16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 12:11

 

 

A travers tout le Venezuela les hordes fascistes au service de l’opposition  se déchaînent. Quatre chavistes ont été assassinés à travers le pays.  Des sicaires armés se déplacent à moto, incendient, détruisent  et tirent sur qui voudrait s’interposer puis filent comettre d’autres dégâts. Comme Aube Dorée qui pénètre en Grèce dans les hôpitaux pour violenter ceux qui à  leurs yeux n’ont pas droit aux soins, elles s’en sont pris à travers tout le pays aux Centres Médicaux Populaires des quartiers pauvres qu’elles ont incendiés ainsi que plusieurs sièges du PSUV, et autres espaces communautaires, des habitations de militants chavistes et des logements construit dans le cadre de la « Grande mission logement » ainsi que les Mercals, magasins ou les produits de bases sont vendus aux plus pauvres à prix coutant. Le siège de TéléSur a lui aussi été attaqué, ainsi que plusieurs médias communautaire, elles s’en prennent également aux journalistes qui les filment en action.

D’autre part des manifestations de protestations ont réuni quelques dizaines de milliers de personnes dans le pays. Fort peu comparé aux mobilisations chavistes qui se comptent parfois par millions. Fort peu si l’n sait les budgets alloués à la déstabilisation à travers différentes ONG et autres associations conçues à cet effet. Pas très productif comme système. Dans l’état de Miranda, celui dont Caprilès est gouverneur, ce sont des policiers en armes venus de tout le pays qui se sont joints aux manifestants. Les bandes fascistes ont été jusqu’à aller agresser à son domicile le père d’un militant du PSUV. Il y a donc deux mouvements synchrone, d’une part des milices formées pour des opérations de commando, qui mettent un maximum de chaos et n’hésitent pas à tuer. D’autres manifestations plus traditionnelles ont également eu lieu pour protester contre le résultat des élections, des manifestations de rue, très répercutées ici, mais qui ne regroupent qu’un nombre fort limité de personnes.

Rappelons qu’hier dès avant la proclamation du résultat officiel de Maduro, 54% des votes avaient été recomptés sans qu’apparaisse aucune fraude, mais qu’importe puisque cela n’est qu’un prétexte pour semer la déstabilisation et promouvoir un nouveau coup d’état. Sans doute Capriles est-il nostalgique de celui de 2002 quant au mépris du droit international il pénétrait dans l’ambassade cubaine, avant de lui faire couper l’approvisionnement en eau !

Les cibles même de ces destructions ne devraient laisser aucun doute sur les buts de l’opposition. La destruction des centres de santé et magasins du peuple, ces acquis précieux de la révolution qui répondant aux besoins essentiels d’un peuple qui vivait dans la misère, ceux justement qui lui ont permis de retrouver sa dignité, cela montre bien ce que l’opposition ne pardonne pas à Chavez et aux bolivariens : avoir fait du Venezuela le pays ou l’indice Gini qui mesure le taux des inégalités dans le pays est le plus réduit de la région. Si les médias de la désinfo nous parle de famine au Venezuela, la FAO par contre prétend que la faim a été éradiquée dans le pays. Qui a raison ? Les chiens de garde ou l’institution officielle des Nation Unie ?


 

L’opposition révèle son vrai visage  au Venezuela, celui d’agitateurs qui n’ont d’autre but que de déstabiliser le pays. Après l’opération Relampago, une opération tweeter destinée à jeter le discrédit sur le résultat électoral avant même que les élections n’ait commencé et Avalanche qui consistait à appeler les jeunes électeurs à voter en masse en fin de scrutin, c’est l’appel à l’agitation qui est lancé. Parallèlement des cyber attaques ont menées pendant le scrutin contre de les comptes tweeter de Maduro, du PSUV et autres sites chaviste, obligeant le CNE à demander une coupure temporaire d’Internet pour éviter le piratage du système du système électoral !

Capriles qui fut déjà participant actif au coup d’état avorté de 2002 semble avoir envie de remettre cela… enfin « Capriles », c’est beaucoup dire, il s’agirait plutôt de ses sponsors, les mêmes que ceux de 2002 cette oligarchie transnationale qui comme le disait Zelaya ne supporte pas que l’on prenne un sous de ses poches débordantes pour le donner à ceux qui sont dans le besoin.

Je suis tout de même toujours étonnée de voir qu’alors que nous sommes les victimes du même pouvoir central globalisant qui est en train de jeter dans la misère des dizaine de millions d’Européens au nom d’une dette odieuse qui sert de prétexte à la privatisation et à la confiscation du bien public, alors que nous pouvons en mesurer les effets concrets au quotidien, quand il s’agit des pays d’Amérique Latine qui en sont les proies avec une intensité belliqueuse que nous ne connaissons pas (encore) ici, rares sont ceux qui font par le rapprochement… La mainmise sur la planète, ses habitants et ses ressources, c’est le même pouvoir central des méga-transnationales qui sévit ici et là-bas. Sauf qu’ici au lieu d’assassiner les gens directement, ils en sont encore à préférer les autodestructions induites, suicides rapides ou lente agonie, mais le pouvoir tue ici comme ailleurs et « nous n’avons encore rien vu ». Un petit aperçu peut-être en Grèce avec Aube Dorée en action « répressive »,  rien à voir avec les assassinats quotidiens de résistants dans les pays non rebelles d’Amérique Latine.

Je voudrais tout de même revenir sur certaines comparaisons qui peuvent être faites entre les pays de l’Occident et le Venezuela.

En ce qui concerne les élections, Maduro élu au premier tour avec 50% des voix alors que le taux de participation est de 80% est tout de même nettement plus représentatif du peuple vénézuélien que ne l’est par exemple Hollande élu au second tour avec un faible taux de participation  du peuple français. Ce qui n’empêche pas ce dernierd’agir à l’encontre de ce peuple sans le consulter. Si nous comparons l’élection du Venezuela avec le système étasunien, là, vraiment aucun doute quant à la légitimité de Maduro, qui remporte l’élection dans 16 états sur 24 et dans le district capital.

Je voudrais revenir aussi sur l’argument évoqué  ad nauseum, qui repproche à Maduro de se présenter comme héritier de Chavez. Chavez avait été élu en octobre avec 56% des voix qui reflétaient la volonté d’une majorité de la population de voir se poursuivre la révolution. Sachant que la mort le traquait il a désigné comme successeur de son choix, celui qui travaillant avec lui depuis plus de 20 ans, lui semblait le plus apte à mettre en œuvre ce programme, choisi par le peuple,  si lui-même venait à disparaître. Ce choix a été ultérieurement ratifié par le PSUV. Et Maduro au cours de sa campagne a promis de mettre effectivement en œuvre ce programme qui avait déjà été ratifié par le peuple, dont un peu plus de 50% lui a manifesté sa confiance dimanche. Et pas n’importe quel 50%, des personnes dotées de conscience politique, un peuple activement engagé et avec détermination dans la prise en main et la transformation de son destin.

Un résultat qui a une amère saveur en comparaison des résultats pronostiqués par les sondages, qui l donnait Maduro gagnant avec entre 6 et 20% d’avance mais qui est tout de même plus qu’honorable pour qui prétend succéder à l’irremplaçable Hugo Chavez et après que celui-ci ait reçu l’aval comme candidat du PSUV, une consécration par le peuple. Très loin de pronostiques qui affirmaient que Chavez ne laissant pas de successeur digne de ce nom, le PSUV s’écroulerait de lui-même pour cause d’incapacité et de rivalité interne. Nous avons reçu une leçon d’union, de cohérence et de discipline interne du PSUV depuis la disparition de Chavez, dont nos gauches morcelées et chicaneuses feraient bien de prendre de la graine. Le résultat n’est décevant qu’en fonction des résultats prévu par des sondages erronés. Sinon pour l’héritier d’un dictateur, le résultat est encourageant. Qui dit mieux au sein de la « « « gauche » » » européenne ?

Notons aussi que les jeunes de l’opération Avalanche, n’ont pas connu l’avant Chavez. Et je peux constater à travers les commentaires des jeunes opposés à la gauche dans la région que beaucoup le sont sur base d’une image déformée de l’Occident, Un Occident où tous les jeunes vivent à Berverly Hills, totalement ignorant par exemple de ce millions d’enfants des USA sans foyers ou de ces familles qui seraient mortes de froid en hiver sans le fuel de chauffage fournit gracieusement par le Venezuela. Ils n’ont pas la moindre idée des crises que nous endurons ici, l’Occident est à leur yeux monde d’argent et plaisirs faciles.

Nous qui vivons les retombées du « Rêve américain » sous forme par exemple de la multiplication des matelas posés sur les trottoirs par ceux qui vivent dans la rue, nous devrions être un peu plus critiques puisque nous savons que ce rêve prend peu à peu les formes du pire cauchemar collectif qu’ait connu l’humanité. Et je ne parle même pas de l’horreur qui sévit contre les populations en général et les dissidents en particulier dans les pays Latino sous tutelle US comme la Colombie, le Honduras, le Mexique…

Caracas ville la plus violente au monde titre Arte ! Que dire alors de l’état de Juarez au Mexique, ou du Honduras qui a lui dans son ensemble depuis le coup d’état de 2009 gagné le grand privilège d’être le pays ayant le plus fort taux d’homicide au monde, une partie d’entre eux étant les meurtres de journalistes, de militants des droits de l’humain , de paysans protégeant leur droit à la terre… (cibles tout aussi privilégiée au Mexique et en Colombie). Rappelons aussi qu’au Venezuela même hormis Caracas, c’est l’état de Miranda (celui de dont Capriles est gouverneur) qui se distinguent par sa violence et que Washington par exemple n’a rien à leur envier. Ni aucun de ces lieux où les riches habitent des quartiers cernés de grilles et protégés pas des gardes en armes.

Quant aux dénigrements de l’état de l’économie, il y aurait beaucoup à dire si on entre dans les comparaisons. L’économie du Venezuela est engagée dans les processus de reconversion de l’économie capitaliste vers une économie socialiste soucieuse des problèmes environnementaux dans une vision à long terme orientée vers la Souveraineté Alimentaires et la satisfaction des besoins essentiels de la population dans un monde globalement menacé par la famine et la misère. Le gouvernement du Venezuela en plus de soulager les souffrances les plus immédiates, s’est engagés dans des investissements témoignant d’une vision à long terme, Souveraineté Alimentaire, mais aussi Recherche, l’éducation et l’accès à la culture pour tous. Vision d’avenir et discernement, ce dont aucun de nos gouvernement occidentaux ne fait preuve, préférant jouer le clientélisme dans l’immédiateté, le temps pour les élus de remplis leur propres poches.  Il est tout de même aberrant que les USA par exemple, qui sont endettés dans des proportions incommensurables, non pour le bien du peuple mais pour mener des guerres au service des transnationales, en plongeant le peuple dans une terrible misère, sacrifiant l’avenir en sacrifiant l’éducation et la culture, la santé, critique un endettement qui a permis un soulagement immédiat de la misère et la mise en place de processus de transition vers une économie visant à éradiquer dans le long terme définitivement cette misère et ces causes.

Jamais je n’avais vu une application de la paille et la poutre aussi flagrante qu’en ce qui concerne le Venezuela.

Quant à Maduro, ce n’est pas un chauffeur de bus devenu président. C’est un gars qui s’est engagé tout gamin, on pourrait presque dire qu’il est né militant contre les injustices du monde. Comme moi aussi j’avais 12 ans lors de mon premier engagement politique, je sais très bien que des choix fait très jeunes peuvent se voir confirmés tout au cours de l’existence, et réaffirmés cherchant la meilleure forme d’expression selon la contingence. En ce qui me concerne, il m’est difficile d’être de gauche dans quelque groupement que ce soit en Europe aujourd’hui. Aucun doute par contre que dans un contexte comme celui du Venezuela, j’aurais participé à la révolution tout en étant dans la critique constructive de gauche. Alors Nicolas Maduro a aussi été chauffeur de bus pendant six ans de ces 50 d’existence, comme il a aussi été un excellent Ministre des Affaires Etrangères pendant 6 autres années au cours desquelles il a été un des principaux acteurs de l’intégration régionale et comme il est aussi depuis toujours un animal politique membre à part entière de cette humanité en devenir dont se sont exclus les racistes du monde entier qui prétendent la détruire. Il est clair que ce n’est pas un technocrate et on l’en félicité.

Le recompte se fera à la demande de l’ensemble des partis de gauche qui face à l’insistance de l’opposition ont insisté pour qu’il en soit ainsi, non pour complaire à l’opposition, mais aucun de la démocratie de  la paix du pays. Rappelons que les 54 qui avaient déjà été recomptés quand les manifestations ont commencé n’ont pas révélé la moindre trace de fraude. Rappelons aussi que Capriles n’avait pas remis en cause la fiabilité du système quand il lui a permis récemment d’être élu gouverneur de l’état de Miranda., ce qui lui a permis de fermer bibliothèque et lieu de culture mis à disposition du peuple.

J’espère que pour ceux qui n’ont pas une connaissance approfondie des processus de déstabilisation mis en œuvre au Venezuela par l’Empire du Nord ou des liens qui unisse Capriles à Uribe et son groupe nazi UnoAmerica, entre autre, pour ceux qui ne font pas le lien entre la convocation des membres de la Fondation Libertad réunissant droite et extrême-droite internationale à Rosario (Argentine) pendant les élections avec ce thème au centre de la réunion, que la violence déployée par les groupes fascistes qui se sont déchaînés depuis hier au Venezuela, et la nature de certaines de ces cibles - les acquis condition de la santé et de la dignité du peuple - la nature de l’opposition deviendra un peu plus évidente  ainsi que la nature de la transformation qu’elle prétendrait imposer au pays en cas de victoire de son coup d’état annoncé.

Je compte bien suivre autant que possible le déroulement des évènements et transmettre autant d’information que je le peux sur ce qui se passe actuellement dans la Patrie de Chavez. Le peuple du Venezuela est en danger, il appelle le monde à se mettre à l’écoute et à la solidarité..

Anne Wolff

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