25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 10:01


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Mitakuye Oyasin

Lakota

 

23/8/2009



Une salutation des sioux Lakota est "Mitakuye Oyasin" c'est à dire au nom de toute ma parenté, ce qui sous entend que tout est relié et que tout ce qui est dans la nature et nous même sommes interdépendants...

”Depuis des centaines d’années, la terre souffre d’une destruction rapide de son équilibre et de sa beauté. Sa souffrance provient des civilisations dominées par les hommes qui ont complètement perdu leur équilibre spirituel. L’homme continue de regarder du côté de la politique, de l’économie et de la guerre pour résoudre les problèmes causés par la politique, l’économie et la guerre. Notre Mère, la Terre continuera de souffrir de notre façon de vivre déséquilibrée seulement jusqu’au moment où elle devra frapper, éliminer la vie humaine si nécessaire, se guérir, revenir à un état d’équilibre et recommencer. Certaines personnes croient que nous détruisons la planète. Cette croyance est un symptôme de l’orgueil démesuré de l’homme, de son “complexe de Dieu”. Nous avons abusé de notre pouvoir en nous détruisant nous même. Même si nous choisissons d’abuser de notre pouvoir en nous détruisant nous même, ma Mère la Terre survivra. Elle se guérira même si cela lui prend plusieurs milliers d’années pour se débarrasser de la saleté et des ravages de l’histoire humaine, ce n’est finalement qu’un temps très court à l’échelle de la vie de la planète Terre.Depuis les temps anciens, les Lakotas se sont toujours vus comme les gardiens de la Terre. Nous ne croyons pas que la Terre nous appartient, nous savons que nous appartenons à la Terre. Nous savons, et cela a toujours été une part de nos enseignements, que toute chose et que tout être dans leur nature sont duels, positif et négatif, masculin et féminin. Cette dualité est présente dans chaque forme d’existence, du plus simple atome à la plus grosse masse de matière de l’univers. Cette dualité existe aussi dans le Créateur. Nous connaissons le Créateur comme masculin et féminin mais nous avons pris l’habitude d’oublier la partie féminine du “Grand-Mystère”. Nous avons été si profondément influencés par la société en place que nous avons permis à nos tendances négatives d’aller de plus en plus loin dans le déséquilibre. Dans toutes les histoires des civilisations qui se sont engagées dans ces tendances et croyances de la société dominante, il y a des mythes, légendes et écritures religieuses qui décrivent Dieu comme purement masculin. Ils disent que Dieu a fait l’homme à son image et qu’ensuite il a fait la femme pour la donner à l’homme. Beaucoup de gens croient que se sont les femmes qui ont apporté le mal, la douleur et la souffrance de ce monde. Ils utilisent ceci comme une excuse non seulement pour dominer et contrôler la femme, mais aussi pour rabaisser tout ce qui est féminin en incluant bien sûr ma mère la Terre. Ceci a conduit la vie à un monde dirigé par le cerveau gauche. La société vénère les fonctions les plus masculines : mathématique, science, stratégie militaire. Elle accorde beaucoup moins d’importance aux aspects féminins tels que l’intuition, une éducation plaçant les enfants au dessus de toutes les autres priorités ainsi qu’un comportement harmonieux.

Il y a quelque vérités spirituelles de base que tous les peuples doivent suivre pour pouvoir diriger leur vie dans leur propre religion, leur propre chemin spirituel.

Ce qui est créé par Dieu est sacré. Tout ce qui est créé par l’homme ne l’est pas. La Terre a été créée par Dieu aussi elle est sacrée. Les frontières et les gouvernements ont été créés pour servir les intérêts des hommes, aussi ne sont-ils pas sacrés. Le plus haut et le plus noble peut être corrompu.

Le plus puissant et le plus fort peut devenir faible et tomber. L’homme peut les changer, les corrompre, les détruire et les reconstruire. La Terre de Dieu continue avec ou sans eux.

Les ressources et les richesses de cette Terre ont été créées par Dieu, elles sont sacrées. Les animaux, les plantes, les arbres, l’air, l’eau, sont tous créés par Dieu, ils sont sacrés. Les grands groupes, les systèmes économiques, la bourse, la complexité moderne et les structures politiques ont été faites par l’homme pour servir ses intérêts, ils ne sont pas sacrés. Une poignée de gens peut ainsi amasser des biens matériels pendant que beaucoup de gens souffrent. De grandes quantités de formes de vie disparaissent aussi à cause de ces mêmes personnes. Ils peuvent continuer sur les chemins de la destruction pour le pouvoir et le profit jusqu’à ce qu’eux-mêmes ne puissent plus survivre sur leur propre tas d’ordures laissant par la même occasion derrière eux une planète inhabitable pour les générations futures. La Terre de Dieu se purifiera et se guérira d’elle-même.

Ce n’est pas à nous de décider qu’une forme de vie est plus sacrée qu’une autre. Nous devons apprendre à vivre sans dépenser plus que ce dont nous avons besoin. Prendre la vie d’un animal n’est pas pire ou meilleur que de prendre la vie d’un arbre ou de n’importe qu’elle autre plante.

Chaque jour et chaque nuit, les gardiens de la tradition Lakota prient pour l’humanité, les animaux, les plantes, ceux qui sont dans le monde des esprits, la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air. Nous prions pour les animaux quand nous les tuons pour la nourriture et pour manger leur viande. Nous prions pour les plantes quand nous les cueillons pour les cérémonies et les guérisons.

Nous, Lakotas, croyons que toute chose crée par Dieu est sacrée et en tant que partie de la Création nous sommes aussi “connectés". A chaque fois que nous prions, nous finissons nos prières par les mots “MITAKUYE OYASIN” (Nous sommes tous reliés). Avec cette petite phrase, nous prions pour toutes les choses.“

Chief Archie Fire Lame Deer

Source :
Message des Amérindiens - Lakota
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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 14:32

Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n'écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver

grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l'habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

de ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d'émotions

celles qui redonnent la lumière dans les yeux

et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap

lorsqu'il est malheureux

au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques

pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd'hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d'être heureux!

 

 

Pour faire plaisir à La Tartine, voici la version originale :

 

Muere lentamente quien no viaja,

quien no lee,

quien no oye música,

quien no encuentra gracia en sí mismo.

Muere lentamente

quien destruye su amor própio,

quien no se deja ayudar.

Muere lentamente

quien se transforma en esclavo del hábito

repitiendo todos los días los mismos trayectos,

quien no cambia de marca,

no se atreve a cambiar el color de su  vestimenta

o bien no conversa con quien no conoce.

Muere lentamente

quien evita una pasión y su remolino de emociones,

justamente éstas que regresan el brillo a los ojos

y  restauran los corazones destrozados.

Muere lentamente

quien no gira el volante cuando está infeliz con

su trabajo, o su amor,

quien no arriesga lo cierto ni lo incierto para ir

atrás de un sueño

quien no se permite, ni siquiera una vez en su vida,

huir de los consejos sensatos...

Vive hoy !

Arriesga hoy !

Hazlo hoy !

No te dejes morir lentamente !

No te impidas ser feliz

 

Source : Pablo Neruda - Il meurt lentement

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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 13:37

Ivan Illich, l'anti-productivisme…

 

Si la pensée d'Illich peut paraître radicale sur certains thèmes, sans doute discutable, comme la santé, l'école, elle eut cependant l'avantage de remettre en cause la façon extrême d'une « technoscience » au service de l'aliénation « serviale » de l'individu. On a oublié aussi que Illich fut l'un des pères de l'écologie politique, et surtout le maître de la dénonciation sans concession du productivisme, qu'il soit capitaliste ou communiste. Un petit rappel sous la plume de Martine Fournier (Sciences Humaines) résume bien l'ensemble de l'œuvre d'Illich.

 

Ivan Illich ou la critique radicale du monde moderne

 

Par Martine FOURNIER

 

La société industrielle est devenue une machine folle qui prive les individus de leur liberté et de leur créativité : le constat d'Illich, grande figure de la contre-culture des années 1970 et inspirateur de l'écologie politique, a-t-il vraiment perdu sa pertinence?

 

Libérer l'avenir, Une société sans école, La Convivialité, Némésis médicale, Le Chômage créateur…, au début des années 1970, les livres d'Ivan Illich (1926-2002) s'arrachent dès leur parution.

 

Dans cette période d'ébullition qui prolonge les mouvements de 1968, la contestation des sociétés industrielles bat son plein. Le mouvement écologiste se fait jour, qui commence à alerter sur les méfaits d'une exploitation effrénée des ressources de la planète. L'embrigadement des individus dans un monde tout entier voué à la consommation marchande est l'objet de virulentes critiques… Les idées d'Illich connaissent alors un immense succès. En France, elles sont portées par des publications telles que La Gueule ouverte, mais aussi par des revues d'idées comme Esprit.

 

Débats passionnés à Cuernavaca

 

À cette époque, Illich est installé au Mexique, à Cuernavaca où il a fondé le Centre interculturel de documentation (Cidoc), conçu au départ pour former des missionnaires américains travaillant en Amérique latine. Ce Viennois d'origine, après de brillantes études de théologie en Italie, avait d'abord choisi de devenir vicaire d'une paroisse portoricaine à New York puis vice-recteur de l'université catholique de Ponce à Porto Rico. C'est en 1966 qu'il fonde le Cidoc. Durant dix ans, ce centre va se transformer en un lieu de rencontres et de débats passionnés où se croisent des curieux venus du monde entier. Illich y dirige des séminaires consacrés aux alternatives institutionnelles de la société technologique. Son érudition éclectique convoque aussi bien l'histoire que la sociologie, l'économie ou la pédagogie pour élaborer sa critique des sociétés modernes et leur capacité à répondre aux aspirations humaines. Si l'ambiance à Cuernavaca est studieuse, elle est aussi faite de rires, de boutades, d'exclamations qui alimentent les discussions et les controverses qu'Illich aime à cultiver…

 

En 1976, après une fête mémorable, le Cidoc ferme cependant ses portes à l'apogée de son succès. Illich devient alors un penseur itinérant, il enseignera notamment l'histoire du Haut Moyen Âge à Brême, en Allemagne, et l'histoire des sciences et des techniques à l'université de Pennsylvanie. La fermeture de son centre coïncide avec un déclin de sa notoriété, en particulier en France. Le premier choc pétrolier, la montée d'une crise endémique dans les sociétés industrielles, le développement des nouvelles technologies de l'information aussi, qui portent avec elles l'espoir de perspectives nouvelles pour les sociétés, mobilisent les esprits.

 

La critique illichienne est pour un temps marginalisée.

 

Aujourd'hui, même si son nom est peu connu des nouvelles générations, les réflexions d'Illich retrouvent un certain crédit. Elles réapparaissent dans nombre de publications actuelles. Alors que l'accumulation des biens crée de nouvelles exclusions, que le réchauffement climatique menace les équilibres écologiques, que les crises financières mettent au jour un emballement déraisonnable de systèmes entièrement tendus vers leur enrichissement, certains dénoncent les égarements des sociétés actuelles. Les apôtres de la décroissance, ou de la deep ecology, mais aussi les tenants du développement durable ou les partisans de la croissance zéro, chacun à leur manière, montrent en fait la vitalité de la pensée d'Illich qui avait ouvert bien des portes et reste une grille de lecture pour (re)penser les sociétés humaines.

 

Comment couvrir la totalité de cette pensée prolifique et atypique qu'Illich déroule au fil de ses ouvrages, affine ici, nuance ou modifie là, et qu'il complétera d'ailleurs jusqu'à sa mort en 2002 dans ses publications (1) ?

 

Pour Illich, les errements dans lesquels se sont engagées les sociétés contemporaines datent de l'industrialisation. Le responsable est ce qu'il nomme l'«outil destructeur (qui) accroît l'uniformisation, la dépendance, l'exploitation et l'impuissance; il dérobe au pauvre sa part de convivialité pour mieux frustrer le riche de la sienne»… La noria, la pompe à eau, le chariot, le roulement à bille furent en leur temps des inventions qui ont permis d'accroître l'autonomie et la créativité des hommes. Mais aujourd'hui, les outils sont devenus des machines, des usines, des techniques sophistiquées qui aliènent plutôt qu'ils libèrent. Ce qu'Illich appelle le «mode de production hétéronome» (Le Chômage créateur, 1977), permettant de produire en masse grâce à des technologies de plus en plus performantes, prive l'homme de sa capacité à être autonome.

 

L'outil maître et bourreau de l'homme

 

Prenons l'exemple des transports : « L'Américain moyen consacre plus de 1600 heures par an à sa voiture. Il y est assis, qu'elle soit en marche ou à l'arrêt; il la gare ou cherche à le faire; il travaille pour payer le premier versement comptant ou les traites mensuelles, l'essence, les péages, l'assurance, les impôts et les contraventions. De ses seize heures de veille chaque jour, il en donne quatre à sa voiture, qu'il l'utilise ou gagne les moyens de le faire…» (Énergie et Équité, 1973). Au final, poursuit Illich, l'Américain moyen dépense 1 600 heures chaque année pour parcourir 10 000 kilomètres… Ce qui représente une moyenne de six kilomètres à l'heure ! Et d'ajouter que dans un pays dépourvu d'industrie de la circulation, «les gens atteignent la même vitesse, mais avec seulement entre 3% et 8% de leur temps social», en se déplaçant à pied ou en vélo…

 

C'est au sens large qu'il faut comprendre l'emploi du mot « outil » chez Illich : il désigne aussi bien l'industrie automobile, les transports, les communications que le secteur de l'éducation ou de la médecine. Au-delà d'un certain seuil, la production sans cesse accrue de marchandises ou de services devient un objet d'aliénation. Le modèle productif devient contre-productif. Et notons à ce sujet qu'Illich renvoie dos à dos les systèmes capitaliste et socialiste qui divisaient le monde à l'époque où il formulait sa théorie, et qui voient tous deux l'outil comme instrument libérateur de l'homme.

 

Le monopole radical

 

Et il y a plus ! La production « surefficiente » de marchandises invalide toute possibilité d'autonomie, en faisant de ceux qui n'en bénéficient pas des exclus. C'est ce qu'Illich appelle le « monopole radical » qui rend les gens impuissants. À son époque, ce monopole fait par exemple disparaître les trottoirs des villes au profit de l'automobile ; le téléphone, d'outil convivial, devient un instrument indispensable géré par des compagnies toutes-puissantes…

«Il y a monopole radical lorsque l'outil programmé évince le pouvoir-faire de l'individu» (La Convivialité, 1973). L'école, par exemple, exerce un monopole radical en définissant les savoirs qu'il est légitime d'acquérir pour être inséré dans la société, en excluant les autodidactes et en disqualifiant tous les autres moyens d'apprentissage (encadré ci-dessus). La médecine moderne oblige à passer par les prescriptions médicales et l'hôpital crée de nouvelles maladies. Aux mains de producteurs (médecins, hôpitaux, laboratoires pharmaceutiques), elle réduit les malades au statut de clients dociles, toujours plus demandeurs de soins et de remèdes… «Les institutions dominantes optimisent la production du mégaoutillage et l'orientent vers un peuple de fantômes» : la messe est dite, si l'on peut s'exprimer ainsi à propos d'un prêtre défroqué…

 

On le voit, la critique d'Illich, axée sur les «outils bourreaux» et les «institutions manipulatrices» est pour le moins radicale. Comme le résume le philosophe Jean-Pierre Dupuy, qui fut l'un de ses adeptes et fréquenta Cuernavaca, pour Illich, passés certains seuils critiques de développement, les grandes institutions de nos sociétés industrielles deviennent un obstacle aux objectifs qu'elles sont censées servir : «La médecine corrompt la santé, l'école bêtifie, le transport immobilise, les communications rendent sourd et muet, les flux d'information détruisent le sens, le recours à l'énergie fossile menace de détruire toute vie future et, last but not least, l'alimentation industrielle se transforme en poison(2).»

 

La reconstruction conviviale

 

Mais alors, quelle est cette « société conviviale » qu'Illich appelle de ses vœux ? Faut-il en revenir à l'âge préindustriel, en se rangeant du côté de ceux qui mythifient le passé pour mieux fustiger le présent ? Illich est plus nuancé. Il ne donne pas de réponse politique à sa critique de la situation présente, mais affirme à maintes reprises que tout est dans «l'équilibre (…) entre l'outillage producteur d'une demande qu'il est conçu pour satisfaire et les outils qui stimulent l'accomplissement personnel». La télévision, par exemple, a sa raison d'être mais ne doit pas «transformer les spectateurs en voyeurs».

 

Protéger l'environnement naturel, l'autonomie et la créativité des individus, leur droit de parole et leurs traditions –à travers le langage, le mythe et le rituel–, tels sont les préceptes de la « reconstruction conviviale ». Mais pour ne plus payer les pots cassés de la croissance et de son stress dévastateur, la désaccoutumance sera douloureuse, prévient Illich.

 

Forces et faiblesses

 

Certaines de ses prophéties ont pris aujourd'hui un relief particulier, notamment dans le domaine de l'écologie lorsqu'il prévient de la menace de destruction de la planète. Mais aussi lorsqu'il annonce la «destruction du lien social», «la multiplication des minorités» (dans lesquelles il place les femmes, mais aussi les Noirs, les «sous-éduqués» et les «mal-pensants») et le «développement spectaculaire de leurs revendications», alors que les institutions ne feront que renforcer le pouvoir des élites…

 

Finalement, la critique illichienne a-t-elle perdu de sa force aujourd'hui ? Oui et non pourrait-on conclure. D'une part, on peut penser que les initiatives qui se sont fait jour depuis les années 1970, tels les réseaux d'échange de savoirs, l'économie solidaire et nombre de propositions alternatives quant à la marche du monde et des sociétés, s'inscrivent dans la droite ligne de cette pensée. D'autre part, comment, se demande-t-on au fil de la lecture de ce penseur, adhérer à une posture qui invalide la possibilité de nouveaux progrès, dans le domaine de la santé par exemple ? C'est dans ces contradictions que s'inscrivent les grands défis de nos sociétés contemporaines, et c'est en ce sens que la pensée d'Illich est plus que jamais bien vivante…

 

NOTE :

(1) Ses œuvres complètes ont été publiées après sa mort, en 2003, aux éditions Fayard.
(2) Jean-Pierre Dupuy, « La médicalisation de la vie. Médecine et pouvoir : en hommage à Ivan Illich », Esprit, octobre 2004.


 



Article ajouté le 2009-07-25 par le Ragondin Furieux

Ivan Illich, l’anti-productivisme… - Le Ragondin Furieux

Illitch est un penseur qui donne à réfléchir, j'ai remarqué comme l'auteur de cet article qu'après des décennies d'éclipses, les aspects visionnaires que recelaient sa pensées font que  son nom reparaît de plus en plus fréquement. Son point de vue original sur le monde esr enrichissant. Si vous ne deviez lire que l'un de ces livre, je vous conseillerais :" La convivialité"
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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 12:09

 

Un jour, être, pas gagner plus... et sans... pas connu pas épié... le matin me lever... et puis tout oublié... juste instant présent...  r Naradamuni

J'ai fait une recherche pour retrouver les origines du texte qui suit, et je découvre avec surprise que la plupart le date de 2002, quelques contestatires le font remonter à 1992. Si ce n'est lui c'est donc son frêre puisque j'ai lu à cet époque un texte similaire qui a changé le cours de ma vie : il marque le début de ma rupture avec le modèle occidental, le début de la recherche qui m'a permis de découvrir quelques aspects de la culture de natifs de ce continent que nous appelons aujourd'hui "Amérique", le début de ce chemin qui m'a conduite a voir les peuples indigènes de ce continent comme étant les porteurs de l'espoir du monde.


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Quand je vois évoquer les prophéties mayas, pour moi elles ne peuvent signifier qu'une seule chose : la fin de la suprématie du modèle occidental, d'une civilisation à présent en pleine décadence. L'espoir nous vient aujourd'hui des peuples "non occidentalisés", de ceux qui parmi eux ont assimilés les valeurs de ce système et rejetés celle d'entre elles qui sont cause de cette désévolution que nous subissons à présent. Il y a une formidable intelligence chez ces peuples qui ont réussi à faire ce que notre mépris des peuples premiers nous à interdit : le syncrétisme des cultures humaines qui donnera naissance à la civilisation nouvelle. (Pourvu que Dieu lui prête vie...).

Car ce que peut accomplir le pouvoir oligarchique occidental -  et oui, il est très, très loin d'être mondial, de plus en plus loin même, car des alliances multipolaires transplanétaires se créent à présent pour lui résister - c'est d'entraîner l'ensemble du monde dans sa chute et provoquer la disparition de la majorité des espèce vivantes en rendant la planète inhabitable. Mais une chose est certaine : jamais n'aboutira sa volonté de dominer le monde, car il l'aura détruit

Je remercie Naradumuni (à qui nous devons également l'histoire du pêcheur mexicain) pour ce texte et Yog'La vie qui l'a reçu en commentaire.



Anne

 

 


Humour du temps néolibéral pas encore libéré!

Qui est débiteur de qui ?

La véritable dette extérieure

Eadresse du Chef Guaicaipuro Cuatemoc
aux Chefs d'Etat européens
 

 

 
" Ainsi moi, Guaicaipuro Cuatemoc, je suis venu rencontrer ceux qui célèbrent la rencontre.

Ainsi moi, descendant de ceux qui peuplaient l'Amérique il y a qu
arante mille ans, je suis venu rencontrer ceux qui l'on rencontrée il y a seulement cinq cents ans.
Ainsi, donc, nous nous rencontrons tous.
Nous savons qui nous sommes, et cela suffit.
Le frère douanier européen me demande un papier écrit avec un visa pou
r que je puisse découvrir ceux qui m'ont découvert.


 

Le frère usurier européen me demande de payer une dette contractée par Judas à qui je n'avais jamais permis de me vendre quoi que ce soit.
Le frère avocaillon européen m'explique que toute dette se paie avec intérêt, même si c'est en vendant des êtres humains et des pays entiers sans leur demander leur consentement.

Et je les découvre peu à peu. Moi aussi, je peux réclamer des paiements, moi aussi je peux réclamer des intérêts. Les Archives des Indes, attestent, papier après papier, reçu après reçu et signature après signature, que seulement entre 1503 et 1660, sont arrivés à Sanlucar de Barrameda 185 000 kilos d'or et 16 millions de kilos d'argent en provenance d'Amérique. Pillage ? Je ne le croirais pas ! Ce serait penser que les frères chrétiens ont manqué à leur Septième Commandement.


Spoliation ? Que Tanatzin me garde d'imaginer que les Européens, comme Cain, tuent et nient le sang de leur frère !
Génocide ? Ce serait accorder crédit aux calomniateurs tels Bartolomé de las Casas, qui qualifient la rencontre de destruction des Indes ou d'autres comme Arturo Uslar Pietre qui affirment  que le démarrage du capitalisme et la civilisation européenne actuelle se sont produits grâce  à cette avalanche de   métaux précieux !


Non ! Ces 185 000 kilos d'or et ces 16 Millions de kilos d'argent doivent être considérés comme le premier de beaucoup d'autres prêts amicaux de l'Amérique,  affectés au développement de l'Europe. Le contraire serait présumer de l'existence de crimes de guerre, ce qui ouvrirait droit non seulement à exiger leur remboursement immédiat, mais également à des dommages-intérêts. Moi, Guaicaipuro Cuatemoc, je préfère retenir  la moins  belliqueuse de ces hypothèses.


Cette fabuleuse exportation de capitaux ne fut que le début d'un plan " MARSHALLTEZUMA ", destiné à assurer la reconstruction de la barbare Europe, ruinée par ses guerres déplorables contre des musulmans cultivés, inventeurs de l'algèbre, du bain quotidien et de bien d'autres progrès importants de la civilisation.
Donc, en célébrant le Cinquième Centenaire du Prêt, nous pourrions nous demander : les frères européens ont-ils fait un usage rationnel, responsable ou du moins productif des fonds si généreusement avancés par le Fonds International Indo-américain ?
Ne regrettons  de devoir dire non.


En matière de stratégie, ils l'ont dilapidé lors des batailles de Lepanto, dans les invincibles armadas, dans des troisièmes reichs et dans bien d'autres formes d'extermination mutuelle, sans autre fin que de se retrouver occupés par les troupes gringas de l'OTAN, comme à Panama, le canal en moins.
En matière financière, après un moratoire de 500 ans,  ils ont été incapables, non seulement de liquider le capital et ses intérêts mais également de se rendre indépendants vis-à-vis des revenus en liquide,  des matières premières et de l'énergie bon marché que leur exporte et leur fournit tout le Tiers Monde.


Ce tableau déplorable confirme l'affirmation de Milton Friedman qui dit qu'une économie subventionnée ne peut jamais fonctionner, ce qui nous oblige, dans votre intérêt, à vous réclamer le paiement du capital et des intérêts dont  nous avons si généreusement différé le paiement ces derniers siècles.
Ceci étant, nous devons préciser que nous ne nous abaisserons pas à faire payer à nos frères européens les taux d'intérêt vils et sanguinaires de 20 et même de 30 % qu'à l'occasion certains frères européens font payer aux peuples du Tiers Monde.
Nous nous limiterons à exiger le remboursement des métaux précieux avancés, plus un intérêt modique fixe de 10 % l'an, cumulé seulement sur les 300 dernières années, soit 200 ans d'exonération.


Sur cette base, et si nous appliquons la formule européenne des intérêts composés, nous informons nos découvreurs qu'ils nous doivent, en premier paiement de leur dette, un volume de 484 147 milliards de kilos d'or et 42 trillions de kilos d'argent. A savoir, des volumes équivalant aujourd'hui à 212 345 Millions de fois la production d'or annuelle mondiale  et 3 164 milliards de fois celle d'argent. Ce total équivaut également à 70 % de toute l'écorce terrestre, soit 0,7 % de l'ensemble de la planète. Elles pèsent lourd ces masses d'or et d'argent. Et combien pèseraient-elles si on les comptait en sang ?


Ajouter que l'Europe, en un demi millénaire, n'a pas pu générer suffisamment de richesses pour régler ce modique intérêt, serait admettre son échec financier absolu et/ou l'irrationalité démentielle des principes du capitalisme.
Bien entendu, les Indiens d'Amérique ne se posent pas de telles questions métaphysiques.
Par contre nous exigeons la signature d'une Lettre d'Intention engageant les peuples débiteurs du Vieux Continent, les obligeant à respecter leurengagement par une rapide privatisation ou reconversion de l'Europe, leur permettant de nous la remettre tout entière, à titre de premier versement de la dette historique.

 

 

Valencia, avril 2002


 

 

 


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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 10:28

Quelques beaux textes à méditer que nous offre Yog’La vie  Un jour être pauvre - Le blog de Yog' La Vie sur son blog tout beau tout frais

 


http://www.galerietalbot.com/images/active/Un_infini_regard_copie_Large_.jpgUn jour, être pauvre,
Détaché de tout
Sans pleurer de rien,
Sans rire de tout,
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses.
S'écarter de tout, sortir,
Se tenir debout
Comme un enfant sort du ventre et hurle,
S'écarter de tout.

Un jour, être pauvre,
Détaché du reste,
De l'autre coté du mur.
Pas le moindre geste,
Pas la moindre trace de haine,

Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le moindre sentiment d'oubli.
De l'autre coté du mur,

Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,

Le calme au fond du lac.


Un jour, être pauvre

Sur un quai désert,
Etre un bateau vide.
Tout le monde à terre.


Comme un enfant qui repose

Dans la vérité des choses,
S'éloigner de tout, apprendre
A tenir debout
Sur la mer immense et douce, apprendre,
A tenir debout.




Gérard Manset








Par Yog' La Vie

 La pauvreté de l'homme: grandeur intérieure


La grandeur de l'Homme est une grandeur de pauvreté.

Il ne s'agit pas ici de faire l'apanage de la misère imposée monstrueusement à tant d'êtres humains par l'égoïsme ou l'inconscience de leurs semblables,...
 
... mais de susciter la pauvreté intérieure par laquelle l'Homme se dépossède librement de lui-même, pour faire de toute sa personne un don vivant, la pauvreté selon l'Esprit, la pauvreté qui est l'Amour.(...)

Tous les handicaps, les obstacles, les murs de séparation, toutes les guerres, les haines, les violences proviennent de ce moi possessif, individuel ou collectif qui s'adore lui-même, qui se prétend à la source de tout bien, regardant toujours l'autre comme source de tout mal.



Le bien que nous avons à devenir, c'est justement cela : un être libre de ce moi infantile, un être capable d'introduire dans le monde une dimension nouvelle, un être source, un être origine, un être créateur.

Une seule voie possible : ne plus rien subir, décoller de tout ce qui - en nous - est préfabriqué, et devenir des Hommes libres. Se vider de soi-même, renoncer à toute possession, se délivrer de toutes ses adhérences, devenir un espace illimité de lumière et d'Amour pour être capable de conduire, de revivre et d'achever toute l'histoire et faire prendre à l'univers un nouveau départ (...) :



grandeur de démission dans une nouvelle échelle de valeurs, les valeurs de la générosité, du partage et du don de soi, où le plus grand est celui qui se donne le plus, avec Dieu au sommet de cette grandeur, lui qui a tout donné et se donne éternellement.

Dieu pauvre, radicalement désapproprié de soi, Dieu qui n'a rien et ne peut rien posséder, Dieu l'anti-possession et l'anti-Narcisse, comme il est la virginité en sa source, dans cette distance infinie de soi à soi qui fonde la transparence de l'Amour.

Dans l'ordre suprême, la possession est impossible, la grandeur consiste tout entière dans le don de soi-même.(...) L'esprit de possession rend tout opaque, et les plus beaux dons ne peuvent rayonner en l'être qui se mure en soi.



Quand on passe du donné -qu'on subit- au don où l'on devient tout l'élan vers l'Autre, on atteint à la fois et au même degré l'Homme et Dieu, dans une inséparable communion de vie.

Dieu n'est pas une explication, il est une Rencontre.

Dieu est la Présence qui ne peut être reconnue qu'avec les yeux de l'Amour, la rencontre qui rend libre, libre, libre !!!



Extraits remaniés de "Vivre Dieu". Maurice Zundel.


 

 

 

Et un joli commentaire de Lise

 

 



Il est une richesse intérieure qui se satisfait de tout..si bien que rien ne lui manque ..
C'est une pauvreté qui est profusion.

 

Vit dans la profusion
Ne limite pas ce qui te fais plaisir
Satisfait tous tes désirs.

 

Vit dans l’opulence, la magnificence,

De tout ce qui flatte tes sens

En toute innocence.

 

Fais juste en sorte que tous les besoins

Soient dictés par un seul

Impérieux, exigent : la Vie.

 

Alors l’air que tu respires

L’eau que tu bois

Le pain que tu manges

 

Te suffisent.

 

 

Lise

 


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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 08:04




Croissance qualitative, en voici une magnifique illustration. Illustration aussi de l'intelligence des peuples qui ne se laissent pas entraîner dans la logique économiste. Sortir du système est encore possible, la première condition, nécessaire et suffisante, une question de conscience, nous débarrasser de toute condescendance. Ecouter la voix de la rue, écouter la rumeur, celle qui portée par le vent de l'espoir nous amène la parole de peuples "non occidentalisés".

Je devrais toujours avoir sur moi un petit carnet pour pouvoir rapporter tous ces sages propos tenus par des gens "qui ne payent pas de mine" sur un banc public ou au coin d'un bar au fond de la nuit quand la parole se libère.
Encore un texte trouvé chez L'histoire du pécheur mexicain ! - La plume dans l'kawa  un blog qui vaut vraiment le détour, elle dit juste, elle dit simple, elle dit bien.




Merci à Naradamuni pour avoir rapporté cette histoire sur mon blog. Elle illustre parfaitement mon billet : Bilan de la crise = chomage = bonheur +++ !


Au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons.
L'américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :

 » Pas très longtemps « , répond le Mexicain.
 » Mais alors, pourquoi n'êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? « demande l'américain.
Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L'américain demande alors :
 » Mais que faites-vous le reste du temps ? «

 


 » Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie « .

L'américain l'interrompt :
 » J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider.
Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires. «

 


Le Mexicain demande alors :
 » Combien de temps cela prendrait-il ? « 
 » 15 à 20 ans « , répond le banquier américain.
 » Et après ? « 
 » Après, c'est là que ça devient intéressant « , répond l'américain en riant.
 » Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions « .

 » Des millions ? Mais après ? «

 


 » Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. «


Attention Danger Travail 


J'ajoute qu'aux USA, le fununemployement est de plus en plus répandu. C'est une très belle réponse à la pression constante du capitalisme.


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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 09:21


Publié 17 juin 2009

 

 

yurtao

“Aujourd’hui, nous crions à la récession… Des milliers d’êtres humains sont victimes de guerre jour après jour. Un milliard d’enfants, de femmes et d’hommes souffrent de la soif… Huit d’entre eux en meurent à chaque minute. Après plus de 10 000 ans d’existence humaine, nous nous entretuons toujours et nous nous ignorons les uns les autres ; nous ne regardons plus nos semblables, et portons le matériel en adoration.

 


L'état actuel des choses n'est-il pas le résultat de l'expansion démesurée des besoins du moi? de son indifférence, de l’attachement au matériel auquel il s'identifie… En se donnant ainsi une place dans la vie. À l'idée de perdre les possessions qui matérialisent « mon »existence, je « me » sens perdu. Qui est-il ce me? Ce centre appelé « ego » qui devient une prison quand celui-ci tourne autour de lui-même. Quand on me vole « ma » paire de bas, c’est comme si on m’enlevait une partie de moi-même et je me sens blessé… Si ça arrive à quelqu'un d'autre, je ne m'en sens pas vraiment touché. Je m'offusque lorsqu'on attaque « mes » positions et demeure souvent insensible à la vision d'autrui.

 

Cette séparation entre « moi » et l'ensemble engendre une fragmentation au sein même de l'unicité de la vie. Se détacher de l'identification au matériel - à l’expansion du moi, ouvre à une nouvelle dimension, à celle d’une richesse faite présence. Accepter de l’état actuel des choses permet à la conscience de transcender celui-ci… Faire la paix avec le « ce qui est » et observer le mécanisme de la pensée, nous ouvre à une intelligence nouvelle. L’union avec la vie reste l’essence par laquelle la conscience s'éveille… « Qu'est-ce qu'on fait » ne prime plus sur « comment on le fait » et dans la fin est alors le moyen.


Aujourd'hui, notre structure extérieure est ébranlée, car elle n'est pas viable… grâce à cela nous pouvons consciemment changer de voie. Et découvrir ainsi la source intérieure de ses conflits extérieures : la division toi et moi. Cette division entretenue et nourrie par plusieurs médiums de communication. Nos différences ne sont pas des raisons de divisions, mais les saveurs et couleurs de l'arc en ciel du vivant. Chaque flocon est unique, comme chaque feuille et chaque brindille d'herbe… La beauté de la vie prend sa forme au coeur même de la différence.

 









L'individu véritable n'a pas encore vu le jour, car dès lors il serait indivisible et ne laisserait personne dans la soif, ni la faim. La crise est une réponse à l'ignorance des uns vis-à-vis les autres, et celle-ci est essentielle. Plus l'ignorance demeurera, plus nous en souffrirons… Pour un jour, sortir des marasmes de l'égoïsme. Quand nous nous verrons, un monde merveilleux se dessinera devant nos yeux.

 

L'homme se sentant divisé du monde, seul et impuissant face à son état de conscience, crée sa réalité. Celle-ci se manifeste conformément à son intériorité… Le mental divise, et le cœur réunit. Les pensées, fruit de la mémoire - du passé, sont mortes… La véritable intelligence n’a rien avoir avec la faculté de mémoriser, de calculer, de raconter : l’intelligence est intuition, et prend forme dans le silence de l’observation. L’intelligence ne se calcule pas, elle ne se prouve pas… Elle est là! “

http://www.espritdelaterre.org/

.


jean louis 17 juin 2009 à 12:46

Un peu culpabilisant. Que fait celui qui culpabilise pour les autres ? Un peu idéaliste aussi.
L’ego n’est pas qu’une affaire d’attachement aux biens matériels.
Bien d’autres choses l’interessent, et de plus abstraites : le pouvoir, le savoir, la réputation, et, de façon plus diffuse et plus répandue : le plaisir psychologique.

Par exemple, le romantisme, la bonne conscience, le sentimentalisme. Il s’agit de se tisser une épopée sentimentalo-morale, de se complaire dans ses émotions, de se fabriquer un roman individuel.
C’est très en vogue, très bien porté actuellement.

” L’individu véritable n’a pas encore vu le jour, car dès lors il serait indivisible ”
Contradiction dans les termes : un individu ou une personne est la séparation même, la division même avec les autres individus ou personnes.

 


exdisciplesleblog 17 juin 2009 à 14:13

Ne soyez pas si critique. Bien entendu, “l’ego n’est pas qu’une affaire d’attachement aux biens matériels.” mais il est aussi cela.
Donc l’auteur de ce texte a bien raison de nous le rappeler.
On sait que l’ego s’emploie aussi, constamment, à acquérir et appliquer les enseignements spirituels pour son propre bénéfice. Mais celà, c’est une autre histoire…

 















Anne Wolff 17 juin 2009 à 22:54

J’ai découvert grâce à Hannah Arendt dans son livre incontournable de la philosophie politique du 20ème siècle “Condition de l’homme moderne” qu’il fallait pour fonder une société épanouie la fonder sur la notion de personne et pas sur celle d’individu qui nous renvoie aux statistiques, à la normalité, au conformisme. La personne n’est pas cette monade coupé du reste du monde. Cela c’est la vérité d’un monde qui éradique la spiritualité, en la taxant d’irrationalité.


 


Dans un monde qui ne tire de conclusions des découvertes de la physique que quand elles sont susceptibles de générer du profit ou du pouvoir. Nous sommes matière, et toute matière est quelque chose qui se situe quelque part entre onde et particule. Les sciences ne sont capables d’étudier qu’un de ces aspects à la fois, ce qui les rend par essence réductionniste. La seule faculté humaine capable d’en faire la synthèse, c’est l’intuition.


Nous sommes des condensations d’énergie dans le grand flux énergétique de l’univers (où des univers) et en tant que phènomènes ondulatoire nous sommes en résonance constante avec le tout de cet univers, jusqu’à la plus petite des particule subatomique qui le compose. Le rationalisme est ce qui nie cette réalité, nous renvoyant à la solitude de la matière.
Ce que j’apprécie sur ton blog, c’est qu’il nous renvoie à cette dimension de spiritualité qui a de plus en plus de mal à s’exprimer. Jean Ziegler a dit quelque part que ce qu’on éradiquait là maintenant, c’est la magie du monde. Cela m’a ouvert les yeux.


Les apprentis sorciers noirs du nouvel ordre mondial en bons descendant des pires alchimistes détruisent systématiquement toute magie blanche qui n’était rien d’autre que l’utilisation de notre perception intuitive de processus de l’univers que notre entendement rationnel ne peut systématiser.
Pour pouvoir ouvrir son coeur et se fondre dans ce grand mouvement de l’énergie, il n’y a pas de secret, il nous faut cultiver en nous la bienveillance. C’est vite dit et pourtant c’est le travail de toute une vie.
Anne

 

exdisciplesleblog 18 juin 2009 à 8:03

Je suis complètement d’accord avec ce que tu dis. C’est d’ailleurs pour cette raison (le constat “d’un monde qui éradique la spiritualité”) que j’ai ouvert ce blog. Et quand je dis spiritualité, je ne dis pas religion car la religion implique l’obligation d’obeissance à une autorité et toute autorité n’engendre finalement que conformisme, enfermement dogmatique et conflits. Donc spiritualité, oui, ouverture du coeur, bienveillance, connaissance du mécanisme de fonctionnement de l’esprit et tout le toutim, bref un rapport vrai à soi, aux autres et au monde.

 

Le constat de cet acharnement des autorités politiques et religieuses contre les minorités spirituelles mais aussi contre les minorités thérapeutiques m’a évidemment conduit à me poser la question du pourquoi. Oui pourquoi ?

Et la réponse m’est donnée tous les jours avec la mise en place accélérée de tous les rouages d’un système totalitaire et matérialiste ou les scientifiques et les spécialistes auto proclamés sont devenus les nouveaux gourous.

Tout celà est effrayant, mais c’est ainsi.

Et alors se pose la question du que faire face à l’abomination de la désolation

 

 


J’ajoute un commentaire que j’ai viens de recevoir de Eve.

J’ai été faire un tour sur ces blogs, je vous les recommande. Ils sont chaleureux et la recherche que fait Eve est intéressante, alliant la dimension politique et la dimension de la spiritualité, ce chemin que nous avons à faire pour retrouver notre intégrité de personne constamment menacée dans une société menteuse, morbide et schyzophrène.

 

La paix extérieure est impossible sans paix intérieure.
Nous voulons tous qu'il y ait la paix dans le monde
Mais nous n'y arriverons jamais si nous n'avons pas
La paix dans notre propre esprit.

 

Voici son commentaire, l’instit en question vaut le détour.

 

 

Comme ce texte me fait du bien parce que je m'y retrouve. J'ai aussi grandit sans TV, j'ai donc beaucoup lu et écouter la radio (avant qu'elle ne devienne ce qu'elle est aujourd'hui). Comme je l'ai dit un jour à Eva, maintenant écouter les infos ce n'est pas vouloir savoir ce qui se passe dans le monde mais c'est se poser la question "Pourquoi nous dit-on cela" et ensuite chercher la vérité. Pour cette vérité, je ne sais combien de temps encore Internet nous rendra libre de nous exprimer et de savoir. J'ai dans l'idée qu'il faut s'échanger nos adresses mail, nos téléphones et adresses postales pour pouvoir se retrouver car une "panne" est toujours envisageable.



"Imaginer, c'est commencer à rendre possible". Oui. Et dès que nous savons, il faut le faire savoir. Dès que l'on se fait piétiner, il faut se défendre, même à son petit niveau. Dernièrement, j'ai vu quelques nouveaux blogs où s'alliaient spiritualité et révolte. Cela choquent certains mais pour moi, ça va de paire.

Être dans l'infiniment présent c'est dire oui à ce qui se présente et si ce qui se présente n'est pas beau, nous avons raison de le dénoncer pour l'avenir de tous. C'est un devoir beaucoup plus grand que celui d'aller voter. D'ailleurs voter pour qui d'autre qu'une organisation d'arrivistes?


La révolte ce n'est pas le sang, c'est simplement être nu de tous les concepts inculqués depuis le plus jeune âge. C'est être au plus près de ce qui nous semble juste au plus profond de nous-mêmes. Et bien évidemment la TV est faite pour gommer cela. Elle nous empoisonne le reste de vitalité qui pourrait renaître.
Se révolter c'est se dépouiller pour mieux avancer.

Maintenant quand j'y repense cet "instit" faisaient peut-être partie de ceux-là: :)

http://mariereveuse.over-blog.com/article-30062485.html

Bonne journée Anne. Merci pour ce beau texte. Mon autre blog:
http://yog.lavie.over-blog.com/


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