29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 09:32

 

 

Voici un bilan publié en mai 2011, sachant que la situation ne cesse de s'aggraver, on peutse demander si ceux qui parlent des2tats-Unis aujourd'hui encore comme de "la première puissance mondiale" ont bien conscience de la situation. Il serait temps d'arrêterde penser le monde en terme d'hégémonie d'une grande puissance. de comprendre que nousnous dirigeans vers une préiode, ce sont les alliances multipolaires et quecelles qui ont un réel succés aujourd'hui sont celles qui senouent pour mettre un terme aux exactions de l'Empire Occidental en déclin. Officiellement nous sommes les alliés de Usa, nonleurs vassaux, il n'y a nul serment d'allégeance que nous puissions trahir. Il faut mettre un terme à la colonisation économique de l'Europe... déjà les maîtres de nos économies nous entraînent avec eux, au fond du gouffre.... plus nous descendons, plus la remontée sera pénible. Simple question de logique.



 

cartoon_three_apesOn n’en parle plus beaucoup, mais aux Etats Unis les expulsions continuent malgré les malversations révélées par le Foreclosure Gate. C’est un système informatisé qui a permis de signer des contrats d’hypothèques en quantité industrielle, sans bien sûr vérifier aucun dossier puisqu’on partait du principe que le prix des logements allait toujours augmenter et qu’en expulsant les gens on rentrerait largement dans ses frais. La crise subprime est passée par là, et l’endettement du pays commence à se faire un peu trop sentir. Mi avril, ce fut le choc : l’agence de notation Standard & Poor’s a menacé de dégrader la note de la dette US.

 

On a vu que les prix de l’immobilier ont chuté à partir de 2007, à l’inverse des taux d’intérêt qui, eux, ont augmenté, mettant des millions d’américains à la rue. Ainsi, l’investissement moyen réalisé par les américains pour l’achat d’une maison était de 94.000$ en 2010, contre 105.000$ en 2009. Normal les ventes de maisons neuves ont chuté de 17% en février.

Les expulsions continuent, car les banques n’ont toujours pas avoué l’ampleur de leurs déficits, et qu’il faut se payer sur la bête au maximum pour limiter la casse. On avait fin 2010 près de 1,3 millions de saisies pendantes : 19,6% de plus que l’année d’avant, et 352.000 en cours de réalisation, soit 12,7% de plus que l’année d’avant. Près de 19 millions d’habitations étaient vacantes au deuxième trimestre 2010, un tout petit peu plus qu’à la même époque en 2009.

On a des cas d’expulsions complètement limites, comme celle de Catherine Lennon, une grand-mère de l’Etat de New York qui n’a pas payé plusieurs traites de son crédit hypothécaire à la mort de son mari en 2008. Elle a finalement recommencé à payer, mais comme c’était le nom de son mari qui figurait sur le contrat, Fannie Mae a décidé de l’expulser quand même (avec ses enfants et petits enfants qui vivaient là aussi soit 11 personnes au total), menottes aux poignets, par une Swat team, un peu l’équivalent du RAID[1].

Ces expulsions se poursuivent aussi malgré les enquêtes judiciaires sur les machines à signer les contrats issues du système MERS. Par deeringexemple, Bank of America a vu son bénéfice chuter de 36% au premier trimestre 2011 par rapport à l’année d’avant, essentiellement parce qu’elle n’a pas pu saisir autant de maisons qu’elle le voulait dans une vingtaine d’Etats : impossible de prouver que c’est bien elle qui est propriétaire de la maison à saisir, puisque toutes les banques se sont revendus ces contrats.

Dans différents Etats parmi les plus touchés par la crise subprime, comme l’Arizona, le Nevada ou la Californie, les expulsions continuent d’augmenter de mois en mois, de même que les ventes réalisées à la suite d’une expulsion[2]. Même constat plus localement dans de nombreuses villes, où on observe que la crise est toujours là en matière d’expulsions. L’office of the Comtroller of Currency anticipe même une nouvelle augmentation des saisies pour 2011, puisque les suspensions de saisies liées au scandale du foreclosure gate vont prendre fin.

Etrangement, les autorités sont bien en peine de donner un chiffre fiable de ces expulsions. Mais, d’après certains, on n’en serait plus à ce premier trimestre qu’à une saisie pour 191 propriétaires, avec 681.000 propriétés saisies en l’espace de trois mois. Cela représenterait une baisse de 30% par rapport à l’année précédente. Mais comme pour Bank of America, cette baisse est certainement due en tout ou en partie au foreclosure gate. Sans ce scandale, les saisies auraient probablement tourné autour de 900.000.

Au niveau du pays, près de 7 millions de propriétaires seraient en défaut de paiement ou déjà sous le coup d’une procédure d’expulsion.

Et les choses ne vont pas s’arranger avec ce qui se profile ces derniers jours : des coupes drastiques dans les budgets sociaux afin de s’endetter encore plus pour payer les charges courantes.

Toutefois, à force de pression médiatique et juridique[3], les banques sont en train de préparer une espèce de code de bonne conduite en matière de prêts hypothécaires et de saisies immobilières. Histoire de calmer un peu les choses, mais personne n’ira vérifier l’application de ces vœux pieux. Il serait même question de rembourser certains propriétaires expulsés abusivement, mais on se doute qu’il reviendra aux requérants de prouver le dommage… L’autorégulation, y’a que ça de vrai.

haunted_house_foreclosure_political_cartoonPour en revenir aux expulsions et aux délires du foreclosure mess, les difficultés ne sont pas les mêmes dans tous les Etats Unis, et 12 des 50 Etats, comprenant quand-même 40% des américains, ont été envahis de prêts subprime et leurs banlieues deviennent aujourd’hui des déserts. L’Arizona, le Nevada, la Floride ou la Californie sont par exemple bien plus touchés que d’autres.

On pourrait aussi regarder d’autres indicateurs qui montrent la santé économique des Etats Unis. Dans ce pays où le chômage est vu comme une tare, on voit que la durée moyenne du chômage augmente beaucoup ces derniers temps : 45% des chômeurs dépassent les 27 semaines de chômage, contre 42% il y a un an. Ils n’étaient que 31% en 2009, et moins de 20% en 2008. Vu autrement : la durée moyenne de chômage était de 9,4 semaines en 2008, de 15,1 semaines en 2009, de 21,4 semaines en 2010. Il semblerait qu’on dépasse 37 semaines pour ce début 2011. Tout va bien ?

Certains médias applaudissent la « hausse des revenus » et de la consommation, en oubliant de préciser que la -relative- « hausse des revenus » est complètement rognée par l’inflation, et pour les bas revenus, le pouvoir d’achat diminue clairement.

Enfin, l’endettement des ménages US se rapproche de celui du pays, à près de 14.000 milliards de dollars fin 2007. Un ménage US était alors endetté à hauteur de 140% de ses revenus, et il en épargnait 0,2%. Il semble que ce taux d’endettement ait baissé en raison de la contraction des crédits de la part des banques.

 

Les Etats Unis, puissance surendettée

(...)

 Lire la suite : USA, expulsions sur fond de marasme économique - donde vamos

 


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