26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 16:19
L'aide humanitaire selon Eliott Abrams

L'aide humanitaire selon Eliott Abrams


 

Une donnée essentielle, manquante pour comprendre le comportement du gouvernement (Maduro) vénézuélien dans la conjoncture actuelle, c’est ce qui s’est dit lors des deux réunions (au moins) qui se sont tenues à New-York quand Jorge Arreaza, le Ministre des Affaires Étrangères de Maduro a rencontré Eliott Abrams, conseiller de Trump sur la question du Venezuela, ce même Abrams qui était présent à la fin de la semaine dernière, à Cucuta, où  il avait pris le commandement de l’opération de provocation et d’agression (aide humanitaire) organisée par Juan Guaido et ses disciples.

Il avait jusqu’ici sévit sous les présidence de Ronald Reagan et G.W. Bush, dont il sera « conseiller pour la sécurité nationale dans les stratégies de démocratie globale, il s’agit de « faire avancer la démocratie à l’étranger (comme la seconde guerre d’Irak, l’Opération Liberté irakienne qui devait amener la démocratie dans ce pays). Il a participé à l’élaboration du Projet pour Nouveau Siècle Américain et est administrateur de la NED.

Plus récemment il a été accusé d’organiser des opérations sous-couverture de déstabilisation, en complicité avec l’Arabie Saoudite, en Iran, au Liban et en Syrie.


 

Après avoir été condamné pour les crimes contre l’humanité qu’il avait commis en Amérique Centrale, en partie sous les ordre de G. H. Bush, en tant que directeur de la CIA, après avoir été amnistié par le même, après avoir sévit sous George W.il s’était retiré dans l’ombre, où Donald Trump est allé le chercher pour le remettre sur le devant de la scène de la déstabilisation de l’Amérique Latine.

Voici un résumé de son CV, la liste de ses mauvaises actions est trop longues pour en citer l’exhaustivité … Rappelez-vous, on choisit ses ingrédients en fonction de la recette qu’on se propose de préparer. Qu’Abrams soit l’ingrédient principal de la recette de Trump pour le Venezuela en dit long. Voici un aperçu de son amer saveur.

Il a sévit en tant que Sous-Secrétaire d’État aux pires moments des dictatures militaires, aux Honduras, Guatemala, Chili, Argentine, Paraguay alors que s’y commettaient les plus terribles crimes que la régions ait connu, des crimes commis sous égide des USA. Ensuite il fut le conseiller de sécurité de G. W. Bush pour les guerres d’Afghanistan et et d’Irak.

Il compte parmi les idéologues (avec la CIA, le colonel Oliver North, Roger Noriega, John Negroponte y John Bolton) qui ont rédigé les Documents de Santa Fe I et II (1980, 1986), dont le but était de freiner l’expansion du « communisme » en Amérique Latine, voici les points essentiels de ce programme :

- Installer des gouvernements proches des USA ayant des faibles capacité de gestion et dépendant des conseillers que les USA leur envoient.

- Promouvoir des Réformes économique néolibérales qui facilitent les investissements US et Européens en AL, ainsi que d’affaiblir les économies et entreprises locales, c’est le « consensus de Washington »

- Affaiblir la position des intellectuels de gauche ou critiques des USA et ouvrir des tribunes aux penseurs et politiques proches des USA, une position connue comme « populisme de droite »

- Se servir du narcotrafic pour intensifier la présence militaire US en AL et financer des groupes paramilitaires.

- Affaiblir les enracinements de la culture traditionnelle et des mouvements populaires de gauche

Ce programme prévoit aussi une introduction massive de la « culture » et des coutumes étasuniennes ainsi que le soutien de la propension des Évangéliques Fondamentalistes Étasuniens un mouvement qui travaille main dans la mains avec les sionistes Israéliens. (Aujourd’hui, à titre d’exemple : Bolsonaro et trente millions de Brésiliens sont évangéliques, Trump a été élu grâce à leur soutien. Bolsonaro a été baptisé en Israël, dans le Jourdain) en subsidiant leurs implantations afin de canaliser le militantisme du peuple vers l’activisme religieux. Entre 200 et 300 millions de dollars auraient été investis par les USA en AL à la fin des années 8O pour favoriser ce projet. Les courants évangéliques sont multiples, le mouvement évangélique fondamentaliste est le vecteur d’un nouveau fascisme, il est dangereusement sous estimée en Europe et pourtant ils sont là, et ils gagnent du terrain.

Un des candidat de la dernière élection présidentielle contestée au Venezuela est un évangélique. Et Maduro leur fait de la lèche (une vidéo absolument ridicule en témoigne) parce qu’ils représentent une partie significative de l’électorat au Venezuela et dans toute l’Amérique Latine.

A Bruxelles leurs Centres se multiplient…

De nouveaux documents de Santa Fe seront publiés au début de ce siècle pour adapter le programme et mettre un terme à la question Chavez .

Une petite remarque, ils n’ont pas fait autre chose en Europe. Sauf en ce qui concerne le narcotrafic et le fait qu’ici ce sont nos entreprises qu’ils ont affaiblies pour imposer leur Transnationales.

Eliott A. est un spécialiste des opérations sous couverture et un des organisateurs de l’opération dite Iran-Contras dirigé contre le gouvernement sandiniste et autre mouvements de gauches de l’Amérique Centrale au début des années 80. Le Colonel Oliver North négocia avec le chef du Cartel de Medellin, Pablo Escobar l’achat de plusieurs tonnes de cocaïne, dont la vente (principalement aux USA, et on se demande pourquoi la population étasunienne est décimée par les overdoses aujourd’hui, la racine du mal est ici) a servi à financer les Opérations Contre Révolutionnaires en Amérique Centrale en permettant d’engager une armée de mercenaires, de créer des escadrons de la mort, de former des tortionnaires , équipes de choc qui ont martyrisé la Résistance Latino de l’époque et entraîner un mouvement de diaspora de la gauche latino.

Il faut savoir aussi qu’un des coups de maître de cette opération armes contre drogue a été de démobilisé une partie des Luttes pour les Droits Civiques aux USA en arrosant de drogue les quartiers chauds. Et j’ai pu constater le même phénomène en Europe, nous étions une génération militante, la suivante cherchait à soulager les affres du manque sans plus s’occuper de politique. Il n’y a pas que cela qui a signifié la fin de la gauche européenne, mais cela a joué un grand rôle en démobilisant une grande partie de la jeunesse traditionnellement militante.

On peut retrouver ce parcours de la drogue de Colombie vers les USA, dans les documents relatif au procès de Eliott Abrams (commission Kerry), un procès dans lequel il a reconnu sa culpabilité, sans avoir cependant à en souffrir les conséquences. On remarquera que lors du premier coup d’état réussi des USA au Honduras en 2009 (administration Obama), on retrouve un autre compère de la même joyeuse équipe, John Negroponte. Ceux qui poussent des grands cris et crient au Conspirationnisme dès qu’on leur fait remarquer que certaines continuité de l’histoire ressemble à un programme qui se poursuit depuis des décennies, feraient bien de se pencher de plus près sur l’histoire de l’Amérique Latine et la présence récurrente des mêmes acteurs, dans tous les coups pourris, dans toutes les guerre sales, indépendamment de l’alternance des gouvernements.

Un autre acteur récurrent de cette sale histoire est le vétéran de la CIA, Juan Cruz, un autre assassin de l’Amérique Latine, déjà valorisé par l’administration Obama, dont je vous en parlerai une autre fois.

Je pense qu’on peut se référer aux document de Santa Fe pour avoir les grandes lignes du plan de Trump pour l’Amérique Latine, sauf que le « Cette fois nous irons jusqu’au bout » martelé et repris en chœur par son équipe sonne comme l’annonce d’une Solution Finale. La fin de la question de la gauche et de la question indigène par l’éradication des militants et des peuples originaires. Les partisans de cette équipe fasciste le répète à longueur de commentaires sur les sites où ils crachent leur venin. « On va tous les tuer, les communistes et les Indios », quand aux afro-descendants, il est question soit d’en tuer un maximum ou de les renvoyer chez eux, en Afrique.

Mais je leur dit...ce n’est pas gagné, loin de là…

Et j’ajoute pour terminer, que leur histoire est faite de toutes les défaites qu’ils ont subies pour avoir sous estimé les ennemis qu’ils se fabriquent, les considérant systématiquement comme des sous-hommes, voir des pas-tout-à-fait-humains. Alors qu’en vérité l’humanité c’est nous, et que tous ces salauds se sont, par leur idéologie, leurs choix leurs actions, mis à l’écart du genre humain : déshumanisés. Ils croyaient rencontrer dans « le Russe » l’ivrogne d’Eltsine et sa vodka, ils se sont retrouvés face à Poutine et ne s’en remettent pas…. Cela arrive tout le temps.


 

Anne W

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 11:32
Au Venezuela comme ailleurs : un monde en plein délire 

Là, je le dis, on nage en plein délire. Délire au Venezuela, mais aussi délire mondial. Je savoure des moments de paix alors que le risque est grand d'avoir bientôt les missiles de Poutine braqués sur nos têtes.

 

Il y a le délire de Trump qui dans la même semaine se déclare ennemi de l'Europe, et des peuples d'Amérique latine. Il atteint les proportions d'un jamais vu de l'histoire. Trump s'était déjà déclaré ennemi de la Russie, de l'Iran, de la Chine... verrons-nous bientôt les USA, Israël et l'Arabie Saoudite, seuls contre le monde entier ? L’arsenal militaire mondial actuel pourrait détruire plusieurs fois la planète ou faire périr tous ses habitants… et cela en soi est une folie. Une folie que les peuples réprouvent dans leur ensemble, sans que cela ait jamais arrêté des dirigeants à la solde des marchands d’armes.

N'y aura-t-il personne pour mettre un frein à l’escalade belliqueuse avant que se produise le pire ?

 

Le plus fou est sans doute Xi Jinping, mais lui est un fou « raisonnable » (en apparence) qui cache bien son jeu. Le rêve de Xi est celui d'un grand malade... La francophonie manque cruellement de données à ce sujet, ce qui ne lui permet de mesurer le danger. Un des aspects de son projet est qu’il consiste en un monde unique, la planète comme foyer d’une humanité au destin commun, dans lequel le peuple dispose de droits économiques, pas de droits politiques. Un monde aussi où les divergences de point de vue politique sont considérées comme des maladies, des virus idéologiques à extirper des consciences qui en sont atteintes. Alors que sur le goban monde, la ligne de TGV Shangaï-Madrid, est une grande avancée de la Chine en Europe.

 

Le seul qui ne soit pas fou dans l'histoire, c'est Poutine. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas dangereux.

 

La logique voudrait que Bernie Sanders s'auto-proclame président des USA. Pourquoi ? Le résultat des dernières élections présidentielles a été le suivant Taux de participation : 55,7 %; H. Clinton 65 653 514 voix 227 grands électeurs et D. Trump 62 984 828 voix 304 grands électeurs

Ce qui montre que le système électoral des USA est injuste puisqu'il permet à celui qui a été élu par une minorité d'abuser de ce pouvoir et de prendre des décisions qui ne reflètent l'idéologie que d'une minorité de minorité, la tendance fasciste du parti républicain. Ce n'est pas démocratique.

Selon notre conception de la démocratie, c'est le parti démocrate qui a gagné les élections présidentielles aux USA. Et donc, je cite Bernie Sanders, mais en réalité ce serait au Parti démocrate de choisir son président en vue d'auto-proclamation comme l'a fait l'Assemblée Nationale au Venezuela, en élisant Juan Guaido pour assumer cette fonction. Trump qui a été le premier a reconnaître Guaido , légitime lui-même ce genre de dangereuse logique.

Le 8 décembre des enfants chantaient des chants de Noël au Venezuela, vont-ils se retrouver plongés dans une guerre qui n'est pas la leur ?

Et le délire au Venezuela n'est pas triste non plus. Quand on confronte les sources officialistes avec celles de l'opposition, on y parle ni du même pays, ni des mêmes événements. Dimanche, chaque camp fêtait sa victoire, et chaque camp présente cette victoire comme celle du peuple dans son entier. Il y aurait donc deux peuples, et deux Venezuela évoluant dans des réalités parallèles ? Le risque est grand que la rencontre entre ces deux peuple soit explosive et sanglante.

 

La victoire de Guaido a été de courte durée, il pensait avoir créé les conditions pour une intervention militaire immédiate, il a du déchanter, à la réunion du Groupe de Lima, Lundi, il a été le seul avec Mike Pence a défendre cette position. Tous les autres participants veulent une issue pacifique du conflit.

 

Du côté de l'officialisme, on fête la mise en échec de la tentative de coup d'état et le Grand Chef, Maduro, le Conducteur de Victoires. Un cri de victoire sans doute un peu prématuré. Si la décision officielle du Groupe de Lima est d'intensifier les pressions sur le régime de Maduro pour permettre l'organisation d'élections vraiment transparentes, dans son discours, Juan Guaido a clairement annoncé sa volonté d'intensifier les processus de déstabilisation sociale par des actions de la société civile.

 

Or « La société civile » est un acteur clé des processus de déstabilisation des coups d'état doux. Au Venezuela, l'histoire de sa fabrication comme outil de lutte contre le chavisme est amplement documentée. Ce sont des organisation comme la NED, l'USAID et OTPOR qui ont assuré sa formation à grands coups de subsides en millions dollars... Et les leaders de cette société civile ont été entraînés à des techniques paramilitaires. Des bruits circulent, malheureusement fort plausible : les USA feraient entrer de l'armement lourd au Venezuela. Des armes destinées à cette société civile.

Pacifiques manifestants de la société civile armés de mortiers faits maison.

Pacifiques manifestants de la société civile armés de mortiers faits maison.

Un phénomène d'autant plus inquiétant que, dans l’autre camp, on a pu voir sur le terrain samedi Iris Varela, la Ministre du Système Pénitentiaire entourée de civils lourdement armés. La rumeur veut que ce soit des prisonniers libérés par Iris. La rumeur est plausible, une partie de la gestion des prisons au Venezuela est basée sur les bonnes relations qu'entretient la Ministre avec les Pranes, les chefs de bandes criminelles. Elle n'hésite pas à poser en leur compagnie dans de grandes embrassades, elle n'hésite pas non plus à passer par dessus les autorités du système judiciaire pour accorder à ses favoris des statuts de liberté sous contrôle.

Je m'étais plongée dans le bourbier des prisons au Venezuela après l'incendie de Policarabobo, prison de fortune, qui avait fait au moins 68 mort. Les prisons sont surchargées, les « prisons improvisées, provisoires qui durent se multiplient, locaux inadéquats, absence de toute logistique et de personnel compétent. Iris avait alors déclaré que cela ne la concernait pas.... elle, s'occupe du vrai système pénitentiaire : les prisons camps de vacances pour ses pranes chouchous et d'autres qui sont des vrais centres de « redressement idéologique » qu'approuverait certainement Xi Jinping. Et donc des dizaines de milliers de prisonniers au Venezuela ne dépendent de la responsabilité de personne et pourrissent dans des basses fosses crasseuses, surpeuplées, dépendant souvent entièrement de leur proches qui doivent leur fournir jusqu’à l’eau qu’ils boivent.

 

Lors de ce dramatique événement je venais de reprendre le blog, des premiers doutes se sont insinués dans mon esprit concernant le régime de Maduro, après « plus ample informée » j'étais parvenue à la conclusion que soutenir Maduro, c'est soutenir Staline, Mao et Xi Jinping, pas le projet de Chavez.

 

La Ministre Iris Varela, entourée de ses pranes armés dimanche à la frontière

La Ministre Iris Varela, entourée de ses pranes armés dimanche à la frontière

Soit, ce que je voulais mettre en lumière, c'est qu'il y a des bandes armées des deux camps qui menacent d'en découdre, provoquant une montée de violence dont la première victime serait le peuple, ce peuple qui dans son immense majorité ne veut pas de la guerre. Les bandes à Iris, elles ont été entraînées sur le terrain dans l'extrême violence des pandillas, à côté de ces bandes existent les « collectifs » qui sont également des bandes armées, exécutrices des sales besognes du régime. Et des composantes d'une guerre civile possible il en existe d'autres comme les infiltrations de FARC , de paramilitaires colombiens, et autre navy seals sous couverture... Ce que veux Guaido, c'est mettre le feu au poudres des fusils de la guerre fratricide.

 

Les seules voix raisonnables qui s'élèvent aujourd'hui, viennent du peuple. Peuple chaviste mais aussi du côté opposition se multiplient les voix qui mettent le peuple en garde contre le délire de Guaido et sa volonté de plus en plus affirmée de provoquer les conditions d'une intervention militaire US du Venezuela ou d'une de leurs armées proxy. Alors que le message final de le rencontre du Groupe de Lima, le dit clairement, ce qui permettrait l’intervention militaire là, tout de suite, celle dont veulent les USA : ce serait l’assassinat de Juan Guaido ou de es proches. Un crime dont comme le dit le communiqué, Maduro est coupable par anticipation. Guerre préventive et coupable par anticipation, deux notions qui jouent un grand rôle dans les marketing de guerre étasunniens. Comme Guaido a prouvé que « ya no sirve » qu’il ne sert pas à grand-chose en pratique…

 

Ni Guaido, ni Maduro ! Pas d'intervention étrangère ! Des slogans qui rassemblent toujours plus de Vénézuéliens, sans pourtant qu'ils arrivent à former un mouvement organisé susceptible de faire valoir son point de vue. Ils sont pourtant ensemble le potentiel de reconstruction de ce pays dévasté par la conjugaison des attaques de déstabilisation incessantes de la droite et l’incompétence (pour ne pas dire pire) de son gouvernement.

 

Anne W.

Au Venezuela comme ailleurs : un monde en plein délire 
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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 00:19
Juan Guaido bientôt investi ?

Juan Guaido bientôt investi ?

 

 

Après avoir écouté le fade discours de Guaido à Bogota où se tenait aujourd’hui une réunion du Groupe de Lima, je me suis dit, il ne fera pas long feu. Lui-même nous a donné la recette en affirmant que « Les morts [de son show humanitaire] ne sont pas des coûts, ils sont des investissements ». Et j’ai alors pensé qu’il pourrait lui aussi devenir un excellent investissement pour ses maîtres : un Juan Guaido, cela ne coûte pas cher et cela peut rapporter gros, surtout s’il meurt en martyr et en faux positif soi disant victime de l’infâme dictateur sadique Maduro.

Les USA l’ont dit, nous irons jusqu’au bout.

Guaido et Pence était aujourd’hui à Lima les seuls à vouloir d’une intervention militaire au Venezuela. Tous veulent voir partir Maduro, mais dans un pays en paix. Cela permet de pousser un, bref, soupir de soulagement,. Bref, parce des actions de déstabilisations sociales sont d’ores et déjà annoncées et que différentes sources, dont la diplomatie russe, prétendent que des armements lourds sont introduits au Venezuela, destinés aux groupes de déstabilisation, des organisations de jeunes fascistes qui sont entraînés depuis des années dans des camps de Serbie et de Colombie (et peut-être d’autres encore) aux techniques paramilitaires et initiés aux stratégie de déstabilisation politique.

Présents dans toutes les guarimbas (manifestations violentes qui ont secoué le Venezuela à diverses reprises au cours des dernières années), on les a retrouvés ce week-end en différents lieux où devait se dérouler le show humanitaire de Guaido. Show : nombre de ces partisans le disent dans se cacher, tout le monde savait bien que le but de l’opération n’était pas de faire entrer de l’aide humanitaire, mais bien de créer un prétexte pour favoriser une intervention militaire contre le régime de Maduro. Ils vont jusqu’à expliquer que pour pouvoir intervenir les USA doivent respecter un protocole, et que deux camions d’aide incendiés sur un pont sur le territoire de la Colombie étaient le prétexte protocolaire choisi pour justifier cette intervention.

L’idée était la suivante : une intervention militaire dans un pays sous couverture humanitaire peut se produire dans trois cas, l’un deux est la destruction d’aide humanitaire. Le problème, c’est que tant l’ONU, que la Croix Rouge Internationale et d’autres organisations ont refusé de collaborer à la mise en scène de Guaido. Elles faisaient valoir qu’une intervention humanitaire ne peut avoir aucune connotation politique. Et que donc cela n’en était pas une.

En plus du fait qu’il n’a pas été prouvé que l’incendie a été déclenché par la Garde Nationale Bolivarienne du Venezuela, mais pourrait bien avoir été le fait volontaire ou accidentel des manifestants. Toujours plus nombreux sont ceux, même parmi les partisans les plus acharnés du renversement de Maduro, qui ont trouvé que les ficelles du scénario de Abrams (spécialiste des renversements de gouvernement et antérieurement bourreau de l’Amérique centrale) envoyé par les USA sur place en Colombie pour diriger l’opération, étaient beaucoup trop voyantes. Beaucoup de fumée mais qui n’a pas cependant fait écran à la trame de l’opération de provocation et de déstabilisation qui se déroulaient ce samedi en différents lieux de la frontière vénézuélienne.

De plus en plus de voix se font entendre aussi au Venezuela, des voix d’opposants qui mettent en garde contre la volonté de Guaido de provoquer une guerre dans le pays avec son prix de larmes, de sang, de destruction irréversible. C’était une des raison de l’implosion de l’opposition, la divergence entre ceux qui veulent accéder au pouvoir par les urnes et ceux qui prétendent renverser le pouvoir par la violence, comme Leopoldo Lopez, un poulain de l’ex-président de Colombie, Alvaro Uribe, et aussi le chef du parti auquel appartient Guaido, Volontad Popular.

 

Donc pas d’intervention militaire immédiate ; mais une intensification des opérations de déstabilisations pour faire monter la tension sociale dans le pays.

Le Groupe de Lima propose toute une série de mesures, pour faire partir Maduro et organiser des élections transparentes, à voir plus en détails quand elles seront mises en pratique

Juan Guaido qui s’était rendu en Colombie en bravant l’interdiction du gouvernement de Maduro, à la fin de la semaine passée, devrait rentrer à présent au Venezuela. Je pense que Maduro devrait veiller avec beaucoup d’attention à ce que rien de mal ne lui arrive. Guaido est à présent en grand danger de se faire investir…

 

Anne W

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24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 18:20
Guaido investit des vies, du sang, des larmes du peuple au profit des Corporations Pétrolières US qui veulent, selon John Bolton, s'enrichir au Venezuela

Guaido investit des vies, du sang, des larmes du peuple au profit des Corporations Pétrolières US qui veulent, selon John Bolton, s'enrichir au Venezuela

Avant de prendre un moment me changer les idées… parce que vraiment entre Poutine qui prévient gentiment l’Europe que si nous laissons installer les missiles US sur notre territoire il braquera les siens du l’Europe, Maduro qui danse pendant que le peuple s’affronte, qu’il y a des morts et des blessés dans les 2 camps qui compose le peuple du Venezuela, Guaido lui déclare :

 

« Les morts ne sont pas un coût pour nous, ils sont un investissement dans le futur »

 

Vous pouvez aller vérifier, il le dit, ICI.

 

Ainsi le voient les Corporations qui le sponsorisent.

Pauvre peuple sacrifié du Venezuela. Par les uns comme par les autres.

Elon des sources officielles du gouvernement, les milices populaires ont vaillamment défendu la patrie, des vieilles dames volontaires se battaient sous les feux croisés des balles..., dit Freddy Bernal. Pendant ce temps, Maduro... dansait.

Je vous laisse méditer là-dessus… moi je vais prendre l’air…

 

Anne

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24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 16:54
Les USA s'apprêtent a transférer des technologies nucléaires à l'Arabie Saoudite

Le 19 février Elijah Cummings, chef de la Commision pour la Supervision de la Chambre des Représentants des USA a divulgué un communiqué dans lequel il dénonce l’Administration de Trump pour avoir mener des négociations secrètes Avec l’Arabie Saoudite concernant des transferts de technologies nucléaires. Et cela de manière tout à fait inconstitutionnelle, es sautant par dessus la tête du Congrès.

 

Le rapport cité dans mentionne que le projet de transférence technologique nucléaire est soutenu « par de grands intérêts commerciaux  privés » et a comme objectif de développer des « dizaines de centre d’énergie nucléaire » à travers la compagnie IP3 International.

 

Les experts à l’origine de ce rapport craignent que Riad utilise la technologie nucléaire étasunienne pour développer des armes nucléaires qui déstabiliserait encore d’avantage le Moyen Orient, d’autant plus que l’Arabie Saoudite refuse de se soumettre aux interdictions concernant l’enrichissement de l’Uranium et autre techniques du nucléaire militaire qui ont été acceptée par les autres pays de la région.

IP3International a émis un communiqué dans laquelle ils se déclarent prêts a collaborer avec la Comission, mais ils allèguent que leur poincipal objectif est de protéger les intérêts vitaux de sécurité nationales des USA au Moyen Orient.

IP3 accuse la Russie et la Chine de poursuivre agressivement des avances dans la construction de centre nucléaires dans la région et d’utiliser l’exportation de l’énergie nucléaire pour étendre son influence géopolitique. Selon IP3 leur implantation en Arabie Saoudite répondrait autant à des intérêts de non prolifération qu’à des objectifs stratégiques :

« Il est impératif que les USA entrent en compétition dans le domaine de l’énergie nucléaire, avec Moscou et Pékin et qu’ils gagnent. L’unique manière d’aborder les préoccupations de développement d’armes de destruction massives est que les USA participent dans l’introduction et de développement sûr des centrales nucléaires internationales »

 

Vous leur faite confiance ? Pas moi

 

Traduction et résumé d’info de RT espagnol

 

Par Anne Wolff

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24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 14:38
Une foule en liesse s'accroche aux 14 camions qui atteignent le Venezuela dans le calme (voir le lien video)

Une foule en liesse s'accroche aux 14 camions qui atteignent le Venezuela dans le calme (voir le lien video)

Pauvre Venezuela

 

Je me réveille avec un sentiment de désolation. Pauvre Venezuela.

 

Avant de reprendre le suivi des événements, quelques réflexions, sur le vif qui font le point, et situent aussi le point de vue dont je me place, qui sont mes amis au Venezuela.

Et un lien, parce que je ne voudrais pas vous laisser sur la vilaine impression que tous les volontaires sont les vilains casseurs de Leopoldo Lopez. Il y avait présent hier à Cucuta, à le frontière, l’immense bonne volonté de tous ceux qui étaient là pour contribuer concrètement à la distribution d’une urgente, je vous renvoie à la première demi-heure de la vidéo suivante. Pas besoin de traduction, des milliers de visages parlent de bonne volonté sans qu’il soit besoin de mots. Et de bonheur… ils sont aussi le peuple du Venezuela…

 

A divers moments de l'histoire en différents lieux, pour éviter de répandre le sang du peuple, les chefs de guerre ou leur champions s'affrontaient en face à face, et le vainqueur de ce combat avait gagné la guerre. Cela ne se passera pas comme cela au Venezuela.

Je vois mal Maduro et Guaido monter ensemble sur le ring pour régler la question « Venezuela » sans que le peuple ait à traverser la guerre. Le premier danse, le second se goberge – entre Présidents et autres « grands » de ce monde, alors que le sang du peuple a commencé de s'épandre sur les sols du Venezuela.

Après ce que j'ai vu hier, je peux le dire, ils sont aussi abjects l'un que l'autre. Et le peuple divisé est l'instrument de leurs combats. Le pays est le premier champ de bataille d'une guerre entre la Chine et la Russie d'une part, surtout la Chine qui est propriétaire par hypothèque d'une grande partie des ressources du Venezuela, mais qui est aussi maître à penser de Nicolas Maduro Moros, président du pays, en qui il est impossible de voir un chef de guerre ou un champion ; et les États-Unis (corporations) qui ont envoyé dans l'arène Juan Guaido, non pour qu'il se batte en personne mais pour qu'il recrute les troupes qui défendront leurs intérêts, et payeront leur tribu de mort et de blessés, les premiers sont tombés hier.

 

Moi, ce qui m'intéresse en réalité, ce ne sont pas les grandes théories, ni les dirigeants qui les incarnent plus ou moins bien, mais des peuples fait de personnes dont certaines sont autant d'amis potentiels.

 

Avant même de savoir qui était Chavez, j'ai vu le peuple du Venezuela debout, Constitution à la main, mettre fin au coup d'état de 2002. J'ai toujours considéré que si Chavez était grand, c'est parce qu'il était debout sur les épaules d'un peuple qui se tenait bien droit et tête haute.

C'est un des plus beaux aspects de l’œuvre de Chavez, catalyseur, qui a contribué à ce que, dans toute l'Amérique Latine, des peuples à genou se relèvent et dressent fièrement la tête. Mais n'oublions pas le mouvement zapatiste, pour ne parler que du plus connu en Europe francophone, ils étaient là avant Chavez et ils sont toujours là aujourd'hui. Menacés.

Ce que Chavez et les gouvernements progressistes ont fait, aux meilleurs moments de leur histoire, c'est d'ouvrir des espaces de liberté, permettant l'épanouissement de ces mouvements.

Un des meilleurs exemple est l’épanouissement du Mouvement des Sans Terre du Brésil, pendant les mandats de Lula et Dilma. Le projet des Sans Terre et le projet Progressiste de Lula, à terme, seraient entrés en confrontation. L'affrontement inéluctable entre Progressisme et Anti-Extractivisme. Deux courants qui ont pu cheminer ensemble à un moment de leur histoire, coexister harmonieusement. Les deux sont les cibles de la guerre totale annoncée par Trump. Le Mouvement des Sans Terre est un des premiers à avoir été agressé militairement par Bolsonaro (allié de Trump) qui veut y mettre fin terme. On comprend pourquoi, le Mouvement des Sans Terre soutenait inconditionnellement Lula.

Bolsonaro est allié de Trump, mais pas le Vice-Président Hamilton Mourao, ni le commandement militaire, qui défendent l'autodétermination du Brésil. Les seconds ont remporté ces derniers jours une immense victoire. Bolsonaro voulait, dès le 23, hier, envoyer les militaires brésiliens sur le territoire du Venezuela our « accompagner l'aide humanitaire », il leur avait donné des ordres en ce sens, et les avaient contraints contre leur gré à se placer sous les ordres du Commandement Sud Des USA, dans le cadre de cette opération. Il a du faire marche arrière. Le Brésil participerait à l'aide humanitaire, mais ceux qui la ferait parvenir au Venezuela devraient être des vénézuéliens au volant de véhicules vénézuéliens. C'est important, il existe des fissures dans le bloc de ceux qui veulent que Maduro dégage. Il y a aussi d'importantes fissures dans le gouvernement de Bolsonaro. Et cela me fait plaisir de voir qu'il a perdu cette bataille.

 

 

Quand on parle de guerre, et je le déplore profondément, il faut identifier, connaître et comprendre (pouvoir anticiper) son ennemi. Que ce soit bien clair, ni Maduro, ni Guaido, mais bien toutes ces belles personnes qui veulent vivre en bons voisins, celles qui sont impliquées dans combats politiques comme celles qui ont simplement le désir de vivre en paix en construisant un monde agréable pour tous, ne se retroussant les manches, et en tissant des réseaux de solidarité. Le peuple Vénézuélien a déjà démontré qu'il avait un gros potentiel d'auto-organisation, dans le combat comme dans la vie quotidienne. En ce qui me concerne, dans ce combat, ce sont les personnes qui ont ce potentiel qui m'intéressent. Mon cœur est avec eux.

 

Je pense que c'était important de préciser cela, que chacun puisse comprendre « d'où je parle », de qui je me fais écho.

 

Eliott Abrams s'était rendu en personne à Cucuta, hier. « Un spécialiste des renversement de gouvernement », une spécialité qui lui avait valu d'être condamné comme criminel de guerre, ses outils : les escadrons de la mort ; ses méthodes : torture, exécution extrajudiciaire et disparitions forcées... il a été amnistié par Bush fils, mais c'est assez logique puisque Eliott avait commis ses crimes, le martyr de l'Amérique Centrale, pendant la guerre des Contras sous les ordres directs de George H. Bush.

Pour régler la question du Venezuela, Trump s'est entouré d'une équipe de criminels de guerres. Guaido est un pion dans leur jeu.

Les autres présidents d'AL présents hier à Cucuta : Duque (le président de la Colombie qui a offert son pays pour servir de camp de base), Pinera le président du Chili, et le président du Paraguay dont j'ai publié le nom, depuis la destitution de Lugo dans ce pays par un douteux coup d'état parlementaire, en 2012, les présidents du Paraguay sont également des pions, leur nom n'a pas vraiment d'importance.

 

La doctrine dite de sécurité des USA leur permet d'intervenir partout dans le monde quand ils considèrent que « leurs intérêts ou leur sécurité sont menacés ». Interprétation : le pouvoir qu'ils s'attribuent comme gendarmes autoproclamés du monde de défendre par la guerre, et toutes les formes de guerres sales, les intérêts des corporations qui sont le réel gouvernement de ce pays.

C'est en ce sens qu'Obama, déjà, avait déclaré qu'en vertu de la doctrine de sécurité, le Venezuela représentait un danger pour les États-Unis. Alors que son secrétaire d'état Kerry avait fait cete scandaleuse déclaration par laquelle il affirmait que les USA allait recommencer à s'occuper vigoureusement de leur arrière-cours. Ce sont les termes qu'il a utilisé. Autrement dit, Trump incarne le passage d'un seuil dans une continuité de sens. Une escalade dans l'intensité d'une guerre qui n'a jamais cessé, le passage de la guerre dite de basse intensité à la déclaration de Guerre Totale (contenu de sa déclaration du 18 février à Miami). Un jour dont on espère qu'il constituera dans le futur une anecdote, pas un tournant de l'histoire.

Si le Venezuela est un « danger pour la sécurité des USA » ce n'est pas seulement parce qu'il avait choisi pour créanciers la Chine et le Russie plutôt que les USA. Mais aussi parce que ce pays a été pour un temps le leader d'un formidable mouvement d'autodétermination de l'Amérique Latine. Un double intérêt donc, politique et économique.

Du rapprochement entre nations sur base d'un principe de collaboration régionale qui favorise l'autodétermination de chacun, il ne reste rien... ou si peu. La vraie menace (pour les Corporations) aujourd'hui, c'est la partie des peuples, réveillés qui ne veulent pas d'un retours en arrière. En particulier, les peuples indigènes qui soudain se mettent à réoccuper leurs terres en habitants légitimes. Des terres que les colonisateurs et leurs héritiers s'attribuaient depuis des siècles, les considérant comme res nulius, terrre de personne, appropriables à merci. Mais les indigènes ne se sont pas contentés de ré-habiter1 leurs terre en habitants légitimes, ils ont inspiré une grande partie de la renaissance politique de l'Amérique Latine, ils en ont décolonisé une partie de la pensée, donnant naissance ou catalysant un grand mouvement mondial que j’appellerai faute de mieux communalisme. En Europe aussi il a toujours existé des mouvements communalistes, enracinés dans un lointain passé où la notion de propriété privée n'était pas encore d'application. Ils se sont enrichis de l'apport des mouvements indigènes. Quand les habitants de la ZAD de notre Dame des Landes accueille les résistants dAtenco (Atenco (Mexique) en lutte contre un projet d'aéroport renforce ses liens avec la ZAD de NDDL) c'est de cela dont il est question.

 

La contradiction de Chavez, c'est d'avoir fait voulu faire coexister communalisme et socialisme, des conception antithétiques.

La contradiction de Maduro c'est de vouloir faire coexister le socialisme de Chavez et celui de Xi Jiinping, des conceptions tout aussi antithétiques.

 

Les peuples originaires du Venezuela font aujourd'hui partie des plus pauvres parmi les plus pauvres du pays. Ils comptent parmi les principaux foyers d'une épidémie de rougeole et d'une épidémie de malaria qui mettent l'ensemble de la région en état de pandémie, les populations indigènes ont aussi un taux particulièrement élevé de VIH, est apparu parmi elles une mutation de virus qui tue rapidement et sélectivement, les hommes. Ce n'est pas anodin.

Elles sont également les victimes de ceux qui veulent s'attribuer l'or et autres ressources qui se trouvent sur leur territoire.

Et l'assassinat d'un de leurs principaux meneurs, Sabino, le jour de la mort d'Hugo Chavez est « passée inaperçue du grand public ». Depuis la famille de Sabino a été décimée par des assassinats sélectifs.

La mort de deux natifs Pémons, tués par les FAES, est le premier acte vendredi, prélude à ce qui se passe depuis. Cela fait partie des choses importantes qui devrait déjà être publiées. Les Faes font partie des troupes de choc du régime, certains les considèrent surtout comme des assassins aux ordres. Comme toujours la littérature en français à ce sujet est pratiquement nulle et non avenue, un article cependant :

Je m'arrête ici provisoirement... pour reprendre le fil des dernières minutes.


Anne

 

1.Habitants parce que dans la plupart des civilisations de natifs, du Nord au Sud du continent n'existe pas la notion de propriété de la terre au sens ou nous l'entendons.... C'était certainement une de leur plus grande faiblesse, ne connaissant pas la propriété au sens où nous l'netendons, ils n'ont pas vu le but de leurs envahisseurs. Ils ont appris depuis, à la dure, ils réagissent... il faut les faire taire, avec la vieille recette « un bon indien est un indien mort ». J'insiste, c'est ce qui se dit ouvertement, à longueur de page sur les forums de l'ultradroite latino... les éliminer jusqu'au dernier. La mort ou l'intégration forcée, a-culturation. La définition de génocide s'applique à la destruction de la culture d'un peuple.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 23:24

C'est la suite, de ce que je raconte ici, les camions qui contiennent l'aide humanitaire brûlent, chacun sauve ce qu'il peut...

Et pendant ce temps Maduro Danse

Le Roi, la Reine mais pas le petit Mitron

Le Roi, la Reine mais pas le petit Mitron

Encore une fois des bugs dans les vidéos

Maduro danse Ici

Je vais aller voir la suite... la vidéo que vous voyez ici, si des camions avec l'aide humanitaire qui brûlent. QUi a mis le feu, de quel côté...à suivre...

Jusque-là :

 

J’ai la rage. Plus je regarde de vidéos de ce qui se passe à la frontière Venezuela - Colombie, plus ma seule et unique pensée envers Juan Guaido, c’est : « Qu’on le tue. Et que ce soit de la main de ses grands amis US et qu’il ait le temps de voir d’où vient la mort ». Mais si je vais écouter Maduro et que je le regarde danser avec sa Cilia (de verdad, celle là je l’encaisse pas et j’ai mes raisons) pendant que le peuple se déchire, après avoir géré cette situation avec une inconscience criminelle, j’ai juste envie qu’il disparaisse.

J’ai passé des heures à écouter ce qu’il a raconté depuis un an, à traduire ce qu’il disait pour que les francophones puissent juger de Maduro dans le texte, et chaque fois j’en suis sortie avec des nausées.

J’ai passé des jours, des semaines à suivre différents sujets, vu de différents points de vue, en recoupant les données. Maduro, c’était NON NON NON… mille fois NON.

Poutine, je ne l’aime pas, je ne voudrais pas avoir Poutine pour président, mais je ne crois pas qu’il se sentirait bien avec les Belges, mais Poutine Respect, le respect que j’accorde au travail bien fait. J’ai écouté son discours annuel cette semaine, parfois un peu dur à suivre, parce que en un peu plus d’une heure et demi, il a épuisé cinq ou six traductrices, qui semblaient toutes sur le point de rendre l’âme quand le relais arrivait. Cela m’a rappelé l’époque où en achetant certains produits d’URSS, comme ceux de Suisse, on sans doute pas à la pointe de la mode, mais de la qualité et pour longtemps… Et je l’ai cru quand il a dit qu’il ne voulait pas la guerre parce qu’il y avait encore bien trop de choses en Russie. Et je suis certaine aussi que ce qu’il construit il le fait en pensant aux générations future, dans le même esprit de solidité et de durée.

Je dis cela aussi, dans le cadre de cette guerre qui menace, je sais qu’il a des intérêts au Venezuela, mais je ne comprends pas qu’il puisse s’entendre avec le roi de la fanfaronnade et de l’improvisation, qui foire à tous les coups.

Maduro, le peuple est en risque d’entrer en guerre civile – devant l’ambassade du Chili, la tension était à son comble entre pro-Guaido et pro-Maduro, pour le moment seul la présence de la police chilienne les empêchent de se rentrer dedans. Au Venezuela même, chacun occupe un peu son territoire, leurs supporters ne se sont pas encore réunis au même endroit au même moment…

Je ne sais pas, c’est peut-être moi qui suis à côté de la plaque, mais il y a des morts, il y a des blessés, et ce n’est pas fini. Il y a des déchaînements de violence, et Maduro, ce qu’il dit « Il ne se passe rien, tout est sous contrôle, le coup d’état à échouer, vient ma douce (à Cilia), on va danser... »

Je l’ai déjà dit plus d’une fois, ce qui me perturbe le plus avec Maduro, mais son entourage politique aussi, c’est leur incroyable capacité à nier la réalité.

Et comme côté officialiste, c’est la négation les vidéos, photos, je les ai trouvée pour la plupart côté opposition…

Là oui, il y a de l ‘aide qui passe, jetée par dessus la frontière depuis le toit de camion, au milieu des fumées noires des pneus qui brûlent...c’est apocalyptique, changement d’image, Nicolas et Cilia se tortillent en rythme, comme un couple de braves beauf’s au barbecue du dimanche. C’était du direct, mais si je trouve une vidéo, je la relayerai, parce que vraiment, cela vaut le spectacle. Hier il y a eu 2 mort parmi le peuple pémon, mais cela j’en parlerai plus tard, si je trouve le temps. Les derniers chiffres qui circulaient pour aujourd’hui, était de 5 morts, des disparus et des blessés en plus grand nombre, mais je donnerai des chiffres quand il seront confirmés par une source sûre.

Il y aurait aussi des militaires qui désertent, 20 et quelques dit l’opposition… j’ai vu les premiers se rendrent ce matin, et la première chose qui m’est passé par la tête, c’est, ceux-là font pouvoir se payer une belle maison. Tout avait l’air trop mis en scène. Et après j’ai vu d’autres vidéos plus en détail, qui confirmait à 99,99 % ce sentiment… mais bon la CIA a elle même reconnu qu’elle approchait tous les gradés et autant d’autres soldats que possible pour les convaincre de changer de camp. C’est pas un coup difficile à monter si on sait qui montera la garde au bon moment. Et comme disait un des CIAmen qui évoquait le sujet et son expérience en Irak… Suffit d’y mettre le prix, tout le monde à son prix. 5 millions de dollars au cousin des enfants de Saddam pour qu’il les livrent. Ben oui. Mais cela donne une petite mesure de ce que peut coûter ce genre d’opérations… et alors oui, on se dit que c’est vrai que 20 millions de dollars pour les pauvres du pays, ce n’est même pas une aumône, seulement le prix qu’il faut mettre pour avoir un bon appât. Et un bon hameçon… Et il c’est certainement passé encore beaucoup de choses en beaucoup de lieux différents, et là-bas la journées n’est pas finie, et demain cela continue…

 

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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 20:28
 Les « volontaires de l’aide humanitaire » prennent un bus d’assaut. Après en avoir évacué les passagers ils vont essayer de le détruire et de le renverser sans succès. Solide le bus...

Les « volontaires de l’aide humanitaire » prennent un bus d’assaut. Après en avoir évacué les passagers ils vont essayer de le détruire et de le renverser sans succès. Solide le bus...

 

La Vidéo est longue. Mais la première demi heure est édifiante.

 

Il se passe des tas de choses dans tous les sens aux frontières du Venezuela aujourd’hui. Mais ce que je voudrais mettre en évidence avant tout, c’est la nature d’opération de déstabilisation de l’action de l’opposant Juan Guaido de ce 23 février 2019.Le rôle d’un président en charge est d’organiser des élections dans les 30 jours qui suivent sa proclamation… 30 jours c’est aujourd’hui. Guaido n’a fait aucune démarche en ce sens alors que de nombreux pays ce sont proposés pour l’aider dans cette démarche… et la diplomatie européenne aussi. Ce qu’il a fait, c’est préparer les conditions d’une intervention étrangère dans son propre pays. On en a pendu pour moins que ça...

Quelles que soient les critiques que je puisse faire à Maduro, et elles sont nombreuses, profondes et fondées, je suis tout à fait certaine aussi qu’une intervention militaire des USA ou sous égide des USA, rendrait le sort des vénézuéliens irréversiblement, pour quelques décennies au moins, infiniment pire que ce qu’il est aujourd’hui, et que même parmi l’opposition, certains se mettraient, mais un peu tard, à regretter Maduro, un moindre pire.

 

La question qui divise est celle du changement de gouvernement, la question de Maduro. Aujourd’hui est subsidiaire Ce sur quoi la plus grande partie de la planète s’entend, c’est qu’il faut mettre fin à la tentative d’invasion.La Chine, La Russie L’Europe, l’Iran ainsi que la plus grande partie gouvernements des Pays d’Amérique Latine défendent ce point de vue. Et les peuples d’Amérique Latine dans leur ensemble, indépendamment de leurs gouvernements, à commencé par le peuple de Colombie.

Je continue donc avec les images de la guarimba. Pour ceux qui auraient encore des doutes : La Vidéo est longue, à la 3ème minute les manifestants s’attaquent un bus qu’ils essayent sans succès de renverser. Un bus dans lequel les passagers sont justement ce peuple qu’ils prétendent vouloir aider. Voyez-vous un seul de ces manifestants avoir la moindre velléité de faire passer le plus petit grain de riz d’un côté à l’autre de la frontière. Les autres séquences sont longues, inintéressantes ou déplacées. Mais cette première partie est vraiment illustrative de ce que ce que signifie volonté de déstabiliser. J’espère qu’ils échoueront avec le pays comme ils ont échoués avec le bus, et comme avec lui, qu’il l’abandonneront pour chercher d’autres jouets.

S’ils se font arrêter : prisonniers politiques ? Ou prisonniers de droits commun pour avoir commis des actes de vandalisme ?

Je suis certaine qu’il y a des milliers de bénévoles qui se sont rendus aujourd’hui à la frontière avec une réelle volonté de venir en aide « aux plus nécessiteux », mais ils font partie d’une opération de marketing, et je suis vraiment désolée pour eux parce que des cyniques les utilisent pour vendre leur sale guerre, pendant que les proches de Guaido et de son parti Voluntad Popular, détruisent le bien commun et provoquent les forces de répression du gouvernement.

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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 17:52
Venezuela 2014

Venezuela 2014

Les images du post précédent m’ont donné envie de faire un retour sur Venezuela - tentative de putsch 2014 , c’est tellement pareil.

C'était 2014,

C'était 2014,

Et ça, c'est maintenant

Et ça, c'est maintenant

Le Venezuela un pays de prisonniers politiques ? Oui, il y a des prisonniers politiques, mais parmi les martyrs qui gémissent et se lamentent devant la communauté internationale, ceux que soutiennent les USA, comme Leopoldo Lopez, Voici les tarifs des USA, pour des actes qu’ils ont tous commis à tour de bras, beaucoup d’images de 2014, ne sont plus sur le blog, mais il en a assez, plus celles d’aujourd’hui ICI Aux tarif des USA, ils en prennent pour combien à votre avis ?

 

Tarifs étasuniens


 

- 3O ans de prison pour celui qui attaque avec des armes dangereuses des agents de sécurité ou des civiles

- 10 anspour incitation publique à renverser le gouvernement

- Jusqu’à 35 ans pour causer des blessures aux agents de la force publique

- 25 ans pour détruire ou endommager des installations ou des véhicules

-10 ans pour soutenir où financer une manifestation non autorisée

- Jusqu’à 6 mois d’emprisonnement pour des étrangers qui participeraient à une manifestation 

 

 

guarimba 2014 Combien pour lancer des cocktails molotov sur la police aux USA ?

guarimba 2014 Combien pour lancer des cocktails molotov sur la police aux USA ?

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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 17:05

 

Où on retrouve les mêmes acteurs (et leur petits frères) que pendant Venezuela - tentative de putsch 2014

Urena, frontière colombienne.

Urena, frontière colombienne.

Voilà, ce qu'une certaine opposition appelle "Aide humanitaire", c’est juste une image parmi un diaporama, dans lequel on voit des jeunes opposants en pleine guarimba (protestation entre manifestation et opération de commando), fidèles à leurs mauvaises manières d’enfants gâtés, ils démontrent en brûlant un bus de transport public, bien commun utile surtout aux plus pauvres, alors que les services de transports publics sont dévastés dans l’ensemble du pays, que le bien-être du peuple ils n’en ont rien à fiche.

L’ensemble du reportage photo, ICI…  Allez voir, ils ont l'air d'être là pour apporter des vivres et des médicaments ? Eux, sont ceux qui sont là spécifiquement pour créer des incidents et faire monter la tension, pour faire monter la spirale du pire...

Je sais bien que dans les stages de formations de leaders que leur offrent gracieusement CIA et oligarchie Ultradroitière, détruire des infrastructures et biens communs pour faire monter le mécontentement populaire contre un gouvernement à renverser est une stratégie de base qu’ils ont déjà abondement utilisées en d’autres occasions,. « Mais ici, les p’tits gars, c’est pas le bon moment si vous voulez rester crédibles. Brûler un des rares bus qui reste ne diminuera en rien la misère du peuple, que bien du contraire. »

Les USA cherchent la guerre, eux la préparent.

Cette image dit en un regard tout ce qu’il y a à savoir au sujet de cette opposition oligarchique dont Guaido est un des leaders. Et pourquoi elle ne rencontre aucune sympathie parmi le peuple dit « de a pie » qui en est la première victime, qui a chaque bus brûlé l’est un peu plus à pied. Aider le peuple ? Prétexte pour semer le chaos !

 

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