les matières précieuses de la région.

La leçon de Chasseurs matières premières est limpide et tellement utile : tant que les pays du Sud seront faibles et dépendants, tant qu’ils ne pourront décider par eux-mêmes, alors toutes les richesses de l’Afrique ne cesseront de s’enfuir par les « veines ouvertes » de l’Afrique. Mais c’est aussi une leçon d’espoir.
 
Sa visite en Bolivie montre sur le terrain comment Evo Morales inverse la logique : au lieu d’exporter le lithium brut dont la transformation (et le gros des profits) se fera au Nord, les Boliviens ont mis en route tout un programme pour le transformer sur place, le vendre plus cher, voire même fabriquer eux-mêmes des autos électriques. S’industrialiser ? Grande fureur de Renault qui voulait garder le contrôle total comme « au bon vieux temps ».

Ce que l’Amérique latine a entrepris, l’Afrique commence à se dire qu’elle peut le faire aussi. Récupérer la souveraineté sur les matières premières, employer ces richesses pour apporter – enfin - l’éducation et les soins de santé aux êtres humains qui produisent ces richesses. Et pour développer une économie locale qui permettra de nourrir ceux qui ont faim.

Seulement, sur cette route, les pays africains auront à faire à forte partie ! Raf Custers nous révèle les chantages, sabotages, guerres civiles et autres crimes, le mot n’est pas trop fort, auquels recourent les transnationales. Tout faire pour empêcher un pays comme le Congo de se mettre debout et de décider de ses proches richesses. « Le souverainisme, voilà le danger », affirme crûment le néocolonial Karel De Gucht en visite à Kinshasa.
 
La pauvreté n’est pas un accident, c’est un système. Très bien organisé et ceux qui en profitent n’ont aucune intention de le changer. Autant le savoir. Seule la lutte et la solidarité vaincront la pauvreté.

Et là aussi, Custers est très utile. Son épilogue recherche où les pays africains pourront trouver la force nécessaire à ce combat. En s’unissant et en coopérant entre eux, bien sûr. En se tournant vers les nouvelles puissances économiques émergentes : Brésil, Inde, Russie, Afrique du Sud et surtout la Chine, bien sûr.
 
Mais tout est fait pour empêcher l’Afrique de nouer un partenariat avec la Chine. Alors, la question – clé sera donc : où trouver la force pour imposer une autre politique ? Visitant l’Afrique du Sud, ses mineurs, ses syndicalistes, Custers nous répond : la force véritable ne se trouve pas au sommet, dans les Etats. Elle se trouve seulement en bas : en mobilisant les masses et en développant la démocratie. Voilà pourquoi ce livre ne nous apporte pas seulement la colère, il nous apporte aussi l’espoir.
 
Et le rappel de notre responsabilité… Alors, on continue comme ça ? Au Nord, on jette et au Sud, on crève ? On laisse faire les transnationales ? En attendant l’explosion générale ? Ou bien, on s’assied, on écoute les témoignages et les analyses, et on décide ensemble, Nord et Sud, comment changer ces mécanismes meurtriers, comment supprimer la faim et la pauvreté, comment bâtir un autre monde…
 

Chasseurs de matières premières de Raf Custers disponible sur le site Michelcollon.info


[1] Le Soir (Belgique), 10 août 2013.
[2] Jean Ziegler, Des enfants meurent à cause des gangsters de la Bourse, interview, michelcollon.info. Jean Ziegler, L’Empire de la Honte, Fayard, 2005. Jean Ziegler, Destruction massive, Seuil 2011.
[3] Michel Collon, Les 7 Péchés d’Hugo Chavez, Investig’Action, Bruxelles 2009.
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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 16:00

Dans  la catégorie "une logique économique irréprochable" voici :

La catastrophe en petite robe rouge

 

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P.S.: Le texte date de 2012, mais n’a rien perdu de son actualité… Au contraire.

Gaëtan Pelletier 

***

Il faut lire la dernière note ébouriffante quoique frappée au coin du bon sens de Jean-Marc Sylvestre en son blog contournable pour bien appréhender la haute potentialité du plus phosphoré de nos journalistes économiques depuis François de Closets c’est dire :

« L’ouragan Sandy coûte cher mais rapportera gros »

Pour vous la faire courte et vous éviter la lecture fastidieuse de cette fulgurante bouse : tout ce qui est détruit devra être reconstruit et plus ça coûte cher en décombres plus ça rapporte bonbon en moellons.

Jean Marc Sylvestre certes, déplore quand même que, si une bonne guerre jugule les crises, il serait plus sympa de trouver une autre méthode pour relancer la croissance, mais on sent poindre comme une vieille nostalgie pour le dernier conflit mondial en ses tapis de bombes prometteurs pour le bâtiment.

Il est vrai que les camps de concentration firent beaucoup pour relancer l’emploi. Notamment dans le secteur porteur du mirador.

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Aussi devrions-nous appeler de nos vœux un bon gros tremblement de terre, un tsunami des familles, ou carrément deux ou trois Fukushima, tant on ne peut miser tout à fait sur l’aléatoire des catastrophes naturelles pour rassurer les marchés.

Une pandémie vous remet le sourire à un monsieur Servier (on ne dira jamais assez le bien que fit le sida pour la relance du préservatif en voix d’extinction) comme un cataclysme vous remonte illico le moral de mr Bouygues.

Et nous devons admettre que dans ce domaine-là, nos pays tempérés ne peuvent rivaliser avec les états émergents largement favorisés. Pour une vulgaire avalanche ou une modique inondation faisant la joie de nos journaux télévisés faute de mieux, un Pakistan, une Indonésie ou un Mexique peuvent opposer d’admirables désastres ainsi que des centaines de milliers de victimes autrement plus rentables.

Et que dire de la chance inouïe d’Haïti, frappé par toute une gamme de catastrophes naturelles et d’épidémies diverses dont nous ne récoltons que quelques miettes au travers d’interventions humanitaires délocalisées trop ponctuelles.

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Ainsi grâce à Jean-Marie Sylvestre nous appréhendons mieux la logique capitaliste qui consiste à détruire la planète pour mieux doper la croissance et à éradiquer sa population pour une meilleure concurrence libre et non faussée entre les survivants.

En effet rien de plus efficace qu’un bon choc tellurique plutôt qu’un choc socio-démocrate de laborieuse compétitivité.

En ces temps confus où pour certains esprits méchamment parachutés, une dictature modérée serait une solution raisonnable à la perte de temps démocratique, envisager la catastrophe comme réponse adaptée à la crise peut paraître adéquat.

Un tremblement de terre amorti

Un ras de marrée adouci

Une explosion nucléaire proportionnée

Une guerre pondérée

Une apocalypse mesurée pour la plus grande prospérité du complexe militaro industriel à titre posthume.

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Oui, le cataclysme c’est bon pour la santé économique. Marx déjà l’avait écrit, le capitalisme se nourrit de crises et de cata.

Mais une société en crise depuis 40 ans est t’elle encore une société ou ne serait-ce pas plutôt une crise ?

Nonobstant, n’oublions pas qu’une révolution en ses gravats peut-être franchement productive également et que la tête sur une pique de Jean-Marc sylvestre (au hasard) serait assez bénéfique à la branche taxidermiste.

tgb

http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/archive/2012/11/02/la-catastrophe-en-petite-robe-rouge.html

 

 

Via LA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion!

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 16:36

 

Juste pour dire que je ne suis pas la seule à perdre en « civilité » dans mes propos. L’étrange bouillie aux relents nauséabonds qui émane de la grande marmite où mijotent les grenouilles est sur le point de déborder.

Les grenouilles croassent à qui mieux mieux ; il y a longtemps qu’elles ont perdu la faculté de se rebeller contre les injustices, fussent-elles les victimes.

« Le monde va changer de bases », nous n’étions plus grand-chose et demain rien… et les quelques-uns encore debout subissent les coups de la valetaille aux ordres qui se précipite pour ramasser les dernières miettes que jettent désinvoltes, les Nouveaux Propriétaires du Monde. « Chacun pour soi » est sa devise. « Morts aux gueux qui nous volent notre pitance !  ». Je les trouverais pathétiques s’ils n’étaient pas si néfastes pour ce que notre Terre héberge encore d’humanité.

« Fin de partie », la grande expulsion globale touche à son terme !

 

 

Trop d’injustices : Il est temps de faire la Révolution
Gilles Devers
vers4_bertaux_001f.jpgLa nature a horreur du vide, et le gauchisme étant devenu une sorte de sanatorium pour retraités dépressifs et distrayants, ce sont les banques qui ont repris le flambeau de la Révolution.
Sur le haut de la barricade, dans un halo au milieu de l’épaisse fumée des gaz lacrymogènes, voici le leader de la direction des études du Crédit Suisse, mégaphone à la main, qui appelle le monde à renverser la table.
On sent en lui toute la force de la victoire. Il sait que le prochain de coup de baston, c’est pour son museau, mais le bleu marine ne peut rien contre la vérité, pas plus qu’un bloc de béton ne pourrait tarir une source.
D’une main de fer, il brandit son mégaphone, pendant que 583 camarades pédalent pour fournir l’électricité permettant de sonoriser le monde.
De son autre main de fer, le camarade banquier tient le livre rouge,… euh, le Wealth Report 2013 du Crédit Suisse, et c’est de l’authentique bombe révolutionnaire, certifié par la Lénine corporate.
Tout va péter.
La crise ? C’est la propagande des capitalistes. La richesse mondiale a plus que doublé depuis 2000, atteignant un record de 241 billions de dollars US. Cet enrichissement doit tout à l’écrasement des plus pauvres par les plus riches, les chiffres donnant le vertige :
- la moitié de la population mondiale possède moins de 1% de la richesse totale ;
- les 10% les plus riches détiennent 86% des richesses mondiales,
- les 1% les plus fortunés représentent à eux seuls 46% des actifs mondiaux.
Hardi, chères amies et chers amis, rejoignons vite le camarade du Crédit Suisse sur le haut de la barricade mondiale.
La richesse n’est légitime que si elle a été acquise dans le respect du droit. Or, la règle qui permet à 1% de détenir la moitié de la richesse du monde n’est que la loi du milieu, la pourriture du crime organisé, avec de bonnes petites guerres à la clé. La vérité est simple : une bande de salopards rançonne le monde et plonge dans la misère la moitié de l’humanité, condamnant des êtres humains à un degré de pauvreté qui casse leur santé et broie leur vie.
Être humain… S’ils ne savent plus ce que ça veut dire, on va leur expliquer, et si ça ne rentre pas dans leur tête, on leur collera en suppo...
Quant à leurs biens… Qu’ils soient riches, on s’en tape. Mais que leur richesse atteigne un niveau qui condamne à la précarité la moitié des êtres vivants, c’est juste impossible. Selon l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, nul ne peut être soumis à des traitements inhumains ou dégradants.
Cette richesse est la marque de la violence en bande organisée, et il faut donc la reprendre à ces salopards.
Vu les ravages causés, on peut songer à leur casser la gueule.. mais ils nous colleraient au gnouf. De plus, ils ont d’excellents chirurgiens plasticiens, alors ça ne mènerait à rien de concret. Je déconseille.
En revanche, les attaquer en justice pour tout leur piquer, ce sera un régal. On visera l’article 1131 du Code civil selon lequel le contrat qui repose sur une cause illicite ne peut avoir aucun effet. Tout le business de ces crapules repose sur des mécanismes vicieux qu’ils font valider par des parlements croupions et qui permettent de condamner à la servitude 50% de l’humanité. Mais le droit est plus fort que la loi.
Donc, on leur colle une rafale de bons procès. Et si ça ne marche pas, parce qu’ils contrôlent tout, on fout le feu : « La moitié de la population mondiale possède moins de 1% de la richesse totale ». Merde à la fin.
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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 14:37

 

 

Voici ma réponse à cette question. J’ai la rage en ce moment, et sans doute demain serai-je à nouveau plus indulgente… et les images du monde entier qui nous disent que la misère nous réduit au dénominateur commun du même attracteur fatal que nous soyons ici ou bien d'ailleurs

 

Bien sûr, il y la colère ; Il y a aussi cette poignante tristesse face à ce gâchis d’enfants, de femmes, d’hommes qui subissent aux quotidien en plus des privations de la misère accrue, les regards qui stigmatisent et méprisent et rejettent et condamnent que leur jettent de plus en plus fréquemment les « passants honnêtes » convertis par la propagande du Pouvoir (central globalisant) et qui sont finalement tout aussi responsables et artisans de notre détresse que les Profiteurs de ce pouvoir central, le 1% le plus riche qui possède 40% de la richesse globale, dit-on.

Beggar : Beggar enfant garçon examine l'argent qu'il a reçu en regardant dans boîte de conserve


Nous avons ras-le-bol, de voir défini par ces quelques-uns ce que veut dire richesse. Et encore plus marre de voir ceux qui autour de nous, si nombreux, trop nombreux, larbins parmi tant d’autres, valetaille des Saigneurs de Planète, qui entrent sans se poser de questions dans ce cirque, cette spirale fatale, celle de défendre la nécessité de « Croissance » production de ces fausses richesses à prix de sang, de larmes, de destructions, afin d’augmenter leur « pouvoir d’achat » grâce à un emploi de merde.

Et oui, j’ai bien écrit « emploi de merde », je n’aime pas trop employer des termes grossiers et insultants, cela ne fait rien avancer, mais parfois tout de même, j’ai beau chercher aucun terme trop policé de rend vraiment compte de la réalité des choses.

Non, vous faire chier au travail, payer vos impôts en râlant, et voter sans bien savoir pour qui, ne fait en aucun cas de vous des personnes honorables et ne vous donne aucun droit de juger ceux qui ne le font pas, en vertu du principe qui veut que la connerie du plus grand nombre ait force de loi. Cette loi à laquelle sont si vite prêts à se rallier les plus crétins, les plus minables, les plus nuisibles quand elle leur donne un semblant de pouvoir et le sentiment d’appartenir à une élite, certes au bas de l’échelle… mais tout de même.


Beggar : Famille sans-abri mendier dans la rue

 

 

Beggar : Homeless famille a abandonné

Non, nous, les fous, les orphelins, les fragiles, les rêveurs, les sensibles, les largués d’un système dont nous ne voulons pas, n’avons aucun respect pour vos Minabilités Arrogantes et pour vos Nullités Hautaines d’Incapables. Incapables de réfléchir au-delà des prémâchés  d’une propagande dont vous vous gaver en engloutissant la Mal Bouffe concoctée pour vous par les empoisonneurs de planète. Incapable d’assumer la responsabilité collective de donner un avenir heureux aux enfants de la Terre. Et comme la grenouille de la fable, vous gonflez, gonflez, gonflez à force de vouloir vous faire gros comme les Maîtres Bœufs. Ce n’est pas de la hargne que je ressens, mais un profond dégoût.

Je ne suis pas en Espagne, je suis en Belgique et j’ai beau mobiliser toutes mes ressources d’indulgence, le constat est sévère, s’il existe encore beaucoup de braves gens, ils comptent pour la plupart parmi les plus pauvres, les plus démunis de ressources, de possibilité pour faire entendre leur voix et défendre leur point de vue qui dit : c’est le système qu’il faut changer. Les repus, eux, pleins de convoitise, n’ont finalement d’autre but que d’imiter ces modèles de riches qui les font baver d’envie alors qu’il bâfrent comme des porcs. Et si beaucoup doivent mourir pour leur assurer leur semblant de « richesse », ils font appel à toute leur imbécile stupeur pour donner un air de sincérité à leur affirmation de n’être pour rien dans les crimes commis pour leur donner juste la part de miettes qui les maintient dans une dépendance complice.

 

Beggar : L'homme sans-abri de dormir sur le trottoir Banque d'images


Tel maître, tel valetaille. Les petits contremaîtres du système se transforment en délateurs, distribuent les punitions, mettent la diversité au pilori, et se précipitent les pierres à la main quand il s’agit de lyncher collectivement les bouc-émissaires désignés, sans endosser la responsabilité laissée à celui qui aura jeté la première pierre…mais qui ? A moins qu’ils ne contemplent le spectacle, jouissant abrutis devant leurs écrans de la douleur de celui qu’on torture.

Il y a quelques années, j’ignorais ce que globalisation voulait dire et ce qu’elle impliquait pour l’avenir du monde. Aujourd’hui je comprends mieux ce terme et je comprends aussi qu’il existe une valetaille complice qui est prête à sacrifier la majorité de l’humanité dans sa crétine conviction de faire un jour partie des élus.

Voilà pourquoi la pauvreté fait place à la misère et au désespoir pour cette majorité sacrifiée sur l’autel du Profit, avec la bienveillante complicité de ceux qui .pensent être bénéficiaires de ces sanglants sacrifices.

Les bûchers sont rallumés où les « Bons peuples » venaient contempler les martyrs de la dissidence.

Anne W

Ps ... ben voilà, au moins on ne pourra m'accuser de cette démagogie qu'on appelle aujourd'hui populisme...

 


 

Combien de pauvreté pouvons-nous supporter ?

Esther Vivas

 

« Les choses ne peuvent pas être pires ». Combien de fois avons-nous entendu cette phrase ? Nous pensons que plus de pauvreté, plus de précarité, plus de chômage, plus d’expulsions de logement, plus de faim sont impossibles. La réalité, cependant, contredit cette perception.

Beggar : Sans-abri à Bangkok en Thaïlande Banque d'images
 
Ces dernières années, les chiffres et les visages de la misère n’ont fait qu’augmenter dans l’Etat espagnol. Aujourd’hui, le nombre de personnes qui vivent en situation de pauvreté extrême se situe déjà à trois millions. Les revenus des familles sont tombés aux niveaux de l’année 2001. L’explication est aussi simple que brutale : les revenus ont diminué de 4% tandis que les prix ont augmenté de 10%. C’est ce qu’indiquent les chiffres fournis par le rapport « Inégalité et droits sociaux. Analyse et perspectives 2013 » élaboré par la Fondation Foessa.
 
Les plus touchés sont les plus pauvres parmi les pauvres, ceux qui possèdent le moins. Hier, une personne sans ressources, qui vivait dans la rue, est morte de faim à Séville. D’abord, c’est le chômage, ensuite les difficultés pour boucler les fins de mois, puis on ne sait plus payer l’électricité, l’eau, le loyer ou l’hypothèque et, finalement, la nourriture. La tendance indique que les choses empirent. Selon le rapport de Intermón Oxfam, « Le piège de l’austérité », on estime que pour l’année 2025, le nombre de pauvres dans l’Etat espagnol pourrait atteindre 8 millions de personnes.

Beggar : estropié demandant à proximité du temple le jour de la Sainte Trinité
 
Il ne s’agit pas seulement d’une crise mais bien des mesures qui sont appliquées pour la résoudre. L’austérité, les coupes, la réduction des aides et des allocations, la privatisation des services publics, l’augmentation de la TVA, tout cela retombe principalement sur les secteurs les plus vulnérables.
 
En conséquence, les inégalités sociales augmentent. La différence entre les plus riches et les plus pauvres dans l’Etat espagnol se situe déjà à 30%, constituant le sommet de l’inégalité en Europe. Cette position se situe même devant les pays les plus durement frappés par la crise, comme la Grèce, et elle n’est dépassée que par des pays comme la Lettonie, la Bulgarie et le Portugal.
 
La conclusion est limpide : une petite minorité augmente ses richesses sur le dos de l’appauvrissement de la majorité. La sortie de crise n’est ni impartiale ni idéologiquement neutre ; elle répond aux intérêts d’élites politiques et économiques qui veulent tirer profit – et pas qu’un peu – de cette situation. Notre misère n’est, ni plus ni moins, que leur profit.

Beggar : Un mendiant est assis en face d'un swarovsky-boutique dans la rue Rambla de Barcelone, cachant sa tête, il a un gobelet en plastique à la main Banque d'images
 
Les choses peuvent-elles être pires ? Malheureusement oui. Les politiques de sortie de crise qui sont actuellement appliquées dans les pays de la périphérie de l’Union européenne sont la copie conforme de celles qui ont été menée à bien dans les pays du Sud. Si on les appelait à l’époque « Programmes d’Ajustement Structurel, aujourd’hui elles reçoivent le nom de « sauvetage ». La logique est cependant la même et le résultat est plus que suffisamment connu. Nous allons vers une « tiers-mondisation » de la société. La dynamique centre-périphérie qui s’était déployée ces dernières années à l’échelle globale se reproduit aujourd’hui au sein de l’Union.
 
Mais combien de pauvreté pouvons-nous supporter ? Combien de misère sommes-nous disposés à accepter ? Jusqu’où permettrons-nous qu’ils nous saignent à blanc ? La soif du profit du capital n’a pas de limites. Et le goût du lucre ne fait qu’augmenter leur avarice. Nous, la majorité, sommes les seuls capables de leur faire front. Quand nous aurons pris conscience de cela et que nous agirons en conséquence, nous aurons gagné la partie.

Beggar : Streets of Kolkata Thousands of beggars are the most disadvantaged castes living in the streets on November 28, 2012 in Kolkata, India Banque d'images
 
*Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera.
 



http://alainet.org/active/67928&lang=fr

 


Beggar : mendiants dans la vieille ville de Harar en Ethiopie

 

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 10:02

 

Livre Procès

Postface de Jean Ziegler, du livre Procès d’un homme exemplaire

Dans notre Europe de la conscience homogénéisée, du consensus confus, de la raison d’État triomphante, toute idée de rupture avec l’ordre meurtrier du monde relève de l’utopie et même, plus communément, du délire. |1| Un révolutionnaire, chez nous, est considéré au mieux comme un original sympathique, une sorte de clochard de l’esprit, un illuminé inoffensif, un marginal pittoresque, au pire comme un inquiétant trublion, un déviant, un fou. Les oligarchies du capital financier globalisé gouvernent la planète. Leur idéologie légitimatrice : un économisme rigoureux, un chauvinisme fanfaron, une doctrine des droits de l’homme à usage discriminatoire. J’exagère ? Les États-Unis, la France, la Belgique, l’Angleterre, la Suisse et bien d’autres États occidentaux abritent à l’intérieur de leurs frontières des démocraties réelles, vivantes, respectueuses des libertés et des revendications au bonheur de leurs citoyens. Mais dans leurs empires néocoloniaux, face aux peuples périphériques qu’elles dominent, ces mêmes démocraties occidentales pratiquent ce que Maurice Duverger appelle le fascisme extérieur : dans nombre de pays de l’hémisphère sud, depuis près de cinquante ans, tous les indicateurs sociaux (sauf l’indicateur démographique) sont négatifs. La sous-alimentation, la misère, l’analphabétisme, le chômage chronique, les maladies endémiques, la destruction familiale sont les conséquences directes des termes inégaux de l’échange, de la tyrannie de la dette. Les démocraties occidentales pratiquent le génocide par indifférence. Régis Debray constate : « Il faut des esclaves aux hommes libres. » |2| La fragile prospérité de l’Occident est à ce prix !

Les peuples des pays pauvres se tuent au travail pour financer le développement des pays riches. Le Sud finance le Nord, et notamment les classes dominantes des pays du Nord. Le plus puissant des moyens de domination du Nord sur le Sud est aujourd’hui le garrot de la dette.

Les flux de capitaux Sud-Nord sont excédentaires par rapport aux flux Nord-Sud. Les pays pauvres versent annuellement aux classes dirigeantes des pays riches beaucoup plus d’argent qu’ils n’en reçoivent d’elles sous forme d’investissements, de crédits de coopération, d’aide humanitaire ou d’aide dite au développement.

Point n’est besoin de mitrailleuses, de napalm, de blindés pour asservir et soumettre les peuples. La dette, aujourd’hui, fait l’affaire.

La dette extérieure constitue une arme de destruction massive. Elle soumet les peuples, détruit leurs velléités d’indépendance, assure la permanence de la domination planétaire des oligarchies du capital financier.

En 2013, toutes les cinq secondes un enfant en dessous de dix ans meurt de faim. 57’000 êtres humains périssent chaque jour par la faim. Près de 1 milliard des 7 milliards d’êtres humains que nous sommes souffrent de sous-alimentation permanente et grave. Cela se passe sur une planète qui pourrait, selon la FAO, nourrir normalement (2200 kilocalories individu adulte par jour) 12 milliards d’êtres humains.

L’Afrique est le continent qui – au prorata de sa population – compte le plus grand nombre d’affamés : 36,2% en 2012. En chiffre absolu c’est l’Asie qui l’emporte dans ce dramatique décompte. Le garrot de la dette extérieure empêche les pays les plus démunis de réaliser les investissements minima dont leur agriculture a urgemment besoin.

Les 54 États d’Afrique, dont 37 sont des pays presque purement agricoles, aux terres vastes et fertiles, sous-peuplées, ont dû importer en 2012 pour 24 milliards de dollars de nourriture du fait de l’absence d’investissements dans l’agriculture. Les semences sélectionnées, les engrais minéraux, les engrais animaliers font défaut, 250 000 animaux de trait sur le continent et moins de 85 000 tracteurs. La houe et la machette restent en 2013 encore les principaux outils de production.

Seules 3,8% des terres arables au sud du Sahara sont irriguées. Le reste relève de l’agriculture de pluie, avec tous les risques meurtriers que les aléas du climat impliquent.

Le FMI administre la dette des pays pauvres.

Les mercenaires du FMI sont les sapeurs-pompiers du système financier mondial. A l’occasion, ils n’hésitent pas à se faire pyromanes…

En temps de crise aiguë, intervenant sur des places financières exotiques, ils veillent ainsi avant tout à ce qu’aucun spéculateur international ne perde sa mise initiale. The Economist, qui n’est pas exactement un brûlot d’extrême gauche, écrit : « … So when sceptics accuse rich country governments of beeing mainly concerned with bailing out western banks when financial crisis strikes in the world, they have a point » (« Quand certains esprits sceptiques accusent les gouvernements des pays riches d’être avant tout désireux d’éviter des pertes aux banques occidentales lors des crises, ils ont raison. ») |3|.

Pour le maintien, la reproduction, le renforcement de cet ordre cannibale du monde, Jacques De Groote joue depuis des décennies un rôle-clé : comme directeur exécutif du FMI, directeur de laBanque mondiale, conseiller du prédateur Joseph Désiré Mobutu, etc.

De Groote est aujourd’hui devant la Cour pénale de la Confédération helvétique à Bellinzone avec six coaccusés tchèques pour, selon l’acte d’accusation du Ministère public fédéral, « blanchiment d’argent aggravé et escroquerie ».

De la carrière tumultueuse, sulfureuse, de Jacques De Groote, Éric Toussaint a fait un livre fascinant, à l’écriture brillante, à la documentation fouillée et précise.

 

Éric Toussaint est un auteur mondialement connu et un conseiller recherché précisément par les gouvernements nombreux qui cherchent à se défaire de leurs dettes « odieuses ». Ses ouvrages scientifiques font autorité dans le monde entier, y compris auprès du FMI et de la Banque mondiale. La bourse ou la vie. La finance contre les peuples (1998), 60 questions, 60 réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale (2002, rééd. 2008),Banque mondiale : le coup d’État permanent. L’agenda caché du consensus de Washington (2006), La dette ou la vie (2011), etc. sont des ouvrages indispensables pour comprendre le fonctionnement du présent ordre économique planétaire mis en place par les oligarchies du capital financier.

Dans cette œuvre scientifique riche et foisonnante, Procès d’un homme exemplaire occupe une place à part. Jean-Paul Sartre, pour le travail intellectuel, établissait une distinction entre les œuvres scientifiques, analytiques, d’érudition, et les « livres d’intervention ». Dans ces derniers, le chercheur se mue en lanceur d’alerte. Procès d’un homme exemplaire est un livre d’intervention.

Au moment où j’écris ces lignes, le verdict de la Cour pénale de Bellinzone n’est pas encore connu. Il faut donc à l’égard de Jacques De Groote – et même si cela paraît difficile – respecter scrupuleusement la présomption d’innocence.

Le livre d’Éric Toussaint pose néanmoins dès à présent des questions inquiétantes. Comment un personnage comme De Groote a-t-il pu pendant plus de vingt ans poursuivre impunément au sein du FMI et de la Banque mondiale ses contestables activités ? De quelles protections, de quelles complicités a-t-il joui ?

Ce formidable livre y répond.

Notes

|1| Ce texte constitue la postface du livre d’Éric Toussaint, Procès d’un homme exemplaire, Al Dante, Marseille, 2013

|2| Régis Debray, in Le Tiers monde et la gauche, ouvrage collectif, Éditions du Seuil, 1979, p. 79.

|3| « A Plague of Finance », The Economist (Londres), 29 septembre 2001.http://www.economist.com/node/796127

Source : Procès d’un homme exemplaire : Éric Toussaint, lanceur d’alerte | Mondialisation

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 12:33

 

 

par David Brooks *

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Il ressort que le modèle économique des Etats-Unis d’Amérique (EUA) – celui dont on dit que c’est un exemple pour le monde – fonctionne vraiment bien, quelque chose de vraiment miraculeux qui propose un schéma pour ceux qui promeuvent les consensus multipartistes dans d’autres pays pour un projet de politique économique, où le gouvernement assume sa responsabilité pour assurer que l’intérêt national prévaut. Eh bien, à la condition qu’on soit riche.

Pour tous les autres, c’est une toute autre histoire. L’application des politiques qui ailleurs sur la planète sont connues comme néolibérales a eu juste les mêmes effets dans le pays le plus riche du monde que dans n’importe lequel autre pays du dit tiers monde (évidemment, dans le contexte de chacun). Voilà la grande guerre dans l’un des pays les plus belliqueux au monde durant les trois dernières décennies.

Les bilans du néolibéralisme façon US se résument rapidement ainsi :

jamais depuis avant la grande dépression les riches n’ont jamais concentré autant de richesse tandis que tous les autres – bien que leur productivité ait augmenté de 40 % depuis 1979 – se sont maintenus, dans le meilleur des cas, au même niveau, mais dans de nombreux de secteurs à un niveau pire qu’il y a 30 ans, quand ont été appliquées les recettes néolibérales classiques.

Selon l’économiste et prix Nobel Joseph Stiglitz, 95 % des bénéfices économiques obtenus entre 2009 et 2012 ont été canalisés vers le 1 % le plus riche du pays. Ce 1 % capte aujourd’hui plus du cinquième du revenu national. Et Stiglitz conclut : « nous sommes devenus le pays avancé avec le niveau le plus élevé d’inégalité, avec le plus fossé entre riches et pauvres. »

Le recensement des États-Unis d’Amérique, dans un nouveau rapport économique, a enregistré que presque tous les bénéfices économiques depuis la fin de la grande récession se sont concentrés dans la couche la plus riche du pays. Depuis la fin de cette crise en 2009, les 5 % les plus riches, ont récupéré leurs pertes et ont obtenu en 2012 des revenus presque équivalents à ceux qu’ils avaient avant la récession. Mais les 80 % d’en bas gagnent bien moins qu’avant. Tandis que, il y a 36 ans, 11.6 % d’étasuniens étaient officiellement classés comment pauvres. En employant la même formule pour mesurer la pauvreté, qui présente un calcul très conservateur, le chiffre est aujourd’hui de 15 %, et plus d’un enfant sur cinq (21.8 %) vit dans la pauvreté, selon des chiffres officiels.

L’essence du rêve americain (us) est un échec ; ce rêve repose simplement sur le fait que chaque génération jouira d’une meilleure situation économique que la précédente. Mais selon les nouvelles données du recensement, pour la majorité des étatsuniens il y a eu un progression économique nulle dans les 25 dernières années, c’est à dire, toute une génération. Le foyer moyen affiche comme revenus un peu plus de 51 000 dollars par an [37 761€ avec lequel le foyer doit tout payer : retraite, complémentaire santé, éducation, impôts divers, etc, etc], presque le même montant qu’il y a 25 ans.

Tous les hommes politiques, y compris Barack Obama et ses prédécesseurs, affirment toujours qu’ils sont les champions de cette classe moyenne, le supposé bastion économique et social des États-Unis d’Amérique. Cependant, tous ces hommes politiques ont mis en place des politiques qui continuent de détruire ce bastion.

La semaine dernière le pays a fêté le cinquième anniversaire de la pire crise économique depuis la grande dépression, et Obama a prétendu défendre le sauvetage par l’Etat de Wall Street et de l’industrie automobile comme des parties fondamentales de sa stratégie de réussite pour stabiliser l’économie et pour générer de la croissance et de l’emploi, et, bien qu’il ait reconnu qu’une grande inégalité économique persiste dans ce pays, il a refusé d’assumer la responsabilité de l’avoir accélérée. En fait, il désirait récompenser son conseiller économique favori, Lawrence Summers, avec le poste de président de la Réserve fédérale (Fed), après avoir affirmé que sa sagesse et son leadership ont aidé à sauver l’économie de la crise. Summers a du retirer sa candidature devant une vague croissante de rejet à son égard, en partie parce que certains se rappellent bien que ce fut l’un des architectes de la crise ; en tant que Secrétaire du Trésor du président Bill Clinton, il avait annulé une loi issue de la grande dépression, dessinée pour maintenir la séparation entre la banque d’épargne commerciale et la banque d’investissement. Le résultat a été la création de mégabanques et déclenchement d’une spéculation sauvage, qui ont mené à la crise financière actuelle.

Cette crise financière a été, sans doute, la plus grande fraude de l’histoire, dans laquelle les mensonges, les tromperies et les manipulations illégales ont été amplement répertoriés et prouvés. Pas un seul dirigeant ou banquier chargé de générer cette crise, c’est-à-dire de détruire 8 millions de postes de travail, de laisser des millions de personne sans logement, d’augmenter la pauvreté et plus, a été désigné responsable. Pas un seul n’est en prison aujourd’hui. Au contraire, ils rient et jouissent des bilans de leurs exploits. Ils n’ont jamais été aussi bons. Ils demandent, et avec entière raison : qui a dit que ce système ne fonctionne pas ?

Stiglitz, dans un discours récent devant la centrale ouvrière AFL-CIO, a rappelé que « cette inégalité n’est pas inévitable … ce n’est pas le résultat des lois de la nature, ni des lois économiques. Plutôt, c’est quelque chose que nous créons, par nos politiques, à travers ce que nous faisons. Nous créons cette inégalité, nous optons pour elle, avec les lois qui ont affaibli les syndicats, qui ont érodé notre salaire minimum à ses niveaux les plus bas en termes réels depuis les années 50, avec les lois qui ont permis aux dirigeants exécutifs de capter un plus grand morceau du gâteau patronal », entre d’autres choses, tandis que chaque fois il y a plus de besoins essentiels dont on ne s’occupe pas, de l’infrastructure à l’éducation et l’emploi, a-t-il affirmé. Il a souligné que « notre démocratie est en danger. Avec l’inégalité économique vient l’inégalité politique… au lieu d’un gouvernement du peuple, nous retournons vers un gouvernement du 1 % ». Et de conclure que seulement les travailleurs, dans une alliance avec les différents secteurs du 99 %, peuvent inverser tout cela et retrouver la démocratie politique et économique dans ce pays.

David Brooks pour La Jornada

La Jornada. New York, le 23 septembre 2013.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.

El Correo. Paris, le 25 septembre 2013.

 

 

Très intéressant texte aussi, traduit par Résistance 71, concernant Ce bon vieux et omniprésent Larry  (Summer)... vous vous rappelez, ce directeur du FMI qui trouvait de toute bonne logique économique de placer les industrie polluantes là ou les gens ont moins de valeur,  le conseiller dès la première heure d'Obama ! Et vous ? Où vous situez vous dans l'échelle de "valeurs" de Larry ?

Crise économique planifiée et impérialisme: Obama l’homme de Goldman Sachs…

OU  Larry Summers: Goldman saqué (sacked)

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 11:39

 

Les milliardaires vous remercient de leur remplir les poches et de payer à la place des banques
Chaos Contrôle             

 

Les 1.426 milliardaires recensés sur cette planète vous remercient pour votre formidable aptitude à les enrichir quotidiennement, en privilégiant leurs produits manufacturés des clopinettes aux milliards d’esclaves sous payés des pays sous développés, et que vous achetez cent fois plus cher chez vos commerçants locaux.
Les 500 grandes multinationales qui contrôlent 52% du produit social et détiennent davantage que les 133 pays les plus misérables, sont ravis que vous vous précipitiez dans nos grandes surfaces tueuses de petits commerces, car cela profite encore à nos banques. Celles-ci peuvent donc ainsi racheter avec les intérêts de vos emprunts les faillites de vos centre villes, pour qu’ils puissent y installer leurs robots distributeurs inhumains mais bien plus rentables, puisque ne payant pas d’impôts.
Les 358 familles les plus riches qui possèdent la moitié de la fortune mondiale se régalent à l’idée qu’en achetant plutôt chez eux, vous vous gaussez de paraître plus riches que vous n’êtes, et apprécient nettement la pub pour leurs nom désormais célèbres. Elles se réjouissent que vous les payiez très cher et que vous ayez la gentillesse de bien vouloir les porter en circulant en ville, afin que tout votre petit monde les voient, les envient, et ainsi les achètent à leur tour. Merci de participer à favoriser leurs commerces et leurs modes très vite obsolètes, mais aussi rapidement renouvelés.
Les milliardaires du monde entier et leur cohorte des plus belles filles du monde qui font la queue devant leurs néons fluorescents, remercient également vos armées de bien vouloir, aux frais de vos peuples de fourmis ouvrières contribuables, faire respecter l’ordre dans les couloirs que franchissent leurs yachts en acajou pour pouvoir en paix rejoindre nos nombreux paradis fiscaux. Ces endroits magiques qui ne figurent pas sur google, puisque de petites mains habiles les cachent via photoshop sous des forêts vierges ou des nuages, nous y vivons nus tous ensemble, en pensant à vous. Nous y tournons même régulièrement les films que vous vous appliquez à aller voir goulument sur le net, auxquels vous vous abonnez consciencieusement, et que nous vous remercions encore une fois de bien vouloir payer au prix fort. Ceci nous finance largement notre manège et nous encourage à continuer encore longtemps, puisque c’est à vous que nous devons de nous gaver quotidiennement de caviar, de Champagne, de truffes y compris celle des filles, et donc avec ces ribambelles, de sexe.
Nous tenons à remercier particulièrement les plus abrutis d’entre vous, qui, bien que premières victimes de notre désopilante escroquerie, continuent avec une touchante candeur à défendre avec zèle nos solides intérêts. Continuez donc bien sagement à vous en prendre aux fonctionnaires feignants, aux cloportes gauchistes et aux grévistes preneurs d’otage et autre salaud comme Chavez. Pendant que l’on fait assassiner peinard les journalistes quotidiens au Honduras et les syndicalistes tout frais du jour en Colombie dans la plus exquise des confidentialités, rien ne se sait et tout se poursuit. Ainsi, personne n’ose imaginer comment dans le silence le plus effroyable, nous pouvons continuer d’exploiter confortablement et à notre profit la cocaïne qui nous enrichit comme rien d’autre.
Merci également de nous laisser exploiter les dernières ressources planétaires tout en salopant la chose avec une certaine désinvolture, et surtout parce que vous allez les payer au bout de la chaine de distribution, avec le supplément que représente l’horrible problème posé par vos déchets qui débordent dans vos poubelles et infesteront vos vies et celles de vos générations futures.
Merci encore, de soutenir les contre-réformes consistant à vous déposséder ( au nom de la compétitivité  ) de vos derniers droits sociaux, à nous aider à éradiquer enfin l’éducation, la culture et toutes formes de connaissances, aiguisant un tant soi peu votre lamentable esprit critique, et même de revendiquer avec un charmant enthousiasme le travail dominical comme liberté supplémentaire.
Merci encore une fois d’avoir cautionné l’élection de votre actuelle marionnette au pouvoir et son programme tentant à falsifier votre organe de la justice, afin que celle-ci n’atteigne plus jamais le sommet de la pyramide que nous représentons ni son cortège d’affaires juteuses, et dont les gigantesques profits nous aideront immanquablement à nous y maintenir définitivement.
Merci de bien continuer à faire taire les esprits critiques et sensés qui essayent tous les jours de vous ouvrir les yeux sur notre funeste système, de les piétiner vulgairement, de les traiter de tous les noms devant l’assemblée des mécréants qui vous écoutent et vous imitent sans réfléchir.
Merci de continuer à jeter l’opprobre sur les minorités telles que les Roms, les arabes, les catholiques, les musulmans, les jeunes, les Talibans, les soixantehuitards, les marginaux enclavés, les poètes romantiques, les communistes, les socialistes, les défenseurs de la nature, les militants courageux mais seuls contre tous, et de prendre ainsi les gants de notre magnifique campagne de cassage et de saccage de toute opposition à notre nouvel ordre mondial universel et au dessus de toutes les lois savamment concoctée dans nos écoles inabordables et auto proclamées d’utilité publiques.
Merci d’être si aveugles, mais tampon bien utile pour que progresse indéfiniment notre Bulle Dozer social.
Merci surtout de dépenser votre énergie à vous dévorer entre vous, à vous défouler consciencieusement sur du bouc émissaire à forte teneur appauvrie, car sans cela, je dois bien vous l’avouer, à 1000 contre 6 milliards, on aurait quand même un peu de mal à garder nos distances.
Tant d’aveuglement nous semble presque émouvant…merci encore !
« Bien sur que nous sommes en pleine lutte des classes, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre, et c’est nous qui gagnons » Warren Buffet - 2006 – spéculateur milliardaire.
Le collectif des va s’y milliardaires.
Source : Chaos contrôle
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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 22:17

 

 

 

 


Une dépêche AFP nous apprend que l’hebdomadaire Challenge signale ce jeudi 11 juillet un record de son classement annuel des 500 plus riches à 330 milliards d’euros, montant le plus élevé depuis 1996 année du lancement de ce classement.

Il a quadruplé en une décennie et représente 16% du produit intérieur brut du pays. Il compte aussi pour 10% du patrimoine financier des Français, « soit un dixième de la richesse entre les mains d’un 100 millième de la population », affirme Challenge.

Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, 10 de plus que l’année dernière, précise l’hebdomadaire.

Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40% du total).

En tête de liste, Bernard Arnault PDG de LVMH, 24,3 milliards d’euros (+ 3,1 milliards), Liliane Bettencourt 23,2 milliards (+7,9 milliards), Gérard Mulliez, (groupe Auchan) 19 milliards (+ 1 milliard), Bertrand Puech (Hermès) 17,4 milliards.

Les suivants sont Serge Dassault (12,8 milliards d’euros), François Pinault (Kering, 11 milliards), Vincent Bolloré (Bolloré, 8 milliards), le « roi de la bière et du vin » Pierre Castel (7 milliards) , qui fait cette année son entrée dans le Top-10, Alain Wertheimer de Chanel (7 milliards), lui aussi nouveau membre du club des 10.

Enfin le dernier du Top-10 est le fondateur de l’opérateur Free, Xavier Niel, entré dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France en 2003 avec 80 millions d’euros et qui pèse actuellement plus de 70 fois plus (5,9 milliards).

On doit vraiment faire un commentaire ?

 

Source : Les 500 plus riihes de France se sont enrichis de 25% en un an - Rouge Midi

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 13:15

 

 

Un zoom sur les conceptions du monde de ces très riches qui ne brillent ni par leur intelligence, ni par leur beauté, ni encore moins par leur humanité.

Alors qu’en Australie depuis la semaine passée a été mise en œuvre la mise à mort « humanitaire » de 100 000 chevaux et autres animaux sauvages, depuis des hélicoptères, de tel propos font résonance comme ils le font avec cette tendance mondiale eugéniste qui ne cesse de faire des petits (et des morts, et des personnes stérilisées contre leur volonté, et des terres rendues inhabitables, incultivables, mortes, stériles, radioactives ou dangereusement polluées).

Des conceptions que partage et met en œuvre à grande échelle le monomaniaque de service Bill Gates, coopté par ses pairs pour entrer dans le cercle des dirigeurs de monde, de notre monde, et décider sans l’avis des populations qui l’habitent, contre leur volonté, contre leurs intérêts et en envisageant de plus en plus souvent la disparition des peuples comme solutions à leur problème d’avidité accaparante exacerbée.

En  l’occurrence la Gina se contenterait de l’eugénisme sans malthusianisme.

 


J’ai décidé de supprimer ce texte, non pas parce que son contenu ne serait pas attribuable à la Gina personnellement, mais à cause des réactions plus que stériles qu’il a suscité et de celles qui ont brillé par leur absence.

La première chose que je voulais remettre en question, c’est cette notion d’élite si mal employée par ceux-là même qui conteste le droit accaparé par une certaine oligarchie a décider seule de l’avenir de la planète.

Cette oligarchie n’a rien d’une élite, elle dégage les relents nauséabonds d’un passé pourri, qui devrait avoir été relégué depuis longtemps au fond des plus profonde des oubliettes de l’histoire mais qui se propose (et s’impose) aujourd’hui comme seul avenir possible.

Que la Gina ait ou non prononcé les paroles qui lui ont été attribuée finalement importe peu, parce que l’idéologie quelle reflète, elle oui existe, est bien réelle et gagne chaque jour du terrain.

Je regrette d’avoir publié sa photo, pour les réactions qu’elle a suscitées. Personnellement quand je l’ai vue, ma réaction était du style, je n’échangerais pas qui je suis contre ses milliards et son physique. Chaque miroir doit être une insulte pour elle. Et cela me fait plutôt pitié.

Bien sûr que si elle avait été jolie et séduisante personne jamais n’aurait pensé à lui attribuer de tels propos, parce que personne ne les aurait relevés.

Je ne pensais donc pas qu’elle susciterait la haine et ces méchancetés qui ont déferlé à son sujet, mais bien plutôt de l’humour et de la dérision face à ces élites autoproclamée, une sorte d’antidote à l’envie d’accepter leur fortune comme argent comptant quand il s’agit de s’acheter une crédibilité comme décideur d’avenir pour tous.

Quand je qualifie Bill Gates de crétin monomaniaque, je le pense, une sorte d’autiste comme beaucoup de dit « surdoués » qui ne le sont que parce que leur cerveau fonctionne dans une seule direction, alors oui, ils vont très loin en ce sens mais seulement parce qu’ils sont absolument fermés, insensibles à tout le reste. Il est malsain que de tels personnages, par le seul fait d’une fortune acquise en fonction de règles fixée par les grands marchands pour phagocyter l’économie mondiale, joue par la seule malédiction de leur fortune, un rôle de décideurs politiques de premier plan.

Et la question de s’avoir s’il faut ou non taxer les grosses fortunes, ce qui de toute façon n’aboutit jamais est subsidiaire. La vraie question est de savoir qui gagne combien en fonction de quel travail et qui décide des critères.

Nous connaissons tous le principe des parachutes dorés pour ceux qui foutent en l’air opportunément des entreprises prospères. Des retraites dorées pour ceux qui n’ont cessé tout au long de leur carrière politique de trahir leur fonction de mandataires du peuple. Nous nous sommes tous interrogé  sur les vrais raisons qui font qu’un joueur de football gagne des fortunes alors que le balayeur de rue si utile est payé un salaire de misère qui dans les conditions actuelles ne lui permet même plus d’assurer ces besoins de base et ceux de sa famille, quand bien même les deux époux travaillent.

Mais il semble bien que la réflexion ait définitivement fait place à l’émotionnalité de la haine et du rejet. Et cela est grave.

Ce qui est à remettre en question, ce sont les sources de ces grosses fortunes, la manière dont elles se sont constituées, celle par laquelle elles se perpétuent et actuellement enflent dans des proportions de démesure inimaginables il y a peu et qui sont le fruit d’abus, d’injustice criantes qui n’ont pu se produire que par des décennies de prise en mains des médias, de réduction progressive de la qualité de l’enseignement et ce jusqu’au niveau universitaire.

Et c’est cela qui est scandaleux, qu’un projet de monde qui a besoin pur se perpétuer de l’abrutissement des peuples, d’une guerre psychologique menée pour y arriver, et d’installer des outils de contrôle et de répression  sans lesquels il ne serait pas accepté par l’immense majorité de la planète, le scandale c’est qu’un tel projet s’impose aujourd’hui a beaucoup comme seul projet de monde possible. Ce qui est scandaleux, c’est que la fortune mal acquise d’un Bill Gates et à laquelle chacun d’entre nous presque a contribué serve à mettre irréversiblement en place les conditions et structures d’un monde dont nous ne voulons pas et ce en imposant aux peuples le silence et la soumission.

Et ce qui est scandaleux et que personne n’a relevé, c’est ceci à lire par axemple ici Abattage controversé de milliers de chevaux sauvages en Australie ou ailleurs, c'est ceci :

 

 

L'agence gouvernementale Central Land Council estime que l'abattage est rendu nécessaire par la prolifération de ces chevaux qui manquent d'eau, de nourriture et agonisent, tandis que les espèces indigènes, qui dépendent des mêmes points d'eau que ces chevaux, sont elles aussi menacées.

Parmi les centaines de commentaires que j’ai lu sur ce texte pas un seul ny a fait allusion et cela c’est grave.

Anne Wolff (en colère)

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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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