21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 11:36
«Closer», combien de subventions ?

Corinne Morel Darleux          

Alors que j'étais plongée dans la lecture d'un article du Monde Diplomatique sur le Japon, que vois-je là, dans l'edito... Mince, sérieux ? Télé 7 Jours favoriserait 38 fois plus la « libre communication des pensées et des opinions » que Le Monde Diplo ? Intriguée, je remonte à la source et de fait. La lecture des chiffres 2012 des aides à la presse est très instructive. On y apprend ainsi que pour dévoiler les amours secrètes du Président de la République, Closer reçoit 558 000 euros de la part de l’État. On ne sourit pas.
Plus sérieusement, juste pour savoir : qu'est-ce qui justifie l'attribution de ces fonds publics à Auto-Moto ou à Mieux vivre votre argent ? Je ne suis pas une experte du monde professionnel des médias, mais je suis élue de la République. Et à la Région, je peux vous dire qu'avec ma camarade du PG, Elisa Martin, on épluche tous les dossiers de subvention en se posant à chaque fois la même question : où doivent aller les fonds publics, l'impôt de nos concitoyen-ne-s ? Dans certains cas, c'est facile. Pour STMicroelectronics, entreprise de droit hollandais dont le siège est en Suisse, qui dégage 830 millions de résultat net et licencie un peu partout dans le monde, la subvention de 25 millions, pour nous c'est non. D'autres fois c'est plus délicat, il faut peser l'intérêt général, l'utilité d'attribuer une aide, estimer à quoi ça sert, si c'est utile, ce qui se passerait si on ne la versait pas, tout en essayant de ne pas faire de la Région un palliatif aux déficiences de l’État. C'est le cas pour les hôpitaux de proximité, avec des maternités menacées par la tarification à l'acte (T2A) et la loi HPST dite Bachelot, que le gouvernement avait promis d'abroger et qui continue d'étrangler les petits établissements de santé comme chez moi, dans le Diois. Évidemment c'est du ressort de l’État, garant des solidarités et de la santé publique, mais on ne peut pas les laisser crever comme ça. Alors on vote pour, tout en rappelant le gouvernement à ses responsabilités.

Bref, pour en revenir aux aides à la presse : en quoi Télé 7 Jours (7 millions d'euros d'aides publiques), Télé Star (5 millions), Télé Loisirs (4,5 millions), Télé Z (3,7 millions), Télé Câble (3,3 millions), Télé Poche (1,7 million), Télé 2 semaines (1,2 million), TV Grandes chaînes (1 million) et Télé Magazine (0,2 million) contribuent-ils à l’intérêt général ?  Pour près de 28 millions d'euros tout de même...  28 millions d'euros, tiens, c'est aussi le montant de l'amende imposée par l'Union européenne pour entrave à la concurrence au « cartel de la crevette ». Sûr que là, la pluralité du programme télé est assurée.
28 millions d'euros... Quand on passe notre temps à entendre le discours euro-libéral débordant d'austérité du président Hollande et les appels à se serrer la ceinture ? Alors qu'on nous annonce une hausse de la TVA pour réduire les déficits publics et répondre à l'injonction de la « règle d'or » de la Commission européenne ? Sérieux, 28 millions d'aides publiques pour connaître les programmes télé, à l'ère de l'Internet ?


Internet parlons-en d'ailleurs, car il ne se trouve curieusement que très peu de sites d'information en ligne dans ce tableau des aides à la presse : epresse.fr, 20minutes.fr et slate.fr. Quant à Mediapart, Terra Eco ou Arrêt sur Images (qui explique pourquoi il dit non aux aides), le gouvernement s'en occupe d'une autre manière, en leur envoyant des contrôles fiscaux. La raison ? Tous ont pris la décision, au sein du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) d'appliquer le taux réduit de TVA de 2,1 %, le même que celui de la presse imprimée. L’administration fiscale, elle, veut leur imposer un taux de 19,6 %, comme d'autres services en ligne. Donc, si on récapitule : Télé 7 Jours c'est de l'information à subventionner avec un taux de TVA réduit, Mediapart c'est du service en ligne. Ah.
Les liens entre télévision et obésité
Avec une recherche rapide sur Internet, on se rend compte que 28 millions d'euros, c'est aussi ce qu'a perçu David Beckham pour faire de la publicité, via ses sponsors
, entre juin 2011 et 2012, selon le magazine américain Forbes. Ou encore, c'est le montant qu'un Canadien a gagné à la loterie avant de décider de tout reverser à des œuvres caritatives.
Voilà comment d'un article sur la bataille du Pacifique, percutée par une actualité de brève de comptoir, on s'en retrouve au cocktail télé, charité, publicité, loto et foot-business. Panem et circenses. On n'en sort donc jamais ?

Mur en pierres sèches.
Corinne MOREL DARLEUX 
Conseillère régionale Rhône Alpes et Secrétaire nationale à l'écosocialisme du Parti de Gauche

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 10:26

 

 

La calotte bipolaire


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L’austérité, c’est quand les riches vous accusent de ne pas ramer assez rapidement pour accélérer le bateau-banque de leur richesse.

On ne vous dira pas que si le niveau des mers monte et gruge  les bords des océans, c’est à cause de gens qui transpirent trop à travailler pour un bateau qui n’a pas d’autre destination que  les banques.

Gaëtan Pelletier

Source :

LA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion!

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 10:54

 

de Farida Bemba Nabourema

 


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"Dans nos colonies, nous n’avons jamais appliqué l’Apartheid. On peut en faire une fierté " (Marion Maréchal Le Pen) Mlle Le Pen, je peux écrire 1000 tomes d’un livre d’1 million de pages chacun pour vous relater la politique nauséabonde de votre chère France dans ses anciennes colonies... Je peux peindre avec le sang des dizaines de millions personnes que la France a bombardées, fusillées, pendues, trempées dans de l’acide, brulées vives, décapitées, enterrées vivantes, chacun des millions de murs en France, et toujours manquer de place pour y peindre les larmes qu’ont fait couler et continue à faire couler votre France dans ses anciennes colonies... Mlle Marion Le Pen, je souhaiterais avant tout vous informer que la France ne possède plus de colonies à moins que vous ne désigniez par-là la Corse ; ce dont je doute. Depuis de nombreuses années que je tombe à chaque fois par hasard sur les déclarations des membres de votre parti le Front National, et plus précisément de ceux de votre famille à savoir votre grand-père Jean-Marie Le Pen et votre tante Marine Le Pen, je n’ai jamais jugé bon de répondre aux multiples inepties que vos proches ont tendance à pondre. Mais cette fois, suite à votre déclaration incongrue qui sans nul doute affiche votre ignorance béante de ce pays que vous prétendez représenter à l’Assemblée Nationale, j’ai décidé de vous répondre car je n’ose pas croire que vous êtes une imbécile pour vous répondre par mon silence comme j’en ai pris l’habitude avec votre tante Marine. Mlle Marion Le Pen, par cette déclaration "Dans nos colonies, nous n’avons jamais appliqué l’Apartheid. On peut en faire une fierté » que vous aviez faite sur BFM TV le 16 Décembre dernier lors d’une émission au cours de laquelle vous sembliez rendre hommage à Nelson Mandela, ce monsieur que votre « papy Jean Marie » traitait affectueusement de « terroriste » dans les années 80, vous ne m’avez point choquée car je sais que la France dans laquelle vous aviez grandi ne vous a jamais appris dans ses écoles, les horreurs qu’elle a commises dans ses anciennes colonies. Vous êtes de cette génération à qui la France ment et à qui la France cache son linge sale que vous avez pourtant le devoir de laver afin de réduire le degré de haine et de dégout que ressentent ceux-là que votre pays dont vous êtes si fière a humiliés, déshumanisés, torturés, exploités, opprimés, réprimés et continue de martyriser. Comment pouvez-vous laver le linge sale de votre chère France si durant toute votre vie, les gens, comme votre grand-père, qui avaient soutenu l’Apartheid, ont passé leur temps à vous faire croire que la France n’a fait qu’aider les « autres » à se « civiliser ». Oui, la civilisation de la sauvagerie et de l’avilissement ! Mlle Le Pen, à 24 ans, vous êtes la plus jeune députée de France, et étant votre cadette de quelques mois seulement, je peux donc conclure que vous et moi sommes de la même génération et pourrai alors dire qu’à cet âge et avec le poste que vous occupez, vous devriez connaitre la vraie histoire de votre pays la France... si et seulement si vous eûtes fait preuve de moins de paresse intellectuelle en ne vous contentant pas que des histoires que vous raconte « Papy Jean-Marie » mais hélas ! Je vais donc vous rendre un très petit service en parcourant avec vous quelques-unes des politiques de la France dans ses anciennes colonies qui étaient pires que l’Apartheid en Afrique du Sud. Avant tout, laissez-moi vous rappeler que vos ancêtres font partie de cette espèce d’êtres humains qui ont jugé noble d’acheter, de vendre d’opprimer et de massacrer d’autres êtres humains. Le Code Noir qui désigne l’ensemble de textes juridiques codifiant la vie des esclaves noires dans les anciennes colonies françaises (Indes françaises) est ordonné par le roi Louis XIV en 1685. Dans ce code, l’un des rois les plus adulés des « français de souches » comme vous Mademoiselle, a tout simplement animalisé les Noirs (pratique que des membres de votre parti telle qu’Anne-Sophie Leclère continuent) et dénigré d’autres peuples pour le simple fait que ceux-ci avaient une couleur de peau ou pratiquaient une religion différente de la vôtre. L’article 1er du Code Noir nous dit : « Voulons que l’Édit du feu roi de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d’en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. » Le Code Noir chère Mlle Le Pen est le fondement même des systèmes de ségrégation raciale et raciste comme l’Apartheid et l’on peut dire que les Boers d’Afrique du Sud se sont inspirés de la cruauté de vos ancêtres pour établir une version beaucoup plus diluée du Code Noir en Afrique du Sud. De la même manière que les Noirs étaient interdits de se regrouper durant l’Apartheid, Le Code Noir stipule dans son article 16 : « Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres de s’attrouper le jour ou la nuit sous prétexte de noces ou autrement, soit chez l’un de leurs maîtres ou ailleurs, et encore moins dans les grands chemins ou lieux écartés, à peine de punition corporelle qui ne pourra être moindre que du fouet et de la fleur de lys ; et, en cas de fréquentes récidives et autres circonstances aggravantes, pourront être punis de mort ». En Afrique du Sud, bien que les Noirs fussent extrêmement sous-payés, ceux-ci recevaient quand même une compensation, aussi infime soit elle, pour leur travail, et avaient le droit d’exercer certaines petites activités commerciales. Mais dans l’article 18 du Code Noir, Mlle Le Pen, il est dit ceci : « Défendons aux esclaves de vendre des cannes de sucre pour quelque cause et occasion que ce soit, même avec la permission de leurs maîtres, à peine du fouet contre les esclaves, de 10 livres tournois contre le maître qui l’aura permis et de pareille amende contre l’acheteur. » car vos ancêtres voulaient absolument éviter que les Noirs ne disposent de ressources financières qui risqueraient de leur permettre d’acheter leur liberté à leurs maitres comme c’était le cas dans certaines colonies britanniques et portugaises. Dans les anciennes colonies françaises, les esclaves ne pouvaient même pas rêver acheter leur propre liberté. Durant la période de l’esclavage, de nombreux historiens révèlent que plus d’un million de Noirs ont été massacrés dans les colonies françaises seules. Vous me répondrez peut être que la République Française et plus précisément la 5ème République du héros Charles De Gaulle n’a rien à avoir avec cette France esclavagiste. Et bien c’est vrai ! Votre 5ème République Française est pire que la France de Louis XIV : elle est la France de la barbarie pure et simple. Mlle Le Pen, serez-vous toujours fière de votre chère France en apprenant que celle-ci a massacré froidement et sans remords 120 mille camerounais en trois ans, de 1959 à 1962 pour le simple fait que ceux-ci ont réclamé leur droit le plus inaliénable qui est celui de l’auto-détermination ? Je n’invente pas les chiffres car c’est le journaliste du Monde André Blanchet qui le dit suite à ses enquêtes alors que les camerounais quant à eux parlent de plus de 200 mille morts. En Algérie, il fut question de 700 mille morts durant cette guerre coloniale que la France niait jusqu’en 1999 et qu’elle désignait affectueusement par « évènements d’Algérie ». Au cours de la guerre d’Algérie, la France de De Gaulle avait créé des camps de concentration qu’elle avait rebaptisés « camp d’internement » dans lesquels elle torturait et abattait sauvagement les arabes qu’elle y emprisonnait. Des milliers de jeunes filles, pour la plupart des adolescentes, ont été arrachées à leurs parents qui furent exécutés, et réduites en esclaves sexuelles que les soldats français, que votre 5ème République a fièrement décoré plus tard, violaient passionnément et collectivement. Certaines des survivantes raconteront plus tard qu’elles étaient violées par au moins 100 soldats en une seule journée. Nombreuses furent celles qui tombèrent enceinte et eurent des « enfants sans père » qu’aujourd’hui vos camarades appellent amicalement « la racaille ». Mlle Le Pen, comparer l’Apartheid aux bestialités de la France dans ses anciennes colonies est comme comparer une gifle à une décapitation. Loin de moi l’intention de minimiser les exactions du régime de l’Apartheid contre les Noirs d’Afrique du Sud ou encore moins de justifier l’Apartheid mais il est important que je vous apprenne que votre France, dont vous êtes si fière, fut et continue d’être l’une des puissances impérialistes les plus cruelles de l’histoire de l’humanité. Dans mon pays le Togo, durant la conquête coloniale, les soldats français ont coupé les deux pouces à l’aide d’une hache, aux guerriers de l’ethnie Konkomba qui résistaient à l’occupation française munis de leurs arcs et flèches. Mlle Le Pen, s’il vous est difficile d’imaginer la douleur que ces milliers d’hommes ont ressenti, je me propose de vous faire cette expérimentation mais malheureusement j’ai peur d’abimer vos maigres doigts qui n’ont surement jamais tenu une houe et un coupe-coupe de leur existence. C’est avec ces outils rudimentaires que des millions d’Africains ont cultivé des centaines de milliers d’hectares de force pour épargner la famine à votre peuple avant, pendant et après les deux guerres mondiales et la crise économique de 1929 qui ont rendu la France plus pauvre et plus féroce qu’elle ne l’était déjà . Votre pays la France a établi après l’abolition de l’esclavage et bien entendu du Code Noir, un autre code cordialement appelé « Le Code de L’Indigénat ». Ce code qui fut adopté en Juin 1881 et imposé aux peuples des colonies françaises en 1887, « distinguait deux catégories de citoyens : les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français (les indigènes). » Ce complexe de supériorité qui régente votre peuple et que votre parti ne cesse de témoigner à travers ses discours provocateurs vous donne le droit d’appeler les autochtones des pays que vous êtes partis piller, des « indigènes ». Ce code de l’indigénat réduisait de nouveau les Noirs à l’esclavage ; rebaptisé en « travaux forcés ». Dans les anciennes colonies françaises, les Noirs devaient travailler de force pour la France sans compensation aucune. Certains avaient le devoir de cultiver le café, le cacao, le coton et autres produits agricoles qui ne peuvent jamais germer sur votre pauvre sol français. D’autres devraient quant à eux construire les chemins de fer et les wharfs qui devraient permettre à la France d’exporter les produits qu’elle volait aux colonies et d’autres enfin, devraient servir les administrateurs de colonies comme hommes de chambres, cuisiniers, vaguemestres, coursiers etc. La punition était les coups de fouet, l’amputation, ou la mort pour ceux qui voulait résister à la bestialité française. Entre 1908 et 1909, plus de 1500 « infractions » au Code de l’Indigénat ont été réprimées au Congo-Brazzaville seul et « en 1928, Albert Londres journaliste au Petit Parisien » découvre que la construction des voies ferrées ou les exploitations forestières provoquent un nombre effroyable de morts parmi les travailleurs africains du Sénégal au Congo et dans son article il écrira ceci : « Ce sont les nègres des nègres. Les maîtres n’ont plus le droit de les vendre. Ils les échangent. Surtout ils leur font faire des fils. L’esclave ne s’achète plus, il se reproduit. C’est la couveuse à domicile. » La répression dans les colonies françaises était si aigüe que des millions de personnes ont fui leurs villages pour s’installer dans les colonies britanniques. Robert Delavignette haut fonctionnaire, directeur de l’École de la France d’outre-mer et spécialiste des questions coloniales a rapporté la migration de plus de 100,000 Mossis de la Haute Volta (actuelle Burkina Faso) à la Gold Coast britannique (actuel Ghana). Le journaliste Albert Londres quant à lui, révéla aussi que plus de 600,000 personnes ont fui les colonies françaises d’Afrique de l’ouest vers la Gold Coast et plus de 2 millions ont fui les colonies d’Afrique centrale et une partie de l’Ouest vers le Nigeria qui était aussi une colonie britannique. La barbarie inouïe des colonisateurs français était insupportable aux « indigènes » qui ont préféré la domination britannique à la domination française. Ne dit-on d’ailleurs pas « qu’entre deux maux il faut choisir le moindre ? » Cependant, notez-bien Mademoiselle que la cruauté de cette France dont vous êtes si fière ne s’est pas arrêtée là. Afin de combler le vide dans ses colonies que les populations désertaient du faite de sa répression intense, la France « exportait » de force, comme des troupeaux, les Africains d’un pays à un autre pour les faire travailler dans ses plantations. Des milliers de personnes ont été parachutées de la Cote d’Ivoire à la Centre Afrique, du Sénégal au Congo et j’en passe. Et quand ces dernières se sont décidées à obtenir leurs liberté de la France et à mettre fin à leur exploitation, domination, oppression et répression, la France les a massacré comme au Cameroun, en Algérie ou encore au Madagascar ou plus de 100,000 Malgaches ont été massacrés par les soldats français suite à leur soulèvement en 1947. Mlle Le Pen, je peux écrire 1000 tomes d’un livre d’1 million de pages chacun pour vous relater la politique nauséabonde de votre chère France dans ses anciennes colonies. Je peux également passer des années à réciter les exactions commises par votre adorable France dans ses anciennes colonies qui surpassent de très loin ce que les Noirs d’Afrique du Sud ont connu avec les Boers. Je peux peindre avec le sang des dizaines de millions personnes que la France a bombardées, fusillées, pendues, trempées dans de l’acide, brulées vives, décapitées, enterrées vivantes, chacun des millions de murs en France, et toujours manquer de place pour y peindre les larmes qu’ont fait couler et continue à faire couler votre France dans ses anciennes colonies. Et pour finir, notez pour votre gouverne que les Mandela de ces anciennes colonies à savoir Toussaint Louverture, Sylvanus Olympio, Ruben Um Nyobé, Barthélémy Boganda, Félix Moumié, Outel Bono, Modibo Kéita, Marien N’Gouabi, Ali Soilih, Mahamoud Harbi Farah, Germain Mba, Aline Sitoé Diatta, Thomas Sankara pour ne citer que ceux-la, ont été exécutés par cette France dont vous êtes si fière. Ne venez surtout pas Mademoiselle remuer le couteau dans notre plaie qui refuse de guérir parce que des ignares se permettent à chaque fois de débiter des sordidités comme vous le faites. Farida Nabourema, Washington, le 19 Décembre 2013.

* http://faridabemba.over-blog.org/article-droit-de-reponse-a-marion-mar...

Via Droit de Réponse à Marion Maréchal Le Pen -- Farida Bemba Nabourema

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 08:14

 

Julien Salingue : « Au-delà des quenelles, il faut remettre du politique »

Par Aurore Van Opstal, 05 janvier 2014

Julien Salingue est membre de l’observatoire des médias, Acrimed, et docteur en science politique de l’Université Paris 8. Le 22 novembre dernier, il s’est exprimé dans Ce soir (ou jamais !)  (France 2) au sujet du discours médiatique français et des dangers qui planent sur la liberté d’informer. Le site d’ Égalité et Réconciliation (E&R), mouvement dirigé par Alain Soral, a ensuite diffusé un extrait de ses propos. De son côté, Julien Salingue demandera un droit de réponse et une confrontation publique avec Soral. Il est l’un des rares en France à avoir suggérer ce type de rencontre avec le polémiste. Suite à l’effervescence médiatique et politique françaises autour du geste de « la quenelle », FDC interroge Salingue sur la popularité de ce geste, les suites de son échange avec Soral, sur ce qu’incarne politiquement le duo ‘Soral-Dieudonné’, sur les raisons de leur succès et sur ce qu’ils symbolisent de dangereux politiquement dans un climat français inquiétant.

J. Salingue photo

Julien Salingue, 33 ans, est docteur en science politique de l’Université Paris 8. Ses recherches ont notamment porté sur le mouvement national palestinien.

Femmesdechambre.be : Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer la proposition d’une confrontation publique avec Alain Soral sur les ondes de la radio française Beur FM ?

Julien Salingue : Tout d’abord, je souhaite préciser que j’ai accepté de répondre à cette interview dans la mesure où celle-ci me permet de sortir du « tête-à-tête » dans lequel Alain Soral semble vouloir m’enfermer depuis quelques semaines. Mon objectif est de discuter du fond politique, et non de polémiquer avec cet individu. Ceci étant dit, je tiens à rappeler que je n’ai pas lancé, sur Beur FM, de proposition de confrontation publique avec Soral. Comme je l’ai rappelé récemment sur mon blog, « l’histoire » a commencé plusieurs jours auparavant, lorsque le site d’’Égalité et Réconciliation’ (ER) a publié un extrait de l’une de mes interventions lors de l’émission de Frédéric Taddeï, dans une version retouchée puisqu’une incrustation a été rajoutée qui affirme que je mets une « quenelle » à Laurent Joffrin (Directeur de la rédaction du journal Le Nouvel Observateur, ndlr).

Après avoir reçu de nombreux messages me demandant si j’avais rejoint ER et/ou le « mouvement de la quenelle », j’ai décidé d’écrire au site en leur demandant un droit de réponse et une hypothétique confrontation avec Soral. Mon objectif était simple : faire la démonstration du caractère antagonique des positions politiques de Soral/ER et des miennes, afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Quelques jours plus tard, ER a rendu public mon mail et m’a répondu : j’ai dès lors accusé bonne réception de cette réponse, en direct, lors d’une émission sur Beur FM.

FDC : A la fin de sa dernière vidéo, Alain Soral vous reproche de ne pas avoir accepté le débat, il discrédite votre discours et plus particulièrement votre critique des médias en invoquant une de vos références : « Bourdieu, c’est de la merde » et enfin, il vous reproche « un paternalisme à la socialiste » envers la population maghrébine en vous rendant sur Beur FM. Que lui répondez-vous ?

J.S. : Je ne vois pas bien ce que Soral discrédite dans sa dernière vidéo, si ce n’est lui-même. Fidèle à ses méthodes malhonnêtes, il ne parle pas de ce que je dis ou ce que j’écris, mais utilise de risibles raccourcis pour essayer de me discréditer. Il commence par expliquer que je suis docteur en science politique de l’Université Paris VIII et que ma pensée est donc celle de Pierre Bourdieu. Alain Soral devrait se renseigner : contrairement à Deleuze, Foucault ou Bensaïd, Bourdieu n’a pas enseigné à Paris VIII, mais à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et au Collège de France. À l’appui de sa « démonstration », Soral met en avant un court extrait vidéo dans lequel j’évoque, lors d’une conférence, un article fondateur de Pierre Bourdieu sur les sondages (« L’opinion publique n’existe pas »), puis un extrait de Bourdieu lui-même, avant de laisser entendre que comme « Bourdieu, c’est de la merde », alors Salingue doit être de la merde aussi.

Une belle manipulation : à aucun moment Soral ne parle de ce que je dis ou écris. Même procédé avec Beur FM : je participe régulièrement à une émission d’actualité sur cette station de radio, et Soral se contente de stigmatiser le patron de Beur FM pour disqualifier ma personne, sans toutefois citer aucun de mes propos pour appuyer les siens. Chacun avouera que ces procédés sont la preuve d’une rigueur intellectuelle à toute épreuve ! Mon rôle n’est pas ici de défendre les uns ou les autres, même si je dois avouer que les jugements péremptoires de Soral sur Bourdieu ont tendance à me faire sourire, mais seulement de signaler ceci : alors que j’ai écrit plusieurs dizaines d’ouvrages, chapitres d’ouvrages ou articles, Soral n’en cite aucun, tout en prétendant me critiquer. Pour quelqu’un qui se dit intellectuel, c’est un peu léger. Mais révélateur.

Idem pour les propos imbéciles tenus par Soral à mon encontre : sur son Twitter, il a affirmé que j’avais fait « caca culotte », et il m’appelle désormais « la vache qui rit » car je porte des boucles d’oreille… Je rappelle que Soral aime à dire qu’il est «très très bon sur le plan du concept»…

FDC : N’y a-t-il pas eu maladresse de votre part en demandant à Soral une confrontation de point de vue pour finalement écrire que ce n’est pas débattre avec lui qui vous intéresse mais obtenir un droit de réponse sur le site d’Égalité et Réconciliation’ ?

J.S. : Si maladresse il y a eu, c’est d’avoir cru l’espace d’un instant que Soral et ‘Égalité et Réconciliation’ (ER) ne manipuleraient pas mes propos et ma démarche. Je le répète : j’ai dès le début demandé un droit de réponse sur le site d’ER. La proposition de confrontation publique ne venait qu’après. Et qu’on ne s’y trompe pas : mon seul objectif était de rendre visible l’antagonisme entre nos orientation politiques, pas de deviser poliment avec un individu qui se définit lui-même comme « national-socialiste »… Le ton de la réponse d’ER et le déchaînement de haine et d’insultes qu’elle a déclenché, avec l’accord tacite d’ER puisque ce site est modéré et a accepté la publication de plusieurs dizaines de commentaires sexistes, homophobes et antisémites me visant nommément. Tout cela m’a suffi. Sans même parler des propos de Soral sur Twitter qui me traite, après m’avoir « invité à débattre dans les locaux d’ER » et alors que je n’ai pas encore répondu à cette proposition, de « petit prétentieux gauchiste »… Les choses sont désormais claires : je n’ai rien à voir avec Soral et ER, dont la vision du monde repose entre autres sur le culte du chef et l’apologie des violences homophobes, sexistes et antisémites ; et je n’aurais eu besoin ni de droit de réponse ni de confrontation publique pour le démontrer.

FDC : Vous êtes un des rares en France à avoir osé publiquement haranguer Alain Soral et lui proposer un vrai débat contradictoire. Comment expliquez-vous, qu’en France, si peu de journalistes ou d’intellectuels osent l’affronter ? 

J.S. : Je ne suis pas dans la tête de ces journalistes et intellectuels. Je pense que certains d’entre eux pensent qu’il ne faut pas faire de publicité à Soral, tandis que d’autres refusent de le considérer comme un intellectuel avec qui il y aurait lieu de débattre.

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J. Salingue écrit pour Acrimed, premier site d’analyses et critiques des médias créé en 1996.

FDC : Un livre intitulé : « Dialogues désaccordés », signé Éric Naulleau et Alain Soral est paru récemment. Ce qui ressort de différentes sources l’ayant lu, c’est que Naulleau botte en touche sur des vraies problématiques comme l’homogénéisation du discours dans les médias français. N’accorde-t-on pas un crédit à Alain Soral en ne répondant pas aux éléments réflexifs pertinents qu’il amène sur la place publique?

J.S. : Cette interview n’est évidemment pas le lieu pour entrer dans le détail du discours de Soral, qui nécessite une étude rigoureuse et systématique. Que certains ont d’ailleurs déjà entreprise. Mais l’exemple de l’homogénéisation du discours dans les médias français est intéressant … Est-ce une trouvaille de Soral ? Absolument pas ! Cela fait près de 20 ans que ce sujet est traité de diverses manières, par des intellectuels, des militants, des journalistes… Je me contenterai de deux exemples : l’observatoire des médias Acrimed propose depuis plus de 15 ans des analyses précises, argumentées, sourcées, sur cette question (entre autres) ; le documentaire « Les Nouveaux chiens de garde », qui a connu un vrai succès en salles malgré une quasi-absence de promotion dans les médias, démontre lui aussi que le pluralisme dans les médias n’est, dans la quasi-totalité des cas, qu’un leurre, dans la mesure où les éditorialistes et experts qui monopolisent la parole médiatique sont, finalement, d’accord sur l’essentiel.

Éric Naulleau botte en touche ? Il n’est pas le premier ! Et ce n’est pas « grâce » à Soral que l’on a pu le découvrir, même s’il aime se présenter comme un pionnier en la matière. Comme dans bien d’autres domaines, il ne fait en réalité que reprendre, en les déformant et en les colorant de théories complotistes (« manipulation triangulaire », « loi du Talmud », « oligarchie mondialiste », etc.), des thèses qui ont été développées, et qui le sont toujours, par d’autres. Je pourrais également prendre ici l’exemple de la critique d’Israël et du sionisme : personne n’a attendu Soral pour le faire, et ce de manière plus précise et pertinente que lui.

FDC : Que révèle selon vous cet engouement autour de « la quenelle » ? Rappelons qu’Alain Soral a fait ce geste devant le Mémorial de la Shoah de Berlin …

J.S. : Je n’ai pas spécialement envie de rejoindre la cohorte de celles et ceux qui, ces derniers jours, prétendent expliquer de manière univoque ce que signifie la « quenelle », en général et dans l’esprit de ceux qui se photographient en faisant ce geste. Pour certains d’entre eux, il s’agit probablement d’un geste qui dit « ras-le-bol de se faire manipuler, voilà ce qu’on pense du système », et on ne saurait leur reprocher de vouloir exprimer ce ras-le-bol. Pour d’autres, qui se font photographier devant des synagogues, d’autres lieux associés au judaïsme ou pire, comme Soral, à proximité de lieux commémorant le génocide juif, la portée antisémite du geste est incontestable. Enfin, quand des hiérarques du Front National s’y mettent, on est à mi-chemin entre la fausse posture « antisystème » du FN et le vrai fond antisémite qui imprègne toujours de nombreux cadres du parti.

J’invite toutefois ceux qui croient que ce geste est juste « anti-système » à se demander quel point commun ils ont avec le négationniste Faurisson, le président d’honneur du FN Jean-Marie Le Pen, des policiers ou des militaires d’extrême-droite qui posent devant la « rue des Juifs » et, dans un autre registre, le multimillionnaire Nicolas Anelka, qui vit du « système » en faisant de la publicité pour Quick, pour le groupe Danone ou pour la marque Puma, ou avec le multimillionnaire Tony Parker (Kellog’s, Renault, SFR, etc.). Il n’y a pas de « mouvement de la quenelle », mais une juxtaposition composite de personnes qui font ce geste pour des raisons très diverses, avec de bonnes ou de mauvaises intentions. Le problème est que ce sont les malintentionnés qui raflent la mise, en instrumentalisant un ras-le-bol bien réel pour appuyer une idéologie nauséabonde.

FDC : Ceux et celles qui veulent interdire les spectacles de Dieudonné ou qui se lancent dans une « chasse à l’homme » envers les auteurs du geste ne leur font-ils pas de la pub et ne sont-ils pas contre-productifs dans leur combat contre ce geste ?

J.S. : Oui, d’ailleurs, j’invite également tous ceux qui depuis quelques jours délirent, car il n’y a pas d’autres mots, autour de la « quenelle », à arrêter les frais : ne se rendent-ils pas compte qu’en traitant indifféremment les « quenelles ras-le bol » et les « quenelles » antisémites ils contribuent à créer cette cohésion, cette cohérence, que les malintentionnés souhaitent précisément revendiquer ? Ne se rendent-ils pas compte qu’ils contribuent à transformer en hérauts de la lutte contre le « système » des individus qui n’avaient jamais rêvé d’avoir une telle publicité ? Quand on voit que c’est Meyer Habib, député ultra-sioniste représentant notamment les Français d’Israël, qui déclare qu’il s’agit désormais de légiférer pour interdire la « quenelle », on se dit que pour certains, c’est l’occasion rêvée : utiliser cette affaire pour faire taire toute critique d’Israël en prétendant qu’elle serait nécessairement antisémite…

Il faut remettre les choses à leur place : il y a des antisémites en France, et il s’agit de les combattre implacablement. Mais il ne faut pas tout confondre. On assiste en effet à un dangereux jeu de miroirs, avec d’un côté de faux rebelles antisémites qui surfent sur un vrai ras-le-bol à l’égard des dégâts du système capitaliste, et de l’autre des vrais défenseurs de ce système qui tentent de faire taire toute contestation en prenant pour cible symbolique ces faux rebelles. Le problème est de remettre de la politique dans tout ça, au-delà des « quenelles », et de regrouper celles et ceux qui en ont vraiment ras-le-bol autour d’objectifs concrets et de luttes réelles et non dans un soi-disant défi symbolique par un geste ambivalent.

Où sont les Soral & Co lorsqu’il s’agit de soutenir des salariés en lutte, de demander des augmentations de salaires, d’exiger l’interdiction des licenciements boursiers ou de défendre les services publics ? Nulle part. Et ce n’est pas avec des « quenelles » qu’on va obtenir tout ça… Sans même parler de combattre effectivement la politique de l’État d’Israël, beaucoup plus inquiet du développement de la campagne internationale de Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) que des élucubrations canapesques d’un Soral, qui semble avoir découvert le mois dernier l’existence d’une campagne qui dure pourtant depuis plus de 8 ans !

FDC : L’auteur du geste de la quenelle est l’humoriste Dieudonné. Ce dernier s’affirme « côté à côte avec Alain Soral ». Que pensez-vous de ce compagnonnage ?

J.S. : Je dois reconnaître que pendant très longtemps Dieudonné m’a fait rire. J’étais de ceux qui connaissaient ses sketches par cœur, qui les récitaient en soirée, etc. Lors de l’affaire du sketch chez Marc-Olivier Fogiel, j’ai défendu Dieudonné, par écrit et dans des réunions politiques, estimant que même si le sketch n’était pas très drôle il n’avait rien d’intrinsèquement antisémite. Puis il y a eu la suite, le rapprochement avec Le Pen, le happening avec Faurisson, l’obsession de plus en plus maladive sur les Juifs, et les propos indubitablement antisémites. Et donc, de mon point de vue, un fossé.

Il n’est pas étonnant que dans cette lente dérive, il ait fini par croiser la route d’Alain Soral, qui a parcouru, à l’égard de Dieudonné, le chemin inverse du mien. Rappelons en effet que Soral écrivait, il y a un peu plus de 10 ans, que Dieudonné était « inculte » et « pas drôle », lui reprochant notamment de ne pas dénoncer « cette « communauté invisible » certes surreprésentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit son doux statut de rigolo ». Chacun aura compris qui est la « communauté invisible » dénoncée par Soral, qui considère désormais que Dieudonné est « le comique le plus doué de sa génération ». Les temps changent…

Dieudonné et Soral se retrouvent aujourd’hui dans une dénonciation commune des méfaits du « lobby sioniste », de la supposée influence démesurée des Juifs, mais également dans une posture de victime du « système », ostracisée et censurée car proférant des vérités que « certains » ne veulent pas entendre. Ils sont en quelque sorte des compagnons d’infortune, davantage réunis dans une posture commune et face à un ennemi commun que par un quelconque projet politique ou même une idéologie commune.

Cette alliance entre l’ancien militant antiraciste et l’ancien cadre du Front National est finalement dans l’air du temps, où l’on a du mal à distinguer la gauche de la droite, la droite de l’extrême-droite, le racisme anti-Roms de Manuel Valls et celui des élus locaux de l’UMP, le tout sur fond de crise économique et sociale. Il n’est finalement pas étonnant, mais si on peut le regretter, que le déchaînement quasi-unanime contre Dieudonné suite à son sketch chez Fogiel l’ait conduit, petit à petit, à se rapprocher d’un individu qui se pose comme « anti-système » et dénonce l’influence du « sionisme » dans l’ensemble des sphères de pouvoir.

Signalons toutefois que Dieudonné-Soral, ce n’est pas le comique stupide et le politique malin. Dieudonné fait de la politique en-dehors de ses sketchs, il prend des positions politiques, il fait des déclarations politiques et s’en félicite.

TAUBIRA

Dans une tribune publiée sur Le Huffington Post, Christiane Taubira, ministre française de la Justice, se dit attristée par « les pitreries obscènes d’un antisémite multirécidiviste ».

FDC : Pensez-vous qu’il faille interdire les spectacles de Dieudonné comme le suggère le Ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls (PS) ?

J.S. : Non, je suis évidemment contre toute interdiction des spectacles de Dieudonné, pour une raison de principe (la défense de la liberté d’expression) et pour une raison de circonstance (cela ne peut que lui faire encore plus de publicité). À cet égard, je trouve cela particulièrement déplacé, pour ne pas dire honteux, qu’un Manuel Valls, qui explique que les Roms « n’ont pas vocation à s’intégrer en France » ou qui s’en prend régulièrement aux Musulmans, devienne soudain un antiraciste qui va interdire les spectacles de Dieudonné. De même, je pense que Christiane Taubira, qui fait partie du même gouvernement que Valls et qui a même fait tribune commune avec lui lors d’un meeting du PS « contre le racisme » (sic), aurait mieux fait de s’abstenir. Ils n’ont aucune légitimité pour faire des déclarations dénonçant le racisme anti-juifs de Dieudonné et contribuent même, en donnant l’image de pouvoirs publics voulant faire taire un individu, à entretenir l’image de « victime du système » dans laquelle il se complaît.

Mais je suis également contre que l’on considère que Dieudonné soit idéologiquement « protégé » par son statut d’artiste : il fait de la politique, et il en fait avec des individus clairement identifiés à l’extrême-droite. Il ne doit donc pas être, idéologiquement, ménagé.

FDC : Vous avez beaucoup écrit sur le conflit israélo-palestinien, notamment un ouvrage intitulé : «Israël, un État d’apartheid ?», co-​​édité avec Céline Lebrun et votre thèse de doctorat portait sur le sujet. Selon vous, Soral exagère-t-il l’influence du lobby pro-israélien sur la politique française ?

J.S. : Il existe un lobby pro-israélien en France, et il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. J’en ai moi-même fait les frais à plusieurs reprises, entre autres lorsque le colloque duquel a été tiré l’ouvrage que vous évoquez a été frappé d’une mesure d’interdiction suite à diverses pressions politiques, entre autres du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, ndlr). Le problème n’est donc évidemment pas question de nier l’existence de ce lobby ou de sous-estimer son influence, qu’il s’agisse de ce type de censure ou de la criminalisation du mouvement BDS (la campagne internationale BDS – Boycott Désinvestissement Sanctions – appelle à exercer des boycotts économiques, académiques, culturelles et politiques sur l’État d’Israël, ndlr).

Le problème avec Soral et son discours sur le lobby pro-israélien n’est finalement pas quantitatif mais qualitatif. Pour le résumer simplement en une question : ceux qui font la politique étrangère de la France (politiques, hauts fonctionnaires) pensent-ils en priorité, au-delà des désaccords qu’ils peuvent avoir entre eux, aux intérêts de la France ? Pour moi la réponse est clairement oui. Il existe un impérialisme français, et la France essaie de défendre et/ou d’étendre ses intérêts à l’étranger, par la diplomatie et par les guerres. Pour Soral, la réponse n’est pas celle-ci, et il accuse divers politiques et intellectuels de faire primer les intérêts d’Israël sur ceux de la France. En d’autres termes, en raison de l’influence du lobby pro-israélien, la politique étrangère de la France se ferait à l’avantage des intérêts d’Israël et au détriment des intérêts français.

C’est là où il y a un problème majeur. Imaginez-vous sérieusement une réunion avec Hollande, Ayrault, Le Drian, Fabius, etc… où ces braves gens se demanderaient « Qu’est-ce qui est le mieux pour Israël ? » sans se demander d’abord ce qui est bon pour la France ? Une réunion qu’ils concluraient par « Bon, c’est mauvais pour nous, mais comme c’est bon pour Israël, on va quand même le faire » ?

FDC : Avez-vous un cas concret où la France fait primer ses intérêts sur ceux d’Israël ?

J.S. : Oui, le cas de la guerre en Libye est exemplaire ! Par raccourcis, Soral explique que cette guerre a été conduite par la France pour protéger Israël. Comment ça marche ? 1) Bernard-Henri Lévy a été à la pointe du combat idéologique pour l’intervention française en Libye. 2) Or, Bernard-Henri Lévy a déclaré que les « printemps arabes » étaient une bonne nouvelle pour Israël. 3) Donc la guerre en Libye a été menée pour les intérêts d’Israël.

On se rend bien compte de la faiblesse de l’argumentation… Chacun s’accordera à constater que c’est aux États-Unis que le lobby pro-israélien est le plus fort. Cela n’a pas empêché les États-Unis, récemment, de parrainer un « deal » au sujet du nucléaire iranien qui a fait hurler de rage le gouvernement israélien. Pourquoi l’ont-ils fait ? Parce qu’ils ont pensé que c’était bon pour les intérêts des États-Unis. Pourquoi la France a tenté de s’opposer à ce deal ? Parce qu’ils ont pensé qu’il était défavorable aux intérêts français…

Alors oui, bien sûr, le lobby pro-israélien tente de peser, et pèse souvent, sur la politique française. Mais il ne faut pas renverser la perspective : la France est un vieil impérialisme, en déclin mais aguerri, qui pense avant tout à ses propres intérêts. Si ceux-ci passent par une alliance avec Israël, alliance il y aura. Si ceux-ci passe par un refroidissement des relations avec Israël, refroidissement il y aura. Prétendre que c’est le lobby pro-israélien qui ferait la politique étrangère de la France est non seulement erroné sur le plan de l’analyse, mais dangereux idéologiquement (ce que Soral sait très bien), car ceux qui, en dernière analyse, pourraient faire primer les intérêts d’Israël sur ceux de la France sont, bien évidemment, les Juifs.


Dans un entretien exclusif accordé à notre site, l’humoriste controversé déclare au sujet d’Alain Soral : « Nous participons chacun à écrire une page de l’histoire de ce pays…». ©Audrey Cerdan/Rue89

FDC : Le soutien populaire important que reçoit d’une part Soral et d’autre part Dieudonné est-il révélateur d’un malaise français ? Finalement, qu’incarnent-ils comme problèmes politiques ?

J.S. : Je me garderais bien de parler de « soutien populaire important » concernant Soral. Rien ne permet de le mesurer, à moins de considérer que l’importante fréquentation du site ER équivaille à un « soutien populaire ». Je n’y crois pas. Les réunions ou apparition publiques d’ER et les conférences de Soral restent relativement confidentielles, ce qui est un indicateur qui me semble beaucoup plus pertinent que la fréquentation d’un site. Le succès de Dieudonné est quant à lui incontestable, ne serait-ce que par la fréquentation de ses spectacles ou par la diffusion de ses vidéos. Cela équivaut-il toutefois à un « soutien » ? Je n’en sais rien, car rien ne permet aujourd’hui de le mesurer. Je rappelle que l’alliance Dieudonné-Soral sur la « la liste antisioniste » a fait un bide monumental…

Il ne s’agit toutefois pas de sous-estimer l’ampleur du phénomène, a fortiori ces dernières semaines avec l’hypermédiatisation de Dieudonné et des « quenelles ». Dieudonné, et il le dit lui-même, incarne quelque chose qui le dépasse largement. Provocation, irrévérence, défi à l’égard de certains représentants du « système » (notamment Manuel Valls)… tout ceci fait évidemment écho à ce ras-le-bol que j’évoquais tout à l’heure et à un désenchantement, pour ne pas dire un dégoût, à l’égard de la politique, du politique et des hommes politiques.

Nous sommes gouvernés par des gens qui avaient promis un changement qui n’est jamais venu. Nous sommes gouvernés par des gens qui théorisent, explicitement ou implicitement, l’impuissance du politique face à la finance et aux firmes multinationales. Nous sommes gouvernés par des gens qui prétendent être « de gauche » et qui continuent à expulser les sans-papiers, refusent le droit de vote aux étrangers et mènent des expéditions militaires néo-coloniales. Et j’en passe. Et, face à cela, les résistances sont relativement faibles et, surtout, les victoires sont quasi-inexistantes. On lutte pour défendre son emploi, on lutte contre les délocalisations, on lutte contre les baisses de salaire… mais à de rares et remarquables exceptions près, on perd.

Tout ceci constitue selon moi un cocktail explosif qui peut donner des résultats assez improbables, dont le « phénomène Dieudonné » fait partie : un ras-le-bol des élites politiques et médiatiques, une prise de distance par rapport aux vecteurs traditionnels de mobilisation (partis, syndicats, associations), et la montée des violences sociales (réelles ou symboliques) et de l’exaspération, sans que celle-ci ne trouve à s’exprimer. L’audience de Dieudonné et, dans une certaine mesure, de Soral, est à penser dans ce contexte : leur non-appartenance à la sphère des élites politiques (et l’hostilité qu’ils subissent de la part de ces dernières), leur posture hors-système, voire anti-système, l’apparente radicalité de leur discours, leur vision du monde articulée autour des réseaux, des lobbys, des groupes occultes, etc. Aussi : la crudité, voire la violence, de certains de leurs propos, peuvent « coller » et correspondre à un ras-le-bol, à une volonté de mettre les pieds dans le plat.

Tout ceci est inquiétant dans la mesure où finalement les accointances de Soral et de Dieudonné avec l’extrême-droite organisée, de même que le fond antisémite de leur discours, sont finalement passés, par une partie de leur public, par pertes et profits. Or, il faut se dire les choses clairement : ils feront campagne pour le FN lors des prochaines élections nationales, comme Soral l’a déjà fait en 2007 et en 2012.

FDC : En Belgique, d’aucun trouve la situation française inquiétante : les importantes manifestations contre le mariage homosexuel, la montée en puissance de Marine Lepen, les propros de Valls sur les Roms, etc. Le discours de Soral est aussi racialiste, homophobe, misogyne : participe-t-il d’une radicalisation globale du discours français ?

J.S. : La situation en France est en effet, à bien des égards, inquiétante. Deux éléments se conjuguent : la défaite de la droite aux dernières élections nationales et la politique menée par le gouvernement PS depuis un an et demi.

Beaucoup, à droite, ne se sont pas remis de la défaite. Cela faisait 10 ans qu’ils étaient aux commandes du pays, et une certaine génération politique, la « génération Sarkozy », n’avait jamais été réellement dans l’opposition. Cela suscite chez eux une rancœur et un ressentiment qui les amène à tout envisager pour revenir au pouvoir, y compris des alliances directes et ouvertes avec le FN ou, pour les moins « radicaux », une extrême-droitisation du discours qui ne s’encombre guère de détails humanistes. Mais cela réveille aussi plus généralement, dans la France de droite, les vieux démons de la réaction : on déserte le champ politique, dans lequel on est minoritaire, pour occuper celui des « valeurs », de la « tradition » ; on s’en prend à tous ceux qui ne sont pas la « vraie France » ; et on se contrefiche des règles de la démocratie parlementaire qui ne font pas partie en réalité, à l’échelle de l’histoire des « Républiques » en France, du patrimoine génétique de la droite.

Le PS, quant à lui, mène une politique dans la continuité de celle des gouvernements précédents, et refuse d’apporter de véritables réponses à la crise. Je n’entrerais pas dans le détail ici, me contenant de souligner que cette continuité n’est pas seulement législative mais aussi une continuité vécue, dans leur chair, par des millions de personnes en France, dont la situation ne cesse de se dégrader depuis de longues années. La droite a échoué et ne propose rien car la gauche fait ce qu’elle aurait fait : voilà qui offre un boulevard au FN et aux divers pourfendeurs de « l’UMPS » (expression régulièrement employée par Soral). A fortiori dans la mesure où la gauche radicale est en crise, minée notamment par des débats sur son rapport au PS et à l’exercice du pouvoir, sa sous-estimation de la racialisation des rapports sociaux et de la puissance du racisme comme arme d’oppression et de division massive, et par la succession de défaites sociales au cours des dernières années, qui tend à décrédibiliser les solutions collectives prônées par les divers courants qui se situent à la gauche du PS.

FDC : Peut-on parler d’une radicalisation globale du discours politique en France ?

J.S. : Je crois qu’il est trop tôt pour le dire. Ce qui est certain, c’est que la droitisation du PS, l’extrême-droitisation de l’UMP et la banalisation du FN participent d’un déplacement du centre de gravité de la vie politique vers la droite, très très à droite. C’est dans ce contexte que les idées de Soral et des siens peuvent vivre et se développer. Quand bien même, Soral et ER se situent essentiellement au niveau du discours, et non de la construction de structures politiques classiques.

C’est finalement la force et la faiblesse de ce type de courant politique. La force, car leur discours mouvant et souvent protéiforme peut séduire des publics divers et apparaître crédible comparé aux fausses promesses des partis de gouvernement. Mais c’est également leur faiblesse, car ils se développent principalement à cause d’une démoralisation générale et est liée à une perte de crédibilité de la perspective de réellement « changer les choses ». C’est à cela qu’il faut s’atteler aujourd’hui : si la lutte contre l’influence de Soral et consorts passe par un combat sur le plan idéologique, celle-ci ne sera pas victorieuse si elle ne s’accompagne pas de la (re-)construction, par en bas, de cadres de solidarités et de luttes collectives, antiracistes, progressistes, internationalistes, contre les dégâts de la crise, pour une vraie répartition des richesses et pour une démocratie réelle.

Source : Julien Salingue : « Au-delà des quenelles, il faut remettre du politique » « Femmes De Chambre

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 13:49

 

Comme nous le verrons par la suite, il ne s'agit pas d'une découverte anodine mais la poursuite d'un vieux programme qui a pour fin le contrôle des consciences.

 

 Découverte ?Comment éliminer les mauvais souvenirs avec des électrochocs

Les scientifiques ont découverts une manière d’éliminer les souvenirs douloureux ou non désirés à travers une intervention médicale par usages de chocs électriques.


Dans le film étasunien “Eternelle splendeur d’un mental sans souvenirs” (Oublie moi ¡ en Espagne) deux amants décident d’éliminer leurs souvenirs douloureux en utilisant un procédé expérimental de traitement neuronal du cerveau. Malgré qu’il s’agisse d’un film de fiction, aujourd’hui se débarrasser du passé non désiré est toujours plus près de se convertir en réalité.

 

Une équipe internationale de scientifiques a trouvé la manière de réduire les souvenirs négatifs spécifiques de la mémoire du patient par le moyen d’un sorte d’impulsion électrique, informe la revue “Nature”

« Ceci est une nouvelle occasion par laquelle la science a surpassé l’art » affirme Karim Nader, neuroscientifique de l’Université MgGill du Canada.

 D’après Nader, la thérapie électroconvulsive, connue précédemment comme électrochoc stimule les convulsions, en faisant passer un courant électrique à travers le cerveau par le moyen d’électrodes fixées sur le cuir chevelu.

Malgré la réputation négative de l’électrochoc, cette méthode à l’occasion s’utilise come une technique extrêmes pour soigner les dépressions aiguës, entre autre usages. Selon les scientifiques hollandais, utilisée au bon moment la thérapie électroconvulsive peut éliminer complétement les moments désagréables de la mémoires du patient.

La science a surpassé l’art

La théorie de la reconstruction affirme que chaque souvenir fait que le cerveau extrait l’information de la mémoire, la traite et la renvoie. En ce point, les souvenirs sont particulièrement vulnérables et peuvent être transformés ou même éliminés.

Les scientifiques réalisèrent une expérience avec la participation de 42 patients qui souffraient de dépression et qui furent choisis pour être soumis à un traitement par décharges électriques.

 

Pendant l’expérience, les enquêteurs découvrir que l’électrochoc n’élimine pas les souvenirs, sinon qu’il bloque le processus de reconsolidation qui d’habitude s’accélère quelques temps après l’ultime apparition des souvenirs.


Cependant les scientifiques admettent que la nouvelle méthode est toujours loin d’être universelle, mais pourrait être utilisée avec efficacité à l’avenir pour le traitement des symptômes de stress post traumatique et la dépression inclue.

 

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol :


Texto completo en: http://actualidad.rt.com/ciencias/view/115142-borrar-recuerdos-desagradables-electrochoque

 

 

 

Quand je traduis ce genre de texte qui nous présente sous un ton lénifiant des techniques dont un mésusage pourrait avoir des conséquences gravissimes, je suis toujours choquée de voir comment la locution « les scientifiques » est utilisée comme une sorte de mot de passe magique qui est censé disqualifier d’avance les objections de tous les autres, les non-scientifiques (et donc « non-experts »), qui n’ont plus qu’à s’incliner sans interroger d’avantage les conséquences d’une découverte et de ses applications.

Nous verrons ici que "les scientifiques" désigne un groupe spécifique de chercheurs qui poursuivent des recherches très controversées de contrôle mentale menées dans les années 60 conjointement par la CIA et l'université MGGill ainsi que 150 et quelques autres centres de recherches et/ou d'expériementation.

 

 

 

Si mon imagination me déroule en arrière-plan des petits films pendant que je traduis, c’est que ma mémoire, va sélectivement chercher des souvenirs pertinents pour insérer le contenu du texte dans un cadre plus « global ».

Exemple de ces associations MgGill/MK Ultra ou Chocs post traumatiques/lobotomie en particuliers celles de soldats sur qui de telles mutilations ont été pratiquées contre leur volonté à leur retour de la Seconde Guerre Mondiale. (voir La lobotomie, symptôme d'une idéologie proche de la folie )

 

 

J'anticipe aussi à partir de ces éléments d’autres scénarios possibles pour l’avenir.

Avec cette méthode, fini les Bradley Manning, les souvenirs de soldats qui n’auraient pas supporté d’être associés à une entreprise criminelle et en concevraient des problèmes de conscience, seraient immédiatement traités…  plus de souvenirs, plus de problèmes… le prix : il en est fini par la même occasion de la conscience de la personne !!!

On peut imaginer sans problème l’usage qui pourrait être fait de telles méthodes dans le « traitement de la dissidence », pour effacer les souvenirs des violences institutionnelles…

 

Je vous donne ici quelques éléments pour comprendre pourquoi l’article ci-dessus m’alerte très fortement. Et j’insiste, faites vos propres recherches, je me limite à ces quelques citations aussi parce qu'overblog limite fortement la longueur des articles et que j'ai du faire de grosses coupures... Voici néanmoins de quoi jeter une début de lumière sur la continuité des recherches décrites ci-dessus et un vieux projet de contrôle mental ené par la CIA...


Anne Wolff

 

 

Au sujet de MKUltra


(…)La CIA voulait percer les mystères du cerveau humain et trouver une faille dans le libre-arbitre de chacun (…)

(…)Des révélations ultérieures d’anciens agents CIA ont confirmé les craintes que ces expériences n’avaient pas été stoppées.

Le projet MK-ULTRA, les expériences de contrôle mental de la CIA 

(…)they were known as the “mind control” studies done at McGill and were reported as a brainwashing conspiracy from the CIA and the Canadian government (…)

(…) elles sont connues comme les études de “contrôle » mental faite à l’université MgGill et ont été réliées à la conspiration de lavage de cerveau de la CIA et du gouvernement canadien

The McGill Daily » MK-ULTRAViolence 

« 

[…]Origines 

 

Dirigé par le Dr Sidney Gottlieb, le projet MK-ULTRA fut lancé sous l'impulsion du directeur de la CIA Allen Dulles le 13 avril 19532, en réponse à des utilisations supposées de techniques de contrôle mental qui auraient été faites par l'Union soviétique, la Chine et la Corée du Nord sur des prisonniers de guerre américains lors de la guerre de Corée. La CIA voulait développer des techniques similaires. L'agence voulait aussi être capable de manipuler des dirigeants étrangers et tentera d'ailleurs d'utiliser certaines de ces techniques sur Fidel Castro.

[…] Canada

Une partie de ces expériences eurent lieu au Canada après que la CIA eut recruté un médecin d'Albany, le Dr Donald Ewen Cameron, auteur d'un article dans l'American Journal of Psychiatry sur le psychic driving (instinct psychique) que la CIA avait trouvé particulièrement intéressant9. Cameron y décrit sa théorie de correction de la folie qui consistait à effacer la mémoire du sujet et à la reconstruire complètement. Il faisait l'aller-retour chaque semaine à Montréal pour travailler à l'institut Allan Memorial, un institut de santé mentale situé sur le mont Royal, et fut payé 69 000 $ au total entre 1957 et 1964. Il semble que la CIA lui avait confié les expériences les plus dangereuses à tester sur des ressortissants étrangers.

Projet MK-Ultra - Wikipédia

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 12:28

 

 

 

 

 

L’actuelle pandémie de maladies du cerveau n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. » 

 

« N’affolez pas la population. Surtout, ne créez pas de panique !  »

Comme la prévention n’a rien de rentable, personne ne s’en charge.


La recherche médicale est désormais totalement vampirisée par le privé 

 

- la maladie d’Alzheimer – 800 000 à 1 million de Français en souffrent déjà, 225 000 nouveaux cas sont recensés chaque année

-plus de 38 % des habitants de l’Union européenne souffrent de maladies ou troubles neurologiques.

-les projections s’avèrent effrayantes : elles prévoient de 115 à 130 millions de malades d’Alzheimer dans le monde à l’horizon 2050

-on dénombre 600 000 personnes autistes en France, et le nombre d’enfants concernés a été multiplié par 50 en 17 ans


-des centaines de milliers de personnes sont traitées avec ces médicaments dangereux et inutiles.


Des solutions concrètes existent. Il faut se battre à tous les niveaux 

 

MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES : « RIEN N’EST FAIT POUR ENRAYER LA PANDÉMIE »

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer – youpi. L’occasion de rappeler que si médias et spécialistes évoquent souvent l’explosion du nombre de malades, les causes de cette explosion sont rarement abordées, voire jamais. Un « oubli » que tentent de réparer Marie Grosman et Roger Lenglet, auteurs de « Menaces sur nos neurones. Alzheimer, Parkinson… et ceux qui en profitent. » Entretien.

Cet entretien a été publié dans le numéro 9 de la version papier d’Article11

***

C’est un livre uppercut, dérangeant. Et qui assène des vérités que bien peu veulent entendre. Dans Menaces sur nos neurones (Actes Sud, 2011), Marie Grosman et Roger Lenglet1 dissèquent au scalpel l’affolant développement des maladies neurologiques en France. Au premier rang de celles-ci, la maladie d’Alzheimer – 800 000 à 1 million de Français en souffrent déjà, 225 000 nouveaux cas sont recensés chaque année –, mais aussi la maladie de Parkinson, l’autisme, la sclérose en plaques, etc. Là où pouvoirs publics et instances médicales officielles s’entendent pour ne parler que de traitements, les auteurs de Menaces sur nos neurones mettent à jour les causes de cette explosion et les raisons de la paralysie de la prévention.

S’appuyant sur de multiples études scientifiques publiées dans des revues internationales de référence, l’ouvrage trace un tableau effrayant des agressions contemporaines subies par nos cerveaux : mercure, pesticides, aluminium, plomb, PCB, PBDE, particules ultrafines, ondes électromagnétiques… Une « folle bacchanale » d’éléments neurotoxiques conséquence d’« un demi-siècle de prolifération de substances chimiques, de lobbying industriel, d’indulgences calculatrices et de refoulement des questions de santé embarrassantes  ».

En 1999, lors de la présentation d’une étude menée sur la présence d’aluminium dans l’eau du robinet, un haut fonctionnaire avait supplié Marie Grosman et Roger Lenglet, qui l’avait rédigée, de rester discrets : «  N’affolez pas la population. Surtout, ne créez pas de panique !  » Les instances officielles voudraient qu’il en soit aujourd’hui de même pour leurs conclusions sur les maladies neurodégénératives. Peine perdue : ils comptent bien continuer le combat.

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Quand vous avez commencé cette enquête, vous pensiez déboucher sur un constat si accablant ?

Roger : « En partie. Pour les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, les chiffres montrant qu’il y a une véritable explosion du nombre de malades sont connus depuis un certain temps. Mais nous n’imaginions pas que l’ensemble des maladies du cerveau soit concerné. Ni que la catastrophe progresse aussi rapidement. Ça paraît pourtant évident dès qu’on se penche sur les études épidémiologiques, les témoignages des professionnels de la santé ou les conclusions des colloques en neurologie.

L’ampleur du déni nous a également soufflés. Alors que le niveau de connaissances est désormais très élevé, la prise en compte de ces données se révèle d’une faiblesse hallucinante. Ce que nous avions déjà remarqué sur nos sujets de prédilection (le scandale du mercure pour Marie, celui de l’aluminium pour moi), à savoir l’immobilisme absolu en matière de prévention, se vérifie en fait à tous les stades. »

Marie : « Une étude du Collège européen de neuropsychopharmacologie, publiée en septembre 2011, a montré que plus de 38 % des habitants de l’Union européenne souffrent de maladies ou troubles neurologiques. Ces affections sont responsables de plus de la moitié des Années vécues avec une incapacité (AVI2), bien davantage que le cancer ou le diabète. Et les projections s’avèrent effrayantes : elles prévoient de 115 à 130 millions de malades d’Alzheimer dans le monde à l’horizon 2050. Malgré ce constat terrible et ces perspectives accablantes, rien n’est fait pour enrayer la pandémie. »

Pourquoi le volet prévention est-il si négligé ?

Roger : « L’attention de l’ensemble des acteurs de la santé se polarise sur les profits potentiels : traitements et accompagnement, maisons médicalisées, recherches de brevets pour de nouveaux traitements et pour des tests de diagnostic précoce, etc. Comme la prévention n’a rien de rentable, personne ne s’en charge. Quelle entreprise va investir dans une campagne contre les expositions aux produits neurotoxiques sans le moindre bénéfice en vue ? Par contre, les investissements dans les traitements sont d’autant plus lucratifs que la pandémie est quasi exponentielle.

La recherche médicale est désormais totalement vampirisée par le privé. Même la recherche publique est devenue la sous-traitante des intérêts du privé. Si l’État ne met pas un centime dans la prévention, personne ne le fera.

S’y ajoute le fait que les études mettant en évidence les causes de ces maladies ne sont lues que par les spécialistes du sujet. Nous nous trouvons dans une situation schizophrénique, comparable à celle de l’amiante dans les années 1990 : il a fallu que les malades eux-mêmes se mobilisent massivement pour finalement imposer l’idée qu’il fallait interdire la substance cancérigène. »

Marie : « Il est difficile de faire passer un message de prévention quand les causes sont multiples. Pour les maladies du cerveau, c’est souvent le cas : s’il y a des situations où la substance neurotoxique est assez puissante pour provoquer à elle seule la maladie neurologique (c’est le cas du mercure et de certains pesticides), nous sommes généralement plutôt confrontés à un « effet cocktail ». La configuration idéale pour un déni massifmême si les différents facteurs de risque sont identifiés, notamment grâce aux recherches épidémiologiques et toxicologiques. »

La situation semble sans issue…

Marie : « Notre cerveau est soumis à une multitude de toxiques présents à faible dose dans notre environnement, et agissant souvent en synergie. Mais il serait dramatique de prendre prétexte de cette complexité pour ne rien faire. D’autant que ce n’est pas insurmontable : il est possible d’abaisser l’exposition à telle et telle substance en remplaçant son usage par des produits non-toxiques. L’interdiction d’utiliser le plomb comme additif dans l’essence a ainsi réduit de façon importante l’exposition de la population à ce redoutable neurotoxique, responsable de déficits cognitifs chez de nombreux enfants. »

Roger : « Des solutions concrètes existent. Il faut se battre à tous les niveaux, comme ça a été le cas contre l’amiante ou contre les éthers de glycol, malgré les pressions des industriels concernés. Le règlement REACH, qui impose d’enregistrer et d’évaluer les substances chimiques au niveau européen, en est une belle illustration, même s’il comporte encore des failles importantes pour les substances dont la production ne dépasse pas une certaine quantité. Depuis 2006, la majorité des substances mises sur le marché doit faire l’objet d’une évaluation, avec le risque d’un éventuel retrait de licence. Les industriels parlaient d’ « Armageddon économique », mais REACH a finalement vu le jour. C’est un début.

Nous nous sommes également rendus compte qu’il était possible d’imposer des accords commerciaux à condition que les ONG s’organisent pour amplifier leur pression. Ce que fait Marie avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en est un bon exemple : elle est la représentante pour la France et l’Europe des ONG mobilisées pour l’interdiction de l’usage du mercure. Sur ce dossier important, un accord international d’interdiction avec 125 pays est sur le point d’aboutir. L’argument qui consiste à dire que la machine infernale est lancée et impossible à stopper est criminel. La situation exige simplement toute notre énergie face à des lobbies industriels capables de payer des légions de représentants à longueur d’année pour défendre leurs produits délétères. »

L’explosion de ces pathologies est toujours imputée aux deux mêmes causes : le vieillissement de la population et l’amélioration du diagnostic. Que répondez-vous lorsqu’on vous oppose ces arguments ?

Marie : « L’amélioration du diagnostic est une évidence, mais il faut garder à l’esprit les proportions. Prenons l’exemple de l’autisme : un diagnostic plus précoce ne suffit pas à expliquer la multiplication sidérante des cas. Aujourd’hui, on dénombre 600 000 personnes autistes en France, et le nombre d’enfants concernés a été multiplié par 50 en 17 ans. Par définition, le vieillissement de la population n’est évidemment pas en cause pour l’autisme.

Même dans le cas de la maladie d’Alzheimer, considérée comme une maladie du grand âge, de plus en plus de « jeunes » sont touchés : la France compte aujourd’hui de 30 à 50 000 malades de moins de 60 ans. Même les adolescents commencent à être concernés : le plus jeune cas a été décelé à 13 ans. »

Roger : « Si les personnes âgées sont plus touchées, c’est essentiellement en raison du temps de latence entre l’exposition aux causes et le déclenchement de la maladie. Il en va de même pour les cancers. C’est ce délai qui permet tous les scandales sanitaires. Plus le temps de latence est long, plus il est facile d’ignorer les causes. L’amiante avait donné lieu à un discours semblable, façon : «  C’est une maladie de vieux, il faut bien mourir de quelque chose.  » Mais les expositions à l’origine de la maladie remontaient à 30 ou 40 ans auparavant ! Imputer la maladie à la vieillesse est un abus de langage qui crée un obstacle intellectuel. C’est confondre la cause et le contexte d’apparition. »

Marie : « De nombreuses études permettent de comprendre la progression de l’épidémie et le fait qu’elle n’est pas liée à la vieillesse. Une étude de l’université de Southampton, portant sur tous les pays de l’Union européenne, a par exemple analysé l’évolution des décès dus à des maladies neurologiques entre 1979 et 1997, chez les personnes de moins de 74 ans. Sa conclusion : le nombre de ces décès a été multiplié par trois en moins de 20 ans. L’auteur principal, Colin Pritchard, a confié : « Ce qui me fait réellement peur, ce n’est pas qu’ils sont plus nombreux, mais qu’ils sont de plus en plus jeunes.  » Bien que l’étude ait été publiée dans un journal scientifique réputé (Public Health), personne n’en a parlé en France. »

Les médicaments contre Alzheimer sont inefficaces ou dangereux, à l’image de l’Aricept dont vous écrivez que « le rapport bénéfice/risque est caricatural  ». Pourquoi continuent-ils à être prescrits en masse ?

Marie : « C’est un scandale. Concernant ces médicaments, tout le monde est d’accord, sauf les labos et leurs porte-voix : à quelques exceptions près, ces traitements sont inefficaces et n’améliorent pas le bien-être. Ils ont par contre des effets indésirables, dont certains très graves, ce que démontrent plusieurs études. Il y a également eu des alertes récurrentes de la revuePrescrire à ce sujet.

Nous pensions que les choses changeraient après la plainte d’une association contre la Haute Autorité de Santé (HAS), l’accusant de n’avoir pas respecté ses propres règles déontologiques sur les conflits d’intérêts (notamment la règle consistant à écarter les avis des experts rémunérés par les producteurs des médicaments concernés). Il semblait impossible que la HAS maintienne sa recommandation en faveur de ces médicaments. Ce fut pourtant le cas : si le « service médical rendu » a été abaissé d’« important  » à « faible  », ces traitements continuent à être remboursés à 65 %. C’est aberrant : des centaines de milliers de personnes sont traitées avec ces médicaments dangereux et inutiles. »

Vous écrivez en conclusion : « Le mélange de genres entre l’affairisme, l’expertise et la recherche a littéralement endigué la prise en compte des données scientifiques qui échappent aux injonctions lucratives et aux perspectives de brevets. » Comment en est-on arrivé là ?

Roger : « Se pose d’abord la question de l’omerta, qui ne concerne pas uniquement la rétention volontaire d’information, mais également l’autocensure, la peur de dire des choses, la discrétion… En outre, les différents acteurs de cette tragédie forment un puzzle, imbriquant aussi bien les labos que les leaders d’opinion ou les politiques. On y retrouve tous les ingrédients typiques du lobbying, avec des gens qui manipulent l’opinion et ont intérêt à ce que rien ne change. Notamment à cause de l’effet d’aubaine économique autour de ces maladies. D’où le déni, ce désir général de ne pas soulever le tapis.

Autre ingrédient classique : le son de cloche officiel est donné par ceux-là mêmes qui ont des intérêts dans la manière de poser le sujet et les solutions. Une configuration qu’on retrouve dans de nombreux scandales sanitaires (sang contaminé, nuage de Tchernobyl, amiante, éthers de glycol, exposition des ouvriers aux radiations dans les centrales nucléaires…). »

Marie : « Même lorsque les responsables sont pris les doigts dans le pot de confiture, comme dans le cas du Mediator, la réforme en profondeur – pourtant promise – ne vient jamais. Ce qui est fait reste très superficiel. »

Roger : « La prévention n’est envisagée que si elle ne menace aucun intérêt important. Par exemple s’il s’agit de causes infectieuses : alerter sur les dangers d’un microbe est plus facile que pointer la responsabilité d’une substance commercialisée par de grands groupes industriels. D’autant que ces derniers financent des études pour obtenir des résultats favorables à leurs produits. L’exemple des méfaits du téléphone portable est significatif. Dès la fin des années 1990, deux sortes d’études sont apparues – celles financées par les opérateurs affirmaient que l’usage du portable était inoffensif ; les autres concluaient à près de 80 % à sa nocivité.

Nous sommes tous embarqués à bord d’un avion de plus en plus grand et de moins en moins stable. Ceux qui en ont clairement conscience ne sont pas assez nombreux ni pris au sérieux. Pour le portable, massivement utilisé dans le monde entier, les risques encourus s’avèrent pourtant énormes. La mondialisation du risque nous promet le pire. L’actuelle pandémie de maladies du cerveau n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. »

Alors que votre livre traite d’une question de santé publique fondamentale, les médias n’en ont quasiment pas parlé…

Roger : « Nous nous y attendions. Les journalistes ont peur de s’aventurer dans des domaines qu’ils ne maîtrisent pas et qui mettent gravement en cause des personnalités de premier plan, aussi bien des politiques (je pense en particulier aux ministres de la Santé et de l’Environnement) que des chefs d’industrie et des experts officiels. C’était pareil pour l’amiante avant 1995 : les journalistes craignaient la technicité des dossiers et se montraient incrédules devant l’énormité du déni. Et puis, les lobbies ont eu toute liberté pour répandre leur propagande dans les médias, notamment à la télévision.

Ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change matraquent le public. Le discours des gros leaders d’opinion sur la maladie d’Alzheimer, des gens ayant souvent des liens d’intérêt avec les firmes concernées (rémunérations pour les expérimentations sur les patients, participations financières…), est très représentatif. Le simple fait de rappeler leur situation schizophrène les rend furieux. À l’image du professeur Dubois : ce chef du service neurologique de la Pitié-Salpêtrière s’est offusqué du fait qu’un journaliste de France soir ose le lui rappeler. Dans son cas, pourtant, il s’agissait seulement d’admettre une évidence. Cette attitude est d’autant plus regrettable que la loi impose aux professionnels de santé de faire mention de ces liens d’intérêt chaque fois qu’’ils s’adressent au public. »

Marie : « Beaucoup de spécialistes refusent de prendre un peu de hauteur vis-à-vis du consensus dominant. Quand je suis passée sur France Culture, le responsable de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière de la Salpêtrière, le Pr Agid, devait être présent. Mais il a annulé sa venue après avoir lu notre ouvrage, qu’il a qualifié de «  livre anti-scientifique et anti-médical  ». Un comble au regard du nombre d’études sur lesquelles nous nous appuyons. De telles critiques font penser à celles de Claude Allègre : désigner les contradicteurs comme obscurantistes permet d’éviter de débattre avec eux. »

Roger : « Ce monsieur Agid oublie nos parcours respectifs et les dossiers que nous avons défendus depuis vingt ans : affaires de l’amiante, du mercure, de l’aluminium, du manque d’indépendance de l’agence du médicament, etc. S’agit-il de combats obscurantistes ? En réalité, le milieu des mandarins n’a pas fait ce travail de synthèse et d’alerte. Leur cécité se trouve du même coup gravement mise en cause. »


1 Marie Grosman, agrégée en Sciences de la vie et de la terre, est spécialiste en santé publique et en santé environnementale. Roger Lenglet est philosophe et journaliste d’investigation en santé publique.

2 Terme médical. Il s’agit de mesurer les années de vie perdues parce que vécues dans un état autre que « en pleine santé ».

 

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 13:04

 

"Nous devons tous considérer Nelson Mandela comme une inspiration, mais je suis tout aussi inspiré par le plus petit de notre peuple qui se dresse pour ce qui est juste et bien"

Léonard Peltier

 


De tous les « hommages » à Mandela, celui-ci est le seul qui me parle. Trop de faux-culs, trop de ceux qui font leur pub en essayant de se placer dans la lumière des projecteurs dirigés vers Mandela.

Léonard Peltier, celui dont la libération aurait du être le premier acte d’Obama pour en finir avec la honte pour TOUS les régimes étasuniens qui successivement ont maintenu son emprisonnement, Léonard Peltier lui prend ce projecteur pour mettre un peu de lumière sur TOUS ceux qui comme Mandela, aujourd’hui, partout dans le monde  luttent contre toutes les formes d’apartheid qui prennent de l’ampleur, de « réserve » en « réserve » (comme les animaux d’un zoo), de mur en mur, qui se construisent pour empêcher les peuples à jouir de leurs terres, à disposer de leur vie, pour épargner aux nantis la vision de la misère qu'ils provoquent et entretiennent.

Le seul véritable hommage à Mandela en fait, celui qui nous appelle tous,, non à aduler un grand homme, mais à soutenir tous les petits qui poursuivent ce même combat, alors que ceux qui les répriment s’apprête à aller se répandre en hypocrisie à son enterrement, en guise de publicité mensongère, pour faire oublier qu’ils sont les amis de ceux qui aujourd’hui maintiennent, encore et toujours, Léonard Peltier, combattant de l’apartheid étasunien, en prison, .

 

 

Hommage à Nelson Mandela par Leonard Peltier, prisonnier politique le plus longtemps incarcéré au pays du goulag levant (ex-USA)

“Ma propre histoire personnelle ne peut pas être racontée, même dans sa forme actuelle abrégée, sans faire un retour en arrière longtemps avant ma naissance en 1944, en remontant à 1890 et 1876 et 1868 et 1851 et oui, jusqu’à toutes ces dates calamiteuses que furent les relations entre les hommes rouges et les hommes blancs, jusqu’à ce grave jour sombre, le plus sombre de toute l’histoire de l’humanité: le 12 Octobre 1492, le jour où notre grand malheur commença.”

“Voilà ce que l’American Indian Movement (AIM) fut et est toujours, ce n’est pas un complot subversif, pas une foule radicale, mais un collectif de leaders qui travaillent à l’unisson, utilisant des moyens matériels pour achever un but politique et spirituel: la survie de nos peuples… Il n’y a pas de suiveurs à l’AIM. Nous sommes tous des leaders. Nous sommes, chacun d’entre nous, une armée d’une personne, œuvrant pour la survie d’un peuple et d’une Terre, notre mère. Ce n’est pas réthorique. C’est une implication profonde. C’est ce que nous sommes.”

~ Leonard Peltier (activiste de l’AIM et prisonnier politique aux Etats-Unis depuis 36 ans, matricule # 89637-132. “Prison Writings, my Life is my Sun Dance”, 1999)

 

Leonard Peltier sur le décès de Nelson Mandela

 

Leonard Peltier

 

5 Décembre 2013

 

url de l’article original:

http://bsnorrell.blogspot.com/2013/12/leonard-peltier-on-passing-of-nelson.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Salutations à ma famille, famille élargie, amis et supporteurs:

Cela m’attriste considérablement d’apprendre qu’un grand homme comme Nelson Mandela nous a quitté. Il fut un homme d’inspiration et qui nous a montré les possibilités du comment la lutte continue menée par les peuples indigènes pouvait se manifester elle-même dans des niveaux de liberté qui avaient été réprimés par des siècles d’oppression.

Notre peuple autochtone a souffert des mêmes types d’oppression bien des fois. Ce n’est pas si évident et si facilement discernable dans certains endroits, mais quoi qu’il en soit, si vous êtes mort parce qu’un policier vous a abattu, ou si vous êtes mort parce que vous ne pouviez pas ou plus supporter le génocide racial et culturel et que vous vous êtes suicidé, vous êtes mort de toute façon avec une même cause pour racine. Nelson Mandela est connu pour sa lutte anti-apartheid en Afrique du Sud. L’Amérique avait parlé de mettre fin à l’apartheid et avait mis des sanctions sur l’Afrique du Sud. N’étant pas si bon dans la langue anglaise, je pense comprendre que l’apartheid veut dire que l’on tient quelqu’un “à part” de quelque chose: Mon peuple a été tenu à l’écart, “à part”, et de manière vonlontaire des Black Hills du Dakota du Sud (NdT: Collines et territoires sacrés pour les Sioux, Lakota, terres révélées riches en… uranium…). Il y a eu et il y a toujours des mesures qui nous tiennent à part de notre véritable histoire, perpétrées par un système éducatif qui limite la vérité de notre être.

En ce moment même, aux Etats-Unis, au Canada, en ce moment même an Amérique du Sud, il y a un apartheid qui cherche à nous séparer de nos terres ancestrales et sacrées, de nos terroirs et de nos ressources. Maintenant au Canada, des peuples autochtones luttent pour protéger leurs terres aborigènes de la fracturation hydraulique que détruit les nappes phréatiques et perturbe l’équilibre naturel de la Terre-Mère. Maintenant, suivant une mentalité d’apartheid, ils cherchent à construire des pipelines au travers des terres autochtones, ceci ayant une énorme potentiel de destruction écologique. Maintenant, il y a un apartheid qui cherche à nous séparer de la protection de la constitution des Etats-Unis qui dit que la loi du traité est la loi suprême de la terre, qui dit aussi que quiconque à droit à un procès juste et équitable, qui dit aussi que quiconque a droit à un jury de ses pairs. En ce moment même, les jeunes gens de nos peuples sont mis devant les tribunaux à un ratio qui est trois fois supérieur à celui des adultes d’autres groupes ethniques et sont maintenus en apartheid de leurs familles, en apartheid d’une représentation légale compétente.

Je pourrai continuer à n’en plus finir, mais vous pouvez voir là où je veux en venir avec tout ceci. La lutte contre l’apartheid, j’en suis certain, n’est pas finie en Afrique du Sud, tout comme n’est pas finie la lutte contre l’apartheid et l’esclavage en Amérique. Nous devons tous considérer Nelson Mandela comme une inspiration, mais je suis tout aussi inspiré par le plus petit de notre peuple qui se dresse pour ce qui est juste et bien, comme ces jeunes hommes et femmes qui occupent pacifiquement les blocages de route contre les promoteurs des entreprises de fracturation hydraulique et contre des usines qui blessent l’air ambiant. Pendant que j’y suis, de tout ce chaos, je veux également me rappeler d’un frère du nom de Wambli Tate qui s’est fait le champion des causes autochtones au travers de programmes de radio, d’écrits et sur internet, afin d’attirer l’attention sur les malfaisants qui sont représentés dans les gouvernements et les entreprises.

Nous avons perdu un bon nombre de nos gens ces quelques dernières années et je me rappelle toujours de mon frère Russell Means, qui fut aussi en lutte sans relâche pour essayer d’amener une fin à la version américaine de l’apartheid auquel doivent faire face les nations indigènes.

Dans l’esprit de tous ceux qui ont empruntés ce chemin avant nous dans cette lutte, je voudrais dire de rester fort et de ne JAMAIS, JAMAIS abandonner.

Votre ami, toujours

Au nom de l’esprit de Crazy Horse

Leonard Peltier

Mitakuye Oyasin

 

 

Source :
Resistance71 Blog | Résistance solidaire au Nouvel Ordre Mondial

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 16:33

 

 

 

De Hitler à Bush

Le texte date de 2003. Mais c’est sans doute l’un des plus importants écrit à propos de l’ère de Bush.

Gaëtan Pelletier

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De Hitler à Bush
par Federico Fasano Mertens

Ce texte est la réponse faite par Federico Fasano Mertens, directeur du quotidien urugayen La República, à l’ambassadeur des États-Unis en Urugay qui reprochait à son journal d’avoir comparé George W. Bush à Adolf Hitler. Il ne s’agit pas, pour le journaliste, de se livrer à ce rapprochement à la seule fin de dénigrer le président états-unien. Au contraire, il met en balance le régime de Washington et le Troisième Reich sur les plans idéologique, diplomatique, économique et militaire. Federico Fasano Mertens compare aussi la prise de pouvoir des deux hommes. À la différence du dictateur allemand, George W. Bush n’a pas été démocratiquement élu, mais, comme lui, il a appuyé son pouvoir par un évènement traumatisant que l’auteur désigne comme « l’incendie du Reichstag américain ».

RÉSEAU VOLTAIRE | MONTEVIDEO (URUGUAY) | 30 JANVIER 2004

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Federico Fasano Mertens
Directeur du quotidien urugayen
La República.

Il y a quelques jours, Martin Silverstein, ambassadeur des États-Unis d’Amérique en Uruguay, m’a envoyé une lettre dans laquelle il accusait le journal uruguayen La República - quotidien que j’ai l’honneur de diriger – de manquer« de toute mesure d’intégrité journalistique » pour avoir comparé leur président, George W. Bush, avec le chancelier du Troisième Reich allemand, Adolf Hitler.
Je n’ai pas pu lui répondre avant, car l’acte de piraterie internationale que les États-Unis ont commis en attaquant un peuple sans défense et presque désarmé avec la plus formidable machine à tuer dont l’histoire universelle se souvienne, m’a obligé à consacrer plus de temps que d’habitude à la préparation des éditions spéciales sur le carnage en Irak. J’étais également fort occupé à faire condamner devant la justice – et avec succès – des tortionnaires uruguayens entraînés aux États-Unis, qui étaient en train de me calomnier.
Il y a quelque temps, l’ambassadeur était venu me rendre visite à mon bureau et j’avais mentionné à mes collaborateurs qu’il était l’ambassadeur des États-Unis le plus intelligent, le plus perspicace et le plus sympathique que j’avais connu : « Enfin, avais-je dit, un représentant de l’Empire avec qui on peut discuter sur des thèmes en dehors des habituels clichés insipides et ennuyeux qui nous intoxiquent dans ces réunions que nous devons partager. »
Mais la sagacité de l’ambassadeur n’a pas pu lui épargner le malheur d’avoir à représenter le 43e Président de son pays, George Bush Junior, un fanatique paranoïaque, intoxiqué de messianisme, moins brillant qu’une limace, ivre de pouvoir comme il l’a été, par le passé, d’alcool (il fut condamné le 4 septembre 1976 pour un important excès de vitesse en état d’ébriété après avoir été interpellé par le célèbre prédicateur Graham qui lui demanda : « Qui es-tu pour te croire Dieu »), militant de la Christian Right (la droite chrétienne texane et sudiste), raciste amoureux de la peine de mort, surtout lorsqu’elle s’applique aux Noirs, enfin le pire président américain de ce dernier siècle, qui a su engendrer des tragédies contre son propre peuple, bref, l’autre face de l’homo sapiens, l’incarnation même de l’homo demens.
Comme tout bon raciste, il est aussi misogyne. Personne ne peut oublier les humiliations publiques faites à son épouse, Laura Bush, lorsque le Président expliqua à la presse que sa femme ne l’accompagnait pas ce jour-là « parce qu’il avait plu et qu’elle devait balayer l’entrée de la maison puisque le lendemain le président de Chine, Jiang Zemin, devait leur rendre visite dans leur ranch de Crawford (Texas). »
Son compatriote, le vieil écrivain Kurt Vonnegut n’a pas hésité un seul instant à le décrire comme étant le « plus sordide et pitoyable usurpateur d’opérette qu’il soit possible d’imaginer ».
Mais allons droit au but. Que l’ambassadeur américain garde sa pathétique mésaventure d’avoir à défendre le plus délirant des habitants de la Maison-Blanche et moi, l’honneur de lui faire un procès avec l’arme la plus redoutable : la parole.

Il s’agit de comparer Adolf Hitler et George W. Bush.

Il y a, bien évidemment, des différences. La première consiste en ce que le criminel de guerre, auteur du massacre du peuple juif et du peuple soviétique, avait gagné les élections avec une large majorité, alors que l’autre criminel de guerre, auteur du massacre du peuple irakien, est arrivé au pouvoir de manière frauduleuse, à travers le plus grand scandale électoral de toute l’histoire américaine.
D’un point de vue théorique, la comparaison entre Bush et Hitler est correcte. Les spécialistes ont défini le nazisme comme étant la dictature terroriste du capital financier en expansion. Lorsque Bush devient un hors-la-loi en envahissant une nation sans défense, qui ne l’a pas agressé, pour s’emparer de ses richesses pétrolières – la deuxième plus grande au monde – et qu’il annonce peu après que d’autres nations pourvoyeuses de pétrole pourraient subir le même sort, il s’approche de la définition de la dictature terroriste du capital financier. Que cela lui plaise ou non.

George Bush porte le nazisme dans ses gènes.

Son grand-père, Prescott Bush, fut déjà l’associé de Brown Harriman et l’un des propriétaires de l’Union Banking Corporation. Ces deux entreprises ont joué un rôle clé dans le financement qui a permis l’ascension de Hitler au pouvoir. Le 20 octobre 1942, le gouvernement américain ordonna la confiscation de l’Union Banking Corporation, propriété de Prescott Bush, et il saisit les avoirs de la Corporation de Commerce américano-hollandaise et de la Seamless Steel Corporation, toutes les deux gérées par la banque Bush-Hamman. Le 17 novembre de la même année, Franklin Delano Roosevelt confisqua tous les biens de la Silesian American Corporation administrée par Prescott Bush, car elle avait violé la loi du commerce avec l’ennemi. L’arrière-grand-père de notre George, guerrier de Dieu, Samuel Bush, père du nazi Prescott Bush, était la main droite du magnat Clarence Dillon, roi de l’acier et du banquier Fritz Thyssen qui écrivit le livre « I paid Hitler » (« J’ai financé Hitler ») et devint membre du parti nazi en 1931 (Parti ouvrier national-socialiste allemand).
Et si notre ambassadeur a encore un quelconque doute sur l’odieuse alliance des Bush avec Hitler, je le prie de lire le brillant essai de Victor Thorn dans lequel il est mentionné qu’« Une importante partie de la fortune de la famille Bush provient de l’aide financière investie dans le soutien à Adolf Hitler. L’actuel président des États-Unis, ainsi que son père (ex-directeur de la CIA, vice-président et président), ont atteint le sommet de la hiérarchie politique américaine parce que leur grand-père, leur père et leur famille politique ont aidé et encouragé les nazis par le passé. »
Et je ne mentionne encore pas les escroqueries de la famille Bush dont les quatre millions et demi de dollars à la Broward Federal Savings à Sunrise, Floride, ou l’escroquerie faite à des millions d’épargnants de la Banque d’Épargne Silverado (Denver, Colorado).
Arrière-grand-père nazi, grand-père nazi, père qui n’a pas eu le temps de le devenir car Hitler s’était déjà suicidé dans les jardins de la Chancellerie en ruines, George a bénéficié de la fortune mal acquise de ses ancêtres.

Mais ne condamnons pas notre homo demens pour ses gènes obscurs.

Jugeons-le seulement sur ses actes. Et comparons. Comparons seulement.
Comment Monsieur l’ambassadeur croit-il que le délirant caporal allemand est arrivé au sommet du pouvoir ? Hitler arrive au pouvoir à travers des élections propres, mais il se heurte à la Constitution de Weimar qui lui impose des limites que son omnipotence refuse d’accepter. Il planifie alors l’incendie du Reichstag et en une seule nuit il est couronné en tant que décideur de la guerre ou de la paix.

Ces évènements ne sont-ils pas familiers à notre cher ambassadeur américain ?

L’incendie du Reichstag américain

La destruction criminelle des tours jumelles du World Trade Center à New York fut la même bouée de sauvetage que l’incendie du Reichstag.
Je ne vais certainement pas avoir l’audace de m’associer aux thèses de ceux qui accusent le groupe belliciste « bushien » d’avoir planifié ce massacre ou du moins de n’avoir rien fait pour empêcher cette tragédie alors qu’il savait ce qui se préparait.
Il n’y a pas de preuves réelles pour l’affirmer, malgré le fait qu’il existe de multiples indices de négligence coupable, de vastes soupçons amplifiés par une censure de fer, sans précédent dans la démocratie moderne américaine.
Le jour où le peuple américain aura récupéré toute sa liberté d’information et son droit à connaître la vérité sur ce mardi 11 septembre 2001 (informations aujourd’hui très restreintes par le Patriot Act approuvé avec un seul vote contre – celui d’une femme – symbole de la dignité nationale américaine) on saura alors la raison pour laquelle les nombreux avertissements et mises en garde lancés à travers tout le pays concernant cet acte terroriste n’ont pas été écoutés et pourquoi les avions militaires ont mis quatre-vingts minutes pour décoller et intercepter les appareils détournés, alors que l’on savait déjà peu de temps après leur décollage de Boston, que des pirates de l’air avaient pris les commandes des avions et qu’ils se dirigeaient vers Washington : en cas de détournement d’avion, le manuel d’alerte prévoit une intervention des forces aériennes en moins de cinq minutes.
On saura enfin pourquoi les restes du présumé avion qui s’est écrasé sur le Pentagone ont été cachés. On saura pourquoi le directeur des services secrets pakistanais, qui venait de se réunir à Washington avec Tenet, chef de la CIA américaine, a fait verser par Islamabad – comme l’a révélé le journal conservateur The Wall Street Journal - la somme de 100 000 dollars à Mohammed Atta, chef du commando-suicide contre les Tours Jumelles de New York. Sur cette terrifiante information, il est interdit de faire des recherches, car les libertés civiles ont été suspendues dès que le Patriotic Act fut promulgué.
Finalement on saura également pourquoi quinze des vingt et un ravisseurs du commando-suicide étaient originaires d’Arabie Saoudite, l’un des principaux alliés des États-Unis dans le golfe Persique. Il n’y avait pas un seul Irakien, pas même un seul par hasard.
Mais au-delà des soupçons, il ne fait pas de doute que le déréglé 43e président des États-Unis, couronné dans des élections frauduleuses, dans le cadre d’une impressionnante récession dont on ne voit point la fin, avec le plus bas niveau de popularité au début de son mandat, a réussi à dominer tout le scénario, obtenir des pouvoirs inconcevables auparavant dans une démocratie, être élevé au rang d’Empereur vengeur pour laver l’affront commis par des barbares envers son peuple.

L’incendie du Reichstag américain du 11 septembre a offert à George W. la chance de sa vie.
La moins bonne des victoires électorales d’un président des États-Unis depuis 1876 s’est transformée en une chance historique jamais donnée à un belliciste pour imposer au monde le nouvel ordre américain.
Comme Hitler l’a fait dans le passé en s’entourant de Goering, Goebbels, Himmler, Mengele, Eichmann, à savoir d’une bande d’arnaqueurs semblables à lui, tous fanatisés par le pouvoir et la force, le président texan a cherché à se façonner une cuirasse protectrice par une garde de fer, plus belliqueuse que lui-même, pour le protéger de la tentation du doute et dont les membres portent tous sur le front la même marque que lui : le sceau du pétrole. Le Vice-président Dick Cheney appartenait au groupe Halliburton Oil, le chef du Pentagone, Donald Rumsfeld est issu de la Compagnie pétrolière occidentale, la conseillère pour la Sécurité Nationale, la vieille fille Condoleeza Rice, dont le prénom – ironie du sort – signifie « avec douceur », fut un cadre important de la direction de Chevron et c’est pour lui faire honneur que des bateaux pétroliers ont reçu son prénom. Même la secrétaire du ministère de l’environnement, Gale Norton, est liée au lobby du pétrole, tout comme Bush Senior l’a été avec le groupe pétrolier Carlyle ou l’actuel président Bush Junior avec la Harkins Oil.
Ce quintette de la mort qui entoure le guerrier Bush est une véritable maffiocratie, comme l’a été dans le passé le quintette d’Hitler. Et ils se nourrissent d’une Bible très particulière.
La philosophie de Hegel, Nietzsche, Schopenhauer qui a vivifié et passionné le créateur de l’Holocauste du XXe siècle a été remplacée par des spécimens moins cultivés et d’un niveau intellectuel assez bas, mais plus pragmatiques pour le nouvel Hitler du XXIe siècle.

Qui sont ces auteurs intellectuels inspirateurs de notre quintette belliqueux ?

Le Bostonien Henry Cabot Lodge qui affirme qu’ « au XIXe siècle aucun peuple du monde n’a égalé nos conquêtes, notre colonisation et notre expansion et aujourd’hui rien ne nous arrêtera ». Merse Henry Watterson a déclaré que les États-Unis sont « une grande république impériale destinée à exercer une influence déterminante sur l’humanité et à façonner l’avenir du monde, comme aucune autre nation ne l’a encore fait dans le passé, même pas l’empire romain. »
Ou Charles Krauthammer qui a écrit il y a à peine quelques années dans The Washington Post : « Les États-Unis chevauchent dans le monde comme un colosse. Depuis que Rome a détruit Carthage, aucune autre puissance dans le monde n’a atteint les sommets que nous connaissons. Les États-Unis ont gagné la Guerre Froide, ils ont mis dans leur orbite la Pologne et la République Tchèque, après avoir pulvérisé la Serbie. Et du même coup ont démontré l’inexistence de l’Europe. »
Ou Robert Kaplan qui précise que : « La victoire des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale est aussi importante que la victoire de Rome dans la deuxième Guerre Punique qui la convertit en puissance universelle. »
Ou encore le très connu historien Paul Kennedy qui nous explique que « ni la Pax Britannica, ni la France napoléonienne, ni l’Espagne de Felipe II, ni l’empire de Charlemagne, ni l’empire romain ne peuvent se comparer à l’actuelle domination américaine. Jamais il n’a existé une telle disparité de pouvoir dans le système mondial. »
Ou le directeur de l’Institut des Études Stratégiques Olin de l’Université de Harvard, le professeur Stephan Peter Rosen qui nous dit que : « Notre objectif n’est pas de lutter contre un rival car celui-ci n’existe pas, mais de préserver notre position impériale et maintenir cet ordre impérial. »
Ou l’ineffable Zbigniew Brzezinski qui a déclaré que « l’objectif des États-Unis doit être celui de maintenir nos vassaux dans un état de dépendance, garantir la docilité et la protection de nos sujets et prévenir l’unification des barbares. »
Ou le Président Wilson qui a parlé au Congrès de l’Union« qu’il apprendrait aux républiques sud-américaines de choisir de bons députés ».
Ou le célèbre Billy Sunday qui a fait le portrait du gauchiste latino-américain comme celui d’un type « qui a un museau de porc-épic et une haleine qui ferait fuir un renardeau », il a ajouté que « s’il le pouvait, il les mettrait tous en prison jusqu’à ce que leurs pattes sortent par les fenêtres ».

Écoutons maintenant Dick Cheney, l’actuel Vice-président des États-Unis et le Secrétaire de la Défense, Donald Rumsfeld, qui constituent avec Condolezza Rice un triangle belliqueux plus redoutable que celui des Bermudes.
Le Vice-président Cheney a déclaré avant cette guerre sainte :« Les États-Unis n’ont pas à rougir d’être une superpuissance et ils ont le devoir d’agir avec force pour construire un monde à l’image des États-Unis. » Le chef du Pentagone a été encore plus clair au cas où nous n’aurions pas compris. Rumsfeld a dit en citant la phrase préférée d’Al Capone : « On obtient davantage avec un mot aimable et un revolver qu’avec un mot aimable seulement. »
Le langage qui nourrit l’épiderme et les neurones de Bush est un langage encratique, autoritaire, d’intimidation qui conduit inévitablement à la perversion morale de la fin qui justifie les moyens. La caractéristique essentielle du langage de la « bande Bush », comme pour le langage nazi, est la simplification, le réductionnisme et l’intimidation. Le langage de ce groupe prédateur est un langage schématique, émotionnel, chargé de préjugés qui incite à l’exaltation des sentiments les plus nobles du peuple. Je n’ai pas le moindre doute que Bush se nourrit d’un langage nazi.
Bush ne croit pas, comme Hitler ne le croyait pas non plus, à un État de droit, qui n’est pas l’État qui possède des lois, sinon l’État qui se soumet lui-même à l’empire de la loi et ne peut la transgresser pour aucun motif, et encore moins pour une raison d’État. C’est au nom de la raison d’État ou de la Patrie ou de la Sécurité nationale que sont commises les pires atrocités.
Y a-t-il une différence entre la construction intellectuelle de Bush et celle d’Hitler dans le cadre de la raison d’État ? Je ne le pense pas. Seulement des différences de style, d’époque et de magnitude en ce qui concerne la force utilisée et le pouvoir.

Le discours de la « bande Bush » est un discours de maître à esclave. Il n’y a pas de différences avec le discours de la bande d’Hitler.

L’un est plus gentil que l’autre. Quoique l’histoire est en train de prouver que le moins gentil a été le moins meurtrier.
Civilisation, barbarie, pacification des barbares, peuple élu : jusqu’à la race élue il n’y a qu’un pas. Enfin, tout cela ne nous rappelle-t-il pas l’histoire du psychopathe à la petite moustache ?
En parlant de la petite moustache, le récit d’un conseiller influent de la sécurité américaine qui habite à Washington est très instructif. Il a raconté au magazine argentin Noticias :« Pour le meilleur ou pour le pire George Bush Jr. est l’homme indiqué pour mener cette guerre [NDE : en Irak]. Il est né pour ça. La puissance qui lui vient de l’intérieur le fait trembler. Quand quelqu’un parle avec lui dans son bureau, on dirait qu’il va dévorer celui qui est en face. Il s’assied au bord du fauteuil, presque sans s’appuyer et agite les bras comme s’il ne savait pas quoi en faire. Il a besoin d’action. »
Quelle imitation de la gestuelle du dictateur nazi ! Bien que le flegme du cow-boy texan, revolver à la ceinture, ne ressemble pas à la rage presque épileptique du Teuton, qui s’étouffe en parlant et en gesticulant. Le corps de Bush ne crache pas en parlant. C’est son âme qui crache de la haine et de la violence et engendre la terreur. Mais ça ne lui fait rien. Il doit avoir bien appris le « Oderint dum Metuant » de l’empereur romain Caligula : « Laissez-les nous haïr du moment qu’ils nous craignent. »
L’incontinence émotionnelle de Bush est déjà un classique et, comme Adolf, il ne peut pas admettre un NON. Sa femme Laura Bush a rappelé à la presse que la première fois qu’elle a dit à son mari que l’un de ses discours ne lui plaisait pas, celui-ci, furieux, a fracassé sa voiture contre le mur du garage à l’entrée de leur maison.
Il se sent comme le numen nazi, un envoyé de Dieu, qu’il invoque dans n’importe quelle circonstance. Il a décrété que toutes les réunions de son Cabinet doivent commencer avec une prière. Il dit avoir consulté Dieu avant d’attaquer l’Irak, au mépris de l’opinion de la grande majorité des nations de la planète et des 90% d’êtres humains qui étaient contre. Il essaie d’imiter le président William McKinley lors de l’invasion des Philippines pour évangéliser les indigènes, tout en culpabilisant Dieu de l’avoir forcé à entrer dans ce pays.
Autre coïncidence entre ces vies parallèles qui aurait enchanté Plutarque : tant Hitler que Bush auraient pu éviter de se trouver dans le musée de grands bouffons de l’histoire, s’ils avaient eu un psychanalyste à leurs côtés. Un bon psychanalyste les aurait tous deux aidés énormément à canaliser leur libido vers des occupations plus normales, sublimant ainsi le seul aphrodisiaque qu’ils possèdent, soit le pouvoir universel et cruel sur autrui.

Continuons avec les ressemblances entre le guerrier de la race aryenne et le guerrier de Dieu, comme Telma Luzzani a surnommé notre Texan exalté.

Bush proclame urbi et orbi le bien-fondé de la guerre préventive. Dwight Eisenhower en 1953 n’a pas hésité un seul instant à ce sujet : « La guerre préventive est une invention d’Adolf Hitler. Franchement, je ne prendrais au sérieux aucune personne qui proposerait une chose pareille. »
Demandons-nous : guerre préventive contre qui ? C’est bien connu que la première victime d’une guerre est la vérité. Et la première chose que fait Bush pour fabriquer sa guerre préventive, après l’incendie du Reichstag, c’est de nous mentir façon Goebbels, d’une manière si primaire qu’à la fin personne n’a plus rien cru. D’abord il a dit que l’Irak soutenait Al Qaida. Il a été prouvé peu après qu’une haine irréconciliable existait entre Saddam Hussein et l’ancien employé des États-Unis, Oussama Ben Laden. Puis Bush a demandé d’inclure l’Irak dans le courant fondamentaliste musulman. Difficile à croire, car l’Irak était le pays le plus laïc du monde arabe. Alors on a invoqué les armes de destruction massive. Bush a assuré que l’Irak ne permettrait pas les inspections et quand l’Irak les a permises, il a alors répété que Saddam ne laisserait pas entrer les inspecteurs de l’ONU dans les palais et les endroits stratégiques. Quand il a accepté, l’administration Bush a voulu nous faire croire qu’elles étaient bien cachées. Finalement, on n’en a pas trouvé une seule. Quand tous ces arguments ont été réduits à néant, ils ont alors demandé l’abandon du pouvoir ou l’exil de Saddam Hussein et c’est à ce moment-là, qu’ils ont admis la seule et réelle vérité : nous voulons occuper le territoire irakien quoi qu’il arrive et décider qui va le gouverner. C’est la démocratie planétaire, nous dit-on. Les mêmes opérations manipulatrices de désinformation que Hitler a utilisé contre la Tchécoslovaquie, l’Autriche et la Pologne. Le même type d’excuses changeant au fur et à mesure qu’elles étaient anéanties.
Autre ressemblance : le mépris de la communauté internationale et de l’opinion publique mondiale. Hitler a détruit la Société des Nations fondée en 1919. Bush a réduit en miettes les Nations unies, obtenant contre lui la plus grande opposition à un pays depuis la fondation de l’ONU en 1945 : 170 pays contre la guerre, seulement 30 pays en sa faveur, la plupart d’entre eux des nations émergentes de l’ex-Union soviétique et qui se vendent au plus offrant.
Mais la plus grand défaite diplomatique depuis la fondation de l’ONU n’a été un obstacle ni pour l’un ni pour l’autre. Pour Hitler, le refus et la colère des peuples du monde contre son action ont été sans importance. Bush veut surpasser le Teuton. Les manifestations contre lui – sans précédent sur la planète -, se transforment en musique guerrière à son ouïe wagnérienne. Face à lui, il y a l’esprit de Seattle qui a fondé en 1999 le mouvement anti-mondialisation et pacifiste le plus imposant de l’histoire universelle. Mais rien ne l’arrête.
C’était révoltant de voir comme on a traité Hans Blix, chef des inspecteurs de l’ONU, avec ses 75 ans qui devraient inspirer le respect, originaire de cette merveilleuse ville glacée d’Uppsala, dans une Suède social-démocrate, un digne adepte des traditions démocratiques du martyr Olof Palme.

Le mépris envers les gens et leurs droits est le moteur de son humanisme

Écoutons le maréchal Goering devant ses juges à Nuremberg :« Naturellement, les gens ne veulent pas la guerre, mais après tout, ce sont les dirigeants d’un pays qui déterminent la politique, c’est facile ensuite d’entraîner le peuple. Qu’il dispose de la liberté d’expression ou pas, on peut amener le peuple où l’on veut et lui faire ce que veulent les gouvernants. C’est très facile. Il suffit de leur dire qu’ils sont en train d’être attaqués et de dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui met le pays en danger. » Ces paroles sont du nazi Goering en 1945 et non celles de Bush. La seule différence, c’est que le nazi Goering l’a dit en allemand et Bush en anglais.
L’invasion d’une nation souveraine qui n’avait agressé personne avait besoin d’une légitimation éthique, bien qu’illicite : renverser le tyran Saddam Hussein et imposer par la force un gouvernement « démocratique et populaire ». Tout cela semble très beau, même si la communauté internationale et les normes qui la régissent en soient le prix à payer.
Mais cela n’est pas vrai. Personne ne met en doute que Saddam Hussein est un sinistre dictateur, qui a assassiné son peuple et que son parti socialiste Bass, n’a rien de socialiste du tout. Mais qui va croire que Bush va instaurer la « démocratie » en Irak, alors que ses prédécesseurs qui ont administré l’Amérique, moins nazis que lui, ont envahi et occupé pendant des années et des années des nations souveraines et ont installé des dictatures féroces qu’ils ont soutenues et protégées contre leur propre peuple ? Par exemple Somoza au Nicaragua, Duvalier en Haïti, Trujillo en République Dominicaine, Pinochet au Chili. Tout comme les régimes fantoches et despotiques qui furent imposés par les nazis lors de l’occupation de l’Europe, y compris la France anti-de Gaulle du maréchal Pétain.
Hitler a envahi l’Europe à la recherche de son Lebensraum, pour étendre son territoire et satisfaire son besoin en matières premières et soutenir le développement économique allemand servant à l’édification du nouvel empire germanique, qui vengerait l’affront du Traité de Versailles. De la même façon Bush va à la recherche de son propre Lebensraum. UnLebensraum qui dans notre monde d’aujourd’hui ne se mesure plus par la quantité de kilomètres de territoire physiquement occupés, mais par la domination économique et politique qu’on exerce sur ces lieux, dirigée à partir de lointains centres financiers.

Les objectifs de notre nouvel Hitler sont multiples.

Le pétrole

En premier lieu, s’approprier le réservoir d’essence du capitalisme mondial qui n’est autre que le golfe Persique. Bush sait très bien que dans dix ans, le pétrole produit par son pays, locomotive commerciale du monde, s’épuisera irrémédiablement. Dans quarante ans il n’existera plus de pétrole sur la planète. C’est une course contre la montre. Selon la Statistical Review, la découverte de nouveaux gisements pétroliers énergétiques diminue de manière préoccupante. Elle a augmenté seulement de 5% contre 45% lors de la décade antérieure. Les 65% de réserves sont situées au Moyen-Orient. Des 77 millions de barils produits chaque jour dans le monde entier, les États-Unis en consomment vingt millions quotidiennement, mais seulement dix millions sont produits par les Nord-Américains. Ils sont donc tributaires des autres pour rester une superpuissance. L’objectif de l’attaque en Irak, deuxième réserve mondiale pétrolière, était de contrôler ces gisements, contrôler leur prix et leur production. Ne parlons plus d’armes cachées ni de n’importe quoi. Comme l’a dit l’écrivain Eduardo Galeano, si l’Irak était un producteur de radis au lieu de pétrole, qui aurait eu l’idée de l’envahir ?

Pour Bush, le pétrole est là. Il n’y a qu’à le prendre et se servir. Il ne sait pas qu’il peut s’étouffer en mangeant.

Le deuxième coup de Bush consiste à discipliner son allié, l’Arabie Saoudite, premier producteur mondial de pétrole et la plus grande réserve énergétique du monde, dont les prix ne conviennent pas aux intérêts américains. Le troisième objectif, tel que révélé en février de cette année par John Bolton, sous-secrétaire d’État, c’est envahir l’Iran et la Syrie qui, avec la Corée du Nord, constituent « l’axe du mal » et si la situation est favorable, inclure la Libye dans ce saint des saints. Le quatrième pas consiste à détruire l’OPEP et à s’approprier les combustibles fossiles du monde. S’il n’arrive pas à exproprier les gisements fossiles et ne trouve pas à temps de solutions alternatives énergétiques, le capitalisme américain devra modifier le modèle de consommation de son peuple et il risque de perdre le point d’appui de son hégémonie mondiale. Le cinquième objectif est représenté par les fructueuses affaires de la reconstruction de l’Irak sur lequel vont se jeter les quelque 500 transnationales qui contrôlent le monde, la plupart américaines. Le sixième objectif n’est pas moins important et il se nourrit des enseignements de Lord Keynes : utiliser l’industrie militaire pour sortir de la profonde récession dans laquelle est plongée l’économie américaine dont le taux de croissance est zéro. N’oublions pas qu’une guerre ne se gagne pas quand on a imposé la suprématie militaire sur l’adversaire, mais lorsqu’on obtient les bénéfices économiques qui sont la quintessence et la raison de son déclenchement.

Imposer la suprématie du dollar face à l’euro

On ne peut pas continuer sans mentionner le dernier objectif et peut-être le plus important de cette guerre : imposer la suprématie du dollar face à l’euro, qui ces derniers temps n’a pas arrêté de donner une raclée au dollar sur divers fronts inattendus, mettant en danger le privilège et l’importance américaine dans la commercialisation du pétrole. Le dollar a chuté ces derniers mois par rapport à l’euro de 17%, chiffres inimaginables depuis la création de la monnaie unique européenne. La décision iraquienne de libeller 10 milliards de dollars de leurs réserves en monnaie européenne a contribué à cette dépréciation etaprovoquéunesecoussesismiquepourle dollar. C’est une raison de plus pour attaquer l’Irak, car un gouvernement fantoche et à la solde des États-Unis renverra sûrement ce montant en zone dollar. La Russie libelle ses opérations pétrolières en euros ; l’Iran et d’autres pays de l’OPEP sont en train d’étudier la possibilité d’abandonner le dollar pour l’euro. Les économistes prévoient que si cela arrive, il se produira une dépréciation inusitée du dollar qui fera plonger la valeur des actifs américains, provoquant l’effondrement du géant aux pieds d’argile comme dans les années trente.

L’invasion est aussi due au besoin d’un nouveau partage du monde après l’échec des accords de la triade (États-Unis, Europe et Japon) en 1998 sous les auspices de l’OCDE à Paris et ceux de la réunion de l’OMC à Washington. Il n’y a pas eu d’accord pour la répartition du marché mondial menacé par une diminution du pourcentage du produit brut mondial, qui à la fin du siècle dernier avait atteint un degré de concentration de 50 % dans les mains des membres de la triade et de ses transnationales. L’échec du néolibéralisme pour maintenir le plus grand taux d’exploitation de nations dépendantes, la fatigue et la décadence de l’hégémonie unipolaire et la possibilité relativement proche d’une crise mondiale qui transformerait l’arrogante domination d’aujourd’hui en une hégémonie en haillons, tous ces enjeux sont à l’origine de cet acte de piraterie internationale.
L’Europe n’a pas accepté cette répartition et a attaqué avec son euro. Les États-Unis ont répliqué avec l’instinct des bêtes et s’ils parviennent à contrôler les lacs d’or noir, ils auront du pétrole bon marché et abondant pendant que leurs alliés le paieront cher et ne l’obtiendront qu’au compte-gouttes et leurs économies en souffriront.
Voilà le plan de guerre. C’est le même objectif de domination économique qui a poussé Hitler dans les bras de Mars, avec la devise : « Occuper, administrer, exploiter ». De là à dire que Bush y parviendra, il y a un long chemin. Surtout si l’on sait que cette guerre, pour la première fois, il devra la financer économiquement tout seul. L’invasion précédente de l’Irak avait été légitimée par la communauté internationale et payée par tous les pays. Cette fois-ci, il s’agit d’une invasion illégitime, un crime de lèse-humanité contre le monde civilisé, et les États-Unis la paieront seuls, sauf une petite partie qui sera prise en charge par le Royaume-Uni du renégat Blair. Tout cela représente beaucoup d’argent. Suffisamment pour déstabiliser encore un peu plus le maître de la petite machine à faire des dollars, installé dans le Département du Trésor de la nation la plus endettée de la planète : les États-Unis d’Amérique.

La stratégie militaire nazie

Une fois déterminés les objectifs royaux, Bush et sa bande de faucons ont patenté la stratégie militaire nazie : la tristement célèbre Blitzkrieg - la guerre éclair – avec laquelle les nazis ont dévasté l’Europe, combinant des attaques de divisions entières de tanks Panzers, appuyés par des vagues d’avions et des pièces d’artillerie. Les temps changent et la blitzkrieg nazie s’est transformée en super-blitzkrieg américaine, mais la modalité inventée par les maréchaux d’Hitler est la même que celle de Bush, bien qu’avec une puissance de feu mille fois supérieure.
Une autre ressemblance : le déséquilibre des forces en présence. L’invasion nazie de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, où la cavalerie polonaise s’est heurtée à des tanks allemands après avoir été décimée par l’aviation, n’est rien en comparaison avec la puissance de feu infernale de la plus grande broyeuse technologique de l’histoire, comme si les Polonais s’étaient défendus avec des frondes face à la Luftwaffe de Goering. Lors de la première invasion de l’Irak, les pertes irakiennes se sont montées à 120 000 hommes contre 137 Américains morts et 7 disparus. Mise à part la Garde républicaine de Saddam, l’armée irakienne n’est plus composée que par des paysans faméliques sans entraînement, ni technologie, ni armement adéquat, face à plus de 300 000 soldats entraînés année après année pour tuer sans se poser de questions.
Que peut faire un pays qui a un budget militaire de 1400 millions de dollars contre un autre qui investit 400 000 millions de dollars annuellement dans ses Forces armées ? Et comme si cela n’était pas suffisant, Bush vient de demander encore quelque 75 000 millions de dollars de pourboire pour ce massacre. Il promet en échange que le butin de guerre compensera largement l’investissement.
Avant de commencer le massacre, l’armée irakienne a été saignée comme on saigne un taureau de combat quand il pénètre dans l’arène pour que le toréador coure moins de risques. Une décade de sanctions économiques, d’embargos, de manque de pièces de rechange, une armée sans avions, avec un nombre de tanks limité, peu de batteries anti-aériennes et seulement équipée de vieux fusils d’assaut AK-47, toutes ces mesures ont mis à genoux le taureau iraquien. Le toréador n’a plus qu’à plonger son épée et attendre l’agonie. Cependant les nouvelles du front ont démontré que, même saigné, le taureau a chèrement vendu sa peau.
Le vagabond viennois devenu prophète de la race aryenne, Adolf Hitler, a attaqué sans respect les grands trésors de l’humanité, détruisant des villes magnifiques, des cultures irrécupérables et des monuments fantastiques créés par l’être humain au fil des siècles. Imitant le protégé de sa famille, George Bush est entré à grand fracas dans le berceau de l’humanité, la Mésopotamie, l’Irak d’il y a 8 000 ans, « le pays entre les fleuves ». C’est là qu’est né le premier État, la première civilisation agraire et que l’écriture cunéiforme a été inventée. Dans le pays de la légendaire bibliothèque de Ninive, celui de la Tour de Babel, des jardins suspendus de Babylone, entre l’Euphrate et le Tigre, Bush se lance sans miséricorde dans la première guerre préventive du XXIe siècle. Il devra répondre lui aussi pour les trésors culturels qu’il a rasés. Sonhomo demens devra rendre des comptes à l’homo sapiens. Comme ce fut le cas pour Hitler et ses complices qui ont dû rendre des comptes à l’histoire au procès de Nuremberg.
L’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en Uruguay dit dans son communiqué de presse en guise de réponse au journal La República être consterné par la comparaison de son président avec Hitler. Il explique que Bush est en train de faire en Irak la même chose qu’ont fait les USA en libérant l’Europe du nazisme.
Je pense que c’est une insulte à l’intelligence que de comparer le brillant auteur du New Deal, Franklin Delano Roosevelt, avec cet énergumène du pouvoir qui tue les idées au nom des idées, et les hommes avec.
Roosevelt est entré en guerre avec la légitimité que lui conféraient tous les peuples confrontés à la barbarie nazie. En premier lieu, le peuple soviétique qui a sacrifié sur l’autel du Moloch germanique trente millions de ses meilleurs hommes, femmes et enfants pour changer le cours de la guerre quand le Troisième Reich était encore invaincu. Bush fait comme Hitler et non pas comme Roosevelt. Bush viole toutes les lois internationales, il affronte les Nations unies et comme Hitler il envahit une nation pratiquement désarmée qui ne l’a attaqué à aucun moment.
De plus, il convient de préciser par rapport à ladite libération de l’Europe par les États-Unis, à travers le don héroïque de la vie des soldats américains, que l’entrée dans la conflagration fut très tardive, presque à la fin du conflit quand l’Allemagne était déjà usée par la résistance soviétique, qui se mesurait alors seule aux 95 % du potentiel militaire nazi concentré sur le front oriental. Les États-Unis furent les seuls bénéficiaires de la Deuxième Guerre mondiale, pendant et après le conflit. Pendant, comme l’explique si bien Heinz Dieterich dans La Republica, parce qu’ils développèrent, loin des champs de bataille, leur industrie et leur agriculture en augmentant les salaires réels de 1941 à 1945 de 27 %, en générant dix-sept millions de nouveaux postes de travail et en offrant en 1944 davantage de produits et services à leur population qu’avant la guerre. Après la guerre, ils demandèrent le prix de leur participation multipliée par dix. À Yalta, ils s’érigèrent en première puissance de la planète, prenant la place de l’Angleterre, bien que craignant aussi, il est vrai, l’Union Soviétique, son nouvel adversaire historique.
Et de même que nous affirmons qu’il est insultant de comparer Bush à Roosevelt, il convient de préciser qu’il ne faut pas non plus confondre les pères fondateurs de la démocratie américaine, ces héros de la liberté, George Washington, Abraham Lincoln, Thomas Jefferson, avec ce pédagogue du crime, ce plouc de la mort, qui à la télévision ne peut cacher son expression sournoise de lâche. Charles de Gaulle, courageux rebelle de la France anti-nazie, demandait un jour au grand philosophe Jean Guitton : « Qu’est-ce la lâcheté, maître ? » À ce puits de sagesse de répondre : « La lâcheté, Général, c’est de rechercher l’approbation et non la vérité ; les médailles et non l’honneur, la promotion et non le service rendu ; le pouvoir et non le salut de l’humanité. » Que cette réponse s’applique bien à notre nouvel Hitler qui dit défendre les Droits humains des Irakiens, alors qu’il se spécialise dans leur conversion en déchets humains !
Mais ce comportement nous surprend-il vraiment de la part d’un dirigeant qui nie ne pas vouloir sauver la planète de la dévastation en refusant de signer les protocoles de Kyoto, approuvés à l’unanimité par la communauté internationale ? Un dirigeant qui a rejeté le contrôle des armes bactériologiques parce qu’il estimait que l’accord pour éviter la prolifération de ces arsenaux portait préjudice à son pays. Un dirigeant qui exige des nations indépendantes qu’elles signent un document dans lequel elles renoncent à leur droit de juger des citoyens américains pour des délits commis à l’étranger. Un dirigeant qui refuse de signer et de participer à la Cour Pénale Internationale, créée récemment par la communauté mondiale pour juger les crimes de l’humanité. En rejetant une institution approuvée par plus de 190 pays, avec seulement 7 pays contre, son vote coïncide avec celui du pays envahi, l’Irak, qui lui non plus ne veut pas qu’il existe dans le monde une Cour Pénale de dix-huit jurés indépendants pour empêcher légalement que des crimes de guerre continuent à être perpétrés, tant par le gouvernement des États-Unis que par celui de l’Irak.
Que peut-on attendre d’un dirigeant qui, dans son propre pays, berceau des traditions démocratiques, a suspendu les droits civils, instauré la censure, les listes noires, l’élimination de l’Habeas corpus, droit pour lequel tant de générations ont donné la vie, imposant des jugements clandestins, des prisons secrètes, et le délit d’opinion, plongeant ainsi sa société dans la nuit noire du marasme le plus anachronique ?

Nationalisme et faux patriotisme

Malgré tout, il dispose actuellement d’une importante majorité silencieuse dans son propre pays en faveur de l’horreur de la guerre, au beau milieu d’une gigantesque panne intellectuelle dans la société américaine, provoquée par la désinformation, la déformation de la réalité érigée en système, la douleur légitime après l’attaque criminelle contre les Tours Jumelles qui a fait périr près de quatre mille êtres humains, et un nationalisme attisé par le Tartuffe de la Maison-Blanche. Le nationalisme et le faux patriotisme constituent un lien supplémentaire, une ressemblance de plus, le chaînon qui unit Bush à Hitler. Ce type de nationalisme est le dernier refuge des canailles qui sont soutenues par la culture des ignorants. Albert Einstein le décrivait fort bien : « Le nationalisme est une maladie infantile, la rougeole de l’humanité. »
Mais un mouvement populaire commence enfin à se développer depuis la base, la racine, dans les meilleures traditions civiles du peuple américain, pour s’exprimer dans les grandes villes, pour arrêter, avec l’énergie mentale engendrée par la conviction d’avoir raison, les crimes en série que la plus monstrueuse iniquité belliqueuse des dernières décennies est en train de construire. Le peuple américain, lentement il est vrai, commence à comprendre que « la liberté ne peut être fertile pour les peuples qui ont le front tâché de sang ».

Qui se décidera à arrêter ce psychopathe ?

C’est la question qui circule à travers toute la planète.

Les Nations unies n’ont pas pu le faire. L’OTAN non plus. Leurs alliés européens ont été trompés et humiliés. Mais du fin fond de l’histoire, l’antidote commence son incubation. Tous les empires et leurs prophètes ont glissé d’une victoire à l’autre jusqu’à leur écroulement final. Et cet empire tout comme son empereur, à qui il importe peu de gagner l’esprit et les cœurs des peuples du monde, qui est sourd ou feint la démence face à la révolte énorme du sens commun, devant le grand gémissement des sociétés sorti des entrailles exaspérées des multitudes, qui se sont jetées sur les routes du monde entier, clamant pour la paix et la cessation du massacre, cet empereur devra finalement comprendre que dans cette croisade le vainqueur n’obtiendra que les dépouilles.
Les hommes comme Bush pensent que les crimes s’enterrent et s’oublient. Ils se trompent car le souvenir des crimes survit. Les gens en ont assez de la violence. Ils en ont assez des vendettas misérables des uns contre les autres. Ils veulent mettre fin à l’ère des assassinats. Si on les conduit vers des impasses, ils réagiront.
Le discours sinistre du maître et de l’esclave se termine presque toujours par la férocité de l’esclave qui n’a plus rien à perdre. Spartacus dixit. La protestation continue dans tous les recoins de la planète. Il n’y a jamais eu d’empire aussi orphelin de soutien que celui incarné aujourd’hui par ce toxicomane du pouvoir. Cet immense mouvement mondial contre Bush seulement comparable au mouvement mondial contre Hitler fait face au strabisme classique des messies qui les empêche de voir la réalité. Le strabisme est une disposition vicieuse et malsaine des yeux qui fait que les deux axes visuels ne se dirigent pas en même temps sur le même sujet. Ils voient la réalité déformée.
Le chuchotement de millions de personnes peut se transformer en bras qui arrêteront cette folie.
Il ne faut pas avoir peur de ces géants qui ignorent les lois de l’histoire. Ils sont plus rusés qu’intelligents. C’est ce qui les renvoie au monde des dinosaures, ces animaux gigantesques qui avaient développé un corps énorme pour une tête minuscule. Quand les grands changements climatiques sont arrivés, leurs minuscules têtes n’ont pas su s’adapter. Contrairement aux moustiques.

Il existe un proverbe allemand qui se réfère à Hitler ainsi :« Quand tu vois un géant, étudie d’abord la position du soleil, il pourrait en fait s’agir de l’ombre d’un nain. » Nous ne savons pas encore quelle est la part de géant et quelle est la part de nain de notre nouvel Hitler.
Souvenez-vous de Gandhi, cet incendie moral qui alerta les consciences. Avec sa seule voix et sa conduite non-violente, il a mis à genoux l’empire le plus important de son époque. Gandhi disait que le silence des bons est le grand mal perpétré par les mauvais. Ce silence n’existe plus aujourd’hui. Tous les peuples, ceux des pays riches comme ceux des pays pauvres, gouvernés par la droite ou par la gauche, tous à l’exception de celui qui habite le pays agresseur, qui commence peu à peu à sortir de sa torpeur, tous ont pris conscience que pour la première fois au XXIe siècle, la guerre, en tant que croisade irrationnelle, peut changer l’humanité. Ils savent qu’une guerre injuste est une catastrophe qui paralyse et sclérose la rencontre de l’être humain avec l’humanité. Ils unissent leurs mains planétaires pour dire au tueur à gages de la Maison-Blanche qu’il existe une vie et une race moins sordide que la sienne. Et qu’il vaut la peine que nous nous levions pour la défendre.

Ceci est ma réponse, Monsieur l’Ambassadeur.

Montevideo, Uruguay, le 30 mars 2003.


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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 14:33

 

 

Est-ce que vous mesurez vos responsabilités?

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A propos d’une photographie *

 

Tant qu’un véritable mouvement né d’une prise de conscience de ce que représentent les réseaux sociaux et "la rumeur" ne créera pas les conditions d’une régulation démocratique nous n’avancerons pas… Déjà il y a des gens qui ont risqué leur vie et leur avenir et qui sont traqués à travers la planète qui tentent de nous prévenir…

les gens sont si naifs, par exemple ils croient être protégés quand il écrivent des "messages" personnels, rien de plus ouvert que ce système où se déverse n’importe quoi… Vous vous dites c’est de la paranoïa parce que tout cela n’a aucune importance…

mais réfléchissez au fait qu’aujourd’hui encore les types torturés à Guantanamo ont été pris de telle sorte que le trois quart reste totalement innocent de toutes accusations dont ils sont l’objet, quand ils n’ont pas été "vendus" un bon prix comme des terroristes par des compatriotes douteux… Sous couvert de lutte contre le terrorisme un système totalement fasciste de lois, de pratiques est désormais installé et seule la fiction que nous sommes en démocratie permet de l’ignorer. Il est des peuples entiers qui à l’inverse des Européens connaissent déjà le prix de ce viol du droit impérialiste…

Souvenez-vous qu’il existe tout autour de la planète des centres de détention dans lesquels des "fantômes" hors droit sont torturés, ces centres sont délégués à des pays "amis" comme l’Egypte de Moubarak… En Europe même… l’arbitraire règne nous nous croyons protégés parce que nous sommes les enfants gâtés du système mais demain celui-ci peut parfaitement être utilisé contre n’importe qui à travers des délations imbéciles comme celles des forums… C’est ça l’enjeu du monde dans lequel nous sommes et c’est pour cela que les lanceurs d’alerte sont des gens courageux qu’il faut soutenir et dans le même temps refuser l’univers de délation généralisé d’un bavardage irresponsable sur les personnes…

Nous ne savons même pas ce que sera l’Europe dans trois ans, quelles forces seront au pouvoir et nous continuons à agir comme des irresponsables… Nous acceptons déjà de nous faire l’écho de toutes les désinformations pour avoir l’air de savoir et de nous lancer dans de véritables fiches de police sur les individus. Jusqu’où irons-nous?

Danielle Bleitrach

 

*Cette photographie prise samedi dernier à La Valette (île de Malte) est belle. Scandaleusement belle quand on sait que les trois personnes qui y figurent sont des migrants, sans doute venus de Syrie, ayant survécu au chavirement de leur embarcation au large de Malte tandis que trente-quatre de leurs compagnons se noyaient. Mais c’est justement la beauté de cette image qui surpasse son scandale.

 

Source

Et aussi

Le fascisme est-il une question d’idéologie ou d’intérêts capitalistes, l’exemple de franco et d’Abdullah le Saoudien

 

Génération identitaire veut faire des «tournées de sécurisation»

 

Prisons secrètes : 54 pays ont collaboré avec la CIA

 

la réflexion de ce jour et d’autres : cette France où l’on se croit insolent quand on est seulement ignoble…

 

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 11:55

 

Et puisque ce matin, je fais la nique aux chasseurs de sorcières... quelques éléments pour vous permettre de reconstituer l'histoire réelle de la seconde guerre mondiale, et le rôle de soutien au nazisme joué par ces même transnationales dont les héritiers nous concoctent aujourd'hui une version inédite de néo-fascisme global. 

Petits crétins anti-conspi... prenez en de la graine, il serait temps d'élever votre culture historique au dessus du niveau du petit pois frippé ! (Mendel aussi trichait parait-il. C'est qui Mendel ?) Et un petit coucou aux collecteurs de données subversives, courage les mecs, on a encore pas mal de matière à vous fournir. Cela ne vous fait pas réfléchir vous qui êtes aux premières loges ? Vous ne vous posez pas de questions sur l'avenir que vos maîtres réservent à vos enfants. Vous êtes corriaces, les mecs,et complètement bouchés ou peut-être simplement tellement dévoré par une haine fondamentale qui ne laissepas de place à la pensée consciente ? Ou alors sans doute êtes vousde ces nouveaux êtres, plus proche de la machine que de l'humain, plus mécanique que vivant. Qui sait ?

Bonne lecture édifiante à tous

Anne

 

 

 

Les salauds célèbres: Prescott Bush

Beau bonhomme!

Beau bonhomme!

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Dans la série La filière des salauds célèbres, nous allons jeter un œil sur le grand père du toujours célèbre dit W Bush.

Je me suis demandé un jour comment l’Allemagne Nazie s’était relevée aussi «adroitement» de la grande période du crash des années 30.

De 1944 à 1956, Bush fut un des administrateurs de Yale.

De 1947 à 1950, il présida le comité des finances du Parti républicain du Connecticut.

En 1950, il tente de se faire élire au Sénat des États-Unis mais est battu de seulement mille voix par le sénateur sortant William Benton.

En 1952, à sa seconde tentative, il est élu sénateur du Connecticut au Sénat des États-Unis en battant Abraham A. Ribicoff. Il reprend alors le siège du sénateur défunt James O’Brien McMahon.

Il siègera au Sénat jusqu’en janvier 1963 et sera un fervent soutien et un ami personnel du président Dwight Eisenhower.

En 1956, dans un discours, il définit ce que doit être la conduite des États-Unis dans le contexte de la guerre froide et appelle au maintien d’une défense armée militaire et spirituelle basée sur le patriotisme et la croyance en l’American way of life, qui permettront de remporter la bataille finale.

Après son départ du Sénat, il se retire dans ses résidences familiales à Long Island, État de New York, à Greenwich dans le Connecticut, à Kennebunkport dans le Maine, dans sa plantation de Caroline du Sud

ou encore dans sa retraite privée d’une île de Floride.

Richard Nixon définira Prescott Bush comme son mentor politique. Jimmy Audet

AIDE À L’ALLEMAGNE

Lorsque la famille Thyssen, des financiers d’Adolf Hitler, jusqu’en 1938, créèrent l’entreprise Union Banking Corporation en 1924 afin de gérer leurs investissements en Amérique, Prescott Bush fut l’un des sept directeurs de cette banque dont il ne posseda qu’une seule action à partir de 1934.

Le rapport du Congrès suivant décrivit l’Union Bank comme un « interlocking trust » (trust intégré) avec le German Steel Trust (Trust allemand de l’acier) responsable des fournitures de l’armement allemand.

L’Union Bank fut aussi impliquée dans la collecte de fonds d’Américains pro-allemands sous l’Allemagne nazie ainsi que du transfert illégal de la technologie de carburant aérien rendant possible la reconstruction de la Luftwaffe, ceci en violation des dispositions du traité de Versailles.

La coordination entre l’Union Bank et le German Steel trust était si étroite que Prescott passa quelque temps en Europe à la fin des années 1930 pour superviser les opérations minières en Pologne.

Les documents déclassifiés des National Archives and Records Administration, relatifs à la saisie des actions de la Union Banking Corp., montrent que Prescott Bush n’a eu aucun rapport avec le soutien financier apporté par Thyssen au parti nazi, et que son rôle au sein de la Union Banking Corp. était uniquement financier et non politique.

Un article de juillet 1942 en une du New York Tribune sur la banque de Prescott Bush, dont le titre était : « Hitler’s Angel has 3 million in US bank » (Le bienfaiteur de HitlerFritz Thyssenpossède 3 millions dans une banque US), entraîna l’enquête du Congrès des États-Unis qui fit fermer la Union Banking Corp., mais ne causa qu’une brève interruption dans les succès personnels et politiques de Prescott Bush.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les participations de Prescott Bush furent confisquées (octobre 1942) en raison du Trading with the Enemy Act (Loi sur le commerce avec l’ennemi). Elles comprenaient :

  • Union Banking Corp. (pour Thyssen et Brown Brothers-Harriman)
  • Holland-American Trading Corporation (avec Harriman)
  • the Seamless Steel Equipment Corporation (avec Harriman)
  • Silesian-American Corporation (avec Walker)

PrescottBush BANKER

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BBC: Le grand-père de W.Bush  avait planifié un coup Coup d’État en Amérique
Nouvelle enquête met en lumière clique d’éminences grises, dont Prescott Bush, qui cherchait à renverser le gouvernement américain et appliquer des politiques hitlérien

Paul Joseph Watson
Prison Planet
Mardi, Juillet 24, 2007

Un groupe d’enquête de la BBC e jette une lumière nouvelle sur un sujet majeur qui a reçu peu d’attention des historiens, la conspiration pour le compte d’un groupe d’éminences grises influents, dirigée par Prescott Bush pour renverser FDR et mettre en œuvre une dictature fasciste aux Etats-Unis basé sur l’idéologie de Mussolini et Hitler.

En 1933, Marine Corps Maj.-Gen. Smedley Butler fut approché par un groupe de riches et secret d’industriels et de banquiers, y compris le grand-père Prescott Bush de l’actuel président, qui lui demanda de commander une armée forte de 500.000 voyous anciens combattants qui aiderait un coup d’État visant à renverser alors président Franklin Delano Roosevelt.

Selon la BBC, les comploteurs visant à imposer une prise de contrôle fasciste et «d’adopter les politiques d’Hitler et de Mussolini à battre la grande dépression."

Les  conspirateurs opéraient  sous l’égide d’un groupe appelé l’American Liberty League, qui comprenait de nombreuses familles qui sont encore aujourd’hui des noms familiers, dont Heinz, Colgate, Birds Eye et General Motors.

Butler a rejoint le groupe,  mais plus tard, sonné l’alarme et a identifié les meneurs dans un témoignage devant le Comité de la Chambre sur les activités américaines.

Toutefois, le comité a refusé de cause, même l’une des personnes citées par Butler et son témoignage a été omis dans le dossier, ce qui entraîne des accusations selon lesquelles ils étaient impliqués dans la couverture de la chose, et la majorité des médias a  blackboulé ( proscrit)  l’histoire.

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General Smedley Butler, auteur de la célèbre phrase "la guerre est un racket», a dénoncé les comploteurs facistes,  mais a ensuite été diabolisés et rejetés par le gouvernement et les médias.

 

En 1936, William Dodd, ambassadeur américain en Allemagne, a écrit une lettre au président Roosevelt dans laquelle il a déclaré,

"Une clique d’industriels des États-Unis tient mordicus à amener un État fasciste afin de supplanter notre gouvernement démocratique et travaille en étroite collaboration avec le régime fasciste en Allemagne et en Italie. J’ai eu beaucoup d’occasion, dans mes fonctions à Berlin d’assister à la proximité de quelques-uns des nos familles dirigeantes américaines sont au régime nazi …. Un dirigeant de premier plan de l’une des plus grandes sociétés, m’a dit de but en blanc qu’il serait prêt à prendre des mesures concrètes pour assurer le fascisme en Amérique, si le président Roosevelt poursuivait  ses politiques progressistes. Certains  industriels américains ont beaucoup à voir avec les régimes fascistes qui ont vu  le jour en Allemagne et en Italie. Ils ont étendu l’aide pour aider le fascisme occuper le siège du pouvoir, et ils contribuent à l’y maintenir. Propagandistes de groupes fascistes tentent de rejeter le danger fascite . Nous devons être conscients des symptômes. Lorsque les industriels ignorent  les lois conçues pour le progrès social et économique qu’ils vont tenter de recourir à un état fasciste et  les contraindre à respecter les dispositions. "

Le fait ses preuves de l’implication de Prescott Bush dans le financement de la machine de guerre nazie va de pair avec le fait qu’il faisait partie d’une bande de criminels qui ont activement cherché à imposer un coup d’État fasciste en Amérique.

Prescott n’a pas réussi mais beaucoup affirment que deux générations,  la mission a pratiquement été accomplie. Paul Joseph Watson

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Prescott eet W Bush

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Cliquer sur le lien suivant pour écouter le programme de la BBC :

http://www.prisonplanet.com/audio/240707_bbc_prescott_coup.mp3

 

Source : LA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion!

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Gilles Deleuze, février 1977.

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