17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 22:52
Les médicaments contre la santé publique. Sociétés pharmaceutiques et lobbying

Alors que j’enrage de voir des amis se bousiller la santé à coup de médicaments généreusement prescrits par des médecins devenus agents commerciaux des sociétés pharmaceutiques sans trop de discernement, plusieurs quotidiens et autres sites publient les données relatives au lobbying pratiqué par les Sociétés pharmaceutique auprès de la Commission Européenne à Bruxelles. Dans celui publié par le journal le Monde, Un rapport pointe l’influence excessive du secteur pharmaceutique à Bruxelles, nous apprenons que le budget annuel (déclaré) consacré à cette activité qui s’apparente à la corruption atteindrait (pour 2015 ? ce n’est pas précisé) un montant de 40 millions d’euros, un montant officiel qui a cru de 700% depuis 2012.

Ce budget sert à faire tomber les barrières réglementaire qui freineraient ou empêcheraient la mise sur le marché de certains nouveaux médicaments, en rémunérant quelques 176 lobbyistes chargés d’obtenir pour les représentants de ces sociétés des réunions avec les plus hautes instances européennes concernées, les Directions générales de la Santé, Recherche et Développement, Commerce, Croissance,… Une cinquantaine de réunions se seraient ainsi tenues depuis décembre 2014, permettant à ces sociétés de faire passer des textes à la mesure de leurs intérêts.

Le texte se conclut en faisant remarquer qu’aux EU, ces mêmes compagnies vont jusqu’à financer des partis politiques. Une pratique qi si elle n’existe déjà en Europe ne saurait tarder à entrer en vigueur.

A cela je vais ajouter quelques petites remarques qui montrent que les opérations de propagandes des grandes firmes pharmaceutiques ne se bornent pas à exercer une influence sur la Commission Européenne. Elle en exerce directement sur les médecins, qui se voient offrir des cadeaux parfois somptueux par ces sociétés qui les invitent également à des séminaires et conférences dans des endroits de luxe. Donc le terme généreux dont je qualifiais ces médecins est un peu usurpé, qualifiant plus la quantité de substance prescrite que la conscience des médecins. Quels budgets sont consacrés à ces méthodes de subornation ?

Un autre budget qui doit être assez pharamineux est celui que ces compagnies consacrent à la publicité. La télévision ne fait vraiment pas partie de mon univers, sauf dans des périodes comme celle actuelle où je suis hébergée des amis chez qui elle fonctionne quasi en permanence. Non seulement je suis frappée par la quantité de publicité diffusée, mais aussi à l’intérieure de celles-ci par le grand espace occupé par des publicités consacrées à des productions pharmaceutiques. Ce qui conduit aussi des personnes à pratiquer des automédications douteuses.

Ainsi l’autre jour, alors que je souffrais de maux d’estomac, un ami bien intentionné voulait absolument me faire prendre un anti-inflammatoire bien connu pour en provoquer. Non merci, lui dis-je, je ne prends pas de médicaments. J’ai eu beau exhiber la notice indiquant que les maux d’estomac font partie des effets secondaires que peut provoquer ce médicament, il n’en démordait pas.

Je me suis fait un bon bol de flocon d’avoine et mes maux d’estomacs ont disparus. Si je laisse un peu aller les choses, je me composerai quelques menus à base d’aliments qui retapissent l’estomac et le tour est joué, sans ’effets secondaires, alors que la plupart des médicaments en provoquent.

J’ai lu quelques textes rapportant des scéances de la Commission Européennes qui visent à m’interdire ce genre de pratiques pour me protéger contre moi-même. J’ai appris par d’autres sources que les Sociétés Pharmaceutiques font également pression sur la Commission pour qu’elle dénigre ou interdise l’usage de plantes médicinales et autres recettes de grand-mère. N’empêche, je tiens une bonne partie de celles que j’utilise et qui m’ont maintenue en bonne santé jusqu’ici de ma grand-mère qui était veuve… de médecin.

De ce que je peux constater autour de moi, les effets iatrogènes des prescriptions médicamenteuses sont de loin supérieurs à leurs effets bénéfiques, mais cela les compagnies pharmaceutiques s’en fichent ou au contraire s’en réjouissent puisque leur but n’est pas de guérir les patients mais bien de réaliser les plus grands profits possibles en conquérant toujours d’avantage de nouveaux marchés. Ceux conséquences d’effets secondaires, tertiaire, quaternaire,… étant particulièrement rentables.

Bref une véritable opération d’empoisonnement massif des populations.

Et cela marche…

Anne

 

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commentaires

H
politique, pharmacie, agro alimentaire, banque. C'est un pour tous, tous pourris ! Et oui ça fonctionne bien, les moutons lobotomisés suivent aveuglément le loup qui dirige le troupeau !!
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A
Il y a quelques années, alors que j’étais encore vraiment très, très naïve, (tombée en quelques sortes des années 70 droit dans le 21ème siècle) je ne mesurais pas l’ampleur des dérives de l’opinion publique formatée par les matrices d’opinion de la propagande de la guerre de quatrième génération. La solution m’apparaissait alors évidente, je l’avais pratiquée de la manière la plus large possible tout au long de ma vie adulte et continue de le faire : grève de la consommation de leurs produits. Hier alors que je me documentais sur ce lobbying pharmaceutique, je voyais le commentaire d’une personne qui disait : Et on ne peut rien faire.<br /> Il ne faut pas me faire dire ce que je ne dis pas, je ne suis pas contre toute prise de médicaments en toute circonstances, mais bien contre leur abus et la banalisation qui en est faite. Le moindre petit problème, la moindre petite douleur, le plus petit bobo et hop, c’est parti chacun de sortir sa panoplie pharmaceutique. Je ne compte plus le nombre de fois que des amis bien intentionnés me conseillent très fortement l’usage de tel ou tel médicament pour la moindre douleur, et souvent dans des processus d’automédications complétement à côté de la plaque comme dans l’exemple cité ci-dessus.<br /> Nous ne sommes plus là dans le domaine de la santé, mais bien dans un pur commerce. J’ai la chance d’avoir trouvé un médecin qui respecte mon point de vue et me prescrira plutôt de longues ballades à la campagne et de ne pas me prendre la tête, là où d’autres me produirait des ordonnances interminables pour remédier à des problèmes d’inadaptation à la société contemporaine.<br /> Je le sais, puisque je vois des amis être victimes de tels médecins qui vont chercher sur leur ordinateur la liste des substances à prescrire pour tel ou tel problèmes qui relèvent d’avantage de contingences défavorables, que de la santé du patient. Par contre une fois que le pli est pris, là effectivement je constate les dégâts réels que ce soit en matière de santé mentale ou physique.<br /> Tu stresses parce que tu ne supportes plus le bruit des disputes constantes des voisins dans un logement mal isolé, et hop la petite pilule de suportabilité est là pour t’aider à accepter l’inacceptable. Idem, on t’a coupé l’eau, et une autre petite pilule viendra t’aider à supporter, etc…<br /> Et la liste ainsi se prolonge indéfiniment et entraîne des coûts sociaux de loin supérieurs à ceux qu’auraient entraîné la solution du problème concret qui a provoqué les symptômes de stress ou de dépression.<br /> J’avais été frappées au début des années 90, alors que j’étudiais la comptabilité de constater la proportion impressionnantes de ceux-ci consacrés au remboursement de sécurité sociale, compensant la différence entre le prix payés par le consommateur et celui exigé par les sociétés pharmaceutiques. <br /> Je ne vais pas rechercher le chiffres actuels, mais je ne crois pas que la tendance ait changé, les montants reversés à l’industrie pharmaceutique dépassaient de très loin ceux consacrés à venir en aide à l’ensemble des personnes bénéficiant de revenus dit de remplacement.<br /> Et cela sur le terrain, je le constate tous les jours. Tous les jours je rencontre des gens qui coûte bien plus chers à la société en terme d’intervention médicales et médicamenteuses, que les revenus qu’il perçoivent à titre de revenus de remplacement. Sans parler du fait que plus cela va, plus ces personnes deviennent inaptes à apporter quelques contributions que ce soi au bien commun, au bien être collectif. <br /> C’est aberrant, et pire, c’est criminel.<br /> Je vous souhaite une bonne santé

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Gilles Deleuze, février 1977.

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