3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 12:27

Les spéculations – encore une fois – vont bon train. Que cherche donc Juan Guaido, alias « White Dog », alias « el vago », qui a chacune de ses actions dévoile toujours d'avantage son inconsistance en tant que personne autant que comme leader de l'opposition vénézuélienne.

Après un « simulacre » le 6 avril, une sorte de répétition générale qui devait mettre en place des cellules combattantes de l'Opération Liberté, le point de départ de cette opération qui devrait chasser Maduro du Palais Présidentiel de Miraflore, et permettre à l'autoproclamé président d'y installer ses pénates était officiellement programmée pour le 1er mai.

Mais surprise, le 30 avril, voici que dès l'aube « el vago » annonce qu'il a pris la tête d'un soulèvement civico-militaire qui s'est emparé de la base de la Carlota. Englobée par le grand Caracas, cette aéroport militaire est un objectif incontournable de toute tentative de coup d'état.

L'autre annonce, c'est que Leopoldo Lopez a été « libéré ». Leopoldo, militant de l'extrême-droite uribiste du Venezuela, est un putschiste professionnel, spécialiste de la déstabilisation violente, que l'on trouvait déjà en tête de l'attaque de l'ambassade Cubaine lors du coup d'état avorté de 2002. Leopoldo, c'est le leader incontesté des jeunes sifrinos « jeunes appartenant à l'oligarchie parasite » formés par Washington à la déstabilisation du gouvernement vénézuélien depuis l'arrivée de Hugo Chavez au pouvoir en 1999. Juan Guaido, qui participait déjà aux protestation de 2007 est un autre de ces investissements des États-Unis qui ont consacré des centaines de millions de dollars à des opérations de déstabilisations, qui comprennent des stages de formations aux coups d'état doux organisés en Serbie par des membres d'OTPOR-CANVA, et prodiguées aussi par les mêmes, travaux pratiques inclus, à l'Université de Harvard, dont Leopoldo est un ancien élève.

La « libération » de Leopoldo est présenté comme un acte héroïque. En fait rien de tout cela, Leopoldo était, par mesure de clémence, en arrêt domiciliaire et sa libération a surtout consisté à se débarrasser de son bracelet électronique et a rejoindre Juanjo, devant la base de la Carlotta pour diriger le « soulèvement militaire », et celui populaire qui devaient suivre. Rien de tout cela. Jamais la base n'a été occupée, pas même menacée, il n'y a pas eu de soulèvement militaire. Et pire, des jeunes miliciens ont été attirés sur les lieux par leurs hiérarchie sous de faux prétextes (recevoir une décoration ou mettre un terme à la mutinerie armée d’une prison), lorsqu'ils apprennent qu'ils sont là pour participer à un coup d'état militaire,ils  ne voient rien de plus urgent que de rejoindre les rangs de l'armée fidèle sinon à Maduro, du moins au peuple du Venezuela, opposé dans son immense majorité à toute intervention étrangère ou prise de pouvoir violente.

Ce qui va suivre a déconcerté tous les analystes et observateurs. Ou plutôt, c'est ce qui n'a pas eu lieu qui fait question. Tout aussi surpris semble Bolton, le conseiller de sécurité de Donald Trump... son programme à lui impliquait un renversement de Maduro, le jeudi 2 mai, une destitution en règle à la tête de laquelle, toujours selon lui, devait se retrouver le Général Padrino, ministre de la Défense et un des trois piliers du régime, exécutant un ordre de destitution de Maduro émanant du Président de la Cour Suprême de Justice, ralliés ainsi que d'autres cadres maduristes à la cause US. Chacun de ceux cités par Bolton, démentira et réaffirmera dès mardi sa loyauté à Maduro. Padrino, on le verra en tête des « bataillons » qui affrontent les barricades de l'opposition pour aller livrer de l'eau potable dans les quartiers qui en sont privés. Et depuis, tous ces soi-disant conspirateurs auraient, encore selon Bolton, coupé leurs téléphones se rendant injoignables pour tout appel à la trahison. Trois hypothèses, 1.Bolton ment pour semer la zizanie, 2.les conspirateurs ont changé d'avis face à l'improvisation de ce pseudo-coup ou 3.en fait ils jouaient double jeu, feignant la traîtrise pour être tenu au courant des intentions de l'ennemi.

Quel était le but réel de cette nième tentative ratée de soulèvement de l'armée et du peuple contre le madurisme au pouvoir ? J'ai suivi en direct les non-évènements qui ont marqué ce non-soulèvement... sur fond d'inquiétude... Mardi déjà il est clair que l'armée reste loyale au gouvernement élu et que les manifestations convoquées par Guaido ce jour-là, ne font pas le poids face à la mobilisation populaire qui s'est réunie autour du Palais de Miraflore pour défendre le régime. Ce qui règne du côté de la partie de l'opposition qui soutient Guaido : la désorganisation, l'improvisation, l'amateurisme et l'auto-sabotage. Ils brûlent des autobus publics, lynchent un garde national isolé ou dévastent un centre communautaire, ils établissent des barricades au milieu de nulle part qu’ils défendent à coup de cocktails molotov, pendant que que les militaires dissidents installent leurs mitrailleuses sur un pont de l’autoroute… pour tirer sur qui ? Les USA qui dirigent les opérations ne sont pourtant pas des amateurs, des coups d'état rien qu'en Amérique Latine, ils en ont organisé avec succès des dizaines, et il est difficile d'admettre qu'ils soient à ce point leurrés quant au réel rapport de force au sein de l'armée comme dans la population. Mercredi les convocations de Guaido auront plus de succès, mais pour la plupart des mobilisés, il n’est pas question de soulèvement armé, mais bien de justes protestations de travailleurs et de voisins victimes des conséquence d’une crise dont sont co-responsables les USA et le régime de Maduro.

Maduro a tout de même recueilli plus de 6 millions de voix en mai dernier, 30% des votants inscrits, ce n'est pas rien. Et si on se rappelle qu'il a perdu une partie du vote chaviste, plus de 2 millions de voix en 2013, qu'il n'a pas récupéré depuis, mais qui n'ont pas non plus renforcé l'opposition, on constate que la « gauche » pour employer cette vieille catégorie, c'est toujours la moitié de la population du pays. Et si des élections absolument transparentes étaient organisées demain, Maduro, faute de concurrence plausible, aurait de grandes chances de les remporter. Les mobilisations du premier mai à son appel étaient massives et déterminées. Or cela reste une fraction (évaluation plausible 1/3) de ceux qui ne soutiennent pas Guaido.

Guaido a très vite cesser d'incarner un candidat d’union nationale et même d'opposition plausible : de nombreux leaders de l'opposition (par exemple entrevista de Claudio Fermin, dirigeant du parti de Centre Droite Solutions pour le Venezuela : Même s'il y avait des élections, je ne voterais pas pour Guaido), se sont officiellement démarqués de ce paltoquet qui appelle à l'intervention militaire US, à l'augmentation de sanctions économiques dont le peuple est la première, voir la seule victime (40 000 morts est l'évaluation admise par la « communauté internationale » des morts provoqués par ces sanctions, je pense que c'est une sous-évaluation, et que la souffrance qu'elles entraînent est incommensurable), alors que son discours ultra-répétitif et limité ne propose aucune solution concrète... Je ne vais pas faire la liste de tous les manquements, erreurs et inconsistances de Guaido, il est hors jeu... et si après ses premiers échecs, il semblait que son assassinat sous fausse bannière était le dernier et meilleur service qu'il pouvait rendre à l'Empire US, il est à présent tellement dévalué, que tous savent bien que Maduro n'a aucun intérêt à le faire disparaître, au contraire, puisque Guaido incarne un nouvel auto-sabotage d'une droite incapable de promouvoir un candidat susceptible de représenter une menace lors de nouvelles élections.

 

Beaucoup de mensonges, contresens et confusion sur fond de … rien ou presque. Mais s'il y a bien une chose dont je suis certaine à 99,99%, c'est que les USA ne veulent pas d'une issue pacifique au Venezuela, ce qu'ils cherchent est une guerre civile. Pour assurer leur domination, l'élimination physique d'une majorité de chavistes et autres résistants est indispensable, de même que la destruction des infrastructures de bien commun. Les USA aiment les tables rases et les états de guerre civile sans fin qui détruisent systématiquement tout potentiel de résistance. Et Mardi, mercredi, alors qu'il était clair que le soulèvement était un échec, ce que la plupart redoutaient, c'était une confrontation et un affrontement entre les manifestants de l'officialisme et ceux de l'opposition, la mise à feu d'une guerre civile annoncée, programmée, alors que en plus de militaires, les deux camps comptent toujours plus de bandes civiles armées. Alors que la solution d’un gouvernement de coalition reste possible, une guerre civile marquerait un irréversible sans-retour, mettant fin dans la haine, le sang, la violence à toute conciliation possible indispensable pour entreprendre la reconstruction de l’économie dévastée du pays. Or il semble toujours plus clair que c’est dans cette direction que les agents US Lopez et Guaido conduisent leur action.

 

Une petite anecdote éclairante concernant la répression exagérée par le régime :lors de mes recherches pour suivre en direct les manifestations au Venezuela, je me suis retrouvée comme beaucoup d'autres, par erreur, sur une retransmission de la manifestation du 1er mai des gilets Jaunes à Paris. Je n'étais pas la seule et parmi les commentateurs, certains pensaient suivre la répression de manifestation à Caracas Venezuela. « Salaud de Maduro ! Tortionnaires ! Bandes de brutes ! Assasins ! » et autres commentaires abondaient stigmatisant ce qu'ils croyaient être la violence du Madurisme et qui était en réalité celle du régime de Macron... simple question de point de vue. Alors oui, il y a une répression exagérée des manifestations au Venezuela, comme en France et dans de nombreux autres pays du monde. Oui la presse est de plus en plus souvent victime de cette répression, limitation volontaire de la liberté d'informer, rappelez-vous de l'Hôtel Palestine de Bagdad, occupé par les journalistes et qui fut la première cible de l'invasion US. Journalistes emprisonnés, assassinés, et guerre des médias mensonges. Et répression accrue de toute protestation populaire, c’est une tendance mondiale. Mais qui fait l’objet de traitement médiatique différent en fonction de ceux qui manifestent et ceux qui les répriment. Les Black Blocks sont de dangereux anti-sociaux et l’état doit faire preuve de dureté à leur égard, mais les sifrinos du Venezuela, bien plus violents y compris envers la population de « basse classe », sont les pauvres victimes d’une répression démesurée….

Au milieu de ce drame, Pepe Mujica, ex président d’Uruguay m’a fait rire. Circule une vidéo qui montre comment un tank du régime écrase un pauvre manifestant. Quand on demande à Pepe ce qu’il en pense « Ils n’ont qu’à pas se mettre devant les tanks ! » C’est simple, il suffisait d’y penser ! En effet sous un autre angle de prise de vue, on voit les manifestants se mettant volontairement devant ce tank, qui manœuvre pour sortir de la zone de conflit… question de point de vue….

 

Quelle est la réalité occultée par la trame de la désinformation. Réalité de terrain d’une part, que nous pouvons discerner, réalité des véritables foyers de décisions d’autre part, négociations secrètes, qui ne seront jamais divulguées. La Russie a négocié avec les USA une issue pour la Libye ; Chine, Russie et USA ont négocié une solution pour l’Afghanistan... cela, c'est officiel. Mais dans le cadre du partage du monde entre ces trois empires, il serait surprenant que le Venezuela soit mis hors Marché. Mais de cela nous ne saurons rien, sinon à travers les prochains mouvements que nous observerons sur le terrain. Et si toute cette pantomime belliqueuse des Empires n’était qu’un jeu pour mieux faire accepter leur conjointe domination dans le monde 5G du contrôle total ? Ce n’est pas que cela, mais c’est aussi cela. Et le partage d’influence et des ressources du Venezuela est capitale pour la Chine qui détient un hypothèque sur l'ensemble des ressources du Venezuela. Sans le pétrole vénézuélien, la Chine ne pourra continuer son développement/croissance accéléré. Actuellement le Venezuela fournit 300 000 barils quotidien à la Chine, qui investit dans l’infrastructure extractiviste avec le but de s’attribuer un production d’1 million de barils quotidiens, en paiement d'intérêts et remboursement de l’immense dette du Venezuela envers le géant asiatique.

 

Mardi, les USA annoncent : Maduro s’apprêtait à prendre la fuite en avion, quand les russes l'ont forcé à en redescendre et à rester à la tête du pays. Vrai ou faux ? Sans réelle importance…

 

Le directeur de l'armée privée Blackwater (elle a changé de nom, pas de nature) fait savoir : Les « pauvres » réfugiés vénézuéliens aux USA se sont cotisés, ce qui leur a permis d'engager 5000 mercenaires de cette sinistre milice qui seront mis à disposition de Guaido. Un élément parmi d’autre qui alimente l’option d’opérations de guérillas paramilitaires. Pour rappel, avant d’être évincé par Capriles comme candidat présidentiel d’opposition en 2013, Lopez avait obtenu du Colombien Uribe, qu’il mette ses paramilitaires à sa disposition dans le cadre de sa campagne électorale, une belle promesse de violence. Pour Lopez, la para-militarisation de la répression au Venezuela est une option gagnante… en Colombie, ce sont 60 ans de guerre civile permanente d’intensité variable, avec ses morts, ses disparus, ses blessés et ses millions de déplacés internes qui crèvent dans la violence et la misère… il a repris la direction de l’Opération Liberté, un Liberté de plus (Irak, Iran, Libye, Syrie autres exemples d'opération Freedom)  qui annonce du sang, des larmes et de la violence...

 

Si on évalue à posterirori le non-soulèvement de l'Opération Liberté, on constate deux résultats concrets : la fuite de Leopoldo Lopez de son domicile-prison, et son refuge après quelques heures de liberté à l'Ambassade du Chili puis son transfert en tant qu'invité à la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Les parents de Leopoldo ont actuellement la nationalité espagnole, pays où ils figurent sur les listes des membres du PP. Le Chili a préféré refiler la patate chaude à l'Espagne, après tout Lopez est fils d'espagnols, même si de fraîche date. Le gouvernement a lancé un mandat d'arrêt contre lui ... à suivre.

 

L'autre résultat : Guaido le Magnifique smileycryingangry qui pendant quelques brefs instants qui ont suivi son auto-proclamation dans un quartier bourgeois de Caracas, a incarné l'espoir de l'opposition, n'a cessé depuis de perdre de la crédibilité et du soutien dans et hors du pays. Sa scandaleuse déclaration par laquelle il affirme que les morts dans son camp ne sont absolument pas un coût mais un investissement pour son avenir, a fait réfléchir quelques-uns de ceux qui se préparait à le suivre. De même que le triste sort des militaires qui l'avaient rejoint le 23 février à Cucuta, à la frontière colombienne, alors qu'il essayait de faire entrer l'aide de l'USAID au Venezuela. Aujourd'hui ces quelques militaires sont abandonnés, isolés, dans une situation de misère aggravée en Colombie qui menace de les expulser... manque de respect de ses propres partisans, mais aussi une grave erreur stratégique de ceux qui prétendent rallier l'armée à leur cause....

Seuls deux présidents (pas les populations, ni l'armée, ni l'ensemble de la classe politique) de l'Amérique Latine, Duque en Colombie et Bolsonaro au Brésil, contre la volonté de leurs armées respectives et d'une partie de leurs propres partisans souhaitent une solution militaire pour le Venezuela. Les autres pays, si une majorité de gouvernements souhaitent le départ de Maduro, c'est avant tout pour mettre un terme à l'exode migratoire dont ils sont récepteurs et augmenter la stabilité de la région. L'aventurisme militariste de Guaido ne leur convient pas... une guerre civile au Venezuela provoquerait une augmentation de l'exode, menacerait d'étendre les conflits... des altercations entre officialistes et opposants ont déjà eu lieu en Argentine, au Chili, au Pérou... une guerre civile intensifierait ces troubles dans toute la région. Duque au pouvoir en Colombie cela c’est traduit par un renversement des processus de pacification  mené par Santos son prédécesseur avec la guérilla. Une entrée en guerre avec le Venezuela, verrait très certainement un débordement de la guerre civile en Colombie, à travers les plus de 2000 kilomètres de frontière poreuse entre les deux pays. Et cela ni les militaires, ni la population, ni même la plupart des politiciens n’en veut… mais si le commandement Sud US décide l’intervention, la Colombie membre de l’OTAN devra obéir, elle pourrait aussi avoir recours au bacrims, les bandes criminelles issues des groupes paramilitaires crées par l’ex-président Uribe. Alors que les Farcs et l’ELN se battraient dans le camp de Maduro… et le conflit immanquablement s’étendrait. Au Brésil Bolsonaro est isolé dans son désir d’une intervention militaire « pour éviter un bain de sang au Venezuela », les militaires brésiliens sont réfractaires à toute subordination au commandement US. Oui mais, ...

 

Je n'aime pas ce qui se profile à l'horizon. J'écoute les derniers discours de Maduro. Et oui, il n'y a aucun doute, il sort renforcé de la confrontation, il est presque crédible pour une fois, mais il annonce une phase de lutte armée, il appelle avec virulence à prendre les armes, et annonce que l’heure de la lutte armée est arrivée et cela ne me dit rien qui vaille.…

Il lance aussi un appel à de grandes réunions de débats populaires cette fin de semaine, pour que le peuple puisse critiquer le parti afin d’apporter les corrections nécessaires à son programme pour le pays, nouveau coup de timon. Cela ne vous rappelle rien… Maduro avant de se rallier inconditionnellement à Xi Jinping et à son modèle - dans tous ces concepts, a été un militant maoïste. Au Venezuela se met en place - à travers le Carnet de la Patrie et autres dispositifs comme les RAAS ou la distribution de l’essence sur base des empreintes digitales (système chinois utilisé pour contrôler entre autres les déplacements de populations ouïghours), etc., - un système d’accès aux biens et services qui se fonde sur une valorisation du comportement politiquement correct. Les RAAS qui ont pour objectif l’identification et l’élimination de l’ennemi idéologique seront présents samedi et dimanche sur le terrain, Souvenez-vous des Cent Fleurs, Mao avait appelé le peuple a critiquer librement le PCC, avant de pratiquer la répression massive de ceux qui avaient osé le faire en toute confiance et bonne foi. Quand au système de contrôle et évaluation sociale qui se met en place en Chine contemporaine, Big Brother est ridiculement dérisoire à côté de Big Sister et de système du système discriminatoire absolu de contrôle du comportement 5G qui devrait atteindre sa pleine fonctionnalité à la fin de cette année, le système de crédit social vénézuélien offre toujours plus de ressemblances avec celui que met en place la Chine contre sa propre population (par exemple, en espagnol Ici ou ). Alors l’appel de Maduro, piège ou réelle volonté de changement ?

 

A voir la suite des événements…

Anne W

 

 

 

 

Ambiance de Premier mai à Caracas, à la quatrième minute, on voit le Général Padrino, ministre de la Défense qui vient livrer l'eau potable, malgré les barricades...

PS : Il faut savoir que si quelques concentrations appelées par Guaido ont eu « un certain » succès, ce qui prédomine, c’est la multiplicité de groupes de voisins qui manifestent localement leur souffrance, leur colère : manque d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicaments…. Et certains d’entre eux attendent voient encore en Maduro leur sauveur, alors que d’autres exigent son départ, sans soutenir spécifiquement Guaido. De même parmi les protestations les plus nombreuses de l’opposition si toutes sont dirigées contre Maduro, les participants ne soutiennent pas pour autant Guaido qui joue sur cette confusion pour grossir le nombre de ses partisans.

Quand au Ministre soi-disant Traître qui devait déposer Maduro, hier, on le voit ici à partir de 4Mn qui participe non pas à une opération de répression, mais à une distribution d’eau potable dont les circuits de distribution ont été perturbés par les pannes électriques successives.

En deux minutes et sur 50 mètres on passe d’une ambiance anti-gouvernement pré-prise de la Bastille, à celle où des habitants remercient Maduro leur président et le Général Ministre Padrino, de leur apporter leur eau vitale et de veiller sur eux… Et oui, la situation est explosive, aussi entre voisins… et une petite étincelle pourrait mettre le feu aux poudres et Guaido est soit un salaud total, soit un imbécile opportun, mais je crois qu’il a fait son temps. Lopez lui est un vrai salaud de la pire extrême-droite uribiste. Va-t-il pouvoir prendre la direction de la lutte alors qu’il ne peut mettre un pied hors de son refuge sans se faire arrêter ? Le gouvernement du Venezuela va-t-il utiliser le précédent du viol du droit d’asile de Julien Assange pour aller le cueillir dans la maison de l’ambassadeur d’Espagne ? ??? ??? ???

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