30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 09:49

 

 

Trouvé sur le blog de Jocelyne CAP 2012 

Le Venezuela menace les Etats-Unis

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23.04.2013, 11:06, heure de Moscou

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Венесуэла США Америка флаг

 

 

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Caracas a annoncé que le Venezuela prendrait des mesures commerciales, énergétiques, économiques et politiques contre les Etats-Unis si ce pays venait à sanctionner Caracas pour ne pas suivre les recommandations de Washington sur un nouveau comptage des votes après la présidentielle du 14 avril, a annoncé Elías Jaua, ministre vénézuélien des affaires étrangères :

« Si les Etats-Unis prennent des sanctions économiques ou de tout autre forme, nous prendrons des mesures d'ordre commercial, énergétique, économique et politique que nous considérerons nécessaires pour répondre de manière conséquente », a déclaré M. Jaua.

Dimanche, Roberta Jacobson secrétaire d'Etat adjointe pour l'Amérique latine, n'avait pas exclu d'éventuelles sanctions américaines contre le Venezuela en cas de non-recomptage des votes de la présidentielle du 14 avril contestée par l'opposition.

Selon les observateurs, le Venezuela est le fournisseur principal de pétrole aux Etats-Unis. /L

 

Mon commentaire à chaud

 

Commentaires sur Le Venezuela menace les Etats-Unis

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Drôle de titre. Alors que les preuves s’amoncèlent des liens qui unissent différents acteurs de l’explosion de violence - qui a fait 10 morts chavistes au Venezuela, plus de 150 blessés et diverses destructions de lieux et de matériels qui rendent plus douce la vie du peuple – avec Washington et ses services secrets. Alors que les USA refusent de reconnaître le président légitime – reconnu par presque la totalité des nations du monde de ce pays après avoir déjà orchestré une tentative de coup d’état avortée contre le précédent président Hugo Chavez. Alors que le secrétaire d’état étasunien vient de faire une déclaration qui exprime très clairement la volonté d’ingérence néocolonialiste dans le continent sud. Alors que toute la région s’élève contre cette déclaration de guerre, et que Rafael Correa président d’Equateur multiplie sur la scène internationale les déclarations qui dénoncent un coup d’état doux à l’œuvre au Venezuela et dirigé par Washington, comme faisant partie de cette « ambiance » permanente de tentatives de déstabilisation des gouvernements rebelles (réfractaires au néolibéralisme)de la région qui s’intensifie dangereusement et que Enrique Peña Nieto, gouvernement nouvellement élu du Mexique déclare aujourd’hui vouloir se rapprocher du Venezuela et mettre un terme à l’ingérence étasunienne qui met le pays à feu et à sang sous prétexte de « guerre au narcotrafic », etc.,
Le Venezuela menace les USA ? Sans doute la suite des menaces proférées par Chavez et Ahmadinejad de bombarder Washington, une grossière manipulation médiatique qui avait été dénoncée preuves à l’appui.
Le continent Sud répond d’une voix toujours plus unanime qu’il n’accepte pas le rôle de gendarme autoproclamé que joue le régime étasunien, et que les relations dorénavant auront lieu sur un pied d’égalité entre nations souveraines. Il ne s’agit pas d’une menace, mais de la réponse ferme à une agression continue.

Posté par Anne W

 

 

Et quelques remarques sur les manipulations de la propagande contre la souveraineté des peuples de la région

 

Parmi les nombreuses questions que se pose le peuple bolivarien du Venezuela et ses mandataires, celle qui concerne les moyens de s’opposer à la guerre médiatique sans merci qui leur est menée est centrale.

Deux exemples qui comme le titre ci-dessus font des agressés les agresseurs. En 2009, Hugo Chavez donna une conférence de presse que j’ai suivie du début jusqu’à la fin. Cette conférence faisait suite à plusieurs évènements manifestant l’ingérence US dans la région. Le plus retentissant était le coup d’état mené contre le président constitutionnel du Honduras, Manuel Zelaya. Coup d’état dont les principaux dirigeants militaires, des anciens des escadrons de la mort, reprenaient du service. L’un d’entre eux, Billy Joya, pour l’occasion, se présentera à la télévision avec, en mains,  le dossier de sa préparation du coup d’état contre Salvador Allende dont il était alors un jeune acteur. Zelaya comme Allende devait être éliminé disait-il, un bon communiste est un communiste mort. Il s’était donc inspiré du coup d’état du 11 septembre (73), pour organiser la première action significative du tandem Obama-Clinton en Amérique Latine.

L’autre évènement qui suscitait l’inquiétude de Chavez, alors que de nouvelles bases US se déployaient en Colombie, deux d’entre elles seraient placées à la frontière avec le Venezuela.

Hugo Chavez a alors développé avec beaucoup d’émotion ce que j’appelle « le cauchemar de Chavez » : la vraie nature des guerres d’intervention de l’Empire du Nord, des guerres nucléaires qui ne disent pas leur nom et sur les horribles conséquences pour les populations de l’utilisation de l’uranium appauvri. Face à cette attitude menaçante de l’Empire, dont le nouveau régime US annonçait clairement la couleur – la remilitarisation de la région qui a multiplié les bases, remis en activité sa 4ème flotte,  et autre bateaux de guerre (et multiplie à présent ses drones dans la mer Caraïbe)- le Venezuela se devait de créer une force militaire dissuasive pour protéger le peuple de cette terrible menace. Autant de moyen qui ne pourraient être mis au service du projet bolivarien : l’amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de la population du Venezuela.

Titres dans les journaux francophones du lendemain « Chavez veut la guerre avec la Colombie ».

Chavez reçoit à Caracas à Caracas le président de l’Iran, lui aussi menacé par cette guerre nucléaire aux conséquences atroces (voir uranium appauvri et guerre sale ) qui ne dit pas son nom. Les deux plaisantent  et disent ils vont surement prétendre que nous nous sommes réunis pour préparer le bombardement de Washington.

Titre dans les journaux occidentaux « Le Venezuela et l’Iran se préparent à bombarder Washington. »

Revenons à la situation actuelle : les USA (et le Canada ?) sont les seuls pays à remettre actuellement en cause la légitimité du président du Venezuela nouvellement élu par un processus électoral considéré comme le meilleur, le plus fiable, transparent et efficace du monde, y compris par l’ancien président Carter.

De nombreuses enquêtes ont montré l’implication d’auteur et promoteur de Washington dans la tentative échouée de coup d’état en 2002 dont l’actuel candidat de l’opposition fut un des principaux acteurs. D’autres enquêtes ne cessent d’ajouter des éléments à charge de cette tentative de déstabilisation permanente du gouvernement vénézuélien depuis – et aussi de tous ceux qui dans la région déplaisent au régime étasunien).

La mort de Chavez a servi de déclencheur a de nouvelles attaques dont la couleur est à présent très clairement annoncée par le nouveau Secrétaire d’état US, dont je reprends encore une fois la déclaration, elle est une pièce importante de ce nouvel état de guerre totale dans lequel l’Empire veut manifestement plonger la planète. Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie… Mali et multiplication des foyers de la guerre dite confuse en Afrique dans un combat contre l’influence grandissante de la Chine sur ce continent, attitude menaçante vis-à-vis de l’Iran et de la Corée du Nord et très clairement prononcée, sans équivoque la menace contre la souveraineté des pays d’Abya Yala.

“L’hémisphère occidental  est notre cour-arrière, il est d’une importance vitale pour nous. Avec une grande fréquence, beaucoup de pays de la région sentent que les USA ne leur portent pas assez d’attention et dans certaines occasions c’est très certainement la vérité. Nous devons nous rapprocher vigoureusement, nous avons planifié de le faire. Le Président se rendra bientôt au Mexique et ensuite au Sud je ne me rappelle pas dans quels pays, mais il va dans la région ».  

Je reprends cette déclaration, qui est un moment clé de l’histoire du 21ème siècle, celui où l’Empire du Nord, dans sa folie conquérante et belliqueuse déclare la guerre à un continent, symbole d’espoir pour tous les peuples, toutes les personnes en quête de souveraineté et d’autodétermination, de bonne vie. Tina à l’œuvre, il n’y aura plus d’alternative parce que nous les auront toutes systématiquement détruites ou rendues impossible.

C’est parce que cet évènement qui est d’une importance majeur pour l’avenir du monde, pour le nôtre, est passé sous silence par une presse qui préfère soutenir les troupes terroristes de l’Empire en Syrie (qui certainement profitent de la confusion pour éliminer les acteurs d’une résistance au gouvernement inique et à l’ingérence occidentale), lancer des fleurs aux assassins du Mali, et stigmatiser le gouvernement iranien tout en poursuivant leur œuvre de mort en Afghanistan, Irak… c’est parce que cette autre œuvre de mort qui poursuit en Amérique Latine l’œuvre de mort des Conquistadors,  et celle de la « doctrine de Monroe » cette guerre sous faux prétexte - en l’occurrence la guerre à la drogue – qui assassine plus de résistants que de narcotrafiquants est soigneusement dissimulé par le silence de nos médias qui au contraire font la promotion des matrices d’opinion qui soutiennent cette guerre de « basse intensité » qui jamais ne s’arrête et à présent passant un seuil préparent une nouvelle guerre ouverte que j’insiste et insisterai encore et continuerai à joindre ma voix aux autres francophones qui tentent d’informer sur les réalités des processus à l’œuvre dans la région entre espoir et menace.

Et comme cette fois encore le temps m’est compté, j’en reste là pour aujourd’hui, mais pour ceux que ce thème intéresse vous trouverez un suivi des évènements actuels et la reprise d’enquêtes menées au sujet des méthodes de déstabilisation à l’œuvre dans la région sur ce blog.

Les enquêtes et la militarisation du monde en général de la région en particulier :

Militarisation impérialiste : nouveaux masques pour de vieux projets

 

Dans ce texte (traduction inédite ainsi que le suivant NdT) nous trouvons l’exposé et l’analyse du programme fondateur du Pentagone, un document qui est fondateur des objectifs et méthodes utilisées par l’Empire pour arriver en 2020 à ce qui est ainsi formulé « la domination du spectre total. Un texte ignoré du monde francophone alors que ce programme est à l’œuvre aussi dans nos régions comme en témoigne par exemple l’opération scorpion en France, alors que le texte suivant développe les formes pratique de ce plan d’hégémonie totale sur le monde

La nouvelle doctrine d’Obama : un plan en 6 points pour une guerre globale. Ou comment mettre la planète à feu et à sang.

 

Dans le texte suivant (autre traduction inédite) vous trouverez également un exposé des méthodes utilisées au Chili lors des campagnes électorales auxquelles participaient Salvador Allende. Un schéma de base très utiles pour élucidé le mystère du hiatus entre sondage et résultats électoraux lors des élections du 14 avril.

Venezuela. Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse.

Et encore formation et entraînement  d’une opposition dure dans la région

OTPOR, les contre-révolutions. Au Venezuela comme ailleurs

 

Les évènements :

Venezuela : l’opposition et les USA tentent-ils un coup d’Etat ?

Venezuela : tentative de coup d'état "doux"

Réponse du président Maduro à la violence

Venezuela : des hordes fascistes se déchaînent

Nuit de cristal au Venezuela

Les USA déclarent la guerre à l'Amérique Latine

Evo : L’Amérique Latine ne sera plus jamais l’arrière-cour des USA

Le Mossad recrute au Venezuela

Impressions de Venezuela (27-O4-13)

 

 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 10:35

 

 

C’est une déclaration de guerre à l’Amérique Latine libre qu’à fait John Kerry. En qualifiant la région d’arrière-cour » des Etats-Unis, il revient avec un vocabulaire qui – pensions-nous – appartenait au passé, une manière d’évoquer le colonialisme révolu pour en faire un programme d’avenir.

Un programme dont ni les peuples ni les mandataires en rupture avec le néo-libéralisme ne veulent pour la région. Autant que l’agitation de l’extrême-droite au Venezuela, cette déclaration a provoqué la réunion des mandataires de l’UNASUR, cette nuit à Lima. Y était présent les chefs d’état du pays Humala, le président du Venezuela Maduro, Evo Morales, Dilma Roussef, Mujica, Cristina Fernandez de Kirchner, Piñera et Santos. Rafael Correa en visite en Europe n’a pu y être présent.

Face à l’ennemi commun ; la solidarité l’emporte et les tensions qui régnaient entre Cristina Kirchner et Mujica suite à quelques paroles malheureuses (et insultantes) de ce dernier au sujet de son homologue Argentine provoquant un incident diplomatique ont été effacées par un baiser de réconciliation entre les deux mandataires. Cela peut sembler peu de choses, et pourtant cela en dit long, la volonté de construction régionale intégrée dont Nicolas Maduro comme Ministre des Affaires Etrangère du Venezuela fut un des principaux acteurs au cours des dernières années s’élabore sur des bases très différentes de celles qui ont présidé à la construction de l’Europe et continue de le faire.

La construction de l’Europe fondée sur le principe de la « « « Libre » » » concurrence consiste à faire de cette région du monde un territoire de Marché offrant les meilleurs conditions aux transnationales, qui y imposent leur Loi, au détriment des peuples et sans se soucier de ce qu’ils en pensent sinon pour les réprimer quand ils manifestent leur opposition.

L’intégration Latino-Américaine, Abya Yala, la Grande Patrie est un processus duquel participent les peuples de la région, parfois en opposition avec leur gouvernement quand ceux-ci se mettent au service des colonisateurs du Nord. Rappelons tout de même que tous les mouvements populaires significatifs des dernières années dans la région sont opposés au néo-libéralisme. Dans les pays rebelles, les grands mouvements populaires sont ceux qui reprochent aux mandataires d’être encore trop adictés au néo-libéralisme. Le mouvement d’oppositions au Venezuela est donc d’une nature différente, sous la direction de pitiyanquis caractérisés et de leur maîtres du Nord..

Au-delà des liens qui se tissent entre les mandataires de la régin, existe un tissu toujours plus dense et diversifié d’associations entre les peuples de la région que ce soit à travers des mouvements comme la Via Campesina, le Gouvernement Indigène, des centaines d’associations transcontinentales dynamiques politiques, culturelles, conviviales, communalistes,… constituent la réalité de l’intégration régionale.

Plus d’un million de personnes ont participé cette semaine à Bogota à une grande marche de réconciliation nationale très créative. N’oublions pas le rôle fondamental joué par Chavez dans la mise en œuvre de ce processus. Ce n’est pas le peuple de Colombie qui est divisé. La fracture est entre un gouvernement fasciste, narcotrafiquant aux ordres des USA comme le fut celui d’Uribe et un peuple progressiste et manifestant sa volonté d’autodétermination en le payant souvent de sa vie. Chavez a incité Santos a écouter activement le peuplede son pays. En ce qui concerne Santos, l’avenir nous dira de quel côté il se place réellement. Sa reconnaissance immédiate de la victoire de Nicolas Maduro est un bon signe. Il faut dire aussi que chacun de ces mandataires acteurs d’intégration qui ont travaillé depuis de longues années avec Maduro a témoigné de son respect et de sa confiance pour celui qu’ils qualifient unanimement d’homme de conciliation.

Les paroles de Kerry sont une alerte rouge pour les peuples et leurs mandataires participants de cette intégration régionale. Le passage de l’implicite à l’explicite, l’énoncé de son programme en peu de mots – mais qui réveillent les blessures encre non cicatrisées de décennies et de siècles d’horreur - et c’est d’autant plus violent. Et cette alerte rouge est d’autant plus forte que le coup d’état avorté de ce début de semaine au Venezuela, les matrices d’opinion qui en font la promotion, les cibles des exactions de l’opposition ne laissent aucun doute, c’est le petit peuple qui est visé en tant que tel et sommé de retrouver sa place d’inférieur dans un monde dominé par les blancs.

De nombreux analystes ont mis en évidence au cours des dernières années les processus de remilitarisation US du continent Sud. Ils ont également mis en évidence les liens étroits des acteurs régionaux qui la promeuvent avec les nazis expatriés et ceux qui en sont héritiers, comme Alvaro Uribe et son mouvement UnoAmerica qui réunit tout ce que le continent compte de militaires ayant participé aux dictatures sanglantes de la fin du siècle dernier. Ont également été mis en évidence les liens qui font de Capriles un poulain d’Uribe autant que de Washington.

Dès l’instauration du premier régime Obama, la couleur a été clairement annoncée mais implicitement. Le coup d’état au Honduras, la réactivation de la 4ème flotte, la multiplication des bases y compris celle dont les pistes permettent une rapide projection de force et la base nucléaire allié des Malouines qui vise le continent, mais aussi la mine dégoutée d’Obama lorsqu’Hugo Chavez lui remis en offre de dialogue sur de nouvelles bases le livre « Les veines ouvertes de l’Amérique Latine », etc… tout témoignait d’une volonté de reconquête du continent. Non seulement une volonté d’appropriation de ses richesses naturelles, de ses terres riches, mais aussi par les traités de libre échange, dont nous connaissons les effets asymétriques, l’intégration de l’Amérique Latine au Marché global des transnationales qui pillent la planète que leurs dirigeants s’approprient et réduisent les peuples en esclavages dans des camps de travail surveillés par des paramilitaires, ainsi que le sont les maquiladras, mais aussi de nombreux sites de l’extractivisme ou ceux de la macro agro-industrie. Les travailleurs sous-payés y sont logés dans des baraquements insalubres, payés de salaires de misères, vivants sur des sites entourés de barbelés et surveillés par des patrouilles quine laissent entrer – et sortir – que ceux qui montrent patte blanche. Le modèle dont Dassault affirme qu’il serait le seul moyen de créer une France – et une Europe -réellement compétitive, par exemple. De gré ou de force, tous soldats de la guerre Occident Chine que ce soit comme militaires en Afrique ou comme travailleurs surexploités pour reproduire les conditions inhumaines de production qui sont « l’avantage »chinois en terme de concurrence.

Les peuples de l’Amérique Latine en lutte pour un autre mode développement qui place au centre la qualité de la vie de chacun  au centre et en fin de ce développement sont donc les alliés naturels de tous ceux qui sur la planète luttent contre l’arbitraire et l’exploitation auxquels nus condamneraient une gouvernance mondiale aux mains des propriétaires effectifs des méga-transnationales qui imposent au monde Leur Loi. Et plus que jamais ils ont besoin de notre soutien et que la réalité de leur lutte enfin connue de tous, ils deviennent référence pour nos combats, comme c’est nouée l’alliance des résistants de Notre Dame des Landes avec les résistants des Chiapas au Mexique. L’alliance de ceux qui défendent les zones autonomes à commencer par celles qui résident dans nos consciences.

La volonté de recolonisation du régime Obama, traduite dans les faits se cachait derrière une façade de recherche de partenariat sur des bases égalitaires. Elle est à présent tout à fait explicitement exprimée. C’est bien une déclaration de guerre. Et le premier champ de bataille de cette guerre explicitement déclarée est le Venezuela ; ce qui ne minimise pas pour autant – au contraire - les guerres dites de bases intensité que subissent les peuples du Mexique de Colombie ou du Honduras et les communautés en lutte pour leurs droits à l’auto-détermination et à la dignité à dans plusieurs pays du continent. C’est au contraire l’annonce de la volonté de transformer à terme cette guerre de basse intensité, aux multiples foyers, en une guerre totale de la région jusqu’à soumission complète  à l’Empire du Nord. Une menace à prendre très au sérieux d’intensification du danger pour chaque résistant de la Grande Patrie.

Les exactions se poursuivent mais plus sporadiques au Venezuela, Capriles retrouve ces fonctions de gouverneur de Miranda mais envoie des messages troubles et confus à ces partisans qui sont autant de manière de justifier et attiser la haine du peuple contre le peuple. Le nouveau thème de la matrice d’opinion est de comparer Maduro à un Hitler allié de militaires potentiellement sanguinaires. Pendant que la classe « haute » de ces partisans appelle les USA et Israël à la rescousse de la démocratie Vénézuélienne. Classe haute, la bourgeoisie pitiyanqui du pays, mais la MUD à d’autres bases, des groupes d’extrême-droite organisés et entraîné, mais on peut voir dans les participants aux émeutes, des bandes de simples délinquants souvent bourrés voir défoncés qui sont un terreau fertile pour les fouteurs de merde apolitiques dans toutes les régions du monde. Je pense qu’il y a du boulot pour décrypter les modalités de ce renversement de propagande qui  atteint des proportions de diffusion de contre-vérité qui dépasse tout ce que nous avions pu connaître jusqu’ici, un total retournement des verbes et des faits usés à contresens. Impressionnant.

Après la réunion de l’UNASUR à Lima, les participants devaient rejoindre Caracas pour la prestation de serment du président Nicolas Maduro qui aura lieu cet après-midi. Une première chute de domino a eu lieu mais dans le sens inverse de celui voulu par les Colonisateurs du Nord. L’Espagne après un refus initial reconnait la légitimité de Maduro comme président du Venezuela, ainsi que Hollande pour la France se sont joint au nombreux pays qui l’ont reconnue dont la Russie et la Chine. Quant au président de l’OEA après avoir exigé le recomptage sans consultation des membres, il a du faire machine arrière, et reconnaître officiellement la légitimité de Maduro après que les membres de l’OEA se soient prononcés en sa faveur.

Je me joins à tous ceux qui dans le monde – à commencer par les plus de 7 millions de vénézuéliens qui l’ont élu - apportent leur soutien à Nicolas Maduro pour sa prestation de serment de cet après-midi et pour son avenir de président légitime du Venezuela.

Anne Wolff

 

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 20:39

 

 

 

Venezuela_photo-de-Capriles Radonski-incendier

Il avait pourtant clairement annoncé la couleur. Le 9 avril, cinq jours avant l´élection présidentielle, Henrique Capriles déclarait : « je ne suis pas le même que le 7 octobre, je défendrai les votes » (1) . Dès le lendemain, le président de l´Assemblée Nationale, Diosdado Cabello, présentait sur la chaine publique des preuves confirmant les intentions de la droite de contester les résultats électoraux afin de tenter un coup d´Etat coloré au Venezuela (2) .

Au soir des élections, malgré une différence de 272.865 votes[3] en faveur du candidat socialiste Nicolas Maduro, le candidat de la droite refuse d´admettre sa défaite. Pourtant, tous les observateurs internationaux insisteront sur la transparence des élections vénézuéliennes. Vicente Diaz, un des recteurs du Centre National Electoral (CNE), ouvertement lié aux partis d´opposition affirmera n´avoir « aucun doute sur le résultat de l´élection »[4] donnant comme vainqueur l´héritier d´Hugo Chávez.

Voilà bien la seule promesse que le candidat de la droite aura tenu. Oubliée la rhétorique d´union, de paix et de sécurité qu´il vociférait encore une semaine auparavant. Il appelle ses partisans à se mobiliser afin d´obtenir un audit total des résultats. Curieuse manière démocratique de l´obtenir que d´envoyer les ultras de la droite prendre les rues du pays. La loi électorale vénézuélienne est pourtant très claire. Elle oblige les candidats à remettre au CNE des preuves de fraude, et dans le cas où celui-ci les rejette, un appel est possible par le Tribunal Suprême de Justice. Aucune démarche administrative n´a été engagée. Il est vrai que ces accusations ne résistent pas au fait que les membres de l´opposition désignés pour superviser les bureaux de vote ont tous donné leur aval aux résultats dans leur centre électoral respectif[5]. Qu´importe, le but recherché n´est pas de renforcer la démocratie électorale mais bien de lancer un coup d´Etat soft dans le meilleur style des précédents en Serbie, Géorgie, Ukraine, Iran, etc. Les jeunes néofascistes qui, aujourd´hui, mettent le pays à feu et à sang ont pour la plupart été formés en Serbie par le groupe Otpor, et se revendiquent des techniques de l´Albert Einstein Institution, matrice idéologique des Révolutions colorées[6].

Dès l´annonce de Capriles, des groupuscules néofascistes déferlent dans les rues du pays. Des symboles du chavisme sont détruits, des militants attaqués et assassinés, des petits commerces sont saccagés et brulés. On dénombrera 7 morts et 61 blessés, par balles pour la plupart. Cinq sièges régionaux du Parti Socialiste Uni du Venezuela (Psuv) sont dévastés par les flammes, tout comme douze cliniques populaires où officient des médecins cubains.

Dans l´Etat du Lara, où le gouverneur Henri Falcon est aussi le chef de campagne de Capriles, la police régionale à ses ordres ne fait rien pour empêcher la déferlante de haine. Dans la nuit, une grand-mère m´appelle de Barquisimeto, la capitale régionale : « je suis barricadée dans la buanderie avec ma sœur, des personnes sont en train d´essayer de défoncer la porte ». Par la petite lucarne qui la relie au monde extérieur, elle verra ses propres voisins, torches en main, aller brûler la clinique publique du quartier située en face de la maison. D´autres camarades nous témoigneront de scènes semblables qu´ils ont vécu, eux et leurs familles. Ils ne feront pas la une des journaux, et pourtant ils sont très nombreux à avoir été agressés de la sorte par les hordes fascistes.

Le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, appellera ses partisans outragés au calme, à ne pas faire le jeu de la violence et à laisser la police et la garde nationale rétablir l´ordre. A Capriles, il lui lance : « si tu ne me reconnais pas comme président, je ne te reconnais pas comme gouverneur de Miranda ». Ultimatum logique puisque les règles de l´élection de Capriles, en décembre dernier, furent exactement les mêmes que celles qui ont permis á Maduro d´être élu président.

Le bras de fer est engagé, et ne semble pas tourné en faveur de l´ancien candidat de la droite. La plupart des dirigeants mondiaux ont reconnu Maduro comme le nouveau président du Venezuela : les pays latino-américains dont les gouvernement de droite de Colombie, du Chili et du Mexique ; les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), plusieurs pays d´Afrique, ainsi que certains pays européens comme l´Espagne. Les Etats-Unis refusent toujours de reconnaitre la légitimité du processus démocratique vénézuélien.

L´armée vénézuélienne a reconnu Nicolas Maduro comme son nouveau « chef des armées », tâche qui incombe au président de la République, et a réitéré son engagement à préserver la paix et la sécurité. Par la voix de Wilmer Barrientos, chef du Commandement Stratégique Opérationnel, elle a invité les vénézuéliens à respecter les lois et les règles de la démocratie[7].

Même si la droite compte maintenir sa stratégie de tension en envoyant les mêmes groupes vêtus du rouge chaviste pour faire porter la responsabilité des violences au gouvernement, le spectre d´un coup d´Etat soft parait être écarté. Nicolas Maduro sortira renforcé de cette épreuve de force. En revanche, les messages de paix et d´union de Capriles ont volé en éclat. Des personnes ont été assassinées, blessées ou maltraitées pour avoir commis l´outrage de ne pas se reconnaitre dans le discours du responsable des violences actuelles au Venezuela. Les masques tombent et le fascisme a désormais un visage.

Romain Migus

Caracas, le 17 avril 2013

Notes :

[1]Capriles : Yo no soy el mismo del 7 de octubre, voy a defender los votos de toda Venezuela,Dailymotion, 09/04/13. http://www.dailymotion.com/video/xy… (source consultée le 17/04/13).

[2] Capriles Radonski prepara otro golpe, no va a reconocer los resultados de la victoria del Pueblo y Nicolás Maduro. Así lo denuncia Diosdado Cabello, Presidente de la Asamblea Nacional, Youtube, 10/04/13. http://www.youtube.com/watch?v=-6Lr…, (source consultée le 17/04/13).

[3]Voir les résultats officiels sur le site web du CNE,http://www.cne.gob.ve/resultado_presidencial_2013/r/1/reg_000000.html(source consultée le 17/04/13).

[4] “Rector Vicente Díaz : No tengo dudas del resultado arrojado por el sistema electoral”,Agencia Venezolana de Noticias, 15/04/13. http://www.avn.info.ve/contenido/rector-vicente-d%C3%ADaz-no-tengo-dudas-del-resultado-arrojado-sistema-electoral , (source consultée le 17/04/13). Le 12 février 2009, le recteur Diaz faisait un déjeuner politique avec le secrétaire général d´Acción Democratica. Voir : Pillao Ramos Allup con Vicente Diaz,Youtube, 12/09/09. http://www.youtube.com/watch?v=92ZVbTR0dHo (source consultée le 17/04/13).

[5] “Publicarán este miércoles actas de votación con las firmas de la oposición”, Sistema Bolivariano de comunicación e información, 16/04/13.http://www.sibci.gob.ve/2013/04/publicaran-este-miercoles-actas-de-votacion-con-las-firmas-de-la-oposicion/(source consultée le 17/04/13)

[6] Voir sur le blog de l´organisation d´extrême droite Juventud Unidad de Venezuela :http://javunida.blogspot.com/2009/11/enlace-libro-de-la-dictadura-la.html et Eva Golinger, « Huelguistas en Venezuela “Made in USA” », Correo del Orinoco, 20/02/13,http://www.correodelorinoco.gob.ve/nacionales/huelguistas-venezuela-made-in-usa/

[7] “Wilmer Barrientos : FANB continuará en las calles garantizando la paz del pueblo”,Agencia Venezolana de Noticias, 16/04/13. http://www.avn.info.ve/contenido/barrientos-deplora-violencia-derecha-e-insta-aceptar-juego-democr%C3%A1tico(source consultée le 17/04/13).

Nuit de cristal au Venezuela

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 13:18

 

 

 

 

 

 

 

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Attendez-vous à être désinformés sur l'élection au Venezuela. Je suis en contact avec Caracas et bien sûr, j'entends une toute autre version... 

1. Maduro a vraiment gagné. Comme tous les observateurs internationaux qui ont déjà surveillé les votes vénézuéliens, l'ancien président US Jimmy Carter a déclaré que le système électoral vénézuélien était le plus fiable au monde. Et l'article de mon ami Romain Migus, qui vit à Caracas, décrit avec précision le contrôle neutre des opérations électorales. Dans cette commission siègent des représentants de Capriles, et ils ont tous reconnu que le système était fiable. 

2. Pourquoi un score si étroit ? Plusieurs facteurs sans doute : il n'est jamais bon d'annoncer trop tôt une victoire confortable, cela a sans doute démobilisé une partie des chavistes, croyant que la victoire est assurée. Mais il ne faut pas se leurrer : certains problèmes du pays traînent à trouver leur solution, il y a - et je peux en témoigner avec une expérience personnelle - un véritable sabotage de la bureaucratie et souvent un problème de corruption. Les gens faisaient confiance à Chavez pour quand même surmonter ces obstacles. Pour convaincre, Maduro devra engager rapidement une lutte très dure et prolongée contre la bureaucratie. En s'appuyant sur la base et le contrôle populaire. 

3. Contester la victoire est un truc classique pour manipuler l'opinion et préparer la déstabilisation. Le livre de l'avocate Eva Golinger « Code Chavez - CIA contre Venezuela » expose de nombreux documents US : ils prouvent l'activité intense de la CIA au Venezuela avant et pendant le coup d'Etat militaire de 2002 (qui avait emprisonné Chavez, mais échoua suite à la résistance populaire massive). La CIA n'a évidemment pas cessé d'agir dans ce pays, comme dans tous les pays où des gouvernements résistent aux multinationales : des coups d'Etat ont aussi été préparés en Bolivie, en Equateur (échecs) et au Honduras (succès). 

4. Les médias européens présentent Capriles comme « centre droit ». Son programme est en réalité d'extrême droite et sa famille est une des plus riches du pays. Leur passeport est peut-être vénézuélien, mais leur cœur est aux USA. (Voir son portrait) 

5. Ce lundi, les milices de Capriles ont attaqué des sièges du parti chaviste, des centres de médecine sociale et la télévision publique, tuant plusieurs personnes. En fait, Capriles et les agents US avaient préparé des incidents violents pour créer un climat justifiant un nouveau coup d'Etat. Cette stratégie fut déjà appliquée dans divers pays. 

6. Si vous craignez que tout ceci soit une « théorie du complot », écoutez John Perkins, qui a travaillé toute sa vie pour les services secrets US avant de les dénoncer dans le livre « Confessions d'un assassin financier ». Dans cette interview vidéo, il commente la façon dont la CIA a organisé des incidents violents pour préparer le coup d'Etat qui a renversé le premier ministre iranien en 1951 (le pétrole, déjà !). C'est à 02' 47, mais toute l'interview est ultra importante. 


7. Le fond du problème reste : à qui doivent servir les richesses naturelles ? Aux multinationales comme Exxon (45 milliards $ bénéfices annuels) ou à éradiquer la pauvreté ? L'Afrique, riche, crève de faim parce que les multinationales, la banque mondiale et le FMI y décident de tout. Dans le monde arabe, les Frères musulmans affronteront de plus en plus la colère populaire car leur programme économique très à droite se met à genoux devant les intérêts des Etats-Unis et le peuple reste donc dans la pauvreté. Par contre, l'Amérique latine est en train de se libérer depuis que Chavez a dit NonL'Amérique latine est en train de se libérer depuis que Chavez a dit Non. 

8. La tentative de coup d'Etat réussira-t-elle au Venezuela ? Cela dépend de la résistance et du sang froid des Vénézuéliens, mais aussi de notre responsabilité pour faire circuler l'info contre les médiamensonges.

 

Source

Venezuela/troubles : Maduro accuse Washington 

 

 

 

00000000000000000000000000000000000000000000.jpg Le président vénézuélien élu Nicolas Maduro a accusé mardi les autorités américaines d’être derrière les troubles survenus lors d’une récente manifestation de l’opposition dénonçant le résultat de la présidentielle, rapportent les médias occidentaux. 

“L’ambassade américaine a financé et orchestré (les troubles)”, a déclaré le dauphin du défunt dirigeant Hugo Chavez. 

Mardi 16 avril, des milliers d’opposants ont manifesté à Caracas pour réclamer un recomptage des voix exprimées lors de l’élection présidentielle. Les protestations ont été marquées par des troubles qui ont fait, selon les données actualisées, au moins sept morts et plus de 60 blessés. Au moins 135 manifestants ont été arrêtés. 

Auparavant, le porte-parole du département d’Etat US Patrick Ventrell a estimé que la décision de proclamer Maduro président “avant la fin du décompte des voix” était “difficile à comprendre”. 

Pour sa part, le rival malchanceux de M.Maduro, le gouverneur de l’Etat de Miranda Henrique Capriles a rejeté la responsabilité des troubles de Caracas sur le gouvernement. 

Selon le résultat officiel de la présidentielle, M.Maduro a été crédité de 50,75% des voix contre 48,97% pour M.Capriles. Ce dernier refuse de reconnaître la victoire de l’adversaire et exige que tous les bulletins de vote soient recomptés. 


 http://www.algerie1.com/flash-dactu/venezuelatroubles-maduro-accuse-washington/ 

 

  Via Venezuela : l’opposition et les USA tentent-ils un coup d’Etat ? - WikiStrike.com

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 08:02

 

 

Pourquoi n’y a-t-il pas eu de recompte total des votes au Venezuela ?

Parce que l’opposition n’a introduit aucune demande officielle.

54% des votes ont été recomptés sans qu’apparaisse la moindre irrégularité. Des médias de l’opposition ont alors publié des photos montrant la destruction de bulletins de votes pur prouver la fraude et appeler à la révolte… Manque de bol, les bulletins des photos étaient blancs, c’étaient ceux de 2010, et non ceux à bande marron de la dernière élection.

Pour qui pense que ce sont les chavistes qui sèment la violence, il leur faudra alors reconnaître que l’opposition souffre d’hallucinations collectives qui les touchent de manière similaire à travers tout le pays. Sorte de Don Quichotte qui confondent non les moulins à vent, mais les Centres de Santé des quartiers populaires – une de leurs principales cibles – avec des ennemis menaçants qu’ils sont obligés d’incendier pour s’en protéger.  Leurs autres menaçants moulins étant les locaux des télévisions et radio populaires, les locaux du PSUV, les habitations de chavistes… Et l’hallucination est si totale, que passant devant par hasard, armés par hasard, soudain face à la menace que constitue ces bâtiments, il leur faut les détruire pour s’en protéger. Et la folie montant, c’est un chaviste qu’ils ont brûlé vif, comme au bon vieux temps de la chasse aux sorcières.

Il y a forcément des choses que j’ignore, je déplore cependant qu’un décompte total n‘ait pas été fait comme l’a demandé un ensemble d’organisation de la gauche, histoire de mette les choses tout à fait au clair. L’absence de Chavez se fait sentir, il aurait tourné en ridicule les petits gringos paranos et leur aurait sorti quelques vannes bien senties au sujet de la validité de leurs propres élections. Mais ce qui fait le plus défaut aujourd’hui des qualités de Chavez, c’est son génie stratégique. Entrer dans un bras de fer avec le pouvoir global transnational c’est courir le risque d’entraîner toute la région dans la guerre. Maduro comme Ministre des Affaires étrangères du précédent gouvernement est aussi co-auteur des stratégies de défenses collectives régionales. De nombreux gouvernements régionaux le soutienne. Y a-t-il eu une décision collective de faire face à ce risque ?

Commentaire signé nord-américain sur Contrainjerencia : La 4ème flotte est là prête à éradiquer les communistes.

Commentaire suivant d’une dame : Que faut-il faire ? J’ai peur pour mes enfants.

De nombreux analystes ont mis en évidence le retour au vocabulaire de la guerre froide, des méthodes de l’opération condor, le déploiement militaire généralisé des forces US qui disposent de bases avec de longues pistes d’atterrissage leur permettant un déploiement massifs rapide sur tout le continent, et l’arsenal nucléaire déployé au Malouines, en plus de la 4ème flotte réactivée par Obama en 2009. Quelques éléments à méditer.

Passage en revue de la presse ce matin : les composantes de matrice d’opinion destinée à rendre favorable l’opinion publique internationale à un renversement du gouvernement se mettent en place. Je dois en rester là pour le moment, la situation est dramatiquement inquiétante. Pour en savoir plus quand aux stratégies mises en place par les « USA » ;

Le plus incontournable :

Militarisation impérialiste : nouveaux masques pour de vieux projets

 

Et entre autres

La nouvelle doctrine d’Obama : un plan en 6 points pour une guerre globale. Ou comment mettre la planète à feu et à sang.

Usaid : déstabilisation et espionnage, des piliers de la guerre globale

Le pacifisme de l’Empire, au Honduras comme ailleurs :OPTOR et ses contre révolutions 

Ils reviennent ! Les escadrons de la mort !!!  

Usa recherches sur les armes radioactives, rapports déclassifiés en 2007  

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse.Par Stella Calloni. Partie 1

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. Partie 2 (Venezuela)

 

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. Partie 2 bis (bolivie)

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. Partie 3 (fin)

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 06:51

 

 

 

Lundi 26 novembre 2012

 

 

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. 

  

Par Stella Calloni 

 

 PARTIE II

COUPS D’ETATS DOUX. JOUER AVEC LE FEU

1. LA NED AU VENEZUELA

 La Ned a été dénoncée pour son travail dans le coup d’état contre le président Hugo Chavez qui a eu lieu le 11 avril 2002, comme il apparait dans des documents du gouvernement étasunien, obtenus grâce au Freedom of Information Act (FOIA). Dans ceux-ci, la preuve est donnée de la connexion entre les Organismes financés par le Congrès des Etats-Unis et les putschistes vénézuéliens. Ce qui s’est produit au Venezuela mérite un travail d’investigation comparative avec la situation similaire qui s’est produite au Chili, depuis 1964, dès que la figure de l’ex président Salvador Allende apparut en force sur la scène chilienne.

 

Les investigations du Congrès des Etats-Unis dévoilèrent en 1975 que la CIA dépensa 3 millions de dollars dans l’intention de dévier le cours des élections présidentielles de 1964 au Chili.

 

 En 1970 ce fut pareil, mais n’atteint pas son objectif,  alors commença la guerre sale et sans quartier, quand Salvador Allende à la tête de l’Unité Populaire triompha. La CIA ordonna, à ce moment l’enlèvement du général constitutionnaliste René Schneider qui n’avait pas accepté les offres que lui avait fait Washington pour freiner l’ascension d’Allende. Ceci se produit le 22 octobre 1970.

 

Schneider, fut alors gravement blessé mourût le 25 octobre. Les documents déclassifiés indiquent que Henry Kissinger donna l’ordre au général Roberto Viaux Marambio d’agir pour empêcher que le Congrès confirme le triomphe de l’Unité Populaire. L’assassinat de Schneider fut une de ces actions et anticipe l’horreur qui viendra après.

 

 Entre 1970 et 1973 la CIA dépensa plus de 8 millions de dollars pour déstabiliser Allende. En 1975 tout cela fut rendu public, quand le Comité Spécial du Sénat des Etats-Unis sur les Activités de Renseignement, présidé par le sénateur Frank Church enquêta au sujet de ce qui c’était passé au Chili et établit que la CIA avait utilisé des fonds pour mettre en œuvre un ensemble  de méthodes illégales destinées à nuire au prestige d’Allende et à fomenter l’opposition à ses ordres, ce qui culminera dans le putsch de 1973 (et dans 17 années de dictature)

 

 L’enquête détermine que l’ex président Richard Nixon en ce qui concerne ses interventions au Chili, ne s’est pas limité à utiliser des “activités clandestines extensives”, en plus celles-ci furent combinées avec des actions sous couvertures, des pressions économiques ouvertes et couvertes, utilisant la propagande pour montrer Salvador Allende comme un leader violent et répressif, entre autres actes illégaux et criminels (“Rapport du Comité Spécial pour les Opérations d’Etudes gouvernementales en relation avec des activités d’intelligence du sénat, 18 septembre 1975, PG 175)

 

 Il y eut tant de similitudes dans la manière d’agir pour renverser le président du Venezuela Hugo Chavez en avril 2002 qu’il existe des textes comparatifs, où se rencontrent également d’autres méthodes qui proviennent d’autres expériences d’intervention dans la région.

 

Ceci apparait dans le document référencé comme « Rapport étasunien » et lors d’investigations comme celles réalisées pour « l’Office Vénézuélien de Renseignement » qui depuis son siège à Washington se dédie à l’étude de ces nouvelles interventions de Washington.

 

 Dans la publication “La Politique étasunienne au Chili et au Venezuela », éditée à Washington en 2005 il est établit que depuis 2000 le National Endowment for Democracy (NED) financé par le Congrès des Etats-Unis a investi plus de 4,3 millions de dollars au profit d’organisation antigouvernementales au Venezuela. Ce financement – comme il est démontré – va directement aux organisations et aux personnes qui furent liées au coup d’état raté de 2002. Mais en plus, d’autres fonds furent consacrés à la pression économique et à travailler dans les médias Vénézuéliens, et leurs alliés dans le monde, contre le gouvernement du Venezuela.

 

 Il y a un effet miroir entre ce qui s’est passé au Chili dans les années 70, comme l’usage massif de la propagande, des images falsifiées, des pressions en tous genres et parmi elles, celles financières et institutionnelles. La création de la NED par le gouvernement de Reagan avait pour objectifs de s’installer dans les pays pour y fomenter la déstabilisation et les coups d’état « doux » et « durs » avec des fonds attribués prétendument « en défense de la démocratie »

 

A la différence de Nixon qui publiquement tenait un discours diplomatique qui occultait ses projets, le président Georges W. Bush, imbu de l’impunité de cette époque, exhiba ouvertement sa politique d’agression contre le Venezuela. Le gouvernement du président Hugo Chavez est ainsi désigné comme « axe du mal » et du coup comme un objectif de « changement ». C’est dire que le Venezuela est une « cible » à déstabiliser, agresser, et y compris envahir au nom de la « démocratie » dans son acception impériale.

 

 De fait, la NED soutient dans ses principes, qu’il ne suffit pas qu’un président ait été élu par des élections libres pour qu’il soit considéré comme « démocratique ». Ce changement de discours est très important dans les nouvelles stratégies. Avant, ils disaient que les ex dictateurs Anastasio Somosa ou Alfredo Stroessner étaient démocratiques « parce que élus par le peuple » (dans les deux cas le peuple était prisonnier et fut victimes de ces féroces dictatures)

 

 Au Venezuela, le gouvernement des Etats-Unis célébra et appuya publiquement le coup d’état du 11 avril 2002 et fut le seul pays de l’hémisphère qui reconnut le gouvernement putschiste de Pedro Carmona Estanga, ce qui viola - sans conséquences aucune – la fameuse « Charte Américaine de l’OEA ». Et pas seulement cela sinon qu’ils accusèrent le gouvernement d’Hugo Chavez d’être cause de son propre renversement. Le 12 avril 2002 durant une conférence de presse à la Maison Blanche, le porte-parole Ari Fleischer dit – entre autres choses – qu’il « est connu que l’action promue par le gouvernement chaviste a provoqué cette crise. Les résultats de ces évènements est que le président Chavez a renoncé à la présidence. » Quoique cela ne se soit jamais produit et que personne ne pouvait exhiber un document de renonciation officiel.

 

 Pourtant les médias étasuniens comme le New York Times dans son édition du 14 avril 2002, établirent que le renversement de Chavez était en préparation depuis des mois auparavant par des groupes d’entrepreneurs, de la société civile, des moyens d’information et des militaires, chacun d’eux financé par les Etats-Unis , en accord avec le diagramme de financement de la NED et de l’USAID.

 

 Le 21 avril 2002, l’Observer de Londres mentionna des sources d’information de l’OEA qui parlent de réunions préliminaires de Bush avec Carmona et d’autres leaders du coup d’état. Le Comité de Relations Extérieures du Sénat devant tant d’éléments et de plaintes se vit obligé d’initier une enquête qui quoiqu’elle fut fort brève, établit que le NED, le département de la Défense (DOD) et d’autres programmes d’assistance étasuniennes « ont pourvu à l’entraînement, à l’appui institutionnel, et autres formes de soutien aux organisations et individus mêlés à la brève destitution  du gouvernement Chavez » Ils usèrent du mot « destitution » en lieu et place de coup d’état, mais de fait ils reconnaissent l’intervention.

 

 De même la NED finança la grève générale, (en réalité patronale) qui avait tenté de renverser Chavez. Et elle fit de même lors du coup d’état et lors du chômage pétrolier. En Décembre 2002 les EU et leurs alliés de l’opposition vénézuélienne convinrent avec les gérants de la société d’état PDVSA opposants à Chavez, de la nécessité de fermer l’entreprise et d’exiger de « nouvelles élections présidentielles ».De cette manière la production et l’exportation de pétrole cessa complétement, conduisant à une situation dramatique et à la perte de millions de dollars, à la fermeture de petits commerces et à l’incertitude dans tout le pays. A cela s’additionna un sabotage criminel des installations de PDVSA.

 

Pour donner une mesure de ce que Washington se proposait de faire, il est utile de rappeler que le Venezuela est un des principaux pourvoyeurs de pétrole des EU mais la Maison Blanche appuyait la grève avec la certitude de ce qu’elle s’achèverait dès qu’elle en aurait fini avec Chavez. « A travers la NED furent financés des groupes mêlés à la grève, pendant que le gouvernement de  Bush transmettait le message de l’opposition vénézuélienne appelant à un changement immédiat de gouvernement et ensuite à de nouvelles élections, signale une publication de l’Office de Renseignement Vénézuélien ».  Ceci  malgré que Chavez avait gagné de manière claire et avec une forte majorité, les élections, non  seulement en 1998, et également après l’approbation de la Nouvelle Constitution de 1999, pour laquelle furent appelées de nouvelles élections pour que le président soit validé pour le nouveau schéma constitutionnel.

 

 Le 13 décembre de 2002, le représentant du Département d’Etat Nord-Américain, Richard Boucher, s’exprimait à la demande de l’opposition « Nous pensons que convoquer des élections anticipées est une solution pour cette crise et que les Vénézuéliens devraient chercher une manière concrète de les organiser … ce serait la solution idéale... Vous pourriez dire que c’est notre objectif… nous pensons que c’est la manière de solutionner (la crise) » dit-il lors d’une conférence de presse à Washington. Ainsi fut-il établi que la NED a été et est incontournable pour dispenser des subsides par millions à l’opposition vénézuélienne.

 

 Dans le rapport ordonné par le sénat pour enquêter au sujet du rôle étasunien dans le coup d’état de 2002, fut révélé le montant des fonds annuels qu’utilisa la NED bien qu’elle tenta de nier son intervention – dans un rapport envoyé à l’OEA en avril 2004, celle-ci apparaît dans une quantité de documents déclassifiés.

 

Dans l’enquête publiée par « l’Office vénézuélien de Renseignement» en août 2004 à Washington, il fut également démontré que plusieurs bénéficiaires directs de la NED jouèrent un rôle public inocultable durant le coup d’état, tant des partis, que des groupes ou des personnes. Ils allèrent jusqu’à se répartir des charges dans le bref gouvernement de Carmona après que celui-ci ait aboli l’Assemblée Nationale et la Cours Suprême et des bénéficiaires de la NED furent également « témoins » dans la cérémonie de prestation de serment du putschiste. 

 

 On cite parmi eux, Léopoldo Martinez, Ministre des Finances Publiques du gouvernement putschiste et dirigeant du parti Primero Justicia, qui reçut des formations et l’appui de l’Institut Républicain International (IRI) lui-même bénéficiaire de la NED.

 

L’IRI a reçu 300 mille dollars en mars 2002, pour des activités liées à  Primero Justicia et 116 mille dollars en février 2003 pour frais de fonctionnement, encore une fois en liaison avec ce mouvement. (Graint Number 2002-022/7279. International Republican Institut Quaterly Report, july-september 2002)

 

S’y retrouve également Leonardo Carjaval, qui fut Ministre de l’Education du Gouvernement putschiste, Directeur de l’Assemblée d’Education et qui continuait à percevoir les fonds de la NED en 2003, longtemps après le coup d’état et un salaire lui était versé directement comme partie de ce financement.

 

En septembre 2000 le groupe de Carvajal reçu de la NED  55 mille dollars et en octobre 2002 à nouveau 57 mille dollars additionnels (Graint Argrement Nro 2002/4210 National Endowment for Democracy, october 1, 2002)

 

 ET il existe également dans cette trame, un bénéficiaire de la NED qui signa le décret du coup d’état. C’était Rocio Guijarro, Directrice du Centre de Distribution de l’Information Economique ‘(CEDICE). Sa signature figure conjointement avec celle de Pedro Carmona comme il fut démontré quand L’assemblée Nationale du Venezuela mena l’enquête concernant le coup d’état de 2002.

 

Parmi les bénéficiaires directs de la NED qui furent témoins du serment de Carmona figure Maria Corina Marchado de l’organisation Sumate qui continue à bénéficier des fonds de la NED. En septembre 2003 elle reçut 53 mille 400 dollars et est toujours sous financement. Il existe  une longue liste de salariés de la NED, mais en l’occurrence seuls quelques-uns sont cités en exemples.

 De la même façon La Confédération des Travailleurs du Venezuela (CTV) qui collabora aux grèves patronale et pétrolière et au coup d’état, reçut de l’argent de la NED sous forme d’une donation de 154 mille 377 dollars en provenance du Centre Américain pour la Solidarité avec les Travailleurs (ACILS, aussi appelé Solidarity Center)

 

Cet organisme est le successeur de l’Institut Américain pour le Développement du Travail libre (AIFLD) qui depuis des années patronne la CTV. « La CTV a été directement impliquée dans la planification et l’organisation du coup d’état. Durant les mois qui l’ont précédé le secrétaire général de la CTV, Carlos Ortega, noua une alliance politique étroite avec le leader de Fedecamaras( Chambre des entreprises) Pedro Carmona (président putschiste) et ensemble ils demandèrent de manière réitérée le renversement de Chavez (« Les vieilles amitiés meurent lentement » Volume 13 Nro2 juin 2004)

 Le 13 septembre 2002, ACILS ou Solidarity Center, reçu (de la NED) plus de 116 mille dollars pour continuer à travailler avec la CTV, et le financement se prolongea jusqu’à mars 2003. Dans les nouvelles données qui émergent l’appui financier se poursuit inaltérable et augmente.

 

 De la même manière la Coordination Démocratique crée sur une impulsion de Washington pour réunir toute l’opposition contre Chavez a été financée à travers une série de donations du Centre pour l’Entreprise Privée (CIPE) qui est directement subventionnée par la NED et la même chose se produit avec CEDICE. Le projet financé par les Etats-Unis facilita la création du « Plan Consenso Pais » qui dans les années 2004-2005 était syndiqué comme une plateforme basique pour unir l’opposition vénézuélienne. Ainsi les mêmes qui furent impliqués dans le coup d’état de 2002, ont été derrière la plateforme « Construire un Consensus pour un Agenda National ». La Ned a financé et finance les partis et mouvements d’oppositions à Chavez, chaque fois plus ostensiblement.

 L’avocate étasunienne Eva Golinger et son équipe de travail démontrèrent cela grâce à une série de documents déclassifiés et il apparut clairement que des deux organisations qui financent l’opposition sont le Natational Endowment for Democracy (NED) et l’US International Agency for Development (USAID)

Comme il est démontré dans cette enquête, le travail de la NED au Venezuela commença pendant le second gouvernement de Carlos André Perez quand tout était focalisé sur le Nicaragua. Perez offrit le Venezuela comme un lieu pour « filtrer l’argent étasunien destiné à la Coordination Démocratique Nicaraguayenne (la coalition antisandiniste) et il maintint une étroite communication avec la CTV, pour sa relation avec la AFL-CIO ; il dura jusqu’à plus ou moins la fin des années 90 quand ils commencèrent à financer d’avantage d’organisations de la société civile.

 Mais en réalité ce fut en 2001 qu’augmenta substantiellement le financement du NED à des organisations au Venezuela, toutes du secteur de l’opposition. « De 2000 à 2001, la quantité de financement s’augmenta de 200 mille dollars à 877 mille (quatre fois plus). A partir de 2002, c’est plus d’un million de dollars annuels qui furent distribués à des groupes liés à l’opposition. En avril 2002, le Département d’Etat autorisa un fond spécial de un million de dollars pour la NED, uniquement pour ses projets au Venezuela, quelques jours après l’échec du coup d’état. Et le NED, ultérieurement distribua cet argent aux mêmes organisations qui avaient participé au coup d’état », signalent les enquêteurs.

 

 Et pendant ce temps,  l’USAID établi en juin 2002 une « Officine de Transition » avec une base à l’Ambassade des Etats-Unis à Caracas soi-disant pour aider le pays à résoudre la crise qu’il traversait.

 

En accord avec les données, dans la première année de fonctionnement de l’USAID, le congrès étasunien « destina plus de deux millions de dollars pour ce travail. L’année suivante (en 2003) ses subsides se montèrent à six millions, en 2004 s’y ajoutèrent quatre millions et en 2005 elle avait déjà sollicité cinq millions de plus, malgré la supposition initiale qu’il faudrait seulement deux années à l’officine pour accomplir sa mission.

 

 Au Venezuela, NED finance environs 15 organisations et partis politiques comme Sumate, CEDICE, Assamblea de Education (jusqu’en 2003), Liderazgo et Vision, la CTV, Primero Justicia, Proyecto Venezuela et Consorcio Justicia. Quant à l’USAID elle a financé également Sumate, Liderazgo et Vision, Fedecamaras et d’autres. NED et USAID financent deux organisations étasuniennes qui furent créées pour verser les fonds à des partis politiques dans d’autres pays. Ce sont l’International Republican Institut (IRI) et le National Democratic Institut (NDI). Tous ces organismes reçurent des montants qui se chiffrent en millions, pour appuyer l’opposition politique à Chavez pendant la campagne pour le référendum révocatoire, dans lequel triompha le président Venezuelien.

 Ce fut précisément le Président Chavez qui introduisit ce référendum dans la nouvelle constitution bolivarienne de 1999. La désinformation sur ce thème  est tellement hallucinante qu’il y a des journalistes, inclus de bonne foi, qui affirment que Chavez convoqua le référendum à l’instigation des présidents du Brésil et d’Argentine Luis Inacio Lula da Silva et Nestor Kirchner.

Dans les années 2005 et 2006 augmentèrent les apports de la NED et de L’USAID pour financer le renversement de Chavez par voie électorale mais ils n’y parvinrent pas. Cette information fut obtenue en recourant à l’Act (FOIA) ou Loi de Liberté d’Information, la même qui a permis d’accéder à la documentation qui démontre la participation du gouvernement étasunien et de la CIA au coup d’état contre Salvador Allende au Chili (1973)

 Source originale en espagnol :

Durmiendo con el enemigo o la invasión silenciosa « La Historia Del Día

 

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse.Par Stella Calloni. Partie 1

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. Partie 2 bis (bolivie)

Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. Partie 3 (fin)

 

Traduction Anne Wolff

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 06:44

 

Le pacifisme de l’Empire, au Honduras comme ailleurs :OPTOR et ses contre révolutions

 

 

 

Le pacifisme de l’Empire, au Honduras comme ailleurs

 

Au sujet de OTPOR, NarcoNews et CIA...

OTPOR la marque transnationale putschiste dont le chemin est tracé  par les USA pour la dénonciation et le renversement du gouvernement de Slobodan Milosevic en Yougoslavie, de Chavez au Venezuela, de Evo Morales en Bolivie et une longue liste de etc., … vint « conseiller » la résistance hondurienne quelques petites semaines après le coup d’état du 28 juin 2009. Que faisait là-bas ce groupe ? Collecter des intelligences ? Opérer un travail de diversion ? « Influencer »  d’une manière ou d’une autre les évènements ? Laver la façade de la Maison Blanche ? Toutes ces choses en même temps ?

A la fin juillet 2009, pendant que le peuple du Honduras se battait dans les rues contre les putschistes, parmi les groupes de résistance circulait une invitation pour assister à une projection du film »Renverser un dictateur », un film au sujet de la chute de Milosevic en Servie, « non par la force des armes, comme beaucoup l’avaient prédit, sinon par une ingénieuse stratégie non-violente d’élections transparentes et de désobéissance civile massive. L’organisateur de la projection qui se déroula dans le local du syndicat des professeurs COLPROSUMAH, était « Le programme des Amériques de l’organisation progressiste étasunienne « Non-violence International »

Ce fait, qui fut débattu en son temps dans des cercles réduits de la solidarité étasunienne avec l’Amérique Latine (quoiqu’on passa outre dans notre région) certainement projettera plus de lumière sur l’histoire récente de ce pays d’Amérique Centrale. Cependant ses implications peuvent aussi contribuer à révéler les stratégies de l’empire pour détruire les luttes des peuples au-delà de l’Amérique Latine, de Tripoli à Bengazi, jusqu’à New-York et au <Caire.

 

Whashington frappe « par la droite » 

Ici on en sait beaucoup sur l’implication de Washington dans le coup d’état contre Zelaya « par la droite », et spécialement le rôle joué par des agents comme Jacqueline Foglia Sandoval, qui oublia sa serviette  avec  tous les détails de la conspiration dans le lobby d’un hôtel . On connait aussi ses manœuvres pour neutraliser Zelaya et la ALBA au niveau international :

Comme le dit l’investigatrice Eva Golinger, « Washington manipulait  l’Organisation des Etats Américains pour faire rallonger le temps de débats concernant ce qu’il fallait faire et de cette manière ne pas appuyer le retour immédiat du président Zelaya au pouvoir, cela faisait partie d’une stratégie qui tenait la route et cherchait simplement à légitimer le gouvernement fantoche et à dégoûter le peuple du Honduras qui déjà résistait au coup d’état. Et aussi frappait « par la gauche »

Toutefois on en sait beaucoup moins sur le travail des USA pour influencer les forces de la résistance « par la gauche ».

Par exemple, en juillet 2010, un groupe d’ONG étasuniennes demanda à la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton que son gouvernement dénonce les violations des droits humains et que l’aide au Honduras soit conditionnée par des enquêtes à ce sujet, qui produisent des réformes du régime de censure, etc.  Cependant,  d’aucune manière elles ne présentèrent la demande de garantir les conditions d’un retour au pays de Zelaya au pays avec tous ses ministres le plus rapidement possible, ou qu’une assemblée constituante soit convoquée. En plus les signataires considéraient que la justice post-putschiste (et co-putschiste, parce qu’elle fut partie active du coup d’état)était compétente pour juger et punir les crimes commis.

Toutes ces revendications, dans ce contexte, étaient clairement exprimées pour réaliser une normalisation du coup d’état.

Rappelons que les élections  par lesquelles fut élu Pepe Lobo avaient été boycottées tant par la résistance, que par l’Organisation des Nations Unies, que par la OEA. Il est impossible de savoir combien de gens ont réellement participé au scrutin, mais beaucoup ne se rendirent pas aux urnes à cause du climat de répression dominant à cette époque et parce qu’il n’y avait aucun candidat qui représenta l’anti-putschisme qui participe à la compétition. Une semaine après la signature de la lettre, les Etats-Unis reconnaissaient Pepe Lobo comme président.

Parmi les noms des signataires de cette lettre, sautait aux yeux un très spécial : celui de Joy Olsen, Directrice Exécutive du Bureau Américain en Amérique Latine (WOLA), un influant groupe libéral (progressiste aux USA) de conseillers étasuniens.

L’anthropologue Adrianne Pine, dans un excellent travail sur l’organisation, constate que « bien que beaucoup de Latino-Américains pensent que le projet des USA au Honduras est la continuation des méthodes impérialistes adoptées dans la région pendant le siècle passé, dans le cas du Honduras se manifeste une nouvelle orientation : une grande partie du travail que le Département d’Etat réalisa dans l’ombre d’une  des ONG qui défendent les droit humains les plus respectée à Washington : « la Wola ».

 

Putschistes habilitant des antiputschistes ? 

La présence de OTPOR  au Honduras quelques semaines après le Putsch est un autre élément qui fait un peu plus de lumière sur les interventions politiques de l’Empire pour influencer les mouvements populaires ?

Le rédacteur du site web  « indépendant » The Narcos News Bulletin, Al Giordano, décrivit un des ateliers que le vétéran serbe de OTPOR Ivan Marovic donna à Tegucigalpa en cette occasion :

Après la projection du documentaire « … plus de cent participants de base de la résistance civile hondurienne et quelques-uns de ses leaders connus sortirent pour parler avec Ivan Marovic(…) c’était une parmi 3 sessions, la seule ouverte à tous publics » expliqua Giordano.

« Le jeu consiste à prévoir les pas suivants, mettre l’adversaire dans une position telle qu’il ne peut réagir de manière adéquate. » expliqua Ivan Marovic aux activistes honduriens. « Dix personnes dans la rue, ce n’est pas une nouvelle » dit-il. « Mais dix personnes qui font quelque chose de fou, cela est une nouvelle » ajouta-t-il.

Pour le vétéran d’OTPOR, le fondement de la lutte non violente, qui est supposée conduire le groupe à grandir de 10 à des centaines de milliers d’activistes en quelques années, se base sur la planification adéquate et l’exécution de « dilemmes »  d’action » qui tournent en ridicule les forces de répression.

Ainsi, lâcher un paon sur une place avec un clou dans la tête (tout à fait charmant et pacifiste NdT) - ornement distinctif de la veuve de Milosevic - OTPOR mit les policiers serbes dans la ridicule situation d’avoir à arrêter un animal ; minant ainsi le moral de l’institution et l’image du gouvernement.

Adapté à la situation hondurienne des semaines postérieures au coup d’état, selon Al Giornano, « le dilemme » (que la Résistance hondurienne) donnerait au régime putschiste est le suivant : s’il envoie la police et les militaires attaquer une marche pacifique, non seulement le régime apparaîtra comme autoritaire, mais également comme stupide. S’il n’envoie pas les forces de répression pour attaquer, la marche, l’importante taille de la manifestation qui va converger mardi qui vient dans les deux plus grandes villes du pays sera saisissant et démontrera une fois de plus (…) que la quantité de honduriens qui se sont mobilisés contre le coup d’état, des centaines de mille, est plusieurs fois plus importante que toutes les concentrations en faveur du coup d’état réunies. »

Des articles (ou panagériques) qu’aécrit Giordano sur Marovic il est difficile d’inférer l’influence réelle des idées du serbe sur la résistance hondurienne. Une chose cependant est notoire, c’est que à la différence des serbes, las forces de la répression du Honduras étaient  - et sont toujours - dépourvues du moindre sens de l’humour. Milosevic, par exemple n’envoya pas d’escadrons de la mor, assassiner des leaders des mouvements comme OPTOR, mais les fascistes du Honduras eux ne cessent de le faire en permanence contre les résistants.

De fait, la « révolution » d’OTPOR et ses acolytes  ne fut pas aussi pacifique et humoristique qu’il le disait. Ilsfurent impliqués dans l’incendie du parlement, la mise à sac des locaux du parti socialiste, la destruction de la station de Télévision Serbia (la même qui quelques mois plus tôt avait été bombardée par l’Otan) et l’attaque de civils qui de partageaient pas les idées des insurgés.

La « révolution » de OTPOR en Serbie ne fut pas une révolution, ce fut un coup d’état propagandiste contrerévolutionnaire réalisé avec l’appui des USA contre une nation décimée par presque une décennie de guerres et agressions politiques instiguées par l’OTAN pour détruire l’état le plus fort des Balkans.

Et en réalité le film (« renverser un dictateur » qui fut projeté à la résistance du Honduras) de peut être vu que comme un morceau de propagande éhontée en faveur des interventions des USA et de l’OTAN dans le pays des Balkans. De là, son utilité pour contrer le coup d’état contre Zelaya est plus que contestable.

La non-violence de l’Empire le plus violent 

A travers le documentaire présenté au Honduras on rencontre le centre International Sur les Conflits Non Violents (ICNC) une supposée entreprise personnelle du multimillionnaire et membre du Conseil des Relation Extérieur (CFR NdT)  des USA, Peter Ackerman. Le président de l’ICNC, Jack Duvall est le directeur du film ;et son producteur, Ackerman lui-même.

Pendant que Duvall fondait avec son ami ex-directeur de la CIA, James Woosley, l’institut Arlington, spécialisé dans le « penser les futurs globaux et tenter d’influencer des changements rapides et positifs », Ackerman était  un des directeur de la notoirement célèbre institution Albert Einstein Institution, fondée en 1983 par le docteur Gene Sharp et ‘dédiée à promouvoir l’étude et l’usage de moyens stratégiques non-violents dans les conflits du monde entiers ».

Ce furent ces cercles qui au début des années 2000 entrainèrent et  financèrent OPTOR.

Après le coup d’état contre Milosevic, OTPOR changea son nom en Centre pour l’Application des Actions et Stratégies Non-Violentes (CANVAS) afin d’étendre les techniques du coup d’état doux dans des pays comme la Géorgie, la Biélorussie et l’Ukraine. Selon l’enquêtrice Eva Golinger, « une semaine avant les élections présidentielles de 2006 au Venezuela, des représentants de CANVAS, (membres de OTPOR) arrivèrent au Venezuela pour former des jeunes vénézuéliens aux mêmes techniques. Peu après, naquit un groupe vénézuélien, le pan V dont la stratégie était identique à celle d’OTPOR et ses affiliés en Europe de l’Est.

Rapidement, l’activité de OTPOR dans les organisations fascistes de la droite s’étendit au reste des pays de l’ALBA. Par exemple, Golinger mentionne que le cadre vénézuélien Jan Goicoechea, formé par OTPOR et la Albert Einstein Institution , voyagea en Bolivie durant 2007 et 2008 pour travailler avec et entraîner le Mouvement des Jeunes Crucenista, de la one de Santa Cruz, Bolivie, connu pour ses attitudes et ses actions racistes, violentes et sécessionnistes. En mai 2008, Goicoechea se rendit en Equateur, entraînant et fondant la formation d’un mouvement étudiant de la droite de ce pays, « Manos Blancas » pour contrecarrer la politique socialiste du Gouvernement de Rafael Correa.

Au Nicaragua on connait les différentes initiatives promues pas les USA pour créer des groupes de jeunes a partir de la marque OTPOR, et cela sous le nom de Mouvement des Jeunes Nicaraguïta, REJUDIN, Nicaragua 2.0 ou Frente Amplio de Oposicion – il est difficile de se maintenir à jour avec les changements de sigles quoique tous portent la même estampille droitière impossible de dissimiler derrière un langage faussement juvénile.

En réalité, la multinationale OTPOR a joué un rôle important dans diverse partie du globe, par exemple dans les révoltes au Moyen-Orient, et par-dessus tout en Egypte, où le 2 février, le gouvernement égyptien a interdit de sortir du pays au directeur de l’Institut Républicain International (IRI) et a divers cadres des ONG toxiques « promotrices de la démocratie » comme le IDI et la Freedom House. Et dans le mouvement Occupy Wall Street des USA, on voit le cadre de OPTOR Ivan Marovic, le même qui visita le Honduras en 2009, qui apparaît haranguant les manifestants. OTPOR et la non-violence impériale n’ont rien à voir avec la promotion de la démocratie, ni ne portent de l’avant des révolutions, mais contribue à déstabiliser des gouvernements pour des raisons géopolitiques, et mène à terme des contrerévolutions et manipuler les aspirations populaires de manière que le résultat des protestations soit celui désiré par Washington et les puissances de l’OTAN.

Amis ou agents ennemis ? 

L’organisation qui patronnait la projection du documentaire d’OTPOR au Honduras quelques semaines après le coup d’état était le « Programme des Amériques » de l’organisation progressiste étasunienne « Non-Violence Internationale ». Le responsable du Programme des Amérique de l’organisation est l’activiste Urugayo- Etasunien André Thomas Canteris, qui a un impressionnant curriculum vitae dans lequel se retrouvent des mérites comme d’avoir mené à bien une grève de la faim de 40 jours devant la Maison Blanche revendiquant la fin de l’occupation US  dans l’iles portoricaines de Vieques, avoir dénoncé à travers de multiples campagnes les crimes de l’Ecole des Amériques et avoir été un des fondateurs du projet de communication Democracy Now ! Avec plusieurs années de travail dénonçant les violations de droits humains au Honduras, Thomas Conteris fut le seul étranger qui resta au côté du président Manuel Zelaya Rosales quand celui-ci fut encerclé par les militaires à l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa pendant plus de 4 mois entre septembre 2009 et janvier 2010.

Toutefois Non-Violence Internationale a des liens qui se contredisent avec ses lettres de créances progressistes; comme d’être l’organisation qui décerna au moyen de la Fondation de Charité El Hibri, la Prix d’Education El Hibri 2011, ni plus ni moins qu’à Gene Sharp, le fondateur de la Albert Einstein Institution et théoricien qui se trouve derrière les réseaux du « pacifisme » impérial. Selon les investigations de Eva Golinger, en décembre 2004, Gene Sharp déclara au quotidien Suisse Le Temps, « L’institution Albert Einstein collabore avec la Freedom House, le Centre International des Conflits Non Violents, Le Open Society Institute. Aujourd’hui je ne suis plus si jeune, et je pense que OPTOR devrait prendre la relève. »

De Tegucigalpa aux sables de Lybie. 

 « En Lybie, aucune évidence de la présence de Freedom House, USAID, etc… Si ces organisations furent actives en Egypte, écrivait sur son compte Twitter depuis Benghazi celui qui est alors reporter de teleSur, Lindsay Reed, le sept mars 2011. Depuis son arrivée dans le pays d’Afrique du Nord à la fin de février de cette année, la couverture du correspondant US déconcerte et pas qu’un peu les anti-impérialistes désireux d’obtenir une information fiable sur les évènements. A ce moment le public de Tele Sur ne sait qui croire au sujet de la Lybie. A Jordan Rodriguez envoyé à  Tripoli ou a Reed envoyé à Benghazi ?

 

Le vénézuélien Rodriguez informe au sujet d’un mauvais début dans le pays ; il a été arrêté deux fois et aussi frappé par des agents du gouvernement libyen. Il écrit aussi des choses comme : « Je vais me coucher avec l’image d’un enfant coupé en deux par une bombe » et « j’ai vu un journaliste mentir à mes côtés, ne pas enregistrer, ni écrire, ni rendre compte, parler de choses qu’il ne voit pas et je me demande si cette nuit je vais pouvoir dormir tranquillement »

Pour sa part, l’étasunien écrit sur son compte Twitter que « Les habitants de Benghazi disent qu’ils n’accepteront pas d’armes des USA ni d’aucun autre pays » et « demandent que les gouvernements de l’ALBA abandonnent Kadhafi et appuient la lutte révolutionnaire du peuple Libyen »

Depuis les commencements des bombardements de l’Otan jusqu’à la mi-mars, quand Lindsay Reed fut relevé de ses fonctions dans le bastion mercenaire de Benghazi, la moitié de la couverture de TeleSur sur la Lybie consista à se faire l’amplificateur des points de vue de Al Jazeera, de CNN et d’autres chaînes de la machine de propagande de l’Alliance Atlantique. La gauche européenne succomba grande partie aux mensonges et au manque d’honnêteté de beaucoup de ses intellectuels. Dans ces cercles, Reed est toujours une figure respectée,  et malgré que maintenant soit connue  la vérité sur les nommés ‘rebelles » libyens, il persévère  à affirmer que tout ce qui arriva en Lybie fut une révolution populaire… et retournons en Amérique Latine

Avant son service (conscient ou non) de l’OTAN en Lybie, la carrière de Reed est impressionnante, Il a été chef de l’officine de Washington de TeleSur, ainsi que correspondant en Haïti dévastée par le tremblement de terre et au Honduras même après  le coup d’état.

Reed a été formé dans une école de journalisme « indépendante » qui a des liens forts avec les organisations d’intervention pacifique de Washington. L’école de Journalisme Authentique de NarcoNews au Yucatan, Mexique.

En février 2010, 22 étudiants et professeurs de cette école dans une lettre ouverte prirent leurs distances avec le fait qu’un des financiers de l’école, le fameux Jack Duvall de OTPOR et ICNC ait été impliqué dans l’entraînement en « résistance civile » de groupes vénézuéliens dans la ville de Boston en 2005 à charge de la INC – un fait que Duvall lui-même confirma.

 « Nous exprimons notre appui à la construction d’un journalisme authentique, libre de toute obligation, indépendant de l’appui économique que reçoit cette école, et nous dénonçons publiquement toute tentative de nous associer au Centre International Sur les Conflits Non-Violents et à ses objectifs » affirme le dernier paragraphe de la lettre.

Parmi les signataires, (voir la liste en fin d’article) il y avait une groupe de journalistes de TeleSur qui avait évidemment échoué à découvrir que la main de L’ICNC leur avait tendu un piège, ainsi qu’au Venezuela, à Cuba et aux pays de l’ALBA et à tous les communicateurs qui pensaient qu’ils participaient à une entreprise de journalisme généreusement alternative ?

L’ICNC ne fait pas que financer les activités, elle fournit aussi des membres de l’équipe des professeurs, parmi eux Jack Duvall lui-même. Le coordinateur du cursus, Al Giordano, répondit aux signataires de la lettre, dans ce qui semble être son style personnel, que l’ICNC avait payé leur billet d’avion pour Mexico et que pour cela ils devraient danser au son de leur baguettes ; il menaça de ne plus jamais inviter TeleSur a participer aux activités de l’école de « Journalisme Authentique » à moins que ce ne soit sous ses conditions et accusa ses journalistes de s’être autorisés à refuser de participer à « un échange d’idées » avec la même organisation qui promeut la sédition contre le Venezuela et l’ALBA,. Giordano et Honduras.

Depuis longtemps, Giordano est associé à l’ONG des afro descendants ODECO et à son leader, Celeo Alvare Casildo, de la municipalité de la Ceiba au Honduras. De ce groupe, il a dit évidemment que c’était le meilleur et qu’il avait le projet d’organisation communautaire le plus avancé dans tout(…) le Honduras.

Toutefois groupe, qui en Août 2011 avait organisé une Conférence Mondiale des Afro descendants, et ouvertement rejeté par les organisations des peuples noirs du Honduras qui forment partie de la Résistance.

« Au nom du Peuple noir du Honduras se tient une conférence mondiale mais nous les peuples n’y participons pas » dit le représentant de l’Alliance 2-14, Organisation Fraternelle Noire du Honduras (OFRANEH) et la Coordination des Organisations Noires (CON) qui réunit en son sein plus de 20 organisation de population noires en annonçant la tenue d’un forum parallèle au sujet de «l’accaparement des terres et territoires en Afrique et en Amérique Latine ». A la conférence organisée par ODECO et soutenue par par Giordano vint assister le controversé président Pepe  Lobo.

Les organisations d’afro descendants liés à la Résistance critiquent la majorité des dirigeants de l’ODECO, les disant « opportunistes et toujours aux côtés du gouvernement, indépendamment de son idéologie ou couleur politique »

Au milieu du mois d’Août 2010 ; des membres de la Coordination départementale de Atlantida et de la municipalité de La Ceiba, membres du Front National de Résistance Populaire (FNRP) démentirent  les déclarations d’un journal local qui affirmait que la Résistance avait participé à des réunions de la Commission de la Vérité émanant du même gouvernement controversé de Pepe Lobo. A cette réunion participa ODECO et son dirigeant Celeo Alvarez Casildo « qui n’est pas membre et n’a jamais participé aux actions de la Résistance » assure une note publiée par le site officiel du mouvement.

En avril 2011 une multitude d’hommes, de femmes et de jeunes Garifuna avec 214 tambours symbolisant le nombre d’années que ce peuple a vécu en tant que peuple sur le territoire du Honduras, manifesta dans les rues de Tegucigalpa jusqu’à la résidence présidentielle demandant le respect de ses droits humains. En plus, les manifestants exprimaient leur mécontentement avec les projets récemment approuvés par le Congrès National, comme ceux des « Cités Modèles » (Zones de non droit offertes aux multinationales NdT) et les concessions pour des projets hydroélectriques aux bénéfices de l’oligarchie intéressée à saigner le pays de ses ressources..

Pendant que les activistes des organisations garifunas comme OFRANEH et COPINH manifestent à la base contre le gouvernement, à l’intérieur de la résidence présidentielle, les dirigeants de ODECO papotent avec le président Lobo au sujet des « 214 années de présence africaine au Honduras ». « Nous n’irons pas à la résidence présidentielle pour être reçu par quelqu’un qui n’a pas été capable de résoudre, à travers le dialogue le conflit avec les organisations de professeurs, nous ne voulons pas célébrer et nous n’avons aucune raison de le faire affirme la dirigeante de OFRANEH, Miriam Miranda.

Pour Al Giordano, le dirigeant de l’organisation qui papote avec Lobo, Celeo Alvarez Casildo, et « un des plus respecté et représentatif» des organisateurs communautaires du continent. Il déclare qu’il fera partie de l’équipe d’enseignants de son école de « journalisme authentique »

La meute de l’empire 

 « Il l’appelle démocratie et cela ne l’est pas ! » disent les Indignés d’Espagne. Aux USA les occupants de Wall Street disent « La seule chose que nous ayons en commun, c’est que nous sommes les 99 % qui à présent ne tolérons plus la convoitise et la corruption du 1 %. Ce sont les cris de désespoir de ceux qui voient la ruine de l’état Providence européen ou du Grand Rêve Américain.

Ils sont à la fois les voix héritières d’une tradition de résistance experte en divisions sectaires ; soumise à la forme la plus raffinée de cooptation et d’infiltration de la part des états impérialistes hautement centralisés. Ils sont aussi le produit d’une hégémonie occidentale en état de décomposition avancée qui a s’est imbibé et a imbibé les consciences de ses sujet de la Paranoïa universelle – ils feraient difficilement un référent utile pour les peuples du Sud en lutte pour leur libération.

La prolifération de sigle créés et financés par l’OTAN, particulièrement par les USA semble promouvoir la démocratie, la liberté, la non-violence, le milieu ambiant, les droits de la femme, les droits des peuples indigènes, les droits des peuples humains et les droits humains en général, ce sont des artefacts uniquement et exclusivement fabriquées afin de subvertir toutes et chacune de ces causes.

Il est temps que nos peuples, et dans le cas de celui qui est à l’origine de ces lignes, le peuple du Honduras apprennent la leçon qui dit que rien de bon ne peut venir des « aides » de politiciens payés par le Nord. Il est extrêmement important qu’ils apprennent à reconnaitre les sinistres réseaux par lesquels opèrent la contrinsurrection de l’empire.

Signataires de la lettre de l’école de « Journalisme Authentique :: Amanda Huerta Morán (Venezuela), Maylin Alonso (Cuba), Lourdes Zuazo (Argentina), Paloma Garcia (Argentina), Geovani Montalvo (El Salvador), Sunny Angulo (Estados Unidos), Wendy Martinez (Honduras), Noah Friedman–Rudovsky (Estados Unidos), Marianne Simons (Brasil), Marine Lorman (Francia), Karina Gonzalex (México), Jesee Freston (Canadá), Ter Garcia (España), Sandra Cuffe (Canadá), Kaelyn Fonde (Estados Unidos), Anne Vigna (Francia), Charles Hardy (Estados Unidos), Omar Vera (Colombia), Jean Friedman-Rudovsky (Estados Unidos), Jill Freidberg (Estados Unidos). Natalia Viana (Brasil) y Greg Berger (Estados Unidos) firmaron la carta pero sin adherirse al párrafo final de la misma.

http://www.rlp.com.ni/articulos/3935

Por Jorge Capelán, Radio La Primerísima, Tortilla con Sal.

 

Source originale en Espagnol :  Honduras y el pacifismo del imperio - [La Revolución VIVE]

Voir aussi la belle présentation des Garifuna par Cocomagnanville

Amérique centrale : Les garifunas - coco Magnanville


 Traduction Anne Wolff

 

 

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 19:29

 

 

Retraite des politiques - Les députés et les sénateurs

Retraite des politiques - Les députés et les sénateurs | Les Dernières Nouvelles du Monde | Scoop.it
 Indemnité mensuelle moyenne : 1 553 euros

C'est en 1904 que le régime des retraites des sénateurs et des députés a été créé. Depuis, il n'a subi que 3 modifications, en 1958, en 2003, et en 2007, notamment pour faire passer l'âge de la retraite de 53 à 60 ans. Aujourd'hui, un mandat suffit pour qu'un ancien parlementaire touche une retraite de 1 553 euros par mois, à partir de ses 60 ans. Cette somme s'élève à 3 096 euros pour deux mandats, 4 644 euros pour trois mandats et augmente ainsi, proportionnellement, jusqu'à un plafond de 6 192 euros. Résultat : la pension moyenne d'un sénateur est de 3 085 euros et celle d'un député de 2 192 euros. Les parlementaires de plus de 60 ans ne pourront toucher leurs retraites qu'à la fin de leurs fonctions.

1 euro cotisé, 6 euros récupérés

Les parlementaires bénéficient d'un régime de retraite souvent qualifié de "très spécial". Un député bénéficie d'un rapport de 1/6 au moment du calcul de la retraite. En clair, cela signifie que pour 1 euro cotisé, 6 euros seront perçus (contre 1,5 euros dans le régime général). En octobre, les députés ont légèrement réformé ce régime : les députés qui sont en plus fonctionnaires (Conseil d'Etat, Inspection des Finances ou autre) ne pourront plus cotiser à leur régime d'origine. Mais il y a un autre motif de grief : les allocations chômage. Pendant leur mandat, la cotisation que doivent verser les parlementaires est de 0,5 % contre 2,4 % pour le salarié du privé. Un député battu aux législatives pourra pourtant bénéficier pendant 6 mois d'un "revenu de transition" équivalent au traitement mensuel qu'il touchait sur les bancs de l'Assemblée (5 400 euros environ). Un montant dégressif qui atteint toujours 20 % de cette somme au bout de 4 ans. Et si, pendant cette période, l'ancien député retrouve un emploi moins bien payé, un différentiel lui sera versé.

 

Source : Les Dernières Nouvelles du Monde | Scoop.it


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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 11:45

 

 

 

microfascime

 

 

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Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […]. Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma.

 
Gilles Deleuze, février 1977.

 

Postures et impostures : au Grand Guignol de la Gauche

 

Postures et impostures : au Grand Guignol de la Gauche | Les Dernières Nouvelles du Monde | Scoop.it


(Leur « antifascisme » et le nôtre)

mercredi 20 mars 2013 par Lucien

LUCIDE, un collectif de 17 organisations iséroises, vient de nous lancer un appel à la "lutte contre les idées d’extrême-droite". Lucien lui répond ci-dessous.

***

La gauche dans toute sa décomposition vient de pousser un appel à la « lutte contre les idées d’extrême-droite » (Voir http://grenoble.indymedia.org/2013-...). Il n’y manque ni la gauche d’Etat, ni la « gauche de gauche », ni la caution soi-disant « libertaire », ni les satellites syndicaux et associatifs, en attendant les autres signatures sollicitées.

D’un point de vue historique, toujours un peu risible pour les fanatiques du présentisme, de l’amnésie et de la mémoire courte, les partis à la manœuvre (PCF, PG, NPA, PRCF), sont les héritiers résiduels des bolcheviques des années vingt, trotskystes ou staliniens, mais tous également fusilleurs d’ouvriers, de paysans et d’intellectuels rebelles à leur dictature. Ils sont, même s’ils feignent de l’oublier et tâchent de le faire oublier, ce qui reste de l’une des deux grandes monstruosités terroristes et totalitaires du XXe siècle. Les similitudes et les complicités de ce communisme avec son frère ennemi fasciste – y compris en France -, sont trop nombreuses et trop connues pour qu’on les détaille ici. Voyez les historiens.

Du point de vue actuel et local, cet appel rassemble platement, sempiternellement, tout le panier de crabes et de pensionnaires de la Maison des Associations, des plus encroûtés aux plus godelureaux, toujours prêts à outrer leur propre caricature. Dans un langage kitch qui ne lésine ni sur le ventre fécond de la Bête immonde, ni sur les heures les plus sombres de notre Histoire, ces farceurs nous rejouent, une fois de plus – mais sur le mode burlesque - la tragédie des années trente, avec chantage et parodie de Front Populaire « sans faille, pour juguler les forces mortifères des droites extrêmes » etc. Et parce qu’ils n’en font jamais trop, c’est « le jour anniversaire de l’adoption du programme du Conseil national de la Résistance (15 mars 1944) » et « au square des Fusillés, symbole de la Résistance iséroise », que ces néo-résistants lancent leur « appel ». Et de poser en rang d’oignons pour Le Dauphiné libéré (16 mars 2013). Le Daubé, issu comme eux de la Résistance. C’est normal, entre « résistants », on s’entraide.

Cette bouffonnerie de diversion vise à occulter :

1) Que la gauche progressiste, dans son ensemble, au gouvernement ou ailleurs, est incapable d’appeler un chat un chat ; ni de nommer l’effondrement écologique et social de la société industrielle à l’ère du techno-capitalisme mondialisé.

2) Qu’elle n’a d’autre programme que la poursuite du désastre par « l’innovation », la fuite en avant technologique, et « la planification écologique », l’instauration d’un « capitalisme vert » - et fascisant celui-ci -, sous dictature technocratique, afin « d’optimiser la gestion des ressources  » (cf. Ecologie et Liberté, André Gorz, 1977 et Le Feu vert, Bernard Charbonneau, 1980).

3) Qu’en attendant cette douteuse issue de secours et « le retour à la croissance » qui en devrait découler, c’est au peuple que la gauche progressiste et ses branquignols « antifascistes » extorquent le prix de leurs délires économistes. Le « retour à la croissance » - et à la consommation - ne ferait que précipiter la vraie crise, la crise écologique, humaine et anthropologique, où nous sombrons de décennie en décennie. Sur cette terre finie que l’industrie et « l’économie réelle » ont dévoré en 200 ans et où les scientifiques s’efforcent maintenant de produire toutes sortes d’ersatz de matières premières.

4 ) Que les éléments d’un « fascisme » contemporain ne résultent pas des menées d’un parti nationaliste, légaliste et électoraliste, fut-il agité de courants conservateurs en matière de mœurs, et autoritaire au plan politique, mais bien de ce que la presse et le tout-venant nomment « Big Brother ».

En clair, il est vain de s’horrifier de tout ce que le Front National pourrait faire des technologies de contrôle, de surveillance et de contrainte développées depuis la Deuxième guerre mondiale par la rationalité technocratique et le progressisme scientifique et politique. L’effet de ces technologies est précisément de périmer le Front National (ou tout parti « fasciste »), en tant qu’instrument de maintien ou de retour à l’ordre. La technologie est la poursuite de la politique par d’autres moyens. Et tous les partis – mais surtout les socialistes, les verts, les communistes - représentent la technocratie, classe dominante du capitalisme à l’ère technologique, et rivalisent pour la représenter. L’horreur, c’est l’omnipotence et la banalisation de ces technologies de contrôle, de surveillance et de contrainte ; la vélocité de leur invasion depuis un demi-siècle ; et la soumission qu’elles ont, dans l’ensemble, rencontrée. Et pourtant, comme le bégayent nos « résistant-e-s », « aucun-e citoyen-ne ne pourra plus dire « je ne savais pas », ne pourra plus rester en dehors de la lutte déterminée contre l’extrême-droite. » Avec de tels « antifascistes », le techno-capitalisme n’a que faire de « fascistes » dont quelques traits arriérés pourraient, au contraire, freiner la ruée triomphale du Progrès.

A Grenoble et en Isère, quel « citoyen » peut dire « qu’il ne savait pas » le maître-rôle joué par les appareils de gauche, leurs scientifiques, ingénieurs, techniciens, cadres, leurs chefs et militants dans l’essor du nucléaire, de l’informatique et des nécrotechnologies en général ? Lequel peut dire « qu’il ne savait pas » le nombre de communistes infestant EDF et le CEA ? Le nombre de « gens de gauche » dans les laboratoires et centres de recherche ? Le nombre « d’entrepreneurs de gauche » ou « citoyens » issus de ces laboratoires, fondant leur start-up sur leurs brevets de recherche et leurs partenariats avec l’armée ? Mais qui ignore que cette technocratie militante, qui a fait le plein du mouvement corporatiste « Sauvons la recherche », il y a quelques années, est le front de gauche, le front marchant du capitalisme contemporain et de « l’économie de la connaissance » ? Qui ignore ses performances en matière de « création de valeur », d’extorsion de plus-value, de « pôles de compétitivité », de robotisation et de déshumanisation ?

A Grenoble et en Isère, qui a vu cette « gauche antifasciste » combattre l’identification et la traçabilité universelle, la biométrie, les fichiers et la vidéosurveillance (optimisés grâce aux chercheurs des labos et boîtes iséroises), les puces RFID fabriquées notamment chez STMicroelectrics à Crolles, la géolocalisation, les implants neuro-électroniques de Clinatec ? Personne, et pour cause : les concepteurs et les opérateurs de ces innovations mortifères sont les suiveurs et les meneurs de cette « gauche antifasciste ». La semaine, ils produisent le techno-flicage, le samedi, ils manifestent contre « les idées de l’extrême-droite ».

C’est à Fontaine, Echirolles, Grenoble, municipalités communistes et « gauche plurielle », qu’on implante la vidéosurveillance de la population. C’est dans toute l’Isère qu’on suit à la trace ses déplacements – via ses cartes Ourà et Avantag, équipées de mouchards électroniques. C’est à Grenoble, ville « résistante », qu’on teste le compteur électrique « intelligent » Linky, qui surveille nos activités domestiques minute par minute. Mais combattre la tyrannie technologique dans la ville qui la produit, est politiquement et électoralement moins rentable que de pourfendre « le spectre national-socialiste » (dont on ne saurait mieux dire qu’il s’agit d’un fantôme).

« Citoyens » et « résistants », encore un effort pour être lucides.

Lucien (Lutte contre l’ineptie et les nuisances)

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Postures et impostures : au Grand Guignol de la Gauche : Pièces et Main d’Oeuvre

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 11:48

 

 

Il est inutile de vous présenter Bergoglio, nouvellement élu pape. Partout se multiplie les articles qui rappellent ses liens avec la dictature militaire argentine, et sortent les documents et témoignages qui montrent sans équivoque son rôle de complice et de délateur collaborant à la dénonciation des prêtres engagés et aux enlèvement d’enfants de militantes torturées et assassinées alors que la guerre froide prenait l’Amérique Latine comme champ de bataille assassinant par dizaine de milliers les porteurs d’espoir, celui d’une Amérique Latine luttant pour l’autodétermination, pour échapper à l’esclavage et l’exploitation par l’Empire du Nord qui n’a cessé de la considérer comme son arrière-cour.

Il est inutile de retracer l’histoire des collusions entre le Vatican et les puissants de ce monde, de rappeler le virage pris après  la seconde guerre mondiale et l’alignement politique sur Washington

Il est inutile de rappeler tout cela parce que depuis l’Amérique Latine se multiplient les avertissements démontant le mythe du jésuite frugal ami des pauvres et montrant cette figure pour ce qu’elle est une habile opération de lifting made in Vatican pour promouvoir un futur Pape au service de l’Empire comme le firent ces prédécesseurs.

Malgré cette profonde douleur et immense tristesse que provoque en moi à l’unisson de millions et millions d’autres personnes le « départ physique » d’Hugo Chavez, il a réussi une fois de plus à me faire rire. Dans ce premier combat posthume Le Libérateur contre le Vatican, Hugo part gagnant.

Depuis quelques mois je prends chaque jour d’avantage conscience de cet aspect de la révolution bolivarienne et de ce que l’on appelle chavisme, qui signifie l’Union du Peuple et de son Libérateur, cette dimension qui prend toujours plus d’importance. Le président peut mourir, le comandante, l’ami, bref les incarnations terrestres peuvent mourir avec la personne charnelle, le Libérateur lui est immortel, intemporel. Ce n’est pas mon opinion que je vous donne ici, j’essaye de rendre compte de ce phénomène, il est impossible de séparer la révolution bolivarienne de sa composante chrétienne.

Lorsqu’en janvier, Maduro annonce qu’Hugo Chavez ne pourra être présent pour prêter serment et entrer en fonction dans son nouveau mandat, alors que tous sont dans ce terrible dilemme, quand on ne peut se permettre d’accepter la mort probable d’une personne aimée parce qu’il faut alors l’aider de sa foi et de sa confiance, tout en sachant qu’il faut se préparer au pire pour ne pas s’effondrer le cas échéant, alors que l’opposition ne cesse de montrer son vrai visage vulgaire, charognard, hystérique, et j’en passe, alors que la menace est réelle de voir se rameuter tous les fascistes des Sales Opérations « Liberté et démocratie » pour écraser ce peuple qui a eu l’outrecuidance de se relever grâce aussi à l’aide bienvenue de l’ami Hugo – alors que les menaces et tentatives de déstabilisations se multiplient il se produit quelque chose de très fort.

Pour comprendre ce qui s’est produit là, il faut revenir sur certaines positions de la gauche européenne qui dans ces pires extrême est fort bien incarnée par Mélenchon, la secte à vocation totalitaire des athéistes universalistes. Ayant été éduquée dans l’athéisme et le libre-examen par les descendants directs de ceux qui dans mon pays ce sont opposés au pouvoir politique monopolistique de l’église et estimant que j’ai reçu une excellente éducation, d’une grande valeur morale et ouvrant à l’esprit critique comme source du discernement en se fondant sur la morale laïque, ce que je mets ici en cause c’est la dérive du terme laïc qui de symbole d’œcuménisme et de tolérance et devenu synonyme d’athéisme et de totalitarisme.

La morale laïque est fondée dans les valeurs chrétiennes, ce qu’elle remet en cause c’est le droit de l’église à s’en emparer, les monopoliser et à les pervertir, le décorum ecclésiastique souvent qualifié de simagrées et bien sur la nature « divine » de Jésus de Nazareth, elle retient le discours de Jésus comme philosophie, comme message religieux (au sens de ce qui relie les humains entre eux)mais prétend –comme le fit un célèbre chimiste – pouvoir se passer de l’hypothèse de dieu pour tenir la route. Une vision quelque part plus contraignante que celle des catholiques, puisque nous n’avons aucune possibilité de recours à la confession et l’absolution pour nous décharger de nos mauvaises actions, le jugement premier étant celui de sa propre conscience, et le fardeau du mal-agit ne pouvant se décharger par un blanchiment sur commande.

Ce petit détour parce qu’il n’est pas inutile de rappeler que notre contexte n’est pas celui de l’Amérique Latine et que donc ici et là les ambiances culturelles sont sources de point de vue sur la vie et sur le monde forts différents. Et de situer pour ce sujet qui promet d’être au cœur des luttes à venir en Amérique Latine (et dans le monde ?) selon ce principe de subjectivité assumée dont je me réclame, dire clairement de quel point de vue je me place pour permettre au lecteur de faire la part des choses est requis. Eduquée dans la morale laïque selon les sains principes du libre-examen, petite fille sauvage qui préfère la compagnie des arbres à celle de la plupart des humains (surtout ceux de son âge !!!), l’étude de la biologie conjoint au vécu de l’état naturel me conduit dans un premier temps à l’agnosticisme ensuite la découverte de la vision des indigènes de ce qui est devenu Amérique » m’aidera à exprimer ma conception de « « « dieu » » » : il existe incontestablement un grand esprit de la terre dont nous participons et il faut être bien pollué mentalement pour ne pas le percevoir… syncrétisme religieux opposé à toute forme d’église hiérarchisée, mais on le sait déjà les hiérarchies, l’autorité toute ces redondances perverses d’esprits accapareurs ne font pas partie de ma conceptions du monde.

Pour quoi toutes ces digressions ? Pour vous dire que ce dont je suis témoin depuis quelques mois, je n’y étais pas préparée, je savais Chavez chrétien, me posait des question sur la manière dont il articulait foi et socialisme sans chercher plus loin, la politique agraire m’intéressant d’avantage entant que réelle politique à long terme et anticipatrice des famines mondiales à venir.

Après que Chavez ait dû repartir à Cuba pour une nouvelle opération de son cancer en décembre j’ai vu croître la ferveur populaire – même les athées prient pour Chavez a alors écrit quelqu’un. Devenaient toujours plus indiscernables dans cette ferveur les composantes de la foi comme religion et dans la révolution incarnées toutes deux par Hugo Chavez, Libérateur à l’égal de Jésus et de Bolivar.  Ce qui se produit en janvier est hallucinant, « Nous sommes tous Chavez » n’est pas simplement une affirmation verbale sans consistance, je ne puis trouver d’autre mot pour l’exprimer que celui de transsubstantiation. En termes deleuziens je dirais qu’il y a un »devenir Chavez du Peuple du Venezuela (et pas seulement) uni dans une même ferveur comme héritier de la grande mission, celle de mener à bien la révolution. »

En janvier il n’est pas question encore de la démission du pape, ce grand pourfendeur des théologiens de la libération. En janvier pourtant se produit un évènement passé inaperçu de la plupart des observateurs : parmi les tentatives conjuguées de déstabilisation du gouvernement par la droite, alors qu’il est clair que Hugo Chavez ne pourra prêter serment au moment prévu, l’église y va alors de sa propre tentative et commence à dénigrer le président du pays. Le peuple réagit de telle manière que j’écris alors : « Si l’église devait excommunier Chavez, c’est Chavez que le peuple suivrait ». L’échec de Ratzinger est consommé, Hugo Chavez est l’héritier victorieux des théologiens de la libération. Jesus, Bolivar, Chavez, la trilogie des libérateurs devient de plus en plus présente dans les médias rebelles, d’abord implicitement et depuis sa disparition physique et catalysée par la nomination d’un pro contras comme pape, de plus en plus explicitement certains faisant d’ores et déjà référence à San Hugo Chavez et ce n’est pas anecdotique parce que c’est cela le premier combat posthume d’Hugo Chavez : Hugo Chavez de la lignée de Jesus représentant  du peuple contre Bergoglio héritier de l’Inquisition représentant du Vatican et de ses turpitudes, lui-même vecteur des politiques de la corporation transnationale dans le monde. Et pourquoi j’ai ri, parce que même absent physiquement, Hugo leur a déjà porté quelques bottes mortelles par l’intermédiaires de tous ceux qui se sont précipités pour remettre d’emblée les horloges à l’heure quand à ce que pourrait signifier réellement cette élection pour l’Amérique Latine si elle tombait dans le piège : un quartier libre pour les escadrons de la mort qui sévissent toujours dans certains pays et régions du continent. Qui ont déployés leurs bases en tous lieux stratégiques guettant l’instant ou s’ouvrira la faille pour aller massacrer du socialiste, du rebelle, de l’indigène récalcitrant poursuivant l’œuvre de l’Inquisition par les mêmes moyens perfectionnés par une longue pratique et décuplé par les « progrès » technologiques. Et cette menace qui plus que tout faisait horreur à Saint Hugo, armes à l’uranium appauvri ou officiellement nucléaires (Malouines et bateaux de guerre) qui menacent l’ensemble du continent de leurs incommensurables horreurs et souffrances pour les siècles des siècles. C’est au regard de cette menace quand elle est devenue clairement exprimée par le régime d’Obama (coup d’état au Honduras, opérations conjointes de police, militaires et paramilitaires,  politique de remilitarisation du continent, dont de nouvelles bases en Colombie aux frontières du Venezuela et de l’Equateur… plus tard viendront le coup d’état au Paraguay et le positionnement de troupes prêtes à intervenir en Bolivie lors du coup d’état avorté qui eu lieu quelques jours plus tard) que Chavez - qui alors met les bouchées doubles pour organiser la défense du pays et accélérer la mise en place d’une défense conjointe des pays autodéterminés du continent – de presidente, comme il était le plus couramment nommé jusque-là, deviendra el commandante. Mais la donne alors à changer, après un bref répit qui a permis au continent d’entamer un redressement spectaculaire, la guerre est aux portes de tous les gouvernements rebelles alors que les habituels moyens de déstabilisation intérieure (matrice d’opinion véhiculé par des médias aux ordres des mêmes que sont les nôtres, ONG qui viennent par exemple expliquer en toute « bonne foi » aux indigènes de Bolivie que leur sort est lamentable comparé à celui des indigènes des EU qui eux possèdent toutes les ressources des terres qu’ils habitent (sans rire),  toujours en Bolivie formation paramilitaires des descendants des réfugiés nazis de la Media Luna toujours, ce ne sont pas des centaines mais des milliers d’exemples a différentes échelles qui illustre ce phénomène.

Et voici donc que dans une nouvelle étape, à peine nous a-t-il quitté que le voici de retour, Hugo « homme à tout faire de la révolution » (un compliment de mapart) est rappelé sur le champ de bataille de ce nouveaux combat des géants pour se faire champion des Peuples, chevalier du Christ libérateur, messager d’amour et de paix contre le nouveau champion du Vatican Bergoglio, l’ami des dictateurs. Le combat a commencé, et je rigole oui (Même si un peu entre les larmes tout de même) parce que les premières ripostes et les premières salves, venues promptement on conduit des chrétiens du monde entier à se poser la question : « Pourquoi choisir un homme au passé si lourd, et qui ment sur son histoire ? » Parce que je vois se confirmer cette tendance qui pourrait bien conduire l’église catholique a sa chute et c’est tant mieux, une bande de pervers, hypocrites, avides de pouvoir et de richesses qui n’ont cessé de trahir le christ et à la renaissance d’un nouveau christianisme ouvert et syncrétique tout à fait capable de voisiner en bonne connivence religieuse avec ceux qui ont choisi d’autres chemins de religion. La religion comme chemin qui relie les humains dans leur recherche d’amour et de paix  et donc de respect, entre tous les habitants.

Il y aura encore beaucoup à dire dans les prochaines semaines et les prochains mois pour ceux qui porteront intérêt à cette bataille. Je ne mesure pas encore moi-même tout ce que m’a apporté ce moment de « communion » avec tous ceux qui ont participé à cet élan de ferveur où nous avons été nombreux à être touché par une forme de « grâce »,celle de se sentir héritiers et responsables de faire que se termine le règne des riches destructeurs, assassins de la Terre pour que place soit faite à la création qui s’appelle aussi amour. Et cela si Chavez en a catalyser la possibilité, ceux qui l’ont concrétisée c’est un peuple debout prêts à prendre la relève, un peuple que je remercie pour ce message d’amour et de paix qu’il crie bien haut, pour cette preuve d’intelligence qu’il nous donne en anticipant les mouvements de l’ennemi afin d’en montrer les grosses ficelles manipulatrices aux yeux du monde.

Un peuple qui va nous obliger à reconsidérer toutes les catégories dans lesquelles nous avons enfermé le réel et qui appartenant à un monde passé ne nous permettent pas de comprendre dans son essence profonde ce socialisme bolivarien quia comme première composante l’amour qui unit ceux qui le construise, un amour réveillé par celui que chacun a eu pour cet homme hors du commun, si pleinement humain et bienveillant dans sa démesure, Saint Hugo Chavez, la nouvelle étoile dans le firmament de l’espoir, intemporel, immortel par son appartenance à la lignée des libérateurs de l’humanité de ses chaînes de haines, de ressentiment, de violence, de ceux qui livrent leur conscience aux pulsions de mort, de destruction, de convoitise, le fascisme qui est en chacun de nous et que chacun peut combattre s’il le désire.

Et que le meilleur gagne !!!

Anne

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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