24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 08:02



Zelaya en chemin pour le Honduras.

De tout coeur avec toi, Mel Zelaya !
De tout coeur avec le peuple hondurien en résistance pacifique  !
Que todo vos vaya bien !



La leçon qu'est pour moi la lutte exemplaire du peuple hondurien est à jamais gravée dans mon coeur, et je sais déjà que dans les temps durs qui nous attendent, dans les moments les plus durs de ces temps difficiles, cette lutte sera pour moi une source de force, une source de courage, une source de détermination.


Je vais vous donner en teneur un compte rendu de la conférence de presse de Mel Zelaya hier soir. Il est à 165 kilomètre du Hondura, au Nicaragua et doit regagner aujourd'hui son pays.

Mel Zelaya : un grand homme est en train de naître.
Grand dans sa simplicité, dans cette bienveillance un peu flegmatique, teintée d'humour qui est la sienne. Estime et respect pour Mel Zelaya, un homme humble, un homme bon, un homme sans haine, ni ressentiment. Chapeau bas pour Mel Zelaya.



23heures
Je suis rentrée juste à temps pour voir Zelaya passer la frontière, dans un bain de foule;
Il essaye de contater des militaires....
(à suivre)



19h30
Zelaya en direct. Se fait un devoir de rentrer aujourd'hui oar quelque frontière que ce soit.
Stigmatise l'interdiction de circulée appliquée dans le pays, un droit imprescriptible. Rappelle tous les soutiens reçu des gouvernements et assemblées régionales et internationales et s'indignent que les golpistes d'obstinent à interdire son entrée dans le pays et ni lui, ni le peuple ne vont accepter cet état de fait.
Rappelle les luttes de l'humanité pour conquérir les droits humains baffoués aujourd'hui par les dictateurs de faits. Rappelle que les militaires peuvent revenir sur leur position. Que maintenir le coup d'état serait fatal pour la démocratie. Il s'exprime à présent comme chef de l'armée et représentant de la démocratie, ce sont les droits humains qu'il faut défendre les golpistes qu'il faut chasser et non se retourner contre leur propre peuples. Les chefs policiers et militaires, ils rappelle que empêcher la circulation du peuple, que le viol de la liberté d'expression peut les conduire devant les tribunaux. leur demande de l'acueillir comme quelqu'un de leur peuple, de leur famille, de les recevoir en paix lui et son escorte.



Ce mouvement historique pour son pays, il va en sortir victorieux levant la banière blanche de la paix.
Il s'interrompt pour répondre à un appel téléphonique avec le président du Paraguay.
Il reprend : si nous permettons cette barbarie, elle pourra se reproduire dans n'importe quelle partie du monde. Il espère que l'armée et la police acueilleront le président légitime. Il espère que le peuple pourra passer car en vertu de la constitution le pouvoir imposé par la force ne peut être pris en compte, toutes ses actions sont frappées de nullité.
Les putschistes viennent de remettre en fonction l'interdiction de circuler qui aurait du prendre cours plus tard dans la journée.



Autre coup de fil de Lulla cette fois. Qui le rappelera dans une heure.
Zelaya semble très conscient de l'enjeu pour la démocratie mondiale que représente sa restitution. On le sent ému, angoissé aussi, on le serait à moins. Il annonce qu'arrivé à la frontière il compte discuter avec les chefs militaires sur place pour leur rappeler leur devoir. j'imagine tout de même qu'il doit y avoir un travail de la résistance intérieure pour connaître ceux des militaires qui s'avèrent près à respecter l'ordre constitutionnel.
Il accusent les golpistes de prendre le pays en otage, un pays qu'ils ne pourront jamais gouverner que par la force.



On apprend que la répression c'est déclanchée contre les mouvements sociaux, sans plus de précisions à la frontière du département de Paraiso. Intervention de la journaliste sur place, le son est mauvais j'ai du mal à comprendre. Il y a des tirs de lacrimogènes. La journaliste interroge un militaire...je ne comprends pas. Qui a donné les ordres.
La caravane de Zelaya reprend la route pendant ce temps. Elle se dirige vers Ocotal qui se trouve à 26 kilomètres de la frontière avec le Honduras.
Il est 20 heures passées et je vais faire une pause.



18h30
Des manifestants tentent de passer pacifiquement le barrage militaire,, les rangs des militaires et des manifestants sont imbriques les uns dans les autres., parfois ils se retrouvent nez à nez.   D'autres tentent leur chance par la montagne, pour éviter l'affrontement. Au npmbre des manifestans qui a encore augmenter s'ajoutent des dizaines de véhicules bloqués. D'autres manifestants négocient le passage avec les policiers.
Le point précis par lequel entrera Zelaya n'a pas encore été dévoilé, les images qui nous parviennent sont prises à un poste frontière situé dans l'état de Paraiso. Il existe 3 autres points d'entrée dans cette région, mais la possibilité de l'arrivée de Zelaya par voie maritime vient également d'être évoquée.



18heures
L'émotion monte. Des gens qui viennent parfois de loin à pieds disent "Nous marcherons sans nous arrêter pour accueillir notre président" "Les golpistes nous maltraitent, pire que si nous étions des animaux."
uncommuniqué du ministère de la défense se dédouanne à l'avance de tous versement de sang que pourrait provoquer le retour de celui qui fait monter la violence dans le pays" et à ses partisans. Ils ne sont vraiment pas génés.
elaya va arriver au Honduras d'ici quelques minutes apprent-on dans un communiqué téléphonique d'une jornaliste de TeleSUR qui accompagne le cortège de restitution.



17h30
La caravane de Zelaya se rapproche de la frontière. je suis scotchée pour suivre les flashes qui se succèdent et me sens moi aussi pleine d'émotions et de tension croissante. Je ne serais plus capable de faire autre chose que de partager cette attente faite d'un mélange de joie et d'anxiété. Les autres nouvelles me passent par dessus la tête malgré l'importance de certaines, comme l'angoisse légitime des Venezueliens à l'annonce de l'installation de trois bases militaires US supplémentaire en Colombie, ce qui dans la situation actuelle est clairement un geste agressif. Alors que les pays de l'Alba exigent le retrait des bases US de leur territoire, que le coup d'état du Honduras a été initié par les services secrets étasuniens, et il semble de plus en plus évident, avec l'assentiment d'Obama, maître Valet de l'oligarchie.



Plus j'en apprend au sujet de ce dernier, j'en reparlerai plus tard, plus il est clair qu'il est tout simplement une des plus minable ordure qui ait vécu sur cette planète. Que sa campagne électorale n'était qu'un tissu de mensonges destinés à séduire le peuple et que peu lui importe de semer la mort, la douleur et la terreur à travers la planète y compris aux USA. Rien ne l'obligeait à jouer ce rôle de marionette au service de l'oligarchie. j'ai mal pour tous ceux que j'ai vu éclater de joie lors de son élection, croyant qu'il allait vraiment incarner un changement positif. Si j'y fais allusion ici, c'est pour rappeler qu'il n'y a rien de bon à attendre de lui, au contraire que du jamais vu dans le pire du pire.



16h30
Malgré les barrages routiers disposés dans la zone frontière du Honduras avec le Nicaragua, la foule continue sans cesse d'augmenter. Ambiance musicale et joyeuse malgré que l'armée forme barrage laissant un grand no mans land pour empêcher le peuple d'accueillir Zelaya.  Je ne sais pas ou en est Zelaya dans son avance, il lui restait 165 kilomètres à parcourir aujourd'hui mais les seules images qui nous parviennent sont celles d'hier et de cette conférence de presse dont je vous ai donné un compte rendu ci-dessous.
A la frontière, un jeune nous raconte qu'il a vu un groupe se faire arrêter par l'armée,, hier soir, nous apprendrons sûrement que ce n'est pas le seul que l'armée aura détenu. Le jeune homme nous dit que la police a finit par les laisser passer lui et ses copains quoique difficilement. De nouvelles personnes ne cessent de rejoindre la frontière, beaucoup arrivent à pieds.



Un groupe de policier traversent la foule sous les applaudissements., la majorité des forces de polices ayant choisi leur camp, celui du président.
Parfois des images de soldats, la plupart  forts jeunes et qui vraiment ont l'air de se demander ce qu'ils font là. On ne peut que prier, même pour les non-croyants, pour qu'ils fassent le bon choix le moment venu.
"Tenemos a Mel ! Tenemos a Mel !", une clameur, beaucoup d'émotion dans l'air, de la tension aussi. Des gens de tous âges, des fonctionnaires fidèles également, cela fait plaisir de voir arriver les petites bandes de jeunes qui comme la plupart, arrivent à pied. Quand ils sont interviewez le son de cloche unanime c'est qu'ils sont là parce que Mel leur offre un avenir, ce qu'ils savent que les golpistes ne feront pas.
Les manifestants demandent de pouvoir avancer en paix jusqu'à la frontière.

L'ouverture du congrès de Mercosur ce matin se fait sur une condamnation du coup d'état et un appel à laisser Zelaya entrer dans le pays pour y prendre ses fonctions.




Fin de matinnée
M'avait échapper ce point très important : il semble que la police ou au moins une partie de la police du Honduras soit entrée en grève et qu'elle expose des photos de son commandant Mel Zelaya.

Malgré les contrôles, les fouilles, les vérifications systèmatiques, de nombreuses personnes se rendent vers la frontière pour accueillir Mel, en transport en commun, à pieds, les résistants affluent vers la frontière.
Hier, à Tegucigalpa des manifestations deviennent des représentations théatrales qui mettent en scène le coup d'état, toujours de la musique, de la danse et cette inépuisable énergie. Si les putschistes sont "inflexibles", le peuple hondurien l'est encore bien plus qu'eux.



Zelaya fera aujourd'hui sans hâte les 165 kilomètres qui le sépare du honduras, le temps de la réflexion pour chacun que ce retour puisse se faire dans la paix. Il appelle à la conscience, non pas des golpistes qui ont montré qu'ils n'étaient capables de gouverner le pays qu'avec des fusils, des baïonnettes, un état de siège, de la répression, la violence faite au peuple.
Si c'est cela leur "justice" alors lui qui n'a rien fait d'autre qu'appeler le peuple a s'exprimer sur les problèmes qui le concerne, sans fusils, avec des urnes, pour un vote démocratique, s'en va sans paur car il se sent juste dans son action. Il n'a rien fait de mal, ce sent propre intérieurement.
Il a virer à gauche, mais une gauche qui anticipe sur le progrés de démocratie qu'est la participation du peuple au gouvernement, ce qu'il va accomplir demain (aujourd'hui) c'est une mission démocratique qui servira l'ensemble des peuples du monde.




Il cherchera le dialogue pour maintenir la paix, il prendra les leçon des guerres civiles
qui ont déchiré le Nicaragua, El Salvador avant que ne s'y intalle un front de gauche pour éviter que le peuple du Honduras doivent faire les frais d'un chemin similaire. Il est temps également de rentrer car au peuple ne suffit pas l'esprit, il lui faut aussi du pain.
Il lance donc un appel aux militaires, non seulement aux soldats, en tant qu'ils font partie du peuple  mais aussi aux gradés, il leur rappelle qu'ils ont des familles et que ces familles sont du peuple. il leur rappelle qu'ils ne sont nommés par aucune instance supérieure, qu'ils sont nommés par le peuple et sont à son services et non à celui des cerveaux qui sont derrière le coup d'état.



Bien sur développer un des pays les plus pauvres du monde ne peut se faire sans toucher aux privilège des oligarques, mais bon...c'est une révolition pacifique qui se produit à présent en Amérique latine, il ne va pas changer ses valeurs pour gouverner comme les putschistes fusils tournés contre le peuple, à la pointe des baïonettes, mais il est bien conscient que qui veut vivre tranquille, ne pas rencontrer d'obstacles ne doit pas s'engager en politique, mais rester chez lui avec sa famille.



Il est bien conscient qu'améliorer le bien-être du peuple, sa qualité de vie etle mileiu ambiant, cela heurte l'égoïsme des nantis qui cause des dommages et des souffrances humaines que ces derniers doivent prendre en compte. Il se sent prêt à affronter cela, en paix et dans le dialogue, mais les golpistes doivent être châtiés pour les crimes commis contre le peuple.
Voilà pourquoi il va rentrer et voilà pourquoi il va le faire sans peur quels que soient les risques.



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