7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 22:11

Au cœur des robots

Nous sommes à la veille d’une révolution, celle des humanoïdes. Ces robots à visage humain sont de plus en plus performants : ils marchent, voient, entendent, parlent... Un documentaire captivant et vertigineux sur les relations entre l’homme et les machines, au coeur des laboratoires où s’inventent les humanoïdes de demain

Robot et son double humain

Robot et son double humain

Après avoir regardé un reportage sur le grand défilé des armées de Xi ; son playmobil géant, qui fait froid dans le dos, où les humains s’effacent pour se faire mécaniques, j’ai fait une plongée dans le monde, au Japon, où les robots ressemblent toujours d’avantage à des plus qu’humains.

Alors qu’aux USA, à la fin du reportage la robotique, tournée vers des fins militaires, se penche sur « le droit de tuer chez les robots autonomes »…

Devenir mécanique de l’humain et devenir humain du robot, deux dimensions du monde qui coexistent alors que l’humain jamais n’est devenu pleinement humain. Au meilleur de lui-même. Au contraire l’humanité chaque jour se dissout d’avantage dans un pire de bien mauvaise augure.

Alors, après nous les robots ?

Les playmobils de l'armée de Xi

Les playmobils de l'armée de Xi

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 16:20

Les coulisses de l'Histoire | Mao, le père indigne de la Chine moderne | ARTE

Après Le monde selon Xi Jinping, un rappel de la Chine de Mao dont Xi est, aussi, l’héritier. Les USA sont en pleine décadence, et du coup, toujours plus imprévisibles et ravageurs, dans leur volonté à présent absurde, de s’accrocher à l’hégémonie mondiale. La Chine est la puissance montante. Celle qui affiche ouvertement sa volonté de prendre la tête de l’hégémonie mondiale et de diriger le destin de l’humanité. Elle conquiert du terrain sur le goban-planète, à grande vitesse, dans toutes les directions et utilise une propagande (soft power) faite sur mesure pour conquérir les cœurs et les esprits. Et beaucoup, étrangement s’y laissent prendre. Pourtant chaque jour des échos des pratiques chinoises démentent les beaux discours.

Pour comprendre la Chine de Xi, son rêve pour le monde, il faut revisiter la Chine de Mao, la démythifier.

Pour Xi « le développement économique doit d’abord passer par le totalitarisme et la stabilité, les progrès sociaux et les progrès politiques doivent venir plus tard. » Il est fier d’avoir produit une version revue et corrigée, bien plus efficiente, du projet de Nouvel Ordre Mondial version occidentale. C’est facile, il ne doit pas, lui, sauver les apparences de la démocratie, son système n’a que faire de ce concept. Et nous ?

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 12:31

Sibérie : des bagnes pour enfants

 

« Pour la première fois une équipe de télévision a pu pénétrer à Tomsk, colonie pour filles, et Mariinsk, camp pour garçons, pour donner un aperçu de l’univers carcéral en Sibérie où règne le désespoir. » imineo Documentaire

 

L’univers carcéral d’une nation en dit long sur son état de civilisation. Le sort réservé aux enfants pris en charge par l’état, parce qu’ils sont abandonnés par leurs parents, parce que d’une manière ou d’une autre il est question de les punir et/ou de les « réformer » est encore bien plus révélateur.

Dans ce reportage, il y a une bien belle personne, ce gardien d’enfants prisonniers qui cite Tchekhov, dont le théâtre vibre à l’unisson de l’âme russe, sensible, émotive.

 

 

 

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 15:55
Violence contre les enfants Mapuche

Violence contre les enfants Mapuche

« Le modèle chilien, qui est présenté à l’étranger comme le plus grand succès du néolibéralisme, présente une réalité très différente pour des millions de familles chiliennes », a déclaré Tomás Hirsch, député du Parti humaniste chilien (Élu du groupe Frente Amplio), dans une interview à l’Agence Latino-Américaine d’Information (ALAI). « Cela se traduit par l’écart croissant entre les revenus et la concentration de la richesse, ainsi que par l’endettement asphyxiant dans lequel se trouve la majorité des travailleurs. En fait, tous les indicateurs nous classent comme l’un des pays les plus inégaux de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec les pires taux d’éducation, de santé, de pensions, de qualité de logement, d’espaces verts par habitant… », ajoute-t-il. Ce « système profondément inhumain » ne priorise pas la qualité de vie. Voici un échange sur les orientations de la politique du gouvernement chilien, et la mise en doute sur sa qualité morale à critiquer le Venezuela.

 

Monsieur le Député, la critique du Président Sebastián Piñera à l’égard du gouvernement constitutionnel de Nicolás Maduro au Venezuela, dans le contexte de l’attaque du groupe de Lima et de l’OEA contre la révolution bolivarienne, est notoire. Nous aimerions passer en revue certains aspects dans votre propre pays pour vérifier la cohérence de l’attitude du gouvernement chilien.

 

La position du Président Piñera est une position d’incohérence qui frise le surréalisme politique. Le Chili doit être le seul pays au monde qui, 29 ans après la fin de la dictature continue à disposer d’une Constitution issue de la dictature, élaborée par un petit groupe d’hommes d’extrême droite et sans débat aucun, « votée » sans listes électorales, dans le but de pérenniser un système profondément antidémocratique. À l’exception de quelques retouches mineures, c’est toujours la même Constitution qui a maintenu le dictateur Augusto Pinochet au pouvoir. Pendant près de 20 ans, nous avons eu des sénateurs pointés du doigt et un système électoral totalement truqué. Et c’est partant de là que nous voulons donner des leçons de démocratie ?

 

Le Chili, tout en se vantant internationalement de sa prétendue réussite économique, a l’une des pires répartitions de revenus de la planète, avec un salaire minimum honteux qui ne suffit pas à la subsistance du million de travailleurs qui le perçoivent. Et il prétend donner des leçons sur les droits sociaux en partant de là ? Le système de retraite chilien, également créé sous la dictature et maintenu par le pouvoir entrepreneurial sur le monde politique, fournit des pensions misérables, proches du 25% du salaire perçu au moment de la retraite. C’est une véritable violation des droits humains envers les personnes âgées. En même temps, la santé et l’éducation sont des entreprises et non des droits, définis par le président lui-même comme des biens de consommation. Le Chili est le seul pays au monde où l’eau est 100% privée. Les ressources de la pêche ont été livrées à perpétuité par le premier gouvernement de Piñera à 7 familles, à partir d’une loi reconnue publiquement comme corrompue, approuvée sur la base de pots de vin octroyés aux ministres et parlementaires. Le cuivre, le lithium, les forêts, l’énergie, tout, absolument tout, a été dénationalisé et confié à des multinationales qui, bien sûr, parlent en bien de notre pays…

 

La police, les Carabineros du Chili, fait l’objet d’une enquête pour le plus grand vol qualifié de l’histoire de notre pays. Et pendant ce temps, ces mêmes carabineros continuent d’assassiner les Mapuches.

 

C’est depuis ce pays qu’on prétend donner des leçons sur la démocratie, la justice, les droits humains, l’égalité sociale ? C’est honteux de le suggérer.

 

Le Venezuela est qualifié de « dictature » et son gouvernement de répressif. C’est particulièrement délicat dans un pays comme le Chili qui a subi un coup d’État virulent contre un président élu par le peuple et une dictature militaire sanglante pendant 17 ans. Parlez-nous de la position du présent gouvernement concernant cette période néfaste et de l’état actuel de la démocratie au Chili.

 

Malheureusement, nous sommes confrontés à une « renaissance » de la valeur de la dictature et de Pinochet. Sans aller plus loin, aujourd’hui (13 février) l’un des principaux sénateurs du gouvernement s’est déclaré Piñeriste-Pinochetiste. Une tentative de négationnisme de ce que furent les violations des droits humains pendant la dictature est en cours. Piñera prétendait installer comme ministre de la Culture un négationniste déclaré. Il ne faut pas oublier qu’en outre, pour son élection, Piñera a été soutenu, avec sa reconnaissance personnelle, par le « Bolsonaro » chilien, José Antonio Kast, un néo- fasciste populaire qui a le support croissant des parlementaires du gouvernement. Au Chili, selon tous les rapports internationaux, la torture continue, les Mapuches et les leaders sociaux et écologistes sont assassinés. Et le voile de l’impunité a fait en sorte qu’aucun des responsables ne se retrouve en prison. Et ceux qui ont été condamnés pour violation des droits humains, bénéficient d’installations luxueuses dans la prison 5 étoiles de Punta Peuco. C’est très regrettable de le dire, mais au cours de l’année dernière, nous avons vu un gouvernement qui vire par la force vers une droite dure.

 

Le gouvernement chilien dénonce souvent les violations présumées des droits humains au Venezuela. Nous avons assisté récemment au meurtre de sang-froid de Camilo Catrillanca – l’une des nombreuses victimes – et, malheureusement, il est souvent fait référence à la discrimination contre le peuple mapuche, à la répression et à la militarisation dans leur territoire ancestral. Pensez-vous que l’État chilien, et en particulier le gouvernement Piñera, respecte et défend énergiquement les droits humains ?

 

Au cours des dernières années, non seulement au sein de ce gouvernement, mais aussi dans ceux de l’ancienne Concertación [N.d.T. Coalition de partis politiques chiliens du centre et de la gauche, qui a gouverné entre 1990 et 2010], les droits humains ont été violés à maintes reprises, comme la Commission interaméricaine des droits humains et d’autres organisations internationales des droits humains l’ont exprimé à maintes reprises. Les Mapuches ont été assassinés de sang-froid. Des enfants mapuches ont même été attaqués avec des bombes lacrymogènes dans leurs écoles et abattus à bout portant. Et rien n’est arrivé aux criminels, toujours des Carabineros membres de la police ; ils sont tout au plus condamnés à des peines symboliques absurdes. De même, des centaines d’enfants et d’adolescents en difficulté sont morts au cours des 12 dernières années alors qu’ils étaient pris en charge par l’Etat au Sename (Service national pour les mineurs). Et dernièrement, nous avons été témoins d’attaques répétées contre différents lieux de mémoire correspondant aux endroits où la dictature a torturé et assassiné, et le gouvernement laisse faire et regarde ailleurs. Oui, nous pouvons dire avec insistance, bien qu’avec douleur, que les droits humains sont violés au Chili.

 

Un autre aspect qui est souvent critiqué comme l’un des problèmes majeurs du Venezuela est la corruption dans les rangs du gouvernement. Parlez-nous de l’éthique politique gouvernante au Chili.

 

La meilleure façon de répondre à cette question est de donner quelques exemples que tout le Chili connaît en détail :

 

La loi sur la pêche, promulguée par Piñera dans son premier gouvernement, est considérée comme un exemple presque parfait de ce que sont la corruption et les pots- de- vin. Des dizaines de députés et de sénateurs corrompus, de ministres et de sous-secrétaires qui ont reçu des millions de dollars, complètent des paragraphes de la loi rédigés par les grandes sociétés de pêche et envoyés par la poste au gouvernement. Tout ce qui précède est prouvé par la justice. Résultat ? La loi est toujours en vigueur sous prétexte qu’au Chili, une loi ne peut être annulée.

 

SQM, le plus grand producteur mondial de lithium, a été offert par Pinochet à son gendre, Julio Ponce Lerou. Au cours de ces dix dernières années, il s’est consacré à acheter les parlementaires de tous les partis politiques du duopole [N.d.T. Se dit d’un marché où deux vendeurs se partagent toute la production]. Tous les cas sont documentés, les hommes d’affaires ont avoué et les parlementaires ont reconnu avoir reçu des versements. Résultat ? Tous sont parvenus à des « accords » avec la justice et aucun d’entre eux n’a été condamné.

 

Il y a seulement deux jours a été révélé comment Piñera, dans sa première période, a pris des dispositions (réussies) pour obtenir une plage privée devant l’une de ses nombreuses maisons près des lacs du sud du Chili. C’est un petit échantillon de ce qui se révèle chaque jour dans notre pays : que la corruption et surtout l’abus de pouvoir se sont installés dans la politique chilienne.

 

La principale motivation des gouvernements des États-Unis et de l’Europe, qui promeuvent et soutiennent la tentative de coup d’Etat contre le gouvernement de Nicolas Maduro, est l’énorme richesse en ressources naturelles du Venezuela, aujourd’hui gérées par l’État. Le Chili est également un pays riche dans ce domaine. Dites-nous à qui profitent les ressources naturelles de votre pays.

 

Au Chili, les ressources naturelles ont depuis longtemps cessé d’appartenir aux Chiliens. Le cuivre, autrefois nationalisé par Allende avec le soutien unanime du Congrès national appartient aujourd’hui à 80% aux multinationales. Le lithium, une richesse stratégique, à 2 groupes économiques ; les ressources de la pêche données à 7 familles ; l’eau privatisée dans un contexte mondial unique ; l’énergie entièrement gérée par des groupes multinationaux. Et à part ça, les pensions sont gérées par quatre groupes étrangers. Le pays tout entier est entre des mains privées.

 

La politique étrangère du Chili ne semble pas avoir de soutien propre et s’aligne automatiquement sur les desseins des États- Unis, quelle en est la raison, selon vous ?

 

Il y a une photo honteuse qui a circulé sur les réseaux sociaux il y a quelque temps. Au cours de sa visite aux États-Unis, lorsqu’il a rencontré le président Trump, le président Piñera lui a montré un drapeau nord-américain qui contenait à l’intérieur un petit drapeau chilien. Voir l’image reproduite dans le monde entier fut une honte nationale, mais en même temps une preuve à quel point ce gouvernement, sans aucune dignité, s’aligne avec le gouvernement et les politiques interventionnistes des États-Unis. Il en va de même lorsqu’il s’agit de signer des traités internationaux, dans lesquels le Chili a accepté des conditions absolument défavorables aux petites et moyennes entreprises nationales. Derrière cette attitude servile, il y a clairement des intérêts économiques en jeu. La droite politique et commerciale chilienne est profondément liée aux intérêts nord-américains et le président lui-même fait partie de ce lien.

 

Pensez-vous que les attaques permanentes des gouvernements de droite contre le Venezuela sont un moyen de détourner l’attention des problèmes qui touchent leur pays ? En plus de ce qui a déjà été dit, qu’est-ce qui devrait être changé au Chili ?

 

Le Chili doit passer de la démocratie « formelle » actuelle à une véritable démocratie, avec une participation sociale effective. Pour cela, la première chose à faire est de nous doter d’une nouvelle Constitution générée par une Assemblée Constituante. D’autre part, nous devons progresser plus rapidement vers un État qui garantisse les droits sociaux fondamentaux. Récupérer nos ressources stratégiques est une autre tâche urgente. Au niveau international, nous affilier de manière constructive à l’Amérique latine, en contribuant au renforcement des droits humains et de la démocratie dans la région.

 

Le Chili doit cesser de prétendre être ce qu’il n’est pas. Il doit cesser de donner des « leçons » à d’autres pays et se concentrer sur la résolution des multiples et énormes problèmes sociaux que nous avons ici.

 

Article publié dans la Revista América Latina en Movimiento Por el patio trasero 19/02/2019

 

Traduit de l’espagnol par Ginette Baudelet

 

25.02.2019 - Santiago du Chili

https://www.pressenza.com/fr/2019/02/dialogue-avec-tomas-hirsch-chili-un-systeme-profondement-inhumain/

 

 
Artículo publicado en la Revista América Latina en Movimiento Por el patio trasero 19/02/2019
 
https://www.alainet.org/fr/articulo/198404
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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 15:12

Il y a des bugs parfois dans les vidéos, ici devrait être: Moscou milliardaires et SDF (https://youtu.be/Ozjkk4rYZWc ) //youtu.be/Ozjkk4rYZWc

Que savons-nous vraiment de la Russie sous Poutine ?

 

S’il n’y a plus aucun doute, les USA sont dirigés par quelques Corporations, dans leur propre intérêt ; que savons-nous de ces nouveaux riches russes, qui voient eux aussi le monde comme Marché à conquérir, les peuples comme main d’œuvre a exploiter ou les habitants des terres aux riches ressources qu’ils s’approprient, comme une gène, un problème dont il faut se débarrasser.

 

Que savons-nous des alliances souterraines entre les mouvements fascistes que dirigent les Corporations aux USA comme en Russie ?

 

S’il y a bien une chose dont je suis certaine, c’est que les dirigeants des Corporations, Russes ou US, sont bien plus proches entre eux qu’ils ne le sont des peuples qu’ils asservissent. Il y a de plus ou moins bons maîtres ? Ils partagent des mêmes valeurs, des mêmes ambitions, la même futilité. Quand ils se bagarrent, c’est pour des parts du gâteau Terre, et quand éclatent leurs guerres, ils sont bien à l’abri. Les morts autant de sacrifices sur l’autel du Profit. Autant d’investissements jamais trop coûteux à leurs yeux. La vérité, c’est que les morts, les blessés, les souffrances des peuples, ils s’en fichent.

 

Et si toute cette agitation de la menace nucléaire n’était qu’un jeu sadique pour nous rendre dociles, prêts à tous les compromis pour mettre un terme à la menace atomique ? Pendant que les tordus des sommets se partagent le monde, sans que nous n’en sachions rien.

 

Un rapprochement de l’Europe avec la Russie dans la décennie à venir est dans l’ordre du possible. Mais cette Europe, si différente, si éloignée des peuples qu’elle dirige, ne ferait que changer de maître.

 

Anne

 

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 14:08
L'aide humanitaire de l'USAID pour le Venezuela débarque à Cucuta

L'aide humanitaire de l'USAID pour le Venezuela débarque à Cucuta


 

Les camions de charité de l'USAID destinés au Venezuela stationnent encore à la frontière avec la Colombie, pendant que Donald Trump, l'homme qui personnifie la solidarité, menace le pays Sud-Américain d'une attaque militaire : il veut que les milliers de vénézuéliens qui mourront sous l'impact des bombes et des balles, meurent le ventre plein des galettes qu'il n'a pu vendre sur le marché des pays développés, peut-être à cause de l'utilisation de semences génétiquement modifiées, où parce qu'elles avaient atteint les limites de péremption.

L'Agence des USA pour le Développement International (USAID) a été créée en 1961 dans le but d’élargir le « Plan Marshal » aux pays d’importance stratégique dans le monde, en canalisant leurs politiques pour :

1) empêcher que les forces communistes – qui s'étaient renforcées en mettant en déroute le fascisme pendant la Seconde Guerre Mondiale – prennent le pouvoir

2) ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises des USA.


 

Le lien entre USAID et l'Office de Sécurité Publique, alors dirigé par un agent de la CIA, Byron Engel, ont été reconduits année après année : en 2015 Barack Obama nomma à la directrice du Conseil de Sécurité National de la Maison Blanche Gayle Smithi comme directrice de l'Agence.

D'après WikiLeaks, entre 2004 et 2006, l'USAID a réalisé différentes actions au Venezuela et une donation de 15 millions de dollars à des dizaines d'organisations civiles, afin de mettre en œuvre la stratégie de l'ex-ambassadeur de Washington au Venezuela, William Browfield, qui consistait à provoquer une fracture du chavisme et à organiser les secteurs que mécontentaient les réformes du Parti Socialiste Unifié du Venezuela.ii


 

Les fonctions de l'USAID

1.Choisir le pays adéquat pour le projet élaboré par le Secrétariat d’état, et clairement, ce ne sont pas toujours ceux qui ont le plus besoin « d’aide au développement ». Ensuite, l'agence doit décider quels secteurs elle va impliquer, bien que ses préférences aillent à l’énergie, l'éducation, la santé, la sécurité et l'agriculture. Dans ce dernier domaine, elle a pour habitude de substituer à la production de culture alimentaire locale, des produits commerciaux. Ensuite, elle installe ses effectifs aux postes clés pour subvertir les économies locales. Et quand elle engage des personnes natives, c’est pour réduire celles qui seraient devenues militantes dans les partis politiques promouvant un changement fondamental, les réduisant à être au mieux, des gestionnaires de charité. En Irak colonisé, USAID a injecté l'économie néolibérale, imposé des privatisations massives, incluant une partie de l'industrie pétrolière, et obligé la théocratie fantoche a acheter les semences génétiquement modifiées de Monsanto. Au Pérou, l'Agence a donné 35 millions de dollars dans les années 1990 pour la campagne de Alberto Fujimori, dont les mesures économiques ont noyé le pays dans la misère. La solution du protégé de USAID ne fut pas de réduire la pauvreté, mais bien plutôt les pauvres : Fujimori a [avec la complicité de l’USAID] soumis à la stérilisation forcée 300 000 femmes indigènes.iii

2.Affaiblir voir éliminer les institutions du pays récepteur, en créant des réseaux et entités parallèles, promouvant la dénationalisation de secteurs fondamentaux en faveur de la gestion d'« entrepreneurs ». Il est clair que l'intérêt de la bourgeoisie des USA n'était pas dans l'autosuffisance des pays, que bien du contraire. iv


 

3.Faciliter pour la CIA, « l'implantation de ses hommes dans les pays d’importance stratégique  dans le monde entier », affirme l'ex correspondant du New York Times AJ Langguth. De fait, le budget de l'USAID fait partie du financement occulte des agences de renseignements des USA.v
4.Renforcer la domination des USA sur les finances mondiales.vi En Inde, pays otage de la Chine selon Washington, l'USAID en coordination avec le gouvernement d'ultradroite de Narendra Modi a implanté la « digitalisation de l'économie », obligeant des dizaines de millions de personnes des classes les plus défavorisées du pays à abandonner les payements en effectif en faveur du digital, en leur laissant seulement un mois – novembre 2016 – pour rapporter leurs plus gros billets à la banque, alors que la majorité n'avaient même pas de compte en banque.
Qu'a réussit USAID ?
a)Servir les intérêts des Technologies de l’information (Ti), des prestataires de services de paiement et des compagnies de cartes de crédit MasterCard, Visa ainsi que la Fondation Bill Gates qui promit de donner en échange un généreux chèque de l’ONU.
b)Appauvrir les Indiens, en liquidant les économies de beaucoup de petits commerçants et producteurs, qui n'ont pas pu apporter leur argent à temps.
c)S’emparer des données des usagers
d)Réduire l'usage de la monnaie effective au niveau mondial, ce qui permis aux USA de renforcer le dollar usant de la prédominance de ses entreprises sur les finances internationales.
e)Surveiller le commerce global : de cette manière, Washington peut sanctionner par exemple, les compagnies qui travaillent avec l'Iran comme la chinoise Huawei.


5.Former les forces de répression d'un état, en les préparant pour démanteler la résistance de la population. L'homme de l'USAID en Uruguayvii, Dan Mitrione, donnait des cours dans les années 70 sur « l’art complexe de l'interrogatoire » et sur la façon de torturer les détenus en utilisant « en direct », comme cobayes humains, des hommes et des femmes sans abri. USAID, en collaboration avec les Bérets Verts et la CIA, est impliquée dans la torture, l'assassinat et la disparition de milliers d'hommes et de femmes progressistes au Guatemala, entraînant pour cette mission 30 000 policiers et groupes paramilitaires. Au Brésil, l'Office d'Initiatives de Transition (OTI), une entreprise sous contrat avec USAID s'est dédiée à déstabiliser les gouvernements non alliés, opérant de la même manière. Une de ses victimes était Dilma Roussef, détenue et torturée en tant qu'étudiante marxiste.

 

6.Créer des milliers de postes de travail dans les ONG étasuniennes et les doter d'énormes fonds publics et privés, au service des intérêts de donateurs comme Rockefeller, Soros, Gates, Ford y Omidyar, alors que les marchés s'ouvrent aux Corporations des USA. L'USAID, elle-même affirma qu’elle ramenait près de 80% des fonds investis dans cette organisation dans son pays.

Une fois que Bush et ses alliés eurent converti l'Irak en décombres à coups de mensonges en 2003, un des contractants de l'USAID « Creative Associates International Inc (CAII » s'adjugea un contrat pour une valeur de 157 millions de dollars destinés à acheter des tableaux et des craies pour les écoles qui avaient été détruites auparavant par les missiles étasuniens. Mais aussi, International Relief and Development (IRD) reçu 2,4 milliards de dollars dans le même but, de même que Halliburton et Betchel, entre autres.

En Afghanistan, débarqua le principal destinataire des aides des USA, des centaines d’ONGs occidentales « expertes en genre » pour « sauver les femmes ». USAID destina 216 millions de dollars en 2018 pour soutenir l’autonomisation de 75 000 femmes : selon l’inspecteur Général Spécial pour la Reconstruction de l’Afghanistan, ils furent utilisés pour une cinquantaine de femmes seulement, et l’argent des contributeurs partit en fumée. Il s'est passé quelque chose de similaire avec quelques autres 89,7 millions de dollars. L’inspecteur Arnold Fields, fut forcé à démissionner par le Congrès. La « Démocratisation de l’Afghanistan » dirigée par Bush-Cheney et 300 000 soldats de l'OTAN, plus les dizaines de milliers de la sous-traitante « Jihadiste » du Pentagone, en plus d'en finir avec la vie de près d'un millions d'Afghans et de provoquer la fuite de millions de familles loin de leurs foyers, a provoqué l'effacement de la mémoire historique de cette nation jusque dans les livres scolaires. Rares sont ceux qui rappellent que la République Démocratique d’Afghanistan (1978-1992), dirigée par les communistes, élimina l'usure, la culture de l'opium, légalisa les syndicats, établit une loi de salaire minimum, les conventions collectives, l'égalité entre l'homme et la femme. Ce qui permit que pour la première fois 40% des médecins soient des femmes, de même que 60% de professeures de l'Université de Kaboul. Le gouvernement déclara l'éducation gratuite et universelle, de même que la santé, doublant les lits des hôpitaux. Selon la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA), le nombres des civiles morts ou blessés dans les attaques de l'OTAN en 2017 à augmenté de 50% par rapport à 2016, un tiers d'entre eux étaient des femmes, des petites filles, des petits garçons. Aujourd'hui, dans les écoles de l'USAID on n'apprend pas les valeurs de la collectivité, mais bien l'individualisme le plus pervers du « sauve qui peut »


 

7.Saper la résistance à l'Impérialisme et à ses dictatures alliées, dans les pays sous tension. En palliant à la faim de manière ponctuelle, et dans des moments spécifiques, avec une aumône, pour empêcher que la population s'organise pour exiger la justice sociale. En Égypte, tant pendant la période du régime de Mubarak, comme aujourd'hui sous le despotisme du général Al Sisi, Washington a obligé le Caire à lui acheter des armes alors que des milliers de personnes vivent dans les cimetières, pour ensuite envoyer l'USAID distribuer du pain dans les quartiers qui se sont levés lors du « Printemps » séquestré" de 2011, sapant la résistance. Ils ont fait pareil en Haïti : dans les quartiers où les travailleurs ont organisés des « soupes populaires» pour demander justice, l’USAID réparti des misérables sacs de nourriture, forgeant des loyautés : « tous baisent la main qui leur donne à manger », pense-t-elle.

8.Provoquer des protestations populaires contre les gouvernements qu’elle répudie , sous la bannière de la « Promotion de la Démocratie ». «USAID a été expulsée de Russie, des pays de l'ALBA (Bolivie, Équateur, Dominique, Nicaragua et Venezuela) et du Burkina Faso. Dans ce pays, le Président Thomas Sankara, le Che Guevara du Burkina Faso, fut mis en déroute par un coup d'état patronné par la France et assassiné en 1987 en châtiment de ses grandes mesures dirigées vers l'autosuffisance de la Nation. La Libye, qui était un des pays africains les plus développés, aujourd'hui est le meilleur exemple de ce type de « libération ».
 

9.Créer ses propres moyens de communication, apparemment dépolitisés (sportifs, musicaux, etc.) tout en envoyant des messages subliminaux au profit de l'économie de marché, du consumérisme, la non-solidarité, etc. Usaid, à travers de la OTI, introduisit à Cuba en 2010 un système de messagerie similaire à Twitter appelé ZunZuneo. Pendant qu'il compilait les données personnelle de centaines de milliers d'usager à travers leur mobile, il prétendait organiser la dissidence en réseau ainsi que dans la rue. Creative Associates International Inc. (CAII), un des autres sous-traitants de USAID patronna quelques jeunes rappeurs pour attraper la jeunesse.

10.Recevoir des subventions pour des destructions majeures pour cause de guerre : en mars 2017, les USA ont bombardé « par erreur » un édifice à Mossoul tuant 105 civiles irakiens : deux jours plus tôt l'USAID avait fait une demande de nouveaux subsides pour la reconstruction de l'Irak : « marchands de « guerre-reconstruction » ? « Pompiers pyromanes » ? Toute ressemblance avec « The Kid »,  le film dans lequel Charlie Chaplin vitrier incite son fils à rompre les fenêtres du voisinage pour en tirer profit en les leur remplaçant. est une pure coïncidence !


 

Si la guerre et la pauvreté n'étaient pas aussi rentables elles seraient interdites par la loi.

SourcePublico

Traduction Anne Wolff


 

J‘ai gardé les liens originaux du texte en espagnol et ajouté quelques références et notes de bas de page en français.

Un milliard de dollars investis chaque année dans des opérations d’ingérence USAID/CIA. Jean Guy Allard (2012)

L’USAID dans les Caraïbes et en Amérique centrale. Par:José STEINSLEGER (2012)

 

i Gayle Smith, commence sa carrière au Service de la CIA au début des années 70. En 1991, Gayle Smith abandonna sa carrière de « journaliste » dans la Corne de l’Afrique et accéda rapidement (moins de 3 ans) au poste de chef de l’United States Agency for International Development (USAID). Décideuse effective de cette « agence d’aide» de l’administration US, qui brasse des milliards, elle a été responsable - entre autres scélératesses - de la nomination de plusieurs agents de la CIA qui utilisent l’USAID comme couverture pour diverses activités criminelles dans le reste du monde. De la guérilla au Bureau ovale : la vie criminelle de Gayle Smith

ii [Pour USAID]. Les lignes de séparations entre les programmes « d’assistance pour le développement » et « d’assistance militaire » se sont faites toujours plus diffuses. L’histoire « innocente » de l’USAID

iii - Les stérilisations forcées en Amérique latine

- « Au Pérou, les campagnes de stérilisation sont permises par un organisme nord-américain : l'US-AID (Agence Internationale de Développement). L'US-AID a aidé le gouvernement à planifier les campagnes, et a fourni une aide technique, avec le gouvernement anglais et l'UNFPA (organisme de l'ONU consacré à la population mondiale). Les campagnes de stérilisations forcées au Pérou

iv En Europe aussi nous avons bénéficié, nous bénéficions des démocratisations « Made in USA ». :Au début de l’année 1947, le Congrès vota un budget de 400 millions de dollars pour combattre le communisme, le président Harry Truman «employa cet argent ouvertement en Grèce et en Turquie, mais clandestinement en France et en Italie, par l’intermédiaire de la CIA, en vue d’apporter un soutien aux partis politiques démocratiques. […] Décidée à sauver la France d’un coup d’Etat communiste imminent, la CIA intervint pour aider à briser la grève, en choisissant le Parti socialiste pour gourdin. CIA et ingérence en France : briser le peuple en lutte

v Comme par exemple, Juan Guaido au Venezuela, un pur produit d’une société civile fabriquée par USAID. Ou au Paraguay, en 2012, avant le coup d’état Parlementaire qui va destituer arbitrairement le président Lugo :  « Tant parquet ou le Ministère Public que le pouvoir judiciaire et la Police Nationale, ainsi que divers autres organes de l’Etat du Paraguay sont contrôlés par le moyen des conventions de coopération de USAID, l’agence de coopération des Etats-Unis. » Paraguay : Monsanto, USAID et le renversement du gouvernement

 

vi««Les assassins financiers sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Ils dirigent d’argent de la Banque mondiale, de l’Agence américaine du développement international (US Agency for International Development – USAID) et d’autres organisations ‹humanitaires› vers les coffres de grandes compagnies et vers les poches de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète.» La haute finance, une nouvelle forme d’impérialisme

 

vii« Dans les années 1960, Washington a initié un programme d’entraînement sur dix ans pour la police de l’Uruguay, aidant à la faire passer d’une force faible et sous-financée à un instrument de répression efficace. » […] six mois après le début de ce programme, les responsables de USAID à Montevideo expliquèrent que « l’Uruguay avait bénéficié d’un état de sécurité relativement pacifique pendant de nombreuses années », et que « aucune menace active d’insurrection n’existe ». Dans la version 2012 de cette histoire, Panetta présente les trafiquants de drogue et les insurgés comme les deux dangers jumeaux qui nécessitent la réorganisation des escadrons de la police. Mais si le passé peut servir de guide, ces affirmations devraient rencontrer le plus grand scepticisme. «  Le nouveau plan du Pentagone pour affronter la marée rose en Amérique Latine

 

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 23:58

En cas de bug https://youtu.be/Kp6Y5rMhuVQ

 

Le reportage d’envoyé spécial (février 2019) nous emmène dans un monde de perdition. C’était donc cela le « Rêve américain » ?

Suicide collectif ? Assassinat en masse ?  Les drogues légales ou non transforment les USA en un grand mouroir. Le manque rend fou, sème d’incommensurables souffrances, provoque des violences quand plus rien d’autre ne compte que de trouver sa dose.

L’Europe est-elle menacée de suivre les USA dans cette chute libre en enfer ?

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 14:52

Chaque jour je fais beaucoup de recherches, de vérifications d'info. Et bien sûr il m'est impossible de transcrire sur le blog toutes les informations qui pourraient s'avérer significatives que je collecte. Beaucoup restent des pistes à suivre, mais tous le savent, en particulier ces derniers jours, l'actualité, l'événementiel est un fleuve en crue qui nous entraîne à toute vitesse vers « ? ».

« ? » ? Qui peut se vanter de le savoir sinon quelques imbéciles présomptueux vers quoi la navette emballée du destin nous entraîne  ?

Nous vivons ce que la théorie du chaos appelle un point de bifurcation. Un de ces moments où l'horizon temporel de Lyapounov est au raz des pâquerettes.

Cet horizon temporel est la durée pendant laquelle l'évolution d'un système reste prévisible. Au delà, l’improbable même est possible.

 

Le croquemitaine mondial Trump en a pris un sacré coup, hier. Et certainement, cela aura des conséquence géopolitiques. Son ex-avocat s'est lâché devant le Congrès. A la fin de chacune de ses dénonciations, qui l'impliquaient également, les remarques racistes de Trump en privé, les évasions d'impôts, les mensonges faits devant le pays, les méthodes maffieuses pour faire taire ceux qui le dérangent... tous procédés dans lesquels Cohen s'implique, il termine par « ... et j'ai continué à travailler pour lui ! ». Contre ses propres valeurs, contre sa conscience.

 

Il a dit tout haut ce que tous savaient (où presque), ce que beaucoup continuent à faire « continuer à travailler pour Trump à l’encontre de leur propre conscience ». Combien aujourd'hui vont se demander, si eux aussi devrons un jour déclarer, en acte de contrition « … et j'ai continué à travailler pour lui ! » ?

Je ne parle pas de son équipe de guerre pour le Venezuela et l'Amérique Latine, à côté d'eux, de leur passé d'assassins qui donnent les ordres, Trump est vraiment un petit joueur. Ceux-là sont les inamovibles d’un système qu’il s’agit justement de renverser.

 

Le plus étonnant dans les déclarations de Cohen, c'est que pour Trump, la campagne présidentielle était en fait une campagne publicitaire pour sa propre marque, et qu'il ne pensait même pas gagner les primaires du parti républicain !

 

Je me dois tout de même de préciser que Clinton, cela n'aurait pas été mieux. J'ai suivi son actuation, de jour en jour, d'heure en heure, de minute en minute, lors du coup d'état de 2009 au Honduras, la chute du premier domino du progressisme en Amérique Latine, pendant qu'Obama se planquait lâchement en coulisse pour préserver sa belle image. Elle est devenue pour moi Clinton 4H, Hillary, Harpie, Haineuse et Hystérique. C’est elle qui a permis que se perpétue ce que l’ONU avait condamné, presque unanimement comme un coup d’état militaire. Les souffrances du peuple du Honduras, et de l’Amérique Latine, aujourd’hui, elle en est une des principales responsables, complice d’une application dure de la doctrine de Monroe.

 

 

Ce qui c'est passé hier provoquera peut-être un réveil des consciences chez ceux qui se demanderont « ... et je vais continuer à travailler pour lui ? » Et d’autres « … et on va continuer à voter pour eux ? ». On verra.

 

 

Et pas seulement pour Trump... Pour Maduro aussi, pourquoi pas ?

Je peux écrire des pages et des pages pour expliquer pourquoi je considère Maduro comme un dictateur. Je peux aussi en quelques lignes donner une raison qui est une condition suffisante, d'où découlent toutes les autres.

Le Projet de Chavez, celui que Maduro a juré sur l'épée de Bolivar, en décembre 2012 qu'il le conduirait jusqu'au bout « comuna o nada !». « La commune ou rien », implique une redistribution, une circulation permanente du pouvoir politique entre tous les habitants, la fin de quelque concentration de pouvoir que ce soit. C'est un projet dans lequel la Souveraineté Populaire dans sa diversité devient le premier et le seul pouvoir, un pouvoir qui ne cesse d’être redistribué entre tous.

Rien à voir avec la Dictature du Prolétariat... ce mythe qui a produit tellement d'aberrations sur notre belle planète. Bien sûr, il y a toujours une inadéquation entre idéalité et réalité dans l'application d'un projet politique qui est ce vers quoi on tend... un sens, une direction, un guide pour l'action. Le choix de valeurs a respecter.

Va-t-on dans la bonne direction ? Et en l'occurrence Maduro va-t-il dans la bonne direction. Je vous répond tout de suite NON, mille fois non, cent mille fois NON, 30 millions de fois non, le nombre des vénézuélien a qui il a confisqué le pouvoir.

Je pourrais donner mille exemples concrets pour illustrer cela. Je vais rester dans le domaines des idées.

En octobre dernier après son voyage en Chine, Maduro fait cette étonnante profession de foi. « J'adhère au projet de Xi Jinping... j'y adhère dans tous ces concepts »

Or une caractéristique du rêve de XI, c'est que dans son monde si le peuple jouit de droits économiques, il n'a par contre aucun droit politique. Le pouvoir se concentre entre les mains du dirigeant suprême président du pays et président du parti qui place ce pays sous contrôle.

Expliquez-moi comment on peut défendre à la fois la commune de Chavez et le rêve de XI.

Une application majeure de cette dérive : Maduro président de la République, s'est autoproclamé (et oui, c'est une mode au Venezuela, l'auto-proclamation) Président du PSUV, Parti Socialiste Unifié du Venezuela, qui fonctionne toujours d'avantage comme un parti unique détenteur d'une vérité unique, La Vérité. Tous ceux qui ne l'adoptent pas, chavistes ou opposants, sont des hérétiques. Ajoutons pour que le tableau soit complet, que Maduro s'investit dans ses discours d'une autorité de droit divin... Il a supprimé les élections des cadres du parti par la base, c'est lui-même qui en a choisi l'équipe dirigeante, qui est aussi a peu de chose près, l'équipe qui dirige l'exécutif (et ses débordements sur les autres pouvoirs) du pays.

Maduro a été un leader maoïste. Centralisme démocratique : les informations vont de la base vers le sommet et les ordres viennent d'en haut ; pas de droit de tendance au sein du parti. Ce sont aussi des caractéristiques du stalinisme. Tous les habitants obéissant aux contraintes d’une idéologie unique : LA VÉRITÉ. Ce n’est pas seulement des choses que j’ai déduites par une longue observation. Ce sont des choses des choses qui se disent dans les discours des cadres du PSUV, nous détenons la vérité et notre Mission est que tous s’y rallient.

Et pour illustrer cela, j'avais montré comment les brigades du parti, qui se confondent avec les services sociaux du pays, avaient été chargées d'identifier « l'ennemi idéologique », dans chaque quartier, dans chaque rue, dans chaque foyer du pays. A voir ici : Identifier l’ennemi historique. Une vieille recette de la gauche autoritaire.

 

Après, s'il en faut plus, j'en ai un plein sac à malice... la malice de Maduro, le pervers. Je peux donner des preuves de tout ce que j’avance ici, toutes sont des déclarations de Maduro ou des dirigeants du parti-pays, du matériel idéologique destiné aux militants. Pas même besoin du matériel, dense, fourni, fondé, qui vient de la dissidence ou de l’opposition pour montrer que Maduro est l’antithèse des idées de Chavez.

 

 

Et donc oui, j'aimerais vraiment aujourd'hui que des militants sincères du PSUV, se posent la question : « ... et je vais continuer à travailler pour lui ? »

 

 

Aux yeux des Maduristes fanatiques, Maduro est Le Conducteur de Victoires. Or certaines victoires sont aussi des échecs. Pour prendre les exemples chiffrés que vous trouverez plus en détail ici

De la légitimité de N. Maduro. En chiffres et en questions.

De la légitimité de l’Assemblée Nationale, et de Guaido au Venezuela

 

En dehors de toute autre considération, un des points important du Projet de Chavez était d’augmenter progressivement la proportion de chavistes parmi la population, en les gagnant par la conviction. Maduro gagne les élections de mai 2018. Il est vrai que plus de 6 millions de voix, compte-tenu des circonstances c’est une victoire, incontestablement. Mais c’est aussi un échec. Ces 6 millions de voix représentent 30 % des électeurs inscrits et marquent un net recul par rapport aux élections de 2012.

 

Maduro s’autoproclame leader maxima du chavisme actuel. Si on se place de son point de vue, cette perte de confiance des électeurs est un recul du chavisme. Un échec qui mérite d’être interrogé comme tel.

 

Plutôt que de s'interroger sur cette perte de confiance, il stigmatise l'hérésie de ces chavistes déçus, et les qualifie de « traîtres à la patrie ». Un de ces ennemis historique qui doivent être identifiés par les brigades du parti et combattus. et combattu

Je n'ai pas étudié ce dossier dans son exhaustivité, mais je peux dire que oui, il existe des prisonniers politiques au Venezuela, il s'agit de dirigeants chavistes, de leaders ouvriers, paysans, indigènes victimes des purges politiques qu'organise Maduro. Quand on suit la trajectoire de Xi Jinping de la base au sommet en Chine, on retrouve les même méthodes pour le même but : devenir le leader Maxima Unique Incontesté par élimination de la concurrence.

Et encore une fois, du matériel pour fonder ce que je dis, j’en ai à revendre…

 

Par contre, pour ceux qui s'imaginent encore qu'il y aurait des centaines de manifestants pacifiques de l'opposition qui croupissent injustement en prison, j'ai un gros dossier, bien fournit qui démontre que les guarimbas sont des opérations de déstabilisation violentes, concertées, dirigées par l'extrême-droite. Tirer sur les force de l’ordre des bombes incendiaires avec des mortiers fait maison, et se réjouir en voyant tomber les policiers blessés, on accepte dela dans aucunes de nos démocraties occidentales qui se prétendent pourtant modèle du genre. Des actions violentes, concertées en vue de renverser un gouvernement... je ne sais pas quel pays tolère cela.

Et là ce ne sont pas les documents qui manquent, venu de l’opposition cette fois, qui montrent du coup d’état de 2002 au 23 février 2019, c’est la même dynamique, qui utilise des techniques de guérilla urbaine et des méthodes paramilitaires avec la volonté affirmée de 1) déstabiliser le pays. 2) renverser le gouvernement.

 

 

Il y a également une vidéo que j'aimerais commenter. Elle a été réalisé par un « youtuber » qui voyage dans le monde et en ramène des vidéos qu'il publie. Celles qui m'intéressent concernent son voyage au Venezuela, elles fourmillent de détails intéressants. Le moment le plus lumineux, va me servir de conclusion : les propos de cette habitante - une petite dame, toute simple, sans prétention - d'un quartier de Caracas, Petare, qui a la réputation d'être un des plus dangereux au monde. Cette dame qui s'implique dans la vie de sa commune, affirme que : « Non elle n'est pas partisane de Maduro, mais que oui, le Projet de Chavez était plein de belles idées et qu'il faut continuer à les mettre en pratique. »

Et si Chavez était encore vivant, cela impliquerait que parfois mettre en œuvre les Belles Idées de Chavez conduirait à se battre contre les pratiques de Chavez lui-même.

Cette dame qui le vit au quotidien, et moi qui regarde cela de loin, nous partageons, un même point de vue. C'est ce Venezuela qui parle à mon cœur, celui dont les medias de gauche comme de droite étouffe la voix, celui que Maduro emprisonne :

 

Les Idées de Chavez sont de belles idées qu'il faut continuer à concrétiser.

 

C'est du politique, pas de la politique. Ce sont des milliers de petits gestes quotidiens qui se complètent pas de grands discours. C'est une question de bonheur pas de pouvoir. C’est la Commune du Venezuela.

 

Anne W.

 

 

 

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 17:40

Keny Arkana

Un peu du monde que nous voudrions voir exister.

Un Nous écho d'expériences et de paroles partagées

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 16:41
Pas de "liberté" CIA made in USA pour le Venezuela

Pas de "liberté" CIA made in USA pour le Venezuela

 

Après Eliott Abrams, un autre ingrédient de cette recette aux relents de terreur et de sang.

Juan Cruz a été nommé, en mai 2017, directeur pour les Affaires de l’Hémisphère Occidental (Amérique Latine en l’occurrence) du Conseil de Sécurité Nationale des États-Unis d’Amérique du Nord. Un travail qui consiste par exemple à coordonner les actions des différentes agences qui contribuent aux processus de déstabilisation au Venezuela. Après de longues années de travail sous couverture, pour l’agence, il avait été nommé directeur de la CIA pour l’Amérique Latine.

D’origine Portoricaine, il parle parfaitement l’espagnol et selon ses paires c’est un professionnel efficace, pragmatique qui a une grande pratique du terrain (AL) et quantité de contacts utiles.

 

Juan Cruz est un sinistre personnage, il a été longtemps un agent de l’ombre de la CIA en Amérique Latine. Il y a donc peu d’informations qui concernent son action précise. Mais nous savons à quoi il a participé. Et quand il on parle de la CIA, la question se pose immédiatement : Que va-t-on raconter, la version officielle ou la réalité qui de ce qui s’est déroulé, occulté par cette narration fictive ?

Par exemple : Juan Cruz a lutté contre le narcotrafic et l’insurrection de gauche en Colombie. Beaucoup le savent, il serait plus juste de dire que ce monsieur a participé à des opérations menées par les USA pour contrôler le narcotrafic en Colombie. Quand aux « insurrections de gauche » - quoiqu’on en pense par ailleurs, l’action de la CIA ne vise pas qu’elles. Ce prétexte a permis de brûler des villages entiers, de mettre sur les routes 8 millions de paysans déplacés pour faciliter la pénétration des corporations dans le pays. Le travail de la CIA en Colombie a contribué à faire du gouvernement ce pays, dévasté par plus d’un demi siècle de guerre et de terreur, un vassal docile des USA. Cruz était de la partie.

 

Pour comprendre le rôle joué par la CIA en Amérique Latine, on peut rappeler deux de ses mauvaises actions  : l’assassinat, en 1948, de Jorge Eliecer Gaitán Ayala, candidat à la présidence en Colombie et, le renversement de Juan Jacobo Árbenz Guzmán président du Guatemala en 1954.

Je connais mieux l’histoire de Árbenz. Ce n’était pas un communiste, loin de la, son projet, libéral, consistait entre autre, à développer dans le pays un capitalisme national, ce qui impliquait de reprendre le contrôle des ressources du pays investies par des intérêts colonialistes.

C’est exemple est éclairant : ce que visent les actions de la CIA en Amérique Latine, au-delà même de l’éviction de toutes les idéologies socialo-communistes, c’est toute velléité d’autodétermination nationale ou régionale, des projets qui ne peuvent se réaliser sans reprendre les ressources du pays, de la région,  des mains des corporations US qui se les sont appropriées. Dans le Guatemala d’Arbenz, c’est la culture des bananes qui était enjeu. La puissante United Fruit (devenue Chiquita depuis, pour cause de mauvaise réputation) ne voulait pas perdre cette source de profit. Elle ne voulait pas non plus d'un mauvais exemple qui risquait de faire des émules. La CIA est intervenue pour renverser Arbenz.

 

1948, 1954,… … … la CIA a une très longue histoire d’actions criminelles, d’actions déstabilisatrices en Amérique Latine, et en 2019, elle est toujours là, avec des actions de même sens et de même nature Leurs motivations n’ont pas changé, le but est que les Corporations US puissent recommencer ou continuer à se comporter en Propriétaires et Maîtres de la Région au détriment des populations locales. Pour le dire en clair :au prix de leur soumission, par la mort, le sang, la douleur. Encore aujourd’hui elles offrent souvent des conditions de travail similaires à celle de l’esclavage, et pour les dizaines de millions de « laissés pour compte » du capitalisme, l’errance des peuples déplacés de leurs terres, la mort ou une misère souvent pire que la mort. Qui a dit « crime de lèse-humanité » ? 

Pourtant en écoutant ce qui s’est dit à la Conférence du Groupe de Lima, lundi, à Bogota, j’ai remarqué deux tendances présentes à des degrés divers dans ce groupe de gouvernements ennemis de Maduro. De la plus pure vassalité (l’uribiste Duque de Colombie, Guaido lui-même) envers les USA jusqu’à une tendance libérale nationaliste qui refuse de se retrouver (entièrement) sous la coupe des USA. Ces deux tendances s’affrontent actuellement au sein du gouvernement brésilien, par exemple. Dans ce cas et lors du show humanitaire du 23F, c’est la tendance souveraineté nationale dont font partie le vice-président Mourão , général à la retraite et les militaires qui a gagné, contre le Président Bolsonaro dont la campagne s’ornait de portraits de Trump.

Il y a eu, à Bogota, un refus quasi unanime du viol de la souveraineté territoriale du Venezuela. Autrement dit le refus de l’intervention militaire du pays par une nation étrangère, la même posture que celle adoptée par l’Europe, qui avait mis Trump dans une telle colère qu’il avait illico déclaré l’Europe « ennemie des USA ». Un acte de rébellion ? Aux yeux de Trump, Mike Pence, Bolton,  certainement

 

On l’a vu avec Eliott Abrams et les Documents de Santa Fe, les gouvernements d’Amérique Latine se doivent d’être les antennes et les relais des USA dans leurs pays respectifs. Evo Morales, lors de sa première élection, a été très étonné de découvrir une porte dérobée dans le bureau présidentiel. Une porte qui menait droit dans les bureaux des conseillers étasuniens de la Présidence de Bolivie.

 

Ceci vous donne un peu la mesure du genre de travail que va devoir poursuivre, Juan Cruz au Venezuela et dans la région, pour convaincre (de gré ou de force) tout ce beau monde de plus en plus rétif quand il s’agit de se placer sous la domination des EU.

 

Exemple du travail de Cruz depuis son entrée dans ses hautes fonctions. Dans un article daté du 19 juillet 2017

« Juan Cruz a été un des personnages clé pour les sanction du gouvernement de Donald Trup contre le Venezuela. […] Parmi elles [celles qui consistent] à congeler des fonds pour qu’ils ne puissent être utilisés que par un nouveau gouvernement de transition au Venezuela. »

 

Et donc si Guaido a des airs de lapin sorti par surprise du chapeau magique de l’Oncle Sam, le rôle était écrit de longue date. Il fallait encore mettre au point une marionnette qui puisse l’interpréter.

Pas très bon en impro, Guaido accumule les gaffes dont celle scandaleuse qui a fait le tour des réseaux sociaux, son incroyable déclaration :

« Les morts ne sont pas un coût pour nous, ils sont un investissement dans le futur »

Voyons Juan ! ce sont des choses que l’on sait entre « nous », dont on parle éventuellement librement dans le cercle des initiés, mais qu’on ne dit pas à haute voix avec les caméras braquées et les micros qui transmettent vos paroles dans le monde entier.

La devinette du jour : c’est qui « nous » ?

 

Il semble que Juan Guaido « ya no sirve para nada » (ne sert déjà plus à rien). On voit l’étape suivante se profiler à l’horizon, ses petits camarades – avec leurs gros sabots - clament pour qui veut l’entendre que “La vie de Guaido est en danger et que Maduro est rendu par avance responsable de quoi que ce soit de mal qui pourrait lui arriver” et les plus audacieux d’ajouter, guillerets, que cela serait un motif tout trouvé pour une intervention étrangère musclée au Venezuela.

Et plus ils le disent, et plus cela pourrait leur rapporter gros, et moins Maduro a intérêt à ce qu’il arrive quoi que ce soit à Guaido. Mais c’est aussi la responsabilité de chacun de ne pas se faire avoir par d’aussi sordides et transparentes manipulations.

 

Selon Atilio Boron, Juan Cruz aurait été un des francs-tireurs de la CIA en AL. Il a donc également une précieuse connaissance de terrain de ce genre de pratique ainsi que des gens susceptibles de réaliser un assassinat sous faux drapeau. Abrams, Cruz et Pompeo et Gina Hespel… tous des experts en mauvais coups estampillés CIA.

Guaido annonce qu’il rentrera au Venezuela cette semaine, si j’étais Maduro, je lui offrirais un service de sécurité en béton armé.

 

C’était donc Juan Cruz, un autre des ingrédients de la recette de Trump pour l’Amérique Latine. Cela ne promet rien de bon.

Parce que pour les gens au cœur sensible, chaque mort de ces guerre injustes faites aux peuples qui luttent pour avoir le droit de s’autodéterminer, est une douleur qui s’ajoute à tant de douleurs déjà d’un deuil qui n’en finit plus.

 

Je regarde la vidéo un peu nunuche des enfants du Venezuela qui souhaitent un joyeux Noël au monde entier, je regarde ces petits choux, maladroits, touchants, de bonne volonté. Et je souhaite que rien de mauvais ne leur arrive.

 

Cela sert à quoi la politique, si ce n’est pas pour défendre leur droit au sourire, au rire de bon cœur, à l’insouciance de l’enfance.

 

 

Anne W

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Gilles Deleuze, février 1977.

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