10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 12:42

 

  Première partie ici : Parole de SDF 1

Et donc telle que je suis avec mes grosses bottes un peu crottées et mais vêtements de paysanne mais pas assez chauds pour ce jour-là, me voici à Bruxelles, prenant un café avec mon voisin dans la Salle d’attente de ceux qui n’attendent plus rien, avant d’aller faire mon tour aux Puces pur remonter mon petit ménage avant de repartir pur des régions plus boisées – je suis en manque de profonde forêt dans lesquelles me perdre, parfois j’en étouffe.

Assez vite, j’ai rempli mes sacs aux Puces, même qu’ils en débordent, une couette avec sa hausse impeccable, une bonne couverture en pure laine, un sac de couchage en coton et duvet, léger et qui ne prend pas beaucoup de place, trois bouquins, quelques vêtements surtout pour mon boulot de nettoyage chez les chiens et autres biquettes qui vous en consomment beaucoup. Comme je ne peux rien prendre de plus je décide de retourner au bistrot voir ce que fait mon voisin et voir si je peux poser mes acquisitions dans la voiture pour profiter de mon passage en ville pour faire quelques autres achats de choses introuvables dans ma campagne perdue pour qui est à pied.

Manque de bol, il n’est pas là et comme je n’ai pas de téléphone je ne peux le contacter. J’attends donc un moment en espérant le voir arriver… puis signale à la barmaid que je vais faire quelques course à côté et que j‘arrive. « Pas de problème » qu’elle me dit. Pour ne pas que cela dure trop longtemps je me rabats sur le magasin voisin, plus cher et pas meilleur que ceux dans lesquels je vais d’habitude, je fais donc plusieurs fois le tour pour faire les meilleurs achats possible au meilleur prix.

Quand je ressors je trouve mes affaires dans la rue.

Et là tout bascule. Je rentre dans le bistrot pour demander quoi. Une habituée que je n’aime vraiment pas – ce qui est rare de ma part – mais que je ne fréquente pas non plus, me dit que c’est elle qui a mis mes affaires dehors, je n’ai jamais fait cela de ma vie, mais là c’est parti tout seul je lui flanque une gifle, avant d’aller au bar où la gonzesse me dit avec une mielleuse hypocrisie « Oui m’enfin, c’est pas moi la patronne »… OK les mecs, j’ai vu le topo, je sors pour ne pas laisser mes affaires abandonnées. Et la malfaisante me suit en m’insultant. « Mes affaires puent la mort » qu’elle dit. Pure invention de sa part. Plus tard je vais les renifler sous toutes les coutures, rien, une petite odeur d’encens sur deux pulls mais rien de repérable dans ce bistrot dans lequel la moitié de la clientèle au moins se lave rarement. Même aux Puces il y a des gens qui vendent des choses lavées et j’ai déjà été dérangée par l’odeur de lessive bon marché dont usent certains marchands, mais ce n’est pas le cas cette fois. Je veux bien reconnaître qu’elle faisait désordre, mais sans plus, c’est pourquoi j’ai signalé que je partais faire quelques courses.

Je ne vais pas vous retracer toute la scène dans laquelle la malfaisante puis une autre personne – bien bourrée comme d’habitude mais pour qui j’avais plutôt de la sympathie et n’ai jamais eu que des rapports sereins ou gentils u neutres - m’agressent à tour de rôle. Chacune vient une fois face à moi et approche de mon visage leurs grosses joues et leurs yeux aux pupilles contractées pour me hurler les deux « DROGUEE » et l’une me traite de clocharde et l’autre pur se réjouir de ce que j’ai été jetée dehors de la caravane par la propriétaire qui est une amie commune, ce dont il n’a jamais été question. Je veux repartir parce que j’ai besoin de retrouver ma caravane et la forêt, mais en qui la concerne je reste aussi longtemps que je veux m’a-t-elle dit.

Je reconnais que quand la Malfaisante est venue se plonger dans mon regard, j’ai eu envie de la tuer, j’expliquerai après ce qui m’est passé dans la tête à ce moment précis, mais bon, je suis une personne raisonnable qui contrôle ses pulsions de violence et à la microseconde de pulsion meurtrière en a succédé une autre de calcul de conséquence, sans domicile et sans papiers en plus, dans ce coin-là, chez les flics cela aurait été le massacre, même si sans aller jusqu’à la tuer, j’avais tout simplement accepter le rapport de violence. Ma gifle n’avait rien de violent, juste la correction justifiée pour une action mauvaise de méchanceté gratuite.  C’est la suite qui a fait monter ma colère, parce que je suis toujours plus violente quand on s’en prend à ceux que ‘aime que quand c’est à moi qu’on s’en prend de cette manière.

Droguée, venant d’alcooliques chroniques et bouffeuses de médocs, cela me semble tout de même un peu surfait en ce qui me concerne. Que la Mauvaise me hurle qu’elle est chez elle dans ce bistrot, qu’elle y vient tous les jours et qu’on m’y voit moi une fois tous les 36 du mois, me semble tout à mon honneur étant donné que c’est le seul bistrot où je mets les pieds, cela dit que j’ai mieux à faire de ma vie (et de mes sous) que de la passer au bistrot        . Clocharde… on me l’a déjà fait celle-là, et il est clair que de mener une vie de nomade et de vagabonde pauvre, en restant honnête (j’y tiens, c’est un de mes luxes) sans sombrer dans la misère est de plus en plus un exercice de funambulisme – surtout quand des crétins prétendent vous aider contre votre volonté comme cela m’est arrivé plusieurs fois au cours des dernières années. Je m’en sors mieux que bien grâce à un long apprentissage et dans les moments les plus difficiles, j’ai toujours pu bénéficier de retour de solidarité.

C’est infiniment plus difficile et déstructurant pour ceux toujours plus nombreux qui se retrouvent dans ce genre de situation sans y être préparés, sans avoir consciemment et volontairement accepté les contraintes du nomadisme et de la pauvreté, s’en même être capables de concevoir les joies – parfois je savoure mon bonheur – que l’on peut retirer de se donner les moyens du bien-vivre dans les conditions de la plus grande précarité. C’est un beau défi et j’aime cela.

La Malfaisante m’a aussi traitée de clocharde et de « petite vieille »,je n’ai pas envie de coller mes photos sur le web, mais bon, je vous aurais donné un aperçu de petite vieille qui se porte pas trop mal. Il est temps que je reprenne un soin accru de ma santé un peu malmenée au cours des dernières années, mais il me reste quelques acquis de l’athlétisme quotidien de la vie en montagne qui l’aurait mise en danger si elle ne m’avait provoquée ailleurs que du seuil du bistrot avec dix personnes pour lui prêter main forte si j’avais céder à la provocation.

Pourquoi alors ai-je envie de la tuer ? Au nom de toutes les petites vieilles, éventuellement droguées et alcooliques, qui se voit jetées dehors de leur précaire refuge, qui cherchent un peu de chaleur dans un bistrot, même glauque, même craignoss, même brassant de la sinistrose autant que de bière et qui lorsqu’elles partent un moment s’acheter à manger, en prenant soin de ne pas acheter n’importe quoi, à n’importe quel prix, retrouvent leurs affaires dans la rue, et les clients lumpens du bar pourri, patrons et personnel à l’avenant qui se joignent au geste de pure méchanceté, mais aussi à la stigmatisation.

A cause de celui qui les fréquente tous les jours ces gens de la rue dont de nombreux gamins aux histoires tragiques et qui en sont encore à dire que s’ils se retrouvent dans la rue, c’est qu’ils le veulent bien.

J’ai passé quatre heures dans le froid à attendre mon chauffeur, j’ai bien failli me chopper la crève et j’ai eu un gros coup de cafard, qui m’a fait bien pleurer en lisant le lendemain « La loi du plus faible » de Grisham, ramené des Puces, et qui décrit la situation des SDF à Washington et en voyant comme nous prenons toujours plus ces chemins de terrible misère ici. J’ai pleuré, mon ami gravement malade, j’ai pleuré pour le gamin qui s’est fait sus mes yeux traiter de drogué avec haine par le barman dans le même bistrot, et lui c’est vrai et pas qu’un peu, et je connais un peu son histoire, et pour n’en point dire plus, enfant de drogués, enfant de la prostitution, de la délinquance des parents, et ils sont aussi de plus en plus nombreux à échouer sur la plage abandonnée des rebuts de société, SDF sans famille à 14, 15, 16 ans.

J’en croise de plus en plus de ces lumpens haineux, de ces petits bourgeois revanchards qui peu à peu se convertissent à l’idée que tous ces rebuts, ces charges sociales devraient sinon être éradiqués du moins être mis dans des camps où par la force ils seraient rendus productifs. Quand on a en tête les schémas de la globalisation homogénéisation, eugéniste, esclavagiste, on se dit que ces imbéciles scient avec frénésie la branche sur laquelle ils sont assis, mais quand on compatit, et entre en empathie parfois, avec le poids de souffrance qui sont la conséquence aussi de cette attitude stigmatisante, mesquine et malveillante devenue générale qui fait que ceux qui sont au bas de l’échelle sociale s’en prennent avec virulence à ceux qui arpente l’horizontalité de gré ou de force, parfois c’est la colère qui s’impose car sans cette complaisance de certains faibles à faire le jeu des puissants, aucune des dérives dont nous pâtissons actuellement ne serait possible.

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commentaires

V
<br /> Ma chère Anne ... C'est sûr que des êtres lumineux comme toi, tous ces crétins n'ont pas dû en croiser beaucoup ... ! Je comprends ta colère et ton chagrin. J'ai eu une peine immense en te<br /> lisant. Dans ces moments-là, malgré tout le courage et la pugnacité que tu mets à te tenir debout sur notre belle terre, malgré les tempêtes, pas facile de ne pas rentrer dans le lard de tous ces<br /> abrutis sans conscience. Ne te laissent pas bouffer par cette colère. Toi, tu sais qui tu es. Mes pensées t'accompagnent.<br /> <br /> <br /> Vivi<br />
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A
<br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Vivi, j’ai vraiment eu du mal à<br /> écrire ce texte. Finalement la fille m’a rendu un grand service. Pendant des années j’ai refusé de mettre les pieds dans ce bistrot plein d’ombre, préférant discuter avec mes amis sur les bancs<br /> même par moins dix degrés.<br /> <br /> <br /> Ton commentaire va m’aider à rectifier le<br /> tir. Je suis une survivante, parfois je dédie quelques moments au souvenir de mes amis trop tôt disparus. Ou de ceux qui semblent vivants mais dont la conscience n’est plus présente. Et ce qui<br /> est terrible, c’est de constater que la plupart d’entre eux étaient des êtres lumineux mais affectivement très fragile. Comme l’ami dont je viens d’apprendre la grave maladie de cœur. Je l’ai vu<br /> peu à peu se faire engloutir, et lui-même le disait que cet entourage le détruisait, pendant quelques jours, quelques semaines, il parvenait à se détacher, mais le piège c’est qu’il y a quelques<br /> personnes vraiment bien dans le lot et qu’elles constituent une niche affective pur ceux qui ne trouvent plus de tendresse ailleurs.<br /> <br /> <br /> Et c’est cela qui depuis longtemps<br /> m’interpelle, et pas que moi. J’ai fini par trouver ce qui unissait toutes ces personnes : elles étaient et sont les habitantes d’un autre monde possible, de bons convives, avec souvent du<br /> talent à revendre, mais si fragiles qu’il leur faut un milieu de douceur et de gentillesse pur s’épanouir. J’ai souvent fait le lien entre l’addiction à l’héroïne et un immense manque affectif<br /> que la substance semble combler.<br /> <br /> <br /> Comme cette petite fille, naïve et trop<br /> jolie, arrivée de Flandre pour fuir un père gynécologue aux tendances incestueuses.  Une fois qu’elle a été accro à l’héro, elle a été « prise en<br /> main », elle s’est prostituée pour avoir sa dose, elle avait perdu ses rondeurs d’enfance et ses joues de campagnarde, méconnaissable, une junkie « comme les autres ». On l’a<br /> retrouvée dans un parc, morte d’overdose. On a pu établir qu’elle y avait été jetée vivante. Les journaux ont titré « Mort d’une junkie »…<br /> <br /> <br /> Les êtres lumineux et fragiles sont des<br /> proies pour toutes les formes de mesquineries et de méchancetés, de harcèlement ou d’exploitation affective. Et c’est cela qui m’a mise en colère. Je n’ai pas trop l’habitude de la ramener sauf<br /> pur rigoler, mais je suis forte, résistante sauvée par ce rapport profond avecl a nature, c’est moment où je me sens pleinement partie de la montagne, la forêt, une campagne encore bucolique. Ce<br /> qui s’est passé-là ne m’atteint pas en ce que je suis sinon de voir que j’ai pu me faire des illusions sur certaines relations, mais sans plus. J’ai assez eu à me battre pour rester moi-même, je<br /> suis immunisée.<br /> <br /> <br /> Ce que j’ai essayé de montrer c’est cet<br /> « attracteur fatal » qui produit tant de dégâts. Tu es SDF donc tu es… inculte… alcoolique… drogué… sale etc…<br /> <br /> <br /> Un bouquin m’a apporté beaucoup « La<br /> famille, la société, la folie » de Cooper et Laing, les antipsychiatres. Ils démontrent, entre autre, comment on peut briser une personnalité fragile à force de harcèlements du style<br /> « tu n’es pas ce que tu dis être, moi, je sais mieux que toi qui tu es ». Ce livre m’a sauvée, il m’a donné les outils pour décoder certains comportements, comme la fabrication d’un<br /> bouc-émissaire au sein d’une famille. J’ai été sauvée aussi par mon besoin d’apprendre pour comprendre les situations que je dois affronter. Et cette confiance en moi, d’avoir prouvé à différents<br /> moment que j’étais la « meilleure » quand il s’agissait de mettre en équation un problème. Les études ont toujours eu cela aussi pour raison : me prouver que je ne délirais pas,<br /> que je raisonnais juste et recevable par les examinateurs du système. Une garantie de validité pour mes idiosyncrasies.<br /> <br /> <br /> Mais cela n’empêche, jamais je ne jugerai<br /> quelqu’un parce qu’il est faible, fragile, incapable d’assumer psychologiquement les rapports de concurrence. Depuis quelques temps il m’est apparu clairement que les différents « pôles<br /> empli » ont joué le rôle d’une sorte de crible, sélectionnant ceux qui étaient susceptibles de s’intégrer sur le marché de l’emploi. Le premier critère étant la soumission au lien de<br /> subordination. (En Belgique, c’est même le premier stage du parcours formation), ensuite vient la capacité d’entrer en concurrence avec ses pairs, sans scrupules ni état d’âme, après viennent les<br /> compétences.<br /> <br /> <br /> Tout cela accompagné d’un dénigrement<br /> constant de l’expérience de ceux qui pour diverses raisons – au sujet desquelles j’ai une vision très claire - ne sont pas intégrables. Cette opération de sélection est en voie d’achèvement.<br /> C’est pourquoi ceux qui initialement étaient des marginaux après avoir été requalifiés d’exclus (de leur délire consumériste), sont à présent qualifier de rebuts. Expression entendue pour la<br /> première fois dans la bouche d’un policier au sujet des Indignés. En cherchant plus loin, j’ai constaté que cela correspondait à cette nouvelle matrice d’opinion qui implique qu’après avoir mené<br /> à bien le processus d’exclusion, il faut détruire le rebut ou le rendre productif par le travail forcé.<br /> <br /> <br /> Ce qui est terrible, c’est de voir que<br /> les couches les plus basses de leurs hiérarchies sociales, sont les premières à crier « Haro » contre plus miséreux. Comme cette populace qui se précipitait pur assister aux exécutions<br /> en place publique et dans ce terme de populace j’inclus tous ceux qui se sont délectés de l’assassinat de Kadhafi, harpie Clinton en tête. Ce n’est pas une question de position dans la<br /> hiérarchie, mais bien d’un état d’esprit qui prouve qu’une partie des humains n’ont pas évolué, et qu’ils constituent eux un poids de mort pour l’ensemble de l’humanité évoluée qui aspire à vivre<br /> en paix dans le respect de l’existant. De cette humanité-là, j’ai rencontré des gens et lu des auteurs venus de tous les coins de la planète, y compris parfois d’ultime petits recoins de bout du<br /> monde.<br /> <br /> <br /> Il existe à présent un pouvoir central<br /> qui est un frein à l’évolution qu’elle pervertit en la détourant de son cours naturel et de son sens. Et plein d’imbéciles les suivent aveuglément et répondent comme des marionnettes à ceux qui<br /> tirent les fils de la haine et de l’agressivité.<br /> <br /> <br /> Mes amis détruits faisaient partie de<br /> cette humanité plus évoluée, qui a pour      caractéristique une grande sensibilité, de la gentillesse, ce qui ne fait souvent pas<br /> le poids face à des primitifs qui se distinguent par leur capacité à fabriquer des machines de guerre particulièrement efficaces et destructrices et qui sont en soi une atteinte à la dignité de<br /> l’humain. Et les personnes qui agissent comme je l’ai vu faire mercredi contre cette invention de leur triste imaginaire qu’ils ont fait de moi mercredi, et qui aurait pu être très dur,<br /> destructrice pour des personnes plus fragiles ou qui n’aurait pas de chauffeur à attendre pour les ramener dans leur nid douillet, promesse de happy end.<br /> <br /> <br /> Finalement cela été un bon catalyseur<br /> cette colère pour me jeter à l’eau et dire des choses que j’avais sur le cœur avec toute la force de l’expérience éprouvée. Je l’avais souvent observé, à présent je l’ai vécu. Et comme j’ai les<br /> moyens de faire la différence entre ma réalité, mon vécu, mon expérience et le personnage projeté, sans que la confusion soit possible, cela me permet d’illustrer plus clairement cette notion<br /> « d’attracteur fatal » comme étiquette qui gomme les différences et efface les histoires, niant la réalité de la personne. Tu n’es plus Anne, Pierre, Momo, Marianne… tu es un ou une<br /> SDF… tous les mêmes. La Strada, une organisation qui prétend « venir en aide » aux SDF, prétendait même que pour pouvoir « les » aider, il convenait d’abord d’établir une<br /> fiche type du SDF…<br /> <br /> <br /> Cela aurait déjà été absurde au temps de<br /> la pauvreté résiduelle, mais alors que la pauvreté structurelle atteint des couches toujours plus variées de la population, c’est non seulement ridicule, c’est scandaleux.<br /> <br /> <br /> Seulement voilà, au cours de la décennie<br /> de 1995 à 2005, l’état belge a fait établir à grands frais des « Rapport sur l’état de la pauvreté en Belgique »… et devinez quoi ?... et bien les auteurs de ces rapports - qui ont<br /> couté beaucoup de temps et d’argent, mobilisé beaucoup d’énergie et que très certainement très peu de gens en dehors de moi ont lu en entier – posent d’emblée qu’ils se sont intéressé<br /> exclusivement à ceux qui sont pauvres de générations en générations, soit une approche de la pauvreté résiduelle à un moment où la pauvreté structurelle ne cessait de gagner du terrain. Pour le<br /> fun, je signale qu’une des conclusions de ces dix ans de rapport, les auteurs n’avait finalement pas d’indicateurs fiables et que pour comprendre les pauvres, il s’agirait d’abord de les<br /> ficher… ben tiens !<br /> <br /> <br /> Pendant quelques années où’ j’ai été<br /> impliquée dans ces processus de lutte contre la misère, je me suis heurtée aux associations et institutions de lutte contre la pauvreté, un objectif que je ne partage pas, puisque je défends des<br /> principes de simplicité et de pauvreté matérielle qualitativement riche et heureuse, épanouie. Active et conviviale, comprenne qui peut mais quand je regarde autour de moi dans ma petite<br /> caravane, quel luxe, quelle abondance, mais ma tente à l’orée du bois dans un lieu sans route me manque et quelques bons voisins avec qui entretenir des bonnes relations de convivialité<br /> créatrice.<br /> <br /> <br /> Et donc il y a des rapports qui n’ont<br /> rien avoir avec la réalité et qui servent de justificatif à des matrices d’opinions qui déforment la réalité en stigmatisant hors de propos. L’assistanat n’a jamais été mon truc, je préfère de<br /> loin les relations équilibrées de solidarité réciproque, les mises en œuvre de complémentarité. En 2007, je croyais encore, après avoir lu de nombreux autres rapports et recommandations aux<br /> politiques, que je pourrais rencontrer de l’aide pour monter mon projet d’habitat groupé. Après avoir mesuré le hiatus entre le discours et les actes, j’ai espéré au moins une neutralité, je sais<br /> à présent que ce genre de projet doit se monter soit en toute discrétion ou contre la vlonté systémique qui a d’autres objectifs pour les « pauvres » devenus rebus que de leur permettre<br /> d’être dignes, heureux et productifs à leur manière.<br /> <br /> <br /> Margaret est morte, mais TINA court toujours.<br /> <br /> <br /> TINA = il n‘y aura plus<br /> d’alternative parce que nous les auront toutes détruites ainsi que le nécessite notre volonté de « domination du spectre total » (voir J.V 2020, le programme de mise sous contrôle<br /> militaire de l’ensemble de la planète d’ici à 2020, un texte rédigé par les têtes du Pentagone qui ne laisse aucun doute quant aux objectifs de la globalisation homogénéisation du monde).<br /> <br /> <br /> Et ces pauvres crétins qui n’y survivront<br /> pas croit malin de se valoriser en jetant hors de leur bistrot pourri une pauvre SDF qui vient de se faire jeter de son précaire logement et de l’insulter par-dessus le marché, parce que vu de<br /> leur point de vue, c’est cela le scénario ! Et ces pauvres crétins sont seulement exemplatifs de centaines de milliers, de millions d’autres, qui lèchent la main du maître qui les bat mais<br /> mettent à mort les plus faibles de la meute.<br /> <br /> <br /> Je me suis laissé aller là… réponse qui<br /> va se transformer en billet, il est temps que les SDF s’expriment un peu quant à leur réalité….<br /> <br /> <br /> Tout de bon à toi VIVI<br /> <br /> <br /> Anne<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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