17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 07:18

 

 

Cela va trop vite, le monde change à l’allure d’une machine emballée qui nous conduit droit dans le mur. Et cela va de plus en plus vite. Les champs de batailles entre les mondes possibles multiples dont naîtra le monde unique qui sera celui de demain se multiplient, toujours plus polymorphes.

Aujourd’hui tout lieu du monde est en interconnexion avec tout autre lieu du monde, nous pouvons communiquer en temps réel. J’ai rarement vu une expression aussi stupide et dénuée de sens que celle-là… temps réel. Mais bon,je ne vais pas pinailler…

Des bribes de pensées me traversent la tête qui me parlent de ces voyages que je fais sur internet. Des images recueillies de lieux du monde où je ne mettrai jamais les pieds, mais que je peux voir en temps réel par la petite fenêtre de l’ordinateur. Le monde est plein de caméra qui rendent compte des faits et geste des habitants de la terre et que regardent d’autres habitants de la terre. Il s ne se rencontreront jamais, les uns ont vu les autres.

Je  ne vis pas dans ce monde d’images animées ou se mélange fiction et réalité. Je ne partage pas cette curiosité morbides qui poussent certains à se repaitre des images de ces gens que l’on tue partout sur la planète sous l’œil des caméras qui nous « informent »… c’était sordide déjà quand cela restait le monopole des pro… Je suis choquée quand je vois apparaître sur mon moteur de recherche des intitulés tel que « tueries de Liège, photo, vidéo »…. Je ressens une forme d’horreur de savoir que des gens vont se repaître de l’horreur, cultiver le morbide à travers des images, je trouve cela indécent, irrespectueux.

Au fil de mes recherches… une image… à peine entrevue, vite allons plus loin. Le corps de kadhafi première image d’une vidéo… il y  a donc des gens pour se repaître du spectacle de sa mort… partout j’entends apologie de la vengeance. Et je ne puis m’empêcher de penser que ce type de vengeance  met celui qui la pratique bien plus bas que celui qui en est l’objet fut-il le pire des ditacteurs. Et mon cœur saigne pour la Libye qui aura à vivre sous le règne des assassins. Je ne sais comment vivaient les Libyens hier, trop d’échos contradictoires nous parviennent et je refuse de prendre parti sur des on dit… je sais une chose ,c’est que le nouveau régime libyens se fondent sur l’ignominie et que des bases sur lesquelles il repose rien ne peut naître de bon. Je sais que son avènement a produit tant de destruction qu’il n’est pas exagéré de parler de dégâts irréversibles… une blessure a été faite au cœur et à l’âme d’un pays qui y restera gravée dans les siècles des siècles.

Je parle de la Lybie parce que comme beaucoup je suis victime de cet effet de mode qui met l’objectif sur un thème et passe enduite à un autre… je ne sais plus le nom de l’auteure de ce bouquin où elle raconte sa vie de correspondante de guerre d’un grand journal lais l’image me revient de ces journalistes qui se déplacent d’un foyer de guerre a un autre comme des vautours qui attendent pour se repaître des restes d’un carnage. Que les vautours me pardonnent… aux sont des animaux utiles, ils ont droit à notre mépris alors que ce sont de grand nettoyeurs, soit… les comparaisons tirées du règne animales sont toujours fallacieuses par les projections anthropomorphiques qui s’y rattachent… l’homme est un loup pour l’homme… oui mais si les loups s’étaient comportés entre eux comme le font les humains, ce ne serait pas les hommes qui auraient exterminé les loups, ils se seraient exterminés entre eux. Il serait plus juste de dire, l’homme est à l’homme ce que l’homme est au loup… un exterminateur

Il y a bien aussi des amis des loups, je relisais un livre une fiction à ce sujet, mais proche de réalités existantes. Histoire des tensions provoquées par la réintroduction de loup dans une région  du nord ouest des USA.  

Si Wolff n’est pas mon nom officiel, c’est celui de la grand-mère qui m’a élevée et dont je me sens plus proche que d’un père que j’ai très peu vu et jamais rencontré. C’est celui de la tribu dans laquelle j’ai grandi, celle par laquelle ce sont ancrées les premières racines du rhizome de ma vie nomade, de bonnes racines terriennes qui font que quad je ne peux plus me tourner vers les hommes je retrouve les arbres qui furent les premiers amis d’enfance.

J’ai lu quelque part que  ces derniers jours que nous étions au moment où sur notre encore belle planète, la population urbaine allait atteindre en nombre la population rurale… ah, tous ces malheurs qui nous viennent des villes. Un grand mensonge circule sur la Terre aujourd’hui, un mensonge qui dit que nous sommes trop nombreux. Ce n’est pas vrai nous sommes trop nombreux pour nourrir une population urbaine improductive au mode de vie prédateur qui consomme toujours plus épuisant les richesses de notre sol et produisant des déchets dont nous ne savons plus que faire. Et ces citadins, parasites improductifs, ont l’outrecuidance de poser comme un droit imprescriptible leur mode de vie fondé sur le pillage.  Les villes n’ont pas toujours été les métropoles qu’elles sont aujourd’hui. Ma grand-mère, pas celle qui m’a élevée l’autre me montrait, là où s’élève à présent un immeuble cage à poule… il y avait jadis le potager de mon arrière-grand-père ébéniste, son atelier et son champ de tabac. Dans un autre quartier, où petite fille j’allais me promener et dire bonjour aux moutons s’élèvent aujourd’hui d’autres tours. Bruxelles ma Belle, il t’ont fait mal, il t’ont blessé le cœur et meurtri l’âme a coup de bulldozers aux ordres de leur maître profit.

Car si chacun en pensent ce qu’il veut, voit dans ce qui se produit la main de Satan… désolée mais je ne crois pas au Dieu des chrétiens pas plus qu’à celui des musulmans, l’homme fabrique Dieu à son image et cette image est toujours trop petite et mesquine pour rendre compte de cette intelligence créatrice qui sous-tend l’évolution… ne pas vouloir produire d’image de dieu est une chose, un peu absurde si on décident de l’enfermer dans des mots et des doctrines en s’affirmant seuls interprètes de dieu sur la planète mandaté pour faire appliquer sa volonté. S’il dieu existe il ne peut qu’être le dieu de tous et basta… je crois, moi,  au grand esprit de la Terre et me garderait bien d’essayer de le définir, le cerner, l’emprisonner ou de vouloir me l’approprier. Je l’aborde pas ses œuvres, bonheur dans la contemplation de la beauté d’une fleur… mais pourquoi, Oh pourquoi aussi les moustiques…

J’ai du mal ce pendant au spectacle du monde a comprendre… pourquoi tant de souffrances… c’est Alexandra David-Neel qui écrivait alors qu’elle était coincée en Chine par la guerre sino-japonaise qu’il était bien triste de voir qu’une planète aussi belle et qui pourrait être si agréable avec un peu d’intelligence se retrouvait dans un pareil bordel… ce ne sont pas ces mots exact bien sûr…mais le sens y est…. Tout cela pour dire… qu’en dirait-elle aujourd’hui elle qui n’a vu que les prémisses de la Grande Destruction.

Voilà, je vais vous laisser, publier ce billet d’humeur… et aller rechercher ce texte lu ce matin sur les bases de données anarchistes et qui me parle

Anne

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 15:02

 

 

 


 

Démonter ce discours, mettre en évidence point par point les logiques qui le sous-tendent, revenir sur les méfaits intérieurs et de la politique extérieure du régime Obama demanderait plus de temps que celui dont je dispose en ce moment. Mais horrifiée par son cynisme, je voulais marquer le coup et vous ouvrir quelques pistes de réflexions pour vous aider à comprendre ce que cache ce discours à travers ce qu’il dit et à travers ce qu’il ne dit pas. Si j'en ai l'occasion, je ferai des mises à jour pour vous renvoyer aux sources de mes affirmation,j'en indiquerai les dates dans le titre

Si j’ai atteint mon but et que vous commencez à vous poser des questions sur la sincérité de ce « Monsieur », faites vos propres recherches. Tous ce que j’énonce ici est le fruit de mes propres recherches, de mes réflexions, de mon vécu aussi. Si vous vous sentez interpellés, faites vos propres recherches, il y a sur ce blog quelques articles, mais il aurait fallu approfondir d’avantage pour produire un dossier de l’accusation absolument irréfutable… n’empêche, il tient déjà bien la route.

Bonne lecture


Obama prononce un discours ignoble, mais nous avons tous tellement besoin d’espoir que chacun s’enfonce dans la brèche ouverte en perdant tout esprit d’analyse. Pendant que le peuple se gargarise sur le net où ailleurs : « Nous avons retrouvé notre Obama, celui que nous avions élu ». Ben tiens., il poursuit implacablement l'application de la logique liberticide et guerrière de ses commanditaires.  Il y a une certaine logique à ressortir le candidat qui a été élu alors que commence une nouvelle campagne électorale, c'est un produit qui a fait ses preuves. Ce n’est pas ce qu’il a fait ou n’a pas fait pendant son mandat qu’il aurait la moindre chance de se faire réélire.

Je ne sais si quelqu’un dispose de la traduction intégrale en français, si oui, merci de me communiquer les références, les discours d’Obama sont toujours intéressants à analyser en profondeur,mot à mot. Les auteurs de ses discours s’y entendent pour jeter de la poudre aux yeux. Quelques promesses qui font mouche et occultent ceux que ces promesses oublient, ce qui est laisser pour compte. Des phrases à double sens que le bon peuple gobe avec délectation qui font bondir les analystes attentifs qui se placent non plus dans le seul cadre du discours même qui fonctionne de manière à poser des œillères à ceux qui le reçoivent mais qui prennent un tout autre sens lorsqu’elles sont replacées dans les contextes historiques, idéologique et géopolitique globaux.

Pour commencer il avoir en tête la double personnalité d’Obama. Le  Obama larmoyant pendant sa précédente campagne électoral, parlant de la petite vieille pensionnée qui a prélevé 3 $ sur sa maigre pension pour les lui envoyer en soutien d’une part et d’autre part Obama, valet de ceux qui ont réellement financé sa campagne, fabriquant son personnage comme se fabrique une production hollywoodienne « Devine qui vient présider demain ? » afin d’acheter la présidence. Voici la liste de ses financiers, je crois qu’il est bon d’avoir cela en tête pour comprendre que dès le départ il joue double jeu et utilise la stratégie du leurre, la petite vieille qui fond de sa campagne, passant sous silence ce qui pèse réellement dans la balance, les banquiers et hommes d’affaires de Wall Street et Washincton, ses véritables commanditaires

voici la liste des financiers de sa première campagne

University of California $1,591,395
Goldman Sachs $994,795
Harvard University $854,747
Microsoft Corp $833,617
Google Inc $803,436
Citigroup Inc $701,290
JPMorgan Chase & Co $695,132
Time Warner $590,084
Sidley Austin LLP $588,598
Stanford University $586,557
National Amusements Inc $551,683
UBS AG $543,219
Wilmerhale Llp $542,618
Skadden, Arps et al $530,839
IBM Corp $528,822
Columbia University $528,302
Morgan Stanley $514,881
General Electric $499,130
US Government $494,820
Latham & Watkins $493,835
Percent of Contributions Coded How to read this chart
legend Coded $284,530,535 (73%)
legend Uncoded $103,748,220 (27%)
Total $388,278,755

Vous avez dit trois dollars ?


Le second point qu’il faudra conserver en mémoire en lisant ses discours, c’est que ce ne sont pas les paroles spontanées d’un homme qui vous parle avec le cœur mais le produit du travail des meilleurs stratèges. Des discours dans lesquels chaque mot et pesé, soupesé et repesé ainsi que l’agencement du contexte dans lequel il se place.

Le slogan de sa précédente campagne était un pur coup de génie « Yes we can ». On dit que l’on peut mais ce qu’on peut est soigneusement passé sous silence, ainsi des foules peuvent clamer ce slogan sans penser que chacun y met des contenus différents, ses propres rêves qui sont peut-être incompatibles, irréalisables simultanément dans un même monde à venir. C’est l’exemple abouti du concept émotionnel, vide de contenu mais susceptible de créer des effets de masses par manipulation des inconscient collectifs.

Voyez ce qu’il promet aujourd’hui, de quelle manière il définit le rêve américain, l’enjeu. Cela ne saurait être dit plus clairement. L'enjeu côté peuple

 »Ce qui est en jeu, c’est la question de savoir si les Etats-Unis sont un pays où les gens peuvent gagner suffisamment d’argent pour élever leur famille, mettre un peu d’argent de côté, devenir propriétaire et s’assurer une retraite« 

Beau programme pour les héritiers du rêve américain. Métro, boulot, télé, dodo avec juste ce qu’il faut de moyens pour ne pas réfléchir. Et puis la retraite et la mort.

Si vous n’avez pas d’autre ambition dans la vie,  et que vous appartenez à la classe moyenne, alors pas la peine d’aller plus loin. Obama est votre candidat. Mais si vous n’avez pas d’autre ambition parce qu’aujourd’hui vous êtes dans la misère totale et qu’un toit, un peu de confort c’est déjà un beau rêve, poursuivez votre lecture : ce n’est pas à vous que s’adresse Obama, pas au dizaine de millions de personnes qui doivent avoir aujourd’hui recours aux aides alimentaires, il s’adresse à la classe moyenne qui constitue son électorat.

Pour vous les pauvres, les inactifs, pour vous qui aux yeux de ce directeur du FMI qu’il a engagé dès son élection comme conseillé économique, Larry summer, avez une valeur négative,il cocncocte un tout autre programme.

Vous qui rêvez mais ne posséder (plus) rien, ce discours ne s’adresse pas à vous. Pour vous Obama promet la répression sans limite et les camps qui sont déjà préparés pour vous recevoir. Les prisons privées fonctionnent déjà a plein rendement, voir à ce sujet Le travail dans les prisons des États-Unis : prélude aux camps -   et de nombreux autres articles sur ce blog et ailleurs qui montrent la manière dont l’oligarchie traite aujourd’hui ceux qui n’ont rien et comment elle se prépare à les réprimer demain par la conjugaison d’un arsenal juridique ad hoc, de forces de répression qui comprennent une armée reconvertie à la répression des insurrections et de camps qui existent déjà et pour lesquels des appels d’offre ont été émis récemment pour les rendre fonctionnels. Les prisonniers ne sont pas des électeurs…. Obama n’a donc pas besoin de les flatter.


Il faut bien garder en tête pour comprendre ce qui suit, cette notion d'humains à valeur négative,  qui sont ceux qui ne contribuent pas àau dégagement  du Profit de l’oligarchie. Et ce qui suit confirme ce qui précède Obama s’adresse spécifiquement aux électeurs contribuant au bon développement de l’aconomie capitaliste au détriment de tout autre. Il faut chercher du côté des discours  le Lawrence Summer, du temps où ildirigeait ke FMI, on ne saurait être plus clair que lui en matière de "bonne logique économiste"

 

"Bien longtemps avant que la récession ne débute, travailler dur ne faisait plus aucune différence pour la plupart des gens. Un nombre de plus en plus restreint des personnes qui contribuaient au succès de notre économie bénéficiaient véritablement de ses avancées. Ceux qui vivent au sommet s'enrichissaient plus que jamais, du fait de leurs rémunérations et de leurs investissements."


Il y a deux choses à relever dans cette phrase, comme dans ce qui suit dans le discours, le subtil emploi de l’imparfait. La suite confirme, le texte est conçu de telle manière qu’il pourrait faire croire que ceux qui vivent au sommet ont cessé de s’enrichir au détriment de tous les autres alors que c’est justement le contraire.

L’autre chose a relever, et rappelez-vous qui le finance, qui a fait de lui ce qu’il est « Notre économie »… Qui sont ceux dont ils parlent à travers l’usage de ce nôtre ?

Il insiste d’ailleurs disant très clairement quel’économie se passe aujourd’hui très bien de toute une partie de la main d’œuvre qui y contribuait auparavant


"Les aciéries qui avaient besoin autrefois de 1 000 ouvriers font aujourd'hui le même travail avec seulement  100, et les licenciements sont du coup souvent permanents. Et de tels changements n'épargnent pas les cadres. Si l'on était guichetier d'une banque, réceptionniste ou agent touristique, la plupart d'entre eux ont été remplacés par un distributeur de billet ou par internet (...)"


Remarquez qu’il ne propose pas une redistribution de richesses dans le cadre d’une société de loisir délivrée du  travail pour les machines, non ce qu’il promet c’est du travail et un peu d’argent a mettre de côté et cela seulement pour quelques « privilégiés »

A la suite de quoi, il assène quelques évidences

 

"Au cours des dernières décennies, le revenu moyen du 1 % au sommet a augmenté de 250 % (...) Le dirigeant d'entreprise typique qui touchait autrefois 30 fois ce que gagnaient ses employés gagne aujourd'hui 110 fois plus. Et pendant ce temps-là, les revenus de la grande masse des américains ont baissé de 6 % (...)"

 

Et il poursuit par un coup de maître

 

"Quand les ménages de la classe moyenne ne peuvent plus s'offrir les biens et les services que les entreprises proposent, c'est l'économie dans son ensemble qui coule (...) Les pays qui connaissent moins de disparités ont des économies plus solides et connaissent une croissance plus forte et plus robuste sur le long terme."

 

Un coup digne de ce maître de l’économie capitaliste Monsieur Ford… inventeur de la Ford  T la voiture du peuple, destinée a faire rentrer dans l’entreprise les salaires des travilleurs. Rappelons que Ford était en tête du peloton des financiers d’Hitler qui lui a attribué de hautes distinctions et que l’ouvrage antisémite écrit par Ford était une des livre de chevet du dirigeant nazi. Rappelons que sans la contribution de Ford et de quelques autres financiers et industriels étasuniens sans scrupules, jamais il n’aurait été possible à l’Allemagne nazie d’envahir la France.


L’économie ? De quelle économie parle-t-il ? C’est clairement énoncé nous sommes dans un monde  de consommateurs sommés de consommer les biens proposés par les entreprises. Quelles entreprises…  un exemple, la chaîne alimentaire : nous constatons la suite d’atteinte liberticides faites aux agriculteurs dans le monde entier pour le plus grand bénéfice de Monsanto qui peu à peu s’assure le monopole de la chaîne alimentaire mondiale, mais aussi un droit de propriété sur le vivant par l’intermédiaire du brevetage de gènes qui lui donne un droit de « propriété  intellectuelle » sur ceux humains, animaux, plantes qui sont porteur de gênes appartenant à présent a Monsanto qui ne se gène pas pour en demander redevance.

Prenons pour exemple ces éleveurs de porcs allemands qui de génération élève la même espèce. Cet espèce possède u gène spécifique qui est aujourd’hui propriété de Monsanto. J’ai laissé l’affaire au moment où Monsanto voulait faire valoir ce droit en Allemagne ce qui aurait condamné ces éleveurs a "financer" sans aucune contrepartie. Pour ceux qui connaissent les agissements de cette firme pas la peine d’en dire plus, pour les autres aller voir, le dossier à l’encontre des producteurs de l’agent orange ne cesse –malheureusement- de s’étoffer.

Cela pour mettre en évidence le fait que nous sommes dans une économie qui se dirige vers la monopolisation absolue de quelques firmes sur les différents marchés et que ce sont ces firmes qui se cachent derrière le mot entreprises dans ce contexte.

 La deuxième partie de la phrase est de l’ordre de la trivialité qui englobe l’amère pilule de l’essentiel, du programme concret afin de mieux le faire passer.

(Une petite parenthèse : comprenez-vous pourquoi nous sommes quelques-uns à dire que la seule issue au capitalisme est la grève de la consommation grâce à la production  des biens utiles à nos besoins pour notre propre bénéfice ?)

 

Le dernier extrait de ce discours…. Obama aurait-il entièrement changer de financiers pour sponsoriser sa campagne ou fait-il preuve d’un pur cynisme ? C'est lui qui le dis je le laisse conclure, à lui le dernier mot.


"Les inégalités opèrent des distorsions sur la démocratie. Elles amplifient la voix du petit nombre qui peuvent recruter des lobbyistes excessivement bien payés et se permettre des dons au montant illimité aux campagnes des politiques. Le risque est grand que notre démocratie ne soit mise à l'encan et raflée par le plus offrant."

 

 

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 15:59

 

 

Je ne suis ni conspirationiste, ni anti par principe. Je constate que parmi les tenants de la théorie du complot multiséculaire, il y a des points de vue que je ne digère pas ou qui me font parfois  tout simplement rigoler, entre reptiliens et petits gris… c’est vrai que j’ai du mal à prendre ce genre d’affirmation au sérieux. Si je ne crois pas en Dieu, c’est que trop souvent les hommes le fabrique à la mesure de leur imagination et d’une manière tout juste crédible pour des enfants qui en sont encore au stade du Père Noël, par contre il me semble difficile de croire que l’évolution ait pu se dérouler avec les résultats que l’on sait sans l’existence d’un « principe intelligent » qui dépasse notre entendement et nous sera toujours inaccessible en vertu du principe que la partie ne peut englober le tout… Il en va de même pour les « extra-terrestre’ si un si grand univers n’avait pour création intelligente que l’humanité telle qu’elle se comporte présentement, ce serait tout bonnement lamentable. Cette foi  que j’avais en l’intelligence qui préside au déroulement de l’évolution est d’ailleurs sérieusement entamée par les derniers développements humanoïdes de celle-ci.

Une des conséquences de la dégradation généralisée de la planète est la destruction de ces conditions métastables très limitées qui sont les conditions indispensable à l’existence du vivant.

Peut-être l’étape suivante est-elle celle des machines intelligentes capables de s’auto perpétuer. Une hypothèse qui m’aurait fait sourire « avant » mais qui ne me semble plus aussi loufoque aujourd’hui. Dans cette hypothèse l’existence d’hybrides sont tout aussi envisageable. Et de nombreuses recherches vont en ce sens et rencontre un succès croissant…. C’est une question de seuil à franchir, mais c’est aujourd’hui de l’ordre du possible.

Mais ce qui me préoccupe aujourd’hui ce sont toutes les formes d’anti conspirationisme primaire qui se développe au point que certains en viennent à mettre dans le même sac ceux qui dénonce une possible conspiration et ceux qui en serait les auteurs.

Une chose est les recherches effectuées par les théoriciens du complot, une autre est ce qu’ils en déduisent ou le fait que au-delà de ces trouvailles certains s’érigent en prophètes, en directeur de conscience ou en aspirant maîtres d’un autre monde.

Nombre de complotistes sont des chercheurs acharnés, méthodiques et intelligents qui mettent en lumière des éléments de réalité qui sans eux seraient resté dans l’ombre et nous permettent de mieux comprendre ce monde qui semble parfois ne plus avoir aucun sens.

Je rends hommage à leur travail, à leur persévérance et à cette ténacité dont certains font preuve alors qu’ils sont d’autant plus discrédités que leurs révélations mettent en lumière des aspects des actes et volontés de domination d’une oligarchie restreinte qui concentre toujours plus de pouvoir économique, politique et militaire, toujours plus de mains mises aussi sur les secteurs qui participe du contrôle des consciences avec une prédilections marquée pour la création d’inconscients collectifs manipulables, phénomène de masse et acculturation.Disposant de moyens toujours plus performants pour émiminer ses opposants.

Vouloir combattre cela, le dénoncer, contribuer à révéler ce qu’il est indispensable d’occulter pour que la manipulation soit effective et la domination possible, c’est la puce qui se mesure à l’éléphant, il faut un sacré courage.  C’est à ce courage que je rends hommage sans pourtant adopter pour autant les solutions que certains préconisent et non sans prendre avec des pincettes chaque nouvelle révélation pour voir si elle résiste à un examen plus attentif.  

Je ne mets plus en doute aujourd’hui le fait qu’une oligarchie transnationale tente d'imposer un ordre mondial qu’elle dirigerait, que dans sa mégalomanie cette oligarchie ait la prétention de contrôler nos comportements, nos modes de vies, de cela je ne doute pas non plus.

Que cela se produise dans la filiation d’une secte qui s’est créée il y a dix mille ans dirigée par des métisses d’extra-terrestres, je vous avoue je m’en contrefiche… ce qui m’intéresse c’est comment renverser la tendance ici et maintenant, c’est de comprendre comment les gens gentils peuvent changer le cours de l’histoire et gentils cela ne veut pas dire stupides, gentils était jadis synonyme de noble, du temps où la noblesse ne se confondait pas avec l’aristocratie et surtout pas cette aristocratie héréditaire d’élites auto-proclamées. Nombre de civilisation ce sont cassé la gueule sur la transmission héréditaire du pouvoir car rien ne garantit que les rejetons seront à la hauteur de leurs ancêtres. Nous en avons un témoignage flagrant à travers la dynastie des Bush dont le dernier en date est un simplet total, un exemple entre mille, mais connu de tous et visible de loin. Je pense que les dynasties héréditaires mènent à la dégénérescence du pouvoir et que nous sommes actuellement témoins de ce phénomène.

Une autre cause de catastrophe, ce genre de cataclysme qui avant restait local ou régional, et qui est aujourd’hui planétaire pour les raisons que l’on sait, c’et ce qui se produit quand des « héritiers spirituels » d'un vieux projet de monde, conditionnés pour cela veulent l’appliquer à tout prix à un monde qui n’est plus celui dans lequel ce projet a vu le jour. Qu’ils s’obstinent à vouloir l’appliquer à contre-courant de l’évolution, ce qui génère toujours la destruction, la décadence de la civilisation porteuse de ce projet.  Ce sont alors les fondements même de cette civilisation qui sont remis en question afin que de voir ce qui est digne de laisser une trace dans l’histoire et ce qui doit disparaître.

Au-delà des civilisations éphémères existe des tendances permanentes qui partout et toujours ont traversé l’humanité, en toute époque et en tout lieux. Elles sont parfois incarnées par une personne, par de petits groupes. Souvent elles font l’objet de persécutions, de massacres, mais toujours elles resurgissent une volonté de vivre en harmonie avec tous les autres humains dans le respect les uns des autres, sans chefs, ni maître, ni états. Rien n’est plus éternel, ni plus universel (en ramenant ces concepts à l’échelle humaine de temps et de grandeur) que cette aspiration qui toujours renaît de ses cendres malgré toutes les tortures et les massacres qui ont frappés ceux qui en ont été porteurs à travers l’histoire et la géographie… Peut-être que le monde de demain n’est pas celui des machines mais celui de celes et de ceux qui sont les héritiers de ce rêve qui résiste depuis toujours à toutes les tentatives d’anihilations.

On peut rêver. Sans rêves, il n’y a pas d’avenir

Anne

 

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 10:42

 

Qu’en penser ? Qu'en dire ?

Une profonde perplexité face à l’évolution contemporaine du monde, de notre monde.

Je me garderai bien de me prononcer face à certains évènements de politique internationale, l’ingérence est de mise tant par des interventions militaires que par des regards extérieurs qui évaluent et jugent des situations en « experts » et ce n’est souvent qu’une autre manière de dépouiller les peuples de leur droit à l’autodétermination et de réaffirmer cette prétention à l’universalité de la pensée occidentale. Perversion souvent inconsciente de valeurs de peuples dont nous aurions parfois beaucoup à apprendre.

Je suis sceptique face aux mouvements de contestation actuels en Occident. Entendre le mouvement Occupy affirmer nous sommes les 99%, c’est faire fi de la réalité. Si 1% de la population concentre la richesse, une bonne partie de la population les soutient et les sert et n’est pas près de cesser de le faire. Que ce soit méconnaissance, aveuglement ou qu’elle y trouve son intérêt car bénéficiant de grosses miettes du capital, que ce soit bêtise ou fanatisme, le fait est là, les valets et les vassaux sont nombreux., les petites mains bien conditionnées à obéir sans poser de question pullulent et la recrudescence du fascisme au sein des peuples en témoigne.

Il est terrifiant de voir que les couches les plus basses de la hiérarchie du capital trouvent leur exutoire en stigmatisant les roms, les « islamistes », les chômeurs… mais se gardent bien de se poser la moindre question sur la nature du système. Les revendications populaires restent majoritairement du pouvoir d’achat, de l’emploi et de la sécurité et cela tant à gauche qu’à droite et donc la perpétuation du système et une plus grande part de gâteau.

Conspuer est devenu une activité courante de la gauchosphère du web, mais ce n’est pas le système qui est ainsi remis en question ce sont les autres prétendants à être La Gauche, la vraie, la seule, l’unique, la gauche réellement révolutionnaire, celle susceptible de prendre la direction d’un mouvement réellement « progressiste »…  les mêmes mécanismes se retrouvent avec d’autres concepts mais les effets sont les mêmes, il s’agit de se présenter comme le vrai représentant de la pensée « révolutionnaire » ou de la gauche réformiste… peu importe… le temps se dissipe en polémiques stériles pendant que les forces de l’empire continuent d’avancer désinhibées par un arsenal juridique toujours plus liberticide.  Une cours de récréation pour attardés mentaux et immatures vindicatifs et revanchards… Purs produits de ce système qu’ils prétendent combattre ou réformer… désespérant !!!

D’autres polémiques se développent entre cette gauche et les identitaires, les conspirationnistes, et autres tendances se réclamant de l’anti-impérialisme. Je n’essayerai pas ici de définir ce que sont réellement ces tendances. Un constat, les blogs identitaires de premières lignes sont souvent séduisants. Un discours politiquement correct, rationnels et recevables pour nombre d’entre nous… il s’agit alors de remonter les liens et plus on monte, plus cela pue l’extrême-droite pure et dure, jusqu’à se perdre dans une nébuleuse derrière se cache le réel pouvoir manipulateur occulte de ces mouvements qui bien sûr ne se laisse pas voir.

Je ne puis que constater une chose : cette oligarchie internationale qui tente d’asservir le monde, la totalité du monde révèle toujours plus les composantes fascistes de son idéologie. Et il semble bien que quelle que soient les belles façades que se donnent aujourd’hui les néo-nazis et autres extrêmes droitistes, la nature de leur idéologie en fait les agents de ce système qu’ils prétendent combattre  mieux que quiconque… l’impérialisme.

Si nous suivons les différentes étapes des mouvements Talibans, d’AL Qaeda nous pouvons constater qu’à différents moments de l’histoire nous les trouvons en lutte contre le capitalisme alors qu’à d’autre ils en deviennent un bras armé. Il en va de même pour cette extrême-droite dure que la haine « raciale » aveugle. Et je ne parle même pas de tout ce petit peuple lâche et veule qui se rallie à leur idéologie. Les fondements du fascisme resteront toujours la peur de la différence, sa reterritorialisation en haine et des lâchetés qui s’oublient dans la violence collective face à des cibles plus faibles…. Rien de très joli… cela me file carrément la nausée quand je traîne de ce côté de l’inhumanité.

Je ne me sens pas beaucoup mieux quand je traîne côté gauche. Deleuze et Guatarri évoque l’omniprésence du micro-fascisme dans nos sociétés, que ce soit en chaque personne ou dans chaque strate de la société, dès que nos réactions se fondent sur cette peur, cette incapacité à appréhender la différence qui se transforme en rejet qui nous amène à vouloir nier l’autre, voir à vouloir l’annihiler que ce soit comme pensée ou physiquement nous entrons dans  la sphère du micro-fascisme. C’est ce phénomène que j’ai pu constater sur nombre de site qui se revendiquent de la gauche… La vraie…etc…

Alors quoi ? Alors plus que jamais j’affirme que mon combat est ailleurs et autrement, qu’il est du quotidien… manière d’être au monde, manière de le vivre, manière de le construire tel que nous le voulons. Que ce combat demande de l’huile de bras, de la créativité, de la persévérance et une bonne dose de sagesse dans une manière d’habiter le monde en bons voisins : eco-sophie, sagesse de l’habiter.

Dans cette optique réclamer de l’emploi ou du pouvoir d’achat afin de pouvoir être plus consommateur encore est carrément hors de propos. Les confrontations avec le système sont d’un autre ordre… imposer le droit d’habiter hors des normes de plus en plus restrictives du système, la lutte des habitants des yourtes unis est sur ce plan exemplaire en France et les petites victoires qu’ils obtiennent sont de grandes victoires en matière de droit à l’autodétermination des personnes et des collectifs. Je ne pense pas que vivre en yourte soit la seule manière d’habiter ce monde autrement, au-delà de ce consumérisme prédateur et destructeur que d’’aucun prétendent être seule idéologie possible. Je dis simplement qu’à travers les différentes manières de faire sécessions, ceux-là ont réunis à s’unir sous des formes qui promeuvent la multiplicité.

J’aime aussi les Intermittents et Précaires qui mènent un combat d’avant-garde en refusant de se laisser définir par les normes et concepts du système, en s’imposant comme seuls et uniques experts recevables des situations qui les concernent : production d’intelligence collectives qui rendent les normes imposées nulles et non avenues et proposent d’autres possibles à travers d’autres manières d’envisager le monde concrètement aujourd’hui bien implantés dans la réalité quotidienne… conscience du moment de l’histoire dans lequel se déroule leur mouvement.

Ce discours, ce n’est pas d’hier que je le tiens et j’ai pratiqué cette agora des bancs publics qui m’a permis au cours des dernières années de rencontrer des gens de « partout », j’y ai acquis une certitude, si tous ne sont pas prêt à vivre la simplicité, mode de vie à empreinte écologique positive, l’immense majorité est prête à soutenir ceux qui pratiquent ces modes de vie. Que ce soit parmi les bourgeois ou les vagabonds, parmi les autochtones ou les voyageurs de passage, j’ai rencontré beaucoup de sympathie… même si elle se nuançait parfois d’un … « tant qu’on ne me demande pas d’en faire autant »… ce qui me conforte puisqu’il n’est pas  question de prosélytisme, si ce n’est du désir que peuvent susciter les exemples bien vécus…  « Tous compte fait…pourquoi pas ? », il n’est pas question de misérabilisme assumé mais de bonne vie d’une grande richesse qualitative… d’autres valeurs dans lesquels le « pouvoir d’achat » tient peu de place et l’emploi aucun.

Car aucun parmi nous ne souhaite être « employé », ce serait un lamentable gaspillage de « ressources humaines », puisque chacun d’entre ceux qui participent concrètement à ce mouvement y  développe des polyvalences, et les meilleurs manières de réaliser ses potentiels multiples caractéristique inhérente de l’humain dans sa pleine humanité épanouie. 

Aucun d’entre nous ne rechigne (ou si peu…) quand il s’agit de mettre la main à la pâte pour ces tâches combien nobles et indispensables mais jugées dégradantes dans le cadre du système, le travail « domestique » condition sine qua non de base d’une bonne vie. Tâches souvent plus agréables quand elles s’accomplissent en bonne convivialité  au bénéfice de chacun et de tous que sous le joug d’un patronat exploiteur de force de travail…

Joue aussi les talents et savoir-faire développés par les uns et les autres, jardinage, menuiserie, couture, informatique, la liste est longue… dont la complémentarité rendent possible la concrétisation de mode de vie sophistiqués dans leur simplicité telle la vie et l’évolution qui nous ont donné le jour.

Dans ce genre de pratiques, quand la bonne volonté des uns et des autres se manifeste dans la réalisation d’un projet d’habitat commun, j’ai constaté une chose surprenante ; les idéologies s’effacent, elles peuvent resurgir au détour d’un débat passionné mais elles sont de peu de poids dans l’ensemble… elles se retrouvent dans le domaine du divertissement…quand chacun y va de son grain de sel ou de sable pour exprimer le monde qu’il voudrait voir advenir et la manière dont il pense que cela pourrait se faire à l’échelle planétaire. Cela n’a plus tant d’importance. Ce qui compte vraiment, c’est la perpétuation au quotidien et dans la durée de cet autre monde qui est parmi nous. Comment le vivre localement et comment se rencontrer, échanger, s’enrichir dans les relations qui se nouent avec d’autres personnes et d’autres collectifs qui partagent nos manières de vivre et de voir.

L’ombre au tableau… de tels projets quand ils réussissent à s’implanter et à durer sont terriblement subversifs et les oligarques et leurs suppôts en sont tout à fait conscients. Ils déploient donc leur arsenal de répression, parfois sous l’apparente « bonne volonté » de lois en faveur du consommateur :  parexemple, codes de logement et autres qui visent officiellement à protéger le « consommateur », mais permettent d’expulser un habitait alternatif pour cause de non-respect de ces normes, autre exemple  ; à travers une fiscalité qui condamne l’entreprise sans but lucratif de diverses manières, la liberté d’entreprendre « petit » en général  ; ou encore, par les obligations toujours croissantes faite aux « sans-travail » de se conformer toujours d’avantage aux normes du marché de l’emploi sous menace de sanction ou d’exclusion… manifestation du caractère dictatorial du système actuel sous couvert de double discours… protéger et assurer la sécurité en obligeant à se soumettre à l’idéologie dominante.

« Il nous faut des lieux pour habiter le monde », le double discours crée ses propres failles… comme celle que constitue  le droit de préemption de bâtiment vide pour les mettre à la disposition des sans-abris ou des mal-logés. En France comme en Belgique, il existe de telles lois qui ne sont pas appliquées. Quand elles le sont, c’est au bénéfice de nouveaux marchands de sommeils qui grâce à un réseau politique prennent la main mise sur les nouveaux ghettos à marginaux en se sucrant au passage. Comment se réapproprier notre territoire pour y vivre comme nous l’entendons dans le respect de nos voisins est donc une question cruciale l’ordre du jour…

 

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 08:58

 

 

De plus en plus perplexe devant la croissance effrénée de l’absurde montée de la guerre et de la faiblesse des réactions en occident face à la mise à feu et à sang de pays entiers par des êtres  auxquels le qualificatif de barbares fait encore beaucoup trop d’honneur. Sommes-nous donc à ce point dépossédés de nos consciences, de notre faculté d’autodétermination et de celle corrélative d’insurrection face à l’innommable destruction de la planète et de ses habitants pour détourner le regard et faire « comme si de rien n’était ». Et je m’inclus dans cette réaction de fuite morale, d’impuissance face à un inacceptable sur lequel je ne ma sens aucun pouvoir de réaction… ou si faible.

L’assassinat de Kadhafi a marqué un tournant dans l’irréversible montée de la honte. Celle de n’avoir pas compris à temps, celles d’avoir contribué par ma passivité à l’installation des conditions de fin de toute civilisation digne de ce nom, de l’innommable au sens le plus absolu de ce terme, car j’ai beau chercher, je ne trouve ni dans le passé, ni dans les replis de mon imagination aucun terme qui pourrait exprimer toute l’horreur de ce moment de l’histoire qui pourrait bien en signifier la fin, mais pas telle qu’annoncée par les idéologues du néo-libéralisme, mais bien sous forme d’un combat qui cesse faute de combattants car tous auront été annihilé dans ce grand holocauste provoqué par des fous avides de puissance illusoire puisque détruisant son objet. La lutte finale se profile à l’horizon.

L'assassinat de Kadhafi et la manière dont certain l'ont applaudit en Occident marque une fin  de civilisation, négation de toute l'histoire du droit, de la justice équitable pour tous, des droits de la guerre, de la convention de Genève et toute autre avancée de civilité marque la fin de la civilisation occidentale dans sa prétention a constituer  un progrès comme amélioration de la qualité de la conscience et des vies humaines.

 

 

Je ne me sens plus capable de suivre au quotidien les horreurs croissantes de l’actualité, car comment supporter cette montée de haine, de destruction, de mépris de la vie,…, …, … et continuer d’assumer un quotidien dérisoire sans se laisser paralser par ce sentiment de ne rien pouvoir faire dans pour ce qui est essentiel. J’ai côtoyé dans ma vie des gens de tous milieux, de tous bords et de toutes origines éthniques ou sociales et partout j’ai rencontré des gens de bien et des monstres d’égoïsmes, des personnes soucieuses de leur prochains, de tous leurs prochains et d’autres capables de détruire leur entourage sous les prétextes futiles d’égocentrismes forcenés. J’ai rencontrés des êtres blessés par la vie qui avaient le souci d’agir pour que personnes jamais n’ait à souffrir de telles blessures et d’autres qui ne rêvaient que vengeance, destruction.

Où est le bien, où est le mal… les peuples sont divisés et la guerre civile latente gagne  chaque partie du monde. Il n’y a plus de recettes, plus de passé auquel faire référence pour savoir comment agir aujourd’hui. J’ai eu l’occasion au cours des derniers mois d’être écœurée tant par la géopolitique internationale que par les réactions de ceux autour de moi dont j’ai fini par devoir accepter qu’ils ne feraient pas mieux si l’occasion du pouvoir leur était donnée… et combien aussi de braves gens leurrés par toutes les formes de la désinformation et des manipulations des inconscients collectifs qui pensent servir une cause et promeuvent en réalité ce qu’ils prétendent combattre… la grande confusion, prélude au chaos généralisé alors que nous sommes de plus en plus nombreux à nous replier à l’échelle locale dans des actes quotidiens qui resteront dérisoires si elles ne font pas nombre pour atteindre cette masse critique qui permettrait le renversement du mouvement de la destruction de la planète et de ses habitants.

La montée du nazisme en Allemagne, c’est déroulée sur fond de misère d’un pays qui ne pouvait se relever parce que la dette de guerre qui lui avait été imposée était trop lourde, insurmontable. C’étaitpour une grande part la réaction d’un peuple acculé, désespéré et bafoué dans son honneur. Le fascisme qui gagne aujourd’hui de toute part est d’une autre nature, du moins dans son immense majorité, elle est le fait de ceux qui veulent à tout prix conserver les privilèges acquis sur l’exploitation des richesses pillées, c’est la revendication de la perpétuation du droit à la cupidité, à l’égoïsme, à ce racisme sans objet qui prétend qu’il est possible de hiérarchiser la valeurs des peuples et des cultures, il est une pure monstruosité à laquelle le nazisme ordinaire du peuple allemand n’arrive pas à la cheville.

Fausse bonne conscience de ceux qui abdiquent pour laisser d’autre penser le monde et l’avenir à leur place sous prétexte que travailler, payer des impôts et éventuellement voter les dégagent de tout autre devoir de compréhension et d’action positive. Je les entends ces petits bourgeois vulgaires qui se prennent pour une nouvelle élite, car de tout temps le pouvoir agit de manière à faire croire à ses valets qu’ils sont honorés de le servir, tout en les maintenant dans l’ignorance de la réelle nature et des conséquences de ces services. Je les revois, ces exclus de la vie, conscience noyée dès le réveil entre alcool, pilules et autres drogues anesthésiantes qui s’autosatisfont en trouvant toujours pire qu’eux quitte à trouver pour cela le bauc émissaire qu’il pourront charger de leur mépris,voir pousser vers l"autodestruction".

Il m’a fallu longtemps pour me déniaiser de cette confiance  dans la fondamentale bonté et bienveillance de l’espèce humaine dans son ensemble, maispeut_être à force de côtoyer l’horreur au quotidien, l’espèce a-t-elle subi une transformation irréversible sous forme d’une dégradation morale généralisée. Explosion démographique et dégradation de l’éducation. Je ne sais, je ne puis témoigner que de ce que je connais et peux observer. Des »braves gens », j’en rencontre beaucoup, et parfois où je n’espérais pas les trouver mais par ailleurs j’ai connu des désillusions cruelles pensant trouver parmi certains qui plus que d’autres sont touchés par la misère croissante une volonté de lutter pour améliorer leur propre sort et celui d’autres victimes planétaires de la dévolution du monde et ne rencontrant finalement que sottise, cruauté, méchanceté aussi et une volonté bien ancrée de ne rien faire, de « profiter du système » et de cultiver toutes les occasions de paresse et de petits profits à leur portée.

Il existe des parasites et des profiteurs à toute échelle sociale, et si j’ai du mal à imaginer qu’il existe qui que ce soit de respectable dans les hautes sphère du pouvoir contemporain, j’ai appris à mes dépens que cet horizon de convoitise que le Pouvoir projette pour mieux leurrer les peuples, cet état providence qui n’a existé que le temps de ramollir les âmes, cette idée que les droits acquis de haute lutte par les générations qui nous précèdent ne demandaient plus d’efforts pour se perpétuer, cette mystification de la « crise » temporaire pour une réalité de dégradation continuée sans espoir de renversement au sein de ce système ont atteint, du moins partiellement leur but de perversion et d’abrutissement.

Mais j’ai appris en d’autres occasions le pouvoir revigorant de la désillusion. Cesser de « prendre les vessies pour des lanternes », c’est aussi une libération d’énergie qui se perdait dans des impasses et des non-lieux. La possibilité de redéfinir des objectifs concrets, de faire le point pour reprendre le cap après s’être égaré. C’est souvent un sale moment à passer ; celui où on abandonne ses repères trompeurs, avant d’en trouver de nouveaux. Une conviction cependant qui ne faiblit pas… il ne sert à rien de revendiquer, il s’agit de se donner les moyens de construire une économie réelle de subsistance pour faire face au pire qui est à venir…. Le tsunami de misère qu’annonce les vagues qui nous assaillent et qui touche toujours plus d’entre nous.

Et plus concrètement, ici, en Belgique, en France, viendra le choc en retour des guerres de l’OTAN dont j’ai bien du mal à mesurer les effets à venir sur notre quotidien mais dont je sais qu’il ne présage rien de bon… non seulement la misère mais aussi cette montée de haine que nous suscitons chez ceux que nos gouvernements contribuent à agresser et à détruire, nous avons été témoins passifs des destructions de programmées de pays lointains, mais aucun n’est assez éloigné que pour que nous soyons à l’abri des retombées des actes de destruction et de pillage dont nous sommes complices. Tant que nous ne contribuerons pas aux combats pour le droit à l’autodétermination et à la prospérité des peuples que nous pillons et asservissons, nos territoires seront à juste titre et de plus en plus le lieux d’extension de ces conflits à travers des vagues d’immigration dont notre comportement est la première cause. Et si cela entraîne notre destruction, ce sera avant tout la conséquence de nos actes et de notre manque d’action pour protéger les droits de tous les habitants de cette planète…. « Toute personne a droit au respect et aux moyens de la dignité du seul fait qu’elle existe » et rien n’est plus urgent que de faire de ce principe une réalité…. S’il n’est pas trop tard…. Habiter la planète en bon voisin, considérant chaque habitant de cette planète comme notre voisin qu’il habite à côté de nous où aux antipodes.

Vers une sagesse de l'"nabiter" écosophie

Anne


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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 10:02

 

Par Anne Wolff


Ce qui se passe en Libye est inacceptable… je lance un appel à tous les blogueurs ceux qui ont dénoncé la guerre de l’Otan au cours des derniers mois et les autres soucieux de s’opposer à l’avancée du front impérialiste en guerre totale contre tous les habitants de la planète, continuez braquer vos projecteurs sur les soldats de l’empire en Libye qui n’attendent qu’un chose : qu’ils se détournent pour massacrer en toute impunité. De cette guerre nous n'avons vu que le prélude, il dépend aussi de nous de ne pas être témoins passifs d'un nouvel enlisement à durée indéterminée d'une nouvelle guerre civile meurtrière.

Les massacres se poursuivent en Afghanistan et en Irak où les soldats de l’empire sont peu à peu remplacés par des mercenaires, les zapatistes du Mexique connaissent une amplification sans précédent des attaques contre leurs communautés, ce n’est plus la guerre de basse intensité, la guerre civile se développe dans ce pays, les exactions quotidiennes se poursuivent au Honduras et en Colombie, l’opinion publique est peu à peu préparée à une attaque contre le droit à l’autodétermination des peuples et de leur souveraineté dans les pays de l’alliance bolivarienne, Yémen, Côte d’Ivoire, la liste est interminable et à toutes les échelles des peuples assassinés par les soldats de l’empire ou les armées subsidiées par eux …. Partout les fronts de l’empire avancent et massacrent… les armées se reconvertissent pour faire face aux « insurrections » entendre face aux guerres de résistance de peuples souverains qui refusent de se laisser massacrer ou asservir sans réagir…

Les armes utilisées provoquent des dégâts irréversibles pour des générations, des pollutions qui rendent des régions entières inhabitables et que les vents dispersent sur toute la planète.  Je me rappelle de cette conférence de presse d’Hugo Chavez, l’empire venait d’installer à sa frontière avec la Colombie deux bases militaires supplémentaires. Dans cette conférence, il se désolait sachant toute les conséquences pour les Peuples des guerres nucléaires de l’Empire, il se désolait aussi d’avoir à s’armer pour pouvoir se défendre en cas d’attaque mais surtout pour dissuader cette attaque annoncée… Il se désolait de devoir consacrer à l’achat d’armes qui font œuvre de mort de l’argent qui pouvait faire œuvre de vie.  Le lendemain les médias occidentaux titraient « Chavez veut la guerre » ou un truc du genre…. Partout sur cette planète naissent aujourd’hui des petits êtres mutants, dont la vue fend le cœur, partout des enfants blessés, mutilés, brûlés, insoutenable réalité d’un monde où quelques monstres détiennent le pouvoir que leur donne la concentration toujours plus grandes de toutes les richesses de la planète entre leurs quelques mains. Et ils en veulent toujours plus dans leur logique économiste criminelle.

Les Français moyens s’indignent lorsqu’il est question de s’en prendre à des télé « réalités » qui n’ont d’autre réalité que cette virtualité concrétisée équivalent des ersatz produit par des laboratoires, laboratoires de l’exponentialisation  de la bêtise et du voyeurisme en l’occurrence par laquelle des gens vivent par procuration des expériences dégradantes. Mais le caractère liberticide d’une intoxication quotidienne des inconscients collectifs par une désinformation volontaire n’est évoqué que par quelques-uns d’entre nous… Pourtant cette désinformation a pour but d’écarter leur regard des fronts de la mise en esclavage des peuples, de tous les peuples. Les petit égos hypertrophiés d’occidentaux en décadence leur permettent d’ignorer qu’ils ne sont ni des maîtres, ni même des vassaux ou des valets seulement du bétail humain que l’oligarchie et son ingénierie sociale entendent bien soumettre aux même règle d’eugénisme et de sélection qui sont les processus de domestication des animaux.

Pendant ces mois où je suis restée loin des informations médiatiques qu’elles soient officielles où celles diffusées sur le web, j’étais en première ligne sur le front de la précarité locale, celle qui ne cesse de croître sous les yeux indifférents ou même réprobateurs de bobos ou de petits bourgeois décérébrés… réprobateurs non pour ceux qui causent cela, réprobateurs pour ceux qui la subissent et ne réussissent pas toujours à conserver la dignité dans la misère. Il faut être coriace pour conserver la dignité quand on se retrouve SDF ou logés par des marchands de sommeil qui abusent de la situation et/ou toujours plus à vivre dans une exiguïté croissante, sans aucune intimité par ceux qui font acte de solidarité en hébergeant les copains en détresse. Et ceux qui sont touchés ont souvent accumulés les « accidents de la vie » et souvent dès l’enfance. En quelques années, j’ai vu un petit groupe se transformer, au fur et à mesure que la misère croissait parmi ses membres.  De la bonne convivialité nous sommes passés à la violence endogène, des gens ont débarqués d’autres quartiers où la violence fait loi et les couteaux se sont multipliés dans les poches des uns et des autres. Les hébergeurs perdaient leur logement à leur tour.  Retour à la « délinquance » pour certains afin de pouvoir boucler les fins de mois. Augmentation des consommations de substances légale ou non, de celles qui anesthésient, autodestruction assistée « Ils nous tuent à petit feu »…  Montée du racisme et autres formes de rejets de la différence aussi et une terrible violence endogène, le sentiment d’impuissance conduit à la frustration et à l’agressivité, les amis se retournent contre les amis et plus personne ne s’entend avec personne.

J’ai fait l’expérience de l’incompétence des pouvoirs publics ou de leur indifférence, de leur manque de volonté de soutenir toute initiative concrète qui échapperait à leur contrôle et à la logique marchande de mise à l’emploi, j’ai lu les rapports produits à leur demande et à grand frais sur les questions de la pauvreté et de la précarité. Beaucoup arrivent à la conclusion (programmée ?) que pour aider les pauvres, il faut d’abord les ficher, établir un profil  typedu SDF type… un pur délire…pendant 10 ans (1995 – 2OO5) des rapports concernant la pauvreté en Belgique ont été produit à grand frais… ils prenaient comme base les pauvres de génération en génération…pauvreté ex-résiduelle, pendant que , les vagues d’austérité structurelle plongeaient dans la misère une population toujours plus diversifiée… le temps qu’il mettront à comprendre que ce profil type est un leurre et une aberration l’irrémédiable sera accompli.

Il faudrait un mémoire entier - et même il serait insuffisant – pour mettre en évidence tous les fronts de cette guerre totale menée par l’empire à tous les habitants de la Terre, pour en retracer l’histoire et retracer les réseaux et rhizomes qui sont l’interdépendance de ces phénomènes. Le choc des civilisations lui-même est une création de l’empire… alors que nous étions en bon chemin pour créer un monde où chacun pouvait vivre dans le respect de ses voisins, de tous ses voisins de cette petite planète perdue dans un univers immense, alors que la décolonisation aurait pu être le moment pour créer un monde équitable, c’était compter sans la volonté néo-colonisatrice des impérialistes, les assassinats de Lubumba, Arbenz, Sankhara, Allende,… et tant d’autres martyrs prouvent qu’il n’y a jamais eu de volonté de décolonisation. On peut faire un parallèle avec la guerre de sécession des USA qui n’était pas une guerre pour libérer les hommes, femmes et enfants Noirs de l’esclavage mais une main mise sur les richesses du Sud et la création d’un nouveau type d’esclaves corvéables et répudiables à merci pour les besoin du Nord en voie d’industrialisation.  

Et nous nous retrouvons chaque jour face à de telles situations où être opposé à l’un ne fait pas pour autant de nous des alliés « objectifs » des autres… il est temps de démystifier et d’entrer dans d’autres logiques, des logiques de droit à l’autodétermination des Peuples Souverains… indépendantes de concepts éculés de démocratie et de liberté, logique du droit à l’autodétermination et à l’autogestion collectives des ressources des peuples en se fondant sur les principes d’une écosophie (habiter sagement) dont le premier principe pourrait être –« Toute personne a droit au bien-être et au moyens de la dignité du seul fait qu’elle existe » et « habiter en bon voisin  avec tous ses voisins de la Terre » le principe fondamental de sa mise en œuvre.

Il n’y a pas de choc des civilisations, il y a la radicalisation et la croissance d’une haine vengeresse qui résulte du massacre de population par des prédateurs… rappelons-nous Cordoue et la période où fleurissaient les échanges philosophiques entre des peuples de religions différentes mais qui puisaient leur sagesse dans des sources  communes, rappelons-nous que sans l’accueil des indigènes qui ont permis aux premiers arrivant de survivre dans un milieu hostile, avant de se faire massacrer par ceux-là qu’ils avaient accueillis jamais il n’y aurait eu d’Etats-Unis d’Amérique… je n’ai jamais entendu Obama le fourbe évoquer la question des natifs… électorat trop minoritaire pour qu’il prenne la peine de s’en soucier….

Mais c’est avant tout à chacun de ceux qui souhaite ce monde d’équité de s’interroger sur soi-même du souci qu’il a de la cause de tous les autres qui sur d’autres fronts doit faire face à l’implacable avancée de l’Empire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 18:58

 

Indignée… non je ne suis pas indignée, je suis scandalisée et en l’occurrence horrifiée, choquée. Je vous renvoie à un article publié par un journal de mon pays mais surtout aux commentaires et aux approbations qu’ils reçoivent. Ce journal est un journal populiste (au mauvais sens du terme) qui associe sport et informations.

Il s’agit d’un articulet relatant les tribulations de familles de Roms originaires de Slovaquie et de Tchéquie que j’ai croisé cet été.  Ces familles ont été dans leur pays victimes de violence allant jusqu’à l’assassinat par des groupes de skins… Elles ont du fuir.  Après avoir été transbahutées encore et encore... elles ont abouti au polygone, anciens studio occupé âr des Afghans, des Marocains et quelques indignés (no comment, je ne serais pas tendre à leur sujet) Je me demandais ce que devenait ces familles  et j’ai voulu retrouver leur traces sur le net… je suis tombée sur cet articulet…  mais surtout sur les commentaires qui le suivent et les multiples  approbations qu'ils rencontrent DH.be - Ixelles: un délai de grâce de deux mois accordé aux occupants du Polygone

Je vous laisse vous faire votre opinion sur mes compatriotes. Moi cela m'a donné envie d'abord de gerber et ensuite  de demander l’asile politique dans un pays civilisé…

 

A côté de cela en France on vous envoie au tribunal pour usage du terme de souchien (voir brève précédente), que faudrait-il faire alors avec les commentateurs de cet article et ceux qui les approuve...

Je reviendrai sur ce sujet quand j'aurai pris un peu de distances et que je ne serai plus sous le coup de l'émotion...

Vive l'internationale des personnes sensibles et respectueuses

 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 09:26

 

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Ce matin je me sens en mal d’aveux.

Le premier de ces aveux est que je ne regarde pas la télévision… où alors par hasard, chez les autres.

Le second aveu est que la plupart du temps je ne m’intéresse pas à l’actualité.

Le troisième est que je n’aime pas les ascenseurs et me sent mal quand je dois séjourner au-dessus du troisième étage.

Pour ce qui est de la télévision… lorsque j’ai appris que la promiscuité en prison était terrible… 3 personnes + la télévision sur 9m2. Je me suis dit que je pourrais à la rigueur m’accommoder de la présence de 2 autres personnes… malgré mon goût des grands espaces inhabités, je suis tout à fait capable de faire des concessions pour des raisons de convivialité mais que faire de ce 4ème hôte obligé des cellules : la télé… dont en plus il est obligatoire de payer la redevance, prélevée à la base sur des pécules parfois très minces. Je n’aurais normalement aucune raison de me retrouver en prison mais au train où vont les choses, avec la criminalisation de toute dissidence… ne dit jamais fontaine… et donc si un jour cela devait m’arriver la première chose, la plus importante à mes yeux (et à mes oreilles) serait que mes amis m’apportent de boules quiés de qualité car la nature étant parfois pas parfaitement au point, s’il est possible de fermer les yeux, elle n’a pas prévu les petits clapets qui se rabattraient sur les oreilles pour nous isoler des pollutions sonores. Etre obligée de supporter la télévision est en ce qui me concerne une forme de torture, une obligation de pollution mentale dont je me passe très bien…

Des calmants en veux-tu en voilà et la télévision à gogo… ordinaires de la prison… sans parler des doses massives d’aldol pour certains prisonniers réticents… voilà qui relève de violation des droits humains… mais me direz-vous si nous devions nous préoccuper de toutes les violations des droits humains qui se pratiquent partout au quotidien… on ne ferait plus que cela. Pourquoi pas… peut-être enfin les choses changeraient-elles. Je rappelle que le principe de base de ma philosophie de la vie s’énonce :

« Toute personne a droit au bien-être et au moyen de la dignité du seul fait qu’elle existe » d’où découle « Rien n’est plus urgent que de faire de ce principe une réalité ». De là toutes une série de conclusions, une écosophie qui nous conduit à habiter la planète en bons voisins quelle que soit la distance géographique avec ces voisins.

Mon deuxième aveu est mon désintérêt pour l’actualité, cette forme de diversion qui nous prend la tête et ne cesse de nous égarer sur des chemins de traverses dont la plupart, jalonnés de pièges et de faux semblants se terminent en impasse. Cela prend la tête et détourne de sujets plus essentiels. L’information oui… j’aime beaucoup mais la vraie information ne vient souvent qu’après un temps de décantation de l’actualité qui nous montre les marionnettes alors que ce qui est intéressant est de savoir qui en manipule les fils, comment et dans quel but. D’autant qu’apparaissent alors les schémas récurrents sans lesquels une réelle compréhension ne peut se faire.

Et un des maux que génère la prolifération des actualités, c’est qu’elles viennent noyer des problèmes essentiels qui tombent dans l’oubli dès que les feux de la rampe ne les éclairent plus… alors que les processus dont il était question sont toujours à l’œuvre, ils se poursuivent à l’abri du regard du public qui ne s’en soucie plus.

Pour ce qui est des ascenseurs… c’est au départ historico-personnel, et me confesser oui.. mais tout de même je ne vais pas pour autant vous raconter ma vie… d’autant que née dans une famille athée (Dieu soit loué) j’ai échappé depuis toujours à ce genre de pratiques que je considère dans leur immense majorité des cas comme un viol d’intimité. Dans l’immense majorité, il  existe bien sûr quelques rares exceptions… mais elles tiennent à la qualité du confesseur et non à la pratique elle-même. Il m’arrive de demander conseil… mais à des personnes choisies…

Cette appréhension des ascenseurs touche aussi l’ascenseur social, ce qui fait que quand certains m’en ont tenu la porte j’ai décliné poliment l’offre… et comme je n’aime l’altitude qu’en montagne, j’ai gentiment expliqué que je préférais le plancher des vaches, je me sens très vite mal coupée du contact avec notre bonne Terre… horizontalité… je préfère et de loin…  

 

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 13:42

 

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Hallucinant ! J’ai beau tourner les choses en tous sens… tout cela est de plus en plus hallucinant !!! Tout est là qui s’étale de long en large sous nos yeux, d’autant que certains matraquages du web valent bien en intensité ce que nous réservent les médias aux ordres formés aux techniques de manipulation des inconscients collectifs. (Cette humeur du jour va de paire avec le billet précédent) Un monde au bord de la guerre civile généralisée… des prémisses depuis longtemps nous sommes témoins. Un peu partout les nations fabriquées à la hâte pour les besoins de la cause des Profiteurs implosent, conflits ethniques ou religieux, des peuples qui vivaient leurs différences en bon voisinage se dressent les uns contre les autres. Histoire du Rabin qui vivaient en Palestine et demandait à son voisin palestinien non juif d’arroser se fleurs et de nourrir son chat quand il était absent, c’était avant Israël. Les peuples sont dressés les uns contre les autres par des fous puissants. Car s’il est beaucoup d’autres termes moins doux pour qualifier les dégénérés qui jouent avec le destin de tous les habitants de la planète, plus j’en apprends plus cela apparait clairement les profiteurs et la plupart de ceux qui les servent au plus haut niveau sont fous. Ils ont des comportements qui conduiraient droit à l’internement ou à l’exclusion sociale (et conviviale mais je ne crois pas que ce termes fasse sens pour eux) radicale quiconque parmi « les gens d’en bas » auraient les prétentions qui sont les leurs… il suffit de voir comment s’est comporté un Sarko une fois élu, il a manifestement péter les plombs, et agité comme il l’est n’importe quel gamin aujourd’hui se verrait imposer un traitement à la rilatine (ritalin en France ?), c’est bien parce qu’il a passé les trois ans depuis longtemps qu’il ne risque rien lors de tentative de détection de déviance précoce… et comme on ne peut pas encore en ce qui le concerne parler de sénilité… la conclusion s’impose… ce gars-là est frappadingue et de plus en plus pathétique… J’essaye de comprendre ces mouvements qui aujourd’hui transforment le paysage géo-politique global… je vois que finalement, c’est partout les mêmes scénarios de base. Des nations détruites car elles détiennent les ressources que veulent s’approprier les quelques profiteurs qui s’occupent à confisquer la planète et toutes ou presque soumises aux pressions de créanciers (les mêmes) qui n’ont qu’un seul problème comment trouver le point de pressurisation optimale, ce point d’exploitation maximale qui ne tue (complètement) pas la poule aux œufs d’or, les habitants de la planète dans leur quasi-totalité. Il y a assez de textes en circulation qui montrent que ces gens (les Profiteurs) se comportent comme si le monde était à eux et comment ils entendent le gérer à leur manière, une élite autoproclamée qui comprends pas mal de vieux barbons qui eux sont complétement séniles. Je le répète pas besoin de se perdre à savoir s’il y a ou non conspiration, complot… si l’humanité survit les futurs historiens pourront s’amuser à décortiquer cela dans les détails… cette question n’a pas besoin d’être tranchée actuellement pour déterminer les moyens d’arrêter le massacre. Et le premier moyen, c’est l’annulation immédiate, totale et sans conditions de toutes les dettes au FMI… utopiste et pourtant il faudra bien en passer par là si on veut donner à l’humanité une chance de survie. Un autre moyen incontournable, c’est la grève généralisée de la consommation. J’ai grandi dans un pays d’une apparente prospérité où il faisait bon vivre, la Belgique est un petit pays bien joli et ses habitants étaient alors dotés d’une bonhommie de bon aloi, pas des gens à se prendre la tête, l’humour, l’autodérision et le surréalisme étaient des traits de caractères commun à une bonne partie des habitants, et ceux qui débarquaient d’ailleurs étaient souvent conquis. Ayant passé pas mal d’année de ma vie en France, en Suisse, j’étais fière de voir comment dans mon pays l’intégration des uns et des autres se faisait naturellement sans poser de gros problèmes. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas du tout problème et que nous n’avions pas déjà nos « fachos » en puissance… à l’époque en tout cas, ils n’auraient pas osé s’exprimer publiquement, on les faisait taire et vite fait bien fait. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne rencontraient pas la sympathie du public et certainement pas celle de ses générations qui avaient été actrices de la seconde guerre mondiale. C’est clair que la partie flamande était plus compromise, nous avons eu aussi nos collabos, mais la résistance et surtout cette résistance passive à la Belge était forte… nous savons très bien jouer les idiots quand il le faut, un talent que nous partageons avec certains peuples africains… (voir à ce sujet les excellents récits de l’écrivain Amadou Hampâté Bâ….). Bourvil aurait mérité un titre de Belge honoraire…. Ben oui, nous aussi cela nous arrive de pousser notre petit cocorico… pendant longtemps j’ai savouré d’être Belge, surtout qu’à la différence des Français , des Hollandais, des Allemands… nous sommes appréciés dans les autres pays… cela a de bons côtés de faire rire les autres…. Mais revenons à nos charognards, étape seconde guerre « mondiale »…Les Profiteurs n’envoient leurs troupes de chair à canon US à la rescousse que quand tout est à reconstruire. Un très beau livre « Le bal des maudits » de Irwin Shaw (future cible du maccarthisme) qui met en scène le parcours de trois soldats de cette horrible guerre, deux Etasuniens dont un juif et un jeune officier allemand, une bouleversante histoire de destins croisés, quelques passages qui mettent en évidence l’aspect chair à canon. Une vidéo ??? ou Brezinski, encore lui cette grande ordure internationale qui devrait depuis longtemps avoir été traîné devant les tribunaux qui jugent les assassins de l’humanité, dans son grand cynisme le dit… il faut être con pour se faire soldat…. Et qui dit destruction dit reconstruction et c’est là que nos destins se scellent… l’apparente prospérité de mon enfance était le fruit d’un surendettement qui allait permettre d’une part la destruction de nos racines, de nos traditions, de nos coutumes et nous donner pour maîtres des usuriers qui attendaient le bon moment (quitte à le fabriquer) pour serrer le garot qu’il nous avaient passer au cou. Cela ne sa fait pas sans la fabrication de valets locaux… un terreau fascisant préexistant, et une bourgeoisie de nouveaux riches qui lèchent la main du maître, entrer dans les détails demanderait un dossier complet… Vdb et le cépic, la stratégie de la tension en Belgique et les bons cathos adeptes de Degrelle y figureraient en bonne place… Les promotteurs aux ordres ont détruits Bruxelles pour reconstruire une ville sans âme et aujourd’hui s’ajoute le délire de l’architecture sécuritaire… pouvoirs publics de ma commune qui ont réussi à massacrer ce magnifique lieu classé, source de mes ressourcements… les Etangs d’Ixelles pour la modique somme de 1. 537. ???, 91 cents d’euros…. De quoi se taper la honte, mais ils sont manifestement immunisés… Une reconstruction modèle global, laide et sans âme et la mise en œuvre de ses processus d’acculturation décrits dans le « projet Rivkin », encore un thème qui mérite un dossier… Disney land à Bagdad pourraient en être le titre symbolique. Et ,c’est là que j’hallucine… tout politicien qui garantit le maintien ou la croissance du pouvoir d’achat dit en réalité qu’il va contribuer à hypothéquer l’avenir de vos enfants, de vos petits-enfants, arrière….Pour autant que Dieu et les Profiteurs qui sont sa négation leur prêtent vie, ce qui reste à voir. Il y a une notion de droit civil « en bon père de famille », référence du comportement recevable en certaines matières et la gestion des biens fait partie de ces matières… s’endetter à outrance est antithétique du comportement d’un « bon père de famille »… et à ceux qui rétorqueraient qu’ils n’y sont pour rien que ce sont les politiciens, les décideurs qui nous endettent…. Je rétorquerai moi, que de d’accepter son destin comme décidé par d’autres est contraire aux principes même de la démocratie. Se sur endetter n’est pas la gestion d’un bon père de famille… toute nouvelle dette ne fait qu’aggraver la situation et comme les profiteurs ne dissimulent plus leur but, cela sert à assujettir le peuple toujours d’avantage… voir le billet précédent… un témoin à 10 points sur une échelle de 10, un « expert » selon les conception officielle de cette fonction qui dit très clairement ce que je dis et répète depuis des années dans une incrédulité ambiante souvent décourageante… heureusement je suis tenace voir obstinée… un petit exerce pratique aidé par les scandales dévoilés : retracer comment les assassins économiques ont créé Sarkosy et comment ils vont (sont en train de) s’en débarrasser…. Car cela aussi, celui qui fabrique la corruption a les moyens de sacrifier les pions qui ne lui conviennent plus…. Il y a longtemps que j’ai cessé de croire au hasard et à la coïncidence dans l’éclatement de certains scandales. Les notions de démocratie et de citoyenneté ne sont pas celles que je préfère mais les nouveaux concepts qui pourrait les remplacer ne sont pas de ceux dont on décide seul, pas dans le monde dans lequel j’aimerais vivre, en tout cas. Et je ne me berce pas d’illusions, je ne verrai pas ce monde sauf dans de petits microcosmes privilégiés qui auront réussi à mettre en œuvre des formes d’autogestion qui permettront la coïncidence entre réalisation d’une libre autodétermination personnelle et collective… dans un monde au bord de la guerre civile ce n’est pas prêt d’arriver à grande échelle, d’autant que le plus souvent les valeurs éthiques s’érodent autant sous la pression de la misère qu’elles sont balayées par les mythes consuméristes et les avidités qui en résultent. Et que les causes de haines, de ressentiment et de désirs de vengeance ne cessent de se multiplier simultanément avec la multiplication des crimes contre l’humanité et les peuples… Dur de rester « zen » quand on voit massacrer, torturer, affamer sa famille et ses proches… Donc la question du jour… « Etes-vous de ceux qui pensent que consommer toujours d’avantage est un droit inaliénable, quel que soit le prix « de larmes et de sang » dont d’autres payent aujourd’hui vos privilèges ? Quel que soit le fardeau que vous léguerez ainsi à des générations qui n’auront aucune possibilité de refuser l’héritage après inventaire à moins de pouvoir émigrer sur d’autres planètes ? Ou êtes-vous prêt(e)s à changer vos modes de vie et de production et de consommation pour qu’il reste un peu d’espoir de survie digne et de bonheur aux générations à venir ? Deux camps qui sont les composantes essentielles de cette guerre civile en devenir. De quel côté êtes-vous ?

 


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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 05:47

 

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Petit matin, ciel étoilé. Le froid qui essaye de se glisser sous les couvertures. Quelques messages, par-ci, par-là oscillations communes du balancier… désespérance, espoir… J’ai fait du chemin en 7 ans de ville. Me voilà plus cynique et j’espère mieux armée pour résister. Chroniques de catastrophes annoncées… les copains qui perdent pied, c’est dur de ne plus avoir de petit chez soi où se retrouver loin de la violence, de l’agressivité ambiante. Nous étions une petite bande de copains de ceux qui n’ont pas beaucoup mais ce qu’il faut pour garder l’envie de rigoler, pour des bêtises souvent… puis d’année en année, de mois en mois, la misère frappe à la porte… je les ai vu tomber, les uns après les autres et certains ne pas se relever… Faire semblant de rien, continuer avec ceux qui tiennent encore la route, petite troupe décimée. On croit s’être endurci, puis l’émotion qui nous rattrape, toujours quand on s’y attend le moins... j’ai vu la situation se dégrader, essayer de lutter, construire un petit monde, un lieu où abriter nos désirs d’exister pleinement dans la bonne humeur… un bon repas partagé, des ateliers où exprimer nos talents… j’ai cru aux beaux discours de ceux qui prétendent lutter contre la pauvreté, certainement ils allaient nous aider… nous ne voulions rien d’autre qu’un toit pour nous abriter, la chaleur d’un poêle en hiver, les moyens d’exprimer nos talents, nos complémentarités… ils nous ont envoyé bouler… ils préfèrent nous juger, nous catégoriser, nous condamner… chronique d’une autodestruction programmée, chronique d’une autodestruction assistée… Je me suis échappée, je ne supportais plus cette passivité. Accepter le destin sans lutter, sans chercher la moindre possibilité de créer un peu de bonne vie. Je connais leurs histoires, ils me les ont racontées… pour la plupart la vie frappe dur depuis l’enfance, et la société ne fut d’aucune utilité. Au contraire, au coup du destin des enfances bafouées elle ajoute son poids de souffrance et de condamnation. C’est comme cela que tout a commencé. Il y a de cela bien des années, un scandale a éclaté dans mon petit pays… devenu grand, un de ces enfants « placé » en home à oser raconter son histoire, violence, tortures, abus sexuels, travailler sur le chantier pour construire la maison de la directrice, l’école tu oublies. Le home s’appelait « Vrij en vrolijk », « Libre et heureux » et de fil en aiguille d’autres ont osé parler, raconter leur histoire. Je ne dis pas que tous les homes étaient comme cela, mais beaucoup et cela n’a pas changé. Ma vie a basculé, j’avais douze ans, élevé dans la bonne tradition du progrès qui nous conduisait vers le meilleur des mondes, cette idée que mon pays contribuait à amener la civilisation dans d’autres pays pour que plus jamais aucun enfant n’ait faim sur cette planète, ce fut un choc… cela se passe près de chez moi, ces enfants peut-être je les croise sans les reconnaître, ils sont mes frères, mes cousins, ils pourraient être mes copains… ce fût mon premier engagement politique, j’avais 12 ans et je commençais à comprendre que l’histoire ne se trouve pas dans les manuels scolaires. Le temps a passé, j’ai vécu une adolescence magnifique portée par cet espoir qui soutenait nos combats : nous étions la génération qui allait changer tout cela, construire cet autre monde où le mot injustice appartiendrait au passé, inutile de vous le dire : nous nous sommes plantés. Totalement engagée, j’ai laissé l’école, pourquoi se farcir les mensonges programmés quand la vie nous apprend la réalité. J’ai repris des études, j’avais besoin de me former, j’ai fait beaucoup de maths pour avoir mon diplôme d’humanité, les maths au moins ne mentent pas. A l’université, j’ai eu un professeur d’écologie qui m’a ouvert les yeux sur d’autres réalités, chronique d’une catastrophe annoncée ; à cette époque venait de sortir le livre « L’utopie ou la mort » chronique d’une catastrophe annoncée si nous ne changions pas et vite nos manières de produire et nos modes de consommation… nous causions la misère des autres continents, pillant leurs richesses et les obligeant à abandonner les cultures vivrières pour des monocultures qui nous permettaient le luxe en plongeant des peuples entiers dans la misère. Je me suis fait la promesse de ne pas participer à ce crime, de vivre simplement tant que chacun sur cette planète n’auraient pas les moyens de la bonne vie et de la dignité. J’ai vite découvert que j’aimais vivre ainsi simplement, frugalement, heureusement… je ne vous explique pas pourquoi, vous le savez, cette époque de bien-être pour tous n’est jamais advenue et n’est pas prêt de le faire et si elle advient un jour je n’en serai pas témoin, au mieux quelques fruits de cet avenir meilleur seront ici de petites graines que j’aurai planté avec d’autres. Mes copains, ceux dont je parlais plus haut, ceux qui aujourd’hui tombent les uns après les autres sont pour beaucoup ces enfants des homes ou ceux venus de ces continents que nous avons pillés, chercher ici de quoi manger, de quoi se vêtir, de quoi se chauffer. Ils sont venus dans ce pays sur cette terre, chercher un peu de cette dignité qui leur est refusée là où ils sont nés. Alors à tous ceux qui les jugent, à tous ceux qui les toisent d’un regard méprisant je demande aujourd’hui :

« Vous êtes-vous interrogés sur votre responsabilité dans la genèse, la perpétuation et l’aggravation de cette intolérable situation ? »

 

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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