8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 21:51

 

Dieudonné M’bala M’bala, le 45 tours

 

En 2004, le B’nai B’rith, d’abord inquiet de voir Dieudonné se produire au Festival Juste pour rire, au Canada, juge en définitive que le spectacle ne relève pas de la plainte en justice, et qu’il n’est « pas raciste » mais qu’il est « de mauvais goût » et généralement insultant pour tout le monde32. Wikipedia

 

 Quand on vient au monde, on est tous de la même couleur … mauve.

Yvon Deschamps

**********

FACE UN DU DISQUE

Est-ce si intéressant le « cas Dieudonné »?

Je n’avais nulle intention d’en parler puisque Dieudonné ne mérite pas que l’on consacre 17, 20 ou 30 articles.  Mais il est bon de « s’autoexorciser » pour s’en délivrer. Et après avoir lu des dizaines de « commentaires », il y là une encyclopédie d’insultes pour ceux qui veulent se consacrer, s’entre  conspuer à cet « art ».

Comment un type aussi « savoureux » a-t-il délaissé  sa carrière d’humoriste, son talent indéniable d’acteurs, champion de la mimique,   pour se livrer  à un combat politique sans finesse?

Un humoriste, c’est quelqu’un qui a le sens de l’humour…

On a oublié le génie de Coluche et    d’autres « grands »  qui ont su dénoncer les travers d’un peuple, d’un monde insensé sans,   pendant une décennie, seriner  le refrain de la Shoah!

Faut-il payer un ticket pour constater  que le sionisme  a passé La Palestine au séchoir? Et qu’il est actif partout  ( 1)

Si au Québec, on parle de « droit à la liberté de parole » – et que certains auteurs quittent des sites français pour pouvoir dire ce qu’ils ont à dire, – ce n’est pas parce que les humoristes ne se payent pas la tête des gens, et qu’ils ne ratent pas la cible,  c’est que nous avons un pouvoir d’autodérision sans doute plus grand.

Si Dieudonné n’est plus un humoriste, alors plusieurs  payent  pour aller voir un agitateur habile, un  politicien au but nébuleux. Sorte de harpe à trois cordes dont nous nous plaignons chaque jour à travers les politiciens et les banquiers, les « grands de ce monde ».  C’est à se questionner si Dieudonné n’est pas un manipulateur de ses « fans ».

Une caisse de son pour le peuple qui n’a d’autre moyen pour régler le sort du monde, ses faiblesses, ses injustices.

C’est jeter son argent par les fenêtres : nous en avons élus  et ils nous coûtent les yeux de la tête. Nous les avons élus pour changer le monde, et ils sont restés, en jouant à la chaise musicale. Le « régime globaliste » est là… Et Dieudonné est devenu une sorte de disque éraillé.

FACE DEUX DU DISQUE

Le « message » de Dieudonné et là. Le transport est visqueux, mais il est là. Ses petites fournées étirées embrasent les déchirés, les analystes perdus, engraissant les forums des grands journaux français pollués d’intellectuels au cerveau scalpel.

Le problème n’est pas qu’il a tort, le problème n’est pas non plus la liberté d’expression, car il finira toujours par l’avoir… Il pourra déménager en Russie comme Snowden… J

Alors qu’est-ce qui fait « fonctionner » Dieudonné? Le FIDÈLE  ET L’INFIDÈLE.

Plus humoriste, à peine homme politique, profiteur, il est devenu Gourou. Eh! Oui! Gouru.

Dieudonné est maintenant une religion : et comme dans  toutes les religions, mon Gourou est le meilleur que le tien. Scission! Guerres! Massacres !  La même formule…

Le peuple juif n’a peut-être pas le monopole de la souffrance, comme il se plaît à dire, mais elle est sans aucun doute, un petit lobby frustré qui n’est pas sans jouer de « la politique » pour faire taire la face deux du disque.

POST SCRIPTUM

Si les humoristes  québécois ont pu faire autant rire et autant dévoiler les travers du peuple québécois, c’est qu’ils ont eu des humoristes – pour la plupart de grands humanistes- sympathiques.

Sympathiques. Empathiques. Souvent acides, mais dans des méchancetés trafiquées. Car, au fond, c’est l’Homme derrière tout ça, celui qui transporte le message,  celui qui a b esoin de faire prendre conscience aux gens de leur identité, leurs tics sociaux. Alors, Monsieur Dieudonné est-il sympathique? Humaniste?

Je vais faire mon québécois: "Il est chiant comme un intellectuel français".  T’écris 10 lignes, il t’en envoie 100. Mais c’est pire en France: un Français écrit 100 lignes, il y a 100 intellectuels qui lui écrivent ce qu’ils savent de "mieux" sur le sujet.

C’est comme ça qu’est née la "querelle" et la quenelle  Dieudonné qui risque de provoquer un mouvement "d’arrêt sur image" de la liberté d’expression. Et c’est l’État qui en profitera.

Achetez donc des billets pour les spectacles -et non les réunion- d’Anne Roumanoff. Même si elle a des origines juives…

Sympathique! Drôle! Percutante! Intelligente! Elle ne changera pas le monde, mais elle vous changera…

Anne Roumanoff

Ajout

« Les Noirs ne sont autorisés que dans quelques plages d’expression : le sport et l’humour… et on ne pourra jamais aller plus loin, avoir des responsabilités car les Noirs ne sont que des grands enfants, des clowns pour le Blanc esclavagiste, le capitaliste puissant ; il n’y a pas beaucoup de différence entre les patrons de TF1 et le Blanc qui gérait les plantations aux Caraïbes ; ils considèrent les Africains et les Antillais comme des gens de carnaval, de fête ; on ne parle que pour faire rire ; jamais nous ne pourrons être des hommes de pouvoir [...] Lutter contre la discrimination raciale, c’est aussi demander au garant de cette soi-disant morale, le pape Jean-Paul II, de démissionner ; car il n’est pas l’envoyé de Dieu, c’est un homme comme les autres ; l’Église catholique cautionne l’argent, la différence et le racisme ; après avoir demandé pardon à Dieu, le pape aurait dû dire à l’humanité : « vous êtes libres », car aujourd’hui, les hommes n’ont plus besoin de leader. »

Ces propos lui vaudront un procès pour « diffamation raciale et religieuse » de la part de l’AGRIF, association de lutte contre le racisme anti-blanc et pour le respect de l’identité française et chrétienne, proche de l’extrême droite77. Condamné en première instance, Dieudonné est finalement relaxé en appel en mars 200278. Dieudonné

Au Québec, ce genre de propos aurait passé …libre et assez aisément.  Étrangement, la seule véritable plainte contre les humoristes québécois a été lancée par la Ligues des noirs du Québec  en 2008 dans un sketch banal. (2)

1-      http://www.mondialisation.ca/comment-fonctionne-le-lobby-sioniste-aux-usa/3203

2-      http://gaetanpelletier.wordpress.com/2009/01/11/bye-bye-2008-la-ligne-des-moirs-outree/

Comprendra qui comprendra, nous n’avons pas le même accent, mais nous faisons un effort.

Source : Dieudonné M’bala M’bala, le 45 tours | LA VIDURE 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Anne Wolff
  • : Comprendre la globalisation, apprendre à y résister
  • Contact

Profil

  • Anne Wolff
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité

No Pub

Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.

Recherche

Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

Toutes Dernières Archives