3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 19:35

 

Publié le3 octobre 2011 par

 

 

255commentaires au moment de cette publication. Des commentaires qui vous en apprennent plus que tous les médias aux ordres réunis


 

L’histoire se répète et est un éternel recommencement.  Le 12 octobre 1940, jour de la fête juive de Yom Kippour, fut créé le ghetto de triste mémoire de Varsovie. Aujourd’hui, à Syrte, c’est ce que fait en bien pire l’OTAN. Le siège de Syrte n’est en réalité que l’antichambre de la mort pour les partisans de Mouammar Kadhafi dans la nouvelle « démocratie » libyenne. Démocratie d’exclusion où, le premier précepte est celui d’éliminer ses éventuels opposants, avec la bénédiction des grandes « démocraties » que sont la France, les États-Unis et l’Angleterre. 

 A Varsovie, le ghetto n’était presque pas approvisionné en nourriture et combustible. A Syrte, la ville n’est pas du tout approvisonnée en nourriture et en électricité. Pire, elle est même privée d’eau. A Varsovie, dès l’hiver 1940-1941, la faim et le froid se font ressentir. A Syrte, la famine ne se fait pas ressentir, elle est présente. Alors, comment ce qu’on a dénoncé hier n’arrive pas aujourd’hui à nous mobiliser, nous, qui vivons en Europe ? Comment les Africains peuvent-ils se taire face à la monstruosité de l’OTAN et de ces renégats qui vendent leur pays pour un plat de lentilles ? Où est l’Asie ?

Vu la disproportion des forces, le siège fait autour de la ville de Syrte est un crime de guerre et contre l’humanité. L’OTAN va jusqu’à bombarder les hôpitaux, comme celui de Syrte. Est-ce ça défendre les civils ? Tout le monde détourne les yeux avec gêne.  De quelle révolution parle-t-on ? Imposer son point de vue par la force, comme ce qui se fait en Libye est simplement criminel. Et par conséquent, ceux qui l’acceptent au nom d’une dialectique du vide, ne sont que des monstres, des nazis.

Quand l’alternance se pense à l’extérieur, alors qu’aucune loi internationale ne le stipule, on entre de plain-pied dans l’autoritarisme qu’on reproche pourtant à celui qu’on veut remplacer. Ceux qui assassinent les Libyens en toute impunité ne s’inquiètent pas outre mesure. Le sort qui leur sera réservé, dans un an, dix ans voire plus, sera pire que celui qu’ils ont infligé à un pays souverain. Une main invisible les frappera. Certains disent que c’est impossible parce que, un criminel comme George Bush Jr. vit paisiblement, après ses crimes afghans et irakiens.

Indignez-vous, merde !

 

Lire les commentaires Libye – Le choc: Syrte, pire que le ghetto de Varsovie « Allain Jules

et Libye – Dernières nouvelles du front (03-10-2011) « Allain Jules 

 

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commentaires

R
<br /> <br /> "C'est pire que..." : je n'ai jamais aimé ce type de comparaisons historiques abruptes et faisant fi des réalités circonstancielles de chaque cas...<br /> <br /> <br /> J'ai connu par exemple un débat oiseux pour 'comparer' les horreurs de la Shoa et des bombes A sur Hiroshima et Nagasaki !<br /> <br /> <br /> Le pire est peut-être à venir... incomparablement ?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> Nous sommes bien d'accord... le pire est incontestablement à  venir... je suis en train d'écrire un texte, à ce sujet entre autres... mais l'important pour moi hier n'était pas tant de<br /> trouver le meilleur texte à ce sujet, vu la rareté de ceux qui s'indignent de la guerre civile qui commence en Libye, mais de d'attirer l'attention sur le massacre des habitants de Syrte où en<br /> violation de toutes les rècles de droits de la guerre les assiégeants ne laissent même passer le leit pour les enfants...<br /> <br /> <br /> La question n'était pas celle du pire ou du pas pire, la question essentielle est faut-il laisser massacrer la population de cette ville dans l'indifférence généralisée... que ce texte d'Allain<br /> Jules ne soit pas le meilleur... il a au moins le mérite d'animer un des seuls blogs où le de nombreux commentaires donne accès à de l'information sur ce qui se passe actuellement en Lybie... et<br /> sur la manière dont les interventions occidentales sont ressentiex par une partie de l'opinion africaine en générale et maghrébine en particulier<br /> <br /> <br /> Quand on passe le seuil de l'inacceptable, la question du pire et du moins pire devient secondaire...<br /> <br /> <br /> Et le pire ici en l'occurence est utilisé peut-être maladroitement pour mettre en évidence que les crimes actuels contre l'humanité n'ont rien à envier à ceux commis par les nazis. Ce qui est<br /> malheureusement l'intolérable réalité du monde ce matin, l'était hier et le sera demain et de pire en pire....<br /> <br /> <br /> <br />

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Gilles Deleuze, février 1977.

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