8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 16:30
La gauche années 7O en Belgique.

La gauche années 7O en Belgique.

La recherche de la gauche perdue, je pourrais dire que c'est le chemin de ma vie. Cette grande famille dans laquelle j'ai vécu intensément mon adolescence, quand nous pensions encore que nous serions, demain, les artisans d'un « monde meilleur », je parle des années 70.

J'aurais pu intituler ce texte « Orphelins de la gauche cherchent famille d'accueil », aujourd'hui encore, j'en rencontre des orphelins de la Gauche, ceux qui n'ont pas démissionné, mais souffrent de ce terrible sentiment d'impuissance, ne pas trouver de collectif, y compris ceux qui seraient à construire ensemble qui répondent à leurs attentes, qui incarnent leurs valeurs. Or la gauche est collective par nature.

 

Je vais donc essayer d'apporter ma petite goutte d'eau rebelle à la coupe des survivants d'une gauche qui n'est jamais advenue, qu'ils fassent partie des orphelins ou de toute cette belle jeunesse qui aujourd'hui se bat pour son avenir, avec beaucoup d'intelligence, de créativité, de détermination, mais qui doit solutionner le vieux problème que nous leur avons légué, la division inconciliable d'une gauche qui s'est dissoute dans ces propres contradictions.

Les Zad, famille d'accueil hétéroclite, des lieux ou s'expérimentent des nouveaux possibles, des "manières de vivre ensemble" avec plus ou moins de bonheur,

Les Zad, famille d'accueil hétéroclite, des lieux ou s'expérimentent des nouveaux possibles, des "manières de vivre ensemble" avec plus ou moins de bonheur,

Ma sympathie pour les mouvements populaires latinos et cette partie de la gauche de la région avec qui je partage des valeurs communes n'est pas purement désintéressée. Le débat permanent et riche de la gauche et des mouvements populaires latinos, cette production, toujours en chantier, d'une intelligence collective, fait chaud au cœur quand on habite dans le désert stérile de la gauche aseptisée d'ici. Une gauche qui ne se parle plus, ne débat plus, mais se critique, s'insulte, rivalise, s’exclut mutuellement de la prétention d'être la Vraie Gauche contemporaine. 

Pendant que se déchire le tissu social faisant place à la barbarie, ce chaos destructeur, par lequel certains* prétendent faire table rase du passé pour instaurer un nouvel ordre, mondial, la gauche continue à pinailler pour des queues de cerises des enjeux d'importance personnelle et non collective. Devenir Le Candidat, prétendant au titre de Dirigeant de la Vraie Gauche, qui lui donnera le pouvoir... un leurre, mais cela c'est une autre partie de l'histoire.

*- ici, je place une « boîte noire » :  sachant ce qui y entre on peut prévoir ce qui en sortira, sans avoir besoin de savoir précisément ce qui se passe à l'intérieur. Je peux l'appeler en fonction du sujet Pouvoir, Décideurs, Profiteurs, Corporations... si chacun de ces termes évoque un aspect partiel de cette puissance aucun ne la définit dans son ensemble

 

Alors oui, cette production latino d'intelligence en ébullition nourrit mes propres réflexions et au cours des dernières années, elle m'a permis de savoir exactement où je me situe parmi ces courants qui font usage de mots qui sont rarement utilisés en Europe, y compris par des gauches qui dans leur majorité parlent aujourd'hui des langages de droite ou pour le moins des idiomes hybrides. J'y trouve des notions et des concepts qui mettent des mots sur mon expérience, me permettent d'interpréter la réalité d'une manière cohérente et consistante, pensée fécondante* me permettant d'entrevoir, de concevoir un avenir qui a du sens.

*La pensée fécondante n'apporte pas de recettes qu'il faudrait suivre à la lettre, comme le sont souvent les programmes de parti politique, elle entre en résonance et produit des catalyses qui permettent de distinguer de nouvelles structures, et de mettre des mots clairs et précis sur ce qui jusque là restaient des images, des impressions... La pensée fécondante ne fait pas de prosélytisme, elle ne réclame pas de droits d'auteur, elle est là pour pour être partagée et éventuellement relayée, amplifiée par ceux qui se l'approprient.

Aux Chiapas de mondes s'inventent sous la menace des armes. Actuellement, il y a un recrudescence de la répression meurtrière

Aux Chiapas de mondes s'inventent sous la menace des armes. Actuellement, il y a un recrudescence de la répression meurtrière

Une personne qui voudrait chaque jour faire une revue exhaustive de cette production d'intelligence collective latino, intelligence qui se retrouvent autant dans les réalisations pratiques, parfois enracinées dans un territoire, que dans les productions théoriques, n'y parviendrait pas, quand bien même chacune de ses journées serait l'équivalent d'une année entière. Chaque jour ce sont des centaines, voir des milliers de textes, de vidéos, qui décrivent des structures depuis les événements d'une portée géopolitique internationale, jusqu'à ceux ponctuels qui parlent d'un moment particulier d'une expérience locale. Je ne parle même pas du temps physique qu'il faudrait pour visiter chacune d'entre elle, et l'accompagner un moment. Il faudrait plusieurs vies.

 

Mais ce qui était il y a quelques années une recherche joyeuse, amène à présent chaque jour son poids de douleur. La guerre, un Plan Condor qui n'a jamais cessé d'être en action mais avait connu une baisse d'intensité pendant ce qu'on appelle, au passé, le « Cycle Progressiste d'Amérique Latine » est à présent à nouveau en pleine croissance, une intensification permanente qui augmente quotidiennement, d'heure en heure, d'autant, la liste des Morts, des Disparus, des Torturés, des Mutilés des Exploités, des Déplacés,... des Misérables, une guerre diffuse, à multiples foyers d'une violence et d'une brutalité incroyable, qui sème la terreur et la désolation en silence, un génocide, qui sauf pour l'observateur attentif, reste imperceptible. Du coup il se produit dans l'indifférence presque totale de la « Communauté Internationale » en particulier de ceux qui se prétendent de gauche, ici en Europe.

Chiapas. Patrouillage en territoire zapatiste

Chiapas. Patrouillage en territoire zapatiste

J'ai beaucoup critiqué Maduro, et j'ai de plus en plus de bonnes raisons de la faire. Une d'elle concerne le fait qu'en se proclamant de gauche, il joue un rôle répulsif de la Gauche pour les populations de la région. Il jouera certainement un rôle important et répulsif aussi dans ma « recherche de la gauche perdue », et les résonances qu'elle rencontre en AL. Mais l'arbre « socialiste » ne doit pas cacher toutes les forêts fascistes, beaucoup de nazis et néo-nazis assumés, dont les mouvements prennent aujourd'hui une ampleur inquiétante en Amérique Latine, comme vient de nous confirmer le premier tour des élections au Brésil, à 99% des décomptes du scrutin : 46% pour le candidat d'ultra-droite, 29,3% pour le dauphin de Lula, alors que Dilma Roussef, n'est pas élue aux législatives, c'est plus qu'une sonnette d'alarme qui retentit, mais bien le son du glas qui nous réveille, la Peste Brune est au portes de la présidence au Brésil.  Alors que les récentes élections présidentielles en Colombie ont porté au pouvoir Duque, le dauphin de l'ex-président Uribe, un des grands leaders de l'ultra-droite latino, à travers, entre autre son rôle dirigeant, dans le mouvement fasciste UNO América. Pas la peine de passer le continent en revue pour constater le basculement à droite, et à présent – sauf miracle – à l'extrême-droite, avec tout le poids du Brésil pour faire pencher la balance. Aujourd'hui règnent en Amérique Latine un écrasante majorité de gouvernements de droite à ultra-droite, en passant par l'extrême.

Comment faire la différence entre extrême et ultra droite... Une des différences réside dans les degrés de racisme et d'ostracisme social de ces deux mouvements, dont le premier est héritier de l'essaimage nazi en Amérique Latine (avec l'aide active des USA, ne l'oublions pas). Les mouvements nazis et néonazis ne cessent de prendre de l'ampleur dans toute la région (comme dans le monde) depuis que le mouvement nazi est sorti de l'ombre de la honte où il se perpétuait, croissait et se multipliait en silence à basse intensité, pour émerger au grand jour, occupant à présent la scène politique avec une arrogance triomphante comme c'est le cas au Brésil aujourd'hui. Ces mouvements appellent ouvertement au nettoyage racial et au nettoyage social et le mettent en pratique à chaque fois qu'ils en ont l'occasion. Il appellent aussi à mettre en application la « Solution Finale » afin de terminer d'exterminer une fois pour toute la population indigène. Pas encore ouvertement dans des discours de candidature électorale, mais bien dans des débats entre eux, dont certains sont accessibles au « public ».

Ici aussi, il y a des hybrides improbables*.

*Les hybrides improbables prolifèrent dans un monde où la confusion provoquée ou spontanée règne en maîtresse, alors que les boussoles politiques ont perdu leurs repères. Le modèle chinois, alliance du communisme et de l'économie de marché en est un exemple spontané. L'invention des rouge-bruns est un exemple d'hybride improbable inventé à des fins de divisions politiques de la gauche... Les chemins de la recherche de la gauche perdue en sont jalonnés comme autant de leurres, de mirages, de pièges ou, dans d'autres cas, comme de nouvelles perspectives heureuses dans la recomposition du champ politique. En ce qui concerne, celles qui rencontrent mon adhésion :  Les  recompositions communalistes en tant qu'ensemble de multiplicités se construisent comme des hybrides improbables, des nouveaux agencements inédits des composantes politiques (vivre ensemble).

Tercera Fuerza. les héritiers colombiens d'Hitler
Tercera Fuerza. les héritiers colombiens d'Hitler

Tercera Fuerza. les héritiers colombiens d'Hitler

Le néo-nazisme à ces propres hybrides, comme ces mouvements aztèques mexicains qui s'assument aujourd'hui comme héritiers d'Hitler, au nom de la préservation de la pureté de leur race supérieure. Le néo-nazisme ratisse large... mais cela n'empêche que sur les sites de l'ultra-droite on peut lire des commentaires qui mettent en question les colonisateurs espagnols, à qui les commentateurs reprochent de n'avoir pas achevé le sale boulot en exterminant les indigènes jusqu'au dernier. Ils y valorisent les Anglo-Saxons qui ont compris eux que ces insectes d'indiens devaient être éradiqués (ou presque), alors qu'en Amérique Latine le sale boulot reste à faire. C'est au programme, et cela se déroule sous nos yeux de manière insidieuse, cela fait tout de même autant de morts.
 

Néo-nazis sauce mexicaine

Néo-nazis sauce mexicaine

 

Quand je relaie des textes qui nous informe sur les avancées de l'invasion et de la tutelle militaire des USA en Amérique Latine, je pense que cette invasion a pour but premier de lutter contre l' « ennemi intérieur », en particulier les mouvements populaires requalifiés de terroristes, alors qu'une guerre militaire ouverte avec l'ennemi extérieur, la Chine et la Russie, n'est pas à l'ordre du jour dans l'immédiat. Même si à terme ce n'est pas exclu, il y a trop d’inconnues à ce jour, que seul l'avenir peut nous révéler , un avenir toujours plus hautement imprévisible pour des durées toujours plus réduites. Autrement dit, l'horizon temporel de Liapounov* est à présent au raz des pâquerettes.

*durée pendant laquelle l'évolution d'un système reste prévisible

Il y a une lutte, reconquête de l'hégémonie politique, de parts de marchés et de territoires de la part des USA,qui est menée contre l’avancée Ruso-Chinoise mais la guerre militaire (et paramilitaire) concrète réelle, avec des morts, des blessés, des disparus, des enfants, des femmes, des hommes qui subissent la torture, la terreur distillée en permanence, cette guerre contre les « ennemis intérieurs », elle se déroule en ce moment même. Et comme ce fut le cas dans l'extermination des tribus natives dans le Nord, à l'époque de l'invasion, tous les moyens sont bons, et « un bon indien est un indien mort » est une devise, qui malheureusement a retrouvé une cuisante actualité.

Je n'invente rien, je parle d'échange de commentaires que j'ai pu lire sur divers sites d'hérédo-nazis. J'ai visité des forums de néo-nazis du Brésil, du Mexique, de la Media Luna Bolivienne, du Chili, du Pérou, de Sifrinos vénézuéliens... l'ultra-droite est un courant white supremacist dans son immense majorité, dont les membres affirment qu'ils n'auraient aucun état d'âme s'il s'agissait d'exterminer les « infra-humains » dont font partie les indigènes, mais pas seulement, les « gauchistes » et autres marginalité ne sont pas beaucoup mieux loties. Alors que l'extrême-droite défend un néo-libéralisme nationaliste, tout en restant ouverte à une certaine mixité ethnique. Elle n'a pas pour projet l'extermination systématique de certains groupes sociaux. C'est une des différences, qui pour certains est une question de vie (même misérable pour beaucoup) ou de mort.

Le nombre de fillettes tout juste pubères enceintes se multiplie au Venezuela. No comment

Le nombre de fillettes tout juste pubères enceintes se multiplie au Venezuela. No comment

Alors que Nicaragua et Venezuela développent leurs propres hybrides de socialisme et d'économie de marché. La recherche de la gauche perdue, demande d'être lucide et sans équivoque avec les faux amis. Pour moi, il y a un moment que Nicolas Maduro, a cessé d'être un faux ami pour devenir un ennemi déclaré. J'aurai, malheureusement, encore de nombreuses occasion sde revenir sur ce triste sujet.

Mais l'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami, il faut sortir des dualismes, et redevenir enfin vraiment dialectique afin de laisser surgir du sein des contradictions, confusions, chaos, cette nouvelle réalité qui les dépasse et les subsume. Cela pour les marxistes, dont je ne suis pas, mais la matérialisme historique dégagé de son eschatologie est un bon outil, parmi d'autres, d’interprétation de la réalité. Nous avons atteint les limites de prévisibilité de l'eschatologie marxiste, et des catégories efficientes qu'elle a fait exister dans le paysage politique. Aujourd’hui les vieilles catégories théoriques contraignantes, doivent faire place à un nouveau point de vue sur une réalité inédite. Cela ne se fait pas en éduquant des masses, mais en écoutant ce que dit le peuple. Ce que disent les peuples.

Arrêter de vouloir coller pour les besoin de la cause des catégories du passé, pour définir ce qui est, ces hybrides improbables, en réduisant à néant toutes innovations créatrices qui incarne de nouveaux futurs possibles, sous prétexte qu'elles ne cadrent pas avec les normes de lointains Maîtres à Penser.

 

Alors que la gauche latino est plus que divisée, une rupture est à présent consommée entre deux grandes tendances traduites en paroles et en actes C'est plus subtil que cela, mais dans les grandes lignes : il y a ceux qui soutiennent, le binôme « socialisme + économie de marché » et ceux qui constituent le mouvement anti-capitaliste, dont le mouvement anti-extractiviste est le courant moteur, et majoritaire. Il est toujours délicat de nommer des catégories naissantes, le risque de réductionnisme est toujours présent, comme celui de faire exister le phénomène en l'inventant, comme l'avait fait Marx en inventant le prolétariat... une catégorie qui n'a pris sens que quand ses disciples l'ont créée dans la pratique.

Assemblée anti-extractivisme des lakotas (sioux) Standing Rock. USA. Communauté de luttes du Sud au Nord

Assemblée anti-extractivisme des lakotas (sioux) Standing Rock. USA. Communauté de luttes du Sud au Nord

Je ne suis pas marxiste, encore moins Progressiste, je me situe dans le courant communaliste, celui des Défenseurs de la Vie, qui est aussi anti-extractiviste (anti-capitaliste c'est presque synonyme). Le Communalisme s'ancre dans le territoire, et se fonde dans des relations de bons voisins entre les habitants. Une des grandes manières du « vivre ensemble communaliste » : chacun propose, l'assemblée des voisins, dont fait partie ce « chacun » dispose. Dans sa forme la plus originelle, l'assemblée, est aussi le Cercle, une disposition horizontale dans laquelle aucune position ne domine. Dans un cercle, il n'y a pas non plus de gauche ou de droite. Ce n'est pas une utopie. Le cycle progressiste a été positif, en ce qu'il a ouvert des espaces de liberté qui ont permis une floraison d'expériences communales, favorisant une Renaissance indigène qui est à nouveau l'objet d'une répression croissante qui vise son éradication.

Mais je laisse la parole à ceux qui le vivent là-bas, et le disent mieux que moi, quelques traductions en chantier, dont je ne sais lesquelles je pourrai terminer avant que le monde ne soit déjà beaucoup plus loin encore dans cette fuite en avant que nous impose les « auto-proclamés décideurs » cette boite noire du pouvoir réel. Ce qui m'intéresse, c'est cette recherche intense de reconstruction de fronts de lutte, face à cette nouvelle contingence, et ses tâtonnements et ses avancées.

Pour la première fois depuis la mort de Chavez, qui a conduit à l'éclatement de la Gauche, un vaste mouvement, la Plate-forme de Conflit, essaye de regrouper les centaines de luttes qui se déclarent chaque semaine - luttes politiques, paysannes, ouvrières,... mais aussi toutes les petites luttes de tous les petits groupes de voisins et/ou d'usagers de services public* - dans un front uni qui appelle à une manifestation nationale le 18 octobre. Je reste réservée, pas de déception évitable, les risques de récupération sont là, mais l'initiative est intéressante, elle répond à un état d'urgence indéfiniment prolongé depuis 5 ans de Madurisme. Ce qui est intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas de création d'un parti de dissidence ou d'opposition, mais bien d'une Plate-forme de Coordination de différents courants de la protestation, tant contre le gouvernement que contre les partis de l'opposition oligarchique qui co-organisent les pénuries, instrumentalisant cyniquement les souffrances du peuple qui en résulte.

*Il y en a des dizaines voir des centaines chaque jour, mais trop petites, trop divisées pour se faire entendre, facilement réprimées aussi, alors que cette division, cet éclatement rend difficile l'évaluation de leur force réelle, comme il est difficile d'en rendre compte, on les découvre, isolées, dans le médias locaux. Un groupe de voisins protestent parce qu'ils sont sans électricité, ou sans eau, ou sans gaz, sans moyens de transports publics, parfois depui des mois. D'autres protestent contre le vol des pensions pour lesquels ils ont travaillé toute leur vie, pour l'absence de médicaments, de moyens de soin qui provoquent la mot de proches, la liste est longue. Et de la voir chaque jour s'allonger confirme la réalité et l'acuité de la crise.

Aujourd'hui partout se dessinent de nouveaux courants, des courants de souveraineté populaire, qui ne veulent ne veut plus de décideurs... le peuple souverain est un peuple qui prend et assume ces responsabilités, ne revendique pas de droits à un maître mais s'organise pour satisfaire les besoins que représentent ces droits. Tout un programme, une multiplicité de programmes... à inventer par l'expérience. Des programmes dont les auteurs-réalisateurs-acteurs figurent aujourd'hui en premières places parmi les cibles du « Pouvoir ». Ma famille d'accueil est en grand danger.

Anne W.

Répression paramilitaire des communautés paysannes et indigènes. Ici en Colombie... qui n'a malheureusement pas le monopole de la violence "anti-terroriste" "anti-insurectionnelle"

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