21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 09:20

Coup d'état militaire du 28 juin 2009 à écouter en lisant

 

C’est du délire. Presque 10 ans jour pour jour après le coup d’état militaire, qui a été suivit par deux Coup électoraux, le Honduras se soulève.

Après une révolte des policiers, des auto-convocations populaires se produisent sur tout le territoire.

Ne vous laissez pas tromper. La police et les corps d’élites se sont révoltés et le peuple enchaîne. Le gouvernemement envoie l’armée.

Les policiers révoltés ont fait une déclaration : ce n’est pas une question économique qui les motivent :Ils ne veulent plus réprimer ce peuple dont ils issus des plus profondes entrailles, des quartiers les plus pauvres.

Bon, des pronostics sur place se confirment les uns les autres, le gouvernement se battra jusqu’au bout, ils ont trop à perdre, tout ce qu’ils ont volé au pays qu’ils ont pillé, et l'argent du narcotrafic dont ils sont les principaux agents en Amérique Centrale et la bataille sera dure.

Deux moments d’intense espoir, hier, pour cette Amérique Centrale martyrisée.

La réunion du Président Constitutionnel des États Unis du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) avec celui récemment élu du Salvador, Nayib Bukele, pour lancer le plan de développement du Sud du Mexique, du Salvador, du Guatemala et du Honduras, « Sembrando vida » (semant la vie), le plan proposé par AMLO pour mettre un terme aux migrations forcées. Ce fut un moment fort, émouvant… un message pour le monde, un flambeau levé : la migration ne se « gère » pas avec de la répression, il faut prendre le mal à la racine. Migrer doit être un choix pas une obligation. Pour cela il faut créer les conditions d'une vie digne dans les pays d'origine de cette migration. Ainsi s'exprime le président nationaliste AMLO, un modèle pour son jeune voisin Bukele qui occupe la première place dans l'échelle d'approbation populaire des présidents d'Amérique Latine, suivi de près par AMLO.

Le premier pas de concrétisation de ce plan 200 000 hectares au Sud du Mexique et 50 000 au Salvador seront plantés d’arbres fruitiers et fournisseurs de bois qui sont aussi un outil de lutte contre le réchauffement climatique qui provoque de terribles sécheresse dans la région. Le Mexique apportera une aide financière à son voisin pour développer ce projet.

La déclaration de Nayib Bukele était un immense hommage à AMLO. Il faut dire que depuis des décennies, la région a eu un président qui voulait le bien du peuple, Manuel Zelaya au Honduras et l’armée l’a enlevé, sorti du pays. Le Plan avait été préparé sous égide des USA, et Hillary Clinton a fait le reste avec la bénédiction d’Obama.

Certainement AMLO commettra certainement des erreurs – qui n’en commet pas - mais oui, je suis d’accord avec le jeune président du Salvador : Pour la première fois, depuis deux cents ans, le Mexique a un président qui veut vraiment le bien du peuple, un bijou de président, irremplaçable. Il appelle à le soutenir. AMLO a repris la célèbre déclaration zapatiste, le Mexique doit devenir le pays ou le peuple commande et le gouvernement obéit. Et je sais qu'il est sincère et met tout en oeuvre pour que cela devienne une réalité. Et si c’est avec le Salvador que se concrétise aujourd’hui ce plan initié dès la prise de possession du président des EU du Mexique, le premier septembre dernier et présenté en mai par la présidente de la CELAC, c’est que la corruption des présidents et des gouvernements des autres pays est incommensurable et que cette corruption est la première barrière qui empêche qu’aucune aide parvienne jamais à ses destinataires, le peuple. Alors qu'aujourd'hui le Salvador vit l'espoir de connaître enfin une amélioration substantielle de ces conditions de vie. Une des initiatives du président Bukele : accordé des protections aux écoles, soulises à la violence des Maras, pour que les enfants puissent poursuivre leurs études en toute sécurité... prendre le mal à la racine.

Et voilà que le peuple du Honduras se lève. Le gouvernement a beaucoup à perdre, les gringos ont beaucoup trop à perdre, économiquement et stratégiquement, dit un haut commissionné des forces d’élite retraité, qui soutient le mouvement et a proposé que les retraités expérimentés comme lui apportent le soutien de leur expérience au mouvement.

Le coup d’état du 28 juin 2009, je l’ai suivi jour après jour (nuit après nuit ici, avec 8 heures de décalage horaire), vibrant d’espoir avec ce peuple magnifique, et voyant comment cette Harpie de Clinton créait les conditions de la perpétuation d’un Coup condamné presque à l’unanimité par la communauté internationale. C’était les débuts de ce blog et j’ai appris à décoder les manipulations des grands médias internationaux. J’avais même été menacée par un troll du Réseau Atlas (ou autre organisation similaire) dont j’avais repéré qu’il mettait sous des noms différents des messages de désinformation similaire sur chacun des sites francophones qui essayait de remettre un peu de vérité au sein de cette gigantesque intoxication. Il faut dire qu’une des première manœuvre de ce coup d’état, dirigé par des vétérans du genre. Le général Roméo Vasquez Velasquez et Billy Joya Amendola deux anciens du coup du 11 septembre 73 au Chili et des escadrons de la mort au Honduras et au Salvador. Il avait reçu l’aide d’un autre malfaiteur avéré, Negroponte venu apporter son aide à la genèse de ce plan de renversement de Mel Zelaya, dès juin 2008.

Cette fois encore, il est difficile de trouver l’information derrière un nouvelle campagne de désinformation de masse qui décrit le soulèvement policier comme une grève de caractère économique, et cet immense auto-convocation populaire de 12 état sur 14 que comptent le pays comme des soulèvement violents de pilleurs et incendiaires. Ce n’est pas cela ! C’est un peuple qui accomplit ce que lui dicte sa Constitution : la révolte légitime contre un dictateur. Une auto-convocation. Brillent par leur absence les grands leaders politique. Le président légitimement élu, a fait quelques apparitions, mais le mouvement est celui spntané d'un peuple qui depuis dix ans se bat sans relâche pour mettre un terme à ce coup d'état indéfiniment prolongé grâce au soutien actif des USA.

Et les Unités d’élites Cobra qui mènent le mouvement de soulèvement policier ont présenté leurs excuses au Peuple pour les répressions passées.

Le gouvernements et la direction des Polices tentent de faire croire à la version du résultat de manipulation des jeunes policiers qui aurait le cerveau lavé par des agitateurs politiques de haut niveau. Mais ce n’est pas le cas. C’est un vrai soulèvement populaire des professeurs, étudiants, ouvriers, transporteurs routiers, pères et mères de famille et des policiers qui relayent les information des différents lieux de concentration qui ont lieu dans tout le pays. Les étudiants manifestent, les policiers les laissent passer, les rejoignent pendant que la maison du Président est mise sous protection militaire.

Je ne sais pas comment tout cela va tourner. Il faut dire que l’aide au développement US dans ce pays d’Amérique Central auquel ils ont fait tant de mal a été la subsidiation et la formation de forces de répression para-militarisées. Même les jeunes enfants se font intégrés à ces programmes de formation de répresseurs du peuple.

Je pars à la pêche aux infos

Anne W

 

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15 juin 2019 6 15 /06 /juin /2019 12:08
Flux migratoire

Flux migratoire

Bien… Une négociation a eu lieu à la fin de la semaine dernière à Washington entre les représentants du gouvernement des États-Unis d’Amérique du Nord et la représentation des États-Unis du Mexique placée sous la direction de son Ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

Le contexte: Sur fond de crise migratoire, les USA décident – unilatéralement - d’imposer des taxes douanières (progressives de 5 à 25%) sur les produits importés du Mexique en sanction contre l’incapacité dont, selon eux, ce pays fait preuve dans la gestion de flux migratoires qui ont amené à travers la frontière commune plus de 600 000 migrants sur le territoire étasuniens depuis le début de cette année.

Trump se refuse alors au dialogue avec le Mexique, il a eu affaire aux gouvernement précédent, il estime que cela ne vaut pas la peine de perdre son temps avec ces incapables. A de multiples reprises, il a exprimé son mépris pour les Mexicains en général, selon lui des voleurs, des trafiquants de drogue et bien pire encore. "Ils ont besoin de nous, nous n'avons pas besoin d'eux" dit-il alors.

Depuis 1994 avait été mis en place un Traité de Libre Commerce entre Mexique, Canada et USA. Un des nombreux « paradoxes » de ce Traité est que la production de maïs s’est déplacée, depuis son pays inventeur le Mexique, vers les USA qui lui fournissent aujourd’hui 99 % de sa consommation de maïs. Épiphénomène : cela a entraîné une migration de paysans ruinés vers les USA, fournissant une bonne partie de la main d’oeuvre des champs de maïs étasuniens.

En perspective : ce Traité de libre échange TLCAN, devrait être remplacé bientôt par un nouveau Traité T-Mex, mais jusque-là il est toujours en vigueur. Cette instauration de barrière douanière, mettant un terme au libre échange, menaçait de mener à la perte de plus d’un million d’emplois au Mexique. Quelques centaines de mille dès son entrée en vigueur, lundi de cette semaine.

Première réaction du gouvernement du Mexique, il prend contact avec les producteurs de maïs du Brésil, d’Argentine et autres, s’engageant à ne pas acheter un seul épi aux USA si les barrières douanières sont mises en place. Pendant ce temps, l’équipe des Affaires Étrangères entre en contact avec les entrepreneurs des USA qui verraient leurs propres intérêts menacés et des équipes juridiques étudient, elles, cette mesure unilatérale du point de vue du Droit International.

Trump : « Les faibles on les écrase, avec les forts on négocie »

Il s’apprêtait à écraser le Mexique, il doit reculer et accepte une négociation.

Avertissement : ce serait une erreur de chercher à interpréter le résultat de ces négociations en termes gagnant/perdant. Évaluer les reculs et avancées au point par point est un point de vue plus intéressant.

Les conditions dans lesquelles se sont déroulé les négociations pour les délégués du Mexique sont remarquables, ils se sont vu dépouiller de leurs ordinateurs, leurs téléphones, jusqu’à leur stylo devenaient objets de suspicion. Pendant des journées de 12 heures de travail intense, ils seront nourris principalement de café et de biscuits et n’ont pas le droit de commander eux-même à manger, à peine celui de se rendre aux toilettes. Ils tiennent bon, et continuent à négocier avec dignité et de manière professionnelle.

Jusque-là, c’est simple.

Quel a été le résultat des négociations : l’implantation des barrières douanières est temporairement suspendue. Le Mexique devra passer une période de 45 jours de mise à l’épreuve de nouvelles politiques migratoires. Période à l’issue de laquelle aura lieu une évaluation.

En quoi consiste, dans les grandes lignes, cette politique migratoire que s’engage à mettre en place le Mexique ?

Dès l’entrée en négociation, une condition est posé par les USA, le pays devra devenir « troisième pays sûr », ce qui revient à dire qu’il s’engage à donner asile aux migrants qui traverseraient son territoire dans le but de se rendre aux USA. Cela ne sera pas. Par contre le Mexique s’est engagé à accueillir sur son territoire, les personnes qui auraient déjà formulé leur demande d’asile aux USA pour la période de traitement de leur dossier.

Il s'est engagé aussi à assurer le contrôle de sa frontière sud; en y déployant 6000 unités de sa nouvelle Garde Nationale en renfort des services douaniers.

Ce que se propose le Mexique, sous l'impulsion de son président Andres Manuel Lopez Obrador, c’est de contribuer à mettre en place des politiques migratoires qui soient un exemple éthique et pratique, non seulement pour la région, mais pour le monde entier, rien de moins. C'est bien sûr un thème à approfondir.

Premier principe : les migrations forcées doivent être attaquées aux racines du mal, les conditions de vie qui obligent des personnes à fuir leur pays qui ne leur garantit plus les conditions de survie pour cause de misère aggravée et/ou d’une implosion de violence inouïe, c'est cela qui doit être modifié en priorité. Sans rétablissement des conditions de bien être et de dignité dans les pays d'origine, le phénomène migratoire continuera son expansion.

Deuxième principe : le migrant avant d’être migrant est une personne et en tant que telle, il bénéficie de droits au bien être et à la dignité où qu’il se trouve dans le monde.

Troisième principe : un contrôle doit être exercé aux frontières, parce que le droit du Mexique est de savoir qui entre dans le pays et dans quel but. Un droit dont l'application est d'autant plus nécessaire en ce moment où chaque mois ce sont plus de cent mille migrants qui traversent le pays.

Quatrième principe : le Mexique s’engage à fournir un traitement digne aux migrants qui séjourne sur son territoire : logement, nourriture suffisante, soins de santé, éducation pour les enfants, possibilités de travail pour les adultes. Pour y parvenir il entend aussi faire appel à toutes les organisations internationales qui peuvent l’assister dans cette démarche, à tous les partenaires concernés.

Parallèlement doit se mettre dérouler une Conférence pour la mise en place d’une sorte de Plan Marshall d’aide aux principaux pays origine de la migration : Honduras, Salvador, Guatemala… conférence à laquelle participeraient tous les pays (origine et receveurs) concernés.

 

A partir d’ici, il faudra suivre au jour le jour la mise en place de cet ambitieux programme pour voir quelles seront les promesses tenues et celles qui ne le seront pas. Ceci sont les grandes lignes de la négociation sur le thème de la migration entre EU du Mexique et EU d’Amérique du Nord. Après viendra la critique constructive...

Jusqu'ici je souscris aux déclarations éthiques et d'intention d'AMLO et de son gouvernement. A voir si sa pratique sera en accord avec les ambitions de son point de vue éthique.

Anne W

 

 

 

 

 

 

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8 juin 2019 6 08 /06 /juin /2019 15:36

Je commence ce texte samedi matin, 6 juin 2019, 75 ans après le Jour J, le débarquement de Normandie qui à tort ou a raison est un jour symbole de libération pour l’Europe. Et sera peut-être demain, je l’espère de tout cœur, une date symbole de libération pour le Mexique.

Le Président Lopez Obrador appelle à une grande manifestation d'union et de dignité nationale

Le Président Lopez Obrador appelle à une grande manifestation d'union et de dignité nationale

 

Cette semaine a été une semaine déterminante pour l’avenir de l’humanité. Depuis les déclarations de plus en plus « défensivement agressives » du leader de la révolution d’Iran l’ayatollah Khameini ou celle de Sayyed Nasralá le chef du Hezbollah. Depuis la reconnaissance par Mike Pence et Pompeo de l’impossibilité de travailler avec l’opposition vénézuélienne trop divisée alors que chacun – une quarantaine de candidat pour l’opposition, et combien de l’autre ? - veut s’emparer du pouvoir, ils admettent l’échec sur toute la ligne du soulèvement et renversement de Maduro qui devait être menée par Guaido, tambour battant, dès janvier. Depuis la position de force « douce mais ferme » de Lopez Obrador dans le bras de fer qu’il mène avec les USA pour la reconquête de la souveraineté mexicaine. Jusqu’aux positions prise par Poutine et Xi lors de leur rencontre qui commémorait 70 ans d’amitié et dans le cadre de la Conférence de Saint Petersbourg dont je vous ai transcrit certains passages clés de cette lutte pour la redistribution du pouvoir. En passant par une multitude d’événements liés, dont il est difficile de prévoir a priori lesquels pourraient faire sens...

Le monde cette semaine a passé un seuil vers une nouvelle organisation mondiale dont nous verrons bientôt comment s’opérera sa mise en pratique. Par la violence, l’affrontement militaire, l’affrontement économique et ses pénuries programmées, les USA ne se laisseront pas détrôner sans réagir, jusqu’où sont-ils capables d’aller pour faire exister encore un peu leur illusion de pouvoirJe ne renonce pas à l’espoir de voir les populations retrouver un peu de ce bon sens qui selon Descartes, était la chose la mieux partagée au monde, pour mettre un terme à la centralisation du pouvoir et celle de la propriété de la planète (finances, territoires jusqu’au dernier brin d’herbe et moyens de production… jusqu’à nos désirs, nos consciences, nos comportements sont aujourd’hui des enjeux de pouvoir.) Je sais qu’il y a du bon potentiel, partout dans le monde, mais qu’il est jusqu’ici parcellisé. Mais un point de bifurcation est par excellence le moment où l’improbable peut très vite se transformer en nouvelle réalité.

Cet après-midi (cette nuit pour nous) aura lieu un événement dont nous ne devons pas sous-estimer l’importance : Andres Manuel Lopez Obrador a convoqué une grande manifestation d’union nationale en défense de la dignité du Mexique et de l’amitié avec le peuple des USA, à Tijuana, à 5 h de l’après-midi (minuit heure de Bxls je ne vais pas dormir beaucoup cette nuit). Cette manifestation patriote a pour enjeu la libération du Mexique, la reprise en main de son destin, AMLO a appelé autant les entrepreneurs, que les leaders ouvriers ou religieux, que tous les secteurs de la population, tout ce que le Mexique compte de patriote prêts à défendre l’autodétermination du pays est convoqué cet après-midi. J’attends avec impatience de voir dans quelle mesure son appel sera suivit.

 

Les enjeux officiels : des négociations ont lieu actuellement à Washington entre la délégation mexicaine dirigée par le Ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, alors que la délégation US est dirigée par le vice-président Mike Pence. Ce dernier a transmis une déclaration de Trump au sujet du président du Mexique : Il a un grand respect pour AMLO et une sincère admiration et se déclare prêt à collaborer avec lui avec plaisir… On a appris que les déclaration de Trump n’ont pas une grande portée, pas plus que ces velléités de bonne volonté : quand elles ne font pas le jeu de son « entourage politique », elles sont systématiquement court-circuitées. N’empêche que cette déclaration a réchauffé le cœur des Mexicains Patriotes. Après des décennies de présidents qui ont systématiquement livré le pays, ses finances, ses ressources naturelles, le contrôle de son territoire aux USA, un président veut renverser cela et il a conquis le respect du président des USA… Ils sont fiers. Je les comprends. Après les difficultés sont immenses…

Trump : « Les faibles, on les écrase, les forts on négocie ». En ce qui me concerne, personne qui partage cette idéologie ne devrait accéder à des postes de responsabilité, mais c’est une autre question.

Ce que veulent les USA, c’est que le Mexique – entre autres ambitions territoriales et autres plus occultes - mette un terme au flux de migrants, plus de 100 000 chaque mois à présents, venus d’Amérique Centrale qui traversent ce pays pour se rendre aux USA, sans quoi, lundi entrerons en vigueur des barrières douanières qui plongeraient le Mexique dans une profonde crise de misère économique, mais dont les USA non plus ne sortiraient pas indemnes.

 

Pour illustrer cela on peut prendre l’exemple de l’industrie automobile US qui a délocalisé une grande partie de sa production au Mexique. Trump affirme qu’un de ses objectifs en instaurant ces barrières est de forcer ces industries à se rapatrier aux USA. Oui mais… soit les dites entreprises restent au Mexique et le prix des automobiles va monter drastiquement aux USA à cause des taxes barrières, soit elles rentrent au pays, où elles ne bénéficieront plus de la main d’œuvre sous-payée et sur-exploitée qui est un des attraits du Mexique pour les investisseurs étrangers, et le prix de revient augmentant à cause du payement de salaires décents que réclament les ouvriers étasuniens et des frais liés au déménagement, le prix des automobiles va augmenter drastiquement aux USA.

 

D’autre part, la guerre commerciale dont les USA menace le Mexique entraînerait un déferlement de misère dans un pays dont les états du Sud sont déjà en situation de crise aggravée, ce qui provoquerait un nouveau flux migratoire principalement sous forme de boot-people pour contourner la barrière (mur) et autres mesures de frontière « intelligente » de la frontière terrestre entre les deux pays. Mais cela c’est une évidence dès le départ, un mur entre les deux pays augmentera d’autant le nombre des migrants qui essayeront d’entrer aux USA par voie maritime, augmentant d’autant la longueur des frontières à garder en permanence sous contrôle. Et la tragédie des « perdus en mer » verrait augmenter le nombre de ses victimes.

 

Bref un deal perdant-perdant pour les populations des deux pays, et aussi pour beaucoup d’entrepreneurs. Mais tous le disent, désormais toutes les déclarations de Trump sont des déclarations de campagne qui ont pour but sa réélection le premier mardi de novembre de 2020. A voir les événements de la semaine, il semble bien que Trump ne domine pas, loin de là, la science des effets émergents, forcément le pouvoir triomphant en nie l’existence, pensant pouvoir se confier à une stricte linéarité des causes et des effets pour laquelle la volonté des peuples est un facteur négligeable ou neutralisable.. Deux grands effets émergents de ce siècle, totalement imprévus par les analystes et théoriciens du « Nouveau Siècle Américain » s’appellent respectivement Chine et Russie, ils sont de taille, et cette semaine ils ont renversé par leur alliance l’hégémonie au sein d’un Nouvel Ordre Mondial dont ils nous ont livré leurs règles.

Poutine et Xi, les 2 compères qui redessinent l'Ordre du Monde

Poutine et Xi, les 2 compères qui redessinent l'Ordre du Monde

Les USA n’ont pas que des amis dans le monde, et quand ils placent à la tête d’un pays des gouvernements qui leurs sont favorables, c’est en général au prix d’un mécontentement croissant des populations. Personnellement, je n’aime pas du tout ce qu’ils ont fait à mon pays. Alors oui, on peut se dire que la domination étasunienne et son soft power, c’était sans doute moins pire que de se retrouver sous le joug d’Hitler ou de Staline, mais pas de domination du tout, ni de colonisation économique et culturelle, je suis certaine qu’on s’en serait tout à fait bien accommodés. Et je ne voudrais pas que mon pays, demain, se retrouve sous la coupe de la Russie ou de la Chine.

Un monde en mutation

Un monde en mutation

Les USA jouent double jeu dans les négociations avec le Mexique, qui s’est vu rétrocédé de le liste des 10 pays les plus appréciables pour les investisseurs étrangers à la 25ème place suite à une baisse de sa cote opérée par les agences de notification. Ce qui constitue aussi une attaque contre Pemex, l’industrie pétrolière mexicaine, alors qu’il y a longtemps qu’elle n’avait pas aussi bien fonctionné. Je ne suis pas spécialiste de ces mécanismes économiques et financiers qui en fabriquant des fictions capturent des pans d’économies réelles, mais de ce que j’ai compris cela constitue une sorte d’OPA hostile qui permettrait aux Corporations US de racheter les obligations de Pemex à bas prix. Une expression vient dans la bouche ou sous la plume de nombreux commentateurs : les USA jouent avec le Mexique un incessant jeu de la carotte et du bâton, sans qu’on ne sache finalement si eux même savent clairement où ils veulent en venir.

Trump a déclaré la guerre au monde entier, sur tous les fronts, à de très rares exceptions comme Israël ou l’Arabie Saoudite, et sans doute le Brésil, puisque les étasuniens ne se sont pas privés de critiquer leurs plus fidèles alliés d’Amérique Latine la Colombie stigmatisant la mollesse de leur président en matière de défense de la sécurité et des intérêts des USA. Tandis que deux autres importants alliés politique de la région , le Chili et l’Argentine ont vu croître leurs relations économiques avec la Chine qui est le deuxième associé économique de l’Argentine alors que le Chili et la Chine ont signé au début de cette année un Traité de Libre Échange afin d’intensifier les relations commerciales entre les deux pays. Conflits entre alliance politique et intérêts économiques.

Pendant que ce déroulait une rencontre historique entre les présidents de Chine et de Russie et le Forum de Saint Petersbourg (que certains qualifient déjà de nouveau Davos) Poutine et Xi se rapprochaient et concluaient des alliances et les deux pays aussi se rapprochaient du Mexique dans le but de développer des relations commerciales réciproques et de le soutenir dans sa résistance aux pressions des USA.

Jusqu’ici (voir graphique) ces deux pays ont très peu d’échanges commerciaux avec le Mexique. De grandes avancées ont eu lieu cette semaine pour remédier à cette situation. Je n’ai pas tous les détails, mais le Mexique aura désormais pignon commerciale sur la place Rouge, alors que la 5G chinoise prépare son installation dans le pays, un rapprochement soutenu et favorisé par Angela Merkel en personne. Un témoignage de plus de ce déplacements des équilibres géostratégiques qui se produisent en ce moment. Alors que cette même semaine, se déroulait en Suisse, la dorénavant célèbre réunion des influenceurs du Bilderberg, réunion qui n’avait pas été annoncée pour éviter les à présents traditionnelles manifestations de protestations qui les accompagnent. La première question qui se pose : quel pouvoir d’influence aura ce Club de Dirigeants dans le Nouvel Ordre qui se dessine ?

 

Jusqu'ici les relations commerciales de Mexique avec la Chine et la Russie éait presque nul. A présent le Mexique envisage son intégration à la nouvelle route de la soie
Jusqu'ici les relations commerciales de Mexique avec la Chine et la Russie éait presque nul. A présent le Mexique envisage son intégration à la nouvelle route de la soie

Jusqu'ici les relations commerciales de Mexique avec la Chine et la Russie éait presque nul. A présent le Mexique envisage son intégration à la nouvelle route de la soie

 

Pendant ce temps, lors de la Conférence de Presse qui a suivi leur rencontre d’ores et déjà historique, Poutine et Xi ont énoncé les règles d’un Nouvel Ordre Mondial qui priveraient définitivement les USA de leur hégémonie, de leur rôle de gendarmes du monde.

Xi, joue la carte du soft power et de la séduction, il appelle le monde entier a collaborer, à partager les technologies et la croissance (de la Chine). Un foyer, un destin commun pour l’humanité, et la route de la soie qui fait de la Chine, comme d’une araignée au centre de sa toile, le centre de commande et de contrôle de ce Nouvel Ordre du Monde. Puisque ce que Xi nous propose de partager, en priorité et en particulier la 5G qui nous commençons à le comprendre, sera un outil de contrôle total pour celui qui en dominera la technologie et la commercialisation. Le même outil qu’utilise le Parti Communiste Chinois pour soumettre sa population à un système de contrôle social personnel qui analysant votre comportement dans les moindres détails, décidera des droits dont vous disposerez – ou non - à jouir d’avantages économiques, de liberté de mouvement, etc … et contrôle social de masses puisque ce systèmes prévoit aussi quelques outils de contrôle des « mouvements de masse » en tous genres. Quand où que vous soyez, il y a une camera pour vous reconnaître sous n’importe quel déguisement, évaluer votre état de santé et d’humeur du jour et vous suivre dans vos déplacements… Au-delà de toute autre considération, j’apprécie l’intimité, elle fait partie intégrante de la préservation de mon intégrité.

 

J’insiste sur ce point parce que je vois beaucoup trop de naïveté dans l’air. Une espèce de confusion romantique entre les grands mythes de la gauche du 21ème siècle, l’URSS, la Chine de Mao, qui n’ont jamais ressemblé en réalité aux belles promesses non tenues de pouvoir populaire. Et qui aujourd’hui incarnent les pires tendances confondues de la droite et de la gauche ancienne : un Corporatisme Absolu, un Progressisme forcené doublé d’un contrôle social des masses sans équivalent dans le passé. Si on suit leur programme on va droit dans le mur, la Vie va droit dans le mur. Comme les petits chinois qui jouissent d’avantages économiques comme celui de pouvoir se procurer un masque pour se protéger des émanations toxiques qui flottent dans de nombreuses villes. Cette semaine c’était aussi la commémoration du massacre de Tiananmen, une tuerie que le Pouvoir assume aujourd’hui comme ayant été nécessaire à l’établissement de l’ordre et de la stabilité sociale qui ont permis la merveilleuse croissance économique actuelle du pays.

Ainsi vivent les enfants dans plusieurs grandes villes chinoises. On arrête pas le Progrès ?

Ainsi vivent les enfants dans plusieurs grandes villes chinoises. On arrête pas le Progrès ?

Un journaliste désigne à une jeune étudiante universitaire sibérienne qui va se livrer au sport local du ski en bikini, une statue de Lénine et lui demande de qui il s’agit, elle répond qu’elle n’en sait pas trop rien, qu’il s’agit d’un dirigeant qui a sévit dans le pays dans un lointain passé, elle n’en sait pas plus. Alors que les jeunes chinois qui se marient en adoptant la mode du nazi-chic, n’ont jamais entendu parler à l’école de la dimension idéologique de la seconde guerre mondiale, pas plus que des méfaits du nazisme. Ils sont l’avenir de ces pays. J’avais trouvé il y a quelques années une déclaration du Ministre de l’Éducation de Russie, par laquelle il affirmait que Staline avait tout compris, que rien n’est plus efficace comme méthode d’éducation [de masse] que le lavage de cerveaux. Et nous avons tous entendu parler du grand lavage de cerveau chinois appelé révolution culturelle, si l’idéologie a pris de nouvelles orientation, les vieilles méthodes de conditionnement et de répression dans l’œuf de la dissidence sont toujours en vigueur en Chine, perfectionnées. Mais cela, déjà Platon le préconisait dans la République. Pour qu’un système fonctionne il faut que les masses soient fortement conditionnées, tenues dans l'ignorance, alors que leur comportement est sous contrôle. Et pour autant que cela nous déplaiset, nous ne pouvons pas nier que certains s’accommodent très bien de cette sécurité sous haute surveillance. Ils existent, certains sont nos voisins et nous devons en tenir compte.

 

Je suis de ceux qui pensent qu’il n’y a pas de bons empires, et ceux qui plus par une sorte d’esprit de revanche jubilatoire que par naïveté, ou pour des raisons fondées sont prêts à se jeter pieds et poings liés, tête la première dans les bras de la Russie et de la Chine, sous prétexte que ces deux-là sont en train de mettre un terme à l’hégémonie US, n’ont pas compris que les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis.

 

Mais revenons aux déclarations de Xi et Poutine. Celles de Poutine furent bien plus longues que l’invitation de XI à se placer sous son aile.

Poutine parlera du séparatisme catalan, du Venezuela, de Huawei, du dollar, bref il va donner les lignes directrices de l’alliance globale de la Russie et de la Chine pour un Nouvel Ordre du Monde. pour le prochain siècle. Beaucoup d’analystes que j’ai écouté au cours des dernières semaines prédisaient que Xi et Poutine n’oseraient pas s’en prendre au dollar, ils ont eu tort, c’est fait et tout à fait officiellement en présence des principaux journalistes des plus importants médias mondiaux.

Pour Poutine le dollar comme principale monnaie mondiale, s’est transformé en instrument de pression des USA envers le reste du monde. Il faut donc mettre un terme au règne du dollar qui plus que monnaie de réserve est un devenu une arme de la guerre économique.

Poutine a déclaré : 

« Nous devons repenser le rôle du dollar, les institutions générales du système financier mondial ont été établie il y a 75 ans, dans le cadre des accords de Bretton Woods. Les accords de Jamaïque qui les ont remplacé dans les années 70 réaffirment la priorité du dollar sans résoudre les problèmes principaux, par dessus tout, l’équilibre entre la coopération monétaires et les échanges commerciaux. Depuis lors, de nouveaux centres économiques ont émergés, le rôle de monnaies régionales s’est accru changeant les équilibres de pouvoir et les intérêts. Clairement, ces profonds changements requièrent une adaptation des organisations financières internationales et de reconsidérer le rôle du dollar, qui par son statut de monnaie de réserve mondiale, s’est converti en instrument de pression du pays émetteur à l’égard du reste du monde . Cette utilisation, de mon point de vue, est une grande erreur des autorités financières des USA ainsi que de leurs centres politiques : ils sont eux-même en train de saper leurs avantages, créés par les Accords de Bretton Woods. La confiance dans le dollar est en chute. »

La fin des lois à domaine d’application extraterritoriale est un autre réquisit de Poutine, les USA ne devraient plus pouvoir imposer aux autres pays leurs décisions politico-économiques comme les sanctions contre l’Iran, le Venezuela et Huawei, par exemple.

Poutine a déclaré également que la guerre 5G cela correspondait à l’entrée dans le monde dans la première guerre technologique de l’ère digitale.

Guerre digitale, guerre au dollar. Une autre déclaration de Poutine, celle-là pendant le forum, concerne la course à l’armement et la nécessité urgente d’inverser la tendance que jusque-là les USA soutenaient et dominaient amplement pour le plus grand bénéfice de leurs marchands d’armes.

Poutine a affirmé :

« Changement climatique, émission anthropogéniques, etc. Tout cela va bien. Même les enfants sont engagés sur ce sujet. Mais ils ne se rendent pas compte d’une menace globale, d’un défi à prendre au sérieux qui est en relation avec les possibles conflits globaux. C’est une chose à laquelle devraient penser les hommes et les femmes adultes. Nos associés étasuniens se sont retiré du Traité sur les Missiles Anti-balistiques. Et alors, quoi ? Estimés Messieurs et Dames j’aimerais vous demander :  L’un de vous a protesté activement ? Vous êtes sortis dans la rue avec des banderoles ? NON. Silence. Comme si c’était quelque chose de normal. La prorogation du Traité d’Armes Stratégique faisait partie de notre agenda. Bon il est possible de ne pas le reconduire. Personne jusqu’à présent ne négocie avec nous, malgré que nous avons dit des centaines de fois que nous étions prêts à le faire. Et pour l’année 2021 tout serait terminé. Je voudrais que vous prêtiez attention. Il n’existe encore aucun instrument pour limiter la course aux armements, ou pour limiter les emplacements d’armes dans l’espace, par exemple. Vous vous rendez compte du sérieux et du dangereux que cela représente ? Qu’est-ce qui se passe si la partie adverse répond immédiatement ? Où cela nous mènerait-il ? Tout cela doit faire l’objet d’un débat ouvert, transparent et professionnel. La communauté mondiale devrait faire partie de ce processus. Les gens ont le droit de savoir ce qui est en train de se passer. »

Fin de la citation et je vais en rester là pour le moment parce que je veux suivre tout à l’heure le déroulement de la manifestation de Tijuan

 

A suivre donc …

 

Anne W

 

 

 

Samedi 6 juin 2019
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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 10:23

 

Toutes mes excuses parce que j’ai commis une impardonnable erreur, grâce à la 5G ce ne sont pas 200 films que vous pourrez regarder simultanément en haute définition, mais 400. Quand même ! Et en plus dans un contexte d’hyper-sécurité, puisque vous serez sous contrôle total de votre comportement et de celui de vos visiteurs, en cas de problèmes plus besoin d’appeler les urgences, elles seront prévenues parfois avant même que vous ayez pris conscience du risque… Que du bonheur !!!

Toutes mes excuses aussi parce que j’ai pris conscience hier de ce qu’il y avait quelques dizaines de commentaires que je n’ai jamais publié, auxquels je n’avais jamais répondu, non par mauvaise volonté, mais parce que je ne savais qu’ils existaient. J’ai eu quelques longues absence du blog, période sans Internet… Quand je suis revenue, pas de notifications… je vais donc remédier à ce manquement.

Toutes mes excuses, encore, parce qu’il se passe des événements très important dans le bras de fer qui oppose le Mexique aux USA et qu’il faudrait en rendre compte. Le Mexique est en première ligne dans la guerre que Trump et consorts ont déclaré à l’Amérique Latine à la faible exception d’une oligarchie acquise aux intérêts US. Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) en plus d’avoir à affronter la situation catastrophique et dramatique dans laquelle ses prédécesseurs ont laissé le pays, doit affronter les menaces venues du pays voisin, et les tentatives de déstabilisation en tout genres (droit de douane, guerre médiatique, fermeture des frontières, etc.). Nous le savons, l’histoire à ses moments. AMLO développe un modèle d’Union Nationale et de reconstruction de la souveraineté du pays, avec pour but le bien-être de la population. Pour y parvenir il semble vouloir mettre en pratique un modèle de démocratie, sans corruption, passe-droit, népotisme ou confusion des pouvoirs. Après on peut critiquer le concept de démocratie, et je ne m’en prive pas, mais en ce moment de l’histoire je pense que son choix est correct et s’il y parvient je lui tire mon chapeau. Jusqu’ici je pense qu’il est sincère et qu’il prend plaisir à relever le défi. Mais bon, c’est une personne très charismatique et cela peut induire en erreur. Chaque matin, à 7h, il donne une conférence de presse et répond à toutes les questions avec des informations concrètes et sur un ton poli. Il n’insulte pas ses adversaires, n’élude pas les questions gênantes, préservant son devoir de réserve par exemple en ce qui concerne une affaire en cours d’instruction judiciaire ou de possibles ingérences politiques. Sinon, comme toujours en dire plus sans dire de bêtises demande un travail approfondit, et c’est bien sûr une question de TEMPS…

Et pour finir, ce ne sont pas des excuses, mais une confirmation dans la bouche de Pompeo, de ce que j’ai fait remarquer à maintes reprises en plus grave encore. Une des difficultés rencontrées par les USA dans leur tentative de renversement du gouvernement de Maduro au Venezuela, c’est qu’il existe une quarantaine de candidats d’opposition qui se sentent chacun autant de droits pour devenir le futur président (la future présidente) du Venezuela. Alors que Guaido n’a pas réussi à se montrer à la hauteur et canaliser le potentiel de l’opposition vers sa petite personne. D’où, lors des négociations d’Oslo,la tendance d’opposition qui exige que Maduro ne puisse se présenter à de futures élections présidentielles : il aurait de très grandes chances d’être réélu.

Anne W

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 20:36

 

En ce moment je suis lancée dans des recherches multiples, concourantes, convergentes, dont 99 % ont des sources hispanophones, comme je ne peux pas tout traduire, j’ai décidé de faire des « revues » de quelques unes des questions abordées dans ces recherches. Ceux qui ont aimé les sciences savent bien que poser la bonne question, revient à trouver la bonne équation et donc la réponse.

Il y a des moments où « las noticias », les nouvelles du monde semblent tout droit sorties d’un bouquin de Kafka, d’Huxley et autres Orwell, ou du fin fond de l’esprit tordu de quelque conspirationniste repenti enfermé dans un asile d’aliéné, à moins qu’elles ne soient le fait de nouveaux journalistes issus de programmes d’éducation pour défavorisés mentaux. Il y a aussi de la bonne information et quelques excellents analystes et journalistes... quand même ! Mais l’information valable, il faut la dégoter au milieu du fatras de la guerre médiatique mondiale comme on cherche un trésor dans le fouillis de Puces géantes. Fake news, désinfo organisée à échelle mondiale, confusion provoquée et entretenue, trop de concepts polysémiques qui font que trop souvent des personnes qui utilisent les mêmes mots parlent en fait de choses différentes.

Pendant plusieurs années ont retenu mon attention, deux de ces concepts qui se retrouvaient sur le devant de la scène géopolitique : « démocratie » et « liberté », mis à toutes les sauces, ils sont aujourd’hui des outils d’occurrences réitérées de la propagande la plus férocement fasciste qui se prévaut de défendre ces valeurs « fondamentales » contre un « socialisme » qui en représenterait la négation. Socialisme, voici bien un autre mot qui a été mis à toutes les sauces, et ces dernières semaines je me suis organisé un petit parcours de révision de différentes facettes de ce concept. Définit-il ces socialo-communistes qui dans mon pays ont lutté pour et obtenu des droits, qui bien qu’ils se réduisent comme peau de chagrin, font toujours de nous des privilégiés de ce monde où tant de personnes sont privées du droit à une existence digne, voir du droit à l’existence tout court. S’agit-il de la version nationaliste du socialisme hitlérien ou du nouveau socialisme à la sauce chinoise de Xi… je vous laisse passer en revue le panorama des modèles que génère ce concept polysémique jusqu’à l’antithétique.

A l’heure où Trump a ré-officialisé, dans un discours tenu à Miami devant un ramassis de l’extrême-droite latino, une croisade contre le socialo-communisme, qui se déroulait en souterrain depuis la sinistre époque du MacCarthysme, la question est de rigueur : de quel socialisme est-il question dans cette déclaration de guerre ? Pour le savoir, il faut non seulement retraverser l’histoire.

Il est également important de retrouver les fils qui conduisent droit du Suprémacisme Aryen d’Hitler au Suprémacisme Blanc de Trump, je me suis donc offert un petit voyage de quelques jours dans l’Allemagne Hitlérienne avec en prime une visite du nid d’aigle des Alpes Bavaroises du Führer où se retrouvaient les principaux leaders du nazisme, filmé dans l’intimité par Eva Braun. J’ai ensuite voyagé en divers pays d’Amérique Latine, un aperçu de l’essaimage nazi post-guerre, quand CIA, Vatican, membres corrompus de la Croix Rouge s’allient pour trouver pour ces criminels des lieux d’exil, de nouveaux champs d’action… ils seront utilisés dans la lutte contre le communisme, le grande priorité des USA, certains viendront en renfort des dictatures d’Amérique Latine, d’autres serviront d’espions et agent d’intelligence aux service de la CIA et des services secrets allemands, britanniques et autres pendant la guerre froide, certains seront récupérés pour poursuivre des recherches prometteuses en techniques de sales guerres…

Où je veux en venir ici, c’est qu’il y a une filiation directe entre les groupes nazis qui font leur sortie du placard aujourd’hui en Amérique Latine comme dans d’autres endroits du monde et les néonazis expatriés (avec l’aide de qui on sait) qui ont créé de nouvelles colonies sur les territoires de leur essaimage, pendant que partout dans le monde des organisations (Plan Marshall, stay behind et autres gladios en Europe, Condor en Amérique Latine...) made in USA, préparaient le terrain de leur résurgence, s’acharnaient à détruire les mouvements de gauche – par la guerre ouverte, l’affrontement physique, l’infiltration subversive de trolls de terrain, qui transformant les mouvements de l’intérieur et semant la zizanie ont provoqué le morcellement et l’implosion de la gauche, un détournement de sens, ou qui promouvaient des méthodes terroristes pour créer un rejet par l’opinion publique - partout où existaient des mouvements socialo-communistes ou de souveraineté populaire, partout où il fallait en écraser le germe avant qu’il ne puisse croître.

Pour commencer à distinguer les fils conducteurs de ces deux mouvements simultanés, il faut accepter les alliances improbables qui ont été nouées au cours de cette période de détournement de l’Histoire. Pour vous illustrer mes propos, un exemple concret, celui de Walter Rauff… je reprends ici les données wikipédia hispanophone, les autres documents que j’ai consultés 1)sont en espagnol et 2)je n’ai pas fait de compilation systématique des données, je cherchais les grands courants. A lire à ce sujet « L’opération Odessa » de Frédéric Forsyth, un des premiers à lever le voile. J’ai choisi Walter Rauff parce qu’il reprend un grand ensemble d’éléments caractéristiques de ces parcours d’après guerre de notables criminels nazis.

En 1924, il entre dans la Marine de Guerre Allemande, il découvrira alors l’Amérique Latine. En 1938, il entre en contact avec Heydrich il travaillera dans les services d’intelligence avant d’être promu aux services techniques ou son rôle sera de mettre au point des méthodes efficaces d’élimination des humains indésirables. Il dirigera l’élimination de 200 000 handicapés mentaux, une tâche pour laquelle il aura l’idée géniale, d’utiliser des camions à gaz, à l’époque, faute de mieux, il utilise pour ce faire le monoxyde de carbone.

Et pour tous les révisionnistes… quand bien même il n’y aurait pas eu de chambres à gaz, tous le reste, tous les crimes contre l’humanité, peuple allemand inclus, commis par les nazis suffit à en faire des criminels, des maîtres de l’horreur, de la bestialité et de la cruauté concertées, des pires lâcheté et bassesse qu’avait jusque-là produit l’humanité. Le débat révisionniste comme celui sur le réchauffement climatique sont des diversions. Blablabla,... et pendant ce temps les grands extractivistes continuent par exemple, à polluer irréversiblement toutes les ressources d’eau potables de la planète et autres méfaits, comme l’usage d’agents radioactifs ou de substances chimiques mutagènes, cancérigènes… la liste est longue et létale à court terme… Aller demander aux enfants vietnamiens victimes aujourd’hui des mutations provoquées par l’agent orange, père du Round UP, répandu massivement par les USA sur leur pays il y à un demi-siècle, ce qu’ils pensent de ce crime de lèse-humanité qui affecte irréversiblement le potentiel génétique de leur pays.

 

Je ne peux pas poursuivre mon résumé de ce CV nazi type, sans faire une pose, parce que je ne suis pas indifférente, parce qu’écrire ces lignes me bouleverse, ... . Le fascisme comporte 3 grands axes de « Purification » : la purification sociale, la purification politique et la purification ethnique. On les retrouve aujourd’hui à l’œuvre dans les mouvements nazis contemporains. Bolsonaro au Brésil est une illustration intéressante des « alliances hybrides » qui sèment la confusion dans notre perception du phénomène, puisque Bolsonaro est à la fois nazi et sioniste, soutien inconditionnel du mouvement sioniste israélien, il a reçu son baptême évangélique dans les eaux du Jourdain et a transféré l’ambassade du Brésil à Jérusalem. Ses boucs émissaires ethniques sont les populations natives et afro-descendantes du Brésil. Le principe de la Race Supérieure est conservé mais il ne s’agit plus d’une suprématie aryenne, mais d’un suprémacisme blanc, qui inclus l’auto-proclamé « peuple élu ».

Je ne peux pas établir d’échelle de valeur entre les différentes victimes, ethniques, politiques, sociales du nazisme originaire, chacune en soi est conséquence de la même cruauté inhumaine, le même cri de souffrance qui déchire l’âme des humains sensibles. Comme a aussi été victime des nazis, la jeunesse allemande, endoctrinée, fanatisée, depuis la plus tendre enfance qui a servi de chair à canon, sacrifiée sur l’Autel de la Folie d’Hitler et de ses collaborateurs.

 

« Plus jamais ça ! Pour personne ! Nulle part ! ». C’est un des premiers principes que j’ai choisi d’adopter, il fait partie constitutive de qui je suis. Plus jamais les crimes nazis, plus jamais l’incendie de Dresde, plus jamais Hiroshima et Nagasaki, plus jamais les déchaînement de violence et viols massifs commis par les armées d’URSS dans leur conquête de l’Allemagne.

L’élection « démocratique » du nazifasciste Bolsonaro en 2018 au Brésil, est un échec de la partie de ma génération qui s’était engagée dans ce combat du « plus jamais ça ! ». C’est aussi un échec personnel, une lourde et pénible coresponsabilité.

 

 

Avec le fascisme, le nazisme, avant toute massification dans un mouvement politique, il est question d’un comportement inhumain individuel envers des êtres humains ou d’autre vivant. Il est question de cruauté, de sadisme. Insensibilité totale ou jouissance perverse, peu importe pour celui qui subit la souffrance volontairement infligée. Comme le disait si bien Deleuze, tout grand mouvement fasciste est composé de tous ces micro-fascismes que chacun porte en soi. Le fascisme comme sa branche nazie peuvent changer de forme, ils ne changent pas de nature : une inhumaine cruauté lâchement justifiée une massification de ces micro-fascismes. Des masses d’Allemands humiliés par les Alliés pour leur défaite de 1918, réduit à la misère par la dette odieuse que leur impose les vainqueurs de la guerre. Ces masses, nazifiées, se voient requalifiée d’élite, libres de laisser libre court à leur haine, à leur ressentiment, elles déchaînent leur violence contre les plus faibles de ce moment de l’histoire, requalifiés eux d’infra-humains. Ce que provoque volontairement les USA aujourd’hui au Venezuela, avec leurs sanctions économiques, c’est la même chose, l’infra-humanisation préalable, par privation des moyens de la dignité, de l’ennemi à abattre, le peuple chaviste autant que Maduro, et peu importe que souffre, dommage collatéral, ce peuple métis en général, il ne fait de toute façon pas partie des Élus.

Alors oui, j’ai mal aussi pour les juifs parmi les personnes cibles de cette abjection, ni plus, ni moins que pour chacune des victimes, 60 millions de morts et combien de survivants marqués à jamais, de cette guerre, dont les raisons ne nous sont pas expliquées dans les livres d’Histoire. Qui a subsidié les nazis ? Pour quelles vraies raisons ? Qui les a utilisé après la guerre ? Comment le mouvement nazi s’est-il transformé en mouvement mondial depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ? Quel est le degré d’unification, de coordination, de coopération entre ces différents mouvements qui sévissent aujourd’hui à Kuala Lumpur, Kiev, Stockholm, Houston, Santiago de Chili, Mexico et des dizaines d’autres pays de la planète ? Ceux qui veulent changer le cours de l’histoire pour un monde plus doux, plus tendre, bienveillant et amoureux de la Vie, ne peuvent faire l’économie de la connaissance de ces processus, l’histoire des fascismes, du nazisme depuis son apparition il y a environ un siècle jusqu’à nos jours. Cette logique de surhomme qui est surtout une déshumanisation.

 

Et j’en reviens à Walter Rauff, qui nous donne un chemin parmi d’autres de cette filiation entre nazis et néonazis.

 

En 1943, après un séjour en Tunisie, W R arrive à Rome où il entre en contact avec le Saint Siège et les Services Secrets des USA, l’OSS ancêtre de la CIA, basés en Suisse. Un autre chapitre mystérieux de cette histoire du nazisme. Rauff n’est pas le seul nazi qui collabore avec l’OSS et son chef Allen Dulles. Allen et son frère Foster sont des incarnations des liens, entremêlements et subordination des Services Secrets US avec les Corporations. Ces mêmes Corporations qui après avoir promu, subsidié, armé, habillé Hitler et les nazis, ont organisés des dizaines de coups d’états et guerres, assassinats sélectifs, opération de terreur en Amérique Latine, et ailleurs, mais cela c’est la suite de la même histoire.

A la fin de la Guerre, les USA lui permettent de travailler avec l’état major Syrien. Après quoi il devra coopérer avec les israéliens qui veulent connaître les secrets de l’armée syrienne et l’état d’avancement de leurs recherches nucléaires. Et enfin, grâce à Alois Hudal, évêque pro-nazis du Vatican qui dirige (avec la complicité d’agents corrompus de la Croix Rouge) une filière d’expatriation de SS vers l’Amérique Latine, il débarque d’abord en Équateur. Il va y travailler dans diverses entreprises Allemandes et Étasunienne, avant de rejoindre ses fils qui sont élèves dans une école militaire du Chili. A côté de boulot en entreprises, il y travaillera pendant 5 ans pour les Services Secrets Allemands. Après le coup d’état il collaborera avec le régime de Pinochet et sera instructeur de la DINA, la police politique de la dictature chilienne. Les cours se donnent à Colonia Dignidad, une colonie fondée par des immigrants nazis au Chili, un de ces lieux d’ensemencement des mauvaises graines nazies après l’essaimage. Un lieu que fréquente également Joseph Mengele et autres nazis notoires.

 

J’ai choisi parmi tant d’autres similaires, le parcours de Rauff, parce qu’il est particulièrement illustratif de tous ces éléments qui viennent contredire l’histoire officielle qui voudrait que le nazisme ait été éradiqué à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Illustratif aussi des alliances hybrides qui jalonnent l’histoire de l’anticommunisme (voir par exemple 40 ans d'ingérence israélienne en Amérique Latine). Des histoires comme celle-ci, il y en a des dizaines de variantes. Des nazis ont été collaborateurs, conseillers, instructeurs de torture, paramilitaires dans toutes les dictatures militaires imposées par les USA en Amérique Latine. Ils y ont fondé des Colonies (Argentine, Brésil, Chili, Paraguay, Media Luna bolivienne...) et créé des réseaux, ils ont interagi avec leur émules locaux, il y ont procréé et y ont fait du prosélytisme… Ils ont travaillé avec la CIA complice de leur évasion, soucieuse de ne pas laisser se perdre leurs connaissances pratiques, si utile pour la lutte contre le Communisme. Ils ont travaillé avec le Mossad en AL à l’éradication du communisme latino. Et regardez le monde aujourd’hui… Leurs héritiers sont là, parmi nous.

 

 

Je fais beaucoup de recherches sur ce thème et d’autres, le problème c’est que l’immense majorité de mes sources sont en espagnol et que synthétiser-traduire, ce n’est pas possible, il faudrait que j’ai comme le Professeur d’Université et analyste mexicain Jalife une équipe de chercheurs avec qui collaborer. Je prends le géopoliticien Jalife comme exemple à dessein, puisque AMLO, depuis un peu plus de cent jours président du Mexique est aussi un « sujet d’intérêt général »… Je ne sais pas si c’est un scoop en français, mais Trump ne veut pas construire un mur, il veut en construire trois, le deuxième au Sud du Mexique dans les Chiappas et un troisième au Nord de l’Amérique Centrale. Les maîtres d’œuvre de ces construction de mur seraient… israéliens. Ce qui va dans le sens de mon hypothèse  : Trump qui a pour volonté exprimée de s’en prendre à toute l’Amérique Latine, gouvernements et/ou peuples, socialo-communiste, sait très bien que cela provoquera d’immenses vagues de migration. On le voit bien avec le cas du Honduras, depuis le coup d’état de 2009, destiné à « rétablir la démocratie » dans le pays, la population prise dans la misère, entre terrorisme d’état et violence de rue fuit le pays qui comme le voisin Salvador se retrouve en état de guerre. Les Maras, bandes violentes, de jeunes originaires des USA, sèment la terreur en Amérique Centrale (illustration, en français, au Salvador). Imaginez ce que l’on peut ressentir dans une ville dont des quartiers entiers seraient occupés par Al-Qaida, c’est pas le même phénomène bien sûr, mais les sponsors et promoteurs originaires, ainsi que la terreur si, ce sont les mêmes. Être en permanence en risque de prendre une balle perdue, de se faire agresser, enlever, violer, exécuté ; emprisonné et torturé pour la résistance, c’est la Terreur.

Mettre l’Amérique Latine, comme l’Afrique et autres Régions à feu et à sang, les plonger dans un primitivisme d’infra-humanisation, c’est un des paradigme du Pentagone (Le projet militaire des Etats-Unis pour le monde. Le nouveau paradigme), de ceux qui semblent incroyable de cynisme mais dont la progression se vérifie, malheureusement, chaque jour, sur le terrain.

 

Mais je reviens au Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) actuel président va-t-il réussir à redresser la barre d’un pays pillé par les transnationales et livré à la violence des forces de répressions privées ou publiques à la solde des Corporations, des cartels et autre pandillas ? Le Mexique et le Venezuela sont aujourd’hui les deux grands fronts de la lutte contre l’ingérence US en Amérique Latine… c’est un autre axe de recherche…

 

Je continue à suivre quotidiennement l’enchaînement des événements au Venezuela et les prises de position des acteurs impliqués dans ce conflit qui conjugue une multiplicité de composantes des jeux politiques à différentes échelles. Depuis les relations de terrain entre voisins dans un pays où la polarisation politique est exacerbée par les sales jeux d’une « société civile » made in USA, et ceux d’un régime discriminatoire du parti au Pouvoir qui ne considère comme citoyen à part entière que la partie de la population qui le soutien (et vote pour lui). La bonne nouvelle, face à l’adversité, beaucoup de voisins se sont organisés indépendamment de toute appartenance ou neutralité politique. Ma question : est-ce que cette population unie par un même refus d’ingérence, de moins en moins confiante dans le régime de Maduro pour les inconditionnels, va réussir à se réorganiser et mettre en échec les Empires qui veulent se partager le Venezuela et ses immenses richesses ?

Implications internationales d’un conflit qui est le point focal des contradictions entre trois empires qui luttent pour le partage du Marché-Monde. La Chine a poursuivit son avancée en Amérique Latine en Afrique, sans rencontrer jusqu’ici de résistance. C’est sa première confrontation de terrain avec les USA pour la main mise sur la même part du gâteau terre.

 

Que veulent les USA ? Que veut la Russie ? Que veut la Chine ? Comment ces conflits d’intérêts s’affrontent-ils sur le terrain au Venezuela. Quels sont les autres points de confrontations ? Maduro a hypothéqué une grande partie des immenses ressources naturelles du pays qui est endetté jusqu’au fin fond de ses profonds puits de pétroles, de ces multiples mines d’or et de coltan. Le plus grand propriétaire potentiel des ressources du Venezuela, c’est la Chine, suivie par la Russie… Dans quelles mesures ? C’est difficile de le savoir, puisque Maduro, à qui des promulgation d’états d’exception sans cesse reconduits confient les Pleins Pouvoirs, règne en toute opacité, ne publie rien à ce sujet, ni concernant tant de thèmes d’importance pour lesquels il prend des décisions et des engagements à long terme, au nom du Peuple !

Il faut ajouter que Maduro a fait allégeance à Xi et à son projet de monde, voir Le voyage en Chine de Maduro Compte-rendu de la conférence de presse du Mardi 18 septembre 2018.

« Moi (Maduro) j’adopte complètement la doctrine de communauté de destin unique pour l’humanité qu’a exposé le Président Xi Jinping […] je l’assume complètement dans tous ses concepts » Et pour confirmer qu’il s’exprime en toute connaissance de cause, il ajoute une peu plus loin « Et la Chine est un grand exemple, qui veut se faire super-puissance du 21ème siècle. » Depuis, je me suis informée, Xi le dit clairement, il veut que la Chine devienne La Super Puissance Hégémonique du 21ème Siècle, alors que la faction au pouvoir aux USA continue de se battre pour leur projet de Nouveau Siècle Étasunien, et que Poutine (faute de moyens?) reste plus raisonnable, il veut une part congruente du Marché pour les Corporations Russes et une codirection du Nouvel Ordre Mondial.

 

 

 

Le fantoche de Washington, Guaido annonce des manifestations pour la semaine qui vient. Le but : s’emparer du Palais Présidentiel de Miraflore avec l’aide des militaires US s’il le faut. Et non, les militaires vénézuéliens n’ont pas cédé à ses chants de sirène, et seule une toute petite partie du peuple le soutien. Logique il n’arrête pas de se réjouir du succès des sanctions et de l’intensification des pressions (souffrances) auquel la déstabilisation US soumet les habitants du pays, alors que se multiplient les déclarations de politiciens et autres notables de l’opposition qui se démarquent résolument de cette stratégie d’ingérence. Ils ne veulent pas de sanctions dont la première victime est la population. La chute du régime illégitime oui, mais pas au prix d’une intervention étrangère qui confisquerait le Pouvoir et le pays.

 

Le pays est pour la plupart du temps privé d’électricité et d’eau courante depuis plusieurs semaines, parfois dans sa totalité. J’ai confronté les deux thèses : acte de terrorisme sous égide US ou conséquence de l’abandon de l’entretient des circuits par Maduro, corruption et incompétence du régime. Si vous suivez au quotidien ce qui se passe au Venezuela, vous savez que les coupures d’électricité et le manque d’accès à l’eau sont des phénomènes locaux, régionaux récurrents qui ne cessent de gagner en intensité au cours des dernières années. Chaque jour, il y a dans le pays, plusieurs manifestations de voisins mécontents qui réclament par manque d’eau, parce que l’eau qui leur parvient est de mauvaise qualité, parce qu’ils subissent des coupures prolongées et/ou récurrentes d’électricité… Des enquêtes ont mis en évidences des détournement de fond destinés à l’entretien du système, ainsi que l’incompétence de ceux qui en ont la responsabilité, mais confirmé par un des derniers discours de Guaido… il semble bien que cette fois-ci la dite « opposition » a donné un coup de pouce, pour parvenir à un effondrement total du système, puisque le fantoche insiste sur le fait que tant que Maduro restera au pouvoir les failles se multiplieront, les attaques s’intensifieront, et que dès qu’il quittera le pouvoir, le système se rétablira et tout rentrera dans l’Ordre. Un chantage en quelque sorte…

 

Et la je termine cette revue sur un sujet d’importance, la 5G. Et pour une fois je suis tout à fait d’accord avec Trump : laisser la Chine maître de ce système hyper-centralisé de contrôle total des populations et de leur mode de vie, c’est du délire. C’est comme de se livrer à un ennemi pied et poing lié. Ennemi, j’ai un immense respect pour Xi, pour son intelligence et la détermination sans faille qui lui ont permis de gravir étape par étape le chemin du pouvoir. Mais son projet de monde me fait froid dans le dos, et dans la mesure où il me concerne, où il concerne mon pays, l’Europe, le Monde, je le considère comme un ennemi valable. Souveraineté Populaire et auto-organisation, auto-détermination des habitants contre impérialisme et autoritarisme sous toutes les formes qu’ils peuvent adopter, c’est le monde dont je voudrais qu’il devienne avenir d’une humanité enfin réconciliée avec elle-même. Savoir que je n’en serai pas contemporaine, ne veut pas dire que je ne continuerai pas à défendre ce projet de monde et ceux qui le partagent. Et qui chaque jour meurent en raison de leur résistance en défense de la Vie, de sa spontanéité, son inventivité et de sa diversité...

Et donc, forcément, je suis contre le principe de l’hyper-centralisation, l’exemple de la faille électrique du Venezuela illustre parfaitement ce qui arrive quand un pays centralise sa distribution d’électricité et que le contrôle ou hacking des points centraux G chinoise s’installe en Europe, inconscience ou collaboration de nos mandataires abuseurs ? Dans un monde sur pied de guerre, alors que paradent des armées des Empires capables chacune d’en finir plusieurs fois (une suffit) avec la totalité de la planète… décentraliser me semble sage. Mais cela ne convient pas au Nouvel Ordre Mondial, ni dans sa version US (de plus en plus brutale), ni dans les versions plus raisonnables (Poutine) et améliorées (Xi Jinping), qui a pour fondement le contrôle absolu des comportements des populations par un commandement centralisé.

Fin de la revue qui n’est qu’un très bref aperçu de la quantité d’infos que j’ai engrangée au cours des dernières semaines… je repars… au Mexique.

 

Anne

 

 

 

 

 

 

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 15:12

Il y a des bugs parfois dans les vidéos, ici devrait être: Moscou milliardaires et SDF (https://youtu.be/Ozjkk4rYZWc ) //youtu.be/Ozjkk4rYZWc

Que savons-nous vraiment de la Russie sous Poutine ?

 

S’il n’y a plus aucun doute, les USA sont dirigés par quelques Corporations, dans leur propre intérêt ; que savons-nous de ces nouveaux riches russes, qui voient eux aussi le monde comme Marché à conquérir, les peuples comme main d’œuvre a exploiter ou les habitants des terres aux riches ressources qu’ils s’approprient, comme une gène, un problème dont il faut se débarrasser.

 

Que savons-nous des alliances souterraines entre les mouvements fascistes que dirigent les Corporations aux USA comme en Russie ?

 

S’il y a bien une chose dont je suis certaine, c’est que les dirigeants des Corporations, Russes ou US, sont bien plus proches entre eux qu’ils ne le sont des peuples qu’ils asservissent. Il y a de plus ou moins bons maîtres ? Ils partagent des mêmes valeurs, des mêmes ambitions, la même futilité. Quand ils se bagarrent, c’est pour des parts du gâteau Terre, et quand éclatent leurs guerres, ils sont bien à l’abri. Les morts autant de sacrifices sur l’autel du Profit. Autant d’investissements jamais trop coûteux à leurs yeux. La vérité, c’est que les morts, les blessés, les souffrances des peuples, ils s’en fichent.

 

Et si toute cette agitation de la menace nucléaire n’était qu’un jeu sadique pour nous rendre dociles, prêts à tous les compromis pour mettre un terme à la menace atomique ? Pendant que les tordus des sommets se partagent le monde, sans que nous n’en sachions rien.

 

Un rapprochement de l’Europe avec la Russie dans la décennie à venir est dans l’ordre du possible. Mais cette Europe, si différente, si éloignée des peuples qu’elle dirige, ne ferait que changer de maître.

 

Anne

 

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 15:51

 

La Belgique a besoin de personnalités politiques qui élèvent et élargissent le débat avec des arguments fondés et rationnels pas de pourriture qui joue sur le plus bas niveau émotionnel pour gagner des voix... il ferait mieux de se reconvertir dans la littérature pornographique, sa véritable place. Ce machin inqualifiable est la honte de la Belgique décente, il détourne l'attention des vrais problèmes urgents posé par une globalisation qui nous étouffe à petit feu, pas des histoires de culs relayées dans le plus pur style de la presse à scandale...

 

 


 

 

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MICHEL COLLON : Des lecteurs belges me demandent si je soutiens Laurent Louis, candidat aux prochaines élections. On leur a dit que j’en étais proche. Pas du tout. J’ai toujours dit que face au système injuste dans lequel nous vivons, avec ce croissant écart riches – pauvres, provoqué par l’exploitation des multinationales, nous avons besoin d’une transformation progressiste à la Chavez ou à la Evo Morales. Et pas d’un programme d’extrême droite qui renforce cette exploitation économique. Il vient même de conclure une alliance technique avec le parti « La Droite » en réalité d'extrême droite qui dénonce une « atmosphère étouffante » à Bruxelles à cause de « l'islamisation ». Tout vote pour Louis peut faire élire un député raciste et islamophobe. Aucun principe ! Quand on a commencé à parler de Laurent Louis, je l'ai rencontré pour voir si une évolution progressiste était possible. J’ai demandé s’il comptait prendre ses distances avec l’extrême droite, mais ce n’était pas le cas. Je suis opposé au fait qu’on interdise ces opinions, je suis même prêt à débattre avec lui pour réfuter ses thèses. Mais il faut de la clarté, pas de la confusion fourre-tout. Aujourd’hui, beaucoup de gens sont dégoûtés du système politique et certains voient en Laurent Louis le seul qui s’oppose à l’élite dirigeante. Vérifions les faits…



Laurent Louis est une girouette politique. Entre juin 2010 et novembre 2013, il est successivement passé de la droite du MR à l’extrême droite du Parti populaire (PP). Il en est exclu et fonde le MLD, qu’il dissout pour passer au parti Islam. Il en est rapidement exclu après s’en être autoproclamé président, et finit par créer Debout les Belges.

Laurent Louis dit tout et son contraire. Au PP, il défend des positions islamophobes, et a même proposé la suppression du financement public des cultes. Mais un an et demi plus tard, il se rallie au parti Islam. Comment interpréter un tel revirement ?

Laurent Louis est un opportuniste. Parti de l’extrême droite, il essaie de rallier à lui les musulmans et rejoint Islam. Ses anciens alliés y voient une trahison, mais il les rassure. En mars 2013, la militante d’extrême droite Géraldine Feuillien, qui avait soutenu le député, diffuse un échange de SMS dans lequel Laurent Louis s’explique : « Tu ne vois pas que c’est stratégique ? ISLAM, DLR, les Congolais et demain, rdv avec Parti Antisioniste. » Et ensuite : « Sans siège en 2014 je perdrai toute ma crédibilité au parlement. » 

Laurent Louis est un menteur.
Il essaie de séduire les musulmans mais s'allie pour ces élections avec le parti "La Droite", une liste d'extrême droite qui dénonce l'islamisation de Bruxelles Capitale et son "atmosphère étouffante". Pour grappiller des voix, il est prêt à tout, même à faire élire des fascistes.
 
Laurent Louis a été un parlementaire antisocial. Toutes ses propositions au Parlement vont dans le sens de l’ultralibéralisme. En vrac, il a défendu : la dénonciation des réfugiés par les CPAS, la limitation des allocations de chômage, le travail forcé pour les détenus, le retrait de la nationalité pour certains citoyens qui ne sont pas « Belges de souche » (sic), la suppression de la prépension, la suppression des primes de naissance, la suspension du paiement des allocations familiales en cas de condamnation d’un mineur…

Le programme de Debout les Belges est toujours antisocial. On y trouve des propositions telles que plafonner l’impôt à 35 %, un cadeau en or pour les plus riches, qui n’en demandaient pas tant. Le gouvernement avait déjà ramené ce plafond à 50 %, au grand plaisir des patrons et des plus fortunés. Il veut aussi mettre les chômeurs au travail forcé, comme les ultralibéraux le proposent dans plusieurs pays d’Europe.

Laurent Louis est tout sauf éthique. Il parle de replacer l’« éthique » au centre de la politique. Pourtant, il n’hésite pas à exhiber publiquement les photos d’autopsie de Julie et Mélissa pour faire le buzz. Il n’a aucun respect pour les victimes d’un pédophile. 

(et les rapports d'autopsie avec tous les détails... un nectar pour les pédophiles qui voteront certainement pour ce fournisseur bénévole de pédopornographie la plus ignoble et qui n'apportait rien en matière de justice... Anne)

Laurent Louis se nourrit du système. Il fait partie de cette élite sur laquelle il prétend cracher. Il a été élu en 2010 avec le score bas de 1345 voix etgrâce à l’astuce juridique de l’apparentement. Grâce à ça, il gagne 5729 euros par mois pour siéger au Parlement… Il se nourrit de la colère et du dégoût légitimes que provoque ce système pour en faire l’instrument de sa réélection.

Laurent Louis n’a aucune vraie critique du système. Pour lui, tous les malheurs viennent des personnes d'origine juive et/ou des francs-maçons. On oublie le fait que les milliers de familles mises au chômage chez ArcelorMittal sont le fait du patron Lakshmi Mittal, qui n’est ni juif ni franc-maçon. On oublie que la crise financière de 2008 et la folie spéculative qui l’a précédée n’ont ni nationalité ni religion. Des banquiers belgo-belges comme Maurice Lippens, de chez Fortis, et Albert Frère en sont la preuve.

Laurent Louis n’a pas d’explication sur d’où viennent les inégalités. Dans le monde, 85 personnes possèdent autant que la moitié de l’humanité. Ça, Laurent Louis ne l’explique pas. Il ne critique pas le système économique actuel, basée sur le profit, qui permet à une minorité de s’enrichir sur le dos des autres.

Laurent Louis n’a pas d’alternative au système. Aucune de ses propositions ne change la logique du système. Jamais il ne parle des travailleurs qui se battent, jamais il ne dénonce les profits des multinationales, jamais il ne propose un projet de société. La plupart de ses propositions socio-économiques se retrouvent dans les programmes des partis libéraux et ultralibéraux.

Laurent Louis renforce le système. Sa stratégie provocatrice et son absence de critique du système renforcent le système. Laurent Louis légitime avec ses provocations un organisme comme la LBCA de Joël Rubinfeld qui veut faire taire toute critique d’Israël en Belgique au nom de la lutte contre l’antisémitisme.

Laurent Louis veut se faire passer pour un martyr, celui qui s’oppose à l’élite et défend le peuple contre une classe dirigeante « pourrie ». Mais la vérité, c’est que Laurent Louis sert de bouffon aux partis traditionnels. Nous avons besoin de penser en dehors du système actuel, mais ce que fait Laurent Louis n’est que trop profitable au système. L’alternative, il faudra la chercher ailleurs. Aucun doute là-dessus ...


Liste de quelques propositions de lois déposées par Laurent Louis au Parlement :
- le 11 mars 2011 : une exception au secret professionnel auquel sont tenus les agents du CPAS, afin de leur permettre de dénoncer des réfugiés à la police et de les exclure s’ils les soupçonnent d’avoir de faux papiers. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/1291/53K1291001.pdf)
- le 31 mars 2011 : pour les chômeurs, abolir les allocations d’attente et limiter la durée des indemnités à un maximum de trois ans. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/1341/53K1341001.pdf)
- le 28 avril 2011 : ramener l’âge de la majorité pénale à seize ans. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/1359/53K1359001.pdf)
- le 8 juin 2011 : restaurer le travail forcé pour les détenus. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/1551/53K1551001.pdf)
- le 14 juin 2011 : retirer la nationalité pour les citoyens qui ne sont « belges de souche » (sic) s’ils ont commis des crimes ou délits.
- le 9 août 2011 : suppression de la prépension conventionnelle. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/1711/53K1711001.pdf)
- le 19 septembre 2011 : suppression des primes de naissance. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/1742/53K1742001.pdf)
- le 8 février 2012 : suspension automatique du paiement des allocations familiales en cas de condamnation d’un mineur et sanctions à l’encontre des parents. (http://www.lachambre.be/FLWB/PDF/53/2047/53K2047001.pdf)

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 13:20

Qui est qui ? Qui veut quoi ? Quelle place pour les peuples dans le « partage du gâteau-monde » ? Quel sont les articulations de la nébuleuse fasciste qui émergeant de l’ombre où elle s’est cantonnée, s’est renforcée et multipliée pendant des décennies, et qui apparaît actuellement comme un vecteur déterminant du pouvoir global ? Quels sont les réels enjeux de l’affrontement US/UE/OTAN – Russie ? Qui en sont les véritables protagonistes ? Quelques-unes des questions qui sous-tendent mes recherches.

Une première conclusion, alors que je n’ai pas encore élucidé les méandres complexes – et fondé sur des bases conceptuelles différentes du pouvoir occidental - des structures du pouvoir de la Russie comme membre à part entière du pouvoir global, c’est que la lutte dont Poutine est la pointe visible, est une lutte pour le partage du monde entre Corporations dans le cadre de ce Nouvel Ordre Mondial, dont les oligarques russes ambitionnent de faire partie des sphères dirigeantes, bénéficiant d’une bonne part du gâteau. Pour appuyer ce propos, en vertu du principe qui veut que pour la critique, il n’est pas de meilleure source que les dires ou écrits la personne ou du groupe concerné, je commencerai par reprendre quelques extraits du programme de politique étrangère, présenté par Poutine lors de sa dernière campagne électorale présidentielle.  En particulier la partie qui concerne son projet pour l’Europe. L’intégralité de ce texte publié sous le titre « La Russie et l’évolution du monde » se trouve ICI1 et ICI2.

Une autre conclusion est que cette lutte se mène entre des sphères oligarchiques qui ont en commun de s’arranger entre elles pour ne laisser aux peuples que la portion minimale, qui lui permette d’une part d’être opérationnel dans la production de plus value qui constitue le butin de cette oligarchie, et de ne pas constituer un problème par les troubles que son mécontentement pourrait provoquer, usant à la fois de la carotte pour les uns et du bâton pour les autres, voir éliminant physiquement ceux qui constituent la dissidence à ce projet de monde.

Une troisième conclusion, c’est qu’il serait erroné de croire que dans la phrase « Washington lance une offensive contre Moscou », Washington et Moscou représente des gouvernements et encore moins les peuples des Etats-Unis ou de la Russie. Cette offensive est un moment de la transition des gouvernements des peuples vers la gouvernance mondiale, une gouvernance qui concentre le pouvoir de direction du monde entre les sphères dirigeantes des Grandes Corporations, la lutte ici n’est pas celle des peuples, mais celle que mènent les Corporations « Occidentales » qui entendent s’approprier tout le gâteau (unipolarité) contre les Corporations Chinoises et Russes qui réclament leur part (bi ou tripolarité) qui ne remet pas en cause le dit néo-libéralisme, le Système-Monde-Marchand, avec ses règles de concurrence et de « loi du plus fort », et son principe inhérent : les peuples si besoin est doivent être sacrifiés sans état d’âme à nos intérêt. Un principe que partagent les Corporations Occidentales, Russes et Chinoises, malgré les histoires et structures qui les différencient. Aujourd’hui c’est le peuple d’Ukraine qui est sur l’autel du sacrifice et se fait dépecer morceau par morceau, par ceux qui veulent avoir la mainmise sur l’ensemble du pays. Et si je souscris tout à fait à la thèse qui pose l’Occident comme agresseur, je ne souscris pas par contre à celle qui prétend que la Russie aurait des but plus « noble » et « défendrait » les intérêts du peuple d’Ukraine.

Mais que racontait donc Poutine lorsqu’il définissait le programme d’insertion de la Russie dans la gouvernance mondiale corporatiste ?

 

« Nous poursuivrons, évidemment, une politique proactive et constructive, visant à renforcer la sécurité globale, à renoncer à la confrontation, à réagir efficacement aux défis tels que la prolifération des armes nucléaires, les conflits régionaux et les crises, le terrorisme et le trafic de drogue. Nous ferons tout pour que la Russie dispose des derniers acquis du progrès scientifique et technologique, et pour assurer à nos entreprises une place importante sur le marché mondial.

Nous ferons tout pour que la mise en œuvre du nouvel ordre mondial, basé sur les réalités géopolitiques contemporaines, se déroule de manière progressive, sans perturbations inutiles.


D’emblée la couleur est clairement annoncée, aucun doute n’est possible, son programme se place dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial, dans lequel son but est d’assurer la meilleure place sur le Marché, qu’il ne remet nullement en question.

Ensuite nous abordons les « révolutions de couleurs et autres printemps, et cela va nous permettre de démonter son actuel discours sur l’Ukraine.


(…)Il est préoccupant de voir que bien que nos "nouvelles" relations avec l’Otan n’aient pas encore acquis une forme définitive, l’Alliance commet déjà des actes qui ne contribuent en aucun cas à l’établissement d’un climat de confiance. En elle-même, une telle pratique affecte le calendrier international, empêche de définir un ordre du jour positif dans les relations internationales et ralentit les changements structurels.


Nouvel Ordre Mondial Marchand, Calendrier des changements structurels, qui nous le verrons dans les passages relatifs à l’Europe sont bien ceux préconisés par le néo-libéralisme.


Des « printemps arabes, des « interventions « humanitaires » qui ont suivit - détruisant tout sur leur passage - et du remplacement de régimes pires par encore plus pire sans avoir eu recours à l’ONU, gouvernance mondiale des conflits….

(…)Nul n’a le droit de s’octroyer les prérogatives et les pouvoirs de l’ONU, notamment en ce qui concerne l’utilisation de la force contre des États souverains.


Dans le discours de Poutine, l’ONU apparaît comme l’organisation de transition vers cette gouvernance mondiale, et le lieu où les décisions et partages doivent se faire « entre pairs », les 3 pays à droit de veto.


(…) Pire encore, (la logique même d’un tel comportement est pernicieuse) elle déstabilise davantage l’ensemble du système international de sécurité et détériore l’autorité et le rôle central de l’ONU. Rappelons que le droit de veto n’est pas un caprice, mais une partie intégrante de l’ordre mondial consacrée par la Charte des Nations Unies – sur l’insistance des États-Unis, d’ailleurs. Ce droit implique le fait que les décisions auxquelles s’oppose au moins un membre permanent du Conseil de sécurité ne peuvent pas être cohérentes et efficaces.

(…)Et il existe également un autre aspect. Il s’avère que dans les pays touchés par le printemps arabe, de même qu’en Irak à l’époque, les sociétés russes cèdent leurs positions acquises au cours des décennies sur les marchés locaux et perdent des contrats commerciaux importants. Et les créneaux vacants sont récupérés par les acteurs économiques des pays qui ont contribué au renversement des régimes en place.

On pourrait penser que dans une certaine mesure, ces événements tragiques n’ont pas été motivés par le souci du respect des droits de l’homme, mais par la volonté de redistribuer les marchés. Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons bien sûr pas rester les bras croisés. Et nous avons l’intention de travailler activement avec les nouveaux gouvernements des pays arabes afin de rétablir rapidement nos positions économiques.


Il y a donc une rhétorique, de renvoi de balles dans le jeu destinés à « l’opinion publique internationale » qui consiste à se positionner comme le « vrai défenseur » des Droits Humains mais dont la conclusion donne l’enjeu réel. Le vrai problème ce ne sont pas les violations de ces droits en tant que tels, mais le fait que les révolutions de couleur et autres printemps sont en fait un des modes de la guerre d’appropriation du monde instrumentalisant des révolte populaire spontanées ou provoquées pour installer des gouvernements favorables aux intérêts occidentaux. Il ne parle pas de rétablir les peuples victimes de l’instauration de nouvelles dictatures, pires comme il le reconnaît, mais bien de travailler avec ces nouveaux gouvernements dont il a lui-même reconnu qu’ils sont pires afin de rétablir la position économique de la Russie…

Ce même type de propagande est abondement utilisée actuellement par les 2 parties dans la guerre d’Ukraine.

Ensuite viennent les BRICS


 (…)La Russie attache actuellement et continuera à attacher dans le futur une importance prioritaire aux relations avec ses partenaires du groupe BRICS. Cette structure inédite créée en 2006 est la démonstration la plus spectaculaire du passage d’un monde unipolaire à un ordre mondial plus équilibré. Le groupe réunit cinq pays dont la population s’élève à près de trois milliards de personnes, et qui sont dotés des plus importantes économies émergentes, de gigantesques ressources naturelles et de main-d’œuvre, ainsi que de marchés intérieurs colossaux. Après l’adhésion de l’Afrique du Sud, le groupe BRICS a acquis une dimension réellement mondiale, et il génère déjà plus de 25% du PIB de la planète.


Pas grand-chose à dire, c’est une autre analyse que le rôle des BRICS dans ce partage du monde, je ferai juste remarquer, que ressources naturelles et humaines sont placé sur pied d’égalité et prises comme facteurs de l’économie de marché. Point. Pas comme des populations dont le bien être seraient la priorité d’une saine et éthique économie, celle pour qui le système devrait être conçu dans un monde de Souveraineté Populaire… Vous en doutez ? Attendez la suite, nous abordons l’Europe vue par Poutine !

 

La Russie est une partie intégrante et organique de la Grande Europe, de la civilisation européenne au sens large du terme. Les citoyens russes se considèrent comme des Européens. Nous sommes loin d’être indifférents à l’évolution de l’Union européenne.

C’est la raison pour laquelle la Russie initie la transformation de l’espace situé entre les océans Atlantique et Pacifique en une entité économique et humanitaire unifiée que les experts russes qualifient d’Union de l’Europe et qui renforcera davantage les moyens et les positions de la Russie dans le cadre de son revirement économique vers l’"Asie nouvelle."


Et ne me dites pas qu’il parle d’espace humanitaire… c’est un mot à la mode, intervention humanitaire, donne une bonne vision de ce que les globalistes entendent par ce terme.


Dans le contexte de l’essor de la Chine, de l’Inde et d’autres économies émergentes, les chocs financiers et économiques qui secouent l’Europe, auparavant oasis de stabilité et d’ordre, ne nous laissent pas indifférents. La crise de la zone euro concerne forcément la Russie, étant donné avant tout que l’Union européenne est le plus grand partenaire économique et commercial de notre pays. Il est évident que la situation en Europe est largement déterminante pour les perspectives de développement du système économique mondial dans son ensemble. 


Qui voudrait réellement créer une Europe humanitaire, commencerait par remettre en cause ce système économique, la suite confirme qu’il n’en est pas question pour Poutine :


La Russie a activement rejoint les mesures internationales visant à soutenir les économies européennes en difficulté, elle participe constamment à la prise de décisions collectives au sein du Fonds monétaire international (FMI). La Russie n’exclut pas en principe la possibilité d’offrir, dans certains cas, une aide financière directe.


Et oui, le sauveur aux yeux de certain est un « sauveur FMI ». Vous doutez toujours ? Voyons la suite :


Néanmoins, j’estime que les injections financières en provenance de l’étranger ne peuvent constituer qu’une solution partielle. Le règlement intégral du problème nécessite des mesures énergiques systémiques. Les dirigeants européens sont confrontés à la nécessité de mettre en œuvre des réformes d’envergure visant à remanier foncièrement plusieurs mécanismes financiers et économiques destinés à assurer une véritable discipline budgétaire. La Russie a intérêt à avoir affaire à une Union européenne forte, correspondant à la vision de l’Allemagne et de la France, car nous souhaiterions concrétiser le puissant potentiel de partenariat entre la Russie et l’UE.

L’interaction actuelle de la Russie avec l’Union européenne n’est tout de même pas à la hauteur des défis mondiaux, avant tout sur le plan du renforcement de la compétitivité de notre continent commun. Je suggère de nouveau qu’un effort soit fait afin de créer une communauté harmonieuse d’économies entre Lisbonne et Vladivostok. Et à terme, il s’agit de créer une zone de libre-échange, voire des mécanismes encore plus sophistiqués d’intégration économique. Cela nous permettrait de bénéficier d’un marché commun continental se chiffrant à plusieurs milliers de milliards d’euros. Se trouve-t-il des gens pour douter que ce serait une excellente idée et que cela correspondrait aux intérêts des Russes et des Européens ?


Oui, Monsieur Poutine, nous sommes nombreux à douter que ces recettes du FMI, que vous adoptez avec un bel enthousiasme soit dans l’intérêt d’aucun peuple qui en fait les frais. Ce sont des recettes qui contribuent à augmenter les écarts entre les quelques plus riches et les plus pauvres, qui démantèlent l’économie de bien commun et l’état de bien être d’un pays au détriment des populations au bénéfice d’intérêts privés nationaux ou étrangers.

Non Monsieur Poutine, vous ne m’avez pas convaincue qu’il serait bon pour le peuple de mon pays, pour les pays voisins de se rapprocher de la Russie que vous incarné. Et je publie ceci justement pour dessiller les yeux de ceux que votre rhétorique actuelle de défenseur du Droit Internationale leurrent parce qu’il s’imagine que vous défendes des droits humains, alors qu’en réalité, ce qui vous importe, c’est la défense des intérêts des corporations russes dont vous êtes le représentant. La dernière partie concerne l’insertion de la Russie dans le monde marché, en particulier via l’OMC et autres organisation clés du système néo libérale, elle renforce ce qui a été dit auparavant… Poutine ne remet en rien ce système, il cherche seulement à y assurer la meilleure place pour lui et ses  commanditaires qui ne sont pas le petit peuple de Russie, mais les oligarques en compagnie de qui il dirige le pays.


(…)En décembre 2011, la Russie a adhéré à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) En toute honnêteté, ce processus long et ardu nous a souvent donné envie de "claquer la porte" et de tout abandonner. Toutefois, la Russie n’a pas cédé aux émotions. Au final, notre pays a obtenu des compromis avantageux : les intérêts des producteurs industriels et agricoles russes ont été respectés dans l’attente d’une concurrence accrue de la part des entreprises étrangères. Les acteurs économiques russes bénéficieront de nouvelles possibilités considérables pour accéder au marché mondial et pouvoir y protéger leurs droits de manière civilisée. Pour moi, c’est cela qui constitue le principal résultat et non pas le fait symbolique de l’adhésion de la Russie au "club" mondial du commerce.

(…)En analysant notre façon de promouvoir les intérêts économiques russes sur l’échiquier mondial, on se rend compte que nous en sommes encore à l’étape de l’apprentissage pour le faire de manière systémique et cohérente. Contrairement à nos divers partenaires occidentaux, nous ne possédons pas encore la technique pour promouvoir correctement les mesures profitables aux entreprises russes sur les plateformes où s’effectuent les échanges commerciaux internationaux.

(…)Le gouvernement et les associations des milieux d’affaires russes devraient coordonner plus précisément leurs efforts dans l’arène internationale, mieux promouvoir les intérêts des entreprises russes et les assister dans l’implantation sur de nouveaux marchés.


Quelques formulations caractéristiques qui confirme que la Russie de Poutine ne constitue en rien une alternative au système, mais cherche à s’y insérer au mieux des intérêts des entrepreneurs locaux sans le remettre en question en quoi que se soit. Et à voir l’état des droits des travailleurs en Russie, à voir son enthousiasme pour les restructurations qui permettraient de faire le la grande Europe centrée sur la Russie un marché du travail compétitif, permettez-moi de douter que nous tourner vers la Russie pour nous débarrassez de 70 ans de colonisation US, serait seulement un changement de maître alors que rien ne nous garanti que le nouveau serait meilleur que l’ancien.

L’étape suivante consisterait à analyser les structures de pouvoir russes dont la pénétration maffieuse n’a rien à envier au narco capitalisme occidental. Et a montrer pourquoi à l’heure où l’occident dans ces tentatives d’installer son hégémonie globale utilise en Ukraine comme au Venezuela les organisations nazies et les fanatiques islamistes dans d’autres régions du monde, la Russie a établit un partenariat politique avec les extrême-droites européennes « institutionnalisée ». Ce qui nous conduira aux liens qui unissent ces partis européens avec des organisations comme la Tea Party aux USA, et pourrait nous mener à la conclusion que les gouvernements au sens ou nous les connaissons sont proches de la disparition… le nouveau gouvernement mondiale étant sur le point d’instaurer sa gouvernance dans un nouvel ordre mondial où la gestion des « ressources » humaines comprises par une oligarchie aura définitivement éliminé les concepts dePolitique - Mandataires du PeuplesGouvernement

A moins que… les peuples ne se réveillent avant d’être plongé trop loin dans le cauchemar pour espérer en sortir. Et cessant de prendre partie pour l’un des prédateurs-corporations qui se battent entre eux pour s’attribuer la plus belle part du gâteau monde, qu’ils leur volent ils ne trouvent ensemble les formes d’auto-organisation qui lui permettent de se réapproprier et le monde et le pouvoir de prendre collectivement les décisions qui les concernent.

A suivre

Anne Wolff

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 08:52

 

Par Jean Guy Allard


 


 

Il a prétendu représenter la liberté de la presse pendant toutes ces années pendant lesquelles il dirigea Reporters Sans Frontière (RSF) qu’il avait créé, moyen par lequel il s’est consacré à attaquer Cuba et les pays progressistes. Il a nié énergiquement être un agent nord-américain et des grandes corporations alors que de nombreuses preuves s’accumulaient contre lui le démontrant. Robert Ménard maintenant fait tomber définitivement le masque en se faisant élire comme maire de la ville française de Bézier, avec le soutien total du Front National, le parti d’extrême-droite gaulois. 

RSF, façade de la NED nord-américaine, de la CIA et de plusieurs géants français des communications, continue à être cité comme une référence en matière de liberté d’expression par divers organes de la presse internationale qui dénient la complicité criminelle de RSF avec Washington dans ces opérations de désinformation.

Les liens de Ménard avec des organismes de renseignement nord-américain, alors qu’il régnait littéralement comme secrétaire général de son organisation, ont atteint des niveaux d’une surprenante grossièreté. Pendant qu’il déchaînait des campagnes de propagandes contre Cuba, avec une hystérie inégalée, il se permettait d’effectuer des voyages à Miami et d’y célébrer bruyamment ses attaques contre l’île avec des éléments de la mafia cubano-américaine la plus identifiée à la CIA.

“Les campagnes d’information que nous réalisons pour les touristes qui vont à Cuba sont conçues par notre agence, Saatchi & Saatchi”, se vantait Ménard, sans préciser que Saatchi & Saatchi sont subsidiés par Publicis, la première agence publicitaire de France, la troisième du monde qui réalise des campagnes millionnaires pour l’US Army, Bacardi et jusqu’au Mossad israélien (service d’espionnage hébreux).

Le site Web nord-américain Counterpunch, a publié en août 2007 un articles des enquêteurs Diana Barahona et Jeb Sprague, où est mise en évidence l’alliance entre RSF et le Département d’État US à travers des contrats conclus avec la National Endowment for Democracy (NED) et l'International Republican Institute (IRI) deux des intermédiaires utilisé depuis l’administration de Ronald Reagan pour détourner des fonds publics vers des organisations étrangères.

Depuis des années, Ménard avait associé RSF à cette mafia des hiérarques de la Presse continentale appelée Société Intercontinentale de Presse (SIP, une vieille créature de la CIA dont le siège et à Miami et porte le nom de son « refondateur », l’agent Jules Dubois, illustre membre du renseignement nord-américain.

A l’heure de la défaite du coup d’état contre le Président Hugo Chávez, en avril 2002, la représentante de RSF, Maria José Pérez Schael, fit l’apologie des putschistes dans la presse locale et en 2004, RSF fit campagne contre la « Loi de Responsabilité Sociale en Radio et Télévision de la République Bolivarienne du Venezuela », défendant clairement les intérêts des grands médias commerciaux, en particulier ceux du magnat Gustavo Cisneros.

En 2008, après 23 ans, l’apparemment inamovible fondateur de Reporters Sans Frontières (RSF), Robert Ménard, annonça à la surprise générale qu’il abandonnait sa charge de secrétaire général de l’organisation controversée. Le défenseur suprême de la Liberté de la Presse acceptait de signer un contrat millionnaire avec l’Émir du Qatar… pays qu’il dénonçait jusque-là comme un véritable enfer pour les journalistes.

Ses amours avec l’émirat ne durèrent pas même un an. Celui qui prêchait la haine de Cuba et du Venezuela avec des subsides du Département d’État, réapparu à Paris en juin 2009, se réincarnant comme défenseur des droits de l’extrême-droite.

En d’autre temps Robert Ménard avait étudié dans un collège catholique et songeait au sacerdoce. Ensuite il fut successivement militant trotskyste et anarchiste.

A présent il s’exhibe avec des mouvements d’extrême-droite et en avril 2011 il publia « Vive Le Pen », un éloge du Front National (FN) d’extrême-droite caractérisé par son discours anti-immigrants et les sorties antisémites de son fondateur, Jean-Marie Le Pen, père de l’actuelle dirigeante du parti.

La revue française, Le Nouvel Observateur, dans un portrait qui retrace le parcours de Ménard jusqu’à son élection à Bézier, signale ce fait curieux, l’auto-proclamé militant de la liberté de la Presse s’est associé à Omar Harfouch un « turbulent play-boy libano-ukrainien » prétendument ami de Mouammar Kadhafi, qui soutint RSF avant de se consacrer à autre chose… le concours de Miss Europe.

L’importante publication française souligne également que Ménard en 2001 préféra ignorer le journaliste Sami Al-Haj, arrêté par les troupes nord-américaines en Afghanistan et emprisonné dans le camp de concentration de Guantanamo. Il ne prêta attention au cas de son collègue qua quand il ne put plus faire autrement, en 2006.

Dans les cas de l’assassinat des journalistes, Tars Protsyuk de Reuters et de José Causo de la télévision espagnole, Ménard alla jusqu’à affirmer que ce fut par hasard qu’un tank étasunien ouvrit le feu contre l’hôtel de Bagdad dans lequel ils se trouvaient.

Caméléon qui privilégie avant tout son compte bancaire, Ménard révèle une fois de plus la vraie nature de son « combat » pour la liberté. Entendrons-nous un de ces jours les agences de presse qui font référence à RSF comme source indiscutable d’information en matière de communication, dénoncer le sale travail de cet autre outil de désinformation de la CIA ?

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TWITTER:  @AllardJeanGuy

Alcalde fascista: así termina el ex capo de Reporteros sin Fronteras | CONTRAINJERENCIA


La guerre de 4ème génération


La définition d’un modèle d’ingérence et d’intervention qui a été appliqué au monde à partir de la Seconde Guerre Mondiale pour déstabiliser les nations et faire tomber les gouvernements non affiliés aux intérêts des pays centraux (E.U. et Union Européenne) se radicalisa en 1989 quand depuis le Pentagone des officiers de l’Armée et l’Infanterie de Marine des USA produisirent un document intitulé « Le visage changeant de la guerre jusqu’à la quatrième génération ». A partir de là fut développée une théorie de la Guerre de Quatrième Génération associant le concept de Guerre Asymétrique à celui de « la lutte contre le terrorisme » que décrétera le gouvernement de George W. Bush.

En 1991, deux ans après ce premier document, le professeur Martin Van Creveld de l’Université Hébraïque de Jérusalem publia le livre « La transformation de la guerre » qui synthétise et complète la théorie de la guerre de Quatrième Génération. Dans ce modèle prévaut la substitution des bases militaires traditionnelles par d’autres cachées et des entrepôts ; Le contrôle de la population se fera non plus à travers une occupation militaire mais bien par un mélange de propagande et de terreur. Il prédit en plus la disparition des systèmes de combat traditionnels (armée contre armée) et sa transformation en conflit de basse intensité (également nommés Guerres Asymétriques).

Dans la Guerre de Quatrième Génération “Les tactiques et stratégies militaires sont remplacées par des tactiques et stratégies de contrôle social, au moyen de la manipulation de l’information et de l’action psychologique de manière à diriger le comportement social des masses. Les cibles ne sont pas physiques (comme dans l’ordre militaire traditionnel) mais psychologique et sociales. L’objectif ne vise plus la destruction d’éléments matériels (des militaires, soldats, infrastructures civiles, etc.) mais le contrôle du cerveau humain. Les grandes unités militaires (marine, aviation, tanks, sous-marins, etc.) sont remplacées par un grand appareil médiatique composé par les grandes rédactions et les studios de radio et télévision. Le bombardement militaire est remplacé par le bombardement médiatique. Les slogans et les images remplacent les bombes, les missiles et les projectiles du domaine militaire. L’objectif stratégique n’est alors plus la conquête et le contrôle des espaces physiques (populations et territoires, etc.) mais bien l’appropriation et contrôle du comportement social de masse.

La formule de la guerre de 4ème génération a été employée dans le monde entier dès avant sa formulation théorique (par exemple au Chili en 1973), mais au cours des dernières années et face aux échecs successifs de la méthode de la guerre conventionnelle pour occuper des pays (Irak, Afghanistan) cette forme d’intervention est devenue la forme préférée des interventions impériales. Elle a été utilisée contre l’Iran, la Syrie et la Lybie et dans notre Amérique Latine contre le Honduras, le Paraguay, la Bolivie, l’Equateur et le Venezuela avec des degrés de succès divers.

 

 

Por Miguel Guaglianone 

 

Extrait de VENEZUELA/ De la “violencia civil” al terrorismo | ecopopular 

Traduction Anne Wolff

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 15:18

 

 

Aujourd’hui, je ne peux que vous conseiller la lecture de deux excellents textes, très complémentaires, publiés par Le Grand Soir :

Le premier Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition de Andre VLTCHEK est un des meilleurs que j’ai lu sur ce thème, l’auteur est à la fois analyste et témoin en différents lieux de la planète et son texte est décapant.
Extraits :
Venezuela, Ukraine, Syrie, Thaïlande : des édifices publics ravagés, saccagés, violence, morts... Les gouvernements paraissent désarmés, trop craintifs pour intervenir. Que se passe-t-il ? Les gouvernements du monde démocratiquement élus sont-ils en train de devenir illégitimes à mesure que l’Occident crée puis soutient des mouvements d’opposition violents et conçus pour déstabiliser tout Etat qui se dresse debout contre sa volonté de contrôler totalement la planète ?
(…)La liberté, la légitimité et la transparence, voilà les vrais enjeux. J’ai quitté Bangkok, et alors que je suis dans l’avion, une pensée me hante : beaucoup de lieux sur lesquels j’ai écrit dernièrement vivent une situation similaire à la Thaïlande. Ceux qui sont élus démocratiquement, les progressistes les plus fervents, tous ces gouvernements à travers le monde sont sous le feu nourri d’attaques menées par des voyous, des bandits, des éléments antisociaux, voire carrément des terroristes.

(…)Dans ces pays où des gouvernements patriotes et progressistes ont été élus, ce sont les élites locales qui recrutent ces voyous pour le compte de l’Empire Occidental. Et avant eux, les soi-disant ‘’élites’’ sont recrutées, financées, entrainées ou à tout le moins éduquées par l’Occident. Sur un plan intellectuel, les médias privés se livrent une concurrence acharnée pour savoir qui d’entre eux sera le plus soumis au maître étranger. L’armée et les forces féodales les plus rétrogrades, dont les forces fascistes à travers le monde (voyez l’Ukraine par exemple), sont ainsi remises en selle, bénéficiant et profitant pleinement de la situation.

Tout ceci se passe à divers niveaux et à des degrés de brutalité très variables : Thaïlande, Chine, Egypte, Syrie, Ukraine, Venezuela, Bolivie, Brésil, Zimbabwe et de nombreux autres lieux à travers le monde.

Le procédé et la tactique sont quasiment toujours les mêmes : des médias financés par l’Occident, voire des médias Occidentaux eux-mêmes, jettent le discrédit sur les gouvernements élus par les peuples, participent à la création de scandales, tressent des lauriers aux mouvements d’opposition nouvellement créés.

 


Je vous laisse découvrir le reste par vous-même, je cite le passage suivant qui concerne l’Egypte

Je multipliais à ce moment-là les aller-retour en Egypte depuis plusieurs mois, tournant un documentaire pour la Chaine de Télévision Sud-Américaine, Telesur. J’ai vu avec désespoir mes amis révolutionnaires se terrer, disparaître de la surface de la terre. Pendant ce temps, des familles célébraient honteusement et ouvertement les morts causés par l’armée.

 


J’ai vu avec désespoir mes amis révolutionnaires se terrer, disparaître de la surface de la terre.


J’ai une hypothèse assez terrible, au cours de ces manipulations, et de ce coup de force qui fait disparaître dans une explosion de violence, est-ce que ce n’est pas aussi le moment où sont éliminés profitant du chaos les leaders de la réelle révolte populaire, repérés et ciblés lors des précédentes étapes, qui serait opposés au projet final et capables de mobiliser des forces populaire pour empêcher son bon déroulement ? Je voudrais savoir ce qu’en pense l’auteur parce qu’il donne là un début de confirmation à mes pires soupçons….

 

 

 

L’autre texte : de salubrité publique Indymedia Paris et les "antifas" soumis au détecteur de mensonge démonte quelques pièces importantes de cette immense arnaque que constitue le « mouvement anti-fa ». Je ne suis pas d’accord avec les auteurs quand il qualifie systématiquement les « anti-fa » de petites frappes. Si ceux qui les manipulent sont d’ignobles crapules, beaucoup d’entre eux sont des petits gars incultes et de bonne volonté, conditionnés pour servir l’opposé des intérêts qu’ils croient défendre. On peut se référer à l’article   Des droites au look de gauche par Raúl Zibechi

 pour voir démontée une – parmi tant d’autres - de ces manipulations qui instrumentalisent les jeunes de bonne volonté, de la même manière qu’elle utilisera les pulsions sadiques et crapuleuses des jeunes néo-nazis de première ligne…. « Diviser pour régner, instrumentaliser dans un camps comme dans l’autre, anticiper les révoltes pour les faire exploser en les canalisant dans le sens désiré, en profiter pour éliminer physiquement ou politiquement les leader de la Souveraineté Populaire, etc… ». Venezuela, théorie de Coups d’États « Doux » ; une pratique paramilitaire de violence et terreur nous donne aussi quelques recettes de comment faire diriger une révolte sincère de gauche, par des extrémistes de droite au service de Washington.

 

La première fois que j’ai vu cette annonce « Rejoins-nous. Toi aussi créée ton comité anti-fa dans ton quartier » (je ne sais plus si le terme était comité), un souvenir cinquantenaire a surgi immédiatement, dans les années 60 alors que l’Europe devait éliminer ces excédents de lait, le journal de Mickey lançait un appel « Toi aussi devient brigadier M » M pour Milk, il s’agissait d’inciter les jeunes à boire du lait parce que « c’est bon pour la santé ». C’était exactement le même procédé de recrutement, ayant aussi l’éthique comme prétexte. Nourriture saine, corps sain et tout le saint tremblement. J’avais juste envie d’y ajouter une mention utile, pour ceux qui auront à voir des rouge-brun partout « Si pas daltonien s’abstenir »

Ensuite je n’ai pas été surprise en fait de savoir que Clément Méric était mort après avoir participer conjointement avec des néo-nazis à une vente de vêtements de marque qui sont leur commun uniforme, seul change les insigne (et encore pas tous !). Je peux vous mettre ne série d’images d’émeutes devant les yeux, si aucun de ces symboles n’apparaît clairement sur la photo, je vous défie de me dire lesquelles sont fa et lesquelles sont « anti-fa ». Et je suis désolée de dire que ce sont souvent les mêmes moteurs émotionnels et les mêmes refus politiques superficiels du corporatisme dominant qui sont les ressorts de la manipulation des uns comme des autres. Mais aussi la même fin de destruction sans réel programme politique, sans projet de société qui permettent aux uns comme aux autres de déchaîner leur trop plein de violence adolescente (en crise prolongée pour certains).

Au-delà, on trouvera dans la hiérarchie des uns comme de autres de fins réelles de la manipulation, je doute que les propagandistes de Libération, article 11 et autres instruments de la manipulation médiatique destinée a discréditer l’opposition réelle, soit tout à fait innocents et inconscients de ce qu’il vont réellement, mais je douté également que tous ceux qui travaillent pour ces outils des nouveaux Goebbels, aient conscience de ce à quoi ils participent, sans des idiots utiles sincères et de bonne foi pour maintenir la couverture, les procédés seraient trop apparents.

   que vous pouvez lire en totalité :

Depuis quelques années nous avons vu fleurir de nombreux groupuscules se réclamant de la lutte antifasciste. Mais s’agit-il d’une protestation de bonne foi ? Ces activistes sont- ils les dignes héritiers de l’antifasciste historique, celui issu de la coalition de partis de gauche à l’origine de la formation du Front populaire qui, sous l’occupation, résista à l’Allemagne nazie et au régime de la collaboration ? Quelles sont leurs sources ? Leur raisonnement tient-il debout ? Qui se cache derrière ?

(…)Derrière une façade pétrie d’idéaux et de symbolique d’inspiration libertaire, il s’agit pourtant bien d’outils de propagande néoconservatrice, donc raciste et guerrière.

(…)Les personnes décriées, intimidées, diabolisées, ont pour seul point commun la contestation du leadership étatsunien sur le reste du Monde, et de la politique d’apartheid et de spoliation du gouvernement israélien contre le peuple palestinien. Nous retrouvons constamment les mêmes cibles : Des gens de gauche, de droite et d’extrême droite, systématiquement assimilés sans distinction. Par ailleurs, l’extrême droite y représente un point d’ancrage argumentaire permanent, signe d’une manipulation évidente également en usage dans les rangs des réseaux néocons comme nous allons le voir.

Contenu :

I- L’alerte antifasciste : décryptage d’une manipulation

A- Une source néoconservatrice commune à ces pseudo alertes antifascistes

B- Trois marqueurs révélateurs de l’idéologie contenue dans la pseudo alerte antifa 

II- Deux poids deux mesures, ceux que l’alerte antifasciste épargne

A. L’extrême-droite d’obédience néoconservatrice, systématiquement épargnée 

B. Les théoriciens de l’islamophobie, eux aussi systématiquement épargnés

III- Ceux qui sont ciblés par l’alerte antifasciste

A- Pourquoi les militants anti-guerres de gauche en sont arrivés à accepter les bombardements de l’OTAN ? 

B- Les "mauvais régimes" selon les imposteurs maquillé en antifascistes

C- Syrie : point Godwin pour un massacre

D- Une propagande identique servit de prétexte en Irak 

(…) Si le régime irakien n’était pas un régime souple, les pires crimes infligés à la population irakienne ne sont pas imputables à Saddam Hussein mais à l’alliance atlantique. On estime qu’entre 1991 et 2003, un million d’enfants irakiens sont morts suite à l’embargo imposé par les Etats-Unis. La liste des produits interdits allait de simples denrées alimentaires à la quasi totalité des produits pharmaceutiques. En 1996, ce crime fut assumé par Madeleine Albright, secrétaire d’État de l’administration Clinton (et le bon docteur Kouchner NdL). Des informations qui ne posent pas le moindre problème de conscience à nos super résistants « antifas ». 10 ans plus tard, la Libye puis la Syrie ont droit au même traitement de mauvaise foi : l’intervention des intellectuels français.

IV- Leur but non-avoué : interdire le débat public contre le néocolonialisme

(…)Selon lui (Michel Collon), la propagande de guerre repose sur 5 principes :

  1. Occulter l’histoire
  2. Occulter les intérêts économiques
  3. Diaboliser l’adversaire
  4. Présenter notre camp comme n’attaquant pas un peuple, mais seulement un dirigeant
  5. Monopoliser l’information, empêcher le vrai débat

 

V- L’exemple type : Indymedia Paris soumis à l’épreuve du détecteur de mensonges

 

A- Les régimes réellement fascistes épargnés

B- L’assimilation du défenseur des opprimés à un oppresseur fasciste

VI- Extrême droite en Ukraine : sans surprise, pas d’alerte antifa
Conclusion :

Il arrive que l’histoire se répète, les corbeaux sont là pour nous le rappeler : à l’instar des militants de l’extrême droite identitaire des années 60 et 70 qui produisaient des brochures anonymes anti-Mitterrand et anti-communistes via la « Société d’Etudes et de Recherches Visuelles d’Impression » financée par l’UIMM (la caisse noire du patronat), les petites frappes de la nébuleuse néocon utilisent la même stratégie d’intimidation. Une seule différence : la couleur des publications, adaptée à notre époque. Elles ont viré aux couleurs libertaires et altermondialistes, dans des publications qui se réclament de l’antifascisme. Pour le reste, très peu de différences : le corbeau de droite d’hier était un jeune cogneur nostalgique du colonialisme, alors que le néo-corbeau d’aujourd’hui est un défenseur acharné du néocolonialisme guerrier sur fond de thèses fascistes. Cependant, vous en conviendrez, l’erreur serait impardonnable de confondre quelques barbouzes au service de la pensée néoconservatrice prédatrice et fascisante avec le véritable esprit libertaire, solidaire et pacifiste.

 

Bonne lecture....

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Gilles Deleuze, février 1977.

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