4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 11:51

 

Il y a des jours comme cela où avoir rassemblés les bons éléments qui forment un dess(e)in que peu de gens semblent percevoir, vous désole.

J’ai pas vraiment la tête à écrire ces temps-ci parce que trop d’images me hantent. Alors je cherche celles et ceux qui expriment mieux que vois ce que je perçois et ressens, ceux qui disposent des informations qui leurs permettent de nourrir les connaissances sur un sujet donné. Mais je me rends bien compte que par cette méthode les schémas sous-jacents ne deviennent pas forcément évidents pour d’autres…

Quelques remarques, que je ressentais, mais quand même, aujourd’hui pour informer, il faut faire simple, bref, droit au but et si possible si on veut toucher large ajouter un peu de sensationnalisme qui touche les cordes émotionnelles du « public ».

Je vois bien comment certains s’y prennent… comment des titres racoleurs, quitte à être un peu menteurs peuvent captiver l’attention. Mais je ne fonctionne pas comme cela…

J’ai trouvé tard, hier soir, un article qui reprenait différents éléments que j’avais essayé de rassembler pour faire passer l’alerte… dire qu’un frame se prépare, c’est trop peu dire. Quand je dis que je pense en images, ce sont celles de l’horreur passée, de celle présente dans certains pays mais qui pourrait se généraliser. Comme je l’écrivais hier, la militarisation du monde me parle de de villages dans lesquels déferlent des troupes d’opérations spéciales US ou celles locales qui ont été entraînées par leur soin. 

Des troupes de psychopathes entraînés à tuer, à torturer sans état d’âme, rendus inhumains par la volonté de ces toujours même « quelques-uns » qui cachent leur convoitise derrière « les intérêts des Etats-Unis »… il faut apprendre à se méfier de ces termes qui personnifient des entités abstraites, servant de façades à des personnes réelles et des intérêts concrets qui se cachent derrière. Aujourd’hui que l’on dise Washington a dit… ou Bruxelles a dit… Bruxelles et Washington symbolisent les mêmes personnes, seuls changent les porte-paroles, ceux qui sont chargé de porter vers le peuple le message des maîtres.

Et qui peut croire encore, aujourd’hui, que les intérêts des Etats-Unis coïncident avec ceux des étasuniens, ceux de l’Europe avec ceux des Européens. Je lisais hier sur le site du gouvernement du Venezuela un article qui parlait de la réforme de la santé aux Etats-Unis, un échec parce que de nombreux états refusent de l’appliquer. D’un côté je peux lire dans le texte de JV2020, programme de l »armée des Etats-Unis que d’ici à 2020, il faudra que ce pays continue d’investir dans le développement des armements, mais d’un autres côtés des dizaines de millions de personnes dans ce pays doivent avoir recours aux bons alimentaires, des millions dont des centaines de milliers d’enfants se retrouvent sans logements… alors ne me dites pas que cet effort d’armement qui tire le bain de la bouche des enfants, jettent les habitants dans la rue massivement, et qui nécessite l’instauration d’une dictature intérieure, avec 20 000 drones prévus d’ici à 2020 pour survoler le territoire du pays et les forces de répression préparées pour réprimer toute tentative de révolte sert les Etats-Unis pris comme expression de « sert la population des Etats-Unis »… On en arrive donc à la conclusion que Washington et Etats-Unis, Bruxelles et Europe sont des quasis synonymes. Quelque part peu m’importe ceux qui se cachent derrière ces façades, ils sont inaccessibles de toute façon et je n’ai pas ce truc de la haine qui poussent certains à s’acharner que les riches qu’ils faut détruire, et dont on a vu qu’en France, nombreux sont ceux qui habités par la haine leur mettraient volontiers la tête au bout d’une pique, quitte à la faire commanditer par les nouveaux maître, comme l’avait déjà fait, le peuple lorsque manipulé et instrumentalisé, il avait chassé l’aristocratie pour mettre en place de nouveaux maîtres, ancêtres de ceux qui veulent aujourd’hui jouir de la domination globale sur la planète, les banquiers et industriels qui parès cela ont envoyer les mômes se crever à la tâche dans des usines insalubres. La prise de la Bastille = le peuple se fait baiser la gueule en exécutant le sale boulot pour une caste dominante qui évite ainsi de se salir les mains et nous sommes à peu de chose près dans le même cas de figure, sauf qu’aujourd’hui il ne s’agit plus de remplacer une caste par une autre mais que le peuple larbin élimine le peuple résistant et les couches moyennes qui auraient pris un peu d’importance et font de l’ombre aux maîtres.

Cela ne sert à rien la haine… on ne construit pas un monde meilleur avec de la haine… un monde meilleur se construit avec de l’amour, de la compassion, de la tendresse… un monde meilleur se construit avec les valeurs qu’on voudrait y voir exister. En Europe, on peut voir la montée d’une haine, mesquine, lamentable, misérable, la haine des faibles et des impuissants, la haine de ceux qui vivent à genoux, tête baissée, queue entre les jambes… et qu’il soient de gauche ou de droite peu me chaut, comme le disait si bien Deleuze, ce grand philosophe, bicéphale  et visionnaire avec son complice Guattari, l’essence du microfascisme n’a pas de couleur, il est cet haine, cette mesquinerie, ce rejet à priori de l’altérité, l’inconnu (le visage aurait-il dit) comme danger, comme menace. Et comme ici, nous sommes parmi les lâches, cela se traduit par des milices, fa ou antifa, c’est la même chose, qui pratique les éternels rituels par lesquels l’humanité mesquine conjure la peur et la haine qui en résulte, les sacrifices d’une victime désignée à cet effet. Il est clair que dans un tel contexte, las maîtres ont la tâche facile, coexiste à présent tellement de « pire » qu’il suffit de le dresser pour qu’il se charge d’éliminer le meilleur qui les gènes.

Partout où il a des masses, des individus, des inconscient collectifs, le pire est présent au moins en germe, au moins comme potentiel. Partout où il y a des collectifs, formés de personnes singulières qui enemble, réfléchissent et débattent et agissent dans la dynamique de la production d’intelligence collective et de son actualisation, création auto continuée du monde, nous pouvons voir pointer l’espoir d’un monde un peu plus doux, un peu plus joyeux, un monde dans lequel font sens le respect, la dignité, un monde dans lequel chacun prend soin de tous les autres et tous prennent soin de chacun.

S’il existe aujourd’hui en Europe quelques microcosmes, toujours menacés, souvent éphémères, zones autonomes parfois temporaires parce que nomades par essence, mais souvent temporaires par la force des choses (par choses il faut entendre ici les forces de répressions systémiques dans leur pratiques d’expropriation),une telle avancée se produit aujourd’hui à grande échelle et à toutes échelles,  sur le continent Sud-Américain, et c’est aujours’hui une des priorités de l’Empire que de mettre un terme à ce qui constitue le mouvement naturel qui devrait gagner toute l’humanité, ce monde multipolaire que construisent collectivement des personnes à part entière avec ce paradoxe que l’avancée la plus grande des phénomènes de conscience collective agissant conjointement pour construire ce monde avec un immense amour, une grande intelligence, et une joie qui défie les bourreaux, c’est sans aucun doute le peuple du Honduras qui chaque jour, en toute conscience au risque de sa vie défie la dictature, les forces de répression qui l’incarne, et la défie ensemble, unis par-delà ce qui peut séparer les uns des autres parce que ce mode de construction d’un monde est celui qui rend possible la coexistence pacifique de la diversité, une construction quotidienne, horizontale et organique d’un monde dans lequel il y a plusieurs monde. Et si le peuple du Honduras représente la plus grande échelle de cette construction, poïétique, du monde par et pour le peuple, le phénomène est général sur tout le continent sud et tisse une multiplicité de liens transcontinentaux qui regroupent des combats spécifiques et hétérogènes mais qui tous participent de la genèse de ce monde dans lequel paix, amour, justice, souveraineté, respect, solidarité… sont des mots qui font sens parce qu’ils sont l’expression concrète d’une réalité vécue.

C’est contre ce monde que l’empire a décidé à présent de lancer une offensive massive, c’est contre ce monde qu’il envoie ces escadrons de la mort qui déferlent aujourd’hui sur tout le continent et se préparent pour détruire toute la beauté du monde. Il s’est créer des alliés locaux en jouant de la convoitise des uns, de la mesquinerie ou du goût des honneur des autres, en envoyant les hordes d’espions et de déstabilisateurs « humanitaires », en utilisant les universitaires pour produire des rapports sur les peuples de chacun de ces pays du Sud, de Chacune de ces régions, en entraînant leur militaires et leur police à leurs méthodes inhumaine, en leur permettant d’endetter les peuples pour acquérir leurs armes de destruction les plus perfectionnées, faisant ainsi coup triple comme ils en ont l’habitude, bénéfices immédiats, corde au cou des débiteurs, peuples affaiblis âr l’austérité face à une répression surnuméraire et sur équipée.

L’Amérique Latine a fait très tôt partie de mon histoire, un beau-père Haïtien qui luttait depuis son exil pour la liberté de son pays m’a permis de rencontrer beaucoup de ces hommes et de ces femmes contraints à l’exil par les dictatures et les bourreaux imposés par les Etats-Unis. J’ai aussi trouvé dans les peuples natifs des compagnons de cœur pour ma sauvagerie, partageant ce sentiment d’appartenance à la Terre qui n’a que faire de l’anthropocentrisme, j’ai aimé aussi l’art, les musiques, les couleurs qui nous venait de là-bas… cousins de cœur, d’âmes et d’esprit…

Je pressentais déjà ce monde nouveau qui nous vient de là-bas, ce syncrétisme réussi des peuples et des cultures qui nous apprend qu’il est possible de vivre ensemble et de s’enrichir des différences de uns et des autres, un monde guidé par les rêves qui refusent de se taire et de se plier à la contrainte du pire.

Ce monde qui a pris une place toujours plus grande dans mon cœur, ce monde qui de ces expériences et de ces propos nourri mes rêves, mes espoirs, mon intelligence, ce monde est confronté à une terrible menace, menace de destruction absolue, contre lequel le peuple de Bolivie et son gouvernement viennent de remporter une immense victoire dont on ne parle pas… on aurait parlé de la Bolivie si le « plan » avait marché, si la violence avait éclaté plongeant le pays dans un bain de sang… on est passé à deux doigts, et jusqu’ici j’ai pu ressentir cette tension insupportable qui a régner là-bas pendant quelque jour et qui a vu une fois de plus la victoire du bon sens, que je peux symboliser par cette phrase du porte-parole de la marche des TIPNIS dont l’empire attendait qu’elle contribue à l’éclatement du pire, faisant des victimes d’un massacre dans un terrible bain de sang, des causes d’gouvernabilité du pays. Mais les natifs ont assez longtemps souffert des exactions de l’Empire et ils savent ce qui les attend si son pouvoir ramenait l’ombre sur leur pays. Ainsi fut dit : « Nous ne sommes pas ici pour déstabiliser le gouvernement, nous sommes ici pour le rendre meilleur quand il se trompe ».

Cette petite phrase, jetée à la face de l’Empire qui n’a ménagé ni ces espions, ni ces millions pour faire de communautés natives le fer de lance de la déstabilisation, cette petite phrase, passée inaperçue ici, est pourtant le moment d’une grande victoire de l’histoire contre les forces du mal. Puissions-nous en voir beaucoup d’autres comme cela, qui tombent dans le silence de Paix de la guerre évitée.

Longue Vie à ces peuples qui nous montrent le chemin, longue vie à ce monde du meilleur qu’il font exister au présent et dont les petites graines nous arrivent que nous puissions nous inspirer et construire nous aussi ce monde dans lequel plusieurs monde son possibles.

Anne

 

 

 

 

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Gilles Deleuze, février 1977.

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