Tziganes de Tchécoslovaquie

	Les Tziganes en Tchécoslovaquie

Dessins de Mauthausen Edmond Goergen. Editions Cercle d’art Dans ce camp, ils ont travaillé dur ils ont travaillé dur et ont été frappés Ne me frappez pas vous allez me tuer. J’ai des enfants chez moi Qui va les élever ? poème tzigane ( Tchécoslovaquie) Les Tsiganes ont été exclus dès 1933 comme " asociaux" par l’Etat nazi, puis pourchassés dès 1935 par les lois raciales. Ils sont près de 220 000 à avoir été tués délibérément, victimes de la politique de discrimination nazie.    En Bohême Moravie, dès 1939, une loi restreint le nomadisme et deux camps de travail sont ouverts dès 1940. Une loi de 1942 place les Tsiganes en détention préventive jusqu’à leur déportation, principalement vers Auschwitz qui intègre un camp spécial pour les Tsiganes. 6000 Tsiganes de Tchécoslovaquie ont été déportés . Il n’y eut que 600 survivants. "Afin de protéger la communauté de toutes les personnes nuisibles, la détention préventive est introduite par la présente. Les personnes à placer en détention préventive sont ... toutes celles qui, sans être criminelles au sens habituel, mettent en danger la vie publique par leur comportement asocial, les mendiants, les vagabonds, les Tsiganes et personnes vivant comme des Tsiganes, les prostitués, les personnes porteuses de maladies infectieuses et qui ne suivent pas les instructions des services de santé ... et les personnes refusant le travail. Les personnes en détention préventive sont placées :   dans des camps de concentration en Bohème et en Moravie   au cas où les camps de concentration du protectorat seraient insuffisants, des camps de concentration seront mis à disposition en Allemagne par la police criminelle allemande. Les camps de travail obligatoire seront transformés en camps de concentration. La durée de la détention préventive est indéterminée. Elle sera maintenue aussi longtemps que nécessaire. Cette détention peut être réexaminée après un an au plus au bout d’une période minimale de six mois. Le siège de la police criminelle de Prague ou les responsables de la police de Brno décideront du camp dans lequel la personne doit être maintenue en détention préventive. Règlements spéciaux pour les Tsiganes : Les Tsiganes ne peuvent quitter leur lieu de résidence sans autorisation préalable du siège de la police. Les autorisations de déplacement sont délivrées par le siège de la police criminelle. Toute autorisation ou licence de poursuite de métiers nomades par les Tsiganes est soumise à un accord préalable délivré par le siège de la police." (loi du 10 juillet 1942 ) Peu après, deux camps de travail, à Lety au sud de la Bohème et à Hodonin nad Kunstaten au sud de la Moravie, ont été transformés en camps de concentration. in Les tsiganes sous l’oppression nazie de Donald Kenrick et Grattan Puxon- Collection interface - Centre de Recherches Tsiganes- CRDP Midi-Pyrénées - 1996. page 58 "J’ai vu un jour Elisabeth Koch tuer quatre enfants tsiganes parce qu’ils avaient mangé les restes d’un plat... J’ai reçu plusieurs coups de fouet pour avoir pris le pain d’un détenu décédé. Ils m’ont fait des prises de sang à trois reprises. Le docteur Mengele m’a injecté la malaria. Des tsiganes m’ont transportée dans un autre block juste avant que tous les patients du quartier des malades, dont mon oncle, soient massacrés" Témoignage de Barbara Richter. (extraits)

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