4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 10:00
¡BASTA YA !


Jean ORTIZ

Le Grand Soir était sur scène avec des interventions de Jean Ortiz et Maxime Vivas, entre autres et celles de Juan Gordillo, maire de Marinaleda, de représentants d’Attac, de CADTM…
Voici le texte de l’intervention de Jean Ortiz.

Le Grand Soir.


Le capitalisme porte en lui un ordre cannibale de l’homme, de la nature, du monde, l’ordre volontairement injuste, sauvage, de nos sociétés.

Oui "Y’en a marre" ! Oui, "y’en a marre" aussi d’entendre ressasser que : "il n’a pas d’alternative" (au système prédateur qui nous opprime). Oui il y a des alternatives, oui, à condition d’attaquer le mal à la racine, d’enfoncer le "mur de l’argent", de partager équitablement le gâteau.

Oui, oui, oui.

Je veux un monde sans abbés Pierre, sans Emmaüs, sans "Restaus du cœur", sans charité, sans Hiver 2015.

Un monde désirable, comme une mer étale, sans bouées caritatives, sans "paix sociale", sans "partenaires sociaux", sans compétition, sans concurrence, sans hiérarchie, où chacun ne restera pas à sa place, où la place de chacun sera celle de tous.

un monde où le pouvoir de tous, l’assemblée de tous, le référendum révocatoire, la communauté des décisions et des biens, la gestion et le contrôle collectifs, le partage et l’égalité des droits et des chances, se substitueront à la ploutocratie, l’exploitation du plus grand nombre, l’aliénation sociale, la discrimination de la femme, du migrant, l’adoration du veau d’or, le festin d’une caste de vampires assoiffés de profits, qui saignent l’homme et la Pachamama, la Terre mère,

et qui tiennent le peuple à l’écart, dans une démocratie prostituée en-dictature des marchés.

Un monde où l’on chassera tous ceux qui font du commerce avec tout et partout.

Je veux un monde où l’humanité ne marchera plus à reculons vers la déshumanisation, l’abîme et le malheur des temps,

où l’on ne nous volera plus la vie.

Je veux un monde où l’homme ne sera pas une "ressource humaine" mais mon frère, libre de ses choix, acteur de sa vie,

où le travail ne sera plus une "variable d’ajustement" mais un bonheur partagé,
où chacun donnera à l’autre, au bien commun, le meilleur de lui-même.

Je veux un monde de tout le monde, de tous les mondes, où chacun fera signifier sa vie, sa dignité, vivra l’altérité, s’enivrera de l’autre,

où chacun naîtra "inclus", intégré, et non "fils de",

où être ne suffira pas ; où il faudra être autre et être ensemble,

où l’on bannira l’avoir pour instaurer le "sans prix",

où la courbe du chômage disparaîtra,

où l’on pourra crier : "au bonheur !"

jeter des pavés dans les mares sans faire de vagues,

ou le cri sera essentiel, où nous serons pierres solidaires du chemin,

où l’on ne dira plus : "c’est comme cela",

où l’on mènera la vie dure aux indifférents,

où l’on perdra la peur des puissants, parce qu’il n’y en aura plus.

Je veux un monde de lenteur, de sobriété, dépourvu de malheur à regarder sans rien faire,

un monde débordant d’alternatives sociétales humanistes, d’arcs-en-ciel possibles,

un monde sans "salariat", sans "capital", sans classes sociales, sans rentabilité en bourse,

sans "droit des affaires", sans politique du chiffre, sans police de la pensée, sans infos-propagande,

sans propriété privée des moyens de production,

où l’on produira juste ce qu’il faut, l’essentiel et non le superflu, pour les besoins des femmes et des hommes,

et pas pour engraisser des actionnaires et des grands patrons, prédateurs et parasites, insatiables.

Un monde qui tiendra compte de sa finitude,

où l’on plantera des arbres pour faire forêt,

où les supermarchés deviendront des coopératives ou des maisons de la culture, ou des hôpitaux gratuits,

et les prisons des écoles,

où l’école laïque, publique, gratuite, obligatoire, sera pour tous un espace de liberté,

suscitera une inextinguible soif d’apprendre, pour atteindre et partager le meilleur de soi.

Je veux un monde où l’on créera de l’emploi sans détruire la nature, en la préservant, sans épuiser la sève nourricière,

où le logement, l’alimentation, l’énergie, l’eau, les forêts, la terre, les ressources naturelles, ces biens communs, seront gérés en commun et relèveront du service public...seront interdits de spéculation.

Je veux monde où la bêtise sera éradiquée,

où la philosophie des Lumières retrouvera son éclat d’antan,

où l’université ne fabriquera plus des clones chair à patron, mais des citoyens à la culture universelle et à la pensée critique.

Je veux un monde multiculturel, débarrassé de tout ordre marchand, du profit et des profiteurs, de toute culture impérialiste,

de toute velléité hégémonique,

où les Palestiniens auront enfin un port d’attache,

et les "Sans-terre" de quoi semer et planter,

où Washington ne pèsera pas plus que La Paz, La Havane, Port au Prince, Luanda, Maputo, Hanoï.

Je veux ce monde et j’invite à le vouloir, à rendre l’utopie vivante, par la volonté de lutter, de recréer du lien, du sens, par le rêve multiplié, le refus de toute fatalité, par le "tous ensemble".

Non, nous ne sommes pas condamnés au malheur

Non, cette société pourrie n’est pas l’horizon indépassable de l’humanité.

Il y a des mots que j’aime et qui n’ont pas la mémoire courte ; des mots qui caressent des rêves possibles : solidarité, fraternité, bien commun, "buen vivir", partage, tendresse, amour, bonheur, sobriété, résistance, debout, accueil inconditionnel, pensée libre. Ils sont à portée de main, pour peu que nous le voulions tous.

N’attendons aucun "grand soir". Soyons rebelles. Pour être pleinement soi-même, il faut se rebeller ensemble. Luttons, luttons ! Redonnons du sens, du lien. Le monde n’est pas donné une fois pour toutes.

Nous savons diagnostiquer les fléaux qui nous frappent. Mais nous avons du mal à fédérer nos luttes, à crédibiliser nos projets alternatifs, si humanistes.

Ne cédons pour autant jamais au découragement, croyons au soleil même lorsque de gros nuages noirs s’amoncellent et nous menacent, inventons des fronts de résistance jusqu’au bout, des Marinaleda, libérons des espaces et transformons-les en lieux d’émancipation. Le temps est venu d’inscrire nos pas dans ceux des résistants, d’hier et d’aujourd’hui, dans ceux de l’abbé Pierre au Vercors, dans ceux des "étrangers et nos frères pourtant" de "l’Affiche rouge", afin d’inventer le chemin entre mille orages. Ce monde nouveau vit et palpite en nous.

Accouchons-en ! Donnons-lui la lumière, par l’insurrection des consciences, et par l’insurrection citoyenne dans la rue. "A la calle que ya es hora (...)

¡Basta ya !"

Jean Ortiz, universitaire, Pau.

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 02:51

 

 

Une droite aussi pitoyable qu’extrême…

Paul C.

À force de taper sur la Gauche Roudoudou, j’en viendrais presque à oublier la Droite Radada, au risque de semer le doute dans l’esprit de mes lecteurs ou d’entretenir une équivoque qui n’a pas lieu d’être. Si je critique l’ersatz de socialisme qui nous est servi comme plat de résistance ces derniers temps, ce n’est pas par sympathie pour la clique réactionnaire d’en face. Je n’ai nulle envie de réclamer une assiette de cette daube mal réchauffée que nous servent actuellement les prophètes bien pensants d’une droite française méritant largement sa place dans l’Internationale de la Connerie (avec une majuscule). Il suffit de regarder les mots d’ordre affichés dans les manifs « pour tous » ou les manifs « contre » qui se succèdent actuellement, entre deux apéritifs franchouillards pour identitaires très identifiés… De quoi gerber… Je comprends que Jacquard ou Cavanna se soient fait la malle !
Si le mot « extrême » avoisine celui de « Droite » dans le titre que j’ai choisi, c’est qu’il devient de plus en plus difficile de démêler et de hiérarchiser les différents courants qui se déchainent pour attirer le chaland sur leurs stands de frites surgelées. Cela va du Pétainisme primaire, au libéralisme bien pensant, en passant par le catholicisme d’un intégrisme qui fleure bon l’Opus Dei, sans oublier les nostalgiques de la monarchie, ou les adorateurs d’Adolf et de ses différentes solutions finales. Cela est si vrai que l’on retrouve bras dessus bras dessous dans les manifs : des crétins congénitaux essayant de faire passer leur antisémitisme viscéral pour de l’antisionisme et leur lecture indigente du Coran pour une philosophie profonde, avoisinant quelques « Français de souche » (depuis une ou deux générations) rêvant de renvoyer de l’autre côté de la Méditerranée, tous les envahisseurs plus ou moins basanés dans des bateaux à fonds percés. On trouve aussi dans ce rassemblement aussi hétéroclite que nauséabond, des nostalgiques de (au choix) Jeanne d’Arc, Vercingétorix, Louis-Philippe, Goebbels, Pierre Poujade… Pour parfaire la mixture on saupoudre avec quelques « gauchistes » égarés qui n’ont vu que les pancartes « haro sur le PS » et qui se sont dit que l’occasion était bonne de défouler leur frustration récente. Ils ont voté « utile » pour des Hollande, des Ayrault, des Fabius, qu’ils estimaient dignes représentants du prolétariat et s’aperçoivent, mais un peu tard, qu’il s’agit là d’agents du Medef camouflés derrière un slip rose sans épines.
Que veut-elle cette mouvance de droite, réunissant, entre autres, Identitaires et Monarchistes, Fascistes bon teint et Catholiques intégristes ? Qu’est-ce qui peut bien pousser les opposants à Merkel, à l’écotaxe, au mariage homosexuel, à l’intervention en Syrie, à l’avortement, à Mme Taubira, aux licenciements, à la mosquée du coin, au lobby sioniste… (j’en passe, la liste est aussi longue que folklorique), à marcher au coude à coude et à étaler des slogans dont le seul point commun est le caractère primaire, généralement réactionnaire, sur des banderoles flambant neuves ? Vu le contexte européen, il est clair que tous ces gens pensent avoir le vent en poupe, mais ce n’est pas le seul déclencheur de ce déferlement conservateur.
N’ayant rien à reprocher sur le plan économique à nos braves Roudoudous qui mènent une politique aussi exemplaire que celle de leurs prédécesseurs de droite, il ne reste plus à ce conglomérat d’intérêts avariés, qu’à mener une campagne haute en couleurs sur les agissements moralement pervers de la « Gauche Satanique ». Nos gouvernants actuels conduisent – selon eux – le troupeau immaculé de la France profonde sur une voie directe pour l’enfer… Je ne peux résister à l’envie de vous donner un échantillon de tous ces graves problèmes qui préoccupent nos édiles droitifiants. Les jeunes, quand ils auront fini de se masturber à l’école et d’apprendre par cœur les textes des écrivains décadents, deviendront homosexuels, n’iront plus se marier à l’église et feront des enfants non baptisés avec des femmes (ou des hommes) de couleur. Les femmes impures avorteront à tour de bras, se mettront en couple avec d’autres pécheresses puis réclameront des fécondations selon des méthodes réprouvées par la morale, et adhèreront à des syndicats de prostituées pendant que leurs enfants traineront sur le trottoir. « Oui Monsieur, Hollande, Peillon et toutes ces femmes ministres avec des noms à coucher dehors, c’est ça qu’ils veulent ! ». Le programme d’action de tous ces braves gens est simple et facile à mémoriser : ne plus payer d’impôts ; ne plus entendre parler de réfugiés politiques, d’immigrés, de Juifs, d’écologistes, de pro-européens… Il faut que le nombre de fonctionnaires soit divisé par 100, mais que leurs enfants aillent dans des classes qui ne soient pas surchargées (de Maghrébins) ; le bureau de poste de leur quartier doit être ouvert la nuit, le dimanche et fermé seulement pour les fêtes religieuses nationales approuvées par le Vatican ; il faut que les trains roulent sur le corps des cheminots grévistes et que l’on crève les pneus du scooter de François Hollande ; la préférence nationale doit s’appliquer à tous ceux qui voteront comme eux aux Municipales…
Comme ils ne veulent surtout pas qu’on les confonde avec la Gauche, ils ajoutent à leur discours quelques autres mesures « radicales » : il faut réduire les charges patronales encore plus que les Bolcheviks roses actuellement au pouvoir ne le font, baisser les impôts des commerçants, augmenter ceux des fonctionnaires et financer la sécurité sociale avec une taxe réservée aux mères célibataires, aux prostituées étrangères et aux homosexuels fortunés. On doit impérativement laisser les frontières perméables aux mallettes de billets mais installer une filtration efficace contre les envahisseurs Roms venus de Mongolie extérieure… Ils sont d’accord avec les Palestiniens pour dénoncer le caractère impérialiste de l’État sioniste d’Israël, mais aussi avec le gouvernement israélien pour qu’il les débarrasse de tous les Arabes et de tous les Noirs. L’essentiel c’est que tout cela se déroule loin de chez eux. Quant à l’Afrique, cet immense Disney-Land, il n’y a qu’à rapatrier les mines de diamants et d’uranium en France, dans un coin pas trop peuplé, et laisser les tribus anthropophages gérer leurs problèmes entre elles. S’il faut envoyer l’armée pour des missions humanitaires, que ce soit la Légion Étrangère, et que ces expéditions soient financées non pas sur nos impôts, mais sur une taxe spéciale prélevée sur les transactions financières, taxe ne concernant que les monarchies arabes et les banques juives, bien entendu. Quant à la télévision, que toutes les chaînes soient privatisées, que l’on envoie les journalistes d’Arte dans un camp de rééducation chez Poutine et que sa sainteté JP Pernaut devienne ministre de l’information à vie.
Côté culturel ils ne savent pas trop ce qu’il faut faire, car ils ont encore quelques contradictions internes à gérer avant d’élaborer un programme, mais ils savent tout ce qu’il faut interdire. Certains préconisent de s’inspirer des conseils de Mr Himmler, un expert en la matière, d’autres pensent que l’on a suffisamment de bonnes idées dans l’hexagone pour ne pas faire appel à un métèque. Globalement, ils sont particulièrement fiers de certaines de leurs idées : rétablir l’enseignement obligatoire de la bourrée auvergnate à l’école ; utiliser les musées d’art contemporain pour créer des centres de rétention pour les immigrés clandestins (ils auront le droit de faire des coloriages à l’endroit ET à l’envers des tableaux pour s’occuper) ; diviser par dix le nombre des livres édités pour protéger les forêts et l’esprit de nos jeunes ; rendre obligatoire la messe du dimanche pour les bons croyants ou la gymnastique collective pour les autres. Comme ce sont des démocrates dans l’âme, ils estiment qu’une dispense pourrait être accordée à ceux qui préfèrent voir un match de foot à la télé en buvant une mauvaise bière d’importation.
Tout cela pour vous montrer que si la Gauche a quelques idées perverses, la Droite, elle, est prête à explorer un champ d’initiatives tout aussi nouvelles que salutaires. Leur conseil du moment : profitez des élections à venir pour faire le grand ménage… et rappelez-vous ce qui est prioritaire : défendre notre identité nationale avec un I et un N enluminés, pour ne pas dire luminescents ! Ça c’est l’opinion des plus modérés, jupes plissées et costume-cravate. D’autres lorgnent avec envie sur les agissements de certains de leurs confrères nationalistes en Ukraine…
Bref c’est pitoyable, mais notez que – pendant que l’on nous amuse avec toutes ces conneries – la grande braderie sociale continue. L’actualité ne se limite malheureusement pas aux errements conjugaux présidentiels, à l’enseignement de la masturbation en maternelle, aux prouesses verbales nauséabondes d’un comique en perte de vitesse, ou autres niaiseries médiatiques…
NDLR : un seul dessin, volé à « La Belette » sur son blog « fédérer et libérer ». Pas d’autre illustration de circonstance car je n’ai nulle envie de reproduire des photos de tous ces cons manifestant en portant des banderoles qui me donnent la nausée. Vous ne méritez pas ça, même si, du coup, la mise en page est un peu indigeste !
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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 19:03

LIBRE manifeste le jour de la prise de pouvoir du président par confiscation d'élection

 

La farce « démocratique » continue au Honduras

 


Maurice LEMOINE

Ce 27 janvier, dans la capitale Tegucigalpa que quadrillaient six mille policiers et militaires, c’est dans l’enceinte à moitié vide du Stade national Tiburcio Carías que M. Juan Orlando Hernández (« JOH »), candidat du Parti national (PN) déclaré élu par le Tribunal suprême électoral (TSE) à l’issue de l’élection présidentielle du 24 novembre 2013, avec 36,89 % des voix, a été investi dans ses fonctions. Tant le TSE que la Cour suprême de justice (CSJ) ont refusé de prendre en considération le « recours en nullité pour fraude » déposé par la candidate de Liberté et refondation (LIBRE), Mme Xiomara Castro (créditée de 28,78 % des suffrages), et celui du Parti anticorruption (PAC), M. Salvador Nasralla (13,43 %), malgré le dossier circonstancié fourni, en particulier par LIBRE, à l’appui de ses allégations (voir les précédents articles de notre dossier «  Honduras 2013 »).

Au nom de LIBRE, bras politique du Front national de résistance populaire (FNRP), né dans la rue en réaction au coup d’Etat qui, en 2009, a renversé son époux Manuel Zelaya, Mme Castro a déclaré considérer comme « illégitime » le « président » Hernández.

 

JOH enfrenta una difícil situación económica, social y política: ICEFI

                                           Le pseudo-président

Pour celui-ci, dans des conditions normales, la situation serait passablement complexe à gérer. Dans un Congrès de cent vingt-huit députés, il a besoin d’une majorité simple de soixante-cinq élus pour pouvoir gouverner à sa guise (et de quatre-vingt-quatre voix pour atteindre la majorité qualifiée permettant des réformes constitutionnelles). Or, si le PN et le chef de l’Etat Porfirio Lobo disposaient de cette majorité (soixante et onze députés) depuis le scrutin de novembre 2009, destiné à « blanchir » le golpe et marqué par plus de 50 % d’abstentions, elle a été perdue au terme de ces élections générales. Avec seulement quarante-huit représentants, les « cachurecos » [1] doivent désormais compter avec LIBRE, qui en aligne trente-sept, et avec le PAC, qui en a obtenu treize – donc cinquante à eux deux.

« Frère ennemi » du PN, avec qui il a gouverné le pays en alternance, le Parti libéral (PL) subit une véritable déroute en ne faisant élire que vingt-sept représentants [2] : sans surprise, il paie pour avoir trahi le président Zelaya, issu de ses rangs, lors du coup d’Etat de 2009. On ne mentionnera que pour mémoire les « partis bonsaï » – Démocratie chrétienne, Union démocratique (UD) et Parti d’innovation et unité (PINU) –, avec un député chacun [3].

Cette configuration nouvelle, dans un pays soumis au bipartisme PN-PL depuis plus d’un siècle, pose un problème majeur à M. Hernández : lorsque la nouvelle Chambre des députés aura pris ses fonctions, le 25 janvier, aucun parti – à commencer par le sien – n’y disposera de la majorité et, en présence d’une opposition forte de LIBRE et du PAC, il lui faudra passer des alliances – mais avec qui ? – pour gouverner. Dès lors, conscient des possibles conséquences d’un fonctionnement démocratique, le pouvoir a pris les devants. Usurpant les fonctions du prochain Congrès, les soixante et onze parlementaires PN en fin de mandat viennent de faire passer à la hâte, dans ce qu’il convient d’appeler une « hémorragie législative », une vingtaine de lois, quatre-vingts décrets et une grande quantité de réformes et de nominations. En une poignée de semaines (dont celle de Noël, contrairement à tous les usages), davantage que pendant l’ensemble de l’année 2012 et les onze premiers mois de 2013 !

Dans le cadre de ce « paquetazo » (« gros paquet »), on notera, entre autres, la présence de : la loi d’ordonnancement des finances publiques ; l’augmentation de l’impôt sur les ventes (ISV, l’équivalent de notre TVA), affectant les produits de première nécessité ; l’élargissement (vers le bas !) de la base de perception de l’impôt sur le revenu ; le gel du salaire de certaines catégories de fonctionnaires ; la réduction des subventions à l’électricité ; des contrats de concession d’exploitation en matière d’énergie, d’eau, de téléphonie, etc. ; la privatisation de l’Entreprise hondurienne des télécommunications (Hondutel) ; la loi de l’emploi… à l’heure (combattue avec vigueur, depuis des années, par les syndicats) ; et même le budget de la nation pour 2014 !

 

Los hondureños ya no pagarán impuestos por ningún producto de la canasta básica.

Panier de base menacé

Pour faire bonne mesure, lors de sa dernière session, le Congrès a élu les magistrats du prochain Tribunal suprême électoral, renouvelant son actuel et très controversé président David Matamoros avec… cinq mois d’anticipation.

En résumé : moins malléable, le prochain Congrès peut partir en vacances, tout a été bouclé et bien bouclé !

Si le PN et le PL, malgré leur rivalité historique, ne sont séparés par aucune divergence idéologique, LIBRE et le PAC n’appartiennent pas au même champ politique. Alors que le premier se réclame d’un socialisme du XXIe siècle, le second ne conteste nullement le système néolibéral ; simplement, comme son nom l’indique, il s’oppose à la corruption systémique enkystée sous la houlette des deux partis jusque-là dominants. Toutefois, face au « détournement de démocratie » auquel se livre à nouveau le pouvoir, et à l’initiative de Xiomara Castro, Manuel Zelaya et Salvador Nasralla, auxquels s’est joint l’unique députée du PINU, Doris Gutiérrez, LIBRE et le PAC ont souscrit, le 15 janvier, un « Grand accord de l’opposition pour la gouvernabilité du Honduras ». Au rejet des mesures contenues dans le « paquetazo », ils ajoutent leur volonté de rédiger, dans les meilleurs délais, une nouvelle loi électorale incorporant le vote électronique, afin d’en finir avec « les formes traditionnelles de fraude » dont ils ont été victimes le 24 novembre dernier.

Restait, avant la prise de possession de « JOH », à faire désigner, par les députés nouvellement élus, le Bureau directeur (junta directiva) et le président du Congrès qui siégera au long de la période 2014-2018. Qui allait se porter au secours du PN, décidé à voir accéder l’un des siens à ce poste clé ? « Le Parti libéral se retrouve entre le mur et l’épée, a lucidement grimacé son dirigeant Yani Rosenthal, alors que tous les yeux se tournaient vers lui. Il doit choisir le moindre mal. Toutes les options étant mauvaises, le parti ne va rien gagner. » De fait, pour ce représentant d’une faction de l’oligarchie, LIBRE est l’ « ennemi principal » ; mais appuyer le PN, leur traditionnel adversaire, alors qu’ils sont déjà considérablement affaiblis, s’apparente à un quasi-suicide politique pour les « libéraux ». C’est pourtant, la voie qu’ils ont choisie, pour barrer la route à l’opposition. En deux sessions, cette Sainte Alliance qu’on rejoint la Démocratie chrétienne et Unification démocratique – partis sans poids réel, mais habitués, selon les circonstances, à se vendre au plus offrant – a porté au perchoir le député « nationaliste » Mauricio Oliva Herrera [4]. Comme il se doit, cette élection s’est déroulée dans le registre « República Banana ». Alors qu’ils souhaitaient soutenir une motion dans laquelle ils présentaient leurs candidats communs, les députés de LIBRE, du PAC et du PINU se sont vu refuser le droit à la parole. C’est aux cris de « dictature ! » et dans un chaos total que s’est terminée cette dernière élection.

 

Pseudo président avec son nouveau jouet préféré, qu'il a fabriqué avec l'aide de ses

amis US et d'Israël... il les aime tant qu'il veut les voir à tous les coins de rue,

à tous les croisements de sentiers de campagne.

Alors que, ce 27 janvier, seuls quatre présidents latino-américains classés à droite – Juan Manuel Santos (Colombie), Ricardo Martinelli (Panamá), Laura Chinchilla (Costa Rica), Danilo Medina (République dominicaine) – avaient fait le déplacement pour assister à l’investiture de M. Hernández, en compagnie des chefs d’Etat du Kosovo et de Taiwan, ainsi que du secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) José Miguel Insulza, les députés de LIBRE ont boycotté la cérémonie. Ils ont rejoint, dans la rue, les milliers de manifestants réunis à l’appel du parti et du Front national de résistance populaire. Sans surprise, mais sans incident notable, cette démonstration pacifique a été très rapidement bloquée dans son avancée par un cordon disproportionné de militaires et de policiers.

Maurice Lemoine

Photographies : Maurice Lemoine

[1] Cachureco (personne très religieuse) : diminutif des membres du Parti national.

[2] Marquant la fin du bipartisme, le Parti libéral n’arrive qu’en troisième position à la présidentielle, son candidat Mauricio Villeda ne recueillant que 20,28 % des suffrages.

[3] N’ayant fait élire aucun député, le Parti démocrate chrétien (DC) n’a obtenu que 0,17 % à la présidentielle ; l’Alliance patriotique (AP), de l’ex-général putschiste Romeo Vásquez Velásquez, 0,20 % ; l’alliance Front élargi politique électoral en résistance (Faper ; créé à la hâte, avec l’appui du gouvernement, pour prendre des voix à LIBRE)-Union démocratique (UD), 0,10 %.

[4] Ayant voté avec le PN et le PL, Eduardo Coto Barnica, député récemment élu de LIBRE, a été immédiatement exclu par le parti. Celui-ci ne conserve donc, dans son groupe parlementaire – que dirige Manuel Zelaya – que trente-six représentants.

 

L'opposition proteste à l'assemblée
»» http://www.medelu.org/La-farce-democratique-continue-au
URL de cet article 24247
“La represión nos infundirá más fuerza y disposición a la movilización” Bertha Cáceres del Copinh
Bertha Caceres COPINH
Tête de liste des 20 Résitants à abattre en
priorité .
Myriam Miranda OFRANEH
http://2.bp.blogspot.com/-j4Qo9M3Vof4/UupIuD-99CI/AAAAAAAAbpo/6wwK99HHZdY/s1600/20140130_bertha_oliva-610.JPG
Bertha Oliva COFANEH
Trois grandes résistantes du Honduras et du monde
Ces trois femmes défendent aussi notre avenir !
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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 16:49

 

 

Les auteurs de cet article : Camil Bouchard, Gérard Duhaime, Francine Lavoie, Georgia Vrakas, Dominique Arama, Marie-Claude Larrivée, Isabelle Boisvert et Émilie Ruffin

À la fin des années 1800, le gouvernement du Canada interdisait aux autochtones le recours à leur médecine traditionnelle et leurs rites religieux. Puis vinrent les écoles résidentielles. Les enfants y furent portés pensionnaires avec interdiction de parler leur langue : une tentative de génocide culturel dont la loi sur les Indiens adoptée à la fin des années 1880 et revue en 1951 consacre la légalité depuis lors. Cette loi enlève tout droit de propriété résidentielle aux autochtones, les confine à des réserves, les soustrait de toute responsabilité fiscale leur refusant du coup les droits et privilèges de citoyens responsables de leur destin. Cet effort soutenu d’assimilation des autochtones à la majorité Blanche ressemble à s’y méprendre à un apartheid ethnique, infantilise les membres des Premières nations et les piège jour après jour dans une dépendance économique, sociale et culturelle toxique. La suppression systématique de leur culture passe par la négation successive de leur spiritualité, de leur langue, de la relation nourricière avec la Terre. Les réserves sur lesquelles ils sont confinés sont continuellement menacées, perturbées ou inondées dépendant des calendriers de développement économique sur lesquels ils n’ont très souvent rien à dire. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les taux alarmants de suicides et de dépendance aux drogues chez les autochtones et leur méfiance à l’égard d’un système éducatif qui a broyé toute une génération et qui gomme leur appartenance culturelle.

C’est dans ce contexte aussi que s’inscrit l’attitude méprisante du gouvernement Harper dans la mise en tutelle de la municipalité d’Attawapiskat. Ce faisant, le gouvernement laisse entendre que le manque de logements salubres à Attawapiskat est le résultat d’une administration locale incompétente. Il a beau jeu de le faire, la recette est connue : vous refusez l’exercice des responsabilités civiques à un groupe, vous le confinez à des espaces de vie marginaux et insuffisants à ce que ses membres puissent assurer leurs besoins essentiels comme se nourrir, se loger et se vêtir, et vous les financez ensuite selon votre bon vouloir en les accusant de ne pas prendre leurs responsabilités. Cela relève de la plus haute hypocrisie et de la désinformation malfaisante. L’exemple des 90 millions$ versés à la communauté d’Attawapiskat est éloquent à cet égard. Alors que le gouvernement Harper affirme que ces 90 millions$ ont été octroyés pour la construction de logements, il sait pertinemment que ce n’est pas le cas. Cette somme sert à couvrir l’ensemble des programmes sociaux de la communauté : le logement (5,8 millions$), la santé, les écoles, les infrastructures de tout ordre. La somme dévolue au logement est à peine suffisante pour construire 23 logements alors qu’il en manque plus de 200. On induit sciemment une perception de générosité sans bornes du bon gouvernement canadien à l’égard des «Indiens irresponsables».

Durant ce temps, de l’autre côté de la Baie d’Hudson, dans les 14 communautés de la Baie James et de la Baie d’Ungava,  les Inuits du Nunavik continuent de s’entasser à qui mieux-mieux dans de petits logements dont il manque encore près de 1000 unités, de l’aveu même du gouvernement québécois. Alors que ce dernier annonce un investissement pour la construction de 500 logements supplémentaires (pour lesquels on espère que Québec honorera ses engagements…)  en sus des 340 prévus dans l’entente quinquennale avec Ottawa, le gouvernement Harper refuse toujours de reconnaître ce besoin criant des habitants du Nord. Attawapiskat vit un cauchemar aux yeux de tous. Les villages du Nunavik sont aux prises avec le même problème depuis longtemps et cela engendre des drames qui font quelquefois la manchette puis tombent dans l’oubli, la distance, l’isolement ou l’indifférence faisant leur oeuvre. L’attitude du gouvernement Harper devant la détresse des familles d’Attawapiskat nous fait imaginer le pire pour toutes les autres communautés autochtones. On comprend aisément pourquoi ce gouvernement s’est longuement fait tirer l’oreille avant de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le temps est venu de saisir l’ONU du peu de cas que fait le gouvernement canadien de ces droits.

http://www.centpapiers.com/canada-attawapiskat-ou-le-regne-du-mepris/89410

AP Photo/Adrian Wyld, The Canadian Press

AP Photo/Adrian Wyld, The Canadian Press

 

 

 

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LA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion!

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 16:02

 

Deux élections présidentielles aujourd'hui en Amérique Latine, Costa Rica et El Salvador, deux élections dont les campagnes ont vu une montée à gauche, mais mon suivi approfondi des récentes élections au Honduras, un montage qui comptait au moins 1O formes de fraudes, pressions, menaces, agression et achats de vote, le tout sous égide assumé des USA, qui se comportaient en porte-parole du gouvernement hondurien, je suis dubitative.

Les méthodes de fraude électorale et de confiscation des votes, quand on y met les moyens ne manquent pas et nous savons que les USA corporations ne manquent pas de fonds quand il s'agit d'assurer "leurs intérêts et leur sécurité"

 

"Une victoire du Front élargi permettrait de faire le ménage dans l'État et de renforcer le secteur public"
Entretien avec William Rodolfo Ulloa, secrétaire général et chef de campagne du Front élargi pour les élections du 2 février au Costa Rica



Giorgio Trucchi

Traduit par  Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي

 

 

 

Ce 2 février environ trois millions de Costaricains sont appelés à voter pour choisir un successeur à la présidente Laura Chinchilla et les 57 membres de l'Assemblée législative (2014-2018).

Le parti du Front élargi, fondé en 2004 par des membres éminents de la gauche costaricaine, comme José Merino, Eduardo Mora Valverde et Patricia Mora, présenté comme candidat à la présidentielle le jeune (36 ans) député José María Villalta. Son plan de gouvernement a comme priorité de réduire les inégalités sociales et de lutter contre la pauvreté.

Les deux autres candidats qui, selon de récents sondages, ont la chance de gagner sont Johnny Araya  du PLN (Parti de libération nationale) de la présidente sortante Chinchilla et Otto Guevara du MV (mouvement libertaire) de droite.

Pour William Rodolfo Ulloa, secrétaire général et directeur de campagne du FA (Frente Amplio =Front élargi), Villalta a de fortes chances de gagner l'élection dès le premier tour.

 

lainfo.es-143-encuesta

- Quels sont les principaux axes du programme de gouvernement du Frente Amplio?

- WRU: Il y a trois axes clés. Le premier est de sauver la sécurité sociale, en particulier, la Caisse costaricaine  de sécurité sociale, en renforçant ses capacités de gestion, en arrêtant le processus de privatisation et de concession du service de santé et en la dotant de ressources financières pour une viabilité à long terme. Le deuxième est de renforcer le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, pour qu'il puisse remplir sa mission d'inspection des conditions de travail, garantir le paiement de salaires minima, faire respecter les garanties de travail contenues dans la loi et la défense des droits syndicaux inscrits dans la Constitution.

Enfin, le troisième axe est la relance de la production nationale axée sur le marché intérieur, la promotion des initiatives de micro, petites et moyennes entreprises (MPME), les coopératives autogérées, des entreprises communautaires, en particulier celles constituées par des  femmes, les jeunes, les personnes handicapées et les chômeurs  adultesde longue durée.

 

- A quelques jours du vote José María Villalta se présente comme le challenger du candidat officiel.  Vous vous y attendiez? Quels sont les éléments qui encouragent les gens à voter pour le FA?

- WRU: Nous avons perçu dans la population une montée de  la colère et du rejet du parti au pouvoir (PLN). Cependant, au début octobre, la réalité a dépassé nos perspectives officielles. Il ya plusieurs facteurs objectifs et subjectifs qui pourraient expliquer cette situation.

Le modèle néolibéral actuel n'a pas prouvé ses avantages supposés pour  la population, au contraire, il a créé un fossé social qui se caractérise par le maintien, en moyenne, de 20% des Costaricains dans la pauvreté. Il a également conduit à une mainmise croissante des entreprises sur  l'État se traduisant par de la corruption. Le PLN leur présente pour ainsi dire la facture  parce que, durant ses deux mandats, il ya eu beaucoup d'actes de corruption qui n'ont pas reçu de réponse vigoureuse.

Il y a aussi certains éléments qui jouent en faveur du FA la jeunesse du candidat qui a soulevé l'espoir d'un changement de cap, une pratique politique constante défense des intérêts populaires et une trajectoire parlementaire de huit ans pendant lesquels on n'a pas pu citer un seul acte de corruption.

En outre, les propositions de programme ont reflété la plupart des aspirations de préservation de l' État social qui caractérise le développement historique du Costa Rica pendant une bonne partie du XXe siècle, et qui a été érodé par les agissements des gouvernements PLN et PUSC à partir de 1986.

 

http://globedia.com/imagenes/noticias/2012/1/19/convocan-protesta-costa-rica-poco-aumento-salarial_1_1055878.jpg

- La campagne de dénigrement : qui l'a développée et comment ?

- WRU: Cette campagne a pris trois formes. La première est une campagne systématique orchestrée par une partie des patrons liés  au PLN, qui s'est donnée pour  tâche de contraindre leurs salariés à ne pas voter pour la FA, affirmant que s'il était au pouvoir, les entreprises fermeraient et il y aurait des licenciements. Cette situation est la plus grave, vu qu'elle se base sur un rapport de force inégal, clairement en violation des règles démocratiques, à la fois du Code du travail et du  Code électoral.

Nous avons identifié plusieurs opérations: emails  d'Avon Costa Rica, Subway Costa Rica et TIPS,  qui ont été signalés et ont entraîné une procédure du  Tribunal électoral suprême. Dans d'autres cas, nous n'avons pu déposer de plainte, puisque le tribunal exige que la plainte soit signée, ce qui bien évidemment conduirait  à des représailles.

Le deuxième axe de campagne sale est venu d'une partie des médias. Beaucoup d'articles et d'éditoriaux ont brandi  la bannière de l'anti-communisme comme on ne l'avait pas  vu au Costa Rica depuis les pires années de la guerre froide.

Le troisième provient de groupes religieux conservateurs, qui ont exacerbé les sentiments religieux sur des questions comme l'avortement, la fécondation in vitro ou le mariage de personnes du même sexe. Ils en sont arrivés à distribuer des tracts à la sortie des offices religieux, appelant explicitement à voter contre le Front élargi. Nous avons des informations selon lesquelles que dans certaines congrégations évangéliques on a fait la même chose.

- Quel est le message du FA à la classe ouvrière?

- WRU: N'ayez pas peur, sachez que le FA sera un allié solide et loyal. Exercez sans peur votre droit de choisir le président que vous considérez comme le  mieux à même de défendre vos intérêts et les intérêts généraux de notre peuple. Le vote est secret et de nombreux Costaricains sont morts pour ce droit dans le passé. Il s'agit d'un moment comme il y en a peu dans l'histoire d'un pays, et il s'agit de choisir entre la continuité du néolibéralisme et changement, représenté par le progressisme du FA.

 

http://1.bp.blogspot.com/_QKsmt5Fr_Vo/TOL5GmsubEI/AAAAAAAAHaI/oOtvNnjAjaQ/s400/FA-Principios.png

- Sur José María Villalta et son parti, on a dit de tout : qu'il est chaviste,  communiste, sandiniste, qu'il va détruire le pays. Comment pourriez-vous expliquer ce qu'est le FA, sa proposition et son programme ?

- WRU: Le Front élargi est un parti politique qui se situe à gauche, de manière explicite et nous l'avons toujours dit. Cependant, nous croyons que ces ismes  soient des étiquettes valables pour un parti quel qu'il soit. Notre projet est de viser à la construction d'un socialisme démocratique, en conformité avec les caractéristiques historiques, économiques, sociales, politiques et culturelles de notre pays et de sa société. En ce sens, nous ne cherchons à transférer  de manière mécanique l'expérience d'aucun autre pays d'Amérique latine.

Nous avons dans nos rangs des ex-militants du Parti communiste, mais nous avons aussi des gens qui se définissent comme sociaux-démocrates, sociaux-chrétiens, écologistes, féministes.

En bref, comme notre nom l'indique, nous sommes un parti qui rassemble un grand nombre de sensibilités convergeant dans le but commun de construction du «socialisme à la tica". {Les Costaricains s'appellent eux-mêmes les Ticos et Ticas, NdT]

Notre programme est de chercher à reprendre le chemin de la lutte contre la pauvreté, les inégalités sociales, pour une meilleure répartition des richesses, la création d'emplois et redonner du muscle à l'État pour l'exécution des travaux publics et le contrôle de l'économie, donnant du pouvoir aux communautés dans toutes les questions relatives à la production, l'exécution, le suivi et l'évaluation des politiques publiques.

 

- Que signifierait pour le pays une victoire de Villalta et du FA ?

- WRU Une victoire du FA signifierait, avant tout, l'arrivée d'une option permettant faire le ménage dans l'État et de renforcer le secteur public, en révisant l'équation État-marché, comme ce qui a été proposé dans d'autres pays, par exemple le Chili.

- Vous sentez-vous sûrs de vous au FA, même dans en cas de second tour ?

- WRU: Absolument

- La politique étrangère. Que proposez-vous et quelle position aurait le FA face à des processus unitaires que le SICA (CA4-Parlacen-CCJ), ALBA, Petrocaribe et CELAC ?

- WRU: Le Costa Rica a assumé la présidence temporaire de la CELAC (Communauté des États d'Amérique latine et de la Caraïbe), une organisation dans laquelle nous sommes pleinement engagés et espérons approfondir notre implication.

Le SICA est un outil fondamental pour les pays d'Amérique centrale, cependant, une entrée au Parlement centraméricain n'est pas dans nos objectifs à court terme, et nous ne l'envisageons pas dans notre plan de gouvernement. Fondamentalement, c'est quelque chose qui implique une série de changements constitutionnels qui, dans  notre pays, ne sont pas un processus facile et impliquent des négociations assez complexes.

Cependant, nous souhaitons aller au-delà de l'intégration commerciale dans des domaines qui ont été jusqu'à présent au second plan, comme les droits humains, la protection des écosystèmes régionaux, le développement social et économique, la réduction de la pauvreté, la coopération dans la la santé et l'éducation, la promotion de la culture et, en général, la coordination des positions communes dans les négociations politiques avec d'autres pays et blocs régionaux.

En ce qui concerne Petrocaribe, nous avons un intérêt particulier à évaluer la pertinence de l'intégration économique et politique dans cette instance. Dans l'ensemble nous avons soulevé la nécessité de renforcer les relations commerciales et les programmes de coopération avec tous les blocs économiques régionaux, en particulier avec les pays d'Amérique latine, en accordant un intérêt particulier au  MERCOSUR.

En ce qui concerne l'UNASUR, nous voulons approfondir le dialogue politique et contribuer par  notre diplomatie à renforcer cette instance.

- Enfin, comment allez-vous  aborder les questions sensibles telles que la monoculture, la souveraineté alimentaire, l'utilisation de pesticides et d'OGM ?

- WRU: Pour les monocultures, nous disons dans notre plan de gouvernement que nous décrèterons un moratoire sur l'expansion de la monoculture, notamment de l'ananas. Cela ne signifie pas une  interdiction mais tout simplement de ne pas augmenter leur surface. Nous soutiendrons également les municipalités qui ont limité l'expansion des  monocultures en utilisant leurs prérogatives légales en matière  d'administration foncière.

La question des OGM est aussi quelque chose que nous prenons très au sérieux. Nous allons soutenir les municipalités qui ont décrété  leurs territoires sans OGM. Nous chercherons à  faire adopter une loi déclarant un moratoire indéfini pour la plantation et la dissémination d'organismes génétiquement modifiés, tant qu'aucune preuve scientifique convaincante et vérifiée n'aura pas été fournie qu'ils  ne nuisent pas à l'environnement. En outre, il faut protéger la biodiversité agricole des semences traditionnelles, les considérant comme un patrimoine de l'humanité qui ne peut pas être soumis à brevet commercial.

Face à la situation consistant à être  l'un des pays ayant la plus forte utilisation de produits agrochimiques potentiellement toxiques, nous proposons de développer la  production biologique et agro-écologique en recyclant les nutriments et l'énergie de l'exploitation agricole, intégrant la production agro-pécuaire.

Enfin, la souveraineté et la sécurité alimentaires sont un élément clé de notre plan de gouvernement. Par conséquent, notre politique dans ce domaine vise à assurer une autosuffisance raisonnable en matière de  production agricole alimentaire.

 


 





Merci à Tlaxcala
Source: http://nicaraguaymasespanol.blogspot.com/2014/01/costa-rica-una-victoria-del-frente.html

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 14:23

 

 

Une nouvelle plus qu’alarmante ! L’Espagne subit en ce moment même un coup d’état institutionnel mené par l’extrême-droite politique, religieuse et les plus hautes sphères de l’armée, alors qu’un inquiétant mouvement néonazi grandissant pratique, de manière toujours plus décomplexée, de plus en plus d’interventions de plus en plus violentes contre des mouvements de gauche ou des lieux d’occupation, centre sociaux et culturels  (et occupent des villages ou des régions en territoires conquis) - comme cela se produit de plus en plus régulièrement aussi dans l’Est et le Nord de l’Europe - souvent sous l’œil bienveillant de la police ou en son absence programmée. Bref de nombreux signes qui se conjuguent démontrent clairement que l’Espagne est dans un processus de fascisation institutionnel qui supprime les libertés démocratiques, nie les droits humains fondamentaux et favorise le développement de divers groupes d’extrême-droite en leur assurant une relative impunité.

 

J’ai auparavant publié le contenu intégral de la loi de sécurité citoyenne, dite « ley mordaza », loi bâillon qui impose de telles amendes pour toute manifestation de dissidence qu’elle rend la protestation impossible sauf pour quelques millionnaires. Ensuite, j’ai lancé l’alerte sur les autres éléments de ce coup d’état, qui comprend non seulement Loi de Sécurité Citoyenne mais aussi la Loi de Sécurité Privée, et implique des modifications du Code Pénal Civil et du Code Pénal Militaire, ce qui a suscité aussi bien l’inquiétude de la magistrature que de militaires démocrates. Récemment nous avions appris que le collectif de militaires en défense de la démocratie, pour une armée au service du peuple Anemoi s’organisait en collaboration avec des associations populaires pour prévenir une future intervention militaire contre le peuple en légitime protestation.

Voici à présent des nouvelles très alarmantes concernant une intervention précise prévue en Catalogne en Octobre de cette année si celle-ci ne renonce pas à son referendum indépendantiste prévu début novembre. Ces information se trouve dans une lettre, qui est parvenue au media en ligne Nación digital écrite par  le Colonel Martinez Inglés qui dénonce ce projet.

Il s’avance à affirmer sans aucune réserve que les plus haute sphères de l’armée, les chefs de la défense et des armées de terre, d’air et de mer ont planifié une intervention militaire en Catalogne pour le mois d’octobre, au plus tard le 20, si celle-ci persévérait dans sa rébellion, autrement dit maintenait le référendum d’indépendance prévu pour début novembre. Cette planification est faite en toute connaissance et avec l’approbation du chef du gouvernement Mario Rajoy et de son exécutif, l’opération prévue étant appelée « Operación Estala ».

Elle consiste en une intervention nocturne, rapide et ferme qui assurerait au corps d’élites de l’armée (parachutistes et légion) la prise des lieux politiques et médiatiques important non seulement à Barcelone, mais dans toutes les capitales de provinces de la région. A la suite de quoi la Generalitat de Catalogne serait déclarée en état de siège.

Extrait de la lettre de Martinez Inglés :

Les plans, selon les données dont nous disposons proviennent de sources militaires de toute fiabilité, ils consisteraient à occuper, au plus tard le 20 octobre 2014, par surprise, de nuit et dans une opération menée par des Unités d’Elite de l’armée espagnole (Parachutistes et Légion) tous les centres de pouvoir politique et médiatique, tant à Barcelone que dans les autres capitales  de province de la Communauté Catalane en même temps que l’état d’exception serait déclaré dans toute la Catalogne et l’actuel gouvernement autonome de la Generalitat de Catalogne serait déclaré hors la loi. A la suite de cette opération nocturne, le lendemain de l’opération (jour D+1 aux environs de 8 heures du matin) Rajoy donnerait au Congrès dans une session plénière des Cortes espagnols, les explications qui justifieraient l’état d’urgence et promettrait le retour rapide à la démocratie. 

Cette « issue » implique la formation d’urgence d’un gouvernement autonome[i] de fait formé par des traîtres qui remettraient à l’Etat central les compétences en matière d’éducation et d’affaires intérieures, laissant l’autogouvernement catalan réduit à sa plus faible expression. Le coup de timon bénéficierait de l’appui de la Zarzuela (maison royale) et le l’oligarchie monarchique de Catalogne qui alloueraient immédiatement les soutiens économique et médiatique à la nouvelle situation pour éviter des protestations et sanctions internationales », conclut Martinez Inglés.

Cette situation est terriblement inquiétante, l’état de siège vécu récemment par 100 000 habitants de la ville de Hambourg, ou la répression croissante de la résistance grecque, entre autres dérives totalitaires européennes, devrait nous donner non seulement à réfléchir mais aussi nous pousser à organiser les formes d’une résistance populaire, alors que les oligarques réunis à Davos mettent au point les moyens de la répression des formes à venir de protestation que le durcissement de l’austérité, l’extension de la misère et la réduction des droits humains ne manqueront pas de provoquer.

L’Espagne est très certainement le pays d’Europe où cette avancée du coup d’état institutionnel fascisant est le plus avancé, mais l’Espagne populaire résiste et invente de nouvelles formes de protestation et de solidarité. C’est le moment où jamais de soutenir les luttes du peuple espagnol et de nous en inspirer pour construire nos propres formes de résistances à la répression qui vient.

Anne Wolff

A partir de http://www.agenciaincat.la/?p=2432

El Coronel Martínez Inglés denuncia operativo militar para “detener la rebelión catalana” 

 

 



[i]L'Espagne est divisée en 17 communautés autonomes (Comunidades Autónomas en castillan), qui disposent toutes d'un régime plus ou moins large d'autonomie par rapport à l'État central. La plupart de ces communautés sont elles-mêmes divisées en plusieurs provinces.

Communautés autonomes d'Espagne - Wikipédia

 

Actuellement, la Généralité de Catalogne est, selon le statut d'autonomie de la Catalogne, le système institutionnel qui organise politiquement le gouvernement autonome de la Catalogne. Elle est formée par plusieurs organes, tels que le Parlement de Catalogne (Parlament de Catalunya), le Conseil exécutif (Consell Executiu) ou gouvernement (Govern), la Présidence de la Généralité (Presidència de la Generalitat) et les autres institutions, établies par le statut ou les lois catalanes.

Generalitat de Catalogne - Wikipédia

 


Vista de la aglomeración de personas en el Paseo de Gracia durante la marcha por la independencia de Catalunya

 

Manifestation pour l'indépendance qui a réuni des centaines de milliers de personnes à Barcelone en 2012 La manifestación por la independencia de Catalunya, en imágenes - Diada 2012 - El Periódico

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 17:07

 

 

 

Toute sa vie Montaigne a voulu écrire mais il n’a fait que des essais.

(Bourde d’un étudiant du Bacc.

les hommes chômeurs jouent au basket,
les hommes ouvriers au foot,
les hommes cadres au tennis,
les hommes cadres sup au squash,
les hommes patrons au golf,
Conclusion :
Plus leur situation est élevée, plus leurs boules sont petites.
Source

L’humanité à la poubelle : le nouveau resto du NOM.

Il n’y a pas d’armes contre la bêtise humaine : elle s’enseigne toutefois dans les écoles, où les étudiants avalent les produits frelatés de « connaissances » trafiquées, pour un cheminement social   menant à une belle liberté de sujets dépendants et menottés. Ce qu’autrefois l’on nommait esclave.

Tous des Christophe Colomb… Conquérants du « monde ».

Mission : s’emparer de tout.

Quand tout le monde veut s’emparer de TOUT, il ne reste plus qu’une concentration de richesses dans les mains de quelques uns. Le singe a toutes les bananes et sa vie consiste à acheter tous les magasins qui vendent des bananes.

Et on ne forme que des vendeurs de bananes.

À la Monsanto, si possible…

Fabriquer et vendre.

Si les adolescents ont leurs modes  passagères, les employés des états, fabricants de machines sophistiquées, ont leur « machine » à détruire dont ils sont fiers. Ils en sont fiers parce qu’ils ont participé à leur fabrication.

Tous des poissons, l’œil pétrifié à cet or des fous : la technologie frelatée de la marche des États.

La réussite personnelle, peu importe les dommages collatéraux…  La réussite « personnelle »,  en fait, elle n’existe pas, puisque la société est un océan dans lequel chaque poisson que nous somme, y a  couvé et y a  grandi.

Faire et détruire

Nous voici à l’ère du drone, dont le l’embryon a été créé par les allemands lors de la dernière grande guerre mondiale, le V 1. Pour le bienfait de la nation… Et pour la solde. Car voilà que dans une société à la puanteur des guerres et de causticités malveillantes pour fin de contrôle, on nous bâtit des drones "modèles réduits".

Le bien vient de passer dans le tordeur de l’Halloween…


 

Le gros drone… Aux armes, citoyens!

Le MQ-9 Reaper. Ce qui signifie « faucheuse », à « l’allégorie de la mort ».


 

En 2009, il était évalué à environ 16 milles Euro. Il doit frôler les 20 milles Euro aujourd’hui.

États-Unis

En janvier 2010, l’inventaire est de 6 819 drones de tout type, dont environ 200 appareils à haute altitude HALE (Predator, Reaper, Global Hawk…), et les états-majors réclament 800 drones à haute altitude pour l’avenir.

L’US Navy consacrera par exemple un budget à ces drones de 2 milliards de dollars américains pour 2013-2015 et qui devrait monter à 7 milliards en 202022. Wikipedia  

En France

En 2007, la France possédait 81 drones militaires (pour les renseignements). Quatre plans sont en cours de traitement pour acquérir de nouveaux appareils24. (Notamment le projet de Dassault Aviation: le nEUROn)

La police s’est dotée en 2008 du drone ELSA pour surveiller par les airs des manifestations ou des violences urbaines25.

Les drones, c’est comme les couteaux de cuisine : on peut trancher la viande ou assassiner  sa femme dans une folie « temporaire ».

Or, présentement, la race humaine semble plutôt vouloir charcuter la planète en utilisant le mauvais angle du couteau.

Les  armes, ce sont également les agents de la C.I.A. et l’armada de collaborateurs invisibles attelés à leurs bureaux pour combattre des ennemis créés pour… vendre des armes de…contrôle à distance.

Eux-mêmes, les avachis devant leur ordinateur-jouet ignorent qu’ils sont contrôlés.

Le pain volant et l’échappatoire par les chiottes

L’argent de nos impôts, de nos taxes, donné à  « l’État »,  (dettes à l’appui, sert à  farcir les dindes des réels meneurs néolibéraux),   mais détourné par  un arsenal de gamins aux cheveux blancs – faux sages des sociétés « modernes » –  se promènent  au dessus de nos têtes pendant qu’on crève de faim ou de désespoir.

Du pain volant…

Et pour l’eau? De la fracturation hydraulique pour le gaz de schiste et des rivières pour  les sables bitumineux de l’Alberta. On en garde du « propre »  pour l’embouteillage des chérubins des G-20 et leur descendance de singes portatifs, sautillant sur la planète comme des sauterelles nazies.

La société a également son code génétique. Par sa propagande, elle enfante des « modèles ».

Des clones et des drones.

C’est la foi en ce code qui nous esclave jusqu’au puisard actuel mondialisé.

Nous sommes comme ce gamin dans une scène de la  Liste de Schindler  qui,  pour échapper aux gardes, plonge  dans le cercle troué  d’une chiotte.

Jusqu’aux cheveux…

On en est là.

À un poil du « puisard céleste ».

Le paradoxe de la liberté et de l’esclavagisme

Plutôt étonnant!

Un noir javellisé à la présidence des États-Unis qui est soit naïf, soit esclave de fabricants de miroirs produits par les banques « contrôlantes ».

Voilà!

On lutte pour instaurer des démocraties en luttant contre le totalitarisme intérieur  pendant qu’on instaure des régimes totalitaires par bombardements chirurgicaux ailleurs. Ou des massacres…

La résistance américaine se prépare déjà à abattre des drones. (Source ) Car, pour la population, l’ingénierie se dote de drones  pour infiltrer  et surveiller la citoyenneté américaine. Toutefois, les gros calibres ne suffiront pas…

Une bonne tapette à mouches pourrait faire le travail…


L’insecte espion

Ces drones vont de petits avions de surveillance pesant quelques livres à des aéronefs armés transportant des milliers de livres d’équipement et d’armement. Une nouvelle génération de micro-robots volants (« micro air vehicles, MAV ») est en cours de développement qui ne sont guère plus grands que des insectes et capables de pénétrer sans être vus dans des logements et des lieux de travail pour photographier, enregistrer et même tuer.wsws.org ( Tom Carter)

 

Mais les recherches sont en cours, là où les frères Wright ont fait leur premier vol : La Patterson Air Base, Ohio. Oiseaux et moustiques…

Voici le dernier cri :

 

 

 

La perle des drones

Financé par la DARPA, dépendante de l’armée américaine, ce projet vise à “modifier” des insectes, afin de pouvoir les télécommander, pour pouvoir les utiliser comme drones volants. Une vidéo montre les progrès accomplis : la commande à distance de ce gros insecte volant fonctionne !

Certains amis des animaux vont probablement hurler à la maltraitance d’animaux. Ou pas, car un gros scarabée, c’est quand même moins mignon qu’un bébé phoque. Ces chercheurs américains travaillent sur un projet étonnant : brancher sur le système nerveux d’insectes vivants, des appareils permettant de les commander à distance et ainsi, de les utiliser comme drones volants. Ou pour accéder à des endroits innaccessibles à un humain. Ce projet est financé par la DARPA, département recherche et développement de l’armée américaine.

Les progrès accomplis sont étonnants. Les chercheurs ont branché des électrodes sur les nerfs optiques de ce gros insecte volant. Des électrodes sont aussi implantées sur certains muscles de l’insecte, afin de les stimuler sur commande. Attaché sur son dos, se trouve le circuit de réception radio. Grâce à ce système, il est possible de faire décoller ou atterrir l’insecte, mais aussi de le faire tourner à gauche ou à droite ! Le chercheur ne fait qu’envoyer un ordre lorsque c’est nécessaire (tourner à droite par exemple), puis la stimulation s’arrête. L’insecte continue alors à faire tout seul ce qu’il sait le mieux faire, voler.

Les avantages de l’utilisation d’un insecte vivant sont évidents : il sait déjà voler, décoller, atterrir de lui-même. Il peut même par exemple atterrir le plus naturellement du monde sur un mur vertical, ce qui serait extrêmement difficile à programmer pour un drone mécanique. Un insecte peut transporter à peu près 30% de son poids sur son dos, ce qui dans notre exemple, permettrait d’emporter une charge utile d’environ 2,5g. La difficulté est donc de miniaturiser suffisamment l’équipement pour pouvoir en faire une application utile. (2)

Inquiétant, tout l’argent qu’on dépense pour s’entretuer…

Le chat-drone

Je n’ai pas d’arme pour abattre des drones, ni de tapettes à mouches. La mouche domestique a disparu… La tapette verte ou jaune  est depuis longtemps inutilisée. Elle dort sur une tablette…

Ce qui me fait peur, c’est qu’un jour, on fabrique des chats-drones que nous adopterons. Ils dormiront au pied de nos lits, avec leurs grand yeux-caméra…

Brrrr!

Il faudra aller en forêt pour voir de vrais insectes qui ne nous voient pas.

Ce doit être la raison pour laquelle on rase les forêts. ( Le complotiste)

Le politicien-drone

Nous avons déjà des politiciens-drones télécommandés par des banquiers et une quantité infinie d’adeptes du « développement durable ». Ils développent des banques. Et avec leurs résultats, ils développent d’autres banques.

Qu’ils mangent leurs banques!…

En attendant, je pense à ce cher Freud, à qui,  vers la fin de sa vie,  on demanda s’il était optimiste au sujet de l’avenir de l’humanité…

Il demeura silencieux…

Je pense que finalement un grand silence règnera sur le monde et que les insectes, qui peuvent dormir pendant des siècles, se réveilleront.

Tout ça, parce que nous sommes hypnotisés…

Quand ils se réveilleront – LES INSECTES- ils travailleront, en commun, à reconstruire cet Éden massacré.

Le ruban continu de l’Histoire, version VHS

 

Alors, réapparaîtra sans doute une autre créature velue qui passera des milliers d’années à tenter de se nourrir, de se vêtir, de survivre.

Puis, un jour, il découvrira l’électricité. D’abord le courant continu, puis, comme Tesla, le courant alternatif.

Il tuera un chien pour montrer le danger du courant alternatif.

Car, ayant perdu la victoire sur la connaissance et sur l’argent de la connaissance, rien ne pourra l’arrêter.

Un chien, c’est un chien… Après tout, il faut bien voir « de l’ordre » dans l’intelligence de la Vie…

Après la tapette à mouches, il inventera la mouche qui rend la tapette inutile.

On finira par s’entretuer tous pour créer la meilleure invention qui puisse nous détruire.

La meilleure?

Inutile de l’inventer : c’est NOUS.

Gaëtan Pelletier

Référence

  1. http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/07/comment-obama-a-appris-a-tuer-avec-ses-drones
  2. Transformer un insecte vivant en drone
  3.  http://wsws.org/fr/articles/2012/jui2012/dron-j22.shtml
  4. http://efg-bnusfoodreserves.blogspot.ca/2012/05/usa-flying-drones-shot-down-in-texas.html

http://solari.com/blog/remote-controlled-mosquito-sized-flying-spy-drone/

 

Source : Avez-vous votre tapette à drones? | LA VIDURE

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 15:11
ا
Ce n'est pas un miracle, mais presque. Contre toute attente, la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) se consolide comme institution de "Notre Amérique" et tient son deuxième Sommet des Présidents à La Havane.
Nous parlons de «miracle» car qui aurait pu imaginer, il y a seulement cinq ans, que le rêve bolivarien d'Hugo Chavez, rêve fondé sur un diagnostic impeccable de la situation géopolitique mondiale et qui cherchait à construire un organisme régional sans la présence des USA et du Canada, pourrait donner des fruits ? Pour ce faire, Chavez et ceux qui l'accompagnaient dans cette entreprise patriotique, ont dû surmonter toutes sortes d'obstacles : la résignation de certains gouvernements, la faiblesse des uns, le scepticisme des autres et l'opposition systématique de Washington, fait tout sauf mineur dans la politique de nos pays. Eppur si muove, dirait Galilée en contemplant la réalisation du projet bolivarien qui rassemble, pour la première fois dans l'histoire, toutes les nations d'Amérique latine et des Caraïbes à la seule exception de Porto Rico, pour le moment. Sans aucun doute, le renforcement de la CELAC et de l'UNASUR (au niveau de l'Amérique du Sud) sont de très bonnes nouvelles pour l'émancipation de la Patria Grande.


La Maison Blanche avait d'abord tenté d'empêcher le lancement de la CELAC qui eut lieu à Caracas en décembre 2011, en présence de son infatigable promoteur et mentor déjà attaqué par le cancer qui devait l'emporter. Ayant échoué, l'empire a mobilisé ses alliés régionaux pour faire avorter ou du moins reporter l'initiative dans un futur indéfini. Sans résultat non plus. La stratégie suivante a été d'utiliser certains de ses pions dans la région comme chevaux de Troie pour miner le projet de l'intérieur. Sans grandes avancées mais en arrivant malgré tout à ce que le premier gouvernement qui ait obtenu la présidence tournante de la CELAC en 2012, le Chili de Sebastián Piñera, déclare par la bouche d' Alfredo Moreno, son ministre des Affaires étrangères : "la CELAC sera un forum et pas une organisation, elle n'aura pas de siège, ni de secrétariat, ni de bureaucratie ou autre". Un forum ! C'est à dire un espace pour d'aimables et insignifiantes conversations entre gouvernants, diplomates et experts sans le moindre questionnement sur la domination impérialiste en Amérique latine et dans les Caraïbes. Et la Maison Blanche a également réussi, grâce à l'activisme militant de ses principaux amis de l'Alliance du Pacifique (le Mexique, la Colombie et le Chili), à faire en sorte que toutes les décisions de la CELAC soient prises à l'unanimité. Il semblerait bien que la "règle de la majorité", si chère à la tradition politique US, ne fonctionne que quand ça l'intéresse. Et quand ce n'est pas le cas, cela confère de fait un droit de veto à chacun des trente-trois membres de l'organisation. Mais c'est une arme à double tranchant : Le Panama ou le Honduras pourront s'opposer à une résolution appelant à mettre fin au statut colonial de Porto-Rico ; mais la Bolivie, l'Equateur et le Venezuela pourront faire la même chose s'il est proposé d'en appeler à la collaboration du Commandement Sud (de l'armée US) pour lutter contre le trafic de drogue.
La seconde présidence de la CELAC, en 2013, est allée à Cuba et le président Raúl Castro Ruz a pris d'importantes mesures pour contrecarrer les machinations de la ministre des Affaires étrangères du Chili : on a avancé dans l'institutionnalisation de la CELAC et l'embryon d'une organisation a été créé pour ce sommet, ce qui a permis de produire 26 documents, chose qu'aucun forum ne fait. Certaines propositions, comme celle de déclarer «Zone de paix» l'Amérique latine et les Caraïbes, feront l'objet d'un dialogue de sourds. Car il ne s'agit pas seulement d'éviter la présence d'armes nucléaires dans la région - comment savoir s'il n'y en a pas déjà dans la base de Mount Pleasant, dans nos îles Malouines ? - mais aussi d'utiliser la force pour résoudre les conflits internes. Cela fait subrepticement allusion à la tradition interventionniste de Washington en Amérique latine et à la présence de ses 77 bases militaires dans la région, dont le but est exactement cela : intervenir avec sa force militaire dans la politique intérieure des pays de la région, lorsque les conditions l'y invitent, pour compléter l'intervention ouverte que Washington réalise dans chacun d'eux. Il suffit de se souvenir, comme bon exemple didactique, du rôle crucial de «l'ambassade» pour déterminer le vainqueur de la récente élection présidentielle au Honduras. Ce problème, comme nous le voyons, sera l'un des points d'achoppement et de discorde car il y a des gouvernements, et ils ne sont pas rares, qui ne se contentent pas de tolérer la présence de ces bases militaires US-américaines mais qui comme la Colombie, le Pérou et le Panama, les réclament.
Un autre problème potentiellement perturbateur est l'approbation de la proposition du Venezuela d'intégrer Porto Rico à la CELAC - proposition tout à fait logique compte tenu de l'histoire et du vécu de ce pays, de sa culture, sa langue et ses traditions - mais susceptible de susciter des réserves parmi les gouvernements les plus proches de Washington pour qui Porto Rico est un butin de guerre non négociable. Avec cette guerre dont la victoire a été arrachée aux patriotes cubains et au cours de laquelle, elle s'est approprié Cuba, Porto Rico et les Philippines, la Rome des Amériques a commencé sa sinistre transition de la République à l'Empire. On remarque par contre un soutien unanime à la demande de l'Argentine en ce qui concerne les îles Malouines, la levée du blocus de Cuba et d'autres propositions visant à renforcer les liens commerciaux, politiques et culturels. On sait que l'Équateur va présenter une proposition de rejet de l'espionnage réalisé par les USA et de développement d'un nouveau réseau de communication sur Internet en dépit de l'interdiction de Washington, et il est probable que des propositions concrètes soient adoptées pour combattre la pauvreté et que soient étudiées des alternatives pour renforcer la Banque du Sud et, éventuellement, créer une compagnie pétrolière d'Amérique latine, sujet sur lequel le président Chavez avait insisté encore et encore.
La transition géopolitique internationale actuelle, qui se manifeste par le déplacement du centre de gravité de l'économie mondiale vers l'Asie-Pacifique, le déclin de la puissance mondiale des USA, l'effondrement irrémédiable du projet européen, la persistance de la crise économique qui a explosé à la fin 2007 et qui ne semble que s'accentuer avec le passage du temps et la permanence d'un «ordre» économique mondial qui concentre la richesse, marginalise les nations et approfondit la destruction de l'environnement, ont agi comme une incitation puissante pour éliminer la méfiance initiale que de nombreux gouvernements montraient vis-à-vis de la CELAC. L'accord conclu à Caracas en 2011 a établi qu'une troïka assumerait successivement la présidence pendant les trois premières années : Le Chili a commencé, Cuba a continué (confirmant la condamnation continentale du blocus US et de son but d'isoler la Révolution cubaine) et à la fin du sommet des présidents, la présidence sera dévolue au Costa Rica. Ce pays, allié fidèle de Washington, devra faire face à une élection cruciale le 2 février prochain, lorsque pour la première fois depuis des décennies, l'hégémonie politique de la droite néocoloniale du Costa Rica sera menacée par la montée d'un nouvel acteur politique surprenant : Le Front Elargi. L'actuelle présidente, Laura Chinchilla, qui avait été fonctionnaire de l'USAID pendant de nombreuses années, garantissait avec la victoire du parti au pouvoir la «domestication» de la CELAC et le retour au projet conçu par Sebastián Piñera et impudemment promu par son ministre des Affaires étrangères. Mais tous les sondages donnent pour acquis qu'il y aura un deuxième tour, et le discours et les propositions bolivariennes du candidat du Front élargi, M. José Villata, pourraient le catapulter à la présidence du Costa Rica. Bien sûr, comme cela a été le cas récemment durant l'élection présidentielle au Honduras voisin, tout l'appareil de renseignement, de manipulation médiatique et de financement des partis amis a été lancé par Washington pour qui la défaite de la droite néocoloniale du Costa Rica serait un revers avec des implications régionales plus larges. Si une telle chose se produisait, la CELAC pourrait traverser une autre étape vers son institutionnalisation définitive, ce dont l'Amérique latine et les Caraïbes ont impérativement besoin. Traduit par CM pour le Front de Gauche Latino

 

 


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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 04:24

 

https://espanol5pazcurbelo.wikispaces.com/file/view/honduras_transit.JPG/64908596/honduras_transit.JPG

  

Honduras: sous la dictature du cartel nord-américain de la drogue

Par Ollantay Itzamná

26janvier 2014 – Qui croyait que l’incertitude et la désintégration violente  qui culmine au Honduras, accélérée par le coup d’état politico-militaire de 2009 serait résolue au moyen des rituels politiques électoraux se trompait.

Au Honduras, après ce fatidique coup d’état (exécuté avec la complicité silencieuse du gouvernement nord-américain), deux processus électoraux pour le rétablissement de l’institutionnalité démocratique ont été célébrés à présent. Quand bien même le Front National de Résistance Populaire (FNRP) participait au second processus,, quoique pour s’y voir éliminé frauduleusement. Mais loin de la démocratie, la thanatocratie (gouvernement de la mort) règne au Honduras semant la peur sous la consigne : « enfermement ou bannissement ou enterrement pour tout opposant ».

La communauté internationale (CELAC, OEA et UE incluses) et le FNRP, qui s’étaient opposées au rustique autoritarisme de Roberto Michelleti, s’en laissèrent imposer par le sourire idiot de PEPE Lobo, et se relâcha la résistance à la dictature de la mort en vigueur au Honduras[i]. Et, voici les conséquences. La persécution, la terreur et les massacres collectifs font rage dans ce pays habité par une quantité croissante de veuves et d’orphelins réfugiés dans les églises. Un pays dans lequel Madame la Mort est personnifiée par le sournois regard photoshop de Juan Carlos Orlando Hernandez, qui a déjà dicté son verdict final : «Tout opposant doit s’être confessé »

La dictature de la mort et la sanglante désintégration sociale du pays est la conséquence de l’échec de la consolidation de l’état souverain. Et cette condition d’Etat failli est la conséquence à son tour, du triomphe momentané et chaotique de la permanente intervention nord-américaine de « basse intensité »

Le Sud (CELAC, UNASUR, ALBA) n’aurait jamais du se laisser enjôler par l’Empire de la Mort (EU) qui agissait par le malsain sourire de Pepe Lobo. A présent le projet Sud doit être conscient que Juan Orlando Hernandez est le nouveau visage de l’Empire de la Mort désespéré et blessé. Une menace non seulement pour la géopolitique centre-américaine mais aussi pour la CELAC et les projets de Vie émergeants.

Les USA sont le plus grand cartel de la drogue de l’histoire du Honduras.

Le gouvernement des EU ne veut pas perdre son contrôle total du territoire hondurien parce qu’à partir de là se distribue le flux dynamique régional et continental de l’industrie du narcotrafic qui injecte d’immenses quantités de dollars frais dans le critique système bancaire nord-américain.

Sans les dollars du narcotrafic et des bénéfices de l’industrie des armes qui descendent vers le Sud, l’économie yankee se serait écroulée. C’est pour cela qu’à présent le gouvernement étasunien s’est pratiquement converti dans le cartel de la drogue le plus étendu et terrorisant du Honduras, qui n’admet aucune concurrence et encore moins d’opposition. Les cartels de Sinaloa et les Zetas, qui avant se partageaient comme un fromage le territoire hondurien[ii], à présent semblent se retrouver sous contrôle de ce cartel majeur.


 « Ici le combat n’est ni pour la démocratie, ni contre le communisme. Il est pour le contrôle total du territoire stratégique hondurien afin que l’industrie narco-militaire, libre d’obstacles continue d’injecter des devises fraîches dans le fragile système financier yankee ». 

 

Diluer l’état, effrayer la coopération internationale et les ONG européennes et canadiennes et châtier par des assassinats sélectifs les activistes de la résistance à un but. A présent, sur ce territoire chaotique et sanglant, le cartel nord-américain contrôle la quasi-totalité des églises (évangéliques et catholiques), il n’existe plus de coopération internationale significative autre que celle de l’USAID, sur tout le territoire national, le système électoral et judiciaire est également contrôlé par ce cartel. Ce qui c’est produit avec les dernières élections frauduleuses et la subséquente alliance des deux partis traditionnels pour maintenir une apparence de gouvernement au Honduras est une évidence de plus de cette stratégie narco-criminelle de l’Empire de la mort.

Si vous avez des doutes au sujet de cette perversité, et de la manière dont un Empire en difficulté financières opère, en des points stratégiques, comme un cartel de la drogue, voyez ce qui est arrivé aux naissantes forces antidrogues du Honduras, qui officieusement, sans autorisation de la DEA, se risquèrent à abattre en 2012 une narco-avionnette qui se dirigeait vers le Nord,. Face à cette action déloyale, le gouvernement nord-américain retira son radar antidrogue, installé dans la partie nord-orientale du Honduras et laissa aveugle les restreintes Forces Aériennes du Honduras (FAH)[iii], et alla jusqu’à ordonner de destituer le chef de la FAH. Au Honduras, les narco-militaires récupèrent las narco-avionnettes confisquées pour continuer leurs opérations[iv].

Jusqu’à il y a peu, les cartels de l’industrie du narcotrafic opéraient avec une discipline et un “ordre” moyen. Sans générer un grand chaos sanglant sur le territoire. Amicaux et paternalistes avec les habitants (construisant des écoles, des églises et des centres de santé, payant des professeurs, des pasteurs, des curés et des médecins). A présent face à la fragmentation et la multiplication des cartels, ils se battent entre eux violemment pour le contrôle du territoire. Ils recoururent à l’industrie de la séquestration et à des sicaires. Ils imposent des impôts élevés aux différentes activités économiques locales. Ils utilisent jusqu’à la mystique et la spiritualité religieuse pour soumettre et se légitimer dans les communautés. Michoacán, Mexique manifeste cette évolution de la narco-industrie fragmentaire[v].

Comment opère le cartel nord-américain au Honduras ?

Mais le cartel nord-américain agit au Honduras d’une manière inédite, imposant ses acolytes comme gouvernants nationaux. Il définit les lois nationales par l’intermédiaire de ses gestionnaires au Congrès National. Il finance et promeut la croissance des églises avec pour finalité le contrôle de l’esprit et de la morale des honduriens. Monopolise les œuvres de charité internationales par l’intermédiaire de l’USAID. Remet le peu qui reste de bien commun du pays à ses subalternes serviles agglutinés dans le Conseils Hondurien de l’Entreprise Privée (COHEP), hommes de paille de consortium multinationaux. Tout cela avec pour finalité de tenir assuré le contrôle absolu et direct du stratégique territoire hondurien, inégalable piste d’atterrissage et de redistribution de l’inimaginable quantité de chargement qui file vers le Nord et les armes qui descendent vers le Sud.

Le peuple hondurien et la communauté internationale solidaire, doivent prendre conscience de cette mutation caméléonesque de l’Empire de la Mort. Ici la lutte ne se mène pas pour la démocratie, ni contre le communisme. Elle est menée pour le contrôle total du territoire stratégique hondurien par l’industrie narco-militaire, afin que libérée des obstacles, elle puisse continuer à injecter des devises fraîches au fragile système financier yankee. Pour cela, tout mouvement social et politique qui pose la refondation de l’Etat du Honduras est condamné à être annihilé.

A présent plus que jamais, il est clair que la lutte antidrogue nord-américaine a pour objectif de convertir le gouvernement nord-américain en cartel de la drogue le plus grand de l’histoire. C’est pour cela que les yankees ne gagneront jamais aucune guerre contre la drogue dans aucun recoin de la planète.

 

 

Traduction Anne Wolff

 Source en espagnol

Honduras: bajo la dictadura del cartel norteamericano de la droga

Ollantay Itzamná

Rebelión

Les notes de renvoi apportant des informations importantes pour comprendre les propos de l'auteur, je vous propose des traductions libres et résumées des articles auxquelles elles se réfèrent.



[i]2 juin 2011, l’OEA réincorpore le Honduras sans exiger l’accomplissement d’élémentaires principes de justice.

Nous ne pouvons ressusciter les morts, mais nous exigeons l’emprisonnement pour ceux qui ont établit le régime de terreur du Coup d’état.

Face à cette situation les honduriens s’interrogent. Est-ce que même l’indignation de l’OEA après un coup d’état dont les auteurs ont assassiné et torturés plus de 200 personnes était feinte ?

Est-ce que ce sont des anges venus du ciel qui ont assassinés 12 journalistes sociaux sous le régime actuel ? Où sont les auteurs intellectuels et matériel du coup d’état  ? Quelle peine de prison purge Roberto Micheletti Bain, les magistrats de la Cour Suprême de Justice, les militaires et les congressistes qui ont destitué le président, utilisant jusqu’à une signature de renoncement falsifiée ?

Les auteurs du coup d’état furent récompensés

Roberto Micheletti Bain : décoré comme héros national par son complice le Cardinal Oscar Andrés Rodriguez, dans le sanctuaire de la Vierge de Suyapa en 2010. Quelque mois plus tard il fut dénoncé pour vol d’énergie électrique et pour ne pas rétribuer les services d’eau de ses entreprises. Il est actuellement un des principaux chantres de la méthode des coups d’états pour domestiquer les gouvernements progressistes de la région. N’est-il pas un archétype de Frankenstein pour la région ?

De même, les Magistrats de la Cour suprême qui ont galvanisé le coup d’état, les politiques qui l’ont légalisé sont toujours en place. Les premiers envoient les dissidents en prison, expulsent de leur fonction les juges qui manifestent leur désaccord. Et ce après leur fiction de jugement de destitution de Manuel Zelaya ! Les politiques eux, continuent a ratifier des lois perverses favorables aux entreprises privées avec pour finalité un transfert rapide des richesses du pays, de ses ressources naturelles. L’eau a été privatisée par la Loi de l’Eau, des concessions ont dépouillé le pays de sa souveraineté sur des rivières, plages, sols, bois remis entre des mains privées. Cela ne sont-ils pas de délits de lèse-humanité ?

Des lois ont été négociées comme les Plan Nation et Vision du Pays qui auront cours jusqu’à 2038, planification du transfert de la souveraineté nationale aux mains d’intérêts privés.. La loi d’Investissement public/privé qui favorise les entreprises. La loi Antiterroriste criminalise la protestation sociale. La loi de la Promotion de l’Emploi Horaire (<qui enterre les journées de 8 heures). Après avoir introduit les Cités Modèles, la Loi des Mines fut négociée en un quart d’heure derrière le dos du peuple. C’est cela la démocratie pour l’OEA ?

Le Géneral Romeo Vásquez V, auteur matériel et intellectuel du coup d’état fut récompensé par la charge de gérant général de l’entreprise nationale de télécommunication, Hondutel. Les militaires qui réalisèrent le coup d’état ont reçu en récompense la Marine Marchande et les Migrations. Osario qui dirigea l’enlèvement de Zelaya est le chef des Forces Armées du Honduras.

La persécutions suivies de torture et d’assassinat sont en vigueur sous les régime actuel. Toutes les 43 minutes une personne meure sous des tirs à balles.

C’est dans ce contexte que dans son ultime résolution l’OEA non seulement a légitimé les auteurs du Golpe, mais à justifié le retour de plus d’un siècle de massacre des droits humains au Honduras et la pratique du coup d’état dans l’Amérique Latine du 21ème siècle ! Les gouvernements du continent qui ont permis cela creusent leur propre tombe ! (et celle de leurs successeurs).

(1) http://www.rebelion.org/noticia.php?id=129607

 

[ii]

 

Les narcotrafiquants des 2 organisations opèrent depuis des années dans ce pays, où ils appuient économiquement les campagnes électorales.

Le Honduras est la principale plaque-tournante de la drogue en Amérique Centrale. 80% du trafic de cocaïne y transite, les Zetas et le cartel de Sinaloa se disputant le contrôle du territoire.

Depuis 2010, l’organisation dirigée par Joaquin « El Chapo » Guzman (Alors déclaré ennemi n°1 au Mexique NdT) opère depuis Olancho et les villages proches du Golfe de Fonseca. Ce cartel qui est considéré comme le plus puissant du Mexique a appuyé les candidatures des maires des départements de Copán, Santa Barbara, et Cortés.

Selon un rapport du Département d’Etat US, les narcotrafiquants mexicains profitent de la faiblesse des infrastructures pour introduire par air et mer la drogue, principalement dans le secteur de La Mosquita et du Littoral Atlantique.

Le Honduras étant une première escale pour 87% des avionnettes qui transportent la cocaïne depuis le Sud. 

Et bien que le Mexique conserve la majeure partie de l’attention de la guerre du narcotrafic,le Honduras connait le taux d’homicide les plus élevés au monde, 82 pour chaque 100 000 habitants.

 Les Zetas ne sont pas le seul cartel à opérer sur le territoire du Honduras, on y retrouvent divers cartels mexicains qui entretiennent des relations avec le crime organisé local., ainsi que des cartels d’origine colombienne.

Un Hondurien José Miguel Handal Perez a été identifié comme le chef d’une des organisations de narcos ayant son siège au Honduras. Il serait responsable de la coordination et de la distribution des envois de drogues qui seront ensuite redistribués par les Zetas et le Cartel de Sinaloa. Seraient également impliqués sa femme, son père et plusieurs de ses entreprises toutes situées à San Pedro Sula.

 http://www.24-horas.mx/chapos-y-zetas-se-disputan-honduras/

 

[iii] Les EU confirment avoir confisqué un radar au Honduras. (08-09-12)

Les pièces du radar seront transportées aux EU privant laissant les militaires honduriens de Puerto Lempira démunis devant les narcos dont ils ne pourront plus repérer les avionnettes. Ces derniers n’y comprennent rien. Ils devront à présent se fier aux informations venues de Miami pour les avions en provenance des EU par contre ils n’auront plus aucun moyen d’information sur les mouvements en provenance du Sud.

Cette mesure fait suite à l’initiative des militaires d’abattre deux avions suspects de transporter de la drogue en violation des accords avec les EU. Cet accord interdit de dérouter des avions civils.  Les militaires étasuniens menaient une opération anti-narco conjointe avec les honduriens depuis la mi-juin. Mais lorsque les avionnettes en question furent détournées, aucun agent de la DEA n’était présent. A la suite de cet événement le commandant des Forces Armées du Honduras fut destitué, mais les EU nient toute intervention dans ce renvoi. « Nous ne nous ingérons pas dans les affaires internes d’autres pays »(sic) affirme leur représentant.

Le président de la cour suprême lui dit qu’une enquête a été menée concernant la violation d’un traité international bilatéral, la mise en déroute d’une avionnette par une autorité nationale qui ne respecta pas le protocole de combat contre le narcotrafic.

http://www.laprensa.hn/honduras/tegucigalpa/327797-98/estados-unidos-confirma-que-se-llev%C3%B3-radar-de-honduras

 

[v] Terra Caliente : clés pour une lecture anthropologique

Claudio Lomnitz

Première clé : Une tension récurrente entre des formes sociales inspirées de l’ordre militaires  et d’autres qui s’enracinent dans l’ordre familial ou communautaire.

Après le déploiement de l’armée dans la région en 2006, la Tierra Caliente fut dominée de manière informelle d’abord par les Zetas et ensuite par La Familia et depuis par les Caballeros Templarios.

Aujourd’hui la reconquête du territoire est récupérée ou revendiqué d’une part par les sites défenses communautaires et de l’autre par l’Armée fédérale.

La séquence Zeta-Familia-Caballeros Templarios-défense communautaires suggère une spirale récurrente entre stratégie de contrôle informelle inspirée par le modèle de l’armée, celui d’une structure de commandement vertical, rationnel et séparé de la société face à des stratégies fondées dans le modèle familial et de la communauté, un ordre fondé sur la complémentarité – hommes et femmes, pères et fils, peuple églises et fidèles en opposition avec l’ordre estatal, bureaucratique et  militaire qui est alors représenté comme une force déprédatrice venue de l’intérieur.

Explications. Les Zetas sont une organisation qui est née comme une scission de l’Armée et qui selon ce que disent certains experts, s’est organisée selon une chaîne de commandement et des stratégies quasi-militaire. Cette stratégie a commencé par réduire l’ennemi en miette de forme visible et publique et de cette manière semer la peur nécessaire pour pouvoir opérer en pleine impunité. C’est ce qui c’est produit en Tierra Caliente.

Les points faibles de cette stratégie ont été démontrés à de multiples reprises depuis le combat contre Zapata jusque dans les actions des armées US dans les campagnes vietnamiennes. La peur génère des abus en tous genres – et pas seulement de la part des organismes militaire ou paramilitaires) qui entraînent à leur tour un problème de gouvernement. N’importe qui utilisant cette peur peut alors se faire passer pour Zetas afin de commettre des méfaits, vols ou viols, prise de contrôle d’un village, d’un quartier….

Cela génère un mécontentement grandissant et diffus. Les Zetas ont pu dominer la Tierra Caliente, pas la gouverner. Surgit alors une seconde organisation ; La Familia michoacanne qui noua des alliances avec les communautés afin de chasser les Zetas de la région. Cette expulsion fut le fruit d’une organisation financée à la fois par le narcotrafic et par le « commerce de la protection » mais qui s’identifiât avant tout comme « locale » : La Familia michoacanne.

Le problème qui va se développer à partir de la prise de pouvoir de La Familia, c’est que la famille comme modèle peut être une forme d’organisation aussi abusive que l’armée. D’une manière ou d’une autre, La Familia comme les Zetas sont des organisations armées qui ont pour but le lucre. De la famille nous retrouvons les fondements patriarcaux mais ce modèle exponentialise le manque d’affections réelles à l’intérieur de l’ordre et pratique l’usage des armes comme instrument de domination. Ainsi La Familia favorisa les uns, châtiant les autres comme des pères arbitraires, ils violèrent les femmes de la communauté comme des pères abusifs, réveillant à nouveau l’indignation dans l’ordre familial et communautaire local.

C’est dans ce contexte que firent leur apparition les Caballeros Templarios adoptant un symbole qui n’est pas directement de l’ordre familial mais bien plutôt de l’ordre moral. Il faut se rappeler que ceci se produisit dans une région chrétienne. Ainsi la nouvelle organisation narco-locale pris pour bannière la foi chrétienne face à une Famille qui avait violé la normativité des peuples. En résumé, le désordre produit par une invasion militaire (de l’Armée fédérale) et par une invasion quasi-militaire (des Zetas) a généré tout d’abord une organisation armée liée à l’ordre communautaire (La Familia) dont les abus furent mis à profit par une troisième organisation qui se présente comme rédemptrice de l’ordre moral (Los Caballeros Templarios)

C’est alors que surgit un troisième mouvement communautaire local contre les abus, violations et assassinat par les Caballeros : les défenses communautaires. Leur mouvement a été tellement ample et étendu, qu’il a entraîné l’intervention des militaires obligés de négocier pour reprendre le contrôle de la région. Et c’est là que nous en sommes.

La tension entre un ordre fondé sur l’image du pouvoir rationnel-bureaucratique (dont l’Armée est le symbole le plus pur) et un ordre fondé sur le modèle du pouvoir communautaire (qui a pour symbole la famille et la religion) semble refléter non seulement la contamination de l’Etat par le narcotrafic, mais aussi la dissolution de la famille et le démembrement des liens communautaires.

Il semble donc que le travail de reconstruction de cette région michoacanne passe non seulement par une organisation plus effective et plus juste de l’état, ce qui a été amplement commenté, mais aussi par une recomposition des relations communautaires. Ce qui va nécessiter un large mouvement social de recomposition et de réintégration qui pourrait commencer par une recomposition de la signification des liens d’amitié.

Les mafias abusent non seulement de l’image de la communauté (la famille, la communauté religieuse) mais aussi plus spécialement de l’image de l’amitié des membres de l’organisation qui se voient comme des égaux, comme des amis. Mais comme l’expliquait déjà Cicéron, un ami ne doit jamais demander une faveur déshonorante parce que cela viole l’essence même de l’amitié. Assassiner, violer, capturer, pratiquer l’extorsion sont des activités qui n’ont rien d’honorable. Les amis qui demandent de telles faveurs ne sont pas des amis mais des complices. La complicité qui naît ainsi est une union d’intérêt et les jeunes qui qui s’abandonnent à cette relation d’intérêt n’ont d’autre avenir que l’ignominie.

Il faut donc qu’un large mouvement culturel qui commence par la recomposition des liens de l’amitié. Seul un ami digne pourra être un jour un époux digne, un père digne, un membre digne de sa communauté.

La Jornada: Tierra Caliente: lectura en clave antropológica

 

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 19:17

 

 

Une série de textes anciens ou récents pour tenter de jeter de la lumière sur les conflits actuels au Michoacán, ainsi que dans d’autres régions du Mexique et d’Amérique Latine. Je suis bien sûr de total et assumé parti pris, puisque mes sympathies vont aux communeros, paysans, indigènes, qui sur tous le Continent Sud, quand il ne sont pas la cible immédiates de gouvernements terroristes à la solde des corporations, sont les proies d’une guerre sans pitié, afin que les « intérêt privés étrangers » deviennent maîtres sans partage des territoires, des ressources naturelles et mettent leur mainmise sur les juteux trafics, de drogues, d’armes, d’organes et d’humains qui sévissent allongeant chaque jour la liste  des morts, des mutilés, des dépossédés et des esclaves dont les exigences de rentabilité maximale qui sont la seule raison d’être des Transnationales, le Profit, réduisent l’existence à celle d’outils de productions, jetables après usage.

Je ne cesse de constater à quel point le mouvement zapatiste - et ce n'est pas une critique à ce mouvement - mobilise les projecteurs, faisant finalement de l’ombre à l’ensemble de ce mouvement communaliste, bien trop occupé à défendre sa survie au quotidien pour se créer un look et une iconographie recevables par les medias occidentaux, fussent-ils alternatifs. Ou peut-être que cela ne les intéressent pas tout simplement. Peut-être que ce n’est pas cette approche là qui est la bonne. Sans doute aussi qu’à force de se faire massacrer dans le silence et l’indifférence des peuples d’Occident, il n’ont pas le souhait de susciter le genre d’intérêt que l’on impose aux « curiosités ethnologiques », ils ont déjà assez à faire pour mettre un terme à un tourisme « écologique » qui vient visiter les terres dont ils ont été expulsés afin de leur conférer un « caractère authentiquement naturel » et sur lesquels ils ne sont plus tolérés que pour donner le spectacle de parodie de tradition ou servir de domesticité couleur locale à ces privilégiés urbano-industrialisés venus d’ailleurs se ressourcer loin du stress quotidien que leur impose le rythme infernal de la croissante destruction de notre planète.

 

 

Ostulapanoramico

Image : Nueva alerta en Ostula. Asesinan a otro comunero « Desinformémonos

 

 

Mexique : Ostula, le droit de vivre

Jean-Pierre Petit-Gras

mardi 24 août 2010

« Ils sont entrés chez moi, mais j’ai eu le temps de détaler, par derrière. » Valentín esquisse un sourire. Il y a trois mois environ, 150 individus, armés jusqu’aux dents et se présentant comme membres de la Familia, le cartel le plus important du Michoacán, ont envahi le village de Coire. Ils n’ont pas caché leurs intentions : ils venaient pour tuer Valentín. Car le jeune homme, après s’être activement opposé il y a quelques années au programme gouvernemental PROCEDE [1], destiné à privatiser les terres collectives des populations indigènes, avait été l’un des plus fervents partisans du soutien aux habitants de la communauté voisine d’Ostula, lorsque ceux-ci ont décidé, en juin 2009, de récupérer le millier d’hectares de terres volées dans les années 1960 par les « petits propriétaires » du bourg de La Placita. Les pistoleros n’ont donc pas pu mettre la main sur Valentín. Ils se sont contentés de menacer ses trois enfants (trois, six et huit ans) avec leurs fusils d’assaut, « on va flinguer ton père », et ont emmené son jeune frère. Ils l’ont torturé pour essayer de lui soutirer des informations, puis l’ont relâché au bout de deux jours.

Nous avons finalement pu rencontrer les comuneros d’Ostula. Quatorze mois après la récupération, et l’installation de plusieurs dizaines de jeunes couples sur les terrenos comunales, le bilan est lourd. Treize hommes tués, et quatre levantados, enlevés sans espoir de les retrouver vivants.

Peu à peu, nous saisissons mieux d’autres données du conflit. La plage d’Ostula (rebaptisée Xayakalan) servait depuis des années au débarquement de mystérieux chargements, en provenance de Colombie ou d’Amérique centrale. « Tout le monde dans la communauté savait que le trafic était protégé par les militaires. » Pas seulement parce que le casernement de la Marine se trouve là, trop près pour que les allées et venues puissent lui échapper. « Souvent, les soldats descendaient sur la plage, pour surveiller les opérations, afin que les colis ne se perdent pas. »

À côté de Valentín, le regard franc et décidé, deux commandants de la garde communale d’Ostula. Celle-ci a été créée par les habitants des villages, lassés de subir agressions et assassinats sans que les coupables ne soient inquiétés. Ils savaient que la récupération de Xayakalan ne se ferait pas sans heurts. Ils ont donc renoué avec les anciennes coutumes de l’autodéfense indigène. Et cette police-là n’est pas une force étrangère à la population, brutale et corrompue, au service des leaders politiques, des trafiquants et gros propriétaires. Elle est formée et contrôlée par les habitants de la communauté indigène.

C’est d’ailleurs ce qui inquiète les autorités. Voilà pourquoi, quelques jours avant l’opération des pistoleros contre Coire, un millier de soldats et de policiers sont entrés dans les maisons, à la recherche d’armes, sans même un mandat de perquisition. Ils ont emmené deux des membres de la police communautaire, prétendant les avoir arrêtés lors d’un contrôle routier.

 


La complicité entre militaires et pistoleros est on ne peut plus claire. Les uns désarment la population, les autres enlèvent et assassinent. Mais les médias aux ordres retiendront une tout autre version : les indigènes se livrent au trafic, et tous ces morts sont victimes de règlements de comptes. Il faut donc militariser la zone, la pacifier [2] et la livrer au développement. Comme par hasard, la région est riche en ressources minières, la construction d’un port est en projet. De plus, les paysages sont splendides. L’immense plage vierge, bordée de hauts cocotiers, attend déjà les grues et les bétonnières.

Mais, nous l’avons déjà écrit, ces hommes et ces femmes rudes et solidaires, indigènes nahuas du Pacifique, ne sont pas à vendre. Pour eux, se séparer de la terre qui nourrit les corps, conserve la mémoire des villages, abrite les âmes des ancêtres et garantit l’avenir des enfants, c’est accepter une vie au rabais.

Quand ils ont décidé de reprendre leurs terres, les comuneros d’Ostula, Coire et Pomaro savaient qu’ils commettaient une folie. Francisco de Asís Manuel, le président des biens communaux, le leur avait répété. C’était juste avant son enlèvement.

Aujourd’hui, essayant de briser l’épais silence médiatique, la communauté indigène de Santa María Ostula réclame le retour de ses membres séquestrés, la vérité et la justice sur les assassinats, le démantèlement des groupes paramilitaires du narco, le châtiment des fonctionnaires gouvernementaux qui les protègent, le respect de l’intégrité de ses terres communales, le respect de sa police communautaire et sa garde communale.

Avec ceux du Chiapas, de l’Oaxaca, du Guerrero, du Chihuahua et d’ailleurs, avec les ejidatarios de San Salvador Atenco, les Nahuas de la côte Pacifique du Michoacán nous disent que l’humanité peut rester digne et libre.

Jean-Pierre Petit-Gras

Notes

[1] Ce programme consiste à proposer aux indigènes titulaires d’une parcelle, dans le cadre de la propriété communale (collective), d’en devenir propriétaires. Avec un titre de propriété, leur dit-on, vous pourrez emprunter aux banques... L’objectif est double : détruire l’organisation communautaire des indigènes, en niant leur conception de la terre-mère, inaliénable et sacrée, pour ensuite s’emparer des parcelles hypothéquées.

[2] Cette « pacification » a fait 29 000 victimes depuis la prise de fonction du président Calderon. Pour celui-ci, tous ces morts sont « la poussière que l’on fait en passant le balai ». Pour les observateurs attentifs, un grand nombre d’entre eux sont tombés pour avoir voulu défendre leur terre et leur dignité.

Source :
Mexique : Ostula, le droit de vivre - Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

 

Ostula cielo

 

 

 

Quand une communauté indigène reprend ses terres les armes à la main

Depuis le 29 juin 2009, la communauté indigène nahua de Santa María Ostula occupe 1 400 hectares de terres sur la côte Pacifique de l’État du Michoacán : « Campainento en resistencia de Xayakalán, Santa Maria Ostuki, territorio del pueblo nahua, Michoacán », annonce à l’entrée une banderole.

Xayakalán – littéralement, la terre des masques – est le nom que les indigènes donnaient jadis à ce lieu, qui fait partie des terres appartenant à la communauté indigène d’Ostula. On appelle terres communales des terres qui relèvent non pas d’une municipalité mais d’une communauté indigène, laquelle en assure la répartition à travers une assemblée. Celle d’Ostula était spoliée, depuis plusieurs décennies, par un groupe d’exploitants métis d’Aquila – commune située à quelques kilomètres au nord – qui s’étaient emparés de force des terres côtières de la communauté.

Les occupants, affiliés au Congrès national indigène (CNI), invitaient à une Asamblea nacional indigena extraordinaria les 7, 8 et 9 août 2009 (la deuxième, après celle de Vícam). « Attendu la récupération d’une importante frange de terres appartenant au peuple nahua de la côte du Michoacán sur l’océan Pacifique, la proclamation et l’exercice du droit à l’autodéfense indigène qui lui sont liés, et ce depuis le 29 juin de l’année en cours, par la communauté nahua de Santa María Ostula en alliance avec les communautés nahuas d’El Coire et de Pómaro, invitation est faite à tous nos peuples de fortifier les luttes qu’ils mènent dans le but de mettre fin à la guerre de destruction déchaînée à notre encontre et à l’encontre de la Terre-Mère… », déclare la convocation du Congrès national indigène. Xayakalán accueillit des délégations des États du Michoacán, du Guerrero, de l’Oaxaca, du Sonora, de la Basse-Californie, du Jalisco, du Durango, de Mexico et du District fédéral (DF, la capitale) ; environ deux cent cinquante délégués répondirent à l’invitation, ainsi que cent trente observateurs, principalement mexicains, mais aussi quelques Européens et Américains du Nord. De leur côté, les occupants de Xayakalán témoignèrent, tout au long de ces trois jours, d’un sens de l’hospitalité et d’une générosité qui firent honneur à tout le peuple nahua.

 


ostula-2

La communauté d’Ostula participe au CNI depuis ses débuts, et elle a envoyé des délégués aux congrès de 1996, 1998, 2001 et 2006. Elle a également reçu la Commission Sexta de l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) dans le cadre de La Otra Campaña au printemps 2006.

*

Les terres communales sont l’enjeu de conflits récurrents dans le centre et le sud du Mexique (1). L’expropriation des communs, qui a constitué dans les nations occidentales le préalable au développement capitaliste n’a pu s’achever au Mexique. Héritage du système colonial, qui a régi l’occupation des terres d’une autre façon que le système féodal européen, les communs lui ont survécu. Dans l’État-nation issu de l’indépendance se sont retrouvés à coexister deux modes de relation à la terre radicalement opposés. Le premier ne reconnaît qu’un droit d’usage sur une partie d’une possession commune, le second ne connaît que la propriété privée.

Lire la suite : Articles | Violence ? Parfois oui...

 

Un exemple parmis les dizaines d'activistes assassinés, enlevés emprisonnés...
Juan Faustino Nemesio, indigèned'Ostula retrouvé mort criblé de balles sur le terrain de football

 

En campo de fútbol de Ostula asesinan a vecino de Xayakalán 29/mayo/2011 0:00 En-campo-de-futbol-de-Ostula-asesinan-a-vecino-de-Xayakalan Historico Quadratin 0 Compartir 0 Tweet 0 print this page -A A + AQUILA, Mich., 29 de mayo de 2011.- Un nuevo hecho de sangre fue el que ocurrió en el pueblo de Ostula al medio día de este domingo, donde sujetos desconocidos ejecutaron con armas de fuego a un indígena ostulense vecino del pueblo de Xayakalán, dejándolo muerto en el campo de fútbol de la cabecera comunal. El reporte de lo sucedido se recibió en el Centro de Protección Ciudadana de Coahuayana aproximadamente a las dos de la tarde con cuarenta minutos, implementándose después un operativo para ir al lugar de los hechos con más de diez patrullas de la policía ministerial de la PGJE, del Grupo de Operaciones Especiales, de la policía estatal preventiva y de Dirección Municipal de Seguridad Pública de Aquila, encabezados por el agente del ministerio público de guardia en este fin de semana, encontrando en el lugar el cuerpo balaceado sin vida, de quien al ser llamado respondía al nombre de Juan Faustino Nemesio, de 44 años de edad, quien era originario de Ostula y vecino del pueblo de Xayakalán ubicado en los terrenos en conflicto entre la Comunidad Indígena de Aquila y pequeños propietarios de La Placita. Junto al cuerpo del occiso fueron encontrados 4 cascajos percutidos calibre .223 y uno de rifle AK 47, “cuerno de chivo”, presumiéndose que todos hicieron impacto en la humanidad de Juan Faustino Nemesio, siendo esta la causa de su muerte. Con respecto a lo sucedido se dijo que no hubo testigos del hecho, que solo se escucharon disparos de arma de fuego, y al ir a ver qué había pasado encontraron ya muerto a Juan Faustino Nemesio.

El texto original de Éste artículo fue publicado por Agencia Quadratín en la siguiente dirección: http://www.quadratin.com.mx/justicia/En-campo-de-futbol-de-Ostula-asesinan-a-vecino-de-Xayakalan/

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ILA, Mich., 29 de mayo de 2011.- Un nuevo hecho de sangre fue el que ocurrió en el pueblo de Ostula al medio día de este domingo, donde sujetos desconocidos ejecutaron con armas de fuego a un indígena ostulense vecino del pueblo de Xayakalán, dejándolo muerto en el campo de fútbol de la cabecera comunal. El reporte de lo sucedido se recibió en el Centro de Protección Ciudadana de Coahuayana aproximadamente a las dos de la tarde con cuarenta minutos, implementándose después un operativo para ir al lugar de los hechos con más de diez patrullas de la policía ministerial de la PGJE, del Grupo de Operaciones Especiales, de la policía estatal preventiva y de Dirección Municipal de Seguridad Pública de Aquila, encabezados por el agente del ministerio público de guardia en este fin de semana, encontrando en el lugar el cuerpo balaceado sin vida, de quien al ser llamado respondía al nombre de Juan Faustino Nemesio, de 44 años de edad, quien era originario de Ostula y vecino del pueblo de Xayakalán ubicado en los terrenos en conflicto entre la Comunidad Indígena de Aquila y pequeños propietarios de La Placita. Junto al cuerpo del occiso fueron encontrados 4 cascajos percutidos calibre .223 y uno de rifle AK 47, “cuerno de chivo”, presumiéndose que todos hicieron impacto en la humanidad de Juan Faustino Nemesio, siendo esta la causa de su muerte. Con respecto a lo sucedido se dijo que no hubo testigos del hecho, que solo se escucharon disparos de arma de fuego, y al ir a ver qué había pasado encontraron ya muerto a Juan Faustino

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