17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 13:46

 

 

 

Je reviens de mes incursions dans le Honduras avec des questions, d’autres questions et toujours plus de questions. Avec aussi ce malaise qui nait de sentir que les liens qui existent entre ce qui se passe ici et ce qui se passe là-bas, ce qui est d’une logique simpliste, je le reconnais puisque ce sont les mêmes qui ont installé et mettent à l’épreuve un fascisme d’un genre nouveau qui sévissent ici d’autres manières, ces toujours même quelques-uns que je nomme à présent la Bande du Pire – en ce qu’ils font exister partout sur la planète le pire de l’humain et non le meilleur – ou les PPP Profiteurs- Prédateurs – Parasites, parce que si le Profit est leur but ultime, le moteur de leur triste existence les méthodes qu’ ils utilisent pour y parvenir à tout prix et surtout au prix de la vie, du sang, de la douleur, des destins brisés du reste de l’humanité sont à la fois des modes de Prédations quand ils envoient leur militaires et autres soldats s’emparer d’un pays et en soumettre les habitants pour mieux en piller les ressources et celle de Parasites quand ils utilisent leur machine de capture de plus en plus virtuelle qu’est le prêt usuraire, qui conduit chacun à être endetté, même les plus raisonnables le sont par le biais des dettes des états, parasites et même une sorte de vampire puisque peu leur chaut les morts qui sont la conséquence de cet endettement odieux, peu leur importe les douleurs et les angoisses de ceux qui sont confrontés à une misère croissante, ce ne sont que des chiffres dans leurs statistiques, une bouche de moins à nourrir, c’est de l’actif dans leur bilan, un peu plus de profit qui se dégage et leur mentalité se fondant dans le principe qu’il n’y a pas de petit profit, un pensionné grec qui se suicide, c’est somme toute, tout à fait positif, tout comme les 500 000 enfants morts de faim en Irak, et tous ceux qui n’en sont pas morts mais ont connu les affres de la faim et en porteront les séquelles toute leur vie, c’était de « bonne guerre » pour Madeleine Albright . Et d’avoir encore à voir de leur profit dilapidé pour soigner, loger, nourrir une population dont ils n’ont plus d’usage, autant de réduction de profit.

Partant du principe que ce sont les mêmes, un petit noyau qui constituent la tête directrice de ce qu’il faut bien appeler une monstruosité, qu’ils sévissent en Afrique ou en Europe, au Honduras où aux USA où se situent leur poste de commandement, avec un gouvernement qui leur sert de façade, partout nous pouvons le constater, quelles que soient les méthodes utilisées : une constante, tant que ce n’est pas celle d’un de leur cercle restreint, pour eux une vie ne vaut rien en elle-même. Et c’est là un point très important pour comprendre ce qui pourrait nous arriver demain, ce qui arrive déjà à certains d’entre nous :parce que nous sommes pétris de préjugés racistes implicites, qui nous amènent fusse inconsciemment à penser que finalement une vie occidentale vaut plus que celle d’un habitant d’autres régions, ce qui s’est révélé de manière obscène lors des attentats du 11 septembre… quelques milliers de morts et la destruction d’un symbole… mais ce sont des morts étasuniens et le symbole celui de cette société du Marché Unique, partout on crie au scandale, on compatit, on condamne… combien de morts de par le monde, rien que ce jour-là par conséquence des guerre et  des politiques menées dans le monde entier par le gouvernement des Etats-Unis et son sinistre département d’état.  Même si ce n’est pas une opération sous faux drapeau, est-il logique de s’indigner des morts de ces attentats mais de ne point compatir à toutes les autres, liées par les mêmes causes.

Nous savons aujourd’hui que les politiques mises en œuvre par le gouvernement US conduisent à un appauvrissement généralisé des habitants du pays, nous entendons que les mesures de répression qui pourraient être prise à l’encontre de ceux qui menaceraient de se révolter sont de plus en plus dure, de plus en plus drastique et font une part toujours plus grande à la violence, au terrorisme d’état. Penser-vous sincèrement que votre vie, votre destin, vos aspiration ait la moindre importance aux yeux de cette bande du pire en dehors des profits qu’ils pourraient en tirer ?

 

Ce sont des mécanismes simples et des logiques simples qui conduisent à la réalisation de leur dessein, transformer le monde en grande machine à dégager du profit… dans leur seul intérêt bien sûr. Et le mécanisme qu’ils visent à mettre en place pour faire aboutir leur système se nomme « gouvernance économique mondiale », vous voyez bien, le schéma de base est en fait fort simple et même simpliste. Ce qui est assez logique puisque faire du Profit l’aboutissement de Tout, c’est une grande opération de réduction qui nie –et élimine sans scrupule ni état d’âme – tout ce qui ne concoure pas à la réalisation de ce dessein.

Où cela se complique, c’est que le monde et ses habitants ne se laissent pas faire sans réagir, sans s’opposer, sans s’insurger contre ce projet. Il va donc falloir développer des méthodes qui permettent de parvenir au but, celui du tout marchandisé, celui où la moindre petite parcelle de matière ou de conscience est recensé, accaparée et utilisée comme source de profit potentiel. Pour cela existe trois méthodes fondamentales : la séduction, la manipulation et la contrainte. Et ce qui résiste à ces méthodes doit être éliminé puisque non pertinent dans le cadre du système, obstacle à son bon fonctionnement.

Et chaque jour les servants du système s’attachent à déterminer la meilleure méthode selon la situation considérée. Nous avons affaire ici à l’idéologie la plus absolutiste et la plus totalitaire qui ait jamais été imaginée de toute l’histoire (au sens large) de l’humanité. Un système unique pour toute la planète qui gère l’ensemble de ses habitants et des processus qui s’y déroulent en fonction de lois simplistes orientée vers un but unique.

Je ne sais si je me suis bien fait comprendre : une vie, quelque vie que ce soit n’a aucune importance à leurs yeux, si ce n’est celle de leur proche ou si elle ne trouve pas place dans les équation de leur ingénierie sociale comme source de profit potentiel…

Et ceux qui n’y trouve pas place, qui n’obéissent pas à ce qui mathématiquement sont des formules de calcul intégral, d’intégration en devient soit inutile soit gênant. Et nous voyons tous les efforts de propagande qui sont actuellement déployé pour nous faire croire que nous sommes trop d’humains sur la planète… la conclusion logique est alors qu’il va falloir éliminer tous ceux qui ne sont pas utiles au bon fonctionnement du système. C’est, comme dirait un de leurs principaux serviteur L Summer, « de toute bonne logique économique ».

Des faisceaux d’indices convergents sont là pour montrer que ce qui se met en place à présent et planétairement, ce sont les conditions qui rendent possible la mise en Œuvre de la « Solution Finale », un bond en avant vers le but, un système épuré qui ne conserve que ceux qui sont utiles à son bon fonctionnement. L’interchangeabilité étant de mise, rares sont ceux qui peuvent prétendre qu’ils seront d’office épargnés.

Il est évident que ce scénario est irréalisable, mais sa mise en application entraîne déjà trop de morts et de souffrances, depuis bien trop longtemps… quelles que soient les origines de cette situation et de cette vision du monde elles sont d’importance secondaires, on s’en fiche de savoir si ces gens en plus vouent un culte à Satan… cela s’ils sont barges à ce point, c’est finalement leur problème… on s’en fiche de savoir que leurs ancêtres déjà se réunissaient pour programmer la domination du monde de leurs héritiers… je peux juste trouver dommage au cas où pour les héritiers d’avoir été embarqués d’office dans cette sinistre histoire, formatés pour mettre en œuvre de sinistre desseins, ne pas avoir eu jamais l’occasion de contempler le monde dans sa réalité, dans sa complexité, dans sa beauté. De ne pas être capables de s’émouvoir pour cet enfant au beau sourire que leurs bombes tueront demain. Une chose est certaine, c’est que ces gens sont les super pauvres, les misérables de la planète, misérable dans leur perception plus que limitée du monde et de la nature humaine, misérables en sensibilité, en compassion, on peut le retourner dans tous les sens se sont des pauvres gens, et comme disaient certaines mamans indigènes du Canada, il faudrait surtout pourvoir les soigner pour les guérir de leurs stress, le monde s’en porterait mieux… mais comme il ne semble pas que soit prévu dans leur programme ces séances curatives de leurs sensibilités inexistantes ou perverses et que dans l’état actuel des chose ils sont nuisible à l’ensemble de la planète et promettent de le devenir plus encore, allant jusqu’à prétendre qu’eux vont se mettre à « redresser » les plus lucides d’entre nous (dissidents) pour les soumettre à leur programmes de normalisation psychologique, nous n’avons d’autre choix que chercher les moyens de les empêcher nuire définitivement, et il est clair que pour le bien de notre conscience les plus doux seraient les meilleurs.

 Mais cela n’est le sujet de ce texte, le sujet était cette caractéristique intrinsèque du système technocratique qui se met en place : pour ce système rares sont ceux qui ne sont pas interchangeables, et que ceux qui ne contribuent pas au Profit sont considérés comme inutiles ou nuisible et en tant que tel ils peuvent être éliminés sans état d’âme. En fonction des optimums évalués par le système, nous sommes trop d’humains pour son bon fonctionnement. De nombreux processus de réduction de la population sont déjà en fonction. Certains sont visibles, même s’ils apparaissent souvent comme une conséquence… un Libyen sur 10 éliminé au cours de la guerre, cela peut apparaître comme une conséquence des « maladresses » de l’OTAN surtout à ceux qui ont encouragé cette guerre. Mais si chaque guerre actuelle en plus de son objectif déclaré s’accompagnait aussi d’une volonté de réduire la population d’un pays donné… l’usage de l’Uranium appauvri et le programme qui a conduit à son utilisation semblent bien confirmer ce point de vue. On peut parler de la Syrie sans mettre en regard ce qui se passe au Honduras – ou en Colombie – voilà un pays – les USA - qui installe et soutient des dictatures mortifères, usant d’escadrons de la mort, avec des polices assassines et à chaque fois qu’un pays d’Amérique Latine a menacé d’échapper au pouvoir de l’Empire au siècle dernier on a pu voir ce même scénario, mais je parle de maintenant là, d’aujourd’hui, de l’activiste des droits à la terre, du syndicaliste, du journaliste, du militant des droits humains qui se feront assassiner aujourd’hui en Colombie, au Honduras, des femmes et des gamines qui seront violées et violentées… et ce par des régimes soutenus et/ou mis en place par Washington quitte à préparer et réaliser pour ce faire un coup d’état militaire comme ce fut le cas au Honduras depuis le 28 juin 2009 ou Manuel Zelaya président légitime fut renversé quelques jours après avoir échappé à un attentat… les réformes qu’il mettait en pratique et celles qu’il proposait mettait en danger les intérêts militaires US (expulsion de la base de Palmerola, réinvestie et renforcée depuis à laquelle ce sont ajouté de nouvelles bases, et beaucoup de etcétéras…), annihilation radicale des ébauches de démocratisation et de meilleure répartition de savoirs et de richesses pour mettre en place un régime fasciste, corrompu, assassin et incompétent.

Comment un pays qui restaure les pires dictatures dans une région du monde, dans le but d’y préserver ses intérêts, qui y forme des escadrons de la morts, subsidie et entraîne une police assassine peut-il de manière crédible imposer ses interventions dans d’autres régions du monde en les présentant comme un devoir d’ingérence humanitaire, un devoir de protection des population, sans qu’on ait envie de lui rire au nez ou de lui cracher à la figure. C’est soit la preuve d’une totale incohérence, soit celle d’un absolu cynisme.

Quiconque aujourd’hui soutien de quelque manière que ce soit les guerres de l’empire se fait complice d’un génocide. Un génocide qui touche le genre humain partout sur la planète.  Le confusionnisme ambiant et voulu fait qu’il est très difficile de distinguer qui sont réellement nos frères et nos sœurs en Résistance… dans le moment actuel de l’histoire de la Résistance le champ des alliés est relativement vaste car définit en fonction d’un ennemi commun une réponse à la question « De quel monde ne veux-tu plus aujourd’hui », à terme, je fonde mes choix sur la réponse à la question : « Quel monde veux-tu pour demain ? » et là la réponse « un monde dans lequel il y aurait plusieurs mondes » est la seule réponse qui me satisfasse, toute forme de pensée unique, de pensée globale qui envisage un monde imposé d’un  surplomb d’une hiérarchie qui implique une concentration de pouvoir au main de quelques-uns, quelle que soit l’étiquette qu’il se colle ne me convient pas. Je veux d’un monde où puisse coexister la diversité, dans une multiplicité de formes et de possibles mais nous n’en sommes pas là… ce que je vois venir aujourd’hui c’est le monde d’une guerre généralisée… parce que tant qu’il y aura de la vie sur la planète, le projet ci-dessus rencontrera de la résistance. La vie ne se laisse pas contraindre aux équations des ingénieurs qui tout au plus et bien imparfaitement peuvent tenter de la décrire, sans plus. Résistance prend alors un sens nouveau et très vaste : la résistance est celle de la spontanéité de la vie qui toujours invente de nouvelles manières de contrer ce qui veut la soumettre et la dominer.

 

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Gilles Deleuze, février 1977.

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