11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 11:24

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La historia “inocente” de USAID

  Hugo Moldiz Mercado

L’histoire de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) est très longue. Le caractère de sa « philosophie » et l’ampleur de ses champs d’actions doivent être replacées sur la carte politique globale en général et en Amérique Latine en particulier.

Ses origines se retrouvent dans le plan Marshall et l’Alliance pour le Progrès que les E.U. ont impulsé en 1948 et 1961, respectivement pour affronter la nouvelle carte politique résultant de la seconde guerre mondiale et du triomphe de la révolution cubaine.

 

Le plan Marshall a été lancé en 1947 par le Secrétaire d’Etat des E.U., George Marshall, théoriquement pour reconstruire l’Europe après une seconde guerre mondiale qui avait confronté les forces alliées avec le bloc Allemano-Italiano-Japonais.

Cependant, il est évident que le Plan, qui canalisait près de 15 millions de dollars dans cette direction, représentait une expression de la lutte pour l’hégémonie contre le bloc socialiste de l’Europe de l’Est et un instrument de contention face au danger de l’extension des idéaux communistes dans le reste de l’Europe Occidentale.

 

Par contre, l’Alliance pour le Progrès – formellement crée le 13 mars 1961 après un peu plus d’une année de préparation à charge de nombreux fonctionnaires étasuniens qui participèrent à la conception du Plan Marshall – fut imaginée par le Département d’Etat et le président John Kennedy pour promouvoir une « Alliance des 2 Amériques » qui développe les forces de la démocratie made in USA et empêche que le triomphe de la révolution cubaine, le premier janvier 1959, s’étende à d’autres pays du continent.

 

L’Alliance pour le Progrès échoua très rapidement pour deux raisons, d’une part parce que les 20 000 millions de dollars promis par les E.U. dépendaient de conditions que la majeure partie des pays latino-américains et caribéens n’avaient pas la possibilité d’accomplir et, d’autre part,  parce que la dite « Révolution Pacifique et démocratique » qui devait se consolider sur le continent se heurta dès le début à la déroute de l’invasion mercenaire de la Playa Giron, Cuba, en avril 1961 et à cause l’invasion de la République Dominicaine en 1965.

 

Mais avant que l’Alliance pour le Progrès ne soit abandonnée, en novembre 1961 fut fondée une agence laquelle,  et bien qu’elle ait comme rayon d’action d’autres pays du monde, aurait à jouer un rôle important en Amérique Latine. Nous sommes en train de parler de l’USAID.

 

Dès ses débuts, la Politique d’Assistance Extérieure des E.U. dans le monde fut développée à travers deux piliers fondamentaux : d’un côté l’assistance technique et économique et les programmes d’assistance Politico-Militaire d’autre part. L’Amérique Latine ne fut pas une exception, ce qui se traduit dans la dite Doctrine de Monroe qui en 1823 partait de la ferme conviction que « l’Amérique était pour les Américains » (« L’Amérique pour les Etasuniens » NdT)

 

Dans le cas de l’Amérique Latine, Il est évident que la politique extérieure des Etats-Unis prendra corps dans la conformation du Système Interaméricain : le Traité d’Assistance Réciproque (ITAR) et l’Organisation des Etats Américains (1948) qui, comme le démontre l’histoire jusqu’au 21ème siècle, a servi uniquement pour légitimer les interventions militaires étasuniennes (directes ou indirectes), leurs démocraties restreintes et leurs projets d’annexion et d’échange commercial unilatéral comme l’ALCA.

 

Mais, revenons-en à l’USAID. Les lignes de séparations entre les programmes « d’assistance pour le développement » et « d’assistance militaire » se sont faites toujours plus diffuses. Le fait est que les deux ont eu d’emblée pour objectifs d’éviter l’expansion des idées révolutionnaires – la dénommée « contention » (doctrine de Johnson) ou « inversion » (Reagan)-  qui se complémentent et s’articulent autour d’une conception de la subversion.

Le concept de subversion depuis la perspective des théoriciens étasuniens implique la mise en route de mesures et méthodes « non militaires » pour la réalisation ‘d’objectifs militaires », comme la construction de latrines, celle de ponts, la prestation de services de dentisterie et de santé en général et le développement d’autres programmes sociaux.

 

En quoi ces actions sont-elles subversives ?

Dans les apparences, en rien, mais comme le signale très bien le Général Summers, il s’agit de « conquérir le cœur et l’esprit des gens » pour laisser sans bases sociales les forces anti-systémiques. Clair comme de l’eau de roche.

Dès lors, entre les programmes sociaux et l’assistance militaire se trouve l’espace, généralement invisible,  pour le positionnement discursif des idées antirévolutionnaires et pour la mise en œuvre de mécanismes primaires de collecte d’information à des fins de renseignement.

Les deux ont été menés par l’USAID dès sa formation.

 

Plus d’éléments pour prouver la relation entre les programmes d’assistance économico-social et les programmes militaires ? Voici deux exemples concrets ;

 

Le premier remonte au gouvernement de George Bush (junior). La secrétaire d’état d’alors, Condoleezza Rice, donna une impulsion à la convergence stratégique de tous les programmes développés par les E.U. dans le monde à travers la création d’un Bureau de Ressources de l’Aide Extérieure (Foreing Assitance Office) et – c’est le plus important – la promotion du concept de « Diplomatie Transformationnelle »

La Diplomatie Transformationnelle est le déroulement de “programmes combinés” entre le Département d’Etat et le Département de la Défense des E.U., avec l’objectif de réduire les coûts, mais surtout de défendre « la sécurité interne » du pays du Nord.

« Le développement est à présent aussi essentiel pour la sécurité nationale que le sont la diplomatie et la défense » assure en 2002, celle qui est alors conseillère en thèmes de sécurité nationale, Condoleezza Rice,  qui portera ses principes à leur plus haut niveau dans sa condition de Secrétaire d’Etat (2005-2009).

 

Deuxièmement, l’arrivée des démocrates à l’administration de la Maison Blanche n’a pas changé la militarisation croissante des programmes d’assistance économico-sociaux impulsés par l’USAID.

Que du contraire, l’orientation vers le développement de programmes combinés s’est consolidée au cours des deux périodes de l’administration du président Barak Obama.

 

En 2010, le président étasunien encourage la transformation de l’organisme qui mène de l’avant “l’Aide Officielle au Développement” par la voie de l’incorporation du Général Jean Smith – un stratège militaire qui fut durant de longues années à la direction de l’OTAN - dans le Conseil de Sécurité pour veiller sur les programmes d’assistance sociale menés par l’USAID.

 

 

Les préalables de cette restructuration par laquelle s’adjoint le militaire se trouve dans l’influente revue « Foreign Affairs » (Affaires extérieures), dans son édition de novembre-décembre 2008 où est publié un article des ex directeurs de l’agence de développement étasunienne.

Dans un article intitulé “Arrested Development” les ex directeurs J. Brian Atwood, M. Meter McPeherson et Andrew Natsios recommandent la création d’un poste d’assistance dans le Conseil de Sécurité National et la constitution d’un département indépendant pour l’assistance d’aide extérieure  qui ne soit subordonné ni au Département d’Etat ni à aucune institution.

 

 

Le 1er avril 2010, dans le sous-comité du Sénat pour les Relations Extérieures, l’Assistance Extérieure, les Relations Economique et la Protection de l’Environnement International présidée par le sénateur et spécialiste en subversion contre Cuba, Robert Menendez, furent exposées quelques propositions au sujet de ce que devaient être le rôle et les perspectives de l’USAID.

Les plus importantes interventions de personnages comme Stevent Rodelet du « Centre pour le Développement Global », de Andrew Natsios de « Walsh School for Foreign Service » et Carol Lancaster de « George Town University » coïncidèrent avec les recommandations des ex directeurs de l’USAID.

 

La constitution d’un nouveau département pour réunir et consolider dans une seule structure tous les programmes de  « l’aide à l’extérieur » que manient d’autres agences et départements étasuniens, ainsi que la création d’un poste pour cette instance dans le Conseil National de Sécurité se présente comme un signe, objectif et concret, de la prédominance du concept de sécurité interne des E.U. dans la réingénierie qui va  être mis en œuvre.

 

Ceci implique, en toute logique, qu’il est peu probable que USAID ait abandonné ce qui apparait comme un des fondements de son existence, les pratiques d’espionnage en appui à la CIA, et la collaboration avec des partis, journalistes et analystes clairement opposés aux processus de transformation sociale en Amérique Latine.

 

Mais la subordination de l’USAID à un stratège de l’OTAN est seulement un aspect de la croissante militarisation de la logistique de la distribution d’assistance..

Mais ce n’est pas l’unique détail de ces dernières années. Il y en a d’autres, la désignation comme directeur adjoint de Mark Feierstein, un expert en thèmes de désinformation et de stratégies politiques anti-gauche.

 

Feierstein est lié à Greenberg Quinlan Rosner, une firme étasunienne qui conseilla Gonzalo Sanchez de Losada pour les élections de 2002 et qui a été fort présente dans les élections du Venezuela et du Nicaragua par son assistance aux forces politiques et candidats de droites qui s’opposent aux révolutions bolivariennes et sandinistes.

En plus au cours de la décennie des 80, il a travaillé avec la NED à déstabiliser le gouvernement nicaraguayen de Daniel Ortega.

En 2002, le stratège étasunien, avec l’intervention directe du président Bush, recommanda au politique néolibéral bolivien – à présent protégé par les E.U.. depuis sa fuite en 2003 – de convaincre le public que la Bolivie sombrerait dans le chaos s’il n’était pas élu président.

 

Sous les conseil de ce stratège de l’image et conseiller en techniques de désinformation – qui est présumé être ou avoir été lié avec un ancien aspirant à la présidence de la Bolivie – dès les débuts du 21ème siècle s’est créé le Bureau des Initiatives pour une Transition (OTI) au Venezuela, en Equateur, au Nicaragua, en Equateur et en Bolivie avec des fonds de près de 10 millions de dollars pour chacun de ces pays. L’objectif étant de fomenter des actions de déstabilisation contre les gouvernements de Chavez (à présent de Maduro), Correa, Ortega et Evo Morales.

 

Et aussi, l’agence étasunienne pour le développement, selon ce qu’a dénoncé à différentes reprises avec des éléments probatoires à l’appui, l’investigatrice Eva Golinger, opère directement à travers le National Endowment for Democracy (NED), le IRI et le NDI, entre autres institutions.

 

Tant les programmes bilatéraux que les unilatéraux (qui sont les plus nombreux) se mènent de l’avant « conditionnés » par les dits « contractant », comme le Development Alternatives INC (DAI), une corporation étasunienne qui fournit une assistance technique à différentes instances des Etats Latino-américains en matière de gestion. La DAI, comme il a été démontré avec la détention d’Alan Gross à Cuba en 2009, est une des façades qu’utilise la CIA pour mener ses opérations secrètes.

 

Un autre des “contractants” de la USAID est Chemonic, une ONG étasunienne spécialisée dans l’assistance technique et sociale aux états du monde. En Bolivie, elle a été chargée d’organiser l’élément Democracie à travers le FIDEM (Fortalecimiento de Institutiones Democratica) dirigé par un ex haut fonctionnaire du gouvernement de Jorge Quiroga.

 

Et donc, si l’idée de cet article est de démontrer que la vie de l’USAID est une histoire d’ingérence et de subversion des E.U., deux faits démontrent concrètement l’action déstabilisatrice et le caractère combiné des programmes que mène cette agence de développement étasunienne en Bolivie.

 

Premièrement, la matérialisation en 2007 d’un accord entre le préfet de Pando, Léopold Fernandez et la USAID pour mettre en action des programmes sociaux à Boldepedre, Cobiija et El Porvenir. L’appui logistique était à charge du commandement Sud et la couverture institutionnelle venait de Initiativa de Conservation de la Cuenca Amazonica (ABCI pour son sigle en anglais).

 

Deuxièmement, la participation active de l’agence étasunienne via Wildlife Conservation Society (Sociedad de Conservacion de la Vida Silvestre) dans la bataille violente entre les habitants de Caranavi et Palos Blanco pour le lieu de l’installation d’une plantation fruitière en janvier 2010, peu avant que Morales assume son premier mandat dans le cadre de l’état plurinational.

 

Pour résumer, il ne parait pas exagéré d’être d’accord avec qui a appelé l’USAID agence étasunienne pour la subversion.

 

Fuente:http://www.telesurtv.net/articulos/2013/05/07/la-historia-201cinocente201d-de-usaid-5871.html 

 

Via  AGATON: La historia “inocente” de USAID 

Traduction Anne Wolff

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commentaires

J
<br /> Bonnes vacances à toi aussi Anne. Je pars samedi (ou dimanche) et ne suis pas sure de trouver du WIFI (camping car et camp de camping) Je croise les doigts  ;-D<br />
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A
<br /> <br /> Ah les campings ! Je commence à en connaître un bout en la matière. En Belgique les plus aux normes ont une désuète apparence de "vacances du 3ème Reich".<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> je viens de mettre résistance 71 en liens amis sur mon blog. Intéressant, effectivement<br />
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A
<br /> <br /> Ils font du bon boulot et n’entrent<br /> pas dans le jeu de l’autocensure au nom d’un politiquement correct qui telle une nouvelle Inquisition disqualifie a priori les concepts qui nous sont indispensables pour interpréter les<br /> phénomènes liés à la globalisation.<br /> <br /> <br /> Un constat récurrent, les<br /> littératures anglophones ou hispanophones sont beaucoup plus riches d’outils herméneutiques pertinents et il en résulte une documentation incomparablement plus riche que la  - à quelques exceptions près -navrante littérature francophone actuelle qui blablate dans l’inconsistance voir l’incohérence dans l’éternel ressassage des mêmes<br /> cercles vicieux aboutissant au fond des mêmes impasses pavées de gouffres d’ignorance. Des sortes de trous noirs dans lesquels s’engouffre l’intelligence et se perd. Et les peuples alors<br /> s’agenouillent, courbent les nuques et prêtent allégeance aux tue-planète, aux fabricants de haine… Alors que cette information pertinente qui circule en Amérique Latine met les peuples debout et<br /> co-auteurs de leurs destins.<br /> <br /> <br /> Comprendre le monde pour pouvoir<br /> l’inventer au quotidien. Le monde change, toujours, c’est sa nature. Mais comment il change, vers quoi, par quel quotidien, cela c’est notre responsabilité.<br /> <br /> <br /> Ou<br /> <br /> <br /> La fin ne justifie pas les moyens.<br /> Les moyens sont constitutifs de la fin, quils déterminent.<br /> <br /> <br /> Anne<br /> <br /> <br /> PS. Bonnes vacances.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> "<br /> <br /> <br /> Pourquoi Obama me dégoûte infiniment plus que Bush ou<br /> Hollande que Sarkozy ? Peut-être parce que les seconds au moins annonçaient clairement la couleur…" Alors là, tu dis ce que je dis à ceux de gauche qui me reprochent mon agressivité<br /> /Hollande: il s'est fait passer pour ce qu'il n'est pas. Jusque là je le croyais vélléitaire plus qu'hypocrite... Là je le trouve veule et opportuniste.<br /> <br /> Pour ce qui est du Vénézuela, j'ai dans l'idée que c'est (avec l'A. L) un laboratoire de ce que nous souhaiterions voir se développer. Des élus du peuple, pour le peuple.<br />
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A
<br /> <br /> Désolée, commentaire oublié, pieds par terre mais tête en l'air.<br /> <br /> <br /> Pourquoi google dit-il que ce texte n'existe pas ?<br /> <br /> <br /> Article intéressant concernant google sur Résistance 71 en ce jour.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Tu es une mine de renseignements intéressants...<br /> Tu sais quoi? Mon compte twitter a été suspendu hier, et j'ai pu y acceder de nouveau ce matin, mais... mes 528 ou 518 abonnés ont disparu... Je me demande si c'est ma critique des USA ou celle<br /> du sionisme (articles d'hier sur ce sujet que j'y ai mis hier) qui m'a valu cette mesure...<br />
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A
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’ai moi aussi eu quelques surprises, les quelques fois<br /> où j’ai publié des articles comme celui que tu as publié il y a quelques jours concernant les ashkénazes et la possibilité d’un antisémitisme juif. Je n’ai pas d’arguments probatoires mais il me<br /> semble qu’une certaine forme d’antisémitisme est volontairement suscitée par le système qui indéniablement utilise à fond le « diviser pour régner ». L’antisémitisme me rend pâle de<br /> colère comme tous les amalgames racistes. Tant que nous aurons des masses qui se meuvent sur les fondements émotionnels de la xénophobie et du rejet et non collectifs de personnes conscientes<br /> d’un monde plus beau à construire, et défendant avec détermination positive, ce monde contre les attaques des tueurs d’alternatives nous pourrons dire que le fascisme est latent, endémique dans<br /> nos sociétés. La question ce ne sont pas « les juifs » qui comme le montre ton texte et d’autres que j’ai publiés ici ne sont pas constitués d’un unique ethnie, mais bien l’idéologie<br /> sioniste d’extrême-droite qui détermine les politique de l’Etat d’Israël et les suppôts et adeptes de cette idéologie dans ce pays comme dans d’autres. Ce qui est insupportable, et me rend pâle<br /> de colère, c’est cette prétention d’être « un peuple élu » dont l’ethnocide (pour être étymologiquement correcte) doit importer au reste du monde d’une manière incomparable avec tut<br /> autre peuple soumis à un tel traitement.<br /> <br /> <br /> Comme cela me rend pâle de colère, non que la plupart<br /> s’indignent pour les morts des tours jumelles ou de Boston mais bien qu’ils ne le fassent pas pour tous les autres crimes de guerre ou des terrorismes d’état sponsorisés par Washington.<br /> <br /> <br /> Mais manifestement certains sujets ne doivent pas être<br /> mis sur le tapis. J’ai eu quelques problèmes aussi dès quelques jours avant ? la disparition de Chavez et dans ceux qui ont suivi ainsi qu’autour des élections pour les textes concernant le<br /> Venezuela, c’est-à-dire à des périodes ù les projecteurs médiatiques étaient focalisés sur le pays.<br /> <br /> <br /> L’article que j’ai repris hier sur Résistance 71semblent<br /> annoncé un durcissement du traitement pour qui se permettrait de critiquer son larbin président en service et les politiques de ses maîtres. Pourquoi Obama me dégoûte infiniment plus que<br /> Bush ou Hollande que Sarkozy ? Peut-être parce que les seconds au moins annonçaient clairement la couleur…<br /> <br /> <br /> C’est tellement crucial ce qui se joue en Amérique Latine<br /> en ce moment et tellement peu de sources en français pour contrebalancer la désinformation systémique de haute intensité. Il y aurait tellement à dire, à transmettre. La situation des résistants<br /> du Bas Aguan au Honduras est dramatique, les enfants meurent de faim. Il y a là un mouvement de lutte exemplaire et il est pris sous les feux croisés de l’armée et des milices à la solde des<br /> latifundistes. Je ne donne que cet exemple sinon je n’en finirais pas.<br /> <br /> <br /> Je dois choisir, pour le moment ce qui se produit au<br /> Venezuela est le plus significatif pour l’équilibre général de la région, mais pas plus important. C’est le mur de contention, le rempart contre le déferlement des assassins, qui ont pris pied<br /> partout sur le continent, auquel chacun peut amener son seau de grains de sable pour colmater les brèches mais je suis navrée de ne pouvoir parler aussi de tout le reste….<br /> <br /> <br /> <br />

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