25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 14:04

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Mis à jour (Jeudi, 16 Juillet 2009 17:26) Écrit par Administrator Jeudi, 16 Juillet 2009 17:16

I. Fin de cycle : État des lieux.

Tendus et nerveux, c’est avec rage que nous avons appris que les camarades d’Amérique du Sud n’ont pas obtenu de visa. Mexique, Colombie ou Venezuela, sous prétexte d’une pandémie de grippe tueuse, les frontières sont fermées. Par diverses sources jaillies sous nos coups de pioches répétées, il se confirme que les visas ne sont plus attribués qu’aux apparatchiks de la classe capitaliste et leur cour.

Il faut, nous assure-t-on, déposer de nouveaux dossiers dans quelques mois, une fois envolée l’épidémie mortelle. Pourtant nous constatons que cette épidémie est bien moins mortelle que les guerres en cours, ouvertement, légalement, et bien moins mortelle que les guerres sales et cachées. Nous ne sommes pas sûrs que cela soit le problème le plus important des camarades du Honduras. Parallèlement c’est avec un certain dégout que nous admettons que les occidentaux eux ne sont pas astreints à la quarantaine puisqu’ils peuvent ce rendre n’importe où dans le monde et revenir très tranquillement dans leur forteresse, qu’ils soient contaminés ou pas. D’ailleurs le flot de touristes gringos ne s’est pas tari dans la capitale malgré le fait avéré du nombre de décès le plus élevé à gringoland. C’est donc une bien macabre farce qui ne sert qu’à fermer les frontières. L’idée fait son chemin, dans les têtes inhumaines d’en-haut, ils planchent sur une loi interdisant aux africains de venir en Europe pour empêcher la propagation du virus VIH, à une loi pour stériliser les tziganes européens pour limiter la mendicité, à une loi instaurant le couvre-feu pour éviter les cambriolages et les discussions aux coins des rues, et d’une autre loi interdisant de diffuser la moindre chose intelligente dans la presse et à la télé. L’argument est bien plus efficace que le traditionnel nous ne pouvons pas accueillir toute la misère (que nous avons pourtant provoquée) dans le monde ! Il fallait y penser ! L’historien habile remarque qu’ils y ont déjà pensé et que cela ils s’en flattent en écrivant l’Histoire. Et puis, les média crachant leur bêtes haines et leurs stupides rengaines assassines, s’il le faut une loi autorisera à les tuer tous ou presque, ces dissidents, qu’il reste un peu de bras travailleurs pour extraire les précieuses richesses qui gonflent les viscères d’obèses des maîtres de l’exploitation. L’Occident dont l’Europe est la place forte n’est donc qu’une gigantesque barrière perméable seulement à ceux qui ont le tort d’y être né ou la malice de s’être procuré un passeport. Pour les autres ce sont des barbelés. Les lois racistes et liberticides pour nos frères du monde marquent, en toute décontraction fasciste, l’ère nouvelle de préparation aux guerres totales.

La magnifique crise financière, la tragédie annoncée a eu lieu. Ou non ? Comment savoir, nous nous ne sommes pas de la grande finance ! Il n’y a pas plus de plans de licenciement ou d’expulsions massives, rien de plus que la continuation d’une stratégie commencée aux temps les plus heureux de la récente spéculation boursière. Les dégraissages suivent leur cours, à peine si l’excuse de la catastrophe sert à entériner de vieilles restructurations fomentées de longue date. Dix pour cent de chômage, que le diable nous emporte, depuis les critiques de la société capitaliste des anciens du dix-neuvième siècle nous n’attendons que cela ! En 1929 le peuple entier était dans la rue, la police des riches tiraient sur les émeutiers de la faim et la soupe populaire sauvait une génération du rachitisme. Voit-on ceci aujourd’hui alors qu’ils nous assurent d’une crise au moins égale sinon supérieure ? Et bien non, la crise financière a touché les financiers et les exploités du bout du monde, pas le brave capitaliste par soumission et par couardise. Nos frères et sœurs meurent et mourront de faim, de maladie et d’analphabétisme par millions, comme avant la crise et pour les mêmes raisons. Les castes d’en-haut ont fait le système ainsi. Dans quelques mois, et au prix d’une élévation drastique des mesures de contrôle, d’oppression et par le stratagème des guerres professionnelles entre nations dominées et consortiums politico-militaires, le cycle infâme du capitalisme poursuivra son œuvre de destruction, et de la planète et de la race. Il y a bien deux mondes. Il y a bien deux classes, opposées, antagonistes, en guerre. La guerre est partout, il faut que nous vous le disions. Prêt du pont de Bercy derrière les cinémas débiles aux airs Nord-Américains, se cache sur une voie désaffectée, une voie de garage très symbolique, un vieux et fatigué wagon de la sncf, retapé et mis a disposition des sans-domicile-fixe que ramène le 115. On est là pour quelques jours, parfois plus, un petit chez soi pour ceux qui sont habitués à squatter tous les centres d’hébergement de Paris. La semaine dernière un type a dégueulé ses poumons rougis de la tuberculose jusqu’à crever, seul dans sa petite cabine de six mètres carrés gracieusement offert par la sncf et géré par le CASP, une fondation protestante en business permanent avec les pontes de l’État puisque le président s’appelle Pierre Joxe. Le type mort lui n’était pas cumulard, pas très croyant et tout le monde a oublié son nom. Ce n’est pas la crise qui l’a tué, c’est le système normal et tranquille.

Parfois les pères peinards se croient à l’abri parce que loin des fronts de la guerre. En longeant le canal Saint-Martin nous est venue l’idée de la disparition du prolétariat. C’est une discussion qui vaut sont pesant de bulletins de vote. Dans cette prison gigantesque qu’ils appellent l’Europe, les réseaux de la révolte se préparent aux actes alors que les ventres plats se trainent vers les urnes. Devant le square où s’assassinent entre eux les victimes du capitalisme, qui lui est bien gaillard, les sirènes rugissent à la suite, pense-t-on, d’un quelconque terroriste. Un courrier d’un camarade d’Afrique qui traine dans une poche nous rappelle que là-bas ça meure toujours. Un jour ils viendront tous nous égorger et ils auront bien raison. L’État des lieux est mélancolique, nous ne le cachons pas. Ce n’est pas le propos, nous sommes en Occident et la violence policée par les codes débiles des saigneurs du monde ne sait plus contenir ces autres à la marge. Ces autres, ce sont ceux très conscients de l’État de guerre. A l’arrière, si ils vivent tranquilles(sic), c’est qu’ils s’engraissent de la guerre comme les vendeurs de juifs au temps du marché noir. Nous, êtres conscients et grands chercheurs de nouvelles voies de s’émanciper, parcourons les rues de Paris entre camouflages et grandes gueules enragées de vivre. Pour nous et pour les autres. Il faut amener l’État de guerre derrière les lignes ennemies, il faut faire payer le bourgeois, c’est un acte de grande valeur et de grand courage autant que c’est le seul qui vaille en terrain ennemi. Si l’envie d’en découdre est plus forte que la subversion aux allures pacifistes, ce ne sont pas les terrains de confrontations directes qui manquent sur notre belle perle bleue.

Cela dit il ne faut pas sous-estimer les forces d’oppressions. Rappelons un court passage de Michel Foucault en 1969 : « Nul de nous n’est sûr d’échapper à la prison. Aujourd’hui moins que jamais. Sur notre vie de tous les jours le quadrillage policier se resserre : dans la rue et sur les routes ; autour des étrangers et des jeunes ; le délit d’opinion est réapparu ; les mesures antidrogues multiplient l’arbitraire. Nous sommes sous le signe de la garde à vue. On nous dit que la justice est débordée. Nous le voyons bien. Mais si c’était la police qui l’avait débordée ? On nous dit que les prisons sont surpeuplées. Mais si c’était la population qui était suremprisonnée ? Peu d’informations se publient sur les prisons : c’est une des régions cachées de notre système social, une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. » Et un autre enragé, de mémoire, un autre enragé qui avait fait sien avec quelques apôtres le dogme de l’Action Directe, à savoir que tous les militants sincères auront un jour ou l’autre et avec une férocité diverse affaire à la police, alors lisons attentivement ce qui suit :

Deux acharnés de notre petite brigade ont décidé, fidèles à l’esprit d’action et de vérité de la Coopérative, de remonter une piste s’étant fait jour en compilant les témoignages sans fin sur la flicaille en civil qui rode partout, dans les manifs, dans les rues, dans les gares, pour faire son chiffre et embastiller le citoyen de base. A suivre les civils de la BAC dans les rues chaudes de Paris, les traquenards se font légions. Et même près de Montmartre, ils sont nombreux les indics en maraude à, non pas vous vendre, mais vous donner carrément ce que vous ne demandez pas, et les civils vous tombent dessus. Leur tombe dessus, et c’était bien le but, l’investigation à l’envers, le sourire en coin et, quand même, la main dans la gueule de tous ces policiers qui ne se privent pas de fêter leur traquenard avec une série de coups de pieds et de poings dans la gueule. Nos valeureux infiltrés en furent quittes pour une cinquantaine d’heures dans les commissariats de la ville, avec tout ce que peuvent ramasser dans les rues les agents assermentés par l’élite. Que des innocents, il va s’en dire, du noir, de l’arabe, du roumain, de l’alcool et des voleurs de sac à quarante euros. Pas une cravate, pas un col blanc, pas un employé de la Société Générale. A la fin, sans aucune preuve, sans qu’on les écoute, ils finirent au 9 quai de l’horloge, au dépôt crasseux et sévère qui git sous le Palais de Justice de l’ile de la Cité. Fouilles multiples, odeur d’urine et de merde, à poil, insultés, et finalement libérés deux jours plus tard par un procureur qui ne lèvera pas les yeux sur eux en leur tendant une feuille où la justice reconnait leur implication dans une transaction...de crack ! Taux d’élucidation à 100% et préparation des statistiques pour une prochaine élection. Les preuves il n’en faut pas, les lois, même les leurs, ne sont pas respectées et le droit semble absent. L’Occident vit avec dans ses rangs une force supérieure, au-dessus de tout, incontrôlable, inattaquable, odieuse et fasciste, c’est le couple liberticide formé par les forces de Police et la Justice, eux-même digues de protection illusoire pour la caste oisive et assassine des élites bourgeoises. Et ils sont jeunes ces sbires des meurtriers, ces débiles assermentés, ils sont chinois, arabes ou africains, du Berry ou de Toulon, hommes et femmes, fiers d’être français, fiers de leur smic supérieur et heureux d’être protégés et récompensés par ceux d’en-haut, comble de l’extase ils ont légalement le droit de mettre des doigts dans le cul, au sens propre comme au sens figuré, à tous ceux qui leurs rappellent qu’ils ne sont que des fonctionnaires de base, pas mieux que les SS qui gardaient les camps où sont morts nos grand-pères, autrement dit la caste la plus abjecte de notre race humaine. Nous, les combattants de la liberté, au même titre que n’importe quel citoyen nous sommes tous virtuellement coupables, nous devons plus que tout être prudent parce que, c’est bien un constat triste de l’État de ces lieux, une fois les bracelets aux poignets, seule la révolution ou un peu de chance nous feraient revoir le soleil.

II. Les nouveaux réseaux : Anarchie en Urbanie et Prolifération des Ennemis.

Que le titre du paragraphe n’effraie pas les réactionnaires, les réseaux en question ne sont pas aussi puissants qu’une quelconque Internationale. Ces brigadistes-là cultivent bien loin des voies spectaculaires les nouvelles formes d’organisation. Ils sont dispersés et parfois ne sont pas véritablement, pas complètement dans la lutte. L’anarchisme latent car naturel à s’élever contre ce qui nous empêche de vivre est une arme qu’aucun régime ne pourra détruire. Il s’agit plus de cette lucidité, cette désagréable lucidité qui fait basculer les moutons quotidiens, les égorgeurs par procuration, dans la voie nécessaire de la révolte. Les décades passées ont définitivement bétonné la défiance envers les partis et le militantisme. L’oppression administrative et policière, le carcan salarial et la torture des fins de mois sont à dire vrai les seuls obstacles au passage à l’acte, c’est à dire l’organisation libre, la quête de l’indépendance et l’implication pour la libération du monde et des êtres qu’il supporte. L’analphabétisme intellectuel et philosophique mêlé au révisionnisme des vainqueurs et à la propagande des agents de l’Ordre ralentissent un processus qui ne saurait arrêter sa course vers l’émancipation, la prise de contrôle de nos vie et finalement vers la construction d’un monde de félicité. Un camarade trotskyste par manque d’expériences réelles nous fit la remarque suivante : l’héritage de mai 68 est bien liquidé jusque dans les hautes sphères des renseignements intérieurs. Il n’est plus à l’ordre du jour de laisser les jeunes faire leur armes politiques et bruyantes en attendant qu’ils se rangent aux côtés des bouchers capitalistes comme les ainés de 68. Les nouveaux maccarthystes placés par la nouvelle administration sont nettement plus violents comme doit le savoir Julien Coupat mieux que nous. Mai 68 c’est fini, c’est aujourd’hui comme hier l’internationale fasciste. Internationalisme parce que les frontières n’ont pas d’autre sens que celui d’un vieux nationalisme bourgeois, une découpe plus nécessaire à collecter les impôts et compter les foules qu’une véritable destinée historique ; les forces macabres, comme les bombardiers de la mort, ne les connaissent pas. Les frontières n’existent que pour ceux d’en-bas. Liées à l’essor du capitalisme, la fin de celui-ci marquera donc la fin de celles-ci. Tout se tient, c’est l’autre internationalisme, celui du cœur et de la radicalité, l’internationalisme combattant, sans grandiloquence mais ferme, qui noiera les élites dans le bain de sang qu’elles imposent au monde.

Nos quartiers populaires sont un miroir mauvais teint des saloperies polissées qui ont cours dans les quartiers résidentiels. Il faut en avoir honte c’est un juste sentiment révolutionnaire. Les plus téméraires des pays du Sud s’y entassent, dans ces quartiers de béton et d’injustice, rongeant rage et mauvais pain quotidien. La communauté d’exilés les soutient seulement pour la course au salaire, à l’esclavage, et entretient le rêve d’un retour au pays sous le triomphe de l’argent roi. Mirage des capitalistes d’en-bas, la puissance corruptrice de l’Occident les écrase, les fascine, les enrôle, les embastille, les salit et les tue, corps et âmes. L’immigration est une chimère sans fondement, un délire d’occident alors même que les occidentaux sont les maitres et les inventeurs de la conquête internationale. Ils sont partout, vont partout, vomissent partout et refusent au reste du monde le droit de se déplacer, et pour travailler, et pour vivre et même pour s’aimer.

Imprégnés des vices d’ici, les lascars flamboient sous les projecteurs du spectacle, ils ne veulent que les voitures d’ici, les femmes d’ici et les vies faciles de ceux d’en-haut, et leurs enfants parlent le dialecte des soumis, même en rimes c’est l’abîme capital et une force toute neuve pour le vieux système de caste. Rien de plus. Encore une fois, il faut en avoir honte.

Les petits et les énervés tardifs, dans les ghettos comme ailleurs l’adolescence se meure jusqu’à quarante balais !, pensent effrayés le bourgeois pour un mot de travers dans les couloirs du métro, mais ce sont pourtant eux les perdants perpétuels enchainés à la police comme au pôle emploi. La mode et la drogue les tuent, sont-ils victimes ou forts conscients d’être des champions de l’ordre capitaliste ?, il faudra bien un jour qu’ils répondent de leurs actes, il faudra bien qu’ils s’expliquent sur le shit, le dénie de solidarité, les techniques de balance, la pornographie adorée, le bling-bling digne des présidents tueurs d’enfants, leurs singeries des pires assassins Nord-américains, leur respect débile de la religion, leur nationalisme pour des drapeaux rouges de sang et le crane oublie des valeurs qui ont levé les guérillas indépendantistes pour jeter l’envahisseur blanc à la mer. Ce jour-là nous serons de partout, réellement sans frontière. Les quartiers populaires sont ainsi à l’image de la société entière, vérolés par le mal et sur la pente de l’abîme, simplement c’est avec regret que la concentration de misère, matérielle et sentimentale, c’est avec mélancolie que l’état des lieux amène à la conclusion que rien ne nait de ces souffrances, rien de révolutionnaire, aucun sentiment assez digne pour balayer les tortures illégitimes du système, aucun acte du cœur, aucune rage lucide, rien sinon la reproduction systématique des comportements que dictent l’appareil de contrôle de la société raciste et capitaliste.

N’ayant plus la stratégie d’en faire des prolétaires plus ou moins dociles, cette société-là les laisse sombrer dans une délinquance totalement maîtrisée, ennemis de l’intérieur aujourd’hui, justification de l’état sécuritaire et prétexte aux guerres de civilisation pour demain. Ce pari risqué, ce stratagème machiavélique pour rendre la sécurité démocratique indispensable, suppose de flirter en permanence avec un état de guerre civile larvée, et sans presque rien de plus, le chaos l’emporterait sur les lois scélérates pour accoucher d’une dictature flagrante ou d’une guerre ouverte.

Les bourgeois parlons-en et chacun aura une pierre pour lancer sur l’autre, et les classes diverses, insolubles l’une dans l’autre comme l’eau et le huile, auront toutes deux une vérité tenace à jeter à la tête de l’autre. Un camarade se promet de faire sauter le 8ième arrondissement sans autre forme de procès. La discussion est âpre. Certains assurent que là-bas il n’y a pas un innocent, que les bombes jetées à la volée sur les terrasses bondées de ce Paris si lointain de la réalité ne tueraient que de fieffés coupables. D’autres veulent simplement les rançonner comme si le vol était une solution au désordre social. Le vol nous lui avons pourtant déjà réglé son compte, parce que à voler les steaks bons marchés dans les épiceries de la rue Jean Jaurès de notre quartier périphérique, nous remarquons pourtant qu’ils reviennent toujours, carne immortelle au goût acre, carton coloré au sang des usines de l’Europe des morlocks. Il faut bien se mettre d’accord : exclure n’est pas une approche acceptable, détruire ne vaut que pour reconstruire avec tous et la justice implique qu’on ne puisse se substituer au désir général parce que nous ne sommes pas représentants ou élite du peuple ou d’une de ces parties. Elle est dure à faire avaler aux plus radicaux d’entre nous, elle saute en effet aux yeux la bêtise assassine des beaux quartiers, sa jeunesse droguée et morte-née sans jamais rendre de compte, eux les prolétaires supérieurs de l’industrie des oisifs, mode, spectacle, art dadaesque, univers du paraître et de la nuit des chiennes, et les gros papas, et les grasses mamans, ces analphabètes du cœur, de la fraternité et de la solidarité, ceux qui confondent la charité et la compassion, la littérature et Télérama, la vigilance populaire et la police, la justice et l’administration pénitentiaire et certainement Thiers avec une inoffensive artère bouchonnante de la capitale.

Ah les bourgeois, qu’en faire ? Et d’abord qui sont-ils, à quoi servent-ils donc ? Nous convenons d’être éducationistes bien que toujours prêts pour faire le coup de feu au quatre coins du monde pour les camarades qui luttent contre ces bourgeois-là. Parce qu’il n’y a pas à se tromper, ces gens-là sont nos ennemis mortels. A tous les liquider les forces productrices ne seraient pas même freinées et les richesses enfin libres d’être réparties, le travail d’être organisé par les travailleurs donc enfin libéré de son carcan inhumain pour redevenir le juste lien nécessaire d’une civilisation créatrice et libertaire ; l’équation du bain de sang est tentante, nous voulons dire par là qu’il est tentant de retourner cette équation, que les derniers deviennent les premiers, que les assassins deviennent les victimes, étant entendu que cela serait l’ultime carnage de ce dur et long chemin vers l’émancipation. Les deux cent familles sont peut être deux mille, les cent mille têtes passeraient alors le million et pourquoi pas alors exclure des villes bourgeoises ces tarés aux comportements gâtés par le capitalisme pour que la Nature les force à nouveau sur le droit chemin, celui de la terre, celui du chant des oiseaux, des feux de bois crépitant au soir d’une rude journée, la peau salée par de belles larmes de sueur arrachées à leur vertu, et la pluie, et le vent et le rythme des quatre saisons. Un jour prochain nos bourgeois d’aujourd’hui mourront d’eux-mêmes ou s’adapteront dans une société des plus justes, sans bénéfice, sans marge, sans rente, sans capital, c’est dire sans qu’aucun ne puisse voler le travail d’autrui, encore mieux dit sans qu’aucun ne puisse voler la vie d’autrui.

La classe moyenne est cette chose sans forme et sans contour, un sac de fonctionnaires de l’administration, des générations abaissées à la production de services, de dépendances ; fourmis un peu stoned, le monde du travail à remplacer le champs, l’usine ; le crédit s’est substitué au fouet, la dette perpétuelle à la faim tenace ; les pèlerins sont devenus des touristes au bon vouloir de la nouvelle Inquisition, ils prient devant les enseignes lumineuses, les écrans plasmas et les jeux du cirque. A s’embourgeoiser les kapos fortifient le système et se rangent dans la lutte des classes du côté des maîtres ; le corps des fonctionnaires est d’ailleurs son refuge, flics où profs, bibliothécaires ou infirmiers, militaires ou affectés aux espaces verts, c’est la démonstration de puissance et l’aveu de pérennité de l’administration. Petits salariés, précaires au bonheur, effrayés de perdre leur rang, les premiers sacrifiés dans la brutalité d’un changement radical, petits salariés et néanmoins les plus dangereux, les plus réactionnaires et les plus bêtes car ils n’ont guère plus que les avantages d’un gardien de prison et pas grand chose d’autre comme gloire à leur nom. La classe moyenne cultive toutes les tares et toutes les hypocrisies, toutes les bassesses et toutes les frustrations, toutes les maladies et toutes les erreurs, c’est la graisse qui huile chaque jour l’immonde système. Mais la graisse se brule au flambeau de la connaissance, de la vérité, c’est la peur du noir qui s’évanouit, il n’en faudrait pas plus pour que ne fonde ce pouvoir insensé. D’un petit mot on notera que certes, le bourgeois est un assassin, certes le petit patron est un damné frustré, que le salarié est autant bourgeois que prolétaire, et bien il faut le dire le fonctionnaire, héros de la classe moyenne, est une triste savonnette, un traitre, un inconscient, un bête soldat aux ordres. Il peut bien chercher à se défendre, le prof peut bien nous enfumer avec l’Education majuscule, et le magistrat travesti chier sur la Justice en robe du soir, nous savons bien qu’ils participent au mensonge collectif et systématique de l’Ordre Nationale à asseoir la voix du maitre, ce ne sont tous à leur poste que de misérables tortionnaires, dans la rue, dans les hôpitaux, dans les administrations, dans les commissariats et les palais d’injustice, ce sont eux la bête morbide qui soutient l’État car un fonctionnaire n’est rien de moins qu’un fantassin. Qu’ils s’enfuient tous, alors, parce que si l’insurrection venait elle ne serait pas tendre avec eux dans cette bataille de plus de cette guerre en cours.

Aux Universités populaires des marins en carafe nous ont refilé les bouquins déjà lus de Pouget et Malatesta, de James Guillaume et de Louise Michel, de Tiqqun et quelques fractions invisibles d’un parti imaginaire au grand jour depuis que certains membres sont passés à l’ombre. La stupeur nous a coincé comme ce jour ou nous avons coincé un livre de Debord dans une librairie de Bogotá. Tout est là camarades, seul manque le black out, un peu de temps, la fin des mensonges télévisés, la fin des billets dans les distributeurs aux langues muettes, la fin de l’empire des services et de la paresse, la fin de l’exploitation par les usuriers, la fin des prisons pour citoyens à la marge et la flicaille morte de peur. En Urbanie l’Anarchie est tenace comme le mot Libertad dans les fusils latins, et nous en sommes : à chacun selon ses moyens et à chacun selon ses besoins. L’envie est bien trop forte pour parler au singulier. Nous sommes si nombreux, si lucides pour marcher comme des mécaniques huilées au gras quotidien, et la machine immense et écrasante nous mangent comme des prolétaires, ceux du temps de nos grand-pères. Il existe les miliciens et il existe les autres, ces autres qui refusent le commandement des ogres aux ordres des puissants, à certains la vie oisive, sale et sans amour, à nous la force, cette abnégation des forçats, et les muscles tendus des mangeurs de pierre. Abrutis et noyés dans l’extase de la fin du service, la quille nous noie jusqu’au lendemain, c’est à confondre ce sentiment que l’on ne doit pas dire sous peine qu’il s’enfuit et la carne vendue à nos têtes fendues.

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 13:59


III Une vérité à dire : Marche camarade, cours, vole et transcende la vie.

Nous pourrions mentir comme mentent les puissants, les élites, les voleurs, les procureurs, les journalistes, les prostituées, les vendeurs et agents d’assurance, les flics et les truands, les généraux et les présidents, les conseillers et le clochard du coin des rues, nous pourrions mentir et peindre un tableau joyeux des luttes à venir sur les vieilles terres occidentales. Nous n’en ferons rien. Parce que en Occident il n’y a que des êtres qui bénéficient du système global de saccage, de viol et d’assassinat du reste de l’humanité. Les frontières, encore une fois, ne sont que des murs administratifs, l’Occident tient sa place dans chaque oligarchie des pays appauvris autant qu’il est ici le rocher granitique qui nous écrase. L’essor historique de sa puissance est le premier coup d’éclat du capitalisme mondial, le pillage des Amériques, le génocide des peuples natifs et la déportation des esclaves africains. Comment pensent-ils réformer un système né dans ce principe de destruction massive et totale pour le simple bénéfice des nantis ? Le sérieux de cette question qui glisse pourtant sur les piètres philosophies d’aujourd’hui ferme les fronts des véritables révoltés. L’Occident ne se réformera pas, pas plus qu’il n’humanisera sa mécanique implacable de domination. Il faudrait le détruire et que naisse un nouveau monde. Cela ne se fera sans doute pas, sauf au prix de sacrifices incommensurables. C’est à dire que chaque occidental est un soldat en puissance qui se battra jusqu’à la mort pour protéger sa vie en plein accord avec la morale et l’histoire qu’on lui a enseigné depuis toujours. Notre histoire de révolte en Europe est déjà pleine de martyres et de pseudo-héros de la révolte humaniste, et les choses n’ont pourtant pas changé de cap, de direction, de philosophie, de projet de civilisation. Pour nous l’occident est une place forte, une prison à ciel ouvert, un univers de béton et de ciment, de champs industriels et d’usines polluées, de supermarchés et d’écrans publicitaires, un monde du spectacle poussé à son paroxysme qui n’a d’autre résultat qu’une scotomisation générale. Pas une catatonie pourtant, les occidentaux sont les plus féroces, les plus hargneux, les plus sanglants et les plus violents. Le pouvoir de corruption de l’empire est immense, les émigrés le savent bien, les cœurs purs l’encaissent, les espoirs y sombrent.

Et voilà pourquoi il est sage de s’évader de cette prison pour rejoindre d’autres territoires du monde, non pas qu’ils soient libres mais les possibilités d’action et de victoires y sont plus élevées. Partout où il y a la révolution, j’irai. Cette phrase, de Bakounine ou de Che Guevara, est un testament des plus sensés acteurs d’un changement radical. Le nationalisme nous est étranger alors la théorie du maillon faible prend une consistance toute particulière. On attaque pas une escouade de CRS avec des pierres, pas plus qu’on attaque l’État français avec quelques livres et trois bouts de fer soudés entre eux. Et pour ce qui est de la formation des esprits, ce ne sont pas quelques universités populaires qui supplanteront la force du mensonge de l’éducation nationale et la porcherie télévisée, ce ne sont pas les traitres de la CGT (pauvre Pouget !) qui pousseront à l’expropriation, ce ne sont pas les partis qui formeront les masses... Ou bien, et ce travail prométhéen certains le font avec toute notre admiration, c’est un travail de plusieurs générations. Simplement, aux problèmes sociaux et économiques du capitalisme, aux terreurs et catastrophes, se profilent la toute logique destruction de la planète. Il semble qu’il n’y ait plus le temps. Notre génération est peut-être la dernière qui est une liberté suffisante d’action. Ici certainement pas, ou pas encore, alors il faut bien que les forces se réunissent, apprennent ensemble, frappent ensemble et se dispersent ensuite telles des apôtres de la propagande par le fait, des troubadours du chant de la victoire, des camardes aux expériences partagées. L’Occident a un talon d’Achille cause de son expansion meurtrière ; toutes ses ressources ils les tirent du pillage des pays du Sud, le priver de celles-ci c’est accélérer son effondrement en même temps que cela libère les territoires soumis à son impérialisme. Moins de puissance pour l’Occident, plus de puissance pour la Liberté. C’est donc qu’il ne faut pas attaquer l’empire en son point le plus organisé, et ceci n’est rien d’autre que l’application de la philosophie de la guérilla à l’échelle de la planète.

Certains on pleuré de ce constat, sur les familles qu’ils ne verront peut-être plus, sur les paysages de leur enfance, sur les sourires familiers et les odeurs des matins qui se lèvent en Provence... c’est le champs triste des exilés, ce champs appris par cœur dans les chansons populaires de ceux qui, vaincus, ont pris la route sans pourtant renoncer au retour victorieux car l’exil est digne dans ce juste combat. Nous quittons les squats sans eau et sans jus, les têtes patibulaires de proprio et de leurs services de sécurité, nous quittons les tronches avinés et perdus des centres sociaux, nous quittons les bourgeois torturés de leur schizophrénie, nous quittons les groupuscules infiltrés jusqu’à la moelle, les réunions stériles au comptoir du néant et des fanfaronnades, nous quittons les nuits chaudes et absurdes, les bracelets qui tranchent les mains et la rapine pour quelques billets déjà brulés dans la survie...à dire vrai nous ne quittons pas grand chose, sinon l’ennui d’une situation inconsciente de l’urgence, le spectacle à peine crédible de la dégénérescence occidentale et de ces êtres broyés par leurs frustrations et leur maladie quotidienne. Il y a pourtant bien plus accessible que le suicide social pour les vrais cœurs révoltés. Les mondes en guerre n’ont certainement pas besoin de nous, la vérité est que nous avons besoin d’eux, sans rédemption ni repentance, simplement pour accomplir un devoir révolutionnaire et préparer l’estocade finale où qu’elle arrive.

Nous n’avons pas peur de dire que nous sommes loin, à l’opposé même, d’être des démocrates maqués au parlementarisme, que nous ne sommes donc ni réformateurs ni marxistes, et d’ailleurs de toutes les étiquettes aucune ne nous convient vraiment. Et c’est très bien comme cela. Nous n’avons pas peur de dire que les leçons nous amènent à la méfiance d’une quelconque avant-garde pour construire la révolution, en même temps que nous acceptons de marcher devant dans cette lutte contre le monde actuel, qui n’est qu’un monde ancien. Cela n’a rien d’une contradiction, c’est une évidence. Dans les heures graves et responsables, du poète au soldat, du boulanger à la caissière, de l’agriculteur au professeur, du salarié au chômeur, tous et toutes doivent être actifs à se battre. Eux ne sont pas supérieurs ou représentants de quoi que ce soit, ils sont justes plus lucides, plus courageux, plus fraternels et plus fermes pour leur destin et celui de leurs enfants. Nous affirmons avec force que l’organisation d’une société nouvelle ne part pas d’une feuille vierge, et bien que les bouleversements radicaux que cela va engendrer terrassent de terreur 80% du monde occidental, ils ravissent par leur justice et leur humanisme 80% de l’humanité. Le plus mauvais des statisticiens y trouve son compte.

Cette humanité unie, justement, non pas égale mais bien plus fortes de ses cultures et de ses histoires, nous ne sommes certainement pas tous des frères et sœurs mais le qualificatif de camarades transcende les lois du sang, cette humanité unie NE SERA JAMAIS VAINCUE par une poignée de nantis. On pourrait croire à une défaite permanente sous leur bottes mais cela est faux. Dans le monde souvent misérable et glauque qui sert de terrain de jeu à nos enfants, le peu de merveilleux et de bonheur nous le devons à cette humanité unie qui parfois sort de son esclavage brutale ou de sa torpeur collective et se lève pour mater les maitres et leurs charognes de collabos. Bien sur, c’est un aveu amer, nos morts sont innombrables tant et si bien qu’on ne saurait tous les nommer...et bien pour eux, justement pour ceux d’hier et pour ceux de demain, nous n’avons que ce principe à donner : Marche camarade, cours, vole et transcende la vie, c’est la meilleure attaque et le sincère serment d’une vie supérieure, partagée et valeureuse.

IV. Nous, révolutionnaires, nous ne sommes pas tristes !

Je sais que je sais peu de chose, mais j’ai une conscience et je dois m’en servir. Je pourrai ne rien dire, travailler en trainant les pieds et me coucher comme les autres dans le lit froid de la fatalité pour y passer mes nuits après la chope de bière achetée à la taverne. Mais la vérité c’est que cela je ne peux pas la faire.

Le peu que nous avons nous le partageons.

Nous savons que les Hommes naissent mauvais et que le travail dans cette vie et de se débarrasser de ces vices ennemis, de cultiver les vertus et les lois du cœur. Et nous ne le voyons pas beaucoup ici. Tout est fait pour s’enliser dans cette contradiction primitive du monde capitaliste, vivre seulement pour soi au milieu de la foule. Se croiser sans se voir, se parler sans se regarder et se sourire sans penser à autre chose qu’à se mentir. Quel sophisme qui ne donne rien d’autre que la schizophrénie, le dénie de l’amour et la justification de toute cette violence ! Encore une fois, nés mauvais ou pas particulièrement bons, c’est bien un long travail d’éducation par la théorie et par l’expérience, avec quelques livres sur les faits, les pensées et les poèmes libres et libertaires, un chemin de partage et d’échange de notre élément humain, l’acceptation de la difficulté, de la responsabilité, des efforts à fournir, et la grande vertu qui doit faire accepter le réalité, dominer la peur et faire taire les frustrations.

Les révolutionnaires ne sont pas tristes parce que conscients que cette vie supérieure est la seule qui peut les nourrir des meilleurs choses de la vie, des plus belles rencontres, des plus hautes satisfactions, des plus légitimes joies et d’un sens presque vertueux. Les larmes seront sèches, les sourires lumineux et les embrassades sans fin de se retrouver après nos actions communes pour ce monde meilleur que nous voulons tous. Tout le monde ne le veut pas, et ce détail responsable des malheurs du monde, loin de nous abattre, nous donnent la force de nous lever ensemble contre cette pseudo-fatalité.

Nous ne sommes pas tristes. Nous ne vivons pas dans des caves ou d’autres planques sordides, nous ne dormons pas entourés de nos armes - nous n’en avons pas, preuve de notre grande lucidité, pas plus que nous mangeons sur une table qui sert à préparer de terribles explosifs - nous n’en avons pas, preuve de notre grande lucidité. Nous vivons au grand jour, ensemble et parmi les ennemis quotidiens, jamais nous ne dissimulons nos idées et nos rêves, jamais nous n’abdiquons pour aucun combat de ce quotidien morose de leur société. Notre principe est bien plus joyeux, plus festif, notre commune est un lieu vivant et créatif, fier et efficace. Parfois nous sommes mélancoliques et la nostalgie de nos amis combattants dans cette guerre totale que nous livre les forces marchandes, impérialisme et société du spectacle, riches et cœurs secs, cette nostalgie nous serre les tripes. Mais ce n’est pas grand chose comparé au bonheur de leurs souvenirs, souvenirs qui ne servent qu’à bâtir le monde de demain, le notre, le votre. Nous avons appris la chaleur humaine avec eux, à respecter et à nous respecter, à lire dans les yeux plus que dans les livres, nous avons appris la misère et la grande valeurs de ceux qui disent non au péril de leur vie, car rien ne sert de vivre pour rien. Nous avons appris le mot capitalisme, non pas comme Marx et Proudhon nous l’avaient appris, non, nous l’avons appris de la bouche de ces enfants cloués à la misère, sans vêtement, sans maison, sans chaussure, sans autre éducation que celle de la rue, de ces jeunes que l’on assassine dans les quartiers populaires, de ces femmes seules avec leurs enfants et la pauvreté comme époux, de ces cœurs purs et révolutionnaires si tristes de ne jamais voir arriver les brigades internationales, tous ceux à qui on impose une vie misérable pour le confort de ceux d’ici, ceux qui déambulent saouls dans les rues, ceux qui vous bousculent sans demander pardon, ceux qui gueulent parce qu’ils ne savent pas chanter, ceux qui dansent seulement s’ils sont drogués, ceux qui se croient des Hommes mais qui ne sont que des choses sans conséquence individuelle en même tant qu’ils sont un fléau collectif. Mais cela, ceux d’ici ne veulent pas le savoir. Nous croyons qu’ils le savent quand même mais se fichent de leur responsabilité comme ils se fichent de la victime du capitalisme qui dort au coin de leur rue. Alors, que le capitalisme découpe à la machette des populations entières de l’autre côté de l’océan, c’est bien un problème que leur nombril ne saurait voir. Ils sont responsables mais n’acceptent pas leur responsabilité. D’ici vient ce barbarisme, responsable mais pas coupable. C’est une lourde erreur qu’ils ne soutiendraient jamais dans les yeux de ceux écrasés jusqu’au sang par leurs fautes, parce que ils sont coupables et responsables de leurs fautes. Et nous ne ferons pas que l’écrire, nous ne ferons pas que le crier, car notre génération n’accepte pas d’être le maillon faible de la lutte...alors citons Blanqui et concluons :

« Des milliers de jeunes gens instruits, ouvriers et bourgeois, frémissent sous un joug abhorré. Pour le briser, songent-ils à prendre l’épée ? Non ! La plume, toujours la plume, rien que la plume. En temps de tyrannie, écrire est bien, combattre est mieux, quand la plume esclave demeure impuissante. Eh ! bien, point ! On fait un journal, on va en prison.

Mais à quoi bon ces plaintes ? C’est la sotte habitude de notre temps de se lamenter au lieu de réagir. La mode est aux jérémiades. Jérémie pose dans toutes les attitudes, il pleure, il flagelle, il dogmatise, il régente, il tonne, fléau lui-même entre tous les fléaux. Laissons ces bobèches de l’élégie, fossoyeurs de la liberté ! Le devoir d’un révolutionnaire, c’est la lutte toujours, la lutte quand même, la lutte jusqu’à l’extinction. »,
(tiré de Instructions pour une prise d’armes)

Alors peut-être est-ce notre tour, bien que allergiques aux commandement ne le soyons pas au pouvoir, que l’imagination et l’ardeur toute fraiche des nouvelles générations bousculent ce fatras sans aucun sens, sans autre sens que la haine du prochain et du lointain, que l’amour ne soit pas méprisé c’est notre arme depuis toujours contre les forces des puissants, et si dans la misère, dans l’oppression et dans la résistance existe ce lien, j’en ai vu s’aimer sur les cartons des villes et d’autres encore sur le chemin de l’émancipation, déclarons la lutte comme se déclarent la vie, la liberté, la justice et la révolution pour ces sentiments qui nous tiennent debout.

 
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 12:43
19 août 2009


Cet article fait partie d'une série d'articles du même auteur publiée par Le Grand Soir Le Grand Soir - Gilles BONAFI

3 août 2009
Crise systémique et mensonges
par Gilles BONAFI
Nous vivons décidément une époque formidable. On peut ainsi lire dans le Nouvel Obs : « Le pire est passé aux USA mais la reprise sera lente, dit le FMI » ou dans le journal Le Monde :« Les Etats-Unis sur la voie de la reprise économique ». Il s'agit donc de vous informer vraiment et il ne reste plus que le net pour cela. Je vais donc vous faire ici un petit topo de la finance et de l'actualité économique. Attachez votre ceinture car cela va décoiffer. Le monde de la finance, (...) Lire la suite »
2 commentaires 
11 mai 2009
Crise systémique : le chaos

par Gilles BONAFI
La faim menace plus de 3,5 millions d'enfants de moins de cinq ans. Dans quel pays d'Afrique ? Tout simplement aux USA. Source : http://feedingamerica.org/newsroom/.... Dans le tiers monde, ce sera une véritable « boucherie » ! Le Dr. Ellen Bassuk présidente du National Center on Family Homelessness a ainsi déclaré que 1,5 millions d'enfants étaient SDF aux USA. Source : http://mwcnews.net/content/view/29970. En effet, le taux de chômage est désormais là-bas de 8,9%. Il y (...) Lire la suite »
7 commentaires 
28 avril 2009
Une constitution pour l’économie.
par Gilles BONAFI
Paul Jorion suggère depuis quelques temps l'idée d'une « constitution pour l'économie ». Il a d'ailleurs lui-même précisé sa pensée : « Lorsque je défends l'idée d'une « constitution pour l'économie », j'explique que quand la démocratie s'est mise en place, elle s'est arrêtée au bord de l'économie, laissant celle-ci dans un « état de nature » au sens hobbesien du terme, c'est-à-dire où l'homme est un loup pour (...) Lire la suite »
 
24 avril 2009
Crise systémique – Les solutions (n°5 : une constitution pour l’économie)

par Gilles BONAFI
On peut lire actuellement dans l'ensemble de la presse que l'économie mondiale redémarre, que la crise est sur le point de s'achever. C'est faux et voici pourquoi. Abderrahmane MEBTOUL, expert international et surtout un des plus grands économiste d'Algérie a déclaré : « de l'avis de tous, la crise actuelle est la pire que le monde ait connu depuis la grande dépression avec une perte en sous capitalisation, évaluée par le FMI, fin février 2009, à 52.000 (...) Lire la suite »
2 commentaires 
27 mars 2009
Crise systémique – Les solutions (n°4 : régions et monnaies complémentaires)

par Gilles BONAFI
Dans mon dernier article (n°3), j'ai tenté de démontrer que le dollar ne survivrait pas à la crise. Or, le 18 mars, la FED (banque centrale US) a décidé de racheter des bons du trésor, ce qui revient à monétiser la dette (je l'avais annoncé l'année dernière). Cette information a fait quelques lignes dans les quotidiens nationaux (rien à la télévision) qui, pour l'essentiel, ont commenté cela de façon positive. Pourtant, cette date restera dans les livres (...) Lire la suite »
9 commentaires 
13 mars 2009
Crise systémique : les solutions (n°3 : un nouveau dollar)

par Gilles BONAFI
Dans mes articles (n°1 et 2), je me suis attaché à démontrer que la crise actuelle ne pourrait pas avoir de solution économique. Elle nécessite en effet une réponse politique forte (une réponse insuffisante sera choisie), capable de bouleverser de fond en comble les structures monétaires et étatiques actuelles. Henri Guaino conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a ainsi déclaré : « Si les experts ont du mal à imaginer un autre monde que celui dans lequel ils ont vécu, les responsables (...) Lire la suite »
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2 mars 2009
Crise systémique : les solutions (n°2 : des monnaies continentales)

par Gilles BONAFI
Dans mon article Crise systémique : les solutions (n°1 : l'euro), j'ai tenté d'expliquer les solutions qui seront apportées dans le cadre européen : - stabilisation de la monnaie européenne avec une BCE ayant le monopole de l'émission de l'euro. - création d'un trésor européen permettant de mettre en place une structure de défaisance permettant de sauver les banques. - création d'un gouvernement économique, ce qui répond à la (...) Lire la suite »
 
18 février 2009
Crise systémique : les solutions (n°1 : l’euro)

par Gilles BONAFI
L'économie mondiale est entrée dans ce que je nomme la phase II. En effet, la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 avait déclenché le début de la plus grande crise économique de l'histoire humaine. Or, les gouvernements ont réagi en injectant des milliers de milliards de dollars ce qui a eu pour conséquence de ralentir pour quelques mois les effets destructeurs d'une crise systémique colossale. Il ne manque plus que la défaillance d'une entreprise majeure (...) Lire la suite »






Gilles BONAFI

Dans mon dernier article Crise systémique : le trou noir j’avais expliqué que les produits dérivés (des métastases selon Paul Jorion) par effet domino, détruiraient l’économie mondiale. Je vais ici m’attarder sur un malade en phase terminale, les USA.

En effet, le 30 juin 2008 , l’OCC (Comptroller of the Currency, l’autorité de tutelle des banques) déclarait le 30 juin 2008 que les USA possédaient 182 100 milliards de dollars de produits dérivés (Barack Obama, dernier président des USA) soit un tiers de ces « armes de destruction financière massive » comme dirait Warren Buffet.

Ces produits financiers, tel le chat de Schrödinger, sont à la fois vivants et morts, c’est à dire qu’ils ont une valeur lorsque tout va bien, valeur réduite à zéro lors d’une crise majeure comme aujourd’hui. La nation américaine ne s’en relèvera pas. D’ailleurs, le LEAP/E2020 évalue à 10 000 milliards de dollars les « actifs fantômes » des banques que le gouvernement US devra « éponger ».

Nous en sommes donc à la 77 ème faillite bancaire depuis le début de l’année et donc, la FDIC (Le Federal Deposit Insurance Corporation) une agence indépendante du gouvernement fédéral américain qui assure les dépôts des particuliers dans les banques est ruinée.

Frédéric Lordon, économiste et directeur de recherche au CNRS ose dire : « on va voir débouler, sous peu, toute une série de « paquets » de dettes avariées, dont les défauts n’ont pas encore explosé, mais c’est pour bientôt ».

Simone Wapler Rédactrice en chef, MoneyWeek, déclarait le 13 août 2009, « La crise financière, loin d’être résorbée, va s’aggraver » (Trois arguments pour une hausse de l’or).

Ce « cancer » financier est ainsi en train de détruire l’économie US.

Au mois d’octobre 2008, Abderrahmane Mebtoul, un des plus grands économiste algérien me demandait de lui faire une analyse précise concernant les bons du trésor US car, visionnaire, il s’interrogeait alors sur le devenir des USA et donc des placements de l’Algérie. Nous étions arrivés à l’époque à la conclusion que l’amérique était en train de sombrer. Il avait d’ailleurs écrit plus tard « La fin de la primauté du dollar ».

Ainsi, la Fed ayant déjà racheté 1700 milliards de bons du trésor (elle monétise sa dette, ubuesque !) sera obligée de recommencer cette opération avant la fin de l’année. Krugman chiffrait les besoins des USA à 2100 milliards de dollars pour 2009 dans le New York Times du 9 janvier 2009. Il était donc loin de la réalité et j’avais encore une fois de plus raison car j’avais annoncé le chiffre de 3500 milliards à l’époque : Destruction du dollar – Explications.

2010 sera pire. La fin du dollar est proche, très proche.

Selon le cabinet spécialisé Realty Trac, nous avons eu aux USA un nouveau record des saisies immobilières en juillet et nous sommes passés, là-bas, de 11 000 saisies par jour à 11 600. USA : nouveau record (+7,0%) des saisies immobilières en juillet ... C’est vrai, la crise est terminée.

Plus inquiétant encore, personne ne se pose la question de ce que deviennent la plupart de ces maisons qui ne se retrouvent pas sur le marché de peur qu’il s’effondre. Seul le quotidien San Francisco Gate a osé donner un chiffre qu’il évaluait à 600 000 au mois d’avril. Banks aren’t reselling many foreclosed homes.

Or, les saisies immobilières battent tous les records depuis, avec une moyenne de 300 000 par mois. Nous avons donc largement dépassé le million de maisons qui ne sont pas mises en vente. Acculés à la faillite, les organismes financiers américains devront se débarrasser de ces biens encombrants, et, à ce moment là, nous assisterons à l’effondrement du marché immobilier US, un cataclysme économique gigantesque !

De plus, 16.000 entreprises ont déposé leur bilan d’avril à juin aux USA : Hausse spectaculaire du nombre de faillites aux Etats-Unis.

Sur le front de l’emploi donc, contrairement à ce que l’on vous dit, les choses ne vont pas mieux. Selon l’AFP, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis a progressé lors de la semaine achevée le 8 août » : USA - Hausse des inscriptions au chômage à 558.000.

En août il est prévu 600 000 chômeurs arrivant en fin de droits aux USA (26 semaines). Et cela sera valable tous les mois.

Ainsi, le chômage semblera se stabiliser car ils disparaîtront des statistiques.

Seize états (bientôt le double) , ruinés, payent maintenant les allocations avec de l’argent emprunté.

"Le système d’assurance chômage avant la récession était aussi vulnérable que la Nouvelle Orléans était avant Katrina," a dit le Représentant Jim McDermott, le Démocrate de Washington. Source : The New York Times : http://www.nytimes.com/2009/07/24/us/24unemploy.html?_r=1&amp ;hp

Il faut tout de même le rappeler, 1,5 millions d’enfants étaient SDF aux USA au mois de mars. Source : http://mwcnews.net/content/view/29970. J’ai d’ailleurs réalisé une étude à ce sujet que vous pouvez lire sur mon blog (Crise systémique : le chaos).

Que vont devenir tous ces être humains ? La rue sera sûrement le chemin tout tracé. Les USA vont donc devenir le pays le plus instable du monde avec une situation sociale totalement explosive.

Depuis 2007, le maire de New York a trouvé une solution « miraculeuse » : il paie aux sans-abri des billets d’avion, sans retour, vers la destination de leur choix. « Le maire de New York exporte la pauvreté ». Un nouveau concept est né, la délocalisation des pauvres. Dans les rues on rejoue « Orange Mécanique » et, tous les quinze jours, un SDF décède, agressé par certains pour lutter contre « l’ennui », par « amusement », voire pour « le frisson » : USA/rapport : violence vis-à-vis des SDF : Collectif SDF Alsace. Tel est le bilan publié lundi 10 août par la National Coalition for the Homeless (NCH).

Quant au système de retraite, il va totalement s’effondrer car c’est un système basé sur la capitalisation et l’on devra travailler jusqu’à sa mort pour se nourrir (si l’on trouve du travail !) : rapport GAO du 17 janvier 2008

Igor Panarin, ancien analyste du KGB, spécialiste des USA qui enseigne aux futurs diplomates de la Russie a déclaré en décembre 2008 qu’il y aurait une guerre civile aux USA. Le LEAP / E2020 a d’ailleurs repris la même analyse. Pour Panarin, la guerre civile démarrerait à l’automne 2009, et en juin 2010, le pays serait divisé en 6 blocs. Sergueï Rogov directeur de l’Institut des études américaines et canadiennes pense que ce scénario est probable. Crise systémique – Les solutions (n°4 : régions et monnaies ...

Le chaos social s’installe donc car, ne l’oublions pas, une crise majeure suit irrémédiablement la même chronologie : Etape 1 : crise financière, Etape 2 : l’économie réelle est sinistrée, Etape 3 : crise sociale. L’exemple le plus connu étant celui de l’Allemagne et de la république de Weimar, nous savons comment cela s’est terminé. Pour l’étape 4, je vous laisse le choix, mais plusieurs options semblent se dégager : une guerre civile avec la mise en place d’une dictature, voire un troisième conflit mondial, au pire les deux (c’est mon avis). Barack Obama sera donc le dernier président des USA tels que nous les avons connus.

Ne l’oublions pas cependant, face à la destruction de la nation américaine, il existe une solution politique et monétaire de rechange : la North American Union (lire : Crise systémique : les solutions n°3 : un nouveau dollar ...) et surtout la création du grand marché transatlantique (Crise systémique : le chaos), qui ne résoudra pas le problème économique et social.

Pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi tous nos billets en euros possèdent un pont traversant l’Atlantique, vous avez maintenant la réponse.

En conclusion, « très peu d’hommes savent se forger une opinion par eux-mêmes. Aussi répètent-ils ce que leur ont dit leurs parents, puis leurs professeurs et enfin ce qu’ils ont entendu aux informations du soir, et ils finissent par se convaincre qu’il s’agit là de leur opinion personnelle, au point de la défendre ardemment face à d’éventuels contradicteurs. Il suffirait pourtant qu’ils tentent d’observer par eux-mêmes, de penser par eux-mêmes et ils découvriraient le monde tel qu’il est et non pas comme on les conditionne à le voir. » Nous, les dieux, Bernard Werber, éd. Le Livre de Poche, 2006, chap. 103, p. 429.

Gilles Bonafi

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 12:01


Journal du changement

mercredi 19 août 2009 par Valentina Vadell

"...José Leonardo était sueur de noir et de cacao"...

Un roulement de tambours rententit. Des mains hissent des drapeaux tricolores, jaune, bleu, rouge. Des manifestants au visage joyeux s’avancent sur la route. Ils brandissent des pancartes et des panneaux qui portent les noms de divers conseils communaux.

Changement de lieu. Nous voyons une salle de réunion remplie de personnes en plein débat. Les uns écoutent attentivement, d’autres prennent des notes, on entend une question venant du fond : “Qu’est-ce qu’une commune ?”.

C’est à partir de cette question que commence l’échange de savoirs et la discussion de propositions par les différents conseils communaux qui intègrent cette Rencontre Nationale d’Expériences de Communes en Processus de Construction.

Parmi les phrases les plus marquantes : “...la commune est l’organisation de mes voisins...”, “...une loi comme celle des conseils communaux pour les communes...”, “...noius avons besoin de ministères qui soient ouverts aux propositions des communes...”, “...nous sommes ici réunis pour transformer l’Etat et la société vénézuélienne...”.

Les images des salles de débat alternent avec les images des pauses entre les discussions, où les participants peuvent profiter d’un marché varié d’aliments et de légumes.

Mais ce n’est pas un marché comme les autres. Il ne s’agit pas seulement de vendre et d’acheter. Ici, pas de capitaliste pour exploiter les autres individus : ici, la coriandre, le persil, les beignets de la grand-mère, le dulce de leche“zambo” : des tickets de différentes couleurs et valeurs, utilisés par de nombreuses coopératives pour échanger leurs produits.Economie de "zambos", plaisantent-ils : le terme zambo (sorte de confiture de lait traditionnelle), font partie de l’agriculture locale, celle des petits producteurs des communautés dont l’union a permis la formation de ce marché de troc où la monnaie d’échange est le désigne le métisse né dont l’un des parents est noir et l’autre indien.

Il s’agit d’un outil pour faciliter le troc entre petits producteurs nationaux. Un marché socialiste, entre égaux, en fin de compte.

Un groupe de musique vénézuélienne les accompagne, qui rythme les images de repas, de partage, de rires et de danse.

"...Je veux proposer à cette assemblée, devant toutes les communautés nationales, régionales et municipales, que tout ce que nous allons approuver demain, en accord avec les projets que chacun de nous apporte, en accord avec les expériences de notre communauté – qui, tout comme cette assemblée de conseils communaux, de communes, ont un caractère inaliénable... que tout ce que nous allons approuver demain soit pris en considération par les instances qui doivent donner une réponse aux demandes de ce peuple... Nous allons le faire de sorte que soit recueilli tout ce que nous approuvons, tout ce que nous proposons, et pour que toutes ces propositions au bénéfice de la croissance du pouvoir populaire soient déclarées inaliénables par les autorités nationales et régionales..."

A partir de cette intervention les participants ouvrent le débat.

Un camarade parle des lois que le peuple construit lui-même. De l’impulsion des juges de paix au sein des communes, qui sont chargés de veiller à l’application des lois que le peuple même, à travers les conseils communaux, établit.

Un autre camarade parle du pouvoir populaire, qu’il divise entre politico-populaire et socio-organisatif – qui permet de générer les conditions d’organisation du peuple. Autrement dit, la formation de la base, sans laquelle, au-delà de toute organisation politique, on se perdrait en chemin : il ne s’agirait plus que d’une masse populaire désireuse de constuire le pouvoir mais manquant de structures d’organisation stratégiques, de tâches qui leur donnent le sentiment de participer à ce pouvoir.

A la fin de cette rencontre, nous pouvons observer une grande salle de réunion où tous sont réunis. Sur l’avant-scène, un porte-parole lit une série de conclusions parmi lesquelles ressortent les suivantes :

- La définition des communes comme gouvernement de la communauté, comme unité supérieure au conseil communal.

- Les prises de décision des communes doivent être orientées vers la construction de l’Etat socialiste.

- Du point de vue économique, les communes doivent être autosuffisantes grâce à la production en réseau. La production comme structure collective doit être garantie la propriété collective de tous par la commune.

- L’un des objectifs de la commune doit être la lutte contre la consommation de masse.

- La commune doit disposer d’une banque communale por administrer les ressources et d’une monnaie communale. Elle doit également mettre en place le marché du troc.

- Une commune s’oriente vers la nouvelle géométrie du pouvoir.

Un roulement de tambours retentit. On peut voir un groupe de femmes qui dansent. Elles se balancent d’un côté et de l’autre au rythme du tambour. On voit des mains chargées de "zambos" colorés. On voit la route, la manifestation. En fond, la voix d’Ali Primera. A nouveau les tambours et les danseurs. Au premier plan l’image d’un “zambo”.

"...José Leonardo était sueur de noir et de cacao quand il se déhanchait et dansait pour provoquer le maître espagnol, qui aujourd’hui est le gringo que nous avons ici..." Extrait de José Leonardo, chanson d’Ali Primera.


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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 10:55

Chez Charlotte ce texte La chasse aux grippés A(H1N1) se poursuit - Le blog de mamie sceptix/Charlotte

Sur le site de l'auteur le suivant Le Ministre tchèque refuse un vaccin H1N1 qui pourrait causer la mort - AgoraVox le média citoyen

Au sujet de l'auteur
Bernard Dugué
Scientifique, philosophe, écrit vain.


Ce que j’ai fait et sais faire : enseigner (niveau universitaire), chercher, analyser, synthétiser, écrire ; accessoirement, radio libre et animation café philo.
Domaines du savoir maîtrisés correctement ou plus : sciences physiques, chimie, biochimie, sciences du vivant, neurosciences, sciences cognitives, systémique, épistémologie, psychologie, philosophie, sociologie, histoire, théologie.
Cherche éditeurs, employeurs.... bdugue@wanadoo.fr
Diplômes
  • Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne, 1980
  • Doctorat de Pharmacologie, Toulouse, 1985
  • Doctorat de Philosophie, Poitiers, 1996

La chasse aux grippés A(H1N1) se poursuit

Hermann Broch a tenté de théoriser la folie collective. A l’ère des masses, c’est de folie des masses dont il fut question il y a 70 ans. A l’ère des médias de masse et des paniques sanitaires, une nouvelle folie semble s’emparer de nos sociétés. La chasse au grippés a commencé. Non pas comme une chasse au sorcière, avec les procès et les tribunaux de l’Inquisition, mais une chasse médiatique, doublée de mesures d’isolement telle qu’on se croirait revenu au Moyen Age, avec ses léproseries et ses pestiférés.

Notre pays montre des signes inquiétants. Une affaire toute récente révélée par le journal Sud Ouest fait état d’une vingtaine de jeunes détectés comme grippés, conduit aux urgences, plus rétablis sans même l’usage des antiviraux. Tous les étés il y a des cas de grippe. Mais cette année 2009, il suffit d’une dizaine de patients présentant des signes de grippe pour que toutes les machineries se mettent en branle. Le système sanitaire bien évidemment et c’est son rôle, même si la définition des mesures a été revue ( à la hausse comme du reste la menace qui fut rehaussée d’un cran dans l’échelle des alertes). Le fait de conduire des grippés aux urgences est une pratique assez nouvelle, pour ne pas dire surprenante. Avant, c’était le lit, trois jours de repos et un peu d’aspirine ou de paracétamol pour contenir la fièvre. Mais ce n’est pas tout. Dans cette affaire de banales grippes, toutes les machines se mobilisent. La DASS, la préfecture, la mairie et surtout les médias. On peut se demander combien de temps cette comédie va durer. Ce qui est fort étonnant, c’est que maintenant, le grippé possède une « valeur médiatique » aussi prisée qu’une photo de Ségolène faisant son marché à Saint Trop ou alors une image faussement volée chez les Sarkozy, ou même une réaction de Martine après le pataquès d’un Valls. La traque des grippés ressemble à celle des vedettes serrées de près par les paparazzi. Dès qu’une rumeur de colonie grippée se dessine, les journaux dépêchent leurs employés, préposé à recueillir des informations aussi cruciales qu’un bon mot de George Clooney grappillé sur les marches du palais. Qu’une rumeur de la venue de Madonna se précise dans un village du Roussillon et c’est la horde de journalistes qui débarque. Un centre de vacances dans un patelin d’Ardèche et quatre cas de grippe, cela fait venir au moins quelques journalistes, voire même les radios et les télés. Le monde est devenu fou. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce sont les enfants et les moniteurs grippés qu’il faut protéger contre la meute médiatique. Si, c’est exact, ce ne sont pas des bobards si l’on en croit ce billet de Sud Ouest

Les moniteurs du centre de vacance ont dit aux journalistes de partir. Un homme qui semble jouer le rôle de vigile signales aux médias qu’il faut décamper, énervé par leur présence, indiquant que le lieu est interdit, pour finir par brandir des menace en s’écriant, « laissez ces enfants tranquilles ». Et dieu sait s’il a raison. Ces enfants n’ont rien demandé, ni à être filmés, ni à être célèbres. Ce ne sont pas des stars qui, en tant que personnages publics et promotionnés, sont à la limite légitimement surveillés par les médias. De toute façon, ce monsieur avait déjà déminé le terrain en affirmant aux journalistes, « vous arrivez après la bataille ». Vocable sous-entend que cette comédie de cache-cache relève aussi d’une drôle de guerre civile. Quant au autorités, certains semble s’excuser et se justifier que l’affaire ne soit pas sortie plutôt, histoire de se dédouaner des critiques et de justifier leur intégrité en jurant qu’ils n’ont rien caché. Le maire n’a pas répondu non plus. Cette atmosphère est pesante. On dirait que chaque cas de grippe prend une importance démesurée, comme s’il s’agissait d’une fuite d’uranium dans une centrale nucléaire.

Nous avons en face de nous tous les signes d’une régression sociale sans précédent, certes signe d’une époque mais aussi d’un crépuscule de notre civilisation gagnée par les peurs virales comme en 1600, les populations craignaient les maléfices en s’abritant derrière les tribunaux de l’Inquisition censés purifier l’espace social des démones de la sorcelleries. Allez, on ne va pas s’affoler pour autant. Un bon Black Sabbath sur les platines, pour conjurer ce mouvement de panique médiatique !
par Bernard Dugué (son site)


Le Ministre tchèque refuse un vaccin H1N1 qui pourrait causer la mort

Décidément, si tant est que les dirigeants de la firme Baxter soient au-dessus de tout soupçon, ils seraient en droit de se demander s’ils ne sont pas maudits. Leur laboratoire est suspecté de multiples malversations, notamment d’avoir livré des vaccins contaminés en 2008. Sur le Net circulent des rumeurs de conspiration mondiale. Les élites se prépareraient à exterminer une partie de la population mondiale en prenant appui sur cette pandémie de grippe qui aurait été fabriquée pour pratiquer une vaccination forcée des gens. Et voilà maintenant que Baxter est encore en ligne de mire des informations alternatives. Cette fois, la nouvelle est partie de CTK, une agence de presse tchèque et anglophone. Le ministre de la Santé tchèque a cessé pour l’instant les négociations avec la firme Baxter pour un motif précis. Ce laboratoire n’a pas pu garantir qu’il livrerait un vaccin homologué par la communauté européenne. L’information n’a pas de quoi faire un buzz. Cette décision entre parfaitement dans les prérogatives d’un responsable de santé. Et fait partie de la routine ordinaire en la matière. Des centaines de produits à visée thérapeutique sont logés à la même enseigne. Et chaque pays dispose de ses propres normes d’homologation. Les professionnels de la pharmacie savent pertinemment qu’entre la découverte d’un principe actif et la mise sur le marché du produit, c’est carrément le parcours du combattant. Une série de quatre phases pouvant durer près de dix ans. Marek Snajdr, le ministre de la Santé, évoque également dans une autre dépêche la dangerosité du vaccin, avec des effets secondaires et un risque de décès. Rien de bien scandaleux, dans un sens ou dans un autre. Qu’un produit fabriqué dans l’urgence soit suspecté de ne pas répondre aux critères d’innocuité en vigueur relève du bon sens. Qu’un responsable de santé parle au nom du principe de précaution est tout à fait légitime. Mais cela ne justifie pas qu’on accuse de tous les maux un laboratoire dont le bon sens démocratique invite à pratiquer la présomption d’innocence. C’est la base même de l’Etat de droit. Un citoyen comme une entreprise a le droit à cette présomption mais lorsqu’il y a un délit, la machine judiciaire doit se mettre en ordre de fonctionnement. C’est sans doute ce que craint le laboratoire Baxter qui n’a aucun intérêt à rester dans la partie en vertu du calcul coût bénéfice. En cas de procès, si la vaccination « tourne mal », les indemnisations risquent de créer un trou dans les profits. Le droit est complexe mais on peut penser qu’en répondant aux critères d’homologation, une firme pharmaceutique peut se prémunir contre des procès un peu trop coûteux. C’est une partie bien ordinaire qui se joue, et bien évidemment, avec son lot de parties de cache-cache, mais dans un contexte extraordinaire, celui de la panique de pandémie.

Une autre information sensible court sur le Net, sans pour autant être reprise par nos médias. Sans doute, étant protégés par cette Europe si stricte, nous ne craignons rien. Les vaccins seront homologués. Seront-ils garantis sans risque ? Ce n’est pas certain. Mais aux Etats-Unis, un petit détail a son importance. La ministre de la Santé Kathleen Sebelius a signé un décret garantissant une immunité juridique préservant les laboratoires pharmaceutiques de tout procès en cas de problème survenant au moment de la vaccination. Autre petit détail qui a son importance, les responsables fédéraux sont eux aussi inclus dans cette clause d’immunité juridique. Ce qui montre bien que l’opération H1N1 est du ressort des autorités sanitaires et politiques, bien plus que des labos qui se contentent de répondre à la demande en escomptant des profits juteux. L’éventualité d’effets secondaires et de cas de décès pouvant être liés au vaccins s’avère être un vrai cauchemar pour ce pays habitué aux pratiques procédurière. Les fabricants de cigarettes en savent quelque chose. Et Apple a intérêt à surveiller ses produits. Un Ipod qui explose et c’est une série de procès. En 1976, une campagne de vaccination contre la grippe fut menée aux Etats-Unis. Un contexte assez proche de celui de 2009. Un nouveau virus fut découvert. En fait, il s’agissait du H1N1 qui avait disparu pendant deux décennies et qui s’invita à la fête. Quant à sa nouveauté, à part qu’il soit du type H1N1 (c’est-à-dire banal puisque présent dans les épidémies saisonnières avant 1960 mais affublé d’un sigle qui fait peur car en 1918 c’était aussi un H1N1) les autorités ne pouvaient rien savoir puisque la technique de PCR n’existait pas, or elle est indispensable pour déterminer le profil génomique du virus. Toujours est-il que chacun a ses propres peurs. Le citoyen faisant confiance aux autorités a peur du virus H1N1, le citoyen qui doute craindra plus les effets secondaires de la vaccination. Laissons de côté les paranos du complot. Quant aux autorités, elles ont peur des procès. Les historiens peineront sans doute à démêler des entrelacs de ce théâtre ubuesque où se déroule le je te tiens par la barbichette. Un citoyen facétieux convoqué par le responsable de sa boîte pour parler vaccination lui lancera « Roselyne je te vois ! ». Pour conclure, la procédure d’immunité juridique décrétée aux Etats-Unis se comprend parfaitement. Mais d’un point de vue politique, c’est tout simplement un coup de canif à l’Etat de droit et l’antichambre vers une dictature sanitaire. Les plus sévères diront qu’il s’agit d’un nazisme sanitaire et face à un responsable de la Santé, ils s’exclameront « Eichmann je te vois ! »

Cette épisode de la pandémie de 2009 s’avère être un cas d’école pour étudier non seulement le déroulement de la pandémie et des répliques sanitaire mais aussi l’état d’esprit de nos sociétés (voir mon livre à paraître si éditeur se précise) Le principe de précaution, pratiqué par les autorités pour gérer le virus, se retourne contre le système puisque maintenant, c’est la vaccination qu’il faut gérer et cette fois, il faut aussi invoquer ce même principe pour prémunir les populations d’un danger nouveau résultant du premier danger (par exemple, risque d’autisme lié à la vaccination). Un cas classique prévu par les prélats de la précaution dans leurs développements canonique et casuistique. Mais assez simple dans le principe. Qui est plus dangereux, le H1N1 ou le vaccin ? Aussi étrange que cela puisse paraître, la presse française assomme le citoyen avec les messages de peur, de recommandations sanitaires, d’expertises officielles sur le virus, quitte à répéter des contre vérités scientifiques qu’un procès intellectuel pourrait établir. Par contre, aucun mot pour les risques de vaccination. Les médias auraient-ils choisi le camp des autorités sanitaires et des laboratoires ? Ce 18 août sur France Inter Dominique Wolton, le spécialiste habilité des médias, a évoqué une presse qui n’a pas de marge de manœuvre, qui doit à la fois informer sur les menaces parce que ça répond à un demande du public qui, depuis Tchernobyl, a besoin d’être alerté pour ne pas virer dans le « on nous cache quelque chose » ; et ne doit pas affoler pour ne pas engendrer une panique populaire. L’analyse de Wolton, assez subtile, n’a pas été assez loin, occultant bien des aspects essentiels du problème et notamment l’effritement de la démocratie, du débat politique, sur ces questions sanitaires, et la docilité de tout un système dont la formule serait « H1N1, nous voilà ! ». La vaccination forcée relève de la même casuistique que le travail forcé si on mène un procès historique.


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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 10:28
LIEN pour en savoir plus : Les hommes naissent libres et egaux... | Bloguez.com
De nombreux sites parlent de Léonard Peltier, du scandale de son incarcération indéfiniment prolongée alors qu'il fut condamné sans peuve. Voici quelques extraits pour introduire à ce scandale. Dans un de ses livres Mary Brave World raconte l'occupation de Woudned Knee...

Voir aussi publié par  SERGE ADAM ce billet, en cliquant sur la vidéo vous arriverez sur une page you tube qui vous conduit à de nombreux liens de vidéos (en anglais mais les images parlent )

Solidarity

 

leonard_speaks

Le 11 octobre dernier, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à PARIS à l’occasion de la journée internationale de la solidarité avec les peuples indigènes d’Amérique. Le président du Comité de soutien de Léonard Peltier a lu un texte écrit par celui-ci, qui est à ce jour le plus ancien prisonnier politique au monde.

Un texte à méditer

« Salut à tous mes parents présents partout dans le monde !
Je suis particulièrement désolé de ne pas pouvoir être parmi vous aujourd’hui. Je suis profondément honoré de pouvoir vous parler même si c’est par la voix de quelqu’un d’autre. D’abord, je veux vous féliciter pour le dévouement avec lequel vous défendez les droits des peuples indigènes partout dans le monde. La prison est une façon d’approfondir sa réflexion comme cela doit être le cas, je suppose, de toute forme d’isolement. Dans ma réflexion, je suis souvent parvenu à la conclusion que ma relation avec le Créateur, ma famille, notre terre, mes amis et parents indigènes est la chose la plus importante pour moi. J’essaye de suivre ce qui se passe dans le monde par tous les moyens de communications possibles. Je sais que beaucoup d’entre vous sont persécutés et chassés de leurs maisons dans leurs propres pays. Je sais que beaucoup d’entre vous sont exploités, que leurs ressources leur sont arrachées et je sais aussi  que souvent vos frères sont tués parce que des multinationales veulent s’emparer des richesses de votre terre. Je veux que vous sachiez que pour moi nous avons un ennemi commun. Cet ennemi commun a plusieurs visages. Il parle différentes langues et porte différents uniformes. Mais sa motivation reste toujours la même ; cet ennemi est motivé par son obsession de la richesse et par son avidité, arrachant toujours à la terre plus qu’il n’a besoin. Je ne peux pas dire que je connais la solution pour notre survie. Je suis sûr qu’il n’existe pas une seule réponse mais je crois vraiment que quelle que soit cette réponse, elle doit commencer par s’appuyer sur nous. Nous devons trouver les moyens de nous rendre forts, de rendre nos enfants forts, de rendre notre foi forte ainsi que notre lien avec le Créateur. Nous devons apprendre à utiliser les outils d’aujourd’hui pour nous protéger demain contre les défis de leur avidité. Nous devons sans relâche enseigner à nos enfants à se défendre. Nous devons sans relâche mettre en garde nos enfants afin qu’il ne deviennent pas comme notre ennemi. Nous devons avec acharnement apprendre à nos enfants à respecter notre Mère Terre, le Créateur, leurs amis et à comprendre la vision de leurs frères, en restant vigilants et très attentifs à leurs terres et leurs ressources.
Quelqu’un a dit un jour que la plus grande bataille qu’un guerrier doit mener est celle qui est à l’intérieur de lui-même. Nous devons nous développer d’abord et ensuite savoir faire preuve d’autodiscipline et de respect de nous-mêmes au sein de notre propre communauté. J’ai vu maintes et maintes fois que certains de nos frères se sont détruits eux-mêmes à l’intérieur de leur propre organisation avant d’affronter leurs ennemis. J’espère n’avoir offensé personne par mes paroles ; je suis simplement honnête et je souligne les défis les plus importants auxquels nous devons faire face. Nous ne pouvons exiger la défense de nos droits, le respect des autres et la liberté sans être en position de force. Un des moyens pour accroître notre force est de rechercher continuellement  à développer notre réseau de relation, à former des alliances comme nous le faisons aujourd’hui.
Aussi nous devrions chercher à apprendre au monde nos traditions qui nous ont permis de survivre ainsi que la plus grande œuvre du Créateur qui est notre Mère Terre. Nous devrions apprendre au monde que le technologie la plus moderne dans tout l’univers est celle du Créateur. La chose la plus productive que nous pouvons faire et de rechercher à vivre en harmonie avec cette technologie, avec l’environnement que le Créateur nous a offert.
Et peut-être qu’en développant cet enseignement nous trouverons un moyen de détruire nos ennemis en les transformant en amis. Dans le même temps, nous devons rester forts et rendre forts nos enfants. Nous devons faire avancer nos réseaux et nos alliances. Mon cœur et mon amour sont avec vous, de même que mes pensées et mes prières.

Votre frère,
Avec l’esprit de Crazy Horse

Leonard Peltier 
USP Lewisburg US Penitentiary PO Box 1000 Lewisburg PA 17837-1000







Leonard Peltier est un militant Lakota/Anishinabe agé de 63 ans accusé sans aucune preuve d'avoir tué 2 agents du FBI et emprisonné depuis le 6 Février 1976 (condamné à 2 peines à perpétuité).

En1985, le gouvernement sans aucune révision du procès a changé le chef d'accusation de meurtre au premier degré en complicité de meurtre.
La Cour d'Appel a énoncé qu'il y avait un abus clair du procédé d'investigation qui montrait de forts doutes sur le cas du gouvernement. De plus chaque appel s'est terminé avec Leonard se voyant refuser la justice et un nouveau procès par des échappatoires juridiques plutôt que par le bien-fondé et la justesse de leur argumentation. Cependant un des juges qui a refusé deux des appels, a écrit au Président, l'exhortant à commuer la peine de Peltier.
Le12 juin 2000, une nouvelle étude a été faite pour savoir si la liberté conditionnelle pouvait-être accordée à Leonard. Celle-ci a été négative et renvoyée à 2008.
Si Leonard avait un nouveau procès, il serait reconnu innocent !
Son peuple se bat pour lui, beaucoup de personnalités se battent pour lui, soutenez les pour libérer un homme innocent en signant la pétition Leonard Peltier. (voir sur le site)

"Mon crime est d'être indien. Quel est le votre?" Leonard Peltier
Help to Free an Innocent Man !
Free Leonard Peltier !



Les hommes naissent libres et egaux...


17/5/2009 -

Please Sign!

 

Leonard Peltier,prison,action urgente,petition

Waymart. Pennsylvanie. Etats-Unis. Tant d’années pour un crime toujours nié. Tant de grands chefs en campagne qui ont promis. Tant de signaux de fumée dans le monde entier.

Durant la première quinzaine de janvier 2009, le site américain Change.org qui promeut l'élaboration d'une liste de mesures d'urgence à soumettre au Président élu Obama classe en 12ème position sa libération immédiate.

Le jeudi 8 janvier 2008, Léonard Peltier est informé de son transfert du pénitencier de Leavenworth au Kansas pour la prison de Lewisburg située en Pennsylvanie et ce dès lundi 12 janvier 2009. Dans la même missive, il lui est accordé le droit de solliciter une libération conditionnelle en février 2009. Peu de jours après son arrivée au Canaan Federal Penitentiary, Leonard Peltier a été pris à partie par des prisonniers et est sévèrement blessé. Ne voulant pas dénoncer ses agresseurs, il n'est pas considéré comme victime par le système pénitentiaire, et est donc placé en confinement avec un seul repas par jour. Ses jours seraient en danger selon son site officiel, qui rappelle que Leonard Peltier est diabétique, et qu'un tel traitement met en jeu sa santé.

Et je chevauche toujours à travers cette prison qu’est ma vie. Ça fait combien de temps déjà ? Trente ans ? Plus ? Je ne compte plus. Je suis vieux. Je suis fatigué. Je suis malade.

Et voilà qu’on me tend une embuscade, ici, dans ce camp où j’ai été transféré. De minables cow-boys me jettent à terre, me frappent et me voici comme dans les mauvais films, quand l’indien ridicule ne sait pas se tenir en selle.

Quel shérif les a envoyés ? Quelle récompense vont-ils recevoir ?

Et c’est moi l’interné ! Et c’est moi le coupable ! Je suis en chambre d’isolement. Je ne reçois qu’un repas par jour.

Ne me laissez pas seul : je dois survivre. Mon histoire fait tomber le masque de toute l’Amérique coloniale.

Je ne suis pas une légende. Ici, maintenant, je suis un amérindien. Je suis un prisonnier de guerre. Je suis l’incarnation de votre soif de justice et de liberté. ((texte de Barbara Moreau)
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 10:13

 L'arrogance des jours - Blog de Salah Al Hamdani dont voici deux extraits, un texte politique et un poème...pour en savoir plus, visitez le blog

La résolution de l’ONU 688 comme alternative à la guerre contre l’Irak

pour en finir avec le dictateur de Bagdad

 

De Salah AL HAMDANI

(poète et homme de théâtre d’origine irakienne, opposant à la dictature de Saddam Hussein)

(Invité de la semaine du journal l’Humanité en France)

 

Article écrit le vendredi 25 octobre 2002

 

En France, que connaît-on des irakiens ? C’est encore et toujours des amis de Saddam dont on entend parler : Gilles Munier président de l’association «Amitiés franco-irakiennes», ancien membre d’une organisation d’extrême droite, qui prépare une traduction en français d’un roman de Saddam Hussein ! J. P. Chevènement, qui dans son livre «Le vert et le noir, intégrisme, pétrole, dollar», nous dresse un portrait positif de Saddam Hussein. Il y a aussi l’association « SOS Enfants d’Irak » de Jany Le Pen, la femme de Jean-Marie, qui a fait placarder dans les rues de Paris il y a juste quelques mois le portrait de Saddam souriant, en ami de la France. Citons aussi Subhi Toma, d’origine irakienne, et ses bus et avions d’aide humanitaire pour l’Irak « contre l’embargo ». On le trouve présent sur le carnet d’adresse de quelques députés y compris communistes peu avertis sans doute de ses bonnes relations avec le régime de Bagdad. Quant à Shakir Beder Al Saadi, il favorise la propagande pour Saddam Hussein dans l’association «les Irakiens en France» qui tient des congrès annuels à Bagdad. Les Irakiens exilés en France victimes de cette dictature connaissent bien les noms de la liste noire des soutiens à Saddam.

Pour l’Irak, qui sont les personnes que Bush voudrait installer à la place de Saddam Hussein ? A quelques exceptions près, ils sont les fruits pourris des institutions de la dictature du Saddam : Nizar al-Khazraji actuellement au Danemark, était chef d’Etat-major de l’armée de Saddam pendant l’invasion du Koweït et a été accusé d’avoir participé au bombardement à l’arme chimique du village kurde de Halabja faisant cinq mille morts. S’y ajoutent ensuite une dizaine de militaires vivant en Grande-Bretagne qui ont fuit l’Irak parce que Saddam n’avait pas voulu partager avec eux les privilèges et l’influence que leur haute position militaire ne manquait pas de leur faire espérer. On peut citer encore Ahmed Chalabi, un bourgeois poursuivi pour une affaire de corruption, actuellement leader du Congrès National Irakien, Chérif Ali, cousin du roi Fayçal II, exilé depuis 1958, Muhammad Baker Al-Hakim, chef Chiite pro-iranien, ainsi que Barazani et Talabani des deux partis du Kurdistan, le PDK et l’UPK.

Il se pourrait encore que les Etats-Unis aient un homme à placer au pouvoir en Irak se trouvant encore dans l’entourage de Saddam Hussein...

En France, des communistes et d’autres démocrates irakiens, dont nombre d’artistes et d’intellectuels sont, bien au contraire, opposés à une guerre contre l’Irak dont l’unique but est l’accroissement du pouvoir des Etats-Unis et de ses alliés sur le Monde arabe et sur la maîtrise du pétrole du Moyen-Orient. En humanistes, ils ne souhaitent pas la destruction de leur propre peuple comme sacrifice à l’élimination de Saddam Hussein.

Comme alternative à la guerre contre l’Irak, je pense que la France, l’Allemagne et les grandes puissances devraient : 1) Obtenir de l’ONU la levée de l’embargo économique sur le peuple irakien (quel peuple peut se révolter lorsqu’il est affamé ?) ; 2) Forcer Saddam Hussein à se plier à la résolution n°688 de l’ONU déjà existante concernant le respect des droits de l’homme en Irak ; 3) Exiger des élections libres en Irak sous la surveillance de l’ONU et soutenir les forces d’opposition démocratiques et patriotiques irakiennes. Pour faire pression sur Saddam Hussein, il faudrait suspendre toute relation politique avec son régime, bloquer sa fortune en Europe, et dénoncer jusqu’à la condamnation, tout représentant d’une propagande qui serve cette dictature sanglante.



Bagdad mon amour

 

Tu n’as à te crucifier

ni au bord de la page

d’une histoire qui n’est pas tienne,

ni au rythme des morts qui couvent tes fléaux

car il n’y aura nulle part de cri pour soulager ta douleur.

 

Tu n’as pas à te crucifier aux rives des ruisseaux

qui saignent ton corps,

quand l’Euphrate essuie le secret de son âme

à la naissance d’une nouvelle défaite.

 

Je le sais, aucune blessure ne mérite une guerre.

 

Tu n’as pas à te crucifier à la tombée de la nuit,

alors que tu n’as pas fermé tes prières

sur le corps des palmiers

car il n’existe pas d’assassin honorable.

 

Tu n’as pas à te crucifier pour la cendre des calamités,

pour les tombeaux de tes Dieux,

ni pour la croyance d’une humanité moribonde.

 

Bagdad mon amour

ni fils, ni père, ni Dieu,

aucun prophète couronné par l’église ne sauvera ton âme,

ni celui de la Mecque,

ni celui de ceux qui refusent le partage des oliviers en Palestine.

 

Voilà mon calepin sur la guerre

Les années d’exil pliées dans une valise,

trop longtemps

abandonnées aux rêves du condamné.

 

Voilà ma part de victimes

ma part de lune, ma récolte de néant

ma part de poussière, de mots et de cris.

 

Voilà mon malheur

comme une virgule verrouillant un trait d’encre.

 

Bagdad mon amour,

j’étais accroupi dans le coin de la page

à l’abri des jours arides, loin des torrents de sang

qui emportent le nom des fusillés

avec le silence des hommes.

 

Bagdad mon amour,

assis comme un bédouin dans un mirage

allongé sur mes rivages,

je chérissais mon propre linceul.

Loin de la croix, de la paume de Fatma

et de l’étoile de David

loin de leurs livres, de leurs guerres

 

errant dans les sables des dunes,

de la steppe à la ville

je traîne mon corps de saisons en saisons

je te trimbale du canapé au miroir,

de ma chambre à la rue

entre mon écriture et ma solitude

à l’abri de leurs cimetières,

de leurs martyrs, de leurs morgues.

 

Bagdad mon amour,

tu n’as pas à grelotter au seuil de ces débris de jours,

une civilisation dressée pour tuer

a violé ta virginité.

 

Bagdad, ville à jamais insoumise à son bourreau Saddam

tu n’as pas à gémir à la seule révélation de cette hégémonie

ceux qui s’agitent autour de ton corps à l’agonie,

ces "libérateurs", sont ses complices.

 

Bagdad ma blessure,

mon père l’ouvrier est mort sans connaître la joie

ma mère a égaré sa jeunesse dans le miroir

et le seul témoin de mon premier chagrin sur ta poitrine

est le souffle du sable, le ciel étoilé

et le regard de Dieu sous l’appel de la prière.

 

Madinat al-Salam, cité de la paix,

amour dans l’âme de l’écriture.

 

J’aurais tant voulu aujourd’hui

que l’homme n’ait jamais découvert le feu

et le maudis d’avancer ainsi dans son propre vacarme.

 

Cette terre qui m’a fait naître,

aujourd’hui mise à mort

 

oh mère !

Je veux retourner dans ta chair

pour écouter les battements de ton âme

pour me désaltérer

aux balbutiements de ton souffle.

 
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 10:01


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Mitakuye Oyasin

Lakota

 

23/8/2009



Une salutation des sioux Lakota est "Mitakuye Oyasin" c'est à dire au nom de toute ma parenté, ce qui sous entend que tout est relié et que tout ce qui est dans la nature et nous même sommes interdépendants...

”Depuis des centaines d’années, la terre souffre d’une destruction rapide de son équilibre et de sa beauté. Sa souffrance provient des civilisations dominées par les hommes qui ont complètement perdu leur équilibre spirituel. L’homme continue de regarder du côté de la politique, de l’économie et de la guerre pour résoudre les problèmes causés par la politique, l’économie et la guerre. Notre Mère, la Terre continuera de souffrir de notre façon de vivre déséquilibrée seulement jusqu’au moment où elle devra frapper, éliminer la vie humaine si nécessaire, se guérir, revenir à un état d’équilibre et recommencer. Certaines personnes croient que nous détruisons la planète. Cette croyance est un symptôme de l’orgueil démesuré de l’homme, de son “complexe de Dieu”. Nous avons abusé de notre pouvoir en nous détruisant nous même. Même si nous choisissons d’abuser de notre pouvoir en nous détruisant nous même, ma Mère la Terre survivra. Elle se guérira même si cela lui prend plusieurs milliers d’années pour se débarrasser de la saleté et des ravages de l’histoire humaine, ce n’est finalement qu’un temps très court à l’échelle de la vie de la planète Terre.Depuis les temps anciens, les Lakotas se sont toujours vus comme les gardiens de la Terre. Nous ne croyons pas que la Terre nous appartient, nous savons que nous appartenons à la Terre. Nous savons, et cela a toujours été une part de nos enseignements, que toute chose et que tout être dans leur nature sont duels, positif et négatif, masculin et féminin. Cette dualité est présente dans chaque forme d’existence, du plus simple atome à la plus grosse masse de matière de l’univers. Cette dualité existe aussi dans le Créateur. Nous connaissons le Créateur comme masculin et féminin mais nous avons pris l’habitude d’oublier la partie féminine du “Grand-Mystère”. Nous avons été si profondément influencés par la société en place que nous avons permis à nos tendances négatives d’aller de plus en plus loin dans le déséquilibre. Dans toutes les histoires des civilisations qui se sont engagées dans ces tendances et croyances de la société dominante, il y a des mythes, légendes et écritures religieuses qui décrivent Dieu comme purement masculin. Ils disent que Dieu a fait l’homme à son image et qu’ensuite il a fait la femme pour la donner à l’homme. Beaucoup de gens croient que se sont les femmes qui ont apporté le mal, la douleur et la souffrance de ce monde. Ils utilisent ceci comme une excuse non seulement pour dominer et contrôler la femme, mais aussi pour rabaisser tout ce qui est féminin en incluant bien sûr ma mère la Terre. Ceci a conduit la vie à un monde dirigé par le cerveau gauche. La société vénère les fonctions les plus masculines : mathématique, science, stratégie militaire. Elle accorde beaucoup moins d’importance aux aspects féminins tels que l’intuition, une éducation plaçant les enfants au dessus de toutes les autres priorités ainsi qu’un comportement harmonieux.

Il y a quelque vérités spirituelles de base que tous les peuples doivent suivre pour pouvoir diriger leur vie dans leur propre religion, leur propre chemin spirituel.

Ce qui est créé par Dieu est sacré. Tout ce qui est créé par l’homme ne l’est pas. La Terre a été créée par Dieu aussi elle est sacrée. Les frontières et les gouvernements ont été créés pour servir les intérêts des hommes, aussi ne sont-ils pas sacrés. Le plus haut et le plus noble peut être corrompu.

Le plus puissant et le plus fort peut devenir faible et tomber. L’homme peut les changer, les corrompre, les détruire et les reconstruire. La Terre de Dieu continue avec ou sans eux.

Les ressources et les richesses de cette Terre ont été créées par Dieu, elles sont sacrées. Les animaux, les plantes, les arbres, l’air, l’eau, sont tous créés par Dieu, ils sont sacrés. Les grands groupes, les systèmes économiques, la bourse, la complexité moderne et les structures politiques ont été faites par l’homme pour servir ses intérêts, ils ne sont pas sacrés. Une poignée de gens peut ainsi amasser des biens matériels pendant que beaucoup de gens souffrent. De grandes quantités de formes de vie disparaissent aussi à cause de ces mêmes personnes. Ils peuvent continuer sur les chemins de la destruction pour le pouvoir et le profit jusqu’à ce qu’eux-mêmes ne puissent plus survivre sur leur propre tas d’ordures laissant par la même occasion derrière eux une planète inhabitable pour les générations futures. La Terre de Dieu se purifiera et se guérira d’elle-même.

Ce n’est pas à nous de décider qu’une forme de vie est plus sacrée qu’une autre. Nous devons apprendre à vivre sans dépenser plus que ce dont nous avons besoin. Prendre la vie d’un animal n’est pas pire ou meilleur que de prendre la vie d’un arbre ou de n’importe qu’elle autre plante.

Chaque jour et chaque nuit, les gardiens de la tradition Lakota prient pour l’humanité, les animaux, les plantes, ceux qui sont dans le monde des esprits, la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air. Nous prions pour les animaux quand nous les tuons pour la nourriture et pour manger leur viande. Nous prions pour les plantes quand nous les cueillons pour les cérémonies et les guérisons.

Nous, Lakotas, croyons que toute chose crée par Dieu est sacrée et en tant que partie de la Création nous sommes aussi “connectés". A chaque fois que nous prions, nous finissons nos prières par les mots “MITAKUYE OYASIN” (Nous sommes tous reliés). Avec cette petite phrase, nous prions pour toutes les choses.“

Chief Archie Fire Lame Deer

Source :
Message des Amérindiens - Lakota
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 09:55




Parfois à la fin de la journée, quand je suis assis seul
Je me sens inutile, et réalise que ma vie s'en est allée
Alors quelqu'un tape à ma porte pour demander mon accueil
Mon coeur s'enthousiasme car je ne me sens plus isolé

J'ai parcouru bien des chemins, et enduré beaucoup de tempêtes
Au fil des ans j'ai du m'adapter aux mépris de la vie
Mais en aidant mon prochain, grâce à ce que j'avais en tête
J'ai pu lui éviter bien des problèmes et des soucis

L'un des plus grands cadeaux de la vie est le partage
En offrant aux autres un peu de son temps
Ce cadeau sera utilisé par d'autres qui passeront le message
Et confieront, à leur tour, leur sagesse et leurs sentiments

Ne me regardez pas comme un vieil homme inutile
Car j'ai toujours essayé d'apporter aux autres mon soutien
La vie est ce que vous en faites, sans jamais être servile
Votre avenir dépend de vous, et du regard de ceux dans le besoin
Ce que vous laissez derrière vous est votre seul témoin

D'après le poème de Rick Brent Indien Cherokee, My golden years

Source (à visiter) :
cherokee, Sur la piste rouge | Bloguez.com
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 23:29
L'article précédent vous montrait un reportage de la télévision libre Zalea TV, celui-ci est une synthèse de leur lutte pour le droit à l'existence : exemplaire !

Compil 3 : on la fermera pas Zalea TV

Chronique de la vie d’une télé libre, depuis sa descente du satellite en mai 2001, jusqu’à la conquête de la tour Eiffel en Novembre 2002.



"ON LA FERMERA PAS - Le loft, le CSA, la tour Eiffel, et nous.

(Première saison : La chute du satellite - Deuxième saison : la conquête de la tour)

Chronique de la vie d'une télé libre, depuis sa descente du satellite en mai 2001, jusqu'à la conquête de la tour Eiffel en Novembre 2002.

L'attaque du loft, les déboires avec le CSA, le travail sur le terrain, pour qu'enfin, une autre télé soit possible.

Zalea TV - 2002 - Réalisé sous licence TSA (interdit aux secteur publico-commercial) - Libre de circulation dans le Tiers Secteur Audiovisuel - Illustration : Gabriel Reyes

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  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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