
Fabriquer et habiter sa yourte, s'engager et inventer un nouvel art de vivre. Blog politique et spirituel en lutte pour le droit à l'auto-détermination de l'habitat social -écolo, pour la reconnaissance des Etablissements Humains Modestes et Légers.
Si je ne pouvais un indiquer qu'un, ce serait celui là, le blog de Sylvie Barbesse. Voyez, lisez que pourrai-je ajouter.
Être là, dans la yourte, à chaque instant,
à contempler, du matin au soir,
la circulation limpide et chatoyante de la lumière,
être là, à s'enfoncer corps et âme dans le chromatisme
que chaque élévation du soleil dessine dans le cercle de la yourte,
être là, lentement sur l'onde, réparant mes filets
en traversant la vie sur la barque du jour,
être là, irradiée, du levant au couchant,
par l'astre capté dans le ventre de la yourte,
tanguer, quand les rayons s'obliquent, en ramassant
dans sa mémoire le nuancier infini du créateur céleste,
voilà les seuls voyages qui me ravissent,
la seule aventure qui me comble.
Tout est là, entièrement, absolument.
Dans ma cabane en coton,
vulnérable et vacillante, loin des fureurs hurlantes,
dans le silence des arbres et le murmure de la forêt,
le monde se déploie en kaléidoscope,
plénitude offerte par tout ce dont je me suis débarrassée.
En ce début d'été où l'équilibre des températures
ouvre la puissance des sens,
se creusent de nouveaux sillons dans la profondeur de la perception.
Humanité gaspilleuse de tes talents poétiques,
humanité obligée de transmutation,
il te faut maintenant descendre dans l'antre de ta conscience
chercher le flambeau immortel, l'or du cœur,
qui nous délivrera des illusions.
Il te faut écouter les derniers conseils
des peuples martyrisés par les civilisateurs blancs qui,
pour avoir traversé les déserts et la mort
détiennent les solutions de la survie.
D'eux tu hériteras de la sagesse qui sait
qu'en restant tranquille chez soi la porte ouverte,
sans bouger, sans produire, sans piller, sans aider par la force,
attendant sans attendre la visite et la rencontre,
on laisse murir le pardon et la réconciliation,
la guérison et la renaissance.
D'eux tu sauras que le temps n'est pas de l'argent
mais un espace vierge où chacun est libre
de poser les gestes qui lient ou délient,
d'installer sa tente dont on plante les piquets
à l'aune de ses propres limites, et plus on se limite,
plus on fait de la place pour les autres.
D'eux tu sauras qu'en multipliant l'avoir,
on siphonne l'être jusqu'aux abysses du néant
et que seule la gratuité étoffe le cœur.
Qu'en cessant de courir, de projeter son angoisse en dehors,
on devient pour soi le compagnon qu'on espérait tant
et pour l'autre l'étonnement d'être enfin accepté.
Si je pratique la voie de la yourte,
ce n'est pas pour prouver, démontrer, justifier.
Je cultive seulement la présence,
un endroit où plus on s'enracine,
plus on se verticalise.
J'habite entièrement, absolument.
Comme une nonne en prière perpétuelle n'agit sur le monde
que par la force de sa foi,
avec ses failles qui ouvrent tellement vers l'Autre.
Le grand Autre. Rien d'autre.
Commentaires
Une fois encore, quel instant de communion
je comprends, je connais, je vis...
Bien à toi.
Merci
Sylvie, chaque fois, en te lisant, j'ai envie de tout laisser choir... d'arrêter de m'accrocher à ce que j'ai accumulé, d'objets inutiles, de peurs et de croyances encombrantes, qui font barrière au sentir, au vivre.
ma vieille peau appelle la yourte de toutes ses vibrations... mon vieux mental lâchera-t-il prise avant qu'il soit trop tard ?
je t'aime ma belle

Que dire après ces belles phrases si réelles, ces belles images si vraies, si pures, si positives ... que le bonheur existe sans chercher la complication, il est à la portée de tous, il suffit de regarder, mais pas voir sans regarder, de sentir, d'effleurer, d'apprécier et de dire merci Dame Nature, merci pour ta générosité et je te respecte pour tout ce que tu nous offres !!! http://www.colley-marialan.com
par une vie faite de simplicité .....
En accord avec la terre et le ciel .....
J'ai marché le long de drailles perdues au fond de roselières, j'étais en hamonie avec moi même, loin des fracas du monde, sans télévision , sans internet.... 10 jours de bonheur total.... Ce n'était que dix jours , mais bénéfiques et que je vais renouveller au plus vite. J'ai réussie à négocier mon départ de l'entreprise que je gérais avec mon ex mari... Je vais me désemconbrer doucement , mais sûrement ....
J'ai revue ma famille Tzigane, il m'aident dans ma démarche...C'est précieux .... Malgré le mépris, la discriminations dont ils font encore l'objet, ils tiennent bon .....Leur accueil est toujours aussi chaleureux, ils se contentent de peu ,la joie de vivre les habite, c'est beau!!!
Merci pour ta lumière.
Martine

Oui, j'ai envie de tout quitter, quand je vous lis Sylvie, moi jeune maman de 25 ans, enchaînée à mon crédit de 30 longues années, aux virements automatiques, aux publicités, aux taxes, mais aussi à l'amour...Car je ne suis pas seule, je peux montrer la voie à moitié mais pas la prendre à sa place. Et pourtant il faudra bien qu'un jour tout ceci s'arrête, je ne pourrais me mentir éternellement à moi même.
Oui j'ai peur quand je vous lis Sylvie, car c'est tellement beau de vérité, c'est simple c'est sortit du plus profond de vous, de nous_amis de la Terre_de moi.
Je suis un esprit égaré, qui erre dans ce monde en crise. 5 longues années encore à supporter, où mon corps sera enchaîné, mais pas mon esprit, rebelle, libre déjà là bas, dans ma yourte...
Merci à vous de m'aider à tenir.
Certains cultivent l’art de se plaindre, d’autres l’art d’agir et d’entreprendre et puis il y à ceux qui voudraient être quelqu’un d’autre et ceux qui le deviennent.
Comme la souris se réfugie dans son trou on se terre dans la conformité mais c’est là un confort mité.
Etre différent suppose le courage de sortir du trou, de naître en vérité. La peur du changement fait les êtres pusillanimes, les aventuriers sans aventure, sans risque. Notre société a introduit le mot « casse » dans la communion et en a fait la « communication », d'où le manque de liens. Être quelqu’un d’autre, c’est avoir voix au chapitre sur sa propre identité, c’est se construire en harmonie avec la création. Combien pensent quand il faut sauter, croire avoir affaire à un fleuve quand il ne s’agit que d’un ruisseau ?
Bravo pour ces mots, retour à l’évidence, on en a besoin. Et merci Sylvie, s'il y a de la vie.
A.C
Merci à toi pour toutes les photos de ta magnifique yourte et tous tes textes si sereins et poetiques...c'est toujours, pour moi, un pur bonheur de te lire. Alors, merci...
Merci pour ce beau texte et le magnifique moment passé dimanche ensemble ,ce cadeau cette porte ouverte ,merci de donner du temps pour le blog ,une source de bonheur de ressourcement et surtout cet accueil sur ce paradis dans ce beau cadre de vie partage et vérité je vous admire de vivre les choses à fond ...
un grand merci a toi, ta yourte est magnifique, tes textes sublime. petit a petit je lache la societe de consommation , n achetant que ce que j ai reellement besoin. je me suis tournée vers l'ecologie, jeter mon portable (plutot donner),je pratique le yoga , recherchant ma quietude interieur j'apprends la sophro. mais la a chaque fois sur ton blog, c'est... comment dire c'est comme quand je m'assois a meme le sol ,pres d une riviere , dans un bois c'est tout simplement un pur bonheur. merci, tu es une grande dame,merci merci , ton chemin mene d'autre personnes sur leur propre chemin. je fais partie de ses personnes.